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Temps de lecture estimé : 23 mn
29/10/05
Résumé:  Contre toute attente Laure, homo, se confie à Jean-Pierre. Amour naissant ou manoeuvre pour le détourner de Clara ? Un moment d'intimité où ils se découvrent, se livrent à leurs pulsions et concluent un pacte.
Critères:  fh amour fmast intermast cunnilingu jeu init
Auteur : Laure et JP  (Couple heureux de vous parler de son histoire)            Envoi mini-message

Série : Le triangle de Laure

Chapitre 03 / 12
Huis clos : la renaissance de Laure

Le triangle de Laure


Jean-Pierre, consultant en déplacement, tombe amoureux d’Ingrid, Laure de son vrai prénom, une escort-girl occasionnelle qu’on lui a fait rencontrer comme un « cadeau ».

Resté sur sa faim et plein d’espoir, cherchant à la revoir, il participe à une soirée mondaine en compagnie de Clara, une amie et collègue d’Ingrid.

Clara, en fait bisexuelle, lui apprend qu’Ingrid est homo… et attire Jean-Pierre chez elle, en laissant son amie dans les mains de son « client », un invité de la soirée.

Le lendemain matin, il rentre à son hôtel et trouve Ingrid dans sa chambre, endormie.



Chapitre 3. Huis clos : renaissance de Laure



Ingrid est là, dans ma chambre… et elle dort !

Que fait-elle ici depuis une heure ? J’allais la secouer. Mais non. Je la détaille à mon aise, calmement. Un visage d’ange avec encore quelques paillettes dorées sur les joues.


Ainsi, elle est homo ! J’ai du mal à le croire. Et moi qui en pince pour elle !

« Catastrophe ! Pensé-je, il va falloir se défaire de cette idée ! »

J’ai mal. Je tombe amoureux… et bing ! Ce « problème » !


Mais bon… j’ai Clara en « lot de consolation », et quel lot !

Il n’empêche… Je sens qu’Ingrid est bien là, accrochée quelque part dans mon cœur.

Je devrais avoir un refus, passer à autre chose. Rien à faire. Je ne peux m’y résoudre, et la voir là, abandonnée…


Doucement, je la remue. Elle bouge, ouvre les yeux, affiche un pâle sourire.



Elle sanglote et son corps est parcouru de frissons.



En pleurs, maintenant, avec des convulsions, assise et calée par un oreiller.


Je ne sais comment la consoler. Je lui prends la main, la serre. Elle me regarde, les yeux humides et maculés par son maquillage. Triste tableau. Loin de l’Ingrid sûre d’elle que je connais.



Elle sourit.



Je l’aide à se lever et immédiatement elle se plaque contre moi, ses bras autour de ma taille



Elle se retourne et j’entreprends de la défaire de cette robe, et c’est compliqué…

Celle-ci tombe d’un coup à ses pieds et je la vois demi nue, en petite culotte et soutien-gorge de dentelles, ses jambes gainées de bas.

Une envie folle de l’embrasser partout me prend… de palper à pleines mains cette chair offerte, de suivre ses courbes, de découvrir ses endroits secrets.

Mais non ! Ce n’est vraiment pas le moment… Et pourtant quelle beauté ! « Après Clara… » Pensé-je, « Ingrid… je suis gâté, en quelques heures ! »


Elle me fait face… fichtre ! Le côté pile est bien aussi ! Ses seins bien rangés dans le balconnet me narguent, son ventre plat et la légère bosse de son pubis aussi.

Rire d’Ingrid, enfin… J’ai dû la parcourir des yeux un peu trop longtemps, sans doute, car elle me lance, désabusée :



Au lieu de se diriger vers la salle de bains, elle s’assoit au bord du lit, le regard inquisiteur. Ce faisant j’ai une vue plongeante sur ses délicats trésors…



Sûrement, je dois rougir.



Se penchant en avant (et cette fois ses seins sont quasiment découverts, prêts à déborder), elle me dit doucement :



Panique… qu’est-ce qu’elle me joue ? Je la regarde à la dérobée pour répondre.



Mal, je suis mal… où allons-nous comme ça ? Maintenant Ingrid se tient droite, tête penchée en avant et regarde ses pieds, les mains sur les genoux, ses cheveux cachant son visage et répète d’une voix cassée :



Je ne sais plus, moi ! Je décide de faire dans la transparence.



