n° 09915 | Fiche technique | 43163 caractères | 43163Temps de lecture estimé : 24 mn | 23/11/05 |
Résumé: Dans ce premier épisode, il s'agit de narrer la rencontre amusante et le jeu de séduction, puis de domination entre Marion et Raphaël. | ||||
Critères: fh volupté fsoumise hdomine pénétratio fdanus sm ecriv_f | ||||
Auteur : Isilwen Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Les Mains Gantées Chapitre 01 / 05 | Épisode suivant |
Introduction
Mains froides, c… chaud
En soufflant sur ses doigts, Marion se dit que l’hiver était tombé d’un coup sur la ville. Elle avait été glacée par le froid matinal en allant au bureau. En pensant à sa paire de gants hors d’âge, impossible à mettre avec une tenue élégante, elle eut un pincement au cœur : il était l’heure d’en acheter une nouvelle paire et de remiser les anciens. Aussi avait elle quitté son bureau plus tôt que de coutume et flânait quelque peu dans les rues, à la recherche d’une enveloppe protectrice pour ses mains fines.
Elle était née ici, mais ne se ferait jamais à la course folle de cette ville : les magasins avalaient et recrachaient des centaines de clients, les voitures klaxonnaient déjà furieusement, le tout dans une fièvre, une précipitation qui la bousculait dans son calme. Ses longs cheveux bruns éparpillés dans son col remonté lui tenaient lieu d’écharpe à la chaleur douce, animale. Elle souriait de ses yeux verts au passage des gens gris et pressés.
Pressés d’aller où ? De faire quoi ? Elle se plaisait à les imaginer sans cesse pressés : VITE se lever le matin, avaler un café, courir au boulot ; VITE finir cette journée qui n’en finit déjà plus ; VITE rentrer chez eux, enlever leurs chaussures, embrasser leurs femmes, leurs enfants, se mettre les pieds sous la table ou le cul dans le fauteuil devant la TV. Stressés de rater un film, ou LE documentaire dont tout le monde parle (mais qui ennuie tout le monde). Pressés d’aller se coucher, de baiser leurs femmes… Se donnent-ils un temps réglementaire pour faire l’amour ? Marion riait intérieurement en les imaginant sur leur femme, les yeux rivés au réveil, pour ne pas finir trop tard… Arrivaient-ils aussi à dormir vite ? C’était sa façon à elle de ne pas se laisser bousculer par la foule.
Mais elle ne savait trop où entrer pour sa paire de gants. Elle détestait les grands magasins : elle s’y sentait toute petite, transparente, vide comme les autres clients. Elle n’avait pas besoin d’être entourée de vendeuses et elle ne cherchait pas plus la « perle rare » si chère à la fashion victim. Non, elle cherchait juste une paire de gants qui lui corresponde. Qu’elle serait heureuse d’enfiler le matin, avec un regard tendre et complice, comme celui qu’elle portait à ses vieilleries.
Elle fit un rapide passage dans un grand magasin, mais, étouffée par la clientèle, elle ne regarda qu’avec dépit les gants proposés : trop originaux, trop communs, trop laids, trop chers. Rien qui fit palpiter son cœur ! Elle ressortit dans le froid, devenu plus mordant avec la tombée de la nuit. L’hiver avait pour lui de donner cette impression à Marion d’être en vadrouille, qu’il lui fallait se dépêcher pour ne pas rentrer trop tard, et le bonheur de rentrer dans la chaleur de son petit appartement ; se mettre aux fourneaux les soirs de bonne humeur ou mieux encore, quand des amis venaient dîner.
Elle prit une des grandes rues qui débouchait sur une placette, criminellement mise en travaux par la mairie. Elle passa devant l’écailler où, petite, son père lui avait appris à différencier une huître d’une moule, où elle avait passé ce qui lui semblait à l’époque des heures, à regarder les crabes vivants combattre les algues asphyxiées. Elle prit alors le temps de lever le nez sur les façades, afin de graver dans sa mémoire la finesse de l’architecture 1800. Ces vieux et respectables immeubles allaient en partie être détruits, toute une partie de l’histoire de la bourgeoisie de la ville avec.
