n° 09192 | Fiche technique | 47453 caractères | 47453Temps de lecture estimé : 27 mn | 01/06/05 |
Résumé: Ludivine, nouvelle étudiante américaine, s'ouvre de nouveaux horizons érotiques et réalise un vieux fanstasme d'adolescence. | ||||
Critères: f fh ff jeunes prost école amour lingerie fellation cunnilingu pénétratio init | ||||
Auteur : Christine (Christine, de retour) |
DEBUT de la série | Série : Education américaine Chapitre 01 / 03 | Épisode suivant |
Rachel
Je terminais cette année-là ma troisième année de formation commerciale à la faculté de Bordeaux. Toute auréolée de mon joli diplôme, je m’apprêtais à réaliser un de mes rêves de jeune fille : finir mes études et travailler aux Etats-Unis.
Je profitais donc de cet été pour organiser mon séjour et décrocher une modeste bourse d’études auprès d’une association transatlantique d’échange. Pour moi, c’était comme décrocher la lune. Je me tuai donc à la tâche en bossant deux mois comme serveuse sur les terrasses bordelaises, de quoi renflouer mes économies et payer mes premiers mois de vie la-bas. J’avais de toute façon prévu de trouver un petit job US.
Me voilà donc arpentant le pavé de la place de la Victoire, serrée dans une jupe noire, avec un chemisier blanc, cerise sur le gâteau le midi avec un tablier pour le service qui renforce encore mon look de ménagère sexy au service des vacanciers. J’ai donc droit à mon lot de drague, de sifflets, de remarques grivoises entre mecs et de coups d’œil plus ou moins discrets dans mon corsage, bref la vie quoi.
Mais j’ai oublié de me présenter : je m’appelle Ludivine, 21 ans, plutôt mignonne avec ma peau mate et mes jolies formes. Je suis bien en chair à la Laetitia Casta, moins jolie qu’elle bien sûr, mais j’ai les rondeurs bien placées et des fesses superbes. Mon vrai piège à garçon, je le tiens de ma mère, des yeux marron scintillants et un merveilleux sourire, mais surtout cette peau parfaite que l’on ne demande qu’à croquer. Assez de vantardise, reprenons nos aventures.
Et pour le plaisir de vivre me direz-vous ? Sachant que je pars dès la fin de l’été et que je suis libre de tout engagement sentimental, je réponds aux avances sympathiques d’un de mes collègues de service qui repart trouver sa copine étudiante à la rentrée de septembre. Bref, rien de bien compliqué et de durable et quelques nuits de plaisirs dans ses draps. Je parviens quand même à étrenner mon maillot de bain et à vider quelques boîtes de préservatifs sur les plages du sud-ouest avant le grand jour du départ.
Je n’ai pas eu le choix, mais beaucoup de chance de trouver un petit coin de paradis avec l’université de Berkeley, près de San Francisco. Les enseignements y sont très réputés et le cadre de vie est vraiment génial.
Me voilà donc débarquée dans cet immense et beau pays où tout est à la démesure de sa politique. Tout est plus grand, plus fort, plus ambitieux, mais aussi plus difficile. Et me voilà ainsi confrontée à un premier problème de taille : me loger. Après une semaine de recherche et de station à l’hôtel, je finis par trouver une chambre minable dans un logement minable pour un prix inacceptable.
Je n’ai pas le choix car, déjà, les cours avancent à grand pas et je dois me familiariser avec ce campus monumental. Autre écueil de taille, mon anglais n’est pas encore au top et j’ai un mal de chien à comprendre ce diable d’accent américain.
Trois mois ont passé sur le campus et j’ai le moral dans les chaussettes, si les cours ne me posent aucun problème (j’y consacre les trois quarts de mon temps) pour la préparation de mon mastère de communication d’entreprise, ma vie sociale est au point mort. Au-delà de l’aspect désir physique, j’ai noué très peu de contacts avec les Américains, très fermés, si l’on excepte les étudiants de troisième année de l’équipe de basket qui rêvent de mettre une énième nationalité sur leur tableau de chasse de filles ayant écarté les cuisses devant eux.
Au moment où je commence à désespérer de mon intégration là-bas, moi d’habitude si expansive et sociable, je fais la rencontre de Rachel (prononcez rakel), une franco-américaine en deuxième année de mastère. Elle anime les séances de tutorat et le courant passe immédiatement entre nous. Nous travaillons, sympathisons et devenons vite inséparables. Cette rencontre m’ouvre grandes les portes de la vie sociale américaine car elle a l’air connue comme le loup blanc. Je fais surtout la connaissance d’un nombre jamais égalé de garçons fascinés par Rachel et qui tirent la langue dans son sillage.
