Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 08512Fiche technique20525 caractères20525
3681
Temps de lecture estimé : 15 mn
22/01/05
Résumé:  La quête de Marie trouve de nouveaux rebondissements et une fin succulente.
Critères:  #fantastique f fh ff fbi jeunes vacances bain forêt voiture amour cérébral voir exhib noculotte lingerie fmast pénétratio jeu
Auteur : Incubus

Série : Casting II

Chapitre 03 / 03
L'amour magique



Le petit déjeuner au camp était frugal, mais servi dans une ambiance délectable. Autour d’une cafetière usée par le temps, les histoires drôles et les expériences amusantes fusaient à toute allure. Marie s’y était lancée à cœur joie sous le regard joyeux de Muriel. Sarah, elle, restait en retrait, un peu intimidée. Sans mal, Marie trouva la source de cette retenue : Sébastien, le plus jeune du groupe, âgé d’une trentaine d’années au plus, la déshabillait du regard. Marie avait déjà vu ce regard la nuit précédente, et Marie se doutait que Sarah ne devait pas y être insensible. Sébastien avait l’air charmant, et disposait d’un physique plutôt avantageux.

A la fin du petit déjeuner, le chef d’expédition, un vieux barbu au rire franc et tonitruant, annonça qu’il ne pouvait les abandonner ici, et qu’ils se devaient de les emmener avec eux jusqu’à leur prochain point de ravitaillement.

Après une rapide baignade dans les eaux d’un petit lac local en compagnie de la coquine Muriel, Sarah et Marie se retrouvèrent seules en attendant les vêtements offerts par la rousse. Sarah semblait songeuse.


« Qu’est-ce qu’il y a, Sarah ? »


Sarah la regarda, le regard en proie au doute.


« Il y a un problème. Je sais où ils vont nous emmener, et cela veut dire qu’il nous faudra tout recommencer à zéro. On ne va pas passer loin du sanctuaire de Papa Legba, mais je doute qu’ils le connaissent ou qu’ils acceptent de nous y déposer. »


Marie la serra contre elle.


« Ne t’en fais pas. D’ici là, j’aurais trouvé une solution. »


Lorsque Muriel revint, elles se turent, puis suivirent le groupe en montant dans les deux pick-up. Sûrement sous la pression, Sarah monta à l’avant du premier, à côté de Sébastien. Muriel et Marie montèrent à l’arrière du second. Le voyage fut long et assez chaotique, et, plus d’une fois, il sembla à Marie que les voitures tournaient en rond. Muriel, sentant peut-être cet ennui, s’arrangea pour l’occuper un peu. Elle portait une petite jupe grise, qu’elle se fit un plaisir de retrousser discrètement, de sorte que, en face d’elle, Marie puisse voir son petit slip blanc. Muriel passa une langue aguicheuse sur ses lèvres et commença à lisser ses jambes.

Marie fut séduite par cette démoniaque perversité, mais décida de suivre le jeu. Elle portait un petit short, qu’elle déboutonna tout aussi discrètement. Dans le cockpit, les deux hommes discutaient âprement, sans se douter du strip-tease des deux femmes. Lorsque les abords bruns de son slip apparurent, Marie vit Muriel changer de jeu. Elle fit glisser une main entre ses jambes, son majeur bien appuyé contre sa culotte, et poussa un petit gémissement, un peu simulé. L’imitant, Marie se mit à masser son entre jambe à l’intérieur du short. Progressivement, leurs séries de gémissements aguicheurs ne furent plus simulés, et commencèrent à les prendre au corps. Pour ce qu’elle pouvait voir, la culotte de Muriel paraissait tâchée de plaisir, selon Marie. Quant à la sienne, elle ne devait pas non plus être très belles à voir. Soudain, Muriel se raidit et poussa un petit cri, qui entraîna Marie dans une jouissance muette. Elles se regardèrent en extase, puis éclatèrent d’un rire nerveux et aimant.


