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Temps de lecture estimé : 28 mn
12/06/05
Résumé:  Suite du récit 9035. Belle-soeur, beau-frère, même chambre, chacun dans son lit mais seuls au réveil...
Critères:  fh extracon alliance campagne amour volupté pénétratio fdanus fsodo hdanus humour
Auteur : R.L. d'Augledance      

Série : Les fourberies de Maya

Chapitre 02 / 02
Les fourberies de Maya 2 : L'hommage

Le récit n° 9035 publié début mai nous a raconté les préliminaires entre Maya et Fabian. En effet ils ont l’un et l’autre dormi dans la même chambre, mais chacun avec son partenaire. Maya, sœur aînée de Nattie a dormi avec son compagnon Walter… Fabian a dormi avec sa compagne Nattie, petite sœur de Maya. Mais belle-sœur et beau-frère se sont retrouvés seuls à leur réveil… Voici la suite toujours racontée par Fabian lui-même.



D’un geste triomphateur, je fais voler, fort et loin, le drap et l’édredon par-dessus ma tête, jusqu’au pied de ce lit désolé de supporter des ébats qu’il sait interdits. Le rayon de soleil devenu voyeur s’infiltre cyniquement entre les tuiles de schiste et les vieilles poutres vermoulues. De fines poussières argentées restent en suspension pour occuper les ombres de la mansarde et parer nos nudités. Dans un réflexe puéril, Maya cache ses seins. Nous échangeons des sourires émus et de longs regards confiants pour nous transmettre tendrement des appels amoureux en non-dit.



On va s’aimer, extrait

Gilbert Montagné Didier Barbelivien,


On va s’aimer, à toucher le ciel,

Se séparer, à brûler nos ailes

Se retrouver, comme les hirondelles,

On va s’aimer, tellement tu es belle,

On va jeter, les clés d’la maison,

On va rêver, à d’autres saisons,

On va quitter, ces murs de prison,


On va s’aimer,

Sur une étoile, ou sur un oreiller,

Au fond d’un train, ou dans un vieux grenier,

Je veux découvrir ton visage où l’amour est né,

On va s’aimer…



Au signal généreux de ses mains empressées qui tâtonnent les tendres portions inférieures de mes fessiers, je maintiens sans bouger ma verge bandée dans le fruit de ses entrailles bénies à la rencontre profonde de ses sens. Béat et heureux, j’entreprends délibérément la prodigieuse capture illicite des niches privatives de la grande sœur de Nattie. En bon missionnaire appliqué au couronnement de ses bonnes oeuvres et profitant du rai de soleil qui maintenant l’éblouit, j’évalue secrètement les disparités morphologiques de la fratrie, l’aptitude de l’une et de l’autre à la sensualité, au stupre, à la docilité. Maya bon coup ou Maya moins bon coup… ? Je vois les mêmes chairs mûres avec parcelles bonnes à croquer, des galbes de seins jumeaux déployés en clin d’œil, des sosies de tétons saillants, de semblables ballonnets de ventrous façon Renoir période nus impressionnistes… Par contre, ici, chez l’aînée qui s’anime vaillamment sur mon vit, belles hanches blanches amplement charitables et mues par une chute de reins à la cambrure fascinante. Ici aussi, coquet maillot blond taillé en brosse. Mais là où ma verge s’ébroue sans retenue, j’expertise une limousine vaginale plus spacieuse, plus confortable et dans laquelle on sabre paisiblement le champagne tant est millésimée son abondante cyprine. Maya s’échauffe. J’avais déjà remarqué chez Nattie une bouche studieuse et des lèvres pulpeuses à imposer moult baisers collants. Mais pas les mêmes tremblotements de langue que chez Maya quand elle perquisitionne à l’encan mes glandes salivaires et mes gencives. Par contre, en mufle accompli, je goûte à l’instant un onctueux aligoté de salive à l’identique de l’autre… Large au palais, long en bouche, matière expressive acidulée avec arômes dominants du matin… Diantre ! Maya s’excite sur mon pivot diabolique devenu sien. Elle me semble plus prompte à l’allumage ! Au moment de l’explosion, on comparera la grimace concédée à l’orgasme, puis la mélodie des râles et des plaintes au moment de l’agonie… Mêmes culs ? Non, pas mêmes culs… Je constate ici un beau cul dévot bien charnu, une croupe plus trapue que chez sœurette Nattie dont le dessin du fondement - au demeurant toujours très altruiste - est plus enclin aux frondes gargantuesques. Donc aux alternances… Ce qui justifie d’ailleurs un camouflage dissemblable de leurs rosettes anales respectives : aisément accessible pour Maya, conquête plus incertaine pour Nattie… Petit cul belle de nuit de Nattie à courte raie deviendra grand… Et beau cul plein jour de Maya à raie d’envergure serti d’une mouche galante, est vraiment charmant ! Mais si doux tous les deux, si lisses au toucher ! Et d’odeurs voisines, si musquées au lever…


« Et voilà qu’il me baise ! Chameau, tu as réussi ! C’est bon tu sais, c’est vachement bon… Je suis si bien… Va ! »


Aux yeux de Maya gênés par le soleil mais qui espionnent - la fourbe - mes épaules nues, mes tablettes abdominales, mon torse imberbe, mon pubis et mon membre, ainsi que dans ses palpations vagabondes, je réalise qu’elle commet les mêmes comparaisons éhontées que moi par rapport à son copain Walter. Vigueur de verge et capacité d’occupation des lieux… Energie à l’assaut, gland qualité laine de velours, variations excitatrices, volume des burnes, force de pénétration et vivacité à l’esquive… Oui - doit-elle se dire - elle calibrera plus tard pour l’aptitude à la retenue jubilatoire puis à la puissance de feu et enfin à la lippe du mec à l’échappement… Bon coup, Fabian ou super coup… ? Deux corps de sœurs à héritage familial contre deux corps de beaufs à pièces rapportées ! Avec Maya, nous sommes à l’unisson licencieux de nos sensibilités égoïstes. Saveurs inouïes, parfums amers si enivrants, rares privilèges ! Je ne doute pas que nous allons consommer jalousement cet instant unique de notre exorbitante envie, autrement qu’en retrouvant le cheminement de nos pensées et de nos attentes. Celles que nous nous sommes avouées et confessées… Notre imaginaire créatif les parsèmera sans doute d’un soupçon d’humour libertin et de verve malicieuse.


