n° 09035 | Fiche technique | 79030 caractères | 79030 14646 Temps de lecture estimé : 59 mn |
06/05/05 |
Résumé: Future belle-soeur, futur beau-frère, même chambre, chacun dans son lit mais seuls au réveil ! | ||||
Critères: fh extracon alliance lunettes vacances campagne cérébral voir exhib hmast intermast cunnilingu anulingus | ||||
Auteur : R.L. d'Augledance |
DEBUT de la série | Série : Les fourberies de Maya Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Jacques Brel
Rêver, un impossible rêve,
Porter, le chagrin des départs,
Brûler, d’une possible fièvre,
Partir, où personne ne part…
Aimer, jusqu’à la déchirure,
Aimer, même trop, même mal,
Tenter, sans force et sans armure,
D’atteindre l’inaccessible étoile.
Telle est ma quête,
Suivre l’étoile,
Peu m’importent mes chances,
Peu m’importe le temps,
Ou ma désespérance.
Et puis lutter toujours,
Sans questions ni repos,
Se damner,
Pour l’or d’un mot d’amour.
Je ne sais si je serai ce héros,
Mais mon cœur serait tranquille,
Et les villes s’éclabousseraient de bleu,
Parce qu’un malheureux…
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé,
Brûle encore, même trop, même mal,
Pour atteindre à s’en écarteler,
Pour atteindre… l’inaccessible étoile.
C’est la complainte déchirante et la quête du grand Jacques, d’une rare intensité mélodique et d’une exceptionnelle poésie qui me fait surgir de mon sommeil. J’ouvre un oeil. La petite chambre mansardée est éclairée par la lumière du soleil levant qui passe par la petite lucarne du toit. Seul dans mon lit, je m’étire en me décrochant les mâchoires. Il fait bien chaud dans le creux douillet de ce vieux plumard qui craque de tous ses bois. À propos de bois, sous mes draps, dans mon caleçon dont le bouton s’est décousu dans la nuit, fanfaronne une brillante trique du matin. Je soulève les draps… Ouais, une véritable béquille ! En plus Nattie n’a pas voulu faire l’amour avec moi hier soir, rien cette nuit et rien ce matin. Pourtant dans un lit de cent vingt de large et qui s’écroule au milieu, il n’y a pas loin de la croupe aux lèvres ! J’ai tout essayé, mais je n’ai eu droit qu’à lui faire des gratouilles dans son dos et quelques cajoleries sur ses fesses… J’avoue cependant avoir réussi un petit encas vers les douze coups de minuit, mais rien d’autre ! Tant pis et comme dit un dicton breton, gourdin du matin, pipi sans les mains ! J’observe machinalement le vieux plafond qui n’est rien d’autre que les tuiles de schiste de la toiture. Dans un coin ébréché, des toiles de poussière transpercées par ce rai de soleil, ondulent au gré de courants d’air mus par des souffles imperceptibles. Sous les vieilles ardoises, les poutres anciennes et vermoulues sont d’un autre âge. Elles supportent encore le toit vétuste de la vieille ferme picarde dont la propriétaire n’est autre que la tante des enfants de la famille. Etiennette, dont j’ai fait la connaissance hier soir. Tata Etiennette que j’ai trouvé troublante, inquisitrice… Toujours célibataire à l’approche de ses soixante ans et fière de l’être, c’est visiblement une belle femme que la jeunesse n’est pas disposée à délaisser. Nattie m’a dit aussi qu’Etiennette était une maîtresse d’école retraitée qui n’enseignait pas que les chiffres et les lettres mais aussi qu’elle était prolixe en matière de frivolité, d’hédonisme, ou de dévergondage, de débutants à initier… Mais jamais sans aucun désordre sur la voie publique, uniquement dans les alcôves familiales, relationnelles ou dans celles des pièces rapportées. Sinon cela ferait désordre. Elle n’opère jamais hors les murs. Chambres, salons, atelier, lingerie, magasin ou buanderies suffisent largement à ses exploits érotiques… Etiennette dont Antoine, Louis et Gildas, quelques jeunes commis magasiniers de passage en ces lieux et qui l’entouraient au dîner, m’ont vanté le talent de ses gestes amoureux, sa créativité dans des situations inimaginables, l’indécence réjouissante de ses petites entreprises, mais aussi la beauté adulte et la noblesse de tous les appas de son corps. Sans exception. Il paraît que c’est toujours à la fin de ces cours particuliers qu’elle les dévoile entièrement à son élève. Comme au théâtre, Etiennette fait preuve d’une tendre discrétion pour préserver après chaque acte, l’acte suivant, le prochain délire d’une tentation charnelle qu’elle assouvira avec talent dans les coulisses… Aware la tata !
Dans l’autre lit, tout près du mien, à une vingtaine de centimètres, Maya dort encore. Je tourne la tête pour ne pas être gêné par la mini table de chevet. Sur un napperon en dentelle sont posés un vieux téléphone noir à cadran couplé avec le rez-de-chaussée et les lunettes de Maya. Elle est allongée sur le dos, les bras écartés dans les mous du vieux matelas, nichée sous l’édredon rouge datant des ancêtres locaux. Le rai de soleil ne va plus tarder à lui lécher les sourcils. Elle a dû tellement gigoter toute la nuit que le haut de sa chemise de nuit sans manches est emberlificoté autour de sa poitrine. D’ailleurs, dans l’espace laissé par l’échancrure dentelée, j’aperçois distinctement la naissance laiteuse et attirante d’un sein. Je redresse la tête pour mieux m’en délecter. Je me penche. Appétissant ! Je m’accoude, j’attrape la bouteille de flotte sur le tapis et je bois un coup. Elle est aux anges la Maya. Et moi au paradis à cause de son sein. En prenant soin de ne pas faire craquer mon lit, je me hisse jusqu’au traversin, je me rapproche du bord, je m’adosse et je tends l’autre main. Du bout des doigts, je pince doucement la fine dentelle qui entoure son épaule pour la découvrir un peu… Le cœur battant, j’ouvre l’échancrure. Damned ! Au travers du tissu léger, le soleil illumine son sein. Oh ! Qu’il est plaisant ce mamelon alangui ! Qu’elle semble délicate cette mamelle ensommeillée… La beauté apaisée du sein de Maya est le symbole nourrissant d’une tétée qui me conviendrait parfaitement… Maya respire régulièrement et son sein laiteux et crémeux que je pourlèche des yeux suit mollement les envolées profondes de sa respiration. Très jolie poitrine je m’en doutais, certes pas très volontaire comme elle le dit elle-même, mais au galbe gracile et dodu. Ce sein-là est comme une pomme fondue dans une poire bien mûre d’où l’on voit poindre effrontément un grain de raisin à croquer. Je l’observe goulûment quelques minutes. Désir, désir… Tiens ! Si j’essayais ? Je délaisse la dentelle et, en étendant la main avec précaution, je me risque à soulever un tantinet ses draps et ses couvertures… Voyeur tranquille. Là, tout doucement. La clarté renvoyée par sa chemise de nuit éclaire subitement le corps du péché. Ce lumineux objet pêché a toutes les emprises sur moi, car je suis sous sa grâce ! Oui, bien pensé ! C’est exactement ce que j’espérais dans ma tête. Pendant son sommeil, sa chemise s’est remontée et boudinée autour de sa taille. Elle ne voile plus que le haut de son buste. Ainsi je surprends son coquet petit ventre nu, ses hanches adorables, ses très belles cuisses, ses genoux et ses mollets. De très jolies jambes, vraiment… Je me tortille pour aider mes yeux à admirer son petit minou. Il est charmant, aussi blondinet et aussi bouclé que ses cheveux. Il semble ronronner. Tiens ? Je ne savais pas qu’elle avait un grain de beauté sur le côté, une mouche en bas de la fesse droite. Que c’est mignon tout ça, que c’est aimable ! Je froufroute en philosophant et en me disant que le vrai plaisir, c’est d’imaginer la jouissance, de l’envisager et de la retenir à l’infini avant qu’elle ne surgisse… J’aimerais bien qu’elle se remue un peu la belle-sœur, qu’elle s’étale, qu’elle s’étende, juste un léger écart, une petite offrande supplémentaire de ses trésors de femme et de ses secrets si jalousement emmaillotés… Oui, après je ferai contrition.
Il faut dire qu’étant donné l’encombrement des lits, l’espace vital de la chambre est si limité qu’il est difficile de créer une atmosphère plus intime. En effet, entre les deux sommiers de cent vingt de large, il y a un passage très étroit qui ne laisse passer que les jambes d’une personne à condition qu’elle reste debout. Ou qu’elle se couche. Tandis que je régale mes instincts malicieux et que j’aiguise mes sens sous ses draps, j’attends d’elle un improbable mouvement sympathique ou une contribution lascive. Mes pensées s’acoquinent. Dans mon caleçon, dont le bouton du haut s’est décousu dans la nuit, ma férule du matin s’est vigoureusement transformée en bâton de berger. Je vais pouvoir pisser loin, cela épargnera le bout de mes chaussures. En plus elles sont toutes neuves. Il n’y a guère que celles des clowns… Chut, chut ! Maya bouge enfin… Ses cuisses s’éloignent l’une de l’autre, font d’abord une déviation infime puis se déploient impudiquement en mimant la position obscène des cuisses d’une grenouille avant qu’elle ne bondisse. Oui, pour exaucer mes vœux Maya m’offre une dégustation immorale de ses cuisses batraciennes si sensibles aux excédents de la luxure. De ventre en touffe, la voilà la jolie touffe, ventri, ventrou, ventrons la touffe, la voilà la jolie touffe de Maya ! Et son mini piment d’Espelette aussi… ! Cuisses sautées provençales !
Un rayon du soleil levant caresse et dore
Sa chair marmoréenne et les poils flavescents.
Ô que vous énervez mes doigts adolescents
Grands poils blonds qui vibrez dans un frisson d’aurore.
Quand son corps fatigué fait fléchir les coussins,
La touffe délicate éclaire sa peau blanche,
Et je crois voir briller d’une clarté moins franche,
Sous des cheveux moins blonds la chasteté des seins,
Et sous des cils moins longs les yeux dans leur cemure.
Car ses poils ont grandi dans leur odeur impure,
La mousse en est légère et faite d’or vivant.
Et j ’y vois les reflets du crépuscule jaune.
Aussi je veux prier en silence devant,
Comme une Byzantine aux pieds d’un saint icône.
Pierre Louys
Soudain, elle baille à grande bouche, elle coasse de la glotte, elle se décroche les maxillaires, elle dégage ses narines internes, elle referme ses cuisses, elle émerge de sa nuit. Maya s’éveille.
« Fabian ? »
J’ai vite fait de regagner ma place dans mon lit et l’air de rien, je prends la position du lotus évasé qui attend la fraîche rosée du matin et je fais comme si… Je dors. Ma tige solitaire très congestionnée repose bêtement sur mon ventre ! Zut, dans ma précipitation, elle s’est échappée par la braguette de mon caleçon sans bouton. Elle pointe. Tant pis, je n’ai plus le temps… Je fais semblant de dormir profondément. J’entends à nouveau les bâillements gracieux de Maya, des froissements de draps, des frappes amorties sur les oreillers… Elle susurre, elle coasse encore.