Enfin, les véhicules s’arrêtèrent pour la nuit, et les deux femmes réajustèrent leurs vêtements. Elles sautèrent du véhicule et virent Sarah jaillir de son pick-up d’un pas décidé, pour se mettre à l’écart. Après un regard pour Muriel, Marie courut après Sarah, qu’elle retrouva derrière une poignée d’arbres.


« Qu’est-ce qui s’est passé, Sarah ? »


Sarah se retourna, les mâchoires serrées.


« Il a posé sa main sur ma cuisse, ce salaud ! »


Marie lui sourit.


« Et alors ? »


Sarah fut désarçonnée, et Marie secoua la tête. Elle saisit Sarah par la taille, la fit lui tourner le dos et plongea sans autre forme de procès sa main sous le short et le slip de son amante.


« Vu comme c’est humide, ose me dire qu’il ne te plaît pas. »


Sarah se retourna, retira la main et la foudroya du regard, mais Marie savait qu’il fallait creuser un abcès trop longtemps gardé.


« Arrête ça tout de suite, Sarah ! Tu sais que j’aime faire l’amour avec toi, que j’en ai encore envie, mais je ne laisserai jamais Cathy ! Tu auras beau faire l’ascète, me faire le coup du « puisque tu ne me veux pas, personne ne m’aura », je ne la laisserais pas ! Je l’aime bien plus que toi je t’aime, il faut que tu le comprennes ! Arrête de te conduire comme une gamine ! »


Sarah resta figée pour un moment, puis éclata en pleurs. Emue, Marie la prit entre ses bras et la laissa pleurer contre ses seins. Pourtant, elle ne s’en voulait pas. Ce qu’elle avait dit était vrai, et Sarah aurait du le savoir. Quand Sarah eut fini de pleurer, Marie sécha ses larmes et la regarda dans les yeux.


« Bon, sinon, il te plaît ? »


Sarah sourit un peu tristement.


« Ne t’en fais pas, j’ai trouvé le moyen de te rattraper, et de nous permettre de continuer notre route. S’il t’aime vraiment, il jouera le jeu sans poser de questions. »


Sarah lui lança un sourire interrogateur, mais Marie décida de ne pas lui donner son plan tout de suite.


Sébastien était en train de raviver le feu encore une fois. Son quart l’ennuyait, il aurait voulu un peu de compagnie, notamment celle de Sarah. La petite Marie lui plaisait également beaucoup, mais il y avait chez Sarah ce regard de bête sauvage qu’il aurait voulu dompter. Il était persuadé qu’il ne s’était pas trompé dans le pick-up, qu’il aurait pu même l’embrasser. Elle avait d’ailleurs hésité à la rejeter, il en était sûr. Son échec restait un mystère pour lui.

Soudain, il vit les deux femmes sortir de la tente de Muriel. Marie lui annonça qu’elles allaient se baigner dans la pièce d’eau voisine. Il les regarda descendre vers le lac, portant leurs serviettes de plage sur l’épaule. Elles étaient nues, hormis leurs petits slips de couleur, détails qui l’excitaient de façon incroyable. Il admira le plus longtemps possible la croupe de Sarah, puis les ombres les enveloppèrent. Il raviva le feu, poussa un soupir, et releva la tête. Il regarda autour de lui, et prit le chemin du lac.


Sébastien marcha discrètement dans les fourrés, et se cacha derrière un arbre. À la lumière de la lune, le corps nu et humide de Sarah lui apparut, brillant d’une lueur argentée. Elle rinçait à grande eau sa chevelure noire, son visage fin, ses seins bien faits, son ventre plat, et Sébastien distinguait les premières traces d’un pubis sauvage. Les formes parfaites de Sarah le faisaient presque baver de désir, et il sentait son short le serrer incroyablement. Soudain, il sentit une main saisir son entrejambe et des dents attraper la peau de son cou.


