n° 09313 | Fiche technique | 16420 caractères | 16420 2733 Temps de lecture estimé : 10 mn |
22/06/05 |
Résumé: Pastiches érotiques à la manière des grands | ||||
Critères: pastiche | ||||
Auteur : Le Kawjer |
DEBUT de la série | Série : Pastiches érotiques Chapitre 01 / 02 | Épisode suivant |
Xième chapitre
Où notre héros, après avoir échappé au naufrage du Nautilus, rencontre la princesse Milena Dos Santos.
Le cœur du jeune homme ne fit qu’un bond : ah ! l’aimable figure, pensa-t-il, en voyant passer le landau attelé de la princesse Milena Dos Santos. Une personne de cette qualité pouvait-elle daigner jeter un regard sur notre héros ? Bien que déchu de sa belle fortune par un malheureux coup du sort, il conservait la dignité des gens de son rang et son visage était le reflet de sa fière nature. Tandis qu’il renonçait à présenter ses hommages à la Princesse par peur d’apparaître dans l’état auquel le sort cruel l’avait réduit, pudeur digne d’une grande âme, il vit avec horreur s’avancer le char autopropulsé du professeur Fœbius Ginseng. Cette machine à trois roues était mue par un extraordinaire moteur à pistons elliptiques placé à la poupe, et brûlait comme source d’énergie un distillat de ces gaz de naphte que l’on trouve en abondance dans les déserts d’Arabie heureuse. Les tuyères latérales crachaient de lourdes fumerolles et des jets de graisse noire, dont Jack Filby comprit aussitôt qu’ils allaient souiller les escarpins de la douce enfant. N’écoutant que son courage, il épaula sa carabine Purdey à double canon de chez Johns & Dolcey dans Carning Street et, d’un coup magistral, transperça la machine infernale qui expira à quelques centimètres des bottines délicates de la princesse.
On administra des sels à la belle dame qui, retrouvant ses esprits, fut instruite du dénouement de cette aventure et de la qualité de son sauveur. Son cœur se brisa en écoutant le récit des malheurs auxquels cette belle âme avait dû faire face. Elle avait été élevée par de pieux parents dans le sens du devoir et du dévouement, et promptement elle proposa à Jack de partager sa modeste demeure jusqu’à ce que le sort lui fût plus favorable. Il fallut l’insistance de toute l’assemblée des témoins de la scène pour que Jack acceptât et que, sous les vivats et les hourras de la foule, il rejoignît la princesse Da Silva dans son landau qui partit vers le couchant.
La demeure des Da Silva était une ancienne forteresse maure posée sur un piton rocheux qui dominait la vallée dans un axe de vingt degrés de longitude ouest et cinquante degrés de latitude nord à l’équateur d’une ligne imaginaire qui séparait cette province nord de celle du sud. Fortement défendue, elle imposait sa silhouette et décourageait toute velléité belliqueuse de la part des tribus de natifs qui hantaient encore les forêts à l’entour.
Son fidèle Nicodème Grattepoil vint le rejoindre, et l’aida à installer ses maigres bagages dans les appartements que la princesse offrait à sa convenance. Il fut entendu qu’on se retrouverait dans le jardin d’hiver pour la cérémonie du thé. La princesse Milena, vêtue d’une crinoline de soie sauvage et d’une blouse en crêpe de Chine, donnait ses ordres à une quelconque souillon issue sans doute d’un de ces peuples décadents dont fort heureusement les Pères de la Congrégation du Cœur du Sauveur avaient ouvert le cœur aux bienfaits de la civilisation. Elle fit mille joies et maints remerciements à Jack pour son geste si courageux. Grattepoil, dont les yeux s’emplissaient de larmes à l’évocation des risques qu’avait encourus son Maître, débordait de gratitude pour cette nouvelle amie que la providence leur envoyait.