« Il dort encore comme un bébé… »
Tiens, elle se gratte sans doute le ventre. Elle attrape aussi la bouteille de flotte qui est par terre et boit un coup. Je suppose qu’elle fouine dans le tiroir après ses lunettes et qu’elle les remet. Oui elle les remet. Elle bâille encore plus bruyamment. Puis, chut ! Chut plus de bruit, c’est la ronde de lit… Soudain mon matelas s’affaisse sous mon épaule gauche, furtivement. Elle a dû poser son coude sur le rebord de mon lit. Chut plus de bruit, c’est la ronde de lit… Tiens donc ? Mais ce sont mes draps qui se soulèvent à présent… ? C’est elle qui… Oui, je sens de l’air frais sur moi ! Un vent frisquet du matin qui souffle tout en haut de mon grand pin. Maya est en direct live dans mon reality-show. La fourbe ! Elle bredouille tout bas en allemand…
« Oh ? Bitte schön ! »
Oui, c’est elle et c’est ce que j’ai entendu ! Un murmure coupable, un chuchotis teuton étonné. Elle ne s’attendait sûrement pas à découvrir ma trique raide, nue et veineuse sortir oblique de ma braguette béante et la désigner du gland ! Elle insiste, elle se délecte la gueuse, elle contemple à son gré l’engin de levage et de sautage de son beauf. Dans notre situation si intime, qui confine à la provocation ou à la conspiration, j’apprécie, non sans ironie, de nourrir de si bonne heure, son imagination érotique et sa libido débridée. Je les sais déjà très fertiles pour soutenir ma tige. En serrant mes fessiers par saccades, j’effectue quelques contractions invisibles qui favorisent une courbette de bienvenue de sa part, accompagné par un mouvement d’acquiescement. Le bébé te salue bien !
« Oh ja, das wäre schön ! Quel vit ! Avec un tel pivot de la joie, la Nattie doit passer de sacrées soirées ! Hi, hi, hi ! »
Je crois que je vais mourir de plaisir. J’entends qu’elle avale sa salive… Elle ne va pas faire le voyage pour rien die schön Fröschin Schwägerin… Feignant toujours un profond sommeil de veilleur de nuit, je plonge ma main à l’aveuglette dans le mitan du lit. La belle-sœur soulève davantage les draps. Alors je me la repère fastoche, je me l’accapare, je me la tâtonne, je me la relève droite, je me la bichonne royalement en me la râpant du bout des doigts. Maya déglutit bruyamment…
« La gaule qu’il a le mec ! Au moins zwanzig centimètres, c’est nuit d’ivresse et matin bonheur ! »
Il va falloir qu’elle arrête, je n’en peux plus. J’écarte les cuisses, j’enfouis affectueusement ma main au plus profond de mon caleçon, j’occupe les intervalles entre scrotum et épididyme, je me les regroupe et je me les butine sans vergogne. Je sens que Maya fait l’effort intense de ne pas s’esclaffer. Progressivement, je me remonte la paire en surface, je me les bricole pour les lui placer gaillardes et brillantes dans le champ de vision de ses quinquets, en pleine lumière sous ses sunlights… Autrement dit, je me gratte ostensiblement les couilles devant Maya ! C’est certain, elle va pouffer ! Non.
« Vache d’orphelines ! Deux belles petites sœurs pour un jésus lyonnais ! Merdum de… ! Espèce de cochon va ! »
Probablement médusée par la magnificence de ma hampe, elle susurre à nouveau… Avant qu’elle n’explose de joie, de honte ou de rire, je me manifeste. Je repose mes bagages, je rote et je pète comme un brutos, je crapote et j’annonce mon réveil. Affolée, Maya délaisse draps et couvertures, se remet promptement à plat dos dans son lit, ferme les yeux, s’étire pour faire genre, ouvre les yeux, bâille derechef comme de juste, regarde vers moi et fait semblant.
« Tiens ? Bonjour Fabian, tu as bien dormi ? »
Rose aux joues Maya… Elle se frotte le nez en riant puis s’arc-boute en enfonçant sa tête dans les oreillers pour replacer sa chemise de nuit sur son ventre et sous ses fesses. Cette tension inattendue fait naître sous le tissu étiré l’adorable esquisse des deux aréoles rondes et brunes de ses seins… Deux pommes, deux poires et deux scoubidous, hou ! Surprenant mon regard inquisiteur, elle se recouvre.
« Oui j’ai même dû ronfler, et toi ? »
« Moi aussi, merci. »
Chacun dans son lit, nous admirons les tuiles de schiste, les poutres, le rayon de soleil, les toiles d’araignées, les miroirs ou les statuettes de la mansarde. Pour rien.
« C’est comique Fabian, nos tendres moitiés sont parties bosser et nous on est seuls tous les deux dans la mansarde ! Chacun bien niché au fond de son lit. »
Je me tourne vers elle.
« Ouais on est seuls tous les deux ma petite Maya ! Mais ce n’est pas comique du tout, moi je trouve ça plutôt cocasse, c’est super non ? Tu me dis que tu as bien dormi ? Avec tes lunettes sur le nez ? Ca te rend donc service de mieux voir la nuit quand tu dors ? »
Elle rougit. Elle se tourne vers moi. On se marre tous les deux.
« Oui, j’ai même fait un beau rêve. Un peu canaille. Heureusement que j’avais gardé mes lunettes ! Comme ça, elle… Bref, j’ai mieux vu la chose ! »
« Ah bon ? La chose ? Mais quoi ? »
« Non, c’est coquin ! »
« Justement ! Alors raconte ! »
« Non et non, parce que mon rêve, heu, c’était avec toi Fabian ! »
« Avec moi ? D’enfer ! Raison de plus, raconte ! »
« J’ai dit non. Mais c’était limite intrépide et polisson, pas plus de toutes façons. C’est tout ! »
« Bon, garde-le ton rêve. Quand même, j’aurais bien aimé savoir… Qu’est-ce que tu m’as fait ? »
« Moi ? Rien ! Pas têtu celui-là. C’est toi surtout qui m’a fait ! »
« Ecoute Maya tu en as trop dit… Je t’ai fait quoi ? »
« Tant pis pour toi Fabian, c’est non ! Laisse tomber s’il te plaît ! O.k. ? »
« Bof ! Sais-tu jeune femme, que tu es belle quand tu dors ? On dit toujours que l’on voit la beauté d’une nana le matin à son réveil. Sans maquillage. Donc je vois que tu es belle ce matin et j’ai infiniment plaisir à te le dire… »
Elle sourit à ma déclaration, à ma flatterie et me jette un regard vif, taquin, un peu malicieux…
« Bon, n’en fait pas trop Fabian, garde ça pour Nattie… »
« Ne t’inquiète pas pour Nattie, elle est gâtée ! Dis-moi Maya, hier soir avec Walter vous n’avez pas été très sages dans le noir tous les deux ! Des petites envies assouvies ? »
« Oui, euh, bon, ce n’est pas ton problème ! Il voulait me faire l’amour, avec vous deux à côté de nous. Tout près. Faut dire que c’est plus excitant quand on est dans ce genre de situation, d’accord, mais… D’abord moi, je n’avais pas envie car je te connais bien là-dessus Fabian. Tu aurais été capable d’un coup d’allumer la lumière ! Et puis… Enfin, justement tu étais là… Tu vois bien quoi ? Tu comprends ou tu veux que je te fasse un dessin ? »
« Oui, je comprends ma petite Maya. »
« En fait c’est plutôt lui que tu as dû entendre. J’ai été obligée de le calmer un peu pour avoir la paix. »
« Ah oui ? Mais comment cela ? »
« Ca par contre, je veux bien te raconter… »
« Je suis toute ouïe ! »
« Sous les draps, j’ai tâté son boxer pour évaluer l’urgence. Hé là ! Il y avait du monde aux urgences tu sais ! Une sacrée queue ! Alors, après avoir posé ma joue sur sa poitrine, j’ai glissé ma main dans l’échancrure pour vérifier par moi-même et vu les résultats de l’expertise il a soulevé instinctivement les fesses pour favoriser mes soins. Sans bruit, je lui ai descendu son boxer jusqu’aux genoux et en pressant le corps caverneux de sa grosse urgence j’ai commencé un échauffement rythmé. »
« Un échauffement rythmé ? »
« Oui Fabian tu sais très bien que le plus important pour un homme c’est le rythme, la cadence, c’est la régularité qui créé la tension du membre. J’ai caressé, massé et trituré ses testicules en même temps… Entre sa paire de loches et son anus j’ai stimulé son périnée puis j’ai insisté sur la base de sa verge pour augmenter sa sensibilité et lui faire atteindre l’érection maximum. »
« C’est ce que Perret appelle la main de ma sœur… »
« Attends ! C’était le premier round ! Sa respiration s’accélérait, son cœur battait fort… Là, j’ai retardé l’éjaculation, il vaut mieux au contraire ralentir ou arrêter le mouvement, puis recommencer. Pour l’homme, la sensation de plaisir est plus longue et l’orgasme est plus intense. Tu dois savoir non ? »
« Main experte ! Oui, j’imagine ton échauffement rythmé et je ne reste pas de marbre ! »
« Après quelques rounds d’observation, j’ai intensifié ma pression, je l’ai acculé sur les cordes et je lui ai provoqué d’office un déballastage sauvage en rut majeur directos kleenex pour qu’il s’endorme bien soulagé le petit chéri… Oui, dès que je devine que Walter va parvenir à l’orgasme, je freine ou j’arrête complètement ma stimulation. Son pénis, et surtout son gland, sont alors d’une extrême sensibilité. Garanti fait main ! Bien emballé, bien contenté, bien dégorgé et pas d’amende avec la police maritime ! Grosse pollution nocturne dissimulée dans la ouate de cellulose vendue par paquets de soixante-douze pièces à Métro. »
« Adorable ! Quel humour ! C’est la classe, bravo Maya ! Alors finalement ? »
« Arrête un peu Fabian, ne fais pas l’idiot ! En plus, j’ai un petit penchant pour sa quéquette ! Pas si longue que la tienne, mais… Heu, non, pardon, je n’ai rien dit… ! »
Je fais comme si je n’avais rien entendu.
« Hum, dans ma main, c’est une bonne travailleuse. Je dois être un peu comme maman. Fabian, la bite m’habite ! J’en rigole mais j’ai même changé les paroles de « C’est la ouate ». Tu sais ? La chanson de Caroline Loeb, tu t’en souviens ? Tiens écoute, j’ai réécrit ça à ma façon. »
De toutes les manières,
C’est ma main qu’elle préfère,
Passive elle est pensive,
Dans son boxer de soie,
Elle est moite.