Tournant sur elle-même pour regarder toutes les maisons, son regard se posa sur une petite boutique à l’ancienne. Marion lut avec plaisir qu’il s’agissait d’une ganterie. Traversant alors la place, elle poussa la porte, encore en bois, de la boutique et fut frappée par l’odeur de cuir qui emplissait tout l’espace. Elle ferma un instant les yeux pour humer l’air, revoir les selles, les filets, les tapis de la sellerie du club où elle montait à cheval. La chaleur des bons souvenirs la prit dans sa cape, barrant le passage au froid.
Le gantier, un homme assez jeune, venait vers elle, en lui faisant signe qu’il avait froid. Elle ferma la porte en s’excusant et commença à balayer du regard l’intérieur. De hauts plafonds abritaient des dizaines d’étagères emplies d’articles divers : chapeaux pour hommes et femmes, paires de gants, foulards, écharpes. Devant, un grand comptoir du même bois poli, usé, patiné par le temps. En face, dans une vitrine, des cravaches, des badines, des filets sans mors. Dans le coin le plus éloigné, un râtelier exhibant des cannes à pommeau.
Marion, à la fois séduite et intriguée, souriait. Au milieu de tout ce raffinement où le cavalier - et surtout la cavalière - aurait trouvé son bonheur, elle se sentait chez elle. Ses yeux retombèrent sur le vendeur. Dans cet univers familier, elle le salua chaleureusement en échangeant avec lui une poignée de main.
Curieuse de voir ce qu’il allait lui proposer, elle ne lui précisa pas la couleur qu’elle voulait. Dans un silence feutré, il fouilla quelques tiroirs, faisant un choix lui-même. Cela se prolongea quelques minutes durant lesquelles ils n’échangèrent pas un mot : lui tout à son travail, elle l’observant. Il ne se retourna qu’une fois, pour mesurer mentalement la taille de ses mains, que Marion ouvrit grand pour lui faciliter la tâche. Il revint avec des gants noirs, crème et fauve. Tout de suite, la jeune femme fut attirée par les fauves, qui dégageaient une impression de robustesse et de raffinement.
Marion gardait les gants dans ses mains, sans oser les enfiler. Elle caressait légèrement du pouce la texture sensuelle du gant.
Le petit oui de Marion s’étouffa dans sa gorge. Le vendeur passa dans son dos, prit un gant et le lui enfila avec une douceur qui l’engourdit. Il était plus grand qu’elle, large d’épaules. Marion n’aurait eu qu’à reculer de quelques millimètres pour se trouver dans ses bras, idée qu’elle trouvait séduisante.
Soudain il avança son bassin, de façon à ce que, même à travers son manteau, la jeune femme pût sentir la formidable érection qui gonflait son pantalon. Sans réfléchir, elle cambra légèrement les reins, pour mieux sentir. De sa main gantée, elle caressait les doigts nus du vendeur, goûtant ainsi le plaisir d’un toucher bien différent.
Ces quelques paroles audacieuses firent reprendre pied à notre demoiselle, des rougeurs de honte commençaient à affluer à son visage. Il la tenait par son dard dressé, appuyé contre le comptoir. Il lui mit alors l’autre gant avec une rapidité surprenante et lui souffla de laisser courir ses mains sur son corps nu, ce soir. Marion rompit l’étreinte, très gênée, bredouilla qu’elle allait réfléchir pour les gants et commença de les retirer. D’un geste, il l’arrêta :
Elle leva les yeux sur lui et croisa son regard malgré tout contenu.
La main sur la poignée, elle se retourna pour voir encore cet homme si étrange, qui lui souriait à présent.
Ces mots achevèrent de la faire rougir et elle claqua la porte derrière elle.