« Oh ! Oh Fabian, je la sens encore plus puissante ta gaule, plus téméraire, plus costaude, plus… plus orgueilleuse que celle de Walter… Hou, ouii ! »


Et voilà ! Quel insane bonheur que cet hyménée-là…


« Oui, là ! Bien au fond tout est bon ! Elle est tellement plus causante aussi, plus bavarde et patati et patata. Ah ! oh, voilà que céans elle me clabaude les petites lèvres, la friponne ! Oui, elle jacasse, elle me décapuchonne mon petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, cli… ! Ô ya ! Clitoris peccata mundi ! »


S’ébrouant follement du bassin et ballottant des seins, Maya bringuebale ses fesses tapageuses sur le matelas.


« Fabian, ta verge vagin-vagine, elle m’estourbit la vulve et elle me course le col… Entre trois vifs labours et deux paisibles pâtures, je… Oh ! Oui, d’herbage en pubis, de pubis en sillon puis en mottes fessières, oh ya, elle sonde grave l’unique échantillon représentatif de ma copulation agricole ! »


Maya, royale, vient de donner un ton souverain à nos ébats. Nos âmes, nos cœurs, nos corps, nos sexes et nos nombreux mucus vont fusionner ensemble dans un monde meilleur où toutes les filles et tous les gars du monde pourront se mettre la main… Ou plus si affinité ! Sublimissime et œcuménique partouze !


« Mais Fabian ? Mais oui ? Elle s’enfle ? Elle se rondouillarde celle-là ! Elle trique d’enfer, elle s’engrosse! Dis voir, elle tapine ? Ho ? Houlala… »


Ses yeux rieurs fermés derrière ses lunettes, Maya a reposé sa joue sur le côté frais de l’oreiller. Elle se donne, je la couvre. Elle savoure, je la nourris. Elle sourit aux anges, je la grise… Seuls dans la petite chambre mansardée, nous faisons l’amour ! Pour s’en assurer, elle pétrit à l’aveuglette mes longs bras musculeux, mes pectoraux granités chair de poule, elle cherche, elle trouve et titille mes tétons têtus, elle caresse mes épaules et ma nuque. Puis, comme Thomas le disciple, elle vérifie les trous par lesquels nous pourrions pécher… Ceux de mes yeux, de mes narines, de ma bouche, l’entrée de mes conduits auditifs puis de mon nombril. Enfin, pour courtiser l’orifice véniel de mon trône, elle s’aventure le long de ma digue où mes sphincters rétifs font une simple génuflexion polie au franchissement un tantinet fouilleur de son majeur tourmenté.


« Quel beau petit derche tu as ! Attends voir ? Ouais ! Aussi charmant et satiné que celui d’un jeune footballeur homosexuel camerounais ! »


Elle redresse la tête, cligne des paupières et épie avidement ma longue verge rigolarde qui lui manigance allègrement une salve de plaisirs en attendant que son règne vienne. Les bois du lit craquent à chaque seconde au fur et à mesure de mes fougues et de mes élans respectueusement dévoués. Le grincement des ressorts du vieux matelas swingue mes charges et enthousiasme mes boogie-woogies. Douce Maya rayonnante se redresse et s’accoude pour se régaler les yeux. Elle se suspend d’une main à ma nuque, attire mon visage vers le sien, m’implore d’un regard entiché, risque entre ses lèvres humides l’arrondi rose et mouillé de sa langue, se rapproche au plus près de mon visage, puis unit langoureusement sa bouche à la mienne et m’embrasse pleinement. Pelle 2 le retour, émotion… Elle mordille mes lèvres, elle panache nos respirations tranquilles, elle assemble nos salives en butinant ma langue. Elle gémit à chaque accouplement fatal qui accoste de plus en plus fort au fin fond de son entrecuisse. Elle s’émeut, elle s’attendrit. En me chuchotant dans l’oreille que je suis son autre, sa faiblesse, son insolence et que ce n’est pas juste, qu’elle aurait bien voulu, elle sanglote discrètement dans mon cou en me suçant le lobe et des petits cheveux… Une jolie larme étincelante coule lentement et s’évanouit dans la ligne ombrée du milieu de ses seins. À cet instant biblique de notre immense joute sacrée à laquelle aucun de nous deux ne plus échapper, à cette seconde féerique où la genèse donne enfin un sens à nos inclinations, sur la table de nuit toute proche, la sonnerie du téléphone retentit.


Regrets, déplaisirs… Je m’étonne.


« On décroche ? »


Regards. Hésitations. Elle sourit.


« Non, Maya, non, laisse tomber ! »


Réflexion. Elle jubile.


« Je suis certaine que c’est Walter ! »

« Justement, laisse… ! »

« Non, c’est trop, Fab… Tu plaisantes ? »


Provocation ! Elle exulte.

Maya déloge effrontément son bras droit emprisonné de notre nœud gordien. Sur sa joue, sur son cou et tendrement entre ses seins, je lèche le long filament d’argent esquissé par sa larme perdue. Je suspends mes emportements. Immédiatement sa main gauche les relance.