Elle n’est pas bosseuse,
Mais dans ma main joyeuse,
Elle danse et elle balance,
Avec indolence.
Elle est moite.
Quand j’la sens grossir,
Sans blague ça me fait jouir,
Alors je la démonte,
Et puis je la remonte,
Elle est droite.
Plus j’la fais vibrer,
Et plus j’la sens bander,
Même qu’elle se laisse faire,
Quand ma main accélère.
J’la décoiffe.
De toutes les manières,
C’est ma main qu’elle préfère,
De l’aube au crépuscule
Faut que j’la gesticule
Sans sa coiffe.
Elle me dit c’est charmant,
Il est tout nu mon gland,
Encore un tout p’tit peu
J’ai du lait sur le feu !
Elle s’éclate.
Et puis quand ça déborde,
Elle dit déjà encore,
Vivement ce matin,
Moi je préfère sa main,
C’est d’la ouate.
« Oui, glousse toujours bébé, avec moi la gaillarde de Walter n’a jamais le dernier mot et quand elle trépigne au point de s’étouffer, alors là mon grand, je la fais expirer grave… Mais seulement au moment où je veux ! C’est moi qui décide ! Comme je te le disais un jour, je pense que ces mœurs de la main agile et leste sur une verge bandée doivent venir de maman. »
« Là-dessus, je n’ai aucun doute ! »
« Elle m’a raconté les manipulations lubriques qu’elle faisait à ses copains de classe quand elle était gamine… »
« A moi aussi… »
« C’est en lui faisant pareil un jour, sur la colline du Père Champion, qu’elle a rencontré papa. Plus tard, comme ma chambre était à côté de la leur, je peux te dire qu’il y avait souvent soirée de gala… À l’époque, elle me l’a dit dans le cadre de mon éducation sexuelle hebdomadaire du jeudi midi après le caté. Ainsi, j’ai réalisé que les gémissements gutturaux de mon père, les trompettes de la renommée que j’entendais régulièrement le soir à leur coucher n’étaient pas du tout dus à des douleurs rhumatismales comme il l’a toujours prétendu. Ou alors des douleurs au pied parce qu’il devait s’en prendre un méga à chaque fois qu’elle officiait ! Un soir, j’ai tout vu par le trou de la serrure ! »
« Tu m’en dis des choses ! Et tu as vu quoi ? »
« Fabian, heu… Ça me gêne pour papa ! »
« Rilou ? Il s’en fout… »
« Tu as raison. Alors ce soir-là, j’ai vu que c’était… Que c’était Priscille ! J’en étais sur le cul ! »
« Priscille ? »
« Oui, à l’époque elle était encore jeune vendeuse stagiaire et maman l’avait engagée un an auparavant. Un jour, je l’ai surprise à la sortie de la pharmacie avec une boîte de préservatifs à la main. Même qu’une fois, en sortant son mouchoir de la poche de sa blouse de travail, il y en a un qui est venu avec. Quel culot celle-là ! C’était la première fois que je la voyais ainsi, quasi nue, ceinture dénouée, robe de chambre ouverte, avec la main de papa faufilée dedans. Priscille était assise sur le lit à s’occuper de faire une petite branlette à mon père. La stagiaire n’avait pas traîné pour assimiler entièrement les mœurs épicuriennes de la famille… Elle s’appliquait si bien de papa que ses rhumatismes devaient être encore plus douloureux qu’avec maman ! Le dos de Priscille masquait la masturbation, alors je n’ai pas vu la fin, mais j’ai tout entendu ! Bonjour les dégâts ! »
« Depuis, je suppose qu’il ont fait des progrès ensemble… »
« Enfin bon, ceci ne me regarde pas mais moi, pendant que j’exécute mon travail de petite main, Walter me serre les fesses. Surtout entre les fesses d’ailleurs. Il coince son petit doigt à l’entrée de ma rosette. Mais jamais plus loin… Beurk, j’ai horreur ! Et le premier de nous deux qui rira… Hier soir, je lui ai donc fait un point à l’endroit, un point à l’envers, puis un point de Jersey pour les ondulations successives et j’ai terminé par un superbe point de Jacquard pour favoriser l’amidonnage indépendant. Donc heureusement que j’avais des kleenex double épaisseur ultra soft ! C’est sans doute à ce moment-là, Fabian, qu’il a du faire un petit peu de bruit le pauvret… Comme papa ! Les métiers à tisser, tu sais, une fois qu’ils sont lancés à plein régime, ça fait un boucan d’enfer. Au moins, après mon faufilage, quand son épinglette est enfin toute flageole, il me laisse tranquille. »
« Mais tu sais que ça endort ces petites choses-là ? »
« Oui, et puis tu connais le proverbe, Fabian, quéquette en décembre, layette en septembre… »
« Maya ? T’es géniale, t’es vraiment hyper top ! Et elle est trop ta chanson, very too much ! »
Soudain le téléphone sonne. Nous nous regardons sans bouger sachant qu’Etiennette est en bas et que c’est elle qui va décrocher. La sonnerie persiste. Finalement, Etiennette est sans doute partie à l’étable car le téléphone sonne toujours. Je décroche.
« Allo ? Ah c’est toi ? Oui, bonjour Walter ! Oui tout va très bien ! Oui, Maya est réveillée, ne quitte pas je te la passe ! »
Je tends le combiné à Maya qui se penche pour le prendre et le coller à son oreille. Une fraction de seconde j’aperçois ses seins nus… Elle s’empare très vite de l’écouteur et me le lance… Je l’attrape au vol et je me rapproche de son lit car le fil est trop court. J’écoute. Ses yeux pétillent dans les miens et du menton elle me fait signe d’écouter. Pour la remercier, je lui fais une caresse furtive sur la joue et j’écoute. Depuis que nous nous connaissons, nous adorons faire des trucs comme ça.
« Bonjour mon chéri, ça va ton boulot ? »
Walter lui répond quelques banalités et lui demande s’il ne l’a pas réveillée ce matin en se levant, si elle a bien dormi et où elle se trouve en ce moment.
« Dans notre lit, mon chéri d’amour et je suis en train de discuter du menu du dîner de ce soir avec Fabian, qui vient juste de se réveiller. Je suis bien au chaud et lui aussi. »
Je souris et ne peux me retenir de faire une nouvelle caresse complice à Maya. J’entends Walter qui baisse la voix pour lui demander s’il peut lui parler sans crainte d’être entendu.
« Oui, bien sûr que oui mon chéri, il n’y a pas de problème. D’ailleurs Fabian se lève et va prendre la salle de bain avant moi. Remarque, ça vaut mieux pour lui le bougre. Non Walter, je ne regarde pas ! Même que je me retourne… Tu peux y aller mon homme, il est parti maintenant. Alors qu’as-tu à me dire mon petit chéri ? »
Maya pianote allegretto son index sur ses lèvres pour me faire chut, chut et chut ! Dans le coin du lit, mon oreille est enfoncée dans le traversin et l’écouteur est coincé entre les deux ! D’emblée Walter revient sur ce qu’elle lui a fait hier soir, que c’était un anti-stress idéal et tout et tout et en lui demandant de lui garder des kleenex et si elle serait d’accord pour le déstresser ce soir. Je me marre. À ce que Walter prétend, l’orgasme augmente la circulation sanguine et rend la peau éclatante. Je joue machinalement avec quelques petits cheveux bouclés de Maya. D’un seul coup, le rose lui monte aux joues et elle m’envoie une méchante pichenette sur le bout des doigts. Ouille !
« Oh mais Walter, ça te plaît tant que ça ? »
Son regard s’enflamme dans le mien. Elle jubile. Elle va le faire parler. Ma paume enrobe l’arrondi luisant de son épaule et la flatte. En faisant non de la tête pour désapprouver mon toupet, elle s’accoude et se penche pour se dégager. Le décolleté de sa chemise de nuit s’ouvre et mon regard s’introduit instantanément à l’intérieur. Ne cachez pas ses seins de rêve que je pourrais palper…
« Oui, moi aussi tu sais, ça me plaît ! »
En plongeant sa main dans son décolleté pour se gratter, elle évite mon regard pour ne pas avoir à protester.
« Mais je ne savais pas Walter… »
Elle retire sa main. Ses seins s’enflent et s’abaissent. Maya fait semblant de ne pas remarquer où se distraient mes yeux.
« Petit chou va ! »
Mieux, elle ne retient devant moi, aucune gesticulation lascive de satisfaction.
« Tu es comme papa alors ? »
Sous le tissu, ses seins nus ombrés par le soleil, ballottent, tressautent, provoquent…. Ils me restaurent, ils me sustentent. Elle donne du temps au temps ! Maya ? Elle boit pas, elle fume pas, mais elle drague et elle cause ! Super nana !
« Oui, pour ce soir on verra mon chéri, mais avec Nattie et Fabian à côté, ça le fait ! Hein ? Tu es sûr que c’est tout ce que tu as à me dire mon chéri ? Allo ? Je ne comprends pas ! Allo ? »
Oui, c’est tout dit-il. Mais comme elle n’a pas bien entendu sa réponse, perverse, elle joue à fond les arrêts de jeu des prolongations en suspendant mon viol au-dessus d’un nid de gougouttes…
« Walter, tu es toujours là ? »
Finalement, maligne et rouée, Maya place sa main sur son décolleté pour m’en interdire l’accès. Pub. Jingle. Je ne vois plus rien, je proteste. Elle me refait signe « non » de la tête et encore chut mais en posant cette fois son doigt sur mes lèvres. Sans réfléchir, je l’embrasse, je le mordille. Surprise, elle l’ôte d’un coup quand elle sent que j’ai entrepris de le sucer. Hypocrite comédienne, ténébreuse manipulatrice, elle me lance un regard qui se veut furibond.
« Allo oui ? Ah bon ? C’est tout Walter ? Et quand tu t’es levé ce matin ?… »
Quand il s’est levé ? Il lui avoue en continu avoir soulevé les draps et les couvertures avant de quitter le lit pour la regarder dormir que sa chemise de nuit était toute boudinée sous ses petites doudounes en laissant voir son adorable petit cul que sa peau des fesses autour de sa rosette était éclatante mais qu’on pouvait mieux faire surtout pour la rosette si on s’en occupait plus régulièrement avec amour et qu’il en a eu une belle érection dans son boxer mais comme il faisait froid dans la chambre il s’est dépêché de filer… À propos d’érection, Maya, stupéfaite, me voit soulever mes draps pour espionner la mienne. À ma mine réjouie elle en tire les conclusions et apostrophe copieusement les deux…
« Gros cochon que tu es ! Obscène, malotru ! »
Avec sa main, elle obstrue le téléphone pour me dire furieuse que je ne perds rien pour attendre.