Elle redresse la tête d’un air de défi, le menton agressif et me fixe, les yeux embués.



Ho ! Comme je voudrais être loin ! Gêné, troublé, je balbutie :



Ingrid se détend un peu, croise ses jambes, et à ma grande surprise, passe sa main derrière son dos et décroche son soutien-gorge ! Ses seins, libérés, s’affaissent un peu. Ils sont… ils sont, magnifiques ! Mes yeux ont du mal à ne pas être hypnotisés par leur rondeur, et puis ces aréoles délicates avec leur téton pointant ! Ah !…

« Voilà, un peu d’air… » Dit-elle négligemment, puis commentant ma réponse : « Oui, Clara est « bi », elle aime les chattes ET les bites, quoi ! »

Cette remarque, quasi vulgaire dans sa bouche me surprend, son strip-tease aussi…


Elle me regarde fixement quelques secondes, et dans un élan me tend les bras !

« Viens… souffle-t-elle, viens m’embrasser ! »

D’abord surpris, étonné, je m’approche, et se basculant en arrière, elle m’entraîne sur elle, cherchant mes lèvres. « Mais viens ! Embrasse-moi, caresse-moi ! » Geint-elle


Je ne comprends plus… que veux-t-elle ? Elle qui n’aime pas les hommes… Mais sa bouche est délicieuse, sa langue m’investit pendant que mes mains la palpent, découvrant la fermeté vibrante de ses formes pleines.

Elle gémit, me regarde, me prenant la tête par les cheveux à deux mains, puis me force à aller sur sa poitrine… me donnant le sein comme à un bébé.

J’ai la bouche écrasée dans ses rondeurs moites. Un vrai délice, fait d’odeurs et de saveurs salées, d’une chaleur rassurante… Pas le temps de réfléchir, je réponds à ses ardeurs inattendues.

Mais elle crie soudain, se raidit, me repousse ; je vois ses yeux se troubler… et elle se dégage presque violemment.

« C’est terrible… grogne-t-elle, ça me donne du plaisir… mais rapidement mon corps refuse, tu as senti… mais avec toi, un mieux, oui un mieux ! »

Me redressant, interloqué, la tête en feu, je bredouille :



Essoufflée, les joues rouges, elle se cache à demi d’un bout de drap, soupire :



Je me relève, quand même excité… et énervé par son état. Elle n’y peut rien, sauf qu’elle m’a tout de même un peu cherché ! Et là, terriblement désirable !

Le comprenant, elle me rejoint, m’enlace, se fait chatte.



Sa tête repose dans mon cou, tout son corps est frémissant.



Ses bras me serrent, ses ongles me griffent, elle murmure :



Une grande tendresse m’envahit et réveille l’amour que j’ai pour elle. Le cœur plein d’un espoir insensé, je lui prends la tête entre mes mains, la fixe les yeux dans les yeux.



Ses bras alors me serrent encore plus fort, et m’attirant elle me souffle à l’oreille :



Et elle m’entraîne d’autorité, juste le temps de me déshabiller…


o-o


La situation m’échappe. Pourquoi un tel intérêt soudain pour mes « états d’âme sexuels » ? Et les siens par la même occasion… La jalousie ? Pour m’éloigner de Clara ? Serait-elle prête à faire n’importe quoi, contre sa nature ? Ou alors, éprouverait-elle vraiment des sentiments pour moi ?


Pour l’heure, une douche à deux, je ne vais pas refuser… Que les dieux me pardonnent !

L’endroit est exigu, ça va être périlleux !

Ingrid est la première à rentrer et elle m’accueille en riant : « Allez, viens… on va se serrer ! »

De fait, nous voilà l’un contre l’autre, peau contre peau, impossible autrement.

En érection, je ne sais comment me placer… inévitablement mon sexe « gêne » en quelque sorte. Je feins de m’excuser : « Ingrid… désolé, mais, voilà… »

Mais elle rit, et m’attire dans ses bras.

L’eau coule maintenant, nous enveloppant de chaleur et de buée.

Face à face, mon pénis écrasé sur son ventre, je tente de l’embrasser.