Il faut dire qu’elle en impose : grande, blonde, sculptée avec finesse, la parfaite harmonie entre un corps mince et élégant et des formes arrogantes, mais proportionnées. Elle se démarque surtout par un visage angélique et un sourire à faire fondre un moine sexagénaire et introverti. Elle réussit aussi le pari improbable de se fringuer très chic, sexy mais tout dans la suggestion. Le message est très clair : je suis un canon mais pas une pétasse. Tous les jeunes américains locaux ne l’ont pas encore compris et s’y cassent les dents.
J’entre donc dans le monde des soirées étudiantes et m’épanouis totalement. Ce mercredi soir marque la première rencontre avec Rachel dans son appartement et j’arpente avec appréhension les grandes artères américaines pour rejoindre son appartement du centre ville. Je suis assez estomaquée quand je rentre chez elle par le niveau de vie de Rachel. Je croyais bien commencer à la connaître mais ne m’imaginais pas trouver un appartement de 100 m2 dans le centre de San Francisco. C’est sans parler de l’écran plasma, du micro dernier cri et du niveau de la décoration, des tableaux et j’en passe.
Nous discutons en dégustant un plat chinois de son traiteur de quartier et je lui fais part de mes problèmes de logement, des odeurs, du voisin qui a l’air bizarre et de mon propriétaire qui ne cesse de vouloir m’entraîner chez lui pour discuter allégement du loyer. Je reconnais bien là Rachel, à peine ai-je fini de lui expliquer mon problème qu’elle me propose ni une ni deux d’emménager chez elle. Je refuse pour la forme ce qui la met de mauvaise humeur et après un combat d’arrière-garde de trois quarts d’heure, je capitule, heureuse à l’idée de vider mon boui-boui et de faire des économies alors que j’ai du mal à boucler mes fins de mois.
Le lundi suivant, je pose mes valises et occupe la deuxième chambre de son bel appartement. Elle a tout prévu, un grand lit avec de beaux draps bleus de soie, des fleurs dans la chambre et même un adorable petit nounours avec un drapeau français. Je lui dépose un baiser sur la joue en la remerciant.
Notre complicité ne cesse de grandir. Habiter ensemble vide l’appartement de Rachel de sa meute de poursuivants, ce qui lui permet d’éviter, dit-elle, « qu’il en traîne moins souvent un de différent dans son lit ». Pour moi, ce n’est plus la traversée du désert, intégrée, mon accent français fait des ravages et les sollicitations pour « approfondir les relations » ou « passer un bon moment » ne manquent pas. Je dois dire que je commence à trouver le temps long sans sexe et que je ne serais pas contre une petite aventure avec un bel américain bien musclé.
Je me suis enfermée dans ma chambre pour travailler en ce mardi soir et je ressens un petit besoin d’aller aux toilettes. Je passe la porte et me rapproche du petit coin quand je vois entre-ouverte la salle de bain. Malgré moi, je glisse un coup d’œil. Là, je prends un direct sur le menton quand je découvre le spectacle : le corps sculptural de Rachel en train de se dénuder. Elle a un dos magnifique avec ses fines épaules et on devine les traits majestueux de ses seins lourds et arrogants. Sa serviette découvre une chute de reins vertigineuse ponctuant une paire de jambes interminables que mes yeux caressent. Elle se penche pour ouvrir le robinet d’eau et son entrejambe laisse deviner en s’arquant, le doux renflement de son sexe et de sa toison blonde. Elle s’est allongée dans la baignoire où coule une eau fumante. Doucement, elle s’étire et je vois disparaître une main sous le niveau de l’eau. Bientôt son corps se cambre, ses yeux se plissent et sa bouche laisse deviner un premier soupir. Le spectacle de Rachel en train de se caresser me fige sur place et je ne peux m’empêcher de passer une main sous mon sein gauche pour le presser. C’est tout mon corps qui me lance un irrésistible appel au désir après trois mois de privation. J’ai envie de me faire du bien. Première étape, les toilettes. Suprême délice de femme, je me retiens jusqu’au bout de l’envie de pisser puis lâche tout d’un coup. Je savoure les délices du liquide chaud sur mon con serré et je file dans ma chambre et m’enfermant à double tour.
