n° 08953 | Fiche technique | 28836 caractères | 28836Temps de lecture estimé : 17 mn | 25/04/05 corrigé 30/05/21 |
Résumé: Suite des aventures érotico-théâtrales de Valérie avec ses élèves | ||||
Critères: fh fplusag jeunes copains profélève volupté fetiche journal | ||||
Auteur : Restif (J'aime les mots et les femmes) Envoi mini-message |
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Note de l’auteur : ceci n’est pas une histoire pornographique, mais un récit érotique. Il n’est pas fait pour les impatients. Que ceux qui veulent bien me donner ma chance aient la gentillesse de commencer par le commencement (le premier chapitre) et de lire les épisodes dans l’ordre ; que ceux qui sont en quête d’un assouvissement rapide se consolent avec d’autres auteurs plutôt que de perdre leur temps avec moi. J’accueillerai tous les commentaires avec plaisir.
« Indépendamment de ce qui arrive, n’arrive pas, c’est l’attente qui est magnifique. »
André Breton
Le sujet : Valérie, prof de philo, a accepté de jouer dans une pièce de théâtre écrite par un de ses anciens élèves (Franck), avec Hélène et Chérifa (deux anciennes élèves également) et Stéphane (qui suit encore ses cours au lycée). Elle découvre, troublée, que le sujet de la pièce est quelque peu scabreux. Les répétitions ont lieu une fois par semaine, le lundi soir.
15 septembre 2004
« Tu es affreusement désirable, ce soir », m’a dit Frédéric juste avant que je ne parte pour la deuxième répétition. « J’aimerais bien être une petite souris pour m’introduire chez tes élèves et t’admirer avec eux… » Ma modestie dût-elle en souffrir, je devais bien reconnaître que j’avais tout fait pour être particulièrement en beauté. Je sortais de chez le coiffeur, qui m’avait fait une coupe ravageuse : mes cheveux brillaient et ondulaient voluptueusement sur mes épaules, et deux accroche-cœurs malicieux me traversaient le front. Un zeste de noir sur les yeux, un soupçon de rouge à lèvres et de fond de teint, une robe noire décolletée à souhait, très moulante et fort courte, qui faisait apparaître la sculpture galbée de mes jambes, des sandales à haut talon outrageusement sensuelles à travers lesquelles la nudité de mon pied n’était contrariée que par un lacet de cuir presque invisible tant il était fin : « Un string pour les pieds les plus aphrodisiaques de Paris, plaisanta mon mari. Mais qui profitera de toutes ces beautés : Stéphane, Franck, ou les deux ? »
Frédéric me regarda, pensif : « Mais bien sûr, ma chérie, que je te crois… », répondit-il sur un ton qui m’interdisait de savoir s’il était sincère. Mais pouvais-je exiger qu’il le fût, quand je ne savais pas moi-même où j’en étais ? Je savais que j’allais avoir à prononcer une tirade particulièrement sensuelle en présence de mes quatre élèves (ou comment devais-je les appeler ? je n’avais pas d’autres mots), et sans doute même que j’allais avoir à subir un contact physique avec l’un d’entre eux, et je m’habillais d’une manière aussi sexy ? Je n’étais décidément pas plus claire qu’eux.
J’étais encore plus anxieuse cette fois que la semaine précédente. Sans doute parce que je ne pouvais plus m’abriter, désormais, derrière un quelconque alibi d’ignorance. Je savais que j’étais engagée dans une aventure équivoque, qui pouvait à tout moment prendre une tournure très particulière. J’assumai ce risque, la peur au ventre et le tumulte au cœur. Ce qui s’est passé ce soir-là n’a rien fait pour éclaircir ma situation.
Ils étaient là tous les quatre, qui m’attendaient ; j’eus l’impression d’interrompre une conversation inhabituellement animée. Après quelques échanges anodins, Franck me prit à part et m’entraîna dans le coin cuisine pendant que les autres bavardaient.