Lèvres serrées d’abord, elle accepte enfin, puis soudain elle m’envahit la bouche de sa langue : un baiser sauvage, éperdu. Sa main me cherche, elle creuse son ventre pour être plus à l’aise et elle commence à me masturber, doucement. C’est divin, sentir sa main délicate et maladroite…

Lâchant une seconde mes lèvres, elle murmure :



Elle gémit, se tortille un peu.



Mes doigts progressent de ses seins à sa taille, la hanche, le haut de la cuisse puis cherchent son minou. Elle sursaute, gémit encore, se dérobe, puis son bassin bascule à la rencontre de ma main.



Soudain, je sens venir ma libération. « Ingrid, je vais partir… » Éructé-je

Elle se colle à moi, sa main me pétrit plus qu’elle ne caresse… et j’éjacule dans ses doigts et contre nos ventres, pendant que sa bouche me mord sauvagement.


A présent, elle a la tête en arrière, les yeux clos, dégoulinante sous le jet d’eau, ses cheveux plaqués, la bouche ouverte. Saisissant ma main qui la caresse, c’est elle maintenant qui imprime le mouvement.

C’est impressionnant, elle se donne du plaisir elle-même avec mes doigts, violemment, sans retenue ! Tous ses muscles semblent tétanisés et je sens, malgré la douche, que sa chatte mouille abondamment. C’est délicieux, sauvage.

Un petit cri sort de ses lèvres, un autre suit, une série de grandes expirations bruyantes et brutalement, elle hurle sa jouissance à pleins poumons, se cambrant, son autre main me griffant le dos !

Défaillante, les jambes tremblantes, elle se blottit contre moi pour que je la soutienne.

« Bon Dieu ! Pensé-je, Clara avait raison… une bête ! »


Ses yeux s’ouvrent, elle me sourit, caresse ma joue.



La berçant dans mes bras, jouant avec cette eau qui nous inonde, heureux de ce moment intime, je murmure :



Je comprends trop tard l’impair… le « toi aussi », involontaire et surtout inutile !

Elle me repousse comme elle peut, feignant la colère.



Elle se fait toute petite fille et se serre à nouveau contre moi, lève les yeux et me dit doucement en me prenant les mains :



Nous y voilà… Que dire, que faire, sans froisser, sans trahir ?

Elle aime Clara, ne veut pas la perdre, et moi j’arrive pour troubler sa relation, la troubler au point qu’elle se donne, à sa façon, comme pour m’éloigner d’elle…



Elle soupire, me serre les mains, piétine, agacée.



Bien sûr je fonds ! Egoïste, je pense qu’après tout, deux femmes, pour les quelques mois qui me restent à tirer ici, c’est un bon plan. Clara, c’est sûr, se lassera, trop passionnée, trop indépendante. Quant à Ingrid, un amour impossible, mais quelques bons moments à passer à jouer l’initiateur…

Je m’en veux d’être cynique et je le regrette immédiatement. La regardant, oui, je suis amoureux… Je ne veux pas lui faire de mal et surtout la respecter.


La serrant très fort, le cœur dans la gorge, je lui réponds : « Amis, oui, on reste amis, on se voit quand tu veux, je te promets d’être doux… et ne t’inquiète pas pour Clara, je ne l’aime pas, c’est juste sexuel et provisoire… »


C’est fort, je pense ! Comment en suis-je arrivé là ? Quand je ne serai plus dans cette ville, et plus tard, sûrement, je croirai avoir rêvé…

A nouveau elle soupire : « Bien, comme ça c’est bien… »

Un silence, un autre soupir et elle reprend en réprimant un sanglot :



Tristesse. Cette fille à double personnalité, en fait mal dans sa peau, qui s’est créé une carapace… Je suis ému. Un pincement dans mon ventre me signale que, malgré tout, mes sentiments pour elle sont intacts… J’ai un rire intérieur : après tout c’est du style « paumé cherche paumée, pour relations et plus si affinités ! »


o-o


Nous sortons – enfin – de la douche ! On a dû vider les réserves d’eau chaude de l’hôtel !

L’inconvénient de ce genre de chambre, c’est qu’à deux, il y a peu de place. L’intimité est incontournable avec le lit comme élément central. On est dedans ou on tourne autour…

En l’occurrence avec Ingrid, pardon avec Laure… pour l’heure, c’est un avantage.