Sans finesse, je déboutonne ma roche sur le devant et glisse une main salvatrice sous mon petit slip blanc. Deux petites minutes de mes doigts suffisent pour me faire gémir de plaisir et je mords l’oreiller pour étouffer le bruit de ma bouche. C’est mon premier orgasme américain.
Nous voilà à table, une nouvelle fois les délices d’un traiteur – on ne se refuse rien, même si cela me gêne un peu de la voir tout payer. Nous plaisantons, cancanons sur les uns et les autres avec une complicité grandissante. Nous en venons donc au sujet numéro 1 de campus du monde entier : les hommes.
Nous pouffons de rire.
Je passe sur le canapé devant une des deux cent chaînes payantes américaines.
Et voilà Rachel qui débarque dans le salon, dessinée dans un vertigineux déshabillé. Le sous-vêtement caresse ses fines cuisses, dessine ses fesses bombées et parvient avec beaucoup de mal, compte tenu de son ouverture barrée d’un petit nœud sur le devant, à contenir son arrogante et majestueuse poitrine. Le déshabillé, façon maillot de bain une pièce, plonge entre ses cuisses et sculpte à merveille son bassin étroit et sa fine toison. Irrésistible pour tout homme normalement constitué, dérangeant à l’extrême pour une jeune fille fraîchement débarquée. Elle s’est calée dans un fauteuil en position du lotus et se penche pour prendre son verre en me souriant. Je ne peux manquer une vue plongeante sur ses seins gonflés.
Sur ce, elle se relève et court en gloussant vers sa chambre. Je vois malgré moi son petit abricot décoré d’une petite toison blonde quand elle se lève du fauteuil. Un démon, vous dis-je. La voilà revenue en moins de cinq minutes avec un carton de rangement de vêtements dans les mains. Elle fouille et en sort une petite robe blanche d’été qu’elle regarde avec une petite moue.
Elle me sourit.
Elle se plante devant moi et fait mine de célébrer une grande victoire.
Je ramasse le vêtement et fait mine de me diriger vers ma chambre.
Elle me barre la route, incrédule.
D’un geste que je veux le plus naturel possible, j’ouvre ma chemise puis fais glisser mon jean et essayant de ne pas la regarder.
Elle fait le tour de ma personne et renforce ma gêne, même si je ne suis pas une jeune innocente loin de là. C’est sans doute le fait que ce soit une femme, qui contemple ce que tant d’hommes ont déjà vu.
La petite robe bleue se révèle être d’un tissu très fin qui s’arrête à peine à mi-cuisse et me dénude complètement le dos. Ne faisant que 1m72 par rapport à son mètre 80, j’en déduis qu’elle devait lui être bien trop courte pour être raisonnable.
Eclats de rire. J’imagine assez bien surtout avec une robe au ras des fesses quand je m’assois et une vue diagonale sur mes seins compte tenu de l’ouverture de la robe, dès que je tends un bras. De quoi distraire même des meilleurs cours !
J’ai à peine glissée un coup d’œil approbateur dans la glace, qu’elle me tend ce qui ressemble à une robe fourreau, rouge. La robe est hyper serrée et moule littéralement mes reins avec un effet que l’on ne peut nier. Mes seins sont parfaitement soutenus et déforment le tissu de façon harmonieuse et très excitante.
Une drôle de lumière brille dans ses yeux. Rachel se colle à moi et passe les mains autour de la taille, elle m’embrasse à pleine bouche et je sens sa langue forcer le passage de mes lèvres. J’ai instinctivement reculé, elle se dégage et s’enfuit en courant dans sa chambre. Je reste plantée là, ciselée dans mon fourreau rouge, les jambes légèrement flageolantes.
J’ai rejoint ma chambre et passé une nuisette, je garde ce goût de fille dans la bouche et j’ai des idées plein la tête. Je me demande si ce demi-baiser était une de ces facéties de femmes hyper-actives et provocantes ou un vrai test pour voir ma réaction. La deuxième solution sous-entendrait que Rachel est bisexuelle et que je ferais bien son affaire. Troubles.