« Mad…, pardon : Valérie, il y a un petit problème dont il faut que je vous parle, à propos de la scène que vous allez jouer. Vous savez qu’elle est très… qu’elle suppose un certain engagement… Vous vous rappelez ce que j’ai dit la semaine dernière sur la signification des rôles. Vous êtes Sofia, la sagesse, mais aussi la synthèse entre la beauté idéale d’Hélène et la sensualité généreuse de Cherifa. Cela veut dire que la scène, sans être jamais vulgaire, doit être assez… «physique». Et vous devez la jouer avec Stéphane. Stéphane, vous l’avez vu à l’œuvre avec Cherifa la semaine dernière, il n’est pas a priori du genre complexé, … mais voilà : toute la semaine, il m’a dit qu’il n’oserait pas. Déjà que vous l’impressionniez la semaine dernière… Mais maintenant qu’il vous a en cours depuis deux semaines que vous êtes vraiment devenue «sa» prof, il m’a dit que cela lui était devenu impossible de poser les mains sur vous ! Qu’est-ce que vous en pensez ?
La situation se compliquait.
Sans prendre la peine de répondre, Franck poursuivit…
Un silence s’installa. Nous nous regardâmes un long moment. Comme par défi, je lui lançai :
« Et vous, Franck, au cours de cette pièce, vous avez prévu d’avoir, disons… des «contacts» du même genre avec moi… ? Dites-le moi, juste pour que je sache… Je suis prête à tout entendre… »
J’avais mis dans ma question une intonation presque agressive que je regrettai aussitôt. Elle n’était là que pour masquer autre chose, je le savais bien ; depuis quelques minutes, j’essayais de dissimuler que la conversation avait pris un tour terriblement troublant.
« Naturellement, oui, il y aura de telles scènes… Eh bien ? »
Je soupirai, d’un air résigné qui ne cachait sans doute que très mal une forme peu honorable de soulagement :
« Eh bien il se confirme, décidément, dis-je en souriant, que l’Eglise avait bien raison d’excommunier les comédiens autrefois. Il y a bien dans le théâtre quelque chose comme une forme de prostitution…
La pensée qu’Hélène avait voulu m’épargner me fit chaud au cœur, mais je ne le montrai pas. Franck poursuivit :
La sincérité de cette quasi-déclaration d’amour me remua profondément. À cet instant, oui, je crois que j’aurais tout, absolument tout accordé à mon jeune admirateur. Mais nous n’avions pas le temps de nous alanguir ; il fallait rejoindre les autres.
« Elle est toujours d’accord », dit Franck lorsqu’il regagna le salon, et je vis les deux filles sourire et applaudir à ma décision. Je revois encore le gentil sourire d’Hélène. Mais il me restait à attendre les directives du « metteur en scène »… Franck me plaça au milieu, baissa la lumière jusqu’à obtenir un éclairage tamisé. Il planta Stéphane, presque tétanisé (j’en aurais ri, si je n’avais moi-même été pétrifiée !), juste en face de moi, et lui se plaça dans mon dos. Il prit la parole :
« Vous connaissez le problème. Valérie est la prof de Stéphane et elle doit être sa partenaire de théâtre. Ce n’est pas facilement compatible. Il admire sa prof, il la trouve très belle, trop belle en quelque sorte. Depuis la rentrée, elle est en quelque sorte une déesse inaccessible. Alors, forcément, comment profaner la statue d’une déesse, qui a dix ans de plus que vous et que vous admirez…
« Mais justement, Stéphane, poursuivit-il, c’est de là qu’il faut partir pour jouer. N’oublie pas que, dans la pièce, Valérie joue un rôle très proche de celui qu’elle a dans la vie : celui d’une femme exceptionnellement intelligente et en même temps exceptionnellement belle, attirante, séduisante…
Disant cela, il posa ses deux mains sur mes épaules nues. C’était, je crois, le premier contact physique que j’aie jamais eu avec Franck. Je me mis à trembler de tous mes membres, bafouillai une réponse idiote, du genre « Tant que c’est du théâtre »… Mais Franck a forcément senti, au moment où il m’a touchée, les frissons qui m’ont parcouru les bras, et j’en ai encore honte en y repensant. Le pire était cependant à venir.