« Non, ne t’arrête pas, ça m’excite d’enfer ! »


Ravi, je reprends mes livraisons de coups d’amour et de tamponnements pénétrants… Les yeux embués elle décroche. Je m’immobilise encore. Elle passe le fil du téléphone derrière ma nuque pour me ligoter à elle. Puis sans un bruit je vois le combiné noir rejoindre son oreille. Elle dit allô. Elle écoute mais son masque reste impassible. Instantanément elle tire un coup sec sur le fil noir, m’emprisonne et m’ordonne de poursuivre mes chevauchées fantastiques. Elle étouffe le combiné avec ses doigts.


« Fabian, continue, baise-moi mon chou, baise-moi ! »


Comme dans un western filmé au ralenti je lui enchante son grand canyon en silence, je galope dans sa vallée, je retiens mes yahoos, elle maîtrise l’écho de ses hip-hip-hips… Je comprends soudain qu’il s’agit bien de Walter. Cette fois je me fige. Mais pas ma groupie dont le front plissé comme une squaw me gronde un max.


« Encore, Fab, encore ! Tu ne peux pas savoir comme c’est jouissif ! »


Elle en veut non-stop de mes loving you, de mes tenderly et de mes fucking good ! Mais chut…! Alors je l’ouvrage en silence façon dentellière… Point d’échelle ajouré ou point de dentelle strié ? Peu importe elle s’évase. Point d’échelle croisé ou point de feuilles de lierre… Elle monte ses genoux à l’équerre. Elle hoche la tête, elle parle à son homme, elle opine, elle réfute… Elle répond à Walter de vagues boutades sans importance qui éloignent son esprit de son corps et ses pensées de son sexe. C’est le must de la fornication ! Le sport extrême de la lascivité ! Le cul qui jouit dans la dentelle et la tête contre les murs… Maya aime, elle adore, plus que tout elle aime, c’est beau comme elle aime, c’est fou comme elle aime… (d’après Michel Berger). Elle répète à Walter qu’elle a hâte d’être à ce soir pour lui faire trépigner sa gaillarde sous les couvertures. Oui, elle rajoute qu’elle n’en peut plus d’attendre, à en avoir un orgasme téléphonique là, dans quelques minutes maintenant… Il chevrote, il s’étonne. Elle lui répond qu’on s’occupe d’elle avec un joujou extra et que c’est comme s’il lui faisait lui-même l’amour. Bêtement Walter demande qui. Elle lui avoue – minaude - qu’elle se doigte… alors que… vite, au revoir mon chéri, vite, vite parce que ça va le faire grave, bisous ! Elle raccroche. Elle me regarde, elle me défie.


« Sautez-moi, ou j’appelle à la garde, monseigneur ! »


Avec force détermination, Maya remet ses ballons au centre, m’enlace des bras, des cuisses, des jambes et des pieds. Maya m’aime en suspension. J’aime Maya… Infiniment.


« Il m’énerve le Suisse Allemand ! Quel gnangnan celui-là ! Pour le quart d’heure, mon joujou extra, c’est toi ! Oh ! Dis Fabian, tu voudras bien compter ? Rien que pour moi ? »


En encourageant le tohu-bohu de nos chairs, elle me suggère timidement de « compter ». Je suis surpris car « compter », c’est une de ces confidences intimes que je lui ai faites l’an dernier à propos des corps à corps ludiques et passionnés que je pratique assidûment avec sa petite sœur. Maya n’a pas oublié. Certes, elle connaît aussi ses tables de multiplication par cœur, mais de toute évidence je n’ai jamais compté avec elle. Mettant à profit la situation, elle s’installe en rivale. Ambiance Dallas ou Dynastie, mais je ne lui réponds pas.


« Alors, mon grand ? C’est quand tu veux, Fabian ! Tiens, je retire mes lunettes… »


Je la néglige, je la retarde. À chacune de mes faveurs en périnée, à chaque conquête perçante et percutante de sa foufoune en folie, mes testicules gonflés de faims spermatiques viennent battre et rebattre goulûment ses fessiers, au plein centre ciblé de ses cuisseaux. Juste entre ses bas tendrons souplement duvetés…


« C’est un banquet, marquise, auquel vous m’invitez ! »


Je la prolonge à l’envie. Les courbes molles de ses seins épanouis tressautent en duo dans le même tempo ! Oui, c’est un festin royal ! Réjouissances salaces, jongleries osées, audaces, roulements de tambours et cabrioles bouleversantes ! Musique Marin Marais ! Déclinaisons pour viole de gambe, stimulations cambrées, mouillettes à la coque, vocalises sur toute la dame, retards lancinants sur les dièses érectiles pour mieux en limer les bémols. Mon doux pénis habitué à la viole suscite les pauses pour fantasmer les poses. Tout est fait pour ma Mie afin qu’elle s’en repaisse ! Ô Sainte Colombe, par-dessous, par-dedans, vous m’accablez de chaleurs montantes ?


« Maintenant, Fabian, comme je vois trouble, je ne te repère qu’avec la pulpe de mes doigts ! Houlà ! Tes deux petites sacoches sont tellement pleines ras bord que j’ai plaisir à te les gazouiller moi-même à présent ! Halte ! Voici venir la pointe de mes ongles vernis, mon cher ! Boursicoti, boursicotons ! Bouleversons la paire par-ci, bouleversons la paire par-là… »


À son tour, elle me néglige, elle me retarde. Je serre les dents, je meurs de plaisir. À moi Couperin, à moi Lully… Canicule !


« Ca va les amusettes, mon chou ? Ca te fait mal aux couilles ? »

« Oui… »

« Va donc, maraud ! Non, tu n’es qu’un menteur, servant gentilhomme ! Je ne fais rien d’autre qu’une jonglerie épicée avec les balles de tes bourses pendantes ! »

« Non, non, arrête ! »

« Que nenni ! Et hop ? Deux mains deux boules ! Et hop ? Triple salto carpé en dedans arrière ! »


Elle me prolonge aussi la fieffée mendigote. Je palpite, j’ahane, j’extrasystole, je cherche de l’air.