Partie 1
Résister pour mieux céder
Une fois chez elle, enlevant sa veste, elle regarda les gants qu’elle avait gardés. Ses tétons étaient gonflés, pointant sous son petit pull noir. Elle s’assit pour ôter ses gants et faire le point sur cette aventure hors normes. Mais elle sentit sa petite chatte trempée. Furieuse d’avoir été excitée presque contre son gré, elle jeta ses vêtements au travers de sa chambre à coucher et fila sous la douche. Sa chatte était gonflée et son clitoris bandait fort. L’eau coulant entre ses cuisses lui était une véritable torture, mais elle ne voulait pas céder. Elle, si indépendante, allait se laisser dicter son plaisir ? Oh, non ! Elle ne tomberait pas dans les fantasmes fous de ce vendeur qui devait tenter sa chance avec toutes les autres !
Marion sortit de la douche toujours aussi excitée. Enveloppée dans son peignoir, elle alluma son ordinateur pour relever ses e-mails professionnels. Mais ça ne la calma pas plus. Vingt heures n’était pas loin de sonner au clocher de l’église près de chez elle. Elle s’attaqua à une énorme courge, achetée au marché la veille, qu’elle fit en soupe. Ça l’occupa une bonne heure, mais tout lui rappelait la moiteur entre ses cuisses.
Un coup de fil l’occupa quelques instants, mais son excitation était obsédante. Elle précipita la fin de la conversation afin de ne pas laisser paraître son trouble. Assise à sa table, saupoudrant sa soupe de noix de muscade, ses yeux tombèrent sur la paire de gants qu’elle avait abandonnée là un peu plus tôt.
Prenant le temps de finir sa soupe tout en imaginant son plaisir à venir, elle frottait ses cuisses l’une contre l’autre. Le repas expédié, elle débrancha son téléphone, craignant d’être dérangée dans son intimité. Avec les gants, elle passa dans sa chambre où elle fit glisser son peignoir au sol.
Elle se tourna vers le miroir en pied, disposé tout près du lit et se détailla un instant : ses cheveux éparpillés sur ses épaules accentuaient encore sa haute taille, glissant sur ses bras musclés jusqu’à ses seins, parfaitement ronds, les tétons rosés ; ils étaient fermes à n’en presque pas bouger lorsqu’elle se penchait. Continuant sa descente, elle arriva sur son ventre plat et finement musclé, laissant apparaître les droites de ses muscles, ce qui contrastait merveilleusement avec la courbe de ses hanches, accentuée par une taille très fine.
Du bout des doigts, elle caressa sa toison brune, une fine bande de poils qu’elle gardait courts, tel un léger tapis indiquant la région de son plaisir. Ses jambes, évidemment longues et aussi fines, la laissaient par contre assez indifférente. Cependant, elle ne résista pas au plaisir de pivoter sur elle-même pour admirer son petit cul bombé. Elle savait qu’à quatre pattes sur un lit, aucun homme ne pouvait y résister !
Se remettant de face, elle céda à l’envie de voir son sexe : posant alors un pied sur le lit, elle ouvrit largement les cuisses, offrant son intimité au miroir et à son regard gourmand. Elle était bien ouverte, une véritable fleur épanouie entre ses cuisses. Tentée de guider un doigt vers sa fente, elle arrêta là l’inspection, ne voulant pas jouir trop vite.
Elle posa alors les gants sur l’oreiller en s’allongeant sur le couvre-lit rugueux, à plat ventre. Le visage sur les gants, elle humait avec force leur parfum, se transportant de cette façon dans la boutique. Elle effleurait la couverture de ses tétons dressés et son pubis, imaginant se frotter au costume du gantier.
Lorsqu’elle sentit le haut de ses cuisses mouillées de cyprine, elle se mit sur le dos et enfila les gants. Ainsi, elle fit courir ses mains le long de ses côtes, de ses cuisses, pour revenir vers l’intérieur. Délicieuse sensation ! Fraîches, puis chaudes, ses caresses lui donnaient l’impression d’être touchée par des mains étrangères : l’image floue du vendeur était présente à son esprit. Les vagues de plaisir montaient en force et, lorsqu’elle toucha son sexe, elle put sentir au travers des gants qu’elle coulait à flot.