J’en ai tellement rêvé, d’être seul avec elle…

Séchée, les cheveux raides sur ses épaules, elle est maintenant seulement vêtue d’une de mes chemises, trop grande pour elle, qui lui arrive à mi-cuisses, le haut largement déboutonné. Ce qui laisse entrevoir ses seins à chaque mouvement, parfois jusqu’aux tétons. Je me régale et ne me lasse pas de ce spectacle…


Nous avons très peu dormi, elle et moi.

Quelques coups de fil pour régler des problèmes d’intendance. Le bureau : je n’irai que demain. La réception : petits-déjeuners commandés et ensuite qu’on ne nous dérange pas… Laure aussi se décommande auprès de l’agence, explique l’incident, demande que l’on récupère sa voiture au consulat et qu’on lui procure un rechange.


Le silence est retombé. Nous sommes à nouveau en tête-à-tête. Assise au bord du lit, elle me regarde, amusée.



J’éclate de rire.



Elle prend un air ingénu, m’adresse une grimace effrontée.



Je joue l’étonné et rentre enjoué dans cette comédie improvisée.



Elle se redresse, bombe la poitrine, écarte la chemise une seconde pour me montrer un sein en le soulevant d’une main.




Chahut généralisé dans la chambrée… Oreillers qui volent, lit enjambé dans tous les sens, chaise renversée ! Petits cris d’elle comme « Tu ne m’auras pas… », « Bouge pas je t’attrape… » Comme réponse.


Bientôt essoufflée, elle se laisse choir sur le lit, sur le dos, les bras en croix. Je la rejoins d’un bond et m’écrase sur elle…

Nous sommes bouche à bouche, mêlant nos souffles. Elle sourit, m’attrape les cheveux et me dit, haletante :



Elle me lâche, rejette sa tête en arrière, écarte les bras, offerte, le défi dans les yeux.



J’éclate de rire. De toutes façons, les batteries pour l’heure, sont à plat…

Je m’assois sur ses jambes. Elle est rayonnante, comme savourant une victoire, un pari gagné… Je m’insurge :



Nous rions tous les deux. Ah ! Quelle femme ! Si seulement… Mais bon…

Toujours installé sur ses cuisses, mes mains la caressent imperceptiblement du bout des doigts, passant sous la chemise, suivant ses courbes. Elle se laisse faire et ferme les yeux.



Toujours les yeux fermés et en murmurant elle poursuit :



Un silence, elle respire lentement, les yeux clos. Sa main prend la mienne, celle qui la caresse, et l’accompagne légèrement. Elle murmure à nouveau :

« Je suis bien… voilà, je t’ai tout dit…

Mon cœur est gonflé de tendresse. Ma main caressante s’arrête et se crispe, serrant très fort la sienne. Elle grimace.



Elle ouvre les yeux, porte ma main à ses lèvres, l’embrasse doucement.



Elle m’attire et nous roulons sur le côté, face à face, bouche à bouche. D’un doigt, elle me caresse les lèvres et me regarde tendrement. Je perçois comme une immense détresse passant dans ses yeux.

Puis, d’un mouvement leste, elle se retourne de l’autre côté, me présente son dos. Sa main m’invite à me plaquer contre elle, mon ventre contre ses fesses. Avec de petits mouvements de hanches, elle cherche à caler mon sexe. Ma main vient naturellement emprisonner un sein dont je sens le téton se durcir entre mes doigts.

Dans un souffle elle me dit : « C’est bien, ne bouge plus… on dort comme ça. »

Il était temps, épuisés que nous sommes. Ainsi soudés l’un à l’autre, nous nous endormons immédiatement.

o-o


C’est sans doute la faim qui me réveille. J’ai chaud. Il doit être largement midi passé. Laure dort profondément. La chaleur de ses fesses sur mon ventre rayonne. Cette double rotondité si pleine et si ferme, c’est un régal… Ma main endormie retrouve la sensation du sein qu’elle maintient. Et quel sein ! Quand la Nature se sublime…

Je bouge un peu, recalant mon sexe entre ses fesses, je pousse mon ventre recherchant un contact maximum. Voilà…

Une pensée me vient et j’en souris… « Popaul » logé entre les fesses d’une lesbienne, vous pouvez rire ! Je ne laisserais ma place à personne !