Je ne tarde pas à m’endormir, non sans avoir satisfait une nouvelle fois mon plaisir solitaire. Je n’ai, pendant mes caresses, pas pu penser à autre chose qu’à la jolie petite frimousse de Rachel. La chaleur est accablante, je troque ma petite nuisette contre une fine culotte blanche et relève les draps. Exposition impudique, réservée aux étoiles de la nuit américaine. Mon sommeil est soudainement troublé, un bruit à peine audible, un ressenti étrange comme une présence, mes yeux s’ouvrent et s’acclimatent peu à peu, ils cherchent dans la quasi-pénombre. Une ombre bouge de façon infime, un trait de lumière me la révèle partiellement, ma porte de chambre est entrouverte. Je n’ai pas de doute, c’est Rachel qui s’approche, je devine une fine chemise de nuit sur ses jambes nues. Elle s’approche et tout doucement s’allonge à mes côtés, je suis paniquée et troublée à la fois. Elle viendrait me parler ? Demander quelques chose ? Mais je sais tout au fond de moi ce qu’elle veut, même si ma morale a du mal à s’y résoudre.
Elle s’est allongée tout près sans même me toucher sur le grand lit, je me sens nue avec ma fine culotte, livrant mon corps impudique à ses grands yeux bleus. Un mouvement infime vers moi et un murmure.
Une main est venue avec une infime douceur sur ma hanche, je suis de dos et à moitié tournée, elle flatte le haut de ma cuisse et mes reins, elle se penche et vient y déposer un baiser. La caresse est douce, enivrante et charnelle. Je suis paralysée.
Sa bouche a trouvé la cambrure de mes reins, elle y dépose une myriade de baisers doux et humides, sa langue vient en renfort et creuse mes reins. Imperceptiblement, j’ai bougé et me suis mise sur le côté, elle revient sur le devant de mes cuisses qu’elle cajole et qu’elle embrasse. Dans un mouvement chaud et harmonieux, elle m’invite à les ouvrir. Moi je suis subjuguée et je la laisse faire, incapable d’acquiescer ou de fuir. Je la laisse se pencher sur moi, je la laisse prendre mes seins à pleine main, je la laisse lécher mon ventre et mon nombril, je la laisse oser et s’aventurer à proximité de mon intimité.
Elle fait sauter les deux boutons de chemise qui s’efface en un instant magique et elle m’apparaît nue et sans artifice, qu’elle est belle ! Des tétons impressionnants et agressifs plongent vers moi.
Elle s’est allongée, collée à moi et nos bouches se trouvent. Rien à voir avec tout à l’heure, elles s’ouvrent, se fouillent et échangent leur intimité, j’aime sa langue qui joue avec la mienne. Je laisse venir sa main sous mon petit coton blanc. Elle a trouvé mon clitoris et là, tout devient électrique, j’ai terriblement envie d’elle, ce sont mes mains qui viennent sur ses seins gonflés et qui les pétrissent. Ils sont durs et les pointes réagissent instantanément. Rapidement, je goûte à mon premier nectar de femme, elle tient avec fermeté et douceur ma tête entre ses cuisses. Ma langue est en elle, j’ai le souffle court, nos sucs se mélangent avec délice. Elle gémit bruyamment.
C’est ensuite elle qui joue, boit à ma source et trahit bien vite ma sensibilité clitoridienne, elle ne manque pas de m’emmener au septième ciel. Ses gestes sont précis, ses attentions exquises et chaque contact est un pas de plus dans ma découverte d’un nouveau plaisir.
Nos jeux se prolongent jusque tard dans la nuit. Je ne saurais dire combien de fois nous avons fait l’amour.
Je me réveille avec la tête entre ses bras, bien calée contre son buste, elle a bougé, souri, nous nous sommes embrassées. Instinctivement, nous avons su qu’il n’y aurait pas de cours ce matin-là. Ce n’est que la faim qui nous a entraînées hors du lit pour un solide petit déjeuner et une bonne douche. Sous une eau bouillante, j’ai fait connaissance pour l’occasion avec son jeu de doigts, irrésistible pour satisfaire mes orifices de femme.
Nous sommes allongées sur le canapé et discutons en nous embrassant tendrement :
Sourires, baisers, complicité.
La conversation finit par revenir à des choses du quotidien et notamment les aspects matériels de ma vie d’étudiante. Elle écoute, réagit, conseille avant de lâcher la phrase qui va tout déclencher, tout découvrir et renforcer encore la complexité et la sensualité de son personnage.
Je me fais insistante car troublée, et à l’instar de ce qu’elle sait si bien faire, m’accroche à la discussion pour qu’elle crache le morceau.
Elle fixe mes yeux avec insistance, j’oscille entre la surprise de cette révélation et l’évidence de cette opulence d’argent. Que peut bien faire une fille superbe pour payer ses études quand elle a une sensualité à fleur de peau ?
Je la regarde, incrédule.