Elle fit remonter lentement son majeur le long de sa fente et agaça son clitoris gonflé avec la couture du gant. C’était délicieux. De son autre main, elle couvrait son sein et pinçait son téton. Son souffle s’accélérait et, au moment de jouir, elle abandonna son sein pour venir fouiller sa chatte avec frénésie, tant et si bien qu’elle lâcha de même son clitoris pour se mettre à genoux, enfonçant ses doigts encore plus profondément. Elle râlait sous le plaisir supplémentaire qu’elle se donnait, d’autant que, de son autre main, elle se caressait, se titillait l’anus. Elle eut ainsi un deuxième orgasme quand, après y avoir déposé de la salive, elle s’enfonça un doigt dans la rondelle.
Apaisée en surface, mais agitée d’une profonde excitation, elle se résolut : demain, elle irait et lui raconterait tout, lui montrant les gants tachés de son jus.
Partie 2
Oser s’abandonner
Le lendemain, en fin d’après-midi, elle retourna chez le gantier. À la fois effrayée et surexcitée, les jambes tremblantes, elle ouvrit la porte. Un sourire surpris illumina le visage de Raphaël lorsqu’il la reconnut. Rouge de honte, mais déterminée, elle jeta au travers du comptoir sa paire de gants tachés. Il les prit et les porta à son visage :
Raphaël proposa plusieurs restaurants où ils pourraient avoir une table assez à l’écart pour parler intimement. Au fond de lui, il était soulagé de pouvoir donner un tour plus galant à ce début d’histoire. La nuit précédente, il avait roulé dans ses draps, animé du feu du désir, mais se refusant pourtant à se contenter, se trouvant trop idiot de l’avoir agressée de la sorte.
C’est vrai, cette jolie brune avait enflammé ses sens et il aurait voulu la prendre sur le comptoir, enfoncer sa verge profondément dans son sexe en baisant sa nuque. Mais à y réfléchir, il était heureux qu’elle n’ait pas cédé immédiatement. Elle l’aurait fait, son plaisir aurait été brut, alors qu’il tenait la chance de rendre ce moment bestial très voluptueux.
Quelques instants plus tard, ayant fermé le magasin, lui donnant le bras, Raphaël conduisit Marion vers un restaurant spécialisé dans les pièces de viande pour gros mangeurs.
Ce choix amusa Raphaël, et il l’approuva en répondant qu’il se sentait d’humeur prédatrice lui aussi. Une fois attablée, cachée par l’immense carte dont elle se moquait, elle l’observa à loisir : lèvres fort bien dessinées qui s’ouvraient sur des dents très blanches, le teint légèrement hâlé, yeux noirs, tout comme ses cheveux, assez longs pour cacher un pan de son visage. Une de ses mèches s’arrêtait sur une fossette qu’elle avait remarquée quand il souriait. Il lui demanda ce qu’elle avait choisi.
Le maître d’hôtel vint prendre leur commande. Raphaël la regardait avec une tendresse grandissante. Il avait la sensation d’entrer peu à peu dans la tanière d’une panthère, de la découvrir et de commencer à aimer celle dont il allait faire sa proie. Cependant, il ne laissait rien transparaître de son trouble. Marion, quant à elle, jouait le même jeu. Elle n’avait jamais ressenti d’appréhension avant de coucher avec un homme, mais sa certitude d’être la prédatrice vacillait sous le regard si franc du gantier.
Alors qu’ils se toisaient, la conversation allait bon train. Marion apprit que Raphaël avait deux ans de plus qu’elle, qu’il tenait son commerce de son père, malheureusement décédé, et qu’en réalité ce commerce était comme l’arbre qui cache la forêt : il possédait de nombreux immeubles bourgeois qui lui assuraient une rente agréable. Il ne s’occupait la ganterie que par plaisir et, une fois qu’elle était fermée, il pouvait se consacrer à sa passion : la sculpture. Il avait fait les Beaux-Arts et sculptait dans l’arrière-boutique.