« Tu souffres, mon gros biquet ? Quel malheur, quel grand malheur pour toi… »


Si seulement cette perfide…


« Non, pas question que j’arrête la carmagnole de mes mimines au pays de tes olives ! Chantons la carmagnole de l’olivette nouvelle qui danse tantôt sur un air guilleret… oups… ou tantôt au son du canon… oups ! Il aime, il aime le chounet ! Diantre ! »

« Maya… »

« Mais voilà qu’il se pâme… Oh la vilaine grimace qu’il me fait là mon ménestrel ! »


Maya dévoile entièrement ses positions et complote les prochaines orientations charnelles de son corps délictuel.


« Oh oui, oh, moi aussi j’en veux à geindre de tout ça ! Comme la Nattie ! Viens dans mon Trianon, mon monarque absolu ! Bouge de là ! Pousse-moi ton chibre, altesse ! Dégaine et tire, encore, ya, encore, oui… Et tu vas aussi me narrer comment tu comptes avec elle ! N’est-ce pas ? »


Je diffère, je la fais lanterner. Des entrées jusqu’au dessert, ma verge roide lui mitonne les mets les plus copieux et les plus raffinés pour l’en régaler.


« Oui ! Oh ! C’est certain, elle est beaucoup plus bambou qu’à ton réveil… S’il te plaît, j’avance mon Hercule, je n’en peux plus de me languir ! Ca y est ! Enfin il me met ses douze travaux en chantier ! Cherche mon point G, mon homme, allez, cherche ! Alea jacta est ! »



Pierre Perret, extraits


Ah ce qu’il est beau mon chibre

Quand il est à l’air libre.

Son uniforme est joyeux

Tête rose et veines bleues


Ah ce qu’il est beau mon chibre

Quand il est à l’air libre.

C’est un piton rose et dur

De satin veiné d’azur.


Grâce à ce don céleste

Il améliore les siestes.

Des abbesses du couvent

Qui parlent de lui souvent.


Ah ce qu’il est beau mon chibre

Son séduisant calibre.

Fait crier les demoiselles

Gémir les femmes infidèles.



Libre dans son corps et dans sa tête, ma princesse Maya s’explose, elle suffoque dans ses enthousiasmes frénétiques… Elle m’agrippe les fesses à pleines mains pour rythmer mes avancées glissantes et mes patinages en recul, comme un balancier de comtoise.


« Oui, il est très mignon tu sais, ton poupin petit cul ! »


Tout en leurs rééditant les hiéroglyphes de Champollion, ses ongles et ses doigts en crochets écartent mes fesses au point de me révolutionner les sphincters. J’ai l’anus en folie, le trouduc en chaud-froid… par-dessous, entre nos bas-ventres désormais inséparables, sa main droite vient soudain s’enfouir pour câliner à satiété nos nobles végétations pubiennes moites et embroussaillées.


« Laisse-moi passer ma main, laisse-toi… Fabian ? J’aimerais bien savoir comment s’y prend cette énorme intruse pour faire miauler ma chatte. J’y suis, c’est dingue ! Elle me saute en longueur en ignorant totalement l’angoisse de la performance… ! Oui, les Français sont bien mieux montés ! Et Walter… Merde, ma bague ! Désolée chouchou, oui ça griffe un peu, je l’enlève tout de suite. Excuse-moi… »


Sa langue humidifie tout autour son annulaire enflé avant d’ôter sa bague.


« Mmmm… Je ne te dis pas nos saveurs et nos parfums ! »


Puis ses doigts agiles retournent à tâtons défricher nos épineux, nos tamaris et nos cyprès avant d’atteindre délicieusement notre garrigue en feu ! Elle s’assure du mouillage de sa crique, elle consolide à effleurements meurtriers la résistance de mon nœud dégarni et elle l’extrait quelques secondes de son étui intime pour lui laisser reprendre ses esprits et affûter ses génies…


« Alors, tu comptes, Fabian ? Compte comme tu fais avec ma sœur bien-aimée…s’il te plaît ? »


Constatant qu’une nouvelle fois j’ignore sa supplique, Maya vengeresse repose alors le bout de mon popaul tout nu à l’air sur le petit calisson dépiauté de sa moule érectile. Full contact ! La cloche sonne ! C’est l’heure de sa récré… Alors, elle fait jouer mon popaul à chat perché, à la marelle, à saute-mouton, au ballon prisonnier, au papa et à la maman, au docteur et à colin-maillard… En prenant la queue comme tout le monde, elle retrouve mes agates, elle me brise les calots et me pique mes billes… Tous les jeux y passent avant qu’elle ne se remette mon mât de cocagne au plus profond de sa grotte d’amour en me braillant dessus afin que je ne joue qu’avec elle. Jalouse.


« Oh ? Bitte schön, Fab ! Ja, Bitte schön… »


Elle stimule son ardente ferveur pour me garder égoïstement au plus profond d’elle-même, sans partage, dans l’intérieur luxuriant où elle m’a conduit. Fi de nos souvenirs. Dans une étreinte suprême, prolongée, passionnée, nous cheminons ensemble pour la première fois dans des calanques blanches et ensoleillées, en empruntant les mêmes sentiers rocambolesques de la félicité et les mêmes recoins magiques de l’adultère.


« Fabian ? »

« Oulà ! Oui, pas si vite Maya… »

« C’est stop ou encore ? »

« Encore ! »

« Alors tu comptes, Fab ? »

« Oui, je compte. »

« Bien, j’attends. »

« Mais Maya, et Nattie ? »

« Justement elle connaît et pas moi ! »

« Jusqu’à dix alors ? »

« Tu te moques, Fabian ? »

« Non, je révise… »

« Révise avec moi, d’ac ?… »

« Ô toi ! »

« Je t’aime Fab… »

« Non Maya, non ! »

« Si ! »

« Bon, oui… »


Aussi lâche qu’un homme épris, je préfère compter.