Avant même que j’aie pu esquisser une réponse ou une résistance, elle rompt la conversation, se relève rapidement, s’habille pour sortir et lâche :
Je ne réponds pas, je suis perdue dans mes pensées après ces folles dernières vingt-quatre heures. Je crois que je suis plus troublée par son histoire de prostitution occasionnelle, je l’appelle ainsi, que par mes premiers rapports lesbiens.
Les cours de l’après-midi sont interminables et je file avec bonheur sous les draps, seule, pour faire le point. Je fais cette nuit-là un rêve étrange : celui où un des jeunes hommes de la station service locale qui me fait l’amour dans une chambre d’hôtel et où Rachel me parle pendant nos ébats. Je réalise alors que ce vieux fantasme refoulé de jeune fille va me hanter jour et nuits pour redevenir mon obsession.
Je n’ai refait que deux fois l’amour avec Rachel la semaine suivante. La fin de semaine approche et nous rentrons exténuées des cours, crépies par la torpeur et la lourdeur du temps.
Elle n’attend pas de réponse et file sous la douche en me demandant de me préparer :
Clin d’œil, je suis en plein brouillard. Une bonne douche avec Rachel devrait me remettre les idées en place.
Nous nous préparons rapidement, j’ai finalement jeté mon dévolu sur la robe rouge moulante, c’est plus sympa et bien que très sexy, bien moi aguicheur que la demi-robe bleue.
Nouvelle dépense : le taxi alors que le restaurant est à peine à dix minutes. À nouveau le grand bluff, une salle magnifique et climatisée dans un style très bourgeois et un je-ne-sais-quoi de bon goût et d’intimité. Je préfère fermer les yeux quand je vois le prix des apéritifs et des plats et commande la même chose que Rachel. Nous sirotons doucement un enivrant cocktail et discutons tranquillement.
J’aurais presque oublié que nous attendons une visite. Elle se matérialise dix minutes plus tard avec une grande et élégante femme d’une cinquantaine d’années, au look de femme d’affaires avec son tailleur impeccable de marque et son air soigné. Seul un petit châle jaune vif vient apporter de la fantaisie. Je me rends bien vite compte du charisme et de la grande connaissance de cette femme, capable de parler de tout avec aisance et intelligence. La conversation prend des allures de débats d’idées sur les choses du moment. Vient alors un sujet plus délicat à aborder : moi. Je réponds sans trop de méfiance à cette femme, car j’ai confiance dans les goûts et les connaissances de Rachel. Tout y passe mes hobbies, mes goûts, mon style, mes études, ma famille, mon intégration à la vie américaine.
Le repas se prolonge et je bois de plus en plus les paroles de cette femme passionnante et passionnée. Rachel s’est absentée un moment et nous laisse seules pour se repoudrer. Tension.
Je ne peux que marquer ma surprise, non, ma peur car je devine ce qui va suivre. Incapable d’y échapper.
Elle me fixe alors avec intensité.
Elle sent ma gêne et je rougis honteusement.
J’ai une boule à la place du ventre, tant je redoutais ces paroles et m’y attendais à la fois en suivant Rachel.
Sur ce, le serveur et Rachel refont leur apparition comme par miracle, sérieux et poli pour l’un, fine et gracieuse pour l’autre. Cette douce soirée finit comme elle a commencé.
Les cours ont repris comme si de rien n’était et Rachel a attendu deux jours pour évoquer mon entrevue avec Madame St-Jean.
Elle parvient à me faire rire.
Et la nuit fût terrible, j’ai tourné et retourné cette carte de visite une bonne centaine de fois dans mes mains. J’aime le sexe c’est vrai, mais de là à me prostituer… en même temps je dois reconnaître que l’expérience me fascine, se coucher, se laisser faire par des inconnus et se faire payer, cette simple image de me voir nue à côté d’un inconnu rassasié par mon corps m’a excitée diablement. J’ai repensé à Rachel, qui me paressait une fille supérieurement intelligente. Ses études et ses fréquentations le montraient. Si une fille de ce niveau y trouvait son compte, je pourrais exercer ce vieux fantasme d’adolescente sans me renier moi-même.
Un petit n’essai n’engage à rien. Mais une inquiétude sournoise me taraudait, celle de mon corps et de mon âme, avec la crainte qu’ils y prennent goût et raniment mes instincts de voracité sexuelle comme aux meilleures et aux pires heures de mes premiers mois d’autonomie loin du cercle parental. J’aime le sexe, je le dis sans tabou et cette expérience, même si l’aspect financier intervenait, ressemblait de plus en plus à un désir refoulé.