Stéphane eut un petit sourire timide, comme s’il s’excusait de ce qui allait arriver. Il commença par me prendre la main. Après m’avoir jeté un dernier regard gêné, il porta à sa bouche le dos, puis la paume de ma main, qu’il embrassa avec beaucoup de délicatesse. Jusque-là, c’était simplement charmant. Mais Franck était toujours dans mon dos, me serrait toujours les épaules, comme s’il voulait désormais surtout m’empêcher de m’enfuir, et cela ne contribuait pas à ma sérénité. Stéphane s’enhardit à m’embrasser les bras, en commençant par le poignet, puis en remontant progressivement. La scène était muette. J’étais trop crispée, alors, pour éprouver un véritable trouble. Et Stéphane lui-même semblait m’embrasser sans y croire.
Je commençai à ne plus trop les sentir, mes jambes, lorsque Stéphane, agenouillé, posa sur les chevilles ses deux mains chaudes. Lorsque ses doigts s’approchèrent de mes genoux, j’eus du mal à retenir un mouvement de recul. Ma jupe était si courte, quelle sotte provocation ! Jusqu’où allait-il pousser l’audace ? J’eus l’espoir (mais était-ce un espoir ?) qu’il s’arrêterait à mes genoux, car il sembla un moment sur le point de rebrousser chemin. Mais c’est alors que Franck s’en mêla : toujours placé dans mon dos (mais jusque-là à quelques centimètres de distance), il se colla soudain contre moi, et je sentis, oh mon Dieu ! son ventre et son sexe dur à travers son pantalon de toile, plaqué contre mes fesses, et sa main se poser sur l’intérieur de ma cuisse, à l’exacte limite de ma jupe. Je ne pus m’empêcher de pousser un cri de surprise : « Franck, comment… ? » Mais la question indignée que j’avais eu l’intention de lui poser mourut sur mes lèvres, par peur du ridicule. Stéphane l’avait imité et avait posé sa main sur l’intérieur de mon autre cuisse. Et je me retrouvai, chancelante, avec deux hommes collés à moi dont les mains menaçaient de s’introduire profondément sous ma robe. Elles dépassèrent de quelques centimètres la limite du tissu, s’introduisirent dans des zones plus tièdes, plus moites, et, vu la longueur de la jupe, cela signifiait qu’ils étaient à moins d’une largeur de main de ma culotte ! Et toujours la rigidité de l’étreinte de Franck dans mon dos, qui me bouleversait !
Oh, Seigneur ! s’ils l’avaient fait, s’ils avaient eu l’audace de poser la main sur mon slip, de toucher mon intimité à travers la soie fragile, aurais-je eu le courage de les repousser ? Cette question me taraude encore. Car, à ce moment, je sentais qu’il se passait en moi des choses qui n’auraient pu leur échapper… Toujours est-il que, quand il retirèrent leurs mains, à l’initiative de Franck, j’éprouvai comme un lâche soulagement. Je crus que l’épreuve était terminée. Il n’en était rien.
Mes aisselles, comment savait-il tout cela ? J’adore qu’un homme y plonge son visage, surtout quand elles sont douces et lisses comme elles l’étaient ce soir-là. Depuis longtemps, d’ailleurs, mon mari m’a interdit l’usage des déodorants trop forts : « C’est ton parfum intime que je veux capter, me dit-il toujours, pas celui d’une marque de parfum que d’autres peuvent se procurer. C’est ton essence, ta singularité que je désire, et c’est dans l’odeur de ton corps que je la trouve. » J’ai appris à connaître grâce à lui le pouvoir aphrodisiaque de ce geste tout simple qui est d’offrir ses aisselles à l’homme qui vous désire. Franck semblait l’avoir deviné. Il était toujours indécemment collé contre moi tandis que Stéphane s’exécutait cette fois avec un empressement qui n’avait plus rien d’hésitant. Il avait plongé tout son visage dans mes aisselles chaudes et soyeuses, passant de l’une à l’autre ; il poussa l’audace jusqu’à les lécher, oui, les lécher, lécher les aisselles de sa prof de philo, mon Dieu ! et les respirer comme une drogue, et cela me fit trembler, rougir, j’étais au bord de la pâmoison… Et Franck qui avait posé les mains sur mes hanches, et dont je sentais encore la pression physique contre mon dos et mes fesses…
A ce moment, je jetai un regard désemparé aux deux filles, qui ne perdaient pas une miette du spectacle. Je vis dans leurs yeux un intérêt passionné pour l’étrangeté de la scène : leur ex-prof, celle qui leur avait tant appris, celle qui leur en avait tant imposé, se laissant manipuler, palper, tâter par deux jeunes gens, leurs amis… Hélène me souriait d’un air singulièrement grave ; les yeux de Chérifa pétillaient. Et moi, je devais être pitoyable, trahir à chaque instant le trouble qui me submergeait.