« Je compte un j’aime tes seins. Je compte deux si moelleux… Jusqu’à trois mes doigts sur toi et pour quatre je lève une patte. Jusqu’à six j’survole tes cuisses. Je compte sept t’es super chouette. J’fais un huit pour me tourner et à neuf j’recule sur ma meuf ! »

« Ouais ! Je vois tout ! Et après ? »

« J’ai frais au cul ! »

« C’est moi ! Y’a pas de rime alors je souffle… »

« Et après ? Au cul j’ai frais ! »

« Merci… »

« Je compte treize c’est pour la baise ! Puis à quatorze je te déborde. »

« Pas terrible ta rime, pas très riche ! »

« Jusqu’à quinze ta bouche m’rend dingue et je compte seize tu niques tu baises ! »

« C’est dix-sept, j’remets mes lunettes… Oh! Oh, nom d’un chien les belles roupettes ! »

« Jusqu’à vingt j’y mets les mains, entre les deux c’est pour vingt-deux, c’est toi et moi pour vingt-trois, à quatre pattes pour vingt-quatre, j’ouvre tes cuisses c’est pour vingt-six. »

« Qu’est-ce que tu mates pour trente-quatre ? »

« Pour trente-quatre je mate ta chatte, ça va être ta fête jusqu’à trente-sept. »

« Fab, compte plus vite s’teplé… »

« Pour toi ma meuf j’reviens à vingt-neuf, car à trente je hume ta fente. »

« À un million t’es un cochon ! »

« À trente et un, je pelote tes seins, à trente-deux, tu guignes ma queue… »

« Qu’est toute pour moi à trente-trois ? »

« Trente-cinq nitouche tu me la bouffes, à trente-six nez sur pubis et pour trente-sept lèvres ouvertes. Quarante et un je creuse tes reins, à quarante-six joues entre cuisses, quarante-sept chaud la quéquette et à cinquante j’embouche ta fente… »

« Seigneur, pitié ! Je vais pisser ! »

« Bonne rime ! »

« Merci, Fab ! »

« Je refais mon addition, mais pas si speed ta fellation. Cinquante et un j’t’en bouche un coin, cinquante-six tes lèvres glissent, cinquante-sept ho quelle sucette ! Je ne comprends rien à c’que tu m’dis, on n’ira pas à soixante-dix. À soixante-deux je bouff’ un cheveu… »

« Et mes nibards valent un milliard ! »

« Non, deux ! »

« Heu, oui, deux ! »

« Soixante-six nos joues nos cuisses, soixante-six bis ton clitoris, à soixante-sept popaul boxe ta luette, soixante-huit j’aime ton huître et ground zero sur ton clito! À soixante-neuf… À soixante-neuf ? Qu’t’es bonne ma meuf ! »


L’étreinte chaleureuse de nos cuisses prudentes qui câlinent nos joues, l’union mouillée de toutes ses lèvres soumises qui recherchent ma langue, le ferme sac et ressac de mon sexe intrépide excité par sa bouche, sa main caressant mes cheveux qui abaisse ma nuque, mon nez inquisiteur qui se soûle d’effluves, la confiance de nos corps sans crainte du mal geste, le satin de nos peaux qui murmurent entre elles, nos souffles enamourés qui amusent nos chairs, nos doigts timides sur nos rosettes qui s’en vont et reviennent, des regards impolis mais que l’autre commande, des plaintes voilées d’allégresse qui supplient des « encore ! » et nos mains qui se serrent au point de se confondre… Je trouve à ce matin des parfums d’absolu…



Jacques Brel, reprise, extrait


Rêver, un impossible rêve,

Porter, le chagrin des départs,

Brûler, d’une possible fièvre,

Partir, où personne ne part…


Aimer, jusqu’à la déchirure,

Aimer, même trop, même mal,

Tenter, sans force et sans armure,

D’atteindre l’inaccessible étoile…



« Serge ? Fabian ? Soixante-neuf ! Il est ouf l’engin ! Il m’étouffe la touffe ! Stop ! Reviens, reviens vite sur moi petit mec d’amour… Oui, là c’est bien, elle est bonne ta meuf, pèse sur ta bonne meuf ! Entre dans ta bonne meuf ! Bande dans ta bonne meuf !… Oh, la bonne travailleuse ! Qu’en un lieu, qu’en un jour, un seul fait accompli, tienne jusqu’à la fin mon théâtre rempli (d’après Boileau). Encore, oui, ja, encore, encore ! C’est cadeau mon amour ! »


Là, dans cet étrange espace de vie, pour nous deux pauvres pécheurs, le divin cul rassasié est un culte naturellement festoyant, un trou de verdeur joviale, un roseau jubilatoire dans un bain de jouvence… Par pensées cachées, par paroles tues, par actions espérées… Mais jamais par omission d’humour ! Ainsi, de toutes nos rencontres, de toutes nos complicités, il ne nous manquait que trouver la paix dans ce rut religieux sacrificiel pour nous tirer ensemble cette sainte crampe éternelle.