« Alors, petit voyeur, le spectacle te plaît ? »


Avant qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit, Sébastien fut propulsé dans l’eau. Marie, complètement nue, plongea à sa suite, et, lorsqu’il sortit de l’eau, l’homme se retrouva encadré par les deux naïades. Il voulut dire quelque chose, mais Sarah lui saisit le visage et l’embrassa violemment, comme il l’avait jusqu’alors rêvé. Puis, ce fut à Marie de s’emparer des lèvres de Sébastien et de les sceller aux siennes, mais le regard de l’homme ne quitta pas celui de Sarah. Il revint après le baiser à Sarah, mais Marie ne se sentit pas vexée : elle était là pour donner un coup de pouce à Sarah, pour lui donner l’occasion de briser ses résistances. Elle observa Sébastien saisissant Sarah sous les fesses, et elle nouer ses jambes derrière son dos. Il se mit à lui dévorer les seins, et Sarah poussa de petits cris, la tête penchée en arrière. Doucement, sans vouloir intervenir, Marie poussa le couple vers la berge, où il leur serait plus facile de donner lieu à leur passion. Sébastien se laissa guider sans relâcher les seins que sa langue suçait avec avidité. Lorsqu’il sentit l’eau s’abaisser sous ses chevilles, il s’allongea lentement, déposant Sarah sur le sol, les jambes écartées. Il explora alors son entrejambe avec une frénésie incroyable, qui excita fortement Marie. Mais, respectueuse de la promesse qu’elle s’était faite de les laisser faire tous les deux, elle se contenta de s’asseoir et d’aiguillonner ses seins. Sarah était au sol, vaincue par le plaisir, et elle gémissait sans retenue. Son corps frémissant luisait sous la lueur de la lune. Marie glissa un doigt en elle en les regardant s’embrasser sauvagement, puis en ressentant leur désir de communion. Sarah cria la première fois qu’il la pénétra, mais sa façon de la saisir par la nuque lui fit comprendre qu’elle n’avait crié que de plaisir, sans la moindre douleur. C’était un cri d’exultation, un cri de désir enfin assouvi. Marie se demanda si elle-même n’allait pas jouir sous la pureté de ce cri. Sébastien continua à aller et venir en elle, tout en l’embrassant, dominant la sauvage Sarah qui gémissait de plaisir. Mais la tigresse n’était pas morte, et d’un coup de rein ample, Sarah renversa son amant, sans le quitter des yeux, et vint s’empaler sur son sexe dressé. Ils recommencèrent leur joute sexuelle, cette fois elle le dominant, et ils jouirent ensemble, vaincus, alors que Marie retenait avec peine un orgasme qui l’aurait trop fatigué pour la suite des événements. Sébastien serra Sarah contre elle et lui chuchota quelques mots d’amour avant de fermer les yeux, exténué. Sarah sourit en embrassa la mâle poitrine avant de l’imiter. Marie sourit tout en secouant la tête. Elle rampa vers les vêtements de Sébastien, qui avaient été jeté ça et là, trempés, et tâtonna dans les poches. Elle trouva les clefs et sourit. Maintenant, il fallait réveiller Sarah.


Sébastien fut réveillé par un énième choc. Il roula sur le métal et atterrit contre ses vêtements encore humide. Soudain, il comprit qu’il n’avait rien à faire là : où était Sarah ? Où était le camp ? Le lac ?…

Il se redressa comme il le put et trouva Marie au volant, Sarah en copilote. Les deux femmes étaient entièrement nues et discutaient comme si tout était normal. Il se pencha et passa la tête dans le cockpit. Il loucha sur leurs sexes nus et bredouilla.


« Qu’est-ce…Qu’est-ce qu’il se passe ? »


Marie ne tourna pas la tête, mais fit s’arrêter le pick-up.