Laure gémit, remue sa tête sur l’oreiller, gémit encore. Elle doit rêver… À quoi ou à qui, pour qui peut-elle avoir un songe ? A Clara, à moi, à une autre vie ?

Ses jambes s’étirent, sa tête s’enfonce dans l’oreiller. Elle respire plus vite… elle se réveille… Une contraction générale de ses muscles m’indique que, quasi consciente, elle m’a senti, là… derrière elle, là, dans son intimité.

Un nouveau gémissement, plus long, plus fort. Ses fesses remuent, me poussent.

Aïe !… il ne faudrait pas qu’elle insiste, sinon… Elle accentue la pression et se cambre, commence des mouvements du bassin… Aïe, aïe ! Ca y est, réveil du mâle, un début d’érection… Je vais devoir me dégager… trop tard ! Je suis emprisonné ! Elle me serre avec ses cuisses… Son postérieur ondule doucement et maintient un contact serré.

A présent mon érection est totale… et je sens comme une moiteur, une humidité caractéristique. « Mais elle mouille ! » pensé-je.

Une voix me parvient, encore ensommeillée : « Bonjour toi… en forme ! »



La voix reprend, avec un petit rire.



Encore la voix, claire et nette maintenant.



Je n’en peux plus. D’autant qu’elle continue à agiter ses fesses. Je nage littéralement dans son jus…elle s’excite toute seule maintenant. Je sens ses doigts s’agiter et me frôler. Sa respiration se fait courte, elle halète doucement.



Pas de réponse. Pas de doute elle va jouir ! Ah ! La vache !

Je me dégage et la fais rouler sur le dos. Elle m’apparaît bouche ouverte, yeux fermés, sa main plaquée et les doigts fourrageant sa foufoune ! Par réflexe et décidé à faire quelque chose je plonge la tête entre ses cuisses et je remplace d’autorité sa main par ma bouche !

Dans un sursaut des fesses, elle me griffe le dos, a un geste pour me repousser et gémit : « Noooooon !… »

Mais je ne la lâche pas, mon visage est trempé, ma bouche, mes lèvres, ma langue l’investissent dans tous ses recoins.

Elle essaie encore, mollement, de me repousser… mais elle m’attrape maintenant les cheveux, et m’attire vers elle au plus près. Ses cuisses se referment sur ma tête me secouant dans tous les sens. Je sens qu’elle va exploser, des spasmes lui parcourant le ventre.

« Aaaaaaaah ! Oui…. oui !… » Et elle jouit comme tout à l’heure, en hurlant, ses mains dans mes cheveux.

De mon côté, à bout d’excitation, je me libère tout seul, navré, dans les draps… comme un collégien !


Complètement relâchée, ma tête entre ses cuisses, elle me caresse, et nous récupérons, essoufflés.



Je ris. Le « biquet » ! Et « pauvre » encore !



Laure éclate de rire en s’asseyant, et en me gardant installé sur ses cuisses.



Elle continue de rire ce qui me secoue délicieusement. Je relance la provocation.



Feignant la colère, elle s’insurge :



Puis doucement, me redressant la tête elle murmure : « Tu as été très bien… dommage que tu ne sois pas une fille ! »

Elle soupire, m’attire sur sa poitrine et ajoute : « Tu sais, je voulais te dire… après ce que j’ai fait avec toi, aujourd’hui… »

Sa respiration se fait courte, elle hésite, plaquant ma tête entre ses seins.



o-o


Nous déjeunons en silence dans la chambre. Des gens de son agence lui apportent de quoi se changer. L’après-midi est maintenant bien avancé et Laure doit s’en aller.

Déjà sa vie l’a reprise. Au fil des minutes, elle se métamorphose, Laure laissant place à Ingrid.

Une ambiance de rentrée des classes avec les séparations inévitables.

« Je t’appelle dès que je peux… On se revoit quand tu veux… » Me dit-elle d’une voix trouble sans me regarder.

Je la prends dans mes bras, elle s’y love comme tout à l’heure sous la douche. La sensation est voluptueuse ! Nos corps se reconnaissent, se complètent, s’attirent.

Souvent, plus tard, je retrouverai cette complétude, cet émoi, ce « tout » qui formera notre couple dans une union fusionnelle.