J’ai pris ma décision sur le trajet du bus au petit matin, j’allais appeler Madame St-Jean et accepter l’essai qu’elle m’avait proposé.
La première coupure de cours fut la bonne et je composai le numéro. Deux ou trois sonneries plus tard une voix incroyablement sensuelle m’accueillit. Demandant Mme St-Jean, je fus mise en attente un court moment avant de pouvoir identifier ce timbre de voix inimitable.
Ce qui m’avait demandé une nuit de questionnements s’est réglé en deux minutes.
Je suis rentrée dans l’amphi, Rachel a croisé mon regard, m’a fait un petit clin d’œil et m’a souri.
Le paquet n’a pas manqué au rendez-vous, c’est vers dix-huit heures le lendemain qu’un jeune homme s’est présenté et m’a remis un gros colis.
Rachel s’est précipitée derrière moi.
Sourires.
Et elle déballe les trésors, une robe de soirée noire magnifique avec ses fines bretelles, une jupe noire plissée et courte accompagnée de magnifiques bas noirs et d’un bustier blanc et une belle robe d’été au tissu fin et s’ouvrant intégralement sur le devant.
Mais le must était à venir, malgré les trois tenues, il n’y avait qu’un ensemble de sous-vêtements : un ensemble culotte soutien-gorge mauve satiné, magnifiquement brodé. Il était vraiment superbe même si la culotte m’a paru vraiment fine.
Un mot accompagnait l’envoi.
Je vous laisse choisir, sauf pour les sous-vêtements, je m’en suis occupé.
Voici l’adresse et l’heure.
Pensez avant tout à vous avant de décider quoi que ce soit.
A bientôt,
Martine St-Jean
La séance d’habillage a été homérique avec une Rachel en furie. Je dois admettre que j’étais vraiment très belle dans ces sous-vêtements : la culotte suggérait le renflement de mon sexe en le mettant en valeur (j’ai cependant dû alléger ma toison, compte tenu de l’échancrure) et le derrière entrait légèrement entre mes fesses pour sublimer ma chute de rein. Rachel ne me quittait pas des yeux pendant que j’ai fait glisser les bas le long de mes jambes.
J’ai enfilé la petite jupe plissée et le bustier blanc et constaté l’ensemble avec satisfaction. L’arme du crime était chargée, un long baiser de Rachel est venu me confirmer que son effet était immédiat et irrésistible.
Mon rendez-vous était fixé à dix-huit heures le surlendemain à une adresse à proximité du restaurant où j’avais fait la connaissance de Martine St-Jean. Inutile de vous dire ce qui pouvait occuper mes pensées pendant toute la journée de cours. Rachel n’a rien voulu me dire sur ce rendez-vous et je dois dire que je l’appréhendais beaucoup : entrer dans un domicile avec ce qui devait sûrement être un professionnel de ce type de prestations et être évaluée, un peu comme dans n’importe quel essai professionnel. Sauf que le but du casting était d’offrir ses charmes à cet inconnu ! Je dois dire que j’ai regardé ma montre toutes les dix minutes.
J’ai regagné l’appartement vers dix-sept heures afin de prendre le temps de me préparer sans stress. Précaution inutile, tant mon appréhension était grande. J’ai enfilé ma parure de dentelles mauves, mon autosatisfaction de la veille a laissé place à une certaine panique. La petit jupe plissée couvrait à peine mes bas et le bustier blanc est venu apporter une sagesse toute relative à ma « tenue de travail ». J’ai pris un ticket de bus et me suis dirigée vers la sortie. Un groupe de jeunes étudiants m’a sifflé et a laissé traîné ses yeux le long de mes jambes et de mes fesses sans retenu. Calés les uns contre les autres dans le bus, j’étais vraiment gênée. Cela ne semblait pas du tout le cas pour un gros monsieur qui ne manquait pas de se rapprocher et d’entrer en contact avec mon dos à chaque secousse du bus. Le toucher m’a donné des frissons. Trois minutes m’ont suffit à la descente pour trouver ce qui ressemblait à un immeuble d’entreprise. J’ai été orientée à l’accueil vers le troisième étage, puis vers l’aile gauche du bâtiment. C’est là qu’une magnifique plaque professionnelle annonçait que je rentrais dans une agence d’hôtesses et de communication. Je fus accueillie par une sublime jeune femme, dessinée dans un tailleur haut de gamme qui dévoilait à merveille une taille fine et des formes parfaites. Elle m’a souri et m’a demandé de la suivre. Je n’ai pu m’empêcher, en la suivant, de contempler le déhanchement de son postérieur prometteur. Elle a frappé puis s’est rapidement éclipsée.