« C’est pour toi, Sarah. »


Sarah descendit du cockpit et monta à l’arrière, sans pudeur. Sébastien voulut l’aider à monter, mais elle y arriva sans lui. Elle se redressa et l’embrassa sans la moindre explication. Et lui, au début incrédule, se laissa prendre au jeu et poursuivit leur baiser : il en avait tant envie, et il sentait qu’elle aussi. Lorsque leur étreinte se relâcha, Sarah s’assit et le regarda.


« Tu m’aimes ? »


Sa question était neutre, demandant une réponse par oui ou par non, mais ses yeux le suppliaient de répondre positivement. De toutes façons, il ne pouvait mentir.


« Oui, oh oui, je t’aime. »


Elle lui sauta au coup et l’embrassade nouveau, et Sébastien crut entendre un soupir amusé de la part de Marie.


« Bon, Sarah, il faudrait peut-être que tu lui expliques. »


Sarah lâcha un regard faussement orageux contre Marie et retourna à Sébastien.


« Voilà. Nous devons aller dans un endroit secret, pour que Marie aille récupérer quelque chose de très important pour elle. Nous avons du « emprunter » ton pick-up pour continuer notre route. »


Sébastien sentit une stupide colère monter en lui.


« Alors, vous m’avez utilisé ? Tu m’as utilisé ?! »


Marie le foudroya du regard.


« Mais, t’es idiot ou quoi ? Si ça n’avait tenu qu’à moi, Sarah et moi, on serait parti toutes les deux avec ton pick-up, te laissant comme une vieille chaussette sur le bord du lac. C’est elle qui a voulu qu’on t’emmène. Si tu crois qu’elle ne t’aime pas, ce n’est même pas la peine de continuer : casse-toi ! »


Elle avait fait de son mieux pour paraître à la fois furieuse et raisonnée.


« Si tu crois encore qu’elle t’a utilisé et que vous avez fait l’amour juste par besoin matériel, c’est que tu es plus con que le plus con des cons ! »


Elle eut du mal à ne pas éclater de rire après ses paroles, qu’elle trouvait bien bêtes, mais elles eurent leur effet. Sébastien saisit la main de Sarah et l’embrassa.


« Non, je sais que tu m’aimes, et je sais que je t’aime. Si nous allons aux Enfers, je viens avec toi. »


Sarah l’embrassa et ils roulèrent à l’arrière du pick-up. Avec un sourire énigmatique, Marie remit le contact et suivit la piste, sans copilote, mais avec un véritable amour à l’arrière.

En fin d’après-midi, Marie repéra deux monolithes et s’arrêta. À l’arrière, elle entendit Sébastien réveiller Sarah d’un baiser sur la nuque, et la femme se leva.


« Tu as raison, c’est là. »


Ils descendirent tous les trois et observèrent les monolithes qui encadraient une grotte. Des signes étranges décoraient l’ensemble. Sarah prit la main de Sébastien et saisit Marie à l’épaule.


« Je ne peux pas te suivre ici, mais je ne peux te donner qu’un conseil : rappelle-toi toujours pourquoi tu es venue. Elle t’attend et elle t’aime. »


Sébastien ne comprenait pas, mais sa main serra celle de Sarah, lui montrant qu’il lui faisait confiance. Sarah posa un baiser sur le front de Marie, et celle-ci se souvint du même baiser déposé par Marco. Elle fit volte-face et passa entre les monolithes, sans jeter un regard en arrière. Elle passa sous l’arche de la grotte et plongea dans les ténèbres. Lorsqu’elle aperçut de la lumière, elle pria pour que ce ne soit pas la sortie de la grotte : elle croyait trop en cette aventure pour que la magie n’existe pas. Soudain, elle se retrouva encadrée par des hommes noirs, couverts de peintures évoquant des squelettes. Ils ne la regardaient pas, mais l’escortaient. Soudain, elle se retrouva dans une grande chambre circulaire et reconnut l’endroit. Elle se souvint de son rêve dans la grotte, et l’homme qui lui avait si bien fait l’amour était là, face à elle.