Dans un murmure, en griffant mes poignées d’amour, elle lâche : « Je voulais te dire… ne m’appelle plus Ingrid, pour toi, je suis Laure… que pour toi ! »

Elle hésite, soupire, me griffe à nouveau, et poursuit haletante : « Et aussi… ah ! C’est difficile ! Plus tard, c’est trop tôt… »

Un petit rire, un regard malicieux et elle ajoute : « Ca serait bien… si tu perdais un peu de ton petit bidon ! »

J’éclate de rire. Non mais ! Un signe sans doute, un indice, qui me fait chaud au cœur. Les femmes qui commencent à avoir des sentiments vous font ce genre de remarque… et vous tricotent un pull ! Ou vous en achètent un, question de génération…


Mais pour l’heure, maintenant habillée, apprêtée, je la reconnais à peine. Je revois celle que j’ai rencontrée la première fois. Une jeune femme sûre d’elle, très professionnelle ; rien qui laisse supposer sa nature profonde, sa fragilité.

Dommage. Dommage qu’elle se soit préparée dans la chambre…

Elle me laisse comme dernière image celle d’Ingrid. Et même quand elle me dépose en partant un baiser chaste sur les lèvres, ce n’est plus Laure.


Resté seul, les bras ballants, les larmes aux yeux, je suis pris d’une profonde tristesse.

Il me faut remarquer l’état de la chambre avec le lit en chantier, les drap tâchés, les oreillers enfoncés, la chemise qu’elle portait jetée sur une chaise, pour me rappeler que Laure m’a procuré ici des moments d’émotions exceptionnels.

Que je lui ai aussi apporté beaucoup d’amour.

J’ai rangé alors cette chemise en m’enfouissant la tête dedans, recherchant son odeur…


o-o


Je passe le reste de la journée au bar, tenant compagnie à Patrick. Il me voit fatigué mais heureux. Clara et Laure, Laure et Clara… je me refais dans la tête le film de ces dernières heures… comment brusquement ma vie a pris une tournure inattendue.

Surtout Laure. Laure, la femme de ma vie ? Mais quel chemin à parcourir ! Par quels détours et contours devrai-je passer pour l’avoir toute à moi, comme une « vraie » femme ?

Et le pourra-t-elle, quand bien même elle le voudrait ?

Dans le blond des whiskies que j’ai alors bus, j’ai cherché des réponses, jouant avec les reflets de la lumière dans le verre, ce blond qui rappelait tant celui des cheveux de ma belle…

En souriant, je me mis à penser, que comme cet alcool, Laure m’avait enivré… envoûté, comme on l’est quand l’amour rend aveugle et sourd.


o-o


Dans la soirée, alors que je suis prêt à me coucher, le téléphone.

C’est Laure ! Déjà ?

« Ecoute, pour te dire… je suis chez Clara, pour quelques jours, j’ai trop peur ! Clara veut te parler, je te la passe, Jean-Pierre, encore merci, merci… Je t’embrasse, et je crois… à bientôt ! »

Je m’en doutais un peu. Rentrer chez elle dans ces conditions, et seule…

« Jean-Pierre ? Oui, c’est Clara… Excuse-nous, il est tard. Ingrid est chez moi, elle m’a expliqué le coup du consulat… C’est terrible ! Ah ! Le salaud ! Je t’avais dit, ce type… Bon, écoute, demain soir, tu dînes avec nous, on reparlera de tout ça… T’as été sympa aujourd’hui, elle m’a dit qu’elle s’est réfugiée dans ta chambre, que tu as su la consoler, t’occuper d’elle »


Aïe ! « J’ai su la consoler… » Qu’a-t-elle raconté à Clara au juste ? Nos jeux sexuels, nos émois, notre « contrat » quant à nos relations à trois ? Plus encore ?



Gloussement de Clara qui reprend en murmurant, très bas :



Et en riant, elle poursuit :



Terrible, cette Clara !



Elle rit à nouveau.



o-o


Quoi ? Les retrouver toutes les deux ?

Je pressens que Clara a une idée derrière la tête ! Je la crois capable de toutes les audaces, celle-là…

Mais vraiment, non, un plan à trois… je n’y tiens pas. Surtout protéger Laure des griffes de Clara, de ses initiatives… Je me sens soudain investi de ce rôle, de répondre à ses attentes, à son espoir d’une autre vie…


Mais le destin allait en décider autrement, nous arrachant Laure pour longtemps.