Marion se sentait un peu décontenancée. Elle n’avait pas un héritage familial comme le sien et seul son travail assurait sa subsistance. Mais aussitôt qu’elle lui parla de ses missions - l’aspect logistique de l’acheminement de l’aide humanitaire - elle s’anima de la flamme qui faisait d’elle une négociatrice si redoutée. Dans son élément, elle reprit confiance, mais aussi de l’ascendant sur Raphaël.
Lui, cachait son contentement de prédateur. Elle ne se soumettrait que si elle le désirait. Une proie difficile à obtenir, mais d’autant plus jouissive à vaincre. Et il voulait qu’elle se mette à ses pieds volontairement, non la forcer. Il se régalait de l’entendre parler. À sa voix, il devina qu’elle avait engagé la bataille, voulant s’affirmer sur lui. Elle combattrait et il adorait ça.
Ensemble, ils partagèrent un éclat de rire : une toute nouvelle complicité s’installa, au creux de ce moment de joie. Jetant un regard aux os dans les assiettes et à la bouteille achevée, il lui proposa un dessert, qu’elle refusa, préférant lui faire goûter un dessert « maison ». Échauffée par le vin et la conversation sensuelle, elle glissa une main sous la table, la passa sous sa jupe, pour recueillir son jus sur ses doigts. Légèrement rougissante de cette nouvelle audace, elle lécha un de ses doigts puis lui tendit l’autre :
Raphaël, qui gardait un début d’érection depuis qu’elle était entrée dans le magasin, sentit à nouveau son sexe gonfler comme lorsqu’il lui avait enfilé les gants. Il lécha, suça le doigt qu’elle lui tendait par-dessus la table, pour ensuite déposer des baisers sur ses autres doigts. Il ne put résister et donna un coup de langue dans la paume ainsi tendue. Marion, retirant alors sa main commenta :
Elle n’avait pas fini sa phrase qu’il appelait le maître d’hôtel pour régler l’addition. Une fois à l’extérieur du restaurant, le froid les rapprocha un peu plus. Le gantier avait passé son bras autour de ses épaules et la serrait contre lui. Marion goûtait cette étreinte, laissant sa joue appuyée sur son épaule. Il lui baisait furtivement les cheveux, tandis qu’elle pressait sa main dans la sienne. Il la prit ensuite par la taille, l’attirant plus encore à lui. Elle sentait qu’elle mouillait et lui fit presser le pas.
Une fois devant chez elle, il la prit par la taille tandis qu’elle ouvrait la porte, la poussant à l’intérieur. Là, dans le noir du hall de l’immeuble, il la serra contre lui et respira le parfum de ses cheveux, de son cou, tout en défaisant les boutons de son manteau. Enfin, ses mains ne furent plus séparées que par un pull de cette peau qu’il désirait tant effleurer.
Il dit ça avec une telle autorité qu’elle n’imagina pas un instant s’y soustraire. Il passa sa main sur son visage, sur ses lèvres, elle sentait son cœur à lui battre très fort sous son épais manteau et elle fut émue de son émotion. Elle entrouvrit les lèvres pour recevoir ce premier baiser qu’il déposa comme un souffle léger. Il avait passé son autre main sur ses reins pour la cambrer face à lui. Déjà Marion faisait remonter sa jambe le long de son pantalon et collait son pubis au sien, sentant sa queue bien dure.