Jack, qui avait remarqué combien la gratitude de son valet débordait de son pantalon, lui proposa de la partager avec tous. Grattepoil s’empressa de se déculotter, exhibant fièrement un membre dru et solide avec un gros gland qui fit l’admiration de tous, et dont la princesse Milena le félicita. Devant tant de générosité, il n’hésita pas un instant à l’offrir à la Princesse, qui l’accepta en bouche avec une grande simplicité. À grand Maître, grand Valet. La grâce avec laquelle cette belle enfant suçait le membre du valet de Jack l’émut au plus haut point et, ne voulant point être en reste, il joignit à la queue du Valet celle du Maître, pour la plus grande joie de la Princesse Milena qui remerciait le Ciel de tant de prodigalités.
N’hésitant plus un instant, la courageuse jeune fille se jeta dans la bataille avec la fougue des jeunes gens bien nés. Relevant la corbeille en osier de sa crinoline, elle offrit à ces deux héros modernes la primeur de son intimité juvénile qu’un astucieux système de pantalon à passepoil découvrait recto et verso pour la plus grande convenance des fiers bretteurs. Leurs yeux, du reste, n’étaient pas délaissés, puisqu’ils pouvaient admirer sans fard la beauté de son pubis fourni, le velours de son mignon chaton et les tétons couleur de lait de la poitrine dénudée qu’elle leur tendait.
N’y tenant plus, l’un et l’autre brandissant leurs dards, ils la soulevèrent d’un mouvement commun, l’un planté dans le puits des délices et l’autre explorant le deuxième orifice. Il ne sera pas dit que ces beaux jeunes hommes ne firent pas honneur aux mânes de leurs ancêtres, et la belle Milena fut enchantée par leurs mains, leur bouche, leur virilité et, lorsque pleine de leur jus, elle jura grâce avec forces soupirs et gestes d’affection, ils lui rendirent hommage une seconde fois.
La princesse Milena avait quitté Boulder au volant de sa Mercury 62 convertible, la radio jouait « This Land is My Land » de Woody Guthrie, elle portait son tee-shirt « Stop the War, Bring the Boys Home ! ». Les événements de la nuit, qui avait vu resurgir les fantômes d’un passé qu’elle voulait oublier, lui pesaient comme une pierre au creux du ventre. Elle décida d’arrêter sa voiture devant un « take away », puis elle se ravisa et entra dans la salle du « café ». La serveuse en blouse rose décolletée la regarda sans la voir. Le juke-box Wullitzer Superbowl 1951, avec ses néons acidulés, jouait «Bank of the Ohio » de Pete Seegers. Tous les convives semblaient absents, même la couleur des banquettes était morte. Elle commanda une part d’« apple pie » et un café et alluma une Peter Stuy…nt Extra Mild à bout doré. Elle remarqua enfin l’ambiance morose du lieu. Les publicités Castrol et Coca-Cola, le percolateur en cuivre, et surtout ce curieux calendrier qui montrait une photo du canal Erié avec la date du mois de Juillet 1953. Elle réalisa qu’on était en Mai 1978…
Pendant ce temps, Jack Filby et son ami français, Nicodème Grattepoil, regardaient avec horreur le visage décharné du chauffeur de taxi qui se tournait vers eux. Les orbites étaient vides, la peau parcheminée retroussée sur des dents jaunes et couvertes d’une mousse verte. Sa main posée sur la banquette n’était plus qu’un squelette branlant. Ils avaient été pris en charge par ce taxi Chevy ’60 à la sortie de l’aéroport. Venant de Minneapolis. Ils voulurent sortir, mais les portières refusaient de s’ouvrir, la radio jouait « Free Whellin’ » de Robert Zimmerman. Devant eux, au travers du pare-brise, ils voyaient la route s’assombrir, et les voitures qu’ils croisaient ou doublaient étaient toutes des années cinquante. Même le paysage changeait, les grands immeubles disparaissaient pour des petites maisons en bois. Ils comprirent que le vieux Chuck qu’ils avaient abattu 20 ans plus tôt, d’un coup de Smith & Wesson calibre .36 dans la tête, n’était pas enterré dans la fosse septique comme ils le croyaient. D’ailleurs, l’odeur infecte qui se dégageait du chauffeur en putréfaction leur confirma qu’apparemment, il en était sorti.