« Il est bon de te revoir, Marie, toi qui aime plus que tout l’amour. Je t’apprécie beaucoup, car tu sais que l’amour passe les fausses morales du sexe. J’ai observé ton voyage, j’ai fait ton voyage, et j’ai lu en toi combien était fort ton amour, malgré les tentations. J’ai vu l’amour dans tes yeux, comme l’a vu Sarah, ma voix et ma bouche. Tu es belle, Marie, et tu le sais. »


Marie se rendit compte qu’elle devait être en train de parler à Papa Legba, à n’en pas douter.


« Oui, je suis Papa Legba, le messager des Laos, et j’aime offrir mon aide à qui la cherche et accepte les sacrifices. Par trois fois je t’ai possédé déjà, et je te posséderai encore une fois ce soir, car j’ai envie de toi, comme tu as envie de moi. »


Marie s’étonna de cette déclaration, avant de s’apercevoir que son sexe dégoulinait de désir, et que le membre qui lui faisait face se dressait, énorme. Il tendit la main vers elle, et elle la prit. Il la coucha sur le banc de pierre et s’enfonça en elle à nouveau. Marie retrouva toute la délicieuse violence de ses coups, la profondeur exquise de ses pénétrations, les griffures jouissives sur ses seins, et le contact de leurs chairs, si orgasmique. Il la pénétrait avec une rudesse dont elle rêvait, et son plaisir n’avait jamais été aussi fort. Elle avait abandonné l’espoir de compter ses orgasmes, qui la clouaient à la pierre, mais sans jamais la vaincre complètement. Il la remplissait comme jamais, et il arrivait à la pénétrer avec une force divine sans lui octroyer la moindre douleur. Elle n’avait jamais connu ça, jamais…


« Qui aimes-tu ? »


Elle n’avait jamais connu cela, elle aurait voulu le garder en elle toute la vie, jouir jusqu’à la mort.


« Qui aimes-tu ? »


C’était si bon qu’elle voulait mourir de plaisir sur l’instant, le sentit jouir en elle et la remplir d’un feu brûlant de désir.


« Qui aimes-tu ? »


Mais elle se souvint qu’elle avait déjà connu cela, ce plaisir, ce besoin d’entrer l’un dans l’autre, de ne faire qu’un seul et unique corps…


« Cathy ! CATHY ! »


Elle sentit un flot de plaisir la gagner, et son corps se cambra violemment. Elle crut que son dos allait se briser sous le plaisir, mais elle retomba, inerte.


« Tu es forte, Marie, et ton amour pour elle l’est plus encore. C’est dans cet amour que j’ai puisé la clé de son cœur meurtri. Mais ne doute jamais d’elle, car son amour, bien que fragile, est tout entier pour toi. S’il y a un couple à sauver lors du jugement des amours, ce sera le vôtre, bien que nombreux seront ceux qui ne voudront pas le comprendre. Tiens, prends ça et retourne à elle. Elle t’attend, et son amour veut être libéré de ses blessures. »


Marie tituba vers l’être et ramassa le tube qu’il lui tendait.


« Pour Sarah, dis-lui que nange en te ve melago. Elle comprendra. »


Marie hocha la tête et sortit de la grotte. Elle tituba et tomba, protégeant le tube de bois. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était entre les deux monolithes, et le soleil se levait. Le pick-up trônait sous un arbre, mais il n’y avait pas de trace de Sarah et de Sébastien. Marie se sentait vidée, mais elle était assez alerte pour percevoir les gémissements venant de derrière un arbre. Là, elle trouva Sébastien allant et venant de plus en plus vite en Sarah, qui jouissait bruyamment. Elle détourna son regard et croisa celui de Marie, et fut secouée par un violent orgasme. Sébastien se vida en elle et, exténué, s’écrasa contre sa poitrine. Marie hésita, puis applaudit, un sourire franc aux lèvres. Sébastien lui répondit par un sourire.


« Décidément, il n’y a plus moyen d’être tranquille ici. »


Marie s’assit à côté d’eux.