« Bon et alors Walter ? Ton petit déjeuner avec Nattie ce matin ? »
Il lui raconte d’un trait qu’il s’est dépêché de quitter la chambre d’autant plus que Nattie avait fini sa toilette et que comme à son habitude elle allait sortir nue de la salle de bain en dégoulinant de tout partout et dans cette tenue lui dire bonjour en l’embrassant affectueusement sur les joues mais au plus près de ses lèvres tout en pressant plusieurs fois sans autorisation sa main fine rapide et habile sur la forte protubérance de son boxer du bout de ses ongles vernis lui encercler ses accompagnatrices puis sans plus lui demander de la sécher et de la frictionner dans son dos tellement il faisait frisquet ce matin et un peu plus bas peut-être non s’il te plaît merci Walter non pas là oui là ensuite sur son ventre tellement il y mettait du savoir faire et mieux que ça entre ses cuisses si tu veux bien oui non mais pas si méticuleusement bitte et grand merci Walter pour la proposition mais sa poitrine est déjà sèche…
« Elle exagère quand même ! Dis Walter, ensuite, et ton voyage en voiture avec elle ? »
Alors justement comme à son habitude aussi pendant le voyage en bagnole sur Paris Nattie a peu à peu laissé remonter sa jupe jusqu’au ras de sa petite culotte s’est tournée vers lui à quatre-vingt-dix degrés en croisant son genou très haut sur la boîte à gants afin de lui raconter comment elle s’y prend le matin pour jouer avec sa savonnette puis avec le jet de sa douche en se rinçant lascivement entre les cuisses. Comme d’habitude, Walter rêve qu’arrivé à l’échangeur de Rocquencourt, elle poursuit son histoire perso en posant sa main sur le haut de sa cuisse tant qu’elle ne voit pas qu’il bande davantage sous la ceinture de sécurité et sous sa braguette et il imagine que c’est à ce moment-là qu’elle va pénétrer sa main dans le tunnel de Saint-Cloud qu’elle va se saisir du pommeau de cuir et du soufflet gainé du levier de vitesse pour changer elle-même les vitesses essentiellement pour enclencher la marche arrière à tel point qu’à chaque fois qu’il sort du tunnel, dans sa tête elle finit juste à temps pied au plancher de lui emboucher un coin en la languissant dare dare et en la vidant de la réserve de sécurité de son liquide de frein attention bonjour l’accident…
« La prochaine fois que je dors avec elle, elle va me le payer celle-là ! »
Maya se retient de ricaner mais elle l’engueule copieusement en lui susurrant des noms d’oiseaux avec une voix mielleuse. Walter termine en lui promettant de faire tout ce qu’il pourra pour rendre la peau de son amoureuse de plus en plus éclatante donc que c’est à elle de voir pour domestiquer sa rosette et puis voilà mon patron qui entre alors je te quitte ma chérie… Il raccroche. Elle et moi, on est morts de rire… Aware ! Quelle famille aware…
Jean-Claude Van Damme
« T’as pas besoin d’un flash
quand tu photographies un lapin
qui a déjà les yeux rouges »
« Si tu travailles avec un marteau-piqueur
pendant un tremblement de terre,
désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien. »
« Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée.
S’il y a quatre personnes autour de toi et qu’elles te semblent normales, c’est pas bon ! »
« Si tu téléphones à une voyante et qu’elle ne décroche pas avant que ça sonne, raccroche ! »
« Tu regardes à l’intérieur de toi
et tu deviens aware of your own body ! »
« Bon ! Ils sont bien arrivés, Fabian, c’est le principal ! Et bonjour l’ambiance ! »
« Tu m’en a mis une belle ambiance avec tes jolis seins, ton doigt sur ma bouche… »
« Je m’en suis aperçue trop tard… »
« Aucun doute Maya ! N’empêche, très jolis seins !
« Et toi, cette nuit avec Nattie ? »
« Avec Nattie pas grand chose, pas de quoi faire roucouler ma tourterelle. Dans ces cas-là Nattie est aussi prude que toi… »
« Mais un petit quelque chose quand même, Fabian. Hein ? J’ai d’abord entendu des petits cris et des chuchotements, le bois qui craque alors j’ai tendu l’oreille. Elle a du étouffer une faible plainte, un supplice enchanteur, un épanouissement hyper charnel dans les plumes de son oreiller… Hein ? »
« Oui, bon, je te raconte pour te rendre la pareille ! Etiennette a dû partir faire quelques commissions, tu crois ?
« Je ne sais pas. »
« Bref, comme Nattie ne voulait rien d’autre que lui gratter son dos, je me suis exécuté en promenant aussi ma main sur son ventre et sur ses seins. Elle m’a concédé sa brèche. C’était chaud, je ne te dis pas ! Elle aime beaucoup… Mais quand ma main est arrivée entre ses cuisses, elle avait accroché une pancarte sur son maillot. Fermeture pour cause de week-end avec ma sœur ! »
« Et toi Fabian ? Tu l’avais comment… ? »
« Quoi donc ? »
« Bah ! Tu te moques ou quoi ? »
« Tu veux dire… ? »
« Oui ! Ta houssine ! »
« Forcément, moi c’était baïonnette au canon ! Comme ce matin ma belle ! »
« Comme ce matin ? »
« Heu non, rien, pardon… »
Maya a fait semblant de ne rien entendre.
« Hum ! Maya, étant donné que Nattie s’était retournée j’ai du me contenter de ses fesses. Des pièces de choix comme tu sais, deux magnifiques golden globes de collection… J’en profite souvent dans ces cas-là pour m’égarer sur son périnée d’amour et, comme l’Arsène, lui détrousser la foufoune par derrière. »
« Par derrière, comme de juste ! »
« Oui, pendant qu’elle entre en somnolence je m’empare, sans gant, de ses valeurs. J’ignore pourquoi, mais bizarrement elle me facilite toujours le passage ! Je prends garde à sa puérile pelouse de jeune fille et je lui égaye ses anglaises… Je me divertis, je me délecte. Mes doigts l’amusent… Dès qu’au seul toucher de son maillot je sens qu’elle est dispose, je poursuis mon chemin et je lui interprète la petite musique de nuit de Mozart sur la crête de ses petites lèvres, en titillant du bout de l’ongle son piercing génito-labial. Je vais à la recherche de son divin archet qui est, me dit-elle, la seule partie de son corps qui n’a d’autre mission que de la divertir et de lui donner du plaisir. Elle ne me dit jamais que ce n’est pas là… Non ! Je trouve tout de suite le bon endroit et le bon tempo. »
« Oui ça, je veux bien te croire ! »
« Elle se contracte, elle se décontracte, elle m’engage, elle se crispe, elle s’arrondit. Hier soir elle a toussé pour éteindre le feu… Habituellement elle passe sa main derrière pour faire un état de mes lieux et si ça lui convient, elle me guide le twirling comme une majorette puis elle me le synchronise avec son métronome jusqu’à ce qu’elle atteigne son tourbillon de folie… Mais hier, elle ne l’a pas fait, bien que je l’aie sentie limite cabotine, c’était trop risqué… Hier soir, à l’approche des dernières notes, des derniers accords, Nattie s’est agitée, elle s’est cambrée, elle s’est libérée et s’en est allée prestement geindre et grimacer dans son oreiller pour tamiser sa petite mort. »
« C’est ce que je disais ! C’est bien ce que j’ai entendu ! »
« Attends ! C’est toujours à cet instant si précieux, si inestimable de son envolée orgasmique, que mon majeur, par sa grâce devenu gai, ose assiéger sa rosette… Autrement dit, à la fin de l’envoi, je touche ! Mais elle est comme toi Maya. C’est passage défendu ! »
« Ben oui ! T’es drôle toi… »
« Enfin, pour le moment, car au fur et à mesure que le temps passe et que mon majeur ose plus avant dans ses plis, j’ai constaté qu’elle prend davantage de temps dans la réflexion, qu’elle se tortille plusieurs fois pour mesurer l’effet, qu’elle relâche ses sphincters, qu’elle en frissonne, qu’elle hésite mais que finalement elle les resserre, esquive pour me dire, non arrête ! Bientôt elle va vouloir ! Tu paries ? »
« C’était donc cela, je ne suis pas sourde. Par derrière ? Waaoouh… ! Ca doit être super chouette quand même ! Et tu crois donc qu’un jour elle va te demander si tu ne peux pas le faire plus long ton finger, mister Cadbury ? »
« J’en suis sûr ! Intéressée Maya ? »
« Non, je m’interroge, c’est tout. »
« Tu veux que je t’éduque ? »
Elle me répond par un haussement d’épaule outré, offusqué. Mais prolongé de maintes fourberies et d’une moue persifleuse qui m’invite à insister. Alors j’insiste.
« Tu veux que je te… ? »
« Ce sera Walter si… »
« Et moi non ? »
« Et toi non ! »
« Y a pas de soucis Maya ! »
« Zut ! Laisse-moi tranquille ! »
A ce moment-là, les ondes qu’elle m’envoie me disent qu’il faut que je crée une situation. Façon Etiennette.
« Dis Maya ? Tu acceptes que je vienne un petit moment avec toi dans ton lit ?
« Dans mon lit ? »
« Oui, juste le temps qu’on se réveille en se faisant tous les deux une little jacasse bien grivoise, bien croustillante, comme on les aime ? »
« Oh bah non quand même ! Avec moi dans mon lit ? Je n’ai rien sous ma chemise ! »
« Tu as bien entendu que Walter et Nattie ne se gênent pas eux ! »
« Oui, mais ils ne couchent pas ! Même en supposant, comme dit Ardisson, sucer n’est pas tromper ! Quant à venir dans mon lit ? Tu n’es pas bien réveillé ? Je suis presque à poil ! Garde ta petite musique pour Nattie… Tu n’exagères pas un peu mon pote ? Tu vois bien ce que je veux dire ? Non ? Et puis, cette nuit, mon rêve avec toi, ce n’était pas ça ! On peut se parler comme on est là, d’un lit à l’autre, Fabian. Toute nue sous ma chemise de nuit ! Toute nue tu comprends ! Quand même ? »
« Je sais, j’ai vu tes seins, mais même sous tes couvertures, tu es belle Maya. »
« Ca, tu n’en sais rien ! »
« Si, si ! J’ai soulevé tes draps pour voir ton joli corps pendant que tu dormais. J’ai maté grave ! Même que ta chemise de nuit était toute remontée sur ta poitrine et que tu as un grain de beauté royal sur la fesse droite. En bas. Oui tu es belle et bien faite Maya. Malgré ce que tu prétends, mes deux mains suffiraient à peine à contenir tes deux seins. J’ai eu envie de les croquer, sans modération. Des fruits, rien que des fruits sous le soleil. Tu devais être vers la fin de ton sommeil car un moment, en bougeant tes fesses découvertes puis tes cuisses, tu les as écartées comme font les grenouilles avant de sauter ! Crôa, crôa… C’était pile ce que je voulais. »
« Oh le saloupiaud ! »
« Et à ce moment-là tu n’avais pas tes lunettes Maya… »
« Mes lunettes ? Tu es un porc, Fabian, t’es un cochon. Quel culot ! J’en ai honte ! Ce soir, je vais le dire à Walter ! »
« Très drôle ! Essaye un peu pour voir ? »
« Tu n’as pas dû repérer grand-chose ! Dis voir ? Qu’est-ce que tu as vu ? J’en suis toute troublée… Espèce de pervers sexuel, t’es un détraqué de la zigounette ! »
« J’ai vu les fruits du seigneur, Maya ! Une pleine corbeille de fruits onctueux et juteux dans un jardin extraordinaire ! Non, non ce n’est pas moi qui ai volé l’orange ! »
Gilbert Bécaud, Pierre Delanoé
Tu as volé as volé as volé l’orange du marchand (x2)
Vous êtes fous, c’est pas moi, je n’ai pas volé l’orange,
J’ai trop peur des voleurs,
J’ai pas pris l’orange du marchand.