Un bruit dans l’appartement du rez-de-chaussée les interrompit. Montant les marches quatre à quatre, ils arrivèrent essoufflés en haut. Marion tenta de se concentrer sur son jeu de clefs tandis que Raphaël laissait courir ses mains sur son corps en la berçant de ses paroles :
Il avait commencé à s’agenouiller et à remonter son manteau et sa jupe. Marion allait céder, prise de colère de ne pas pouvoir ouvrir son appart, de se dire qu’ils allaient baiser là, sur le pallier, pour la joie des voisins, alors qu’à un mètre d’eux son lit les attendait. Sentant la bouche de Raphaël en haut de ses cuisses, elle eut un sursaut, et la porte daigna s’ouvrir enfin, les laissant s’étaler dans l’alcôve.
Marion était tombée à plat ventre, lui sur elle. Raphaël roula sur le côté et s’assura qu’elle ne s’était pas fait mal. Elle resta un instant dans cette position, le front sur les tomettes froides. Oui, c’était bien ça, elle avait envie d’être prise comme ça, par terre, seulement la jupe troussée sur les reins. Mais non, le lit serait plus confortable. Il la mangeait littéralement de baisers. Les vêtements volèrent à mesure qu’elle le conduisait dans sa chambre. Tous deux étaient en sous-vêtement quand elle alluma sa lampe de chevet : elle comptait bien prendre le temps de détailler son corps avant d’écarter les cuisses.
Raphaël avait les cheveux en bataille, le boxer gonflé par sa queue, et les muscles, bandés de même, étaient superbes. Marion en saliva d’avance. Elle ôta elle-même son soutien-gorge et sa petite culotte qui collait un peu à son sexe trempé, tandis qu’il se caressait à travers son boxer avec un regard gourmand. Ce début de masturbation lui donna une idée.
Et, se mettant à plat ventre comme la veille, elle se frotta contre la couverture, tandis que Raphaël, à l’autre bout du lit, sortant sa queue, se branlait doucement en commentant la scène :
Il bondit pour aller jusqu’à sa veste, qu’il eut quelque mal à trouver. Il revint avec deux préservatifs :
Déchirant délicatement l’emballage, il s’en coiffa rapidement, sans débander. Elle s’avança vers lui et lécha ses lèvres puis descendit vers son torse musclé, sur ses tétons, mordillant ses muscles saillants, laissa glisser sa langue sur les contours de ses abdos. Arrivée à l’aine, elle frotta son visage contre la peau, si tendre à cet endroit. Elle adorait cette partie du corps des hommes : les muscles dessinent comme un entonnoir vers le pubis, la verge. Elle n’avait cependant pas même frôlé sa queue, et les mains de Raphaël, dans ses cheveux, trahissaient son impatience. Elle se releva et se plaça à cheval sur lui.
Il tenait ses seins dans les mains, les rapprochant pour y cacher son visage. Il les caressait, les léchait avidement et commençait à les mordiller. Marion gémissait de plaisir, sa chatte toujours au-dessus de sa verge, dressée comme un pieu, qui allait l’empaler. Glissant ses mains sur ses hanches en joignant ses lèvres aux siennes, il essaya de la faire descendre.
Elle voulut le pousser à bout. Saisissant alors sa verge par la base, elle s’en servit pour caresser l’entrée de sa chatte, tout en prenant garde aux coups de reins de Raphaël. Il gémissait de plaisir et de douleur, ses paroles devenaient plus crues, même si elles étaient chuchotées :
Il malaxait les fesses de Marion, les ouvrant largement, ce qui augmentait son plaisir. Secrètement, Marion rêvait d’être exhibée, ouverte, dans son intimité, aux regards.
Raphaël comprit. Ce qu’il lui avait chuchoté ne l’effrayait pas, au contraire. La renversant d’un coup de reins, il la mit sur le dos, ouvrant ses cuisses d’une main ferme. Leurs regards se croisèrent : un feu nouveau brûlait dans les yeux de Marion, celui du défi.