J’eus, je ne sais comment, la force de dire : « J’ai besoin de m’asseoir, Franck, s’il vous plaît… »
Mais il osa répondre :
« Vous ne vous sentez pas bien, Valérie ? Peut-être avez-vous trop chaud ? Peut-être faudrait-il vous aérer un peu ? »
Je poussai un cri de surprise et presque d’effroi : Franck, brusquement, avait ouvert la fermeture éclair de ma robe et, exhibant mon dos nu, avait introduit ses deux mains sous le tissu jusqu’à enserrer mon ventre. « Non, non ! Là, Franck, vous… allez… trop… loin… », bégayai-je, le souffle court, trop court pour opposer une résistance crédible. J’avais fermé les yeux, serré les lèvres. « Viens de ce côté, Stéphane, touche comme son ventre aussi est chaud. Est-ce qu’une déesse peut avoir un ventre aussi chaud ? »
Les mains de Stéphane passèrent alors à leur tour dans l’ouverture de ma robe, effleurèrent mon dos nu offert à leurs yeux, glissèrent sur mes hanches et vinrent caresser mon ventre, ce ventre lisse, ferme… Oh, quel supplice ! Sauraient-ils se retenir ? Moi je n’avais plus la force de rien. Défaillante, j’accueillais tout, j’acceptais tout d’avance, et je crus bien que mon heure était venue quand je sentis deux mains (était-ce celles de Franck ou celles de Stéphane ?) saisir ma poitrine ! « Ohhh ! Non… ! » Ce « non » était tout sauf un refus, c’était à cette seconde le plus explicite des consentements… Mes deux seins lourds, à peine protégés par un soutien-gorge de soie, empoignés par ces deux mains fermes d’un jeune homme que toute timidité et tout scrupule avait abandonné, me firent éprouver un chavirement presque complet. Je ne songeais plus à faire semblant de me crisper, de me braquer, j’étais prête à tous les abandons…
Mais les mains se retirèrent, vite, trop vite, et je n’osai protester. J’étais à bout de souffle.
« Je vous en prie, Franck, dis-je en me retournant vers l’auteur de mes tortures, j’ai vraiment besoin de m’asseoir… »
Cherifa et Hélène s’étaient hâtées vers moi, et me conduisirent, en me soutenant par les bras, au lit de Franck, sur lequel je m’allongeai… Un silence lourd régnait dans l’appartement. Hélène, avec une douceur extrême, passait sa main dans mes cheveux. Cherifa, elle, prit l’initiative de m’ôter mes sandales, ce qui était logique, mais elle fit en outre un geste que je n’aurais jamais pu prévoir : elle se mit à m’effleurer timidement les pieds, ce que j’aime par-dessus tout. Comment ces jeunes gens savaient-ils, presque d’instinct, tous les gestes et les caresses qui me bouleversent ? Est-ce cet incroyable sentiment de bien-être que j’éprouvai par les mains ingénues de Cherifa et d’Hélène, ou le contrecoup de l’expérience que je venais de vivre sous les mains désirantes de Franck et de Stéphane, ou encore les deux ensemble ? Toujours est-il qu’au bout de quelques minutes, et sans qu’une seule parole ait été prononcée, j’éclatai en sanglots. J’eus honte de cet instant de faiblesse. Quoi ? J’étais l’aînée de ce groupe, j’avais dix ans de plus qu’eux, ils avaient pour moi de l’admiration et même davantage, je le savais, et je leur donnais cette impression lamentable de ne pas savoir me contrôler ? Après avoir trahi mon excitation sexuelle, je dévoilais mes faiblesses nerveuses… Je m’en voulus terriblement. Mais la gentillesse et la générosité de Cherifa et d’Hélène me réconfortèrent au-delà de tout. Elles me serrèrent dans leurs bras, me dirent que j’avais été formidable, qu’elles avaient été fières de mon courage, et que j’étais sublimement belle. Le sourire d’Hélène, à cet instant, me fit comprendre davantage encore, mais cela ne pouvait se dire en public.