Oui, ça ne peut être que toi
Tu es méchant et laid…
Y avait comme du sang sur tes doigts
Quand l’orange coulait.
Oui c’est bien toi qui l’as volée,
Avec tes mains crochues,
Oui c’est bien toi qui l’as volée,
Y a quelqu’un qui t’a vu.
Vous vous trompez,
Je courais dans la montagne,
Regardant tout le temps,
Les étoiles dans les yeux,
Vous vous trompez
Je cherchais dans la montagne
L’oiseau bleu…
Tu as volé as volé as volé as volé as volé as volé l’orange,
Tu as volé as volé as volé l’orange du marchand.
Y avait longtemps qu’on te guettait,
Avec tes dents de loup,
Y avait longtemps qu’on te guettait,
T’auras la corde au cou.
Pour toi ce jour c’est le dernier,
Tu n’es qu’un sale voleur,
D’abord tu n’es qu’un étranger,
Et tu portes malheur.
Vous vous trompez
Je courais dans la montagne,
Regardant tout le temps
Les étoiles dans les yeux,
Vous vous trompez
Je cherchais dans la montagne
L’oiseau bleu.
J’ai pas volé pas volé pas volé pas volé
pas volé pas volé l’orange…
J’ai pas volé pas volé pas volé l’orange du marchand.
Tu as volé as volé as volé as volé as volé as volé l’orange,
Tu as peur.
Jamais plus tu ne voleras l’orange
J’ai pas volé pas volé pas volé l’orange du marchand.
Tu as volé as volé as volé l’orange du marchand.
Tu la vois elle est là,
La corde qui te pendra,
La corde qui te pendra.
On est tous les deux du même mois de naissance mais pas de la même année. J’ai un an de plus qu’elle et Nattie a douze ans de moins que moi. Nous avons fait connaissance au moment de ma rencontre avec Nattie pendant qu’elle suivait ses études d’infirmière. Les deux soeurs ne sont pas du tout les mêmes. À aucun point de vue. Elles n’ont aucune ressemblance physique sauf quand elles sont toutes les deux dans leur tenue de soignante… Maya la blonde, qui pratique dans le même hôpital que Nattie, est agréablement florissante, joyeuse, enrobée et elle se reproche souvent cet aspect physique trop généreux, finalement banal, dit-elle, mais toujours avec des seins trop petits. Sur la grandeur par contre, elle se rattrape avec une belle taille. À l’école, elle a toujours dépassé légèrement ses copains et ses copines de classe et dissimule une vraie gentillesse. Ce matin, en me convaincant que ce n’est rien que pour moi, elle me révèle une authentique féminité. Nattie c’est la femelle brune, la jeune sauvageonne aux gestes de parfum, l’exquise rebelle sensitive et vulnérable qui a de ces manières de ne rien dire mais qui affiche son érotisme comme on porte une montre à cadran lumineux. Avec des lumières au fond des yeux et sa silhouette vénitienne, Nattie, mon adorable petite infirmière venue d’ailleurs, dévoile volontiers aux vieux médecins vicelards qui le demandent - mais à condition que ce soit gentiment - la tache de vin qu’elle porte à gauche. Sur la fesse gauche. Il y en a même qui touchent ! Ou plus si affinité ! Corps médical oblige…
« Voyeur, vil voyeur, je n’en reviens pas que tu aies osé… »
Elle n’a pas fini sa phrase que je sors vivement de mon lit… Et hop ! J’enjambe d’un bond l’espace qui le sépare du sien… Houlà mon caleçon ! J’empoigne ses draps et ses couvertures, je saute dedans en retenant ma ceinture et je m’affale sur son matelas comme un benêt. Paf ! Moi je ne dors toujours qu’avec un tee-shirt, mais pour cette situation exceptionnelle j’ai donc gardé mon caleçon. Tout en se marrant de mon audace, elle a un rapide mouvement de recul et se met de l’autre côté du lit en attirant les draps sur elle pour protéger son intégrité et ses formes.
« T’es pas gonflé toi ! Je viens de te dire non, tu n’as pas compris ? Et si quelqu’un venait ? Il est chié ce mec ! Déjà il me mate lâchement la foufoune en se rinçant l’œil pendant que je dors, ensuite il se repaît de mes seins en cachette et en plus le voilà qui débarque dans mon plumard ! Allez ouste, tu dégages ducon ! »
Elle lutte contre moi pour me virer de son lit, à coups de pieds et à coups de poings. Pour me protéger, je me mets à la chatouiller un peu partout par-dessus sa chemise de nuit. Ses chouettes doudounes surtout.
« Non, pas mes seins ! »
Elle est complètement écroulée de rire… Elle me tire les cheveux. Malgré ma résistance elle parvient à se lever pour s’enfuir, trébuche et se vautre à donf à plat ventre sur mon lit. Je la retiens par le bas de sa chemise de nuit… Au moment où elle s’écroule de tout son long, le tissu m’échappe des doigts et remonte d’un coup tel un élastique jusqu’au milieu du dos. Au-dessus de ses fesses. Elle m’offre alors une vue imprenable sur son galant et vénérable popotin…
« Oh quel cul Maya ! Quel beau petit cul tu as ! Un mirage my god ! »
« Pauvre con ! »
Comme tout à l’heure avec ses seins, je trouve piquant qu’elle ne s’empresse pas de le cacher. Elle respire profondément plusieurs fois en toussant.
« Quelque chose ne va pas Maya ? »
« Si tout va bien, mais en tombant j’en ai eu le souffle coupé ! »
« Et moi donc ! Sans mentir, si le fondement que tu concèdes à ma contemplation se rapporte à ton pinacle, tu es le Phénix des hôtes de ces lits. »
Elle vérifie tranquillement les branches de ses lunettes, les tord un coup par-ci un coup par-là et bougonne en riant parce qu’elles ne sont plus droites…
« Et si je peux me permettre, à propos de cet auguste derrière, non, je veux dire de cet illustre postérieur qui trouble séant mes yeux… Maya je vous déclare solennellement que vous êtes aussi belle de face que de fesses ! »
Elle rabat nerveusement sa chemise de nuit, se retourne et s’assied. Dubitative, elle remet ses cheveux et sa chemise de nuit en place et croise les bras.
Serge Gainsbourg
Dans mon agenda quand j’en tiens un,
Un petit boudin,
Je l’mets sous mon bras jusqu’au matin,
Ce petit boudin.
Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in
Ce petit boudin, in in.
C’est bon pour c’que j’ai, ça m’fait du bien,
Les petits boudins.
C’est facile et ça n’engage à rien,
Les petits boudins.
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in.
Au départ, c’est rien qu’une petite gourde,
Les petits boudins.
Il suffit d’un rien et ça devient
Un petit boudin.
Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in
Un petit boudin, in in.
Ça n’sait pas dire non et c’est ça qu’j’aime bien chez
Les p’tits boudins.
Ça n’pose pas d’questions, ça n’mange pas d’pain,
Les petits boudins.
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in.
Mais il n’y a pas dans mon calepin
Que des p’tits boudins.
Il y a surtout toi, toi qui n’as rien
D’un petit boudin.
D’un petit boudin, in in
Avec les p’tits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Les petits boudins, in in
Soudain, furieuse et rouge comme une tomate, elle revient dans son lit et s’assied à mes côtés pour tenter de me virer.
« Dehors ! Le boudin te dit dehors ! Alors ? Tu es content, tu l’as vu mon cul ? »
« Oui ! On pourrait dire que tu me l’as montré aussi ! »
« T’en es pas mort ? »
J’esquisse un geste.
« Ho non Fabian, bas les pattes, on ne touche pas à Maya ! Tu déconnes ? Mais tu me pinces, tu me fais mal ! Oh non, pas là ! Sale dépravé ! Tiens j’entends quelqu’un qui monte… Aïe ! Fabian, c’est tata Etiennette ! Aller l’homme ! Fous l’camp p’tit mec ! »
Je ris de plus en plus en m’enfonçant dans le fond de son lit. Bien au chaud. Mm… Elle se calme un peu la mégère. J’ai su, mais beaucoup plus tard qu’Etiennette était effectivement montée… Sonnerie téléphonique oblige.