Dans une autre vie, j’ai dû fréquenter cette famille épique dont la tante Etiennette est probablement le gourou et où chacun peut, dans un moment d’oisiveté égrillarde, embaucher l’autre gratuitement pour combler ses vices et pourvoir à sa débauche… Parmi les convives du dîner d’hier soir, en dehors de Nattie que je savais sans culotte et de Walter, je me suis interrogé sur Anne, mère de Nattie et sœur cadette de notre hôte Etiennette. Anne qui nous monte régulièrement le petit déj’ dans notre chambre chaque dimanche matin à Vendarel. Mais en n’observant personne d’autre que moi et en fantasmant sur les protubérances suggestives de ma couverture. Questions sur Rilou, le mari d’Anne qui affiche joyeusement à l’adresse d’Etiennette, un gros tube de pommade dépassant de la pochette de sa chemisette… Aware ! Quant aux jeunes intellos de service, les D.E.A./D.E.S.S. satellites de la famille ou apparentés, j’imagine que leurs sexologues ruraux incitent régulièrement ces éphèbes à mastériser leur sensualité et leur libido à leur en faire sauter le kangourou congestionné de la poche, quitte à sécher les pleurs successifs de leur scoubidou. Il m’a semblé qu’aux entrées crudités variées, Etiennette en pinçait fort pour le jeune Louis, l’apprenti pianiste à qui elle piquait les radis les plus rouges dans son assiette pour en beurrer et en sucer le bout blanc… Qu’au rôti de bœuf pommes sautées, sous la nappe, Priscille remettait bien minutieusement la serviette sur les genoux de Gildas qui en rougissait d’aise et de gratitude tout en lorgnant dans son généreux décolleté préalablement déboutonné. Qu’aux fromages, Ursuline, la sœur de Louis et nonnette au couvent d’à côté, était particulièrement prévenante avec Anne qu’elle accompagnait sans cesse en cuisine en la tenant par la main. Qu’enfin au dessert, Sylvain regardait jalousement sa grande sœur Priscille replacer ses bretelles puis ses seins dans les bonnets de son soutien-gorge tout en provoquant Emma des yeux, Emma, la jeune doctoresse de la médecine du travail. Hier au soir, en montant à la mansarde par l’escalier arrière, dans la mince embrasure éclairée de la porte de la chambre d’Etiennette, j’avais discrètement surpris la tata gourou, buste nu et altier, debout mains et bras croisés sur la tête, en train de se laisser appliquer par Rilou la fameuse pommade du fameux tube… Un onguent mammaire revitalisant pour le tissu de ses seins à pleins pelotages paluchants ! Entendant Walter arriver derrière moi, j’avais dû poursuivre mon chemin au moment où Etiennette aux tétines gâtées avait déjà tiré sur les velcro de la braguette de Rilou pour y enfouir sa main goulue ! Au final, c’est Walter qui eut quelque retard…


Profitant de ce contexte obligatoirement confessionnel, Maya et moi inventons la paillardise littéraire et le libertinage calligraphique. Mais là où auparavant il ne faisait que deviner l’un, chacun de nous découvre l’autre dans ses hasards les plus orphelins, dans ses instincts les plus secrets, dans ses déchirements les plus privés… Dans ses vilenies, dans ses folies et dans ses trahisons… Elle et moi, nous nous offrons l’un à l’autre une féria furieuse mais paradisiaque, une troisième mi-temps extrême, bouillant dans les cotillons, les serpentins et les confettis multicolores. Je perçois aussi les échos aigus des exaltations de nos corps pétillants, les vivats de nos membres panachés et les broncas de nos organes qui se déchaînent. Je surprends l’âme vive et endiablée de nos impatiences et de nos colères réunies. Nous assumons enfin à pleins sexes encastrés, à transpirations mêlées, à bouches à bouches ravageurs, notre hargne suprême et notre goinfrerie génitale qui serait devenue anorexique à force de l’affamer !


« Fabian ! Oh Fabian, ich komme ! »

« Maya… »

« Un instant si tu peux ! »

« Maya je t’attends ! »

« Oh ! Oui je veux, active, mon amour, j’arrive… »

« Je me sens bien au fond de toi, Maya chérie, je t’attends tout le temps ! »

« J’arrive, Fabian… remonte… ! Oui, là ! »

« Je t’attends, je t’attends… »

« J’arrive, mon grand, bien sûr j’arrive… »

« Maya, je te regarde et tu me regardes… »

« Grimpe plus haut, Bitte ! »

« Mon gland escalade ton col, jolie montagne ! »

« Plus fort dans ma pente ! »

« Première catégorie ma chérie… »

« Mets-toi en danseuse, champion, elle est si raide ! »

« Oui, je… je change de braquet ! »

« Pas trop petit, hein ? »

« Non, j’ai mis la grosse pour les bosses… »

« Quel as ! J’adore quand tu passes sur le grand plateau ! »

« Oui, merci, j’emballe un 54/12… »

« Wunderbar ! Pousse mon chou ! »

« Je commence à avoir les grosses cuisses, tu sais ! »

« Oh ! Pas que les cuisses mon coureur ! »

« Et les mollets en surcharge… »

« Qu’est-ce que je vais la savourer ta semence… »

« Moi je la sens monter, petite fourbe ! »

« Non ! Pas si tôt, Fab ! »

« T’inquiète, j’assure au frein ! »

« Oh oui, l’homme ! Régale, régale-moi d’abord… »

« Mais oui… Je suis venu te dire que je t’attends… »

« Oui ! Et moi, Fab… j’ai jamais rien su faire d’autre, qu’arriver… »

« Si tu savais comme je t’attends… »

« Encore un peu, c’est déjà moi qui suis en retard, Fab… ! Oh ! Oui, plus fort ! »

« Ce soir, demain, n’importe quand. »

« Non, ce matin ! »

« Là, Maya ? »

« Oh oui chouchou ! Là ! Viens ! Oui, j’arrive aussi ! »

« Maya, je m’échappe… »

« Une longueur, juste une longueur ! »

« J’ai fait le trou… »

« Je le sens Fabian ! »

« Oui, ma reine, je… »

« Fab ? »

« Oui, je… »

« Dis ? C’est ta semence qui m’emplit ? »

« Oui ! Je bascule, j’éjacule… ! »

« Oh ! Je sens voltiger plein de chauds papillons dans mon ventre ! »

« J’en ai encore sous la pédale… »

« Donne, donne tout, Fabian ! Papillonne-moi ! »

« Je suis dans le rouge tu sais ! »


Et voilà ma puissance de feu, votre Altesse ! Les derniers spermatozoïdes de mon vibrionnant éjaculat viennent lui flageller les parois.