« Allez dans la cuisine, laissez-moi seul quelques instants avec elle » lança Franck à ses amis, qui s’exécutèrent. Il s’assit au pied du lit. « Nous y avons été un peu fort, Valérie, un peu trop fort peut-être… Je crois qu’il vaut mieux arrêter là aujourd’hui pour vous. Vous allez rentrer chez vous et nous laisser répéter la suite tous les quatre : nous aurons de quoi nous occuper sans vous, pour ce soir du moins… » Devant mon silence, il ajouta : « Je sais que nous avons sans doute été au-delà de ce qui était prévu… On n’est pas toujours maître de soi, j’ai dépassé la limite. J’ai peur que vous ne m’en gardiez rancune, que vous ne veniez plus désormais… »
Comment décrire ce que je ressentis en voyant Franck, il y a quelques minutes encore si dominateur et presque arrogant, venir me présenter avec un air de petit garçon repenti ses piteuses excuses ? J’eus envie de lui prendre les visages entre les mains et de l’embrasser, mais je n’en eus pas le courage. Mais je fis pire, en me laissant aller à un aveu imprudent dont je tremble encore à présent ; en souriant de plus beau sourire de vierge, je lui confiai :
« Vous n’avez pas à vous excuser Franck. Je suis adulte, nous sommes tous adultes et consentants… Je sais ce que je fais. Ou plutôt, je ne sais pas tout à fait ce que je fais, mais j’accepte le risque de cette incertitude… Je… La scène de tout à l’heure… (Je baissai les yeux, toute rouge.) Si vous le voulez, nous pourrons la refaire… Moi aussi, le théâtre m’apprend beaucoup sur moi-même… Je ne sais pas jusqu’où je suis capable d’aller, mais je sais qu’avec vous, avec vous quatre, je suis capable… d’aller… d’aller plus loin encore.
« J’en ai trop dit, vous risquez d’en abuser… »
Je relevai les yeux vers lui, toute honteuse d’un aveu si déplacé, absurdement craintive d’être mal jugée, au lieu de quoi il me lança, d’une voix qui ne laissait aucun doute sur sa sincérité :
« Valérie, vous êtes plus merveilleuse encore que je ne l’imaginais !
Toujours sur le même ton, faussement affecté, je continuai le jeu :
Il était presque onze heures du soir quand je retrouvai Frédéric à la maison. Qu’allais-je lui dire, qu’allais-je lui dire mon Dieu ? Pour la première fois, peut-être, je me livrai à un mensonge, que dis-je ? à une sorte de mise en scène préméditée. Je me blottis contre lui et murmurai :
« Frédéric, je crois que je ne vais pas pouvoir continuer ces répétitions…
En guise de réponse, je sentis tout à coup la main de Frédéric s’égarer sous ma robe et faire, avec un sans-gêne très marital, ce que, tout à l’heure, les adolescents n’avaient pas osé faire : se glisser sous ma culotte, me saisir la chatte, ma petite chatte imberbe. « Oh… ! »
Il sortit de ma culotte sa main humide, la remonta vers nos deux visages :
« Sens, chérie, goûte ce nectar qui vient de toi. Tu es ma petite abeille. Tu as butiné cinq jeunes fleurs, et le miel que tu produis porte leurs parfums et marie leurs saveurs… »
Mon bourdon de mari savait y faire… Quelques battements d’aile plus tard, la petite abeille cessait de feindre et s’abandonnait aux interminables voluptés de la nuit.