« Maya la grenouille, tu sais très bien que nous sachant ensemble, Etiennette n’osera jamais ! Pas prude tata, pas cul serré ! Mais très polie. Quoique ? Aïe ! Et puis on ne fait rien de mal. Donc, oui, je l’ai vu et bien vu ton beau derche. Deux beaux ballons d’amour, joufflus, pansus, poupins ! Aïe ! Et puis, je n’ai pas volé l’orange mais, par en-dessous j’en ai vu l’écorce ! Bonne à éplucher ! Oh ? Mais le lit de madame à l’air vraiment douillet. Ouille ! Et madame, serait-elle aussi douillette que mignonnette ? »
« Espèce d’obsédé sexuel, de perverti ! Arrête ! Ne me touche pas ! Fabian, non, arrête ne me touche pas je t’en supplie ! Je ne peux plus te supporter… Barre-toi ! Mais il est complètement jobard ce mec, complètement barje ! Je ne veux pas subir ta loi… C’est pas toi qui décides, c’est moi ! Tu vas te prendre une bonne tarte dans la tronche, t’ar ta gueule à la récré ! »
Patricia Carli
Arrête, arrête ne me touche pas,
Je t’en supplie aie pitié de moi,
Je ne peux plus supporter,
Avec une autre te partager,
D’ailleurs demain tu te maries,
Elle a de l’argent, elle est jolie,
Elle a toutes les qualités,
Mon grand défaut c’est de t’aimer…
Arrête, arrête ne me touche pas,
Je t’en supplie aie pitié de moi,
Dès que tes mains se posent sur moi,
Je suis prête à subir ta loi,
Mais tu as préféré les grands honneurs,
A la place de notre bonheur,
Et pour garder tes ambitions,
Tu as détruit mes illusions…
Maya sait pertinemment qu’il y a eu très vite une attirance entre elle et moi. Mais pas véritablement une tentation physique, plutôt une connivence intellectuelle, un partage de la culture en général, un humour acidulé, des visions communes sur les choses de la vie… Par exemple, comme il est de tradition dans cette famille très aware, nous abordons sans aucune arrière-pensée ni faux-semblants les sujets relatifs à la sexualité ou au plaisir… Par exemple, elle me raconte, pince sans rire, que hiérarchiquement parlant, que ce soit de face ou de dos, une infirmière « hospitalière » doit toujours se situer sous le médecin ou le chirurgien. Au propre comme au figuré ! Rigolades ! Et ainsi de suite nous échangeons des regards, des petites prévenances, des gentillesses aussi. Elle s’est souvent confiée à moi, à propos de Walter, son compagnon, un Suisse Allemand bourru qu’elle a connu en croisière. Son homme est un peu coureur de jupons, toujours fourré au bistrot à picoler moult bières bavaroises avec ses copains ou alors « chez maman ». Elle se retrouve souvent seule et regrette parfois la brutalité de ses comportements. Il lui fait l’amour comme ça, pour lui faire l’amour et, par jalousie à son égard, il ne veut pas qu’elle prenne des gardes de nuit à l’hôpital… Ça ne fait rien, me dit-elle, car son béguin du moment est un jeune interne de jour, un monumental Camerounais taillé dans l’ébène et qu’elle est respectueusement très obéissante, surtout qu’il prépare gynécologie-obstétrique… Alors c’est touche-pipi dans l’ascenseur ou entre deux patients et travaux pratiques alter-mondialistes en chambre libre ! Moi, je ne raconte pas facilement mes histoires, ma vie, mes trucs. Il n’y a guère qu’avec Nattie et Maya que je suis plus expansif… Surtout avec Maya, psychologiquement plus proche de moi et à qui je révèle mes ébats avec sa sœur… Comment je l’initie, comment elle s’émeut, ses refus, ses préférences, mes audaces… En bonne disciple de sa tante, elle me demande si elle appelle sa mère quand elle jouit et si je la trouve bonne au plumard. Oui, excellente ! Sinon, je suis un peu secret, un peu réservé. Pendant que nous nous répétons à nouveau toutes ces choses-là en nous apaisant, chacun étant couché à l’opposé de l’autre, tête sur son oreiller, sans jamais qu’elle me chicane un instant, j’ai pris sa main dans la mienne. Nos doigts se sont emmêlés spontanément, tordus dans tous les sens, mal à se pincer, à se serrer par moments. Elle lutte encore quand j’avance ma main vers elle. Elle la détourne nerveusement sans la relâcher et en me déformant les doigts. Elle va renoncer. Oui, à cet instant précis je comprends que Maya va renoncer.
« Aïe ! Mais tu me fais mal ma puce ! »
« Je m’en tape le coquillard ! Primo, Fabian, je ne suis pas ta puce ! Et secundo laisse ma main tranquille ! Bon alors je t’écoute, qu’as-tu à me dire ? En dehors du fait que tu me violes… »
« Moi ? Moi, te violer ? Jamais ! »
Elle se calme, elle s’apaise et elle m’avoue - comme si je ne le savais pas - qu’elle est tout de suite tombée un peu amoureuse de moi… La première fois où Nattie m’a présenté à ses parents, à sa famille. Qu’elle m’a trouvé bel homme, plein de charme, mûr. Qu’elle est allée plusieurs fois coller son oreille sur la porte de notre chambre, la nuit… Qu’elle a eu des regrets, qu’elle aurait bien voulu me rencontrer plus tôt, pouvoir être aux petits soins pour moi à l’hôpital, au cas où… Surtout que sachant que c’était moi, Walter l’aurait obligatoirement autorisée et qu’elle n’avait plus qu’à allumer la lumière rouge en entrant dans ma chambre… Ses yeux se mettent à briller. Il y a même des moments où sa gorge se serre. Je sens une émotion sincère monter en elle. Un désarroi peut-être. Nous échangeons un long regard, franc et affectueux. Sa main rejoint la mienne, la prend et la porte tendrement à ses lèvres, l’embrasse puis la garde contre sa joue. Je me laisse descendre dans le creux du lit, au milieu. Mon regard l’invite à venir me retrouver. Je ne veux pas l’obliger. Nos relations ont toujours été ainsi, pas amoureuses, plutôt coquines certes, mais loyales. Celles de confidents, de complices aimant Rabelais, Baudelaire ou Ronsard, Mozart ou Rossini, la pêche melba ou l’omelette baveuse aux girolles et le romantisme fou. Le libertinage aussi. Mais un libertinage monarchique, celui de la cour, celui qui aguiche l’esprit et les sens de l’abordage jusqu’au chavirage. Nous partageons cette idée qui consiste à penser qu’un homme et une femme peuvent se faire l’amour en se regardant intensément les yeux dans les yeux, se prendre librement en otages, baiser pour jouir de son corps tout en baisant l’autre pour le faire jouir du sien. Et ce matin, notre cocon va nous mettre ensemble les bras dans les bras… Elle balbutie quelques mots en levant les yeux au ciel et se laisse tomber contre moi. Elle se niche spontanément dans mes bras en serrant ses coudes sur sa poitrine pour protéger ses seins d’éventuels assauts. Maya renonce.
« Ma parole j’y suis ! J’en rêvais d’être comme ça dans tes bras ! Fabian, tu restes tranquille hein ? On ne fait pas de bêtises tu promets ? »
Je la rassure en remontant tranquillement mes deux mains sur ses épaules.
« Ma parole nous y sommes ! Ne rêve plus, louloute, d’être comme ça dans mes bras ! C’est fait ! Maya, tu restes tranquille hein ? On ne fait pas de bêtises tu promets ? »
Tout contre moi, elle éclate de rire. J’adore son rire. Ses chairs enivrantes ont tressauté contre les miennes. Je retrouve son ventre et ses cuisses, vus tout à l’heure… C’est la première fois que nous sommes physiquement aussi proches l’un de l’autre, rassemblés, familiers, intimes sans en avoir le droit. Peau à peau d’amants sous nos vêtements. Nous nous avouons avoir un peu honte quand même… Que les dieux sont tombés sur la tête. D’ailleurs elle s’enroule dans sa chemise de nuit, elle met tous les plis entre ses cuisses et m’empoigne les deux bras. Pour me les retenir. Elle tourne son visage vers le mien. Nous sommes nez contre nez, cils à cils, souffle contre souffle, chaleur contre chaleur et orteils enlacés. En quelques secondes, son regard a complètement changé. Il est soudain devenu mélancolique, pensif, dubitatif, mais tellement tendre, tellement sentimental… Aimant. Oui, maintenant c’est bout de lèvres contre bout de lèvres. Molles, humides et suaves.
« Eh, ho ? Maya tu ne vas quand même pas chialer ? Pour un peu tu m’aurais presque engueulé parce que je venais te rejoindre dans ton lit ! Nunuche ! T’es un vrai chou mon chou… Détends toi un peu. Tiens dis voir, tu te souviens de la lettre de George Sand à Alfred de Musset ? Tu sais bien, le billet que tu m’as fait passer sous la table, un dimanche midi où tu n’avais pas mis de petite culotte pour le déjeuner familial, rien que pour me faire plaisir ? J’ai failli la lire devant tout le monde tellement j’étais ému… Ecoute moi. Depuis je la connais par cœur, ça va te mettre en appétit ma puce : « Je suis très émue de vous dire que j’ai bien compris l’autre soir que vous aviez toujours une envie folle de me faire danser. Je garde le souvenir de votre baiser et je voudrais bien que ce soit là une preuve que je puisse être aimée par vous. Je suis prête à vous montrer mon affection toute désintéressée et sans calcul, et si vous vouliez me voir aussi vous dévoiler sans artifice mon âme toute nue, venez me faire visite. Nous causerons en ami, franchement. Je vous prouverai que je suis la femme sincère, capable de vous offrir l’affection la plus profonde, comme la plus étroite en amitié, en un mot la meilleure preuve que vous puissiez rêver, puisque votre âme est libre. Pensez que la solitude où j’habite est bien longue, bien dure et souvent difficile. Ainsi en y songeant, j’ai l’âme grosse. Accourez donc vite et venez me la faire oublier par l’amour où je veux me mettre. » Alors ? Émue aussi Maya ? Oyez, mesdames et messieurs, c’était la lettre de Maya à Fabian ! Et Fabian ? Qu’est-ce qu’il fait, le Fabian ? Il accourt, il est là sans calcul dans le lit de la dame, sans artifice !… Il a une envie folle de la faire danser. Il est prêt à satisfaire la plus profonde de ses affections. Lui aussi il constate qu’il habite ce matin dans une solitude bien longue et bien dure. Et Maya sait-elle que l’âme de Fabian est grosse ? Et est-il prêt à la lui montrer, à la lui dévoiler ? A lui mettre son âme franchement ? »
Pendant qu’elle rigole de mes sous-entendus littéraires aux accents salaces, tout en vantant l’écriture brillante de George Sand, je l’attire insensiblement vers moi, je lui caresse amoureusement les cheveux, la nuque et le dos par-dessus son linge de nuit… Elle bloque ma main qui est partie quasi en vrille mais dans le même temps, passe négligemment le revers de la sienne sur ma joue.
« Arrête mon grand ! Je… je suis contente d’être avec toi Fabian, j’en conviens. Mais je dois te confier que, malgré moi, je suis devenue jalouse. »
« Jalouse ? »
« Oui, je suis jalouse. »
« De qui ? »
« D’elle. »
« De Nattie ? »
« Oui, de Nattie… »
« Mais pourquoi donc ? »
« Au plumard, tu dois lui faire bien des choses que Walter ne me fait pas… »
Elle ferme les yeux et se tait un instant. Je respecte son silence. Je lui dois la vérité, celle qu’elle connaît d’ailleurs depuis longtemps, pour ne pas rajouter à notre confusion.
« Tu sais Maya, il faut que je te rappelle… Nattie pour moi, c’est sûr, elle est d’ailleurs… »
Didier Barbelivien, Pierre Bachelet
Elle a de ces lumières au fond des yeux,
Qui rendent aveugles ou amoureux,
Elle a des gestes de parfum,
Qui rendent bête ou rendent chien,
Et si lointaine dans son cœur,
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs.
Elle a de ces manières de ne rien dire,
Qui parlent au bout des souvenirs,
Cette manière de traverser,
Quand elle s’en va chez le boucher,
Quand elle arrive à ma hauteur,
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs.
Et moi je suis tombé en esclavage,
De ce sourire, de ce visage,
Et je lui dis emmène-moi,
Et moi je suis prêt à tous les sillages,
Vers d’autres lieux, d’autres rivages,
Mais elle passe et ne répond pas,
Les mots pour elle sont sans valeur,
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs.
Elle a de ces longues mains de dentellière,
À damner l’âme d’un Werner,
Cette silhouette vénitienne,
Quand elle se penche à ses persiennes,
Ce geste je le sais par cœur,
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs.
Et moi je suis tombé en esclavage,
De ce sourire, de ce visage,
Et je lui dis emmène-moi,
Et moi je suis prêt à tous les sillages,
Vers d’autres lieux, d’autres rivages,
Mais elle passe et ne répond pas,
L’amour pour elle est sans valeur,
Pour moi c’est sûr, elle est d’ailleurs.