Le repoussant violemment avec les pieds au fond du lit, elle lui dit d’une voix cinglante :
Elle roula sur le côté pour sortir du lit, mais il la rattrapa par la main et la recoucha d’un geste. Il saisit ses cheveux à la nuque, sans lui faire mal pour autant, et fourra sa langue dans sa bouche pour un long baiser où leurs langues se mêlèrent. Il plaqua sa main gauche sur sa chatte, qu’il sentit trempée :
Marion ouvrit les yeux : ça y est, elle avait réveillé l’animal en lui.
Il enfonça deux doigts dans son vagin bien humide et ouvert, les ressortit et les tendit à Marion :
Un frisson de plaisir lui traversa les reins, à être appelée ainsi. Elle lécha les doigts de Raphaël avec avidité.
Il sourit :
Marion se tordit de plaisir, car les doigts étaient revenus la fouiller. Elle était au supplice, il prenait garde à ne pas toucher son clito gonflé. Réalisant soudain que sa queue était à portée de ses lèvres et qu’il avait relâché sa prise sur sa nuque, comme un diable qui sort de sa boîte, elle avança son visage et avala sa queue. Raphaël râla du plaisir de se sentir pompé comme ça. Mais il la reprit par les cheveux :
Un étrange rictus passa sur le visage du gantier. Il tenait le moyen de tester sa soumission :
Marion eut un moment d’hésitation. Elle savait qu’il allait la déchirer s’il ne la dilatait pas pendant un bon moment avec sa langue et ses doigts… Elle le regarda encore. Tant pis, elle aurait un peu mal, mais, au moins, elle aurait joué le jeu jusqu’au bout !
Marion obéit, emportée par le plaisir du jeu, rejetant son appréhension.
Ordre accompagné d’une petite claque sur le cul de la jeune femme. C’était la première fois qu’un homme lui parlait comme ça, qu’il la dominait avec tant de naturel. Cambrant au maximum les reins, écartant les cuisses au mieux, Marion se sentit chienne :
Tremblante d’excitation, elle s’exécuta et poussa même jusqu’à se titiller la rondelle devant lui, qui malaxait ses fesses et le haut de ses cuisses, ouvrant ainsi sa chatte au passage.
Il approcha le visage de son cul : épilée, la chair est encore plus tendre. Il cracha sur sa rondelle en lui disant :
Lubrifié, le doigt s’enfonça avec facilité, arrachant un feulement à Marion.
Cependant, Raphaël n’en pouvait plus. Sa queue était dressée depuis plusieurs heures, le sperme dans ses couilles s’agitait depuis la veille, et il voyait bien que le cul de Marion n’était pas assez dilaté pour qu’il la prît sans la déchirer. Dominateur oui, mais pas sadique.
Marion pencha son visage vers l’oreiller, elle savait que la douleur serait présente pendant plusieurs minutes. Mais elle voulait aller jusqu’au bout. Elle sentit la queue se poser sur son petit trou. Malgré elle, une sueur froide lui couvrit le dos, de la nuque aux reins. Il se recula, elle savait qu’il allait l’enfoncer d’un coup de bite. Serrant les poings, elle attendit d’être transpercée.
Partie 3
Tendre domination, confiante soumission
Elle étouffa un cri de peur et de surprise. Raphaël était dans sa chatte.
À ces mots, Marion tourna la tête et découvrit le regard clair et amical de son amant. Il se retira et la prit dans ses bras.
Marion l’embrassa dans le cou, sur les épaules, encore bouleversée de la douleur à laquelle elle s’était préparée. Il la serra fort contre lui, mais il reprit :
À ces mots, Marion passe sa jambe sur la hanche de Raphaël, amenant l’entrée de sa chatte vers son gland.
Ils se regardèrent encore un instant. Ils étaient devenus des amants complices.
Marion obéit avec une sorte de joie au fond du cœur. Encore plus excitée que tout à l’heure, sur le dos, elle prit ses genoux dans ses mains et s’ouvrit largement. Il se plaça entre ses cuisses, la queue à la main, se branla doucement.