Milena venait de comprendre que quelque chose de pas clair était en train de se produire car le Wullitzer jouait toujours du Pete Seegers mais cette fois c’était «O Wimba We ». Les autres clients s’étaient levés, des femmes et des hommes, vêtus de vêtements moisis. Comme des zombis, ils regardaient tous par la fenêtre. Un orage se préparait car l’obscurité était tombée. Elle aperçut la Chevy, sortant à toute vitesse du virage, accomplissant un dérapage contrôlé devant le « café » en faisant hurler son « American V8 », projetant des gravillons sur la vitrine. Elle n’eut pas le temps de réaliser. Des mains glacées l’immobilisèrent. Elle comprit que ces gens étaient morts, car ils puaient la pourriture. D’autres cadavres ambulants amenèrent Jack et Nicodème. Ils aperçurent la princesse et tentèrent de la rejoindre. Grattepoil fut le plus prompt et prit Milena dans ses bras. Jack brisa le fémur de son gardien et, se saisissant de l’os, lui en assena un grand coup sur le crâne. Ils gagnèrent l’étage et s’enfermèrent dans une chambre.
Assiégés de toute part par les cadavres vivants, ils se barricadèrent et comprirent que tout espoir était perdu. Jack brancha la radio qui jouait « Hey Jude » des Beatles, et alluma une Marl…o King Size. Des coups violents ébranlaient portes et volets. Milena regarda ses amis enfin retrouvés, elle décida de s’offrir nue sur le lit en écartant bien les cuisses. Jack tenait un bouquet de phalanges pourries arrachées aux moignons des bras qui avaient traversé le bois de la porte. Il s’approcha de Milena, pensant qu’elle était encore bonne ; il lui caressa ses gros seins d’Indienne et l’embrassa à pleine bouche. Grattepoil baissa son Levis 501 avec des boutons de braguette, et se masturba devant la bouche de Milena, comme il l’avait fait quelques années plus tôt dans la boue de Woodstock. Elle se caressait le clito devant eux. Son tatouage « Son of the Beach », sur la fesse, les fit beaucoup rire. Jack posa les chevilles de Milena sur ses épaules et introduisit son membre dans son vagin. Il la lima avec délice, ses fesses claquant sur ses cuisses, alors que les squelettes menaient un sabbat d’enfer à l’extérieur. Grattepoil, par l’interstice du volet, les vit tenter de faire l’amour entre eux, avec ce qui ressemblait à des pétards de Marie-Jeanne, mais qui devaient, en fait, être des bites séchées. Emoustillé, Grattepoil réclama sa part, qu’il obtint, dans la bouche de Milena. Ils baisèrent toute l’après-midi et quand le soir fut venu, ils découvrirent par la fenêtre la Chevy toute rouillée et poussiéreuse, posée sur cales et les cadavres brisés en morceaux à force d’avoir essayé de faire l’amour.
La pluie qui n’a pas cessé de tomber rend cet endroit encore plus morose. Le gris plombé du ciel, les flaques de flotte, le lavis des façades, il me semble que le soleil est mort depuis la fuite vers Sigmaringen. Flic floc, flic floc, comme les gouttes sur la bâche du camion schleu, le gros Robert, bouffi, suant, qui tenait son marocain comme une bouée de sauvetage, rien à foutre du gros Robert, qui pourrit en prison aujourd’hui, lui qui était toujours tiré à quatre épingles, ça doit lui faire drôle, surtout au moment de la gamelle de midi.
Avec la Milena on s’est carapaté, le Bébert sous le bras, dans la Viva Stella Grand Sport du Chef de la Milice. Arrêtés à la frontière, Milena s’en tire, je me retrouve en cabane. Gris, sale, puant, mauvaise bouffe, j’ai tenu le coup six mois, perdu quinze kilos et toutes mes dents. Le Consul de Suède vient me voir chaque jour, pas les nôtres qui auraient fait ça, bref six mois après, je suis libre, seul et misérable. Je rentre et je retrouve la Milena, la princesse, grossie, bouffie, vieille quoi !