Et moi je suis tombé en esclavage,
De ce sourire, de ce visage,
Et je lui dis emmène-moi,
Et moi je suis prêt à tous les sillages,
Vers d’autres lieux, d’autres rivages,
Mais elle passe et ne répond pas…
« Merci Fabian. Oui, elle a bien de la chance… Je suis contente pour toi. Et pour elle aussi, je l’adore. C’est tout. Ça va passer. Il va falloir que tu te rases, mon coco d’homme, déjà hier tu ne t’es pas rasé ! »
« No problem Maya. Et en plus, si c’est pour te faire plaisir… Moi aussi je suis content d’être avec toi ! T’y crois pas dis ? Walter et Nattie sont partis pour bosser et nous on se retrouve dans le même plumard, l’un contre l’autre et pour ainsi dire à poil ! C’est génial non ? »
« C’est vrai, tu as raison, c’est un peu dingue. Moi ça me fait bizarre quand même ! »
Ses paupières se sont closes. J’embrasse ses blonds cheveux bouclés, sa joue, la pointe de son nez, ses tempes et plus doucement encore, le creux de son oreille. Des petits bécots distillés à lèvres mi-ouvertes, humides et souples. Je sens contre moi tout son corps qui me dit des choses tendres, tentantes, appétissantes. Il laisse supposer de jolis contours replets, bien rondelets, infiniment féminins. Ses cheveux dorés sont hirsutes sur son oreiller et sa tête est enfouie dans le polochon de plume. Je la sens frémissante, interrogative et si nue sous sa chemise de nuit. Sa poitrine est transportée par de profondes inspirations et ses cuisses sont résolument fermées. Les yeux baissés, les genoux serrés, elle fait de la dentelle, elle fait de l’aquarelle, de la tapisserie et de la pâtisserie… (d’après Marcel Amont). Son coeur bat à la folie. J’ai soudain l’impression que ses formes n’espèrent plus que les miennes. Elle doit déjà percevoir l’expression naturelle de ma vive émotion plaquée sur son ventre. D’ailleurs elle se recule juste ce qu’il faut pour l’éviter.
« Bon, on arrête tout, mon coco ! Pas touche ! Je sens bien que tu continues à bander, Fabian ! C’est sur mon ventre qu’elle se déploie ta gaule ! Ferme ton caleçon, faquin ! Faut pas me prendre pour une conne ! Et moi… Retourne dans ton lit ou va te raser ! »
Un peu fâchée quand même, elle me tourne le dos en se détachant de moi. Elle met son visage dans ses mains. Quelques longs instants passent ainsi entre raison et tentation. Nous nous renvoyons mutuellement nos doutes, nos scrupules, nos culpabilités… Valse hésitation entre la fidélité du couple, l’excuse familiale, des circonstances pas banales, des situations délibérément provoquées… Mais nous pensons aussi à notre chance de ce matin pour consolider notre complicité, fortifier nos futures harmonies. Je m’approche d’elle. Infiniment lentement. Sans mot dire ou alors le soupçon d’un léger soupir, son dos, ses fesses se lovent contre moi, contre mon ventre cette fois. Et, outre contre mon cœur chaviré, tout contre la seule manifestation physique et naturelle de mes tentations charnelles au travers des étoffes. Oui je bande. Maya me fait bander ! J’introduis prudemment trois doigts de ma main dans l’échancrure de sa chemise de nuit… Elle me laisse faire. Elle se laisse faire. À tâtons, je déboutonne les deux boutons du haut. Je lui dis qu’elle ne s’inquiète pas. Que je me sens bien. Que je n’enlèverai même pas mon caleçon… Que je veux juste la caresser pour lui faire plaisir.
« Oui ! Non ! On ne bouge pas, Fabian, s’il te plaît ! On ne se frotte pas, oui on se calme ! »
Cueillir sa deuxième jeunesse, sa beauté mûrement modelée et embellie par les ans… C’est en partant de sa gorge que je commence à lui caresser le cou, ses courbes douces et ses épaules. J’arrive bravement et sans trop d’empêchements au creux de sa poitrine, puis sans autre entrave, entre ses seins nus. Pour les lui cajoler avec ferveur. Ils sont adorablement ronds et mignons, bien fermes et bien pointus surtout quand je les fais pointer un peu plus… Elle a un sursaut, un frisson, elle secoue les épaules et les bras pour se libérer. En même temps, elle rabat sa chemise sur son ventre et me demande de retenir la ceinture de mon caleçon « correctement s’il te plaît ! ». Je caresse sa joue, ses yeux fermés, ses cils, les ailes de son nez, ses lèvres fines, son menton, son cou. Je l’embrasse. Je vais chercher sa nuque. Elle me la concède sans résistance. Et ses fesses braquées vers moi qui m’excitent… Au moment où elle perçoit les premières notes de ma petite musique de nuit KV 525 en sol majeur, elle se retourne vers moi.
« Fabian, tu me donnes chaud, tu m’énerves, tu me… Tu m’excites ! Là ! Voilà ! Tu es content hein ? Tu m’excites ! T’es quand même un sacré pot de colle… ! »
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
Las ! Voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! Las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !
Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
Ronsard
Elle se décontracte en abandonnant un peu son corps sur le mien. Elle est vraisemblablement vaincue, attendrie, troublée. Je la presse amoureusement pour lui confirmer mes attentes et déculpabiliser ses doutes.
« Maya, il y a tellement longtemps que j’ai envie de toi ! Besoin de rien, envie de toi ! Tu le sais ? Hein, tu le sais ? »
Elle m’embrasse fort. Très fort. Sa bouche mi ouverte, ses lèvres pulpeuses, sa langue, son palais, l’arête de ses dents, leurs odeurs essoufflées et leur goût… Tout me grise !
« Moi aussi j’ai envie de toi ! Embrasse-moi idiot… Encore ! Tu m’étouffes ! Fabian, heu, c’était ça mon rêve, cette nuit. J’ai fait l’amour avec toi… »
Fine guêpe, gente dame, belle noblesse de cour. Je commence à relever doucement sa chemise de nuit en l’enroulant et en tirant à peine sur le tissu. Je la dévêts. Astucieusement elle lutte, habilement elle hésite, femme elle jauge… Puis elle soulève imperceptiblement les fesses pour laisser malgré tout passer les pans de sa chemise. Libertine comtesse. Je la dévêts davantage. Elle courbe le dos, elle sort ses deux bras des emmanchures, retient encore, perfide, quelques étoffes sous son cou pour finir par laisser passer son minois et ses belles bouclettes blondes. Je la dévêts sans punition. Malicieuse marquise. Ainsi dévoilée, entièrement nue, elle se réfugie contre moi uniquement par pudeur, pour dissimuler sa vertu et ses dons. Facétieuse duchesse. Elle rougit, si heureuse, si fourbe, en observant mon caleçon tendu, irrépressiblement déformé par ses soins.
« Oh ? Mais Fabian, je suis toute nue à présent ! Ce n’est pas bien ! Il ne faut pas. On ne fera rien, hein ? Oh non, il ne faut surtout pas. Et pendant que je te demande ça, toi tu bandes comme un âne ! Oh, rien que d’y penser, tu me donnes la chair de poule, je frissonne de partout… Je crois bien que je fais une belle connerie ! Fabian, on ne dira rien à personne hein ? Toi surtout tu restes habillé comme tu es. Je veux bien que tu me caresses, mais c’est tout ! On ne va pas plus loin ! C’est juste pour te faire plaisir tu sais ? T’as compris ? Fabian tu as uniquement le droit me caresser. Ça j’affectionne. Et de m’embrasser si tu veux. Mais on ne met plus la langue. C’est tout ! »
Elle est dans mes bras. Angélique princesse. Elle m’appartient, tout m’appartient. Son dos si doux, ses reins, ses hanches si honorablement dessinées, ses fesses replètes, ses cuisses refermées comme un étau… Reine divine à qui j’ôte les lunettes comme pour lui faire révérence. Elle dissimule sa fièvre et son excitation à l’aide de petites phrases soufflées, soupirées, expirées… Elle m’enlace très fort mais je sens qu’elle a peur.
« Des caresses, c’est tout ! Fabian ? »
Moi aussi j’ai peur. Ma main parcourt pourtant son corps nu à la recherche de son trésor. Son ventre plat et relâché, son nombril, son ventre à nouveau et plus bas à l’abord de ses cuisses, son divin duvet. Doigts tendus je conquiers son minou. Je me soulève pour me rapprocher d’elle et, de l’autre, je lui prodigue quelques douceurs encore plus voluptueuses tout le long de sa colonne vertébrale, de haut en bas jusqu’au coccyx, entre ses fesses. Un peu plus bas encore vers sa rosette… Elle se cabre !
« Fabian ? Tes mains ? »
Elle se cambre.
« Fabian, je la sens si forte contre ma hanche ! »
Je prends sa bouche. J’ouvre ses lèvres avec les miennes. Ô bouts de langues amnistiés…
« Bouh, non ! »
Ô bouts de langue accolés, ô salives mutines de cette fin de nuit ! Ô souffles chauds et humides. Après l’avoir rassurée avec ma main qui est revenue peloter ses seins et câliner son ventre, je m’aventure définitivement vers sa cité interdite, sa place Tienanmen, son temple du ciel et son empire du milieu…
« Fabian ? »
Elle se plie à mes sollicitations énamourées et progressives en me concédant peu à peu ce droit de passage si noblement bataillé. Quand mes doigts fébriles abordent son sexe moite, elle a une petite rébellion. Une brève rémission. Suivi d’une soumission certaine immédiatement enchaînée par une résignation docile, captive. Ma main et mes doigts sont sur sa place vibrante de chaudes suppliques. Prisonnière de ses sens, consentante, elle s’enflamme. Elle m’embrase dans son hymne d’amour et d’envoûtement. Elle s’abandonne en gesticulant son bassin qu’elle affranchit de tous les vents d’Asie. Je me soulève de ses draps…
« Non Fabian, pas tout de suite, encore des caresses, encore un peu Fabian… Mieux, plus longuement. J’ai besoin de… Lui, il m’en fait si peu. Presque jamais. Oui j’aime beaucoup tes gestes sur mes seins, tes caresses sur mes fesses. Oui, sur mes fesses, c’est bien, mes fesses encore…
Mylène Farmer, Pourvu qu’elles soient douces
Eh mec !
Ton regard oblique
En rien n’est lubrique
Ta maman t’a trop fessé
Ton goût du revers
N’a rien de pervers
Et ton bébé n’est pas fâché
Ton Kama-Sutra
A bien cent ans d’âge
Mon Dieu que c’est démodé
Le nec plus ultra
En ce paysage
C’est d’aimer les deux côtés
Ta majesté
Jamais ne te déplaces!
Sans ton petit oreiller
A jamais je suis
Ton unique classe
Tout n’est que prix à payer
Tu fais des Ah ! Des Oh !