Marion soulevait son bassin dans l’espoir d’arriver à s’empaler sur sa bite, tendant son sexe vers lui. D’une main ferme, Raphaël plaqua son ventre au matelas. Approchant alors sa queue, il se mit à caresser, du bout du gland, l’entrée du con trempé. Le contact les électrisa autant l’un que l’autre. Il serra les dents pour ne pas gicler, elle empoigna les draps. Le corps totalement cambré, elle ne sentait plus que le contact sur ses grandes lèvres, elle ne pensait plus à rien sauf à cette bite qu’elle voulait en elle.
Mais, calmement, Raphaël ne cessait de monter et descendre du bout du gland, restant à l’entrée. S’enfonçant très légèrement entre les petites lèvres, il la faisait crier. Marion était à demi consciente, toute à ses sensations sur son sexe. Ainsi, en elle, il commença à remonter tout doucement vers son clitoris. Il aimait presser son gland contre son clitoris si gonflé, comme une verge minuscule. Marion ressentit ces pressions comme des coups dans les reins, c’était une insupportable torture, elle en mordait l’oreiller en gémissant.
Mais Marion n’était plus capable de répondre. Elle avait cessé de s’agiter sur sa queue, attendant son bon vouloir. Les rôles de départ étaient inversés, Raphaël avait gagné. Le gantier se recula pour la regarder : un spectacle magnifique s’offrait à lui. Marion, les cuisses écartées, les seins gonflés, la chatte ouverte, avait les yeux fermés. Elle mâchonnait la taie d’oreiller comme elle eût suçoté sa queue, en ronronnant comme un chat. Il se coucha sur elle, l’embrassa dans le cou et, d’une main, il guida sa queue vers sa chatte. Il était en elle, dans sa chatte serrée, c’était comme une victoire sur un adversaire qu’on aimait. Marion gémit de se sentir emplie, enfin.
Il commença alors à aller et venir, et sortit Marion de sa torpeur. Rapidement, elle l’enlaça de ses bras, de ses jambes. Avec ses talons sur les reins du gantier, elle imprima un rythme. Il était en elle, puissant. Sa queue ramonait son vagin. Il entrait loin, élargissant ses parois vaginales, il buta contre le fond de sa chatte et réveilla sa rage de sexe.
Il se mit à genoux et l’attira sur lui. Telle une amazone, elle le chevauchait maintenant profondément :
Marion s’appuya de tout son poids sur cette queue qui la transperçait presque.
Il la prit par les hanches pour accélérer le rythme.
Elle attrapa Raphaël par les cheveux et plaqua son visage sur ses seins :
Il s’exécuta en grognant de plaisir.
Ce qu’elle s’empressa de faire. Plaquant alors sa main sur la raie de son cul, dans une claque, il chercha son anneau.
Elle accueillit ce nouvel hommage avec un grognement. Elle se sentait subitement prise par tous les trous. Elle gémissait, criait son plaisir :
Marion sentit monter l’orgasme comme une vague gigantesque, sa chatte, son cul furent envahis d’une chaleur intense et elle libéra la vague en un premier grognement de fauve, long, puissant comme son orgasme, qui lui arracha les cordes vocales.
Raphaël jouit en mordant les seins qui étaient à portée de sa bouche. Il sentit enfin son sperme remonter de ses couilles énormes vers son gland qui cognait dans le fond du vagin. Une délicieuse brûlure qui le fit grogner.
Marion s’agita encore un peu sur cette queue, pour en tirer le maximum, comme si elle aspirait avec sa bouche les dernières gouttes de foutre. Ils roulèrent dans le lit, en sueur, épuisés. Marion couvrit ses épaules de baisers, lécha la sueur au goût étrangement doux qui couvrait son torse. Il remonta le drap sur elle :
Il partit enlever sa capote avant que l’érection ne retombe totalement. Regardant la quantité de foutre qu’elle contenait, il rit, tout en revenant vers le lit.
Ils rirent de bon cœur.
Paroles qu’il agrémenta d’un regard fort coquin, avant de lui demander si elle avait un fantasme à réaliser. Marion tendit la main