« Eh ! Je suis sûre que vous avez bien profité de mon absence, n’est-ce pas ? »


Sarah et Sébastien se regardèrent et éclatèrent de rire. Sarah rougit.


« Oui, un peu… Ou plutôt, beaucoup, vraiment beaucoup. »


Sébastien l’embrassa encore.


« Papa Legba avait un message pour toi : nange en te ve melago. »


Sarah resta figée un moment, puis passa une main sur le visage de Marie.


« Il a dit que mon ange m’avait montré la voie, et il a raison, une fois de plus. »


Elle embrassa Sébastien une fois de plus.




Paulo regarda Marie avec une mine déconfite. Débraillée, mal coiffée, couverte de boue et d’échardes, Marie se dirigea vers les escaliers. C’était une chance qu’ils aient retrouvé la jeep de Sarah sur le chemin du retour : au moins, elle était habillée. Marie courut, sautant de marches en marches, son sac à dos battant contre ses reins. Elle ouvrit brusquement la porte de sa chambre, et découvrit Cathy endormie, comme elle l’avait laissée. Marco était là, un paquet de gâteaux à la main.

Il s’approcha de Marie et lui embrassa la joue.


« Elle n’avale pas grand-chose. J’ai eu peur que tu ne reviennes pas et que j’aie à prendre une décision d’urgence. »


Marie se jeta sur le lit, sans prendre gare aux traces de boue qu’elle faisait sur les draps et ouvrit le tube sous les narines de Cathy. Celle-ci toussa et ouvrit grand les yeux.


« Pouah ! C’est quoi, ton truc ? Si c’est ton nouveau parfum, tu peux te le faire rembourser ! »


Marie la saisit par le visage.


« Cathy, dis-moi, tu m’aimes ? »


Cathy sembla terrifiée, ne comprenant pas à quel jeu son amante, son amour, jouait. Mais, dans les yeux de Marie, elle lut l’appréhension et décida d’être franche.


« Oui, bien sûr, plus que tout. Je croyais que tu le savais. »


Marie la serra contre sa poitrine.


« Oui, je le sais, Cathy, ma petite Cathy, oui je le sais, et je t’aime. »


Elle en pleurait, mais elle avait encore peur. Quant à Cathy, elle ne comprenait pas.


« Mais qu’est-ce qui t’arrive ? »


Marie la regarda dans les yeux.


« J’ai cru t’avoir perdue un instant. Mais j’ai besoin d’être sûre : dis-moi de quoi tu as envie, maintenant ? »


Cathy souleva les sourcils, surprise par la question, puis eut un sourire aguicheur. Elle se pencha et chuchota quelques mots à l’oreille de son amante, qui se mit à rougir jusqu’aux cheveux.


« Alors, ça te convient comme réponse ? »


Marie l’embrassa profondément pour seule réponse, puis se leva, un doigt levé pour faire signe à Cathy d’attendre. Marco avait bien compris, et il recula vers la porte.


« Ouais, ça va, j’ai compris. Je vous laisse. »


Marie l’accompagna jusqu’à la porte et lui prit la main.


« Merci, Marco. Merci pour ton aide. Un conseil, passe chez Sarah, je crois qu’elle a quelqu’un à te présenter… »


Marco fronça les sourcils, mais Marie continua.


« Mais ne rentre pas trop tard… Il se pourrait que Cathy et moi, on est besoin de tes « services » d’ici peu, quand on se sera… redécouvertes. »


Marco hocha la tête et referma la porte. Il tendit néanmoins l’oreille.


« Bon, je prends une douche, et on fera ce que tu veux après… »

« Pourquoi ne pas commencer déjà sous la douche ? »


Marco secoua la tête en riant, puis descendit les escaliers. Un moment, il lui sembla entendre les roulements d’un tam-tam venant de la chambre des filles. Il s’était toujours dit qu’il y avait quelque chose de magique chez elles.