Avant que j’aie pu faire une quelconque relation avec le nom de mon employeur, la porte s’est entrouverte, et mon cœur a manqué de s’arrêter de battre.
Un beau jeune homme d’une trentaine d’année m’a accueilli avec distance et sérieux et cela n’a fait que renforcer mon malaise. Il m’a proposé un verre dont j’avais grand besoin et m’a invité à le suivre dans une pièce adjacente. Nous avons traversé un grand bureau à la décoration soignée et très lumineux.
Nous avons pris place dans un grand canapé de cuir et il a bien mis deux minutes à m’adresser à nouveau la parole. Je n’ai jamais été aussi mal à l’aise.
La scène prenait une tournure très étrange et je dois dire que j’ai eu du mal à ne pas m’enfuir en courant.
Il m’a demandé de me présenter et s’est rapproché de moi. Nous avons discuté de la vie universitaire américaine et de ma rencontre avec sa mère. Il a bien fallu vingt minutes avant qu’il ne pose une main sur moi.
La glace s’est enfin brisée et nos contacts ont viré en courts baisers et en caresses infimes. Mon souffle était court et je le sentais déformer mon corsage, renforcé par l’effet de soutien du soutien-gorge. Ce doux mélange d’exaltation, de tension et d’envie qui fait se sublimer les formes des femmes avant l’acte, désiré. Nous nous sommes ensuite embrassés plus fort, sa main est passée sur ma hanche et l’autre derrière ma tête pour mieux prendre ma bouche et me sucer la langue. C’est moi qui ai fait glisser sa main sur le haut de mon bustier. Il a doucement caressé mes seins à travers les dentelles puis a remonté un doigt entre mes dents, j’ai fait mine de le mordre, puis je l’ai sucé.
Milles idées ont partagé ma tête à ce moment là. Sa mère avait raison, mis à part le lieu, on aurait pu croire à la première nuit de deux étudiants. Ses mains m’ont ramené à la réalité quand elles sont passées sous le bustier pour me prendre à pleine main et agacer mes tétons, il a détaché d’un geste rapide et sûr l’attache de mon soutien-gorge et fait glisser le bustier, découvrant mes seins, puis son autre main a caressé ma jupe pour la relever à mi-cuisses.
J’ai goûté à la salive de sa bouche et joué avec sa langue. J’ai tout de suite deviné une grande expérience des choses du sexe malgré une relative gêne de sa part par rapport à la situation particulière dans laquelle nous nous trouvions.
J’ai enlevé sa veste de costume et ouvert sa chemine, dévoilant sa jolie poitrine en l’embrassant. Ses pectoraux étaient saillants, trahissant une pratique régulière du sport. Il s’est aventuré progressivement à l’intérieur de mes cuisses, ses lèvres couraient sur ma gorge, mon cou, mes épaules. Il a glissé une main plus profond entre mes jambes, flatté le tissu et caressé à travers l’étoffe.
Je mouille rarement avant la pénétration, pourtant je sentais une humidité sur l’intérieur de ma cuisse, trahissant mon excitation.
Il l’a senti et m’a souri.
Je me suis alors détendue, allongée en travers du canapé, soumise et de plus en plus offerte à sa caresse. Il m’a déshabillée doucement en faisant glisser la petite jupe, tout en pétrissant mes seins. Il a pour la première fois souri et vraiment craqué en découvrant la petite culotte assortie, en me disant que j’avais des goûts exquis. S’il savait !
Il a posé son alliance sur la table du bar et attrapé un préservatif dans le tiroir du meuble. Son boxer était en fusion et j’ai délogé le martyr qui y séjournait. Au-delà de ses muscles, j’ai compris un autre atout maître pour ses conquêtes féminines : un sexe large et fièrement dressé, planté comme un tronc majestueux sous son ventre.
Notre complicité était délicieuse, il a légèrement écarté le petit triangle d’étoffe mauve et a commencé à émoustiller mes lèvres avec la pointe de sa langue, il était un vrai expert pour ça, il a ensuite aspiré plus en profondeur mon clitoris en plongeant par intermittence plus en profondeur dans mon vagin. J’ai failli exploser avec ce seul traitement, il m’a alors tournée, a fait glisser mon dernier rempart à mi-cuisses et à continuer ses caresses sur mon sexe.