« Oh ! Fabian ! J’ose ! »

« Oui ? »

« Je quitte ou double ! »

« Si seulement… »

« Fabian ! Je l’attends ! »

« Tu l’attends ? »

« Oui ! »

« Qui ? »

« Lui ! »

« Mais qui donc, ma chérie ? »

« Ton… »

« Mon quoi ? »

« Ton finger, mister Cadbury ! »

« Wahoo ! Alors ? Vrai ? »

« Ja, ja ! »

« Tu doubles ? »

« Ja ! »


Subitement j’envoie les hymnes ! Cors d’harmonie, trompettes d’Aïda, cymbales et maracas latinos. La harpe et les violons si fous… Elle succombe, la mâtine, elle cède. Elle appelle les secours, son père, sa mère, ses frères et ses sœurs, woh-woh, ce sera le bonheur…! Tous ses cris, ses s.o.s. partent dans les airs et dans ces poutres mansardées laissent une trace dont mon écume débordante fera la beauté… Prise dans son vaisseau de verre, ses messages luttent mais les vagues les ramènent en pierres d’étoile sur mes rochers… Et elle court, elle se raccroche à la vie, elle se saoule avec les bruits de nos corps qui l’entourent comme des tresses, sans comprendre la détresse des mots que j’envoie… Tous nos cris, nos s.o.s. partent dans les airs vers un monde où le plus beau reste à faire… (D’après Daniel Balavoine). Soudain son visage se crispe, s’agace, se torture puis se fige et se… Stop ! Net ! Incrustés l’un dans l’autre, nous réinventons le son cristallin de la harpe argentine, celui de la flûte enchantée et le son immaculé d’une rêverie mélodique jouée à un seul doigt sur un Stenway à queue… Elle s’installe, elle se concentre. Attention, mesdames et messieurs, dans un instant ça va commencer ! Finger surprise exigé en supplément dans la chambre mansardée ? Arrivage en plateau et soulagement assuré ! In petto je vais entrer dans les mœurs ! Oui, ma maîtresse belle-sœur… Voici enfin venir la gourmande, la succulente, la majeure intromission initiatique ! Attention, chaud devant, chaud derrière… « On air » ! Sous vos applaudissements !


« Maya ? »

« Oui ! »

« Tu es prête ? »

« Heu, oui… »

« Ok, puce ! »

« Fabian ! »

« Une seconde, je millésime mon finger ! »

« Je… Fabian ? »

« Relâche-toi Maya… »

« Warum ? »

« Tes fesses ! Mieux que ça… »

« Non, je… ! »

« Cool, ma poule… »

« Oui, j’essaye tu sais, mais… »

« Furtif pour la prépa, very furtif… »

« Oh oui merci, tout doucement… »

« Lève un peu tes fesses, chounette… »

« Comme ça ? »

« Oui… Oh vraiment, quel cul génial ! »

« Je sens ta main… »

« Elle est pleine, mais on va faire mieux… »

« Oui, je sens ton doigt aussi… »

« Et quelle raie magique ! »

« Oh oui ? Fabian chéri, plus bas… »

« J’y suis ! »

« J’ai une de ces trouilles ! »

« Hop, tout doux, Maya… ! »

« Aïe ! »

« Rosette surprise… »

« Oui, ça y est, Fab ! »

« Mistral gagnant… »

« C’est pas si difficile… »

« Non. Ça va, poupée ? »

« Ja, jawohl… »

« Je ne te fais pas mal ? »

« Nein, mais j’ai peur ! »

« Comme ça ? »

« Ouille… Tu y es mieux ! »

« Alors, but ? »

« Ja ! C’est extra… »

« Encore ? »

« Oui, c’est cu… curieux… »

« C’est bon, hein ? »

« Oh ? Oh oui ! »

« Nous y voilà… »

« Si j’avais su ! »

« Tu serais venue plus tôt ? »

« Idiot ! »

« Pas de regrets alors ? »

« Oh ben non alors ! »


Elle détourne la tête, se met à rire, éternue et ravale sa salive.


« Si ! Un petit regret quand même. »

« Dis voir, Maya ? »

« Tu… Tu ne peux pas le faire plus long ton Finger, mister Cadbury ? »


Elle s’esclaffe.


« Y’a qu’à demander gourmande ! Je vais te sucrer… »

« Oh ! »

« Penalty imparable ! »

« Oh ! oh ! »

« Madame est servie ! »

« Deux, zéro… »

« Deux en dessous du par, Maya ! »

« Oh ! Yeah, c’est extra ! »


Après avoir concédé un bref étonnement, un furtif voile de douleur immédiatement teinté de joie et d’allégresse, son visage s’est complètement apaisé. Revenue à un score de parité, Maya m’accule au temps additionnel des prolongations.