Derrière ton ouvrage
Quand mon petit pantalon
Debout et de dos
Sans perdre courage
Dénude tes obsessions
Tu t’entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu’elles soient douces
D’un poète tu n’as que la lune en tête
De mes rondeurs tu es K.O. !
Tu t’entêtes à te foutre de tout
Mais pourvu qu’elles soient douces
D’un esthète tu n’as gardé qu’un « air bête »…
Tout est beau si c’est « Vue de dos » !
OK!
Prose ou poésie
Tout n’est que prétexte
Pas la peine de t’excuser
Muse ou égérie
Mes petites fesses
Ne cessant de t’inspirer.
Je fais des Ah ! Des Oh !
Jamais ne me lasse
Par amour pour un toqué
Ne faut-il pas que
Jeunesse se passe
A quoi bon se bousculer ?
Tu t’entêtes à te foutre de tout
Mais poète tu n’as que la lune en tête
De mes rondeurs tu es K.O. !
Tu t’entêtes à te foutre de tout…
Mais pourvu qu’elles soient douces
D’un esthète tu n’as gardé qu’un « air bête »…
Tout est beau si c’est « Vue de dos » !…
« Mes fesses, il ne suffit pas de ne les voir que de dos, oui elles sont si sensibles aux touchers, si réceptives, si érogènes… Et toi, quelle main tu as ! Alors ? Elles sont rondes mes fesses ? Pleines ? Fermes ? Mais tu n’as pas encore sucé mes tétons ? Tiens je me tourne… ! Oh, oui, tout doux, mon tout doux, ta salive est brûlante, tu vas les incendier. Il faut que je me prépare. Je… Je n’en peux plus. Fab ? Viens sur moi à présent ! »
J’ai à cet instant la merveilleuse sensation d’accomplir une antique promesse. Je la grimpe. Elle s’étend, je la recouvre.
« Laisse aller tout ton poids Fabian. Attend, je vais plier davantage mes jambes et les remonter. Oh ! Voilà. Descends plus au fond du lit et prête-moi tes épaules que j’y pose mes genoux… Voilà ! Oh mes seins dans tes mains ! Oui je sens tes lèvres et ta langue autour de mon nombril. Entre donc, entre-la… Tu me chatouilles, tu me piques ! Mais va plus bas, Fabian chéri, va plus bas, oui, là, entre mes cuisses. Tu les as domptées, gredin… Non, ta main d’abord s’il te plaît, tout doucement… Tu sens ma petite bille ? Et mon petit calot sous son capuchon ? Il est déjà fou de ton doigt ! Oui, à peine, juste la pulpe de ton doigt sur mon petit îlot qui ne sert à rien d’autre qu’à me donner du plaisir, Nattie a bien raison. Oh ! Oui Fabian, ta bouche déraisonnable qui conquiert ma vulve. Oh ! Tes lèvres, oui sur mes lèvres, oh… le pointu de ta langue est arrivé à temps, oh ! J’aime le contact viril de tes joues mal rasées entre mes cuisses, encore, stop, encore… »
J’ai chaud, je suffoque, je remonte, je ressors de dessous ses draps pour revenir m’étendre sur elle. Pour l’envelopper entièrement.
« Attends ! Mais il est pressé, l’adorable mâle ! Pire qu’un cerf en rut un matin d’automne en Sologne ! Tu n’as même pas fait le brame rituel dans mon dos… »
Maya se retourne. Ses seins se meuvent joliment, ballottent… Elle se met sur le ventre, au passage s’enquiert avec gourmandise de la forme oblongue de mon caleçon, pose sa joue sur le traversin et ferme les yeux. Obéissant, je patiente, je poursuis, je ravis, je brame…
« Que tu as les mains douces, Fabian, comme elle doit les aimer aussi. Merci. Gratte mon dos, gratte, gratte, gratte, gratte… Tu sais, je suis comme elle. Nous ne sommes pas sœurs pour rien. Et puis en me retournant, j’ai bien vu que tu devais en avoir une sacrément balaise ! Comme ce matin au réveil d’ailleurs. C’est à ce moment que j’ai remis mes lunettes. Pour voir ! Hier soir, j’ai récompensé celle de Walter sans la voir et ce matin au réveil, j’ai vu la tienne sans la récompenser. Moi aussi, Fabian j’avoue que je t’ai regardé dormir. J’ai été surprise quand je me suis trouvée nez à nez avec elle. Elle sortait raide par la braguette ouverte de ton caleçon. Le choc que j’ai eu ! La trique du matin, la folle du régiment, la capitaine des pompiers… Nattie doit être si heureuse avec elle… »
« Mais Maya, je ne dormais pas, je faisais semblant, comme toi ! »
J’éclate de rire.
« Tu peux rire ! Oui, ris donc, paillasse, mais j’en ai eu l’eau à la bouche… Continue dans mon dos… Oui, des fois on dort ensemble avec Nattie et pour trouver le sommeil, on se gratte le dos l’une l’autre. C’est ça que nous appelons le brame rituel. On se gratte les fesses aussi, chacune à son tour, en glissant notre main dans nos petites culottes. Mais plus doucement tu vois ? Un petit peu le bout de nos seins aussi. On a honte de nous, surtout ne le lui répète pas, mais des fois on s’enlève nos petites culottes pour se papouiller nos en-cas entre nanas. Du coup, après nos soupirs, on s’endort. Oh, tu ne peux pas savoir l’effet que ça me fait là où est ta main. Avec Nattie c’est pas pareil, mais avec toi… Electriques, moi j’ai des reins électriques… Seigneur, je ne vais jamais réussir à me sortir de cette affaire. Quelle galère ! Tu te rends compte au moins ? Oui, Fabian, c’est excitant sur ma fesse. Quelle verve ! L’autre fesse ? Merci mon amant. Fais-moi une courte câlinerie entre les deux ? Attends, je les… Juste, oui juste comme ça dans ma raie… C’est fabuleux ! Non ! Pas plus. Tu les aimes aussi n’est-ce pas ? Pareil que celles de Nattie ? Oui, oui, oui, Fabian si doux, c’est là que Walter me met son doigt… Mm… Sur ma rosette. Non surtout pas si profond, je n’aime pas du tout… et moi ce n’est pas pour demain ! Oh ? Mais c’est ta langue qui revient maintenant ? Oui, il me salive la rosette. Tu me gênes quand même ! Mais oui ? Oui ta respiration me fait du chaud et du froid. Super ! Une seconde, Fabian s’il te plaît, je me tourne et je m’accroupis fesses en l’air. Je n’en peux plus, je craque… Il faut que j’en profite un max… »
Dans la seconde qui suit, Maya m’offre une vue imprenable sur l’arrière de son jardin chinois, sa glycine grimpante, sa rouge anémone, son œillet crénelé et son prunus triloba à l’amande si douce… Pour le petit déjeuner, je prépare mon bouquet. Un nectar !
« Mais, oh ? C’est ton appendice nasal ? Retire vite ton nez de là s’il te plaît ! Oui ta langue je veux bien ! Mais tu m’aiguillonnes ! Il va bien falloir que la veille de la chandeleur, l’hiver me passe pour prendre rigueur… Fabian passe sur moi, viens sur moi. Oui, viens ! »
De nouveau sur le dos, elle m’accueille avec une infinie tendresse, m’enlace par le cou, enroule ses jambes comme des lianes autour de mes reins. Elle se réfugie. D’office elle me retire mon tee-shirt et en me labourant le dos m’embrasse à la folie. Avec la langue. Quand elle ressent l’enflure magistrale de mon caleçon ouvert venir étreindre son ventre, elle rejette ses cuisses sur chaque bord du lit pour que je puisse me blottir douillettement dans ses vastes espaces. Elle prend mes joues dans ses mains, me regarde fixement au fond des yeux.
« Gougnafier, malappris, insolent… Non, non ! Amant, mon bel amant de la mansarde ! »
Je lui rends infiniment son regard. Elle attire ma bouche sur la sienne. Dans la sienne. Insensée ! Dans son lit devenu brûlant et qui craque lui aussi de tous ses bois, je goûte ses fougues à s’épanouir complètement, je raffole de ses genoux montés comme un signal, de son bassin qui s’exalte et de ses pieds qui viennent se croiser fermement sur mes reins pour s’y suspendre. Elle met ses mains sur mes hanches pour provoquer l’élan de mon bassin vers le sien. Echauffement cadencé autour de son nombril ! Maya s’offre. Maya désire mes envolées. Alors je m’envole.
« Fabian, non pas ça, non, j’ai dit non ! Pas ça… ! Ô bonne mère ! Oh ! Oui, oui ! Mon Dieu ! »
Elle termine sa phrase par un spasme raffiné et subtil, une crispation soumise. Je sens la pointe de ses ongles nerveux scarifier mon dos. D’un geste vif elle attire les draps et les couvertures par-dessus nos têtes pour faire un semblant de nuit sur nous et tout cacher. En me redressant sur mes coudes et en plongeant mes yeux sous nos draps j’entrevois dans la pénombre son corps mystérieusement poétisé. J’entrevois aussi ses seins en pomme, petites poirettes d’amour d’où pointent ses grains mûrs, brunâtres, son ventre blanc, presque plat, creusé pour m’accueillir, sa touffe soyeuse et tamisée au maillot finement taillé. J’imagine le seuil brillamment ouvert de son vestibule. Elle place elle-même ses mains dessous ses fesses pour soutenir et aiguillonner la promesse de ses accueils… Le chaud de l’édredon rouge et les mous du matelas nous renvoient nos senteurs de peaux, nos souffles, nos haleines et toutes les fragrances de nos ébats carnavalesques. Elle a jeté sa tête en arrière. Cambrée.
« Fabian, oui, j’ai dit non ! J’ai peur ! Elle est si grosse ! »
Ma flamme ardente s’est inclinée pour lui rendre les derniers honneurs avant l’hommage suprême. Sabre au clair ! Seule, coupable, mais responsable, ma verge domine comme ce matin au travers de la braguette béante de mon caleçon. Flamboyante, despotique, conquérante… Maya l’attend. Oui ! Maya se languit de ma flèche turgescente ! Ses yeux en papillotes la regardent, éblouis. J’épie les tâtonnements et les succulents tripatouillages de ses mains qui descendent sur ma peau nue. Elles débrident mon caleçon, le déchirent et l’abaissent, orteils au poing. Sans faillir. Maya se saisit de sa proie avec délicatesse, la serre, la guide, la dépèce amoureusement, en plusieurs fois, comme elle sait sans doute si bien le faire avec lui. Après quelques touches de balles, elle l’installe tel un pilier chauve, bien engoncée au centre de sa mêlée et … Moi, je suis tendu à l’introduction et je découvre entièrement sa ligne davantage, ses arrières, sa prise de balles à deux mains, sa chistera sautée dans les vingt-deux mètres et sa terre promise. Sur ses seins offerts, ce sont mes mains qu’elle préfère… Maya redresse la tête pour voir. À son tour, elle lui rend déférence en la regardant lentement disparaître à jamais pour la posséder. Consentante.