La pointe d’un doigt est venu prendre la suite, en douceur, sans brusquerie, ni grossièreté. Un deuxième a exploré plus vicieusement mon petit anneau, m’arrachant un petit cri de surprise. J’avais vraiment envie d’être pénétrée, n’y tenant plus. Une telle attention m’avait vraiment ravie et je n’allais pas rester en reste.
J’ai le souvenir d’avoir vraiment donné le meilleur pour lui à partir de ce moment-là, en m’occupant d’abord de ses bourses, que j’ai gobées et consciencieusement léchées puis de son sexe en le gobant progressivement puis en le suçant avidement. J’ai toujours été une bonne suceuse, alternant léchage de son gland, descente en piquet le long de son jonc puis flatterie pour ses bourses et gorge profonde baveuse. Il a bloqué ma tête pour caler son gros sexe au fond de ma bouche de façon plus autoritaire, me forçant à le garder en bouche dix secondes avant de le recracher accompagné d’un jet de bave et de déglutissements. Voilà visiblement son péché mignon de dominateur, car j’eus le droit de me faire défoncer la bouche une bonne demi-douzaine de fois. Je recrachai la dernière hors d’haleine au bord de la nausée. C’est le moment qu’il choisit pour me faire mettre à quatre pattes sur le canapé et dos à lui. J’ai alors senti la douce caresse du cuir frais sur ma peau nue. J’adore la texture du cuir sur ma peau nue. Cette sensation était fraîche et délicieuse. Son gros calibre abrégea ce délice.
Il magnait son sexe avec fougue et alternait merveilleusement bien quelques brusques ruades et des plongées plus profondes entre mes cuisses. Nos corps se sont mélangés, nos visages se sont tendus sous le plaisir et la complicité enfin partagée. Il m’a enfin prise, fouillant, plongeant et faisant taper ses couilles contre mes belles fesses écartées. Il a donné des signes de faiblesses et de crispation.
J’ai accepté pour cette fois (je n’en raffole pas) de le laisser jouir dans ma bouche en le suçant car il s’était trop retenu et je ne voulais pas arrêter sans lui avoir vu prendre son plaisir ; je l’ai donc longuement et consciencieusement sucé après qu’il m’a fait prendre un vrai plaisir de femme, progressif et plein. Sa jouissance a inondé ma bouche, j’ai recraché le surplus en souillant mon menton et la gorge.
Nous sommes restés longuement étendus l’un sur l’autre à discuter et à nous caresser et ce n’est que sous la douche qu’il a voulu revenir en moi. Ses caresses et l’eau chaude courant sur mon corps m’ont rapidement fait reprendre du plaisir. Il m’a plaquée contre la paroi, soulevé de ses bras et appuyé du rebord pour mieux me pénétrer. Cet ultime plaisir fut mis à profit pour déchirer mon petit anneau. Sa bouche et le bruit de la douche ont couvert mes cris de douleur et de plaisir. J’ai joui malgré la largeur de son sexe et ma fatigue.
Il m’a regardé me rhabiller, me repeigner et rincer ma bouche pâteuse. Il avait un drôle de regard quand j’ai traversé le bureau dans le sens inverse. Avant de passer la porte, il m’a prise par la taille et m’a dit :
Puis d’une voix plus tendue :
J’ai quitté l’immeuble, intriguée et exténuée. Arrivée à l’appartement j’ai foncé sous les draps pour me protéger. Rachel est entrée dans la chambre et m’a prise dans ses bras, essuyant une larme.
J’ai profité du week-end pour faire le vide et visiter un peu du pays. Ce n’est que le mardi soir que Madame St-Jean a repris contact et m’a confirmé que l’essai avait dépassé son espérance.
J’ai repris ma vie d’étudiante modèle en bossant dur à l’approche des premiers partiels. J’ai aussi définitivement partagé le lit de Rachel et ses caresses jusqu’à cette première et redoutée échéance du premier client.
La seule trace de mes nouvelles occupations arriva deux jours plus tard avec une parfaite panoplie de fille de joie : sous-vêtement sexy, robes, jupes et corsages, même si je devais admettre que ces fringues étaient magnifiques. Sans parler de la petite pharmacie intime me rappelant à mes obligations.
Rachel décida de rendre visite à sa famille ce week-end-là, à mon grand désespoir.
J’ai sursauté deux fois dans la journée en entendant sonner mon portable.
L’appel prévu est arrivé vers neuf heures du soir, j’étais attendue à dix heures dans la chambre 122 d’une chaîne d’hôtels à vingt minutes du centre ville.
Mais c’est une autre histoire…