« Mmm… Fabian, délicieuses papouilles rectales ! »

« Merci, docteur. »

« Tu m’embrouilles, tu sais… »

« Maya, c’est ta toute première fois ? »

« Oui ! »

« J’ai quand même fini par te le mettre. »

« Petit salaud d’amour ! »

« N’empêche ! Je te l’ai mis bien profond… »

« C’est sans doute que je me suis laissée faire… »

« L’adorable gueuse, la fourbe ! »

« Eh ? Tu fais quoi ? »

« Tu ne sens pas, Maya ?… »

« Si, si, oh ! Reste ! »

« Et je suis le premier ? »

« Oui, oui, oui ! Maillot jaune ! »

« Attends, je me place pour l’arrivée! »

« Le sprint massif ? »

« Oui, je me colle dans l’aspiration. »

« Et en plus, à l’approche de l’emballage final, sa pompe me rebande plus fort dans la foufoune ! »

« Un dernier coup de rein, Maya… »

« Maman ! Ca va péter ! »

« Pas d’écart à cette vitesse… »

« Photo-finish ? »

« C’est pour toi, ma Maya. »

« Quel combattant ! »

« Je vais te sauter sur la ligne… »


Épanouie, bluffée, Maya. Abasourdie ! Quelques précieuses perles de sueur suintent sur son front, sur ses paupières closes et autour de ses lèvres encore évanescentes. Le fin duvet soyeux qui ondule sous son nez scintille comme une rivière de diamants. Éternelle reine. Ses lèvres roses et gonflées se serrent. Ses narines m’envoient le souffle fluet de ses espérances et de sa quête charnelle devenue à cet instant irréversible… D’ailleurs, ses oreilles incarnates me disent qu’il est déjà trop tard. Papilles après papilles, je dépose amoureusement sur chacune d’elles quelques salives pour en rafraîchir les lobes. Je surprends la lippe jouissive de la bouche de Maya qui s’élance et se pince. Blanche. Par-dessus ses lunettes qui choient, ses yeux bleus montent au ciel. Livides, révulsés ! Elle ne veut plus que moi, rien que moi. Ma verge champêtre est douce en son terroir et mon doigt bucolique bonifie son arrière-pays… Citius, altus, fortius ! Dans la mansarde secouée par nos tramontanes, quelques vents, quelques brises d’anus me font sentir que ma belle-sœur est toujours vivante. Ereintée, assouvie, gavée par des tourments voluptueux venus de toute part, elle est divinement raffinée et attendrissante dans la fulgurance de son interminable petite mort. Inaccessible étoile ! Ite orgasme est ! Amen !



Michel Jonasz, extraits


Je voulais te dire que je t’attends

Et tant pis si je perds mon temps.

Je t’attends, je t’attends tout le temps

Sans me décourager pourtant.


Comme quelqu’un qui n’a plus personne

S’endort près de son téléphone,

Et sourit quand on le réveille

Mais ce n’était que le soleil.


Je voulais te dire que je t’attends.

Si tu savais comme je t’attends !

Je t’attends, je t’attends tout l’temps.

Quand seras-tu là ?

Je t’attends.

Si tu savais comme je t’attends !


Je t’attends, je t’attends tout l’temps.

Je voulais te dire que je t’attends.



« Reste, surtout ne bouge pas mon chéri. J’ai peur ! Serre-moi fort dans tes bras. Fabian, je n’ai jamais vécu un abandon physique aussi enivrant, une telle reddition jouissive, un total recall hors-la-loi. Tu m’as capturée, tu m’as envoûtée en volant mon esprit et mon âme. Mieux que dans mon rêve avec toi cette nuit, vois-tu ? Et avec une maxi conquête de ma rosette vierge par toi, mon cher chevalier servant… Royale ! Twelve points ! Et without annus horribilis ! Evidemment, j’en ai été profondément touchée. Mais comme dit un proverbe islandais des faubourgs de Reykjavik : Bien acquis par-devant, profite doublement par-derrière ! Quelle empoignade bilatérale, monseigneur ! Quelle échauffourée bien longue et bien bonne et tout et tout ! Non, tu ne te moques pas de Maya, s’il te plaît ! Sinon plus cul-cul ! Oui je dis, plus de coïtus répétitum non interruptus… Oh mais, Fabian, que m’as-tu fait là ? D’aimables politesses au cul de l’église ? Non, habituellement ce n’est pas là qu’on les pratique. Du bonheur à la pelle ? Sans nul doute et j’en témoigne trois fois plutôt qu’une ! Mais maintenant, mon vainqueur, qu’allons-nous faire de notre maillot à pois et de notre maillot jaune… ? »


Finalement, nous nous bécotons, nous nous étreignons, nous nous recouvrons, nous nous recouchons. Puis nous nous assoupissons, lovés l’un contre l’autre, couenne à couenne flapies en chien de fusil. Nous nous endormons tous deux, pine à fesses en lego. Deux minutes trente-cinq de bonheur plus tard, j’ai la trique en rondin, en sommeillant. Maya somnole aussi mais remonte instinctivement son cul fier vers le creux de mon ventre. Mon canon à long recul vient se loger dans sa raie évasée en dormant. Je relève ma garde en roupillant. Comme par enchantement ses miches molles pourtant assoupies font sourire sa rosette. J’ajuste et je règle ma hausse en baillant. Trou de balle en vue en pleine sieste. Bataille anale. Impact imperceptible. Je dépouille et je guide mon gland en ronflant. La tranchée engourdie de Maya résiste mais répond en bruissant. Dans mon petit somme j’appuie sur la gâchette… Et, manquant de mou, le coup part en vibrant. Touché ! Elle sourit aux anges en se reposant. J’ai tiré dans le mille. J’entre dans sa nef somptueuse et dans ses ordres en somnambule pénitent. Anus Dei. Je processionne, j’ânonne, je psalmodie, je crapahute. J’ouïs aussi un pet velouté de nonne et je lui remplis le bénitier de ma laitance prolifique en babillant. Coulé ! Ma belle-sœur jouit endormie. Même la mouche de sa fesse s’envole. Le temps que je déballaste mes roubignolles et que je me délecte des effluves alizéennes de son juste prout, elle implore saint Cadbury en soupirant. Et quand je me réveille, elle en veut encore plus long de mon cierge… En priant !


Ô petite Maya, sodomie du matin c’est bien.

Ô jolie Nattie, sodomie du soir espoir…