Jacques Filbi est passé ce matin avec Nicodème Grattepoil, on parle du bon temps, ils reluquent la Milena dans sa robe de chambre et ses mules éculées, le cheveu gris, défait, les traits tirés dès le matin. Elle a des jambes à varices, comme ceux de mère. Je ne soigne plus depuis mon indignité. Qu’est-ce qu’ils lui trouvent ? Ils la revoient au Sphinx, dans sa robe en lamé, avec ses grosses doudounes qui débordaient de son décolleté. Bien sûr, il y avait les Boches, vert de gris, bottes à tiges, casquettes à visière et « gross » politesse, mais la queue bien astiquée, toujours en campagne comme des panzers. Ah ! Ils vous parleront du bon temps, du champagne qui coulait à flot, des combines, marché noir, filles faciles. Pas de la rue Lauriston ou des caves du Lutétia.
Bébert le greffier est allongé sur le canapé, bouge plus depuis le retour, même pas la queue, traque plus les chattes en chaleur, il est vieux des jours de misère, du cirque au château à Sigmaringen, quand ils croyaient tous pouvoir encore lui baiser le cul au Maréchal. Jacques part pour l’Afrique rejoindre Bardamu, il croit que les gonzesses y sont plus faciles et l’oubli plus profond. Je sens bien qu’il se dandine, les yeux dans la robe de chambre de Milena. Elle le voit, ouvre un peu les pans détendus, s’attife les cheveux, fait la belle, encore, mince ! Ils sont encore là, les nichons, pas dégueulasses, gras, tombants, mais bandants. Le Grattepoil bave dans son verre de vin de table, les bourrelets il aime ça, déjà les souris grises il se les faisait bien en chair, alors tu penses les loloches de la Milena, qui n’hésite plus à montrer son cul maintenant, excitée, déchaînée, revenue de chez les morts. Il n’en faut pas plus à Jacques pour bander comme un taureau, droit, dur, la main au panier poilu direct, la langue dans la bouche. Milena lui astique la tige, moi je regarde, j’ai perdu mes illusions en taule, plus de vigueur, bande plus, mais je les regarde s’agiter, les salauds.
Allongée sur la table de la cuisine, les cuisses en éventail, la baveuse bien poilue, bien ouverte, elle se fait enfiler par Grattepoil, les pans de sa robe de chambre tombent de chaque côté, papillon grotesque d’une fin de nuit apocalyptique, il la lime, avec force, comme un fou, le désespoir du dernier coup avant la route ; Jacques lui suce les tétons, à grands coups de langue, ça chuinte comme un bouillon, elle flatte ses couilles pendantes, elle ferme les yeux, goûte, jouit, ânonne, soupire, en redemande, salope dans l’âme, elle se plantait sur tout les dards teutoniques, il ne lui reste que ces bites-là qui collaborent.
La vache et l’inséminateur
Une vache laitière, princesse des prés,
Belle et gentille s’appelait Milena.
Dans la sylve printanière elle s’ennuyait,
Se morfondait et même si elle le nia :
Avait le feu au cul et d’amour se mourait.
Vint à passer le fermier qui la regarda
Sa croupe tendue, ses mamelles l’excitaient.
Fruit défendu contre-nature à tout va,
Grattepoil, par la flèche de l’amour touché,
Sur un escabeau, perché debout, l’enfila.
Milena recevait l’honneur sans y goûter !
La taille de la chose ne convenait pas,
Effleurant la muqueuse juste chatouillée.
Milena restant de glace ne jouit pas.
Survint dans l’heure Jack Filby, taureau bien burné,
Massif, musclé, soufflant, la suivant pas à pas,
D’un coup de rein, puissant comme un grand trait d’épée
Son vit éclata la fente de Milena.
Elle le jugea gentil mais un peu surfait,
Elle dont le beau cul avait comblé des rois
Ramenée à l’étable elle vit arriver,
Le fermier revanchard avec un grand cabas,
Il en extirpa boîtes et tubes à essais,
D’un long gant de plastique enfilé sur son bras,
Foin des caresses et des préliminaires,
De la vulve aux amygdales il la fourra.
Moralité
Quant on parle de jouir pourquoi s’entêter,
Demander à Dieu ce qu’il ne possède pas,
C’est le vent dans la toile qui fait avancer,
Pas la raideur du bois ni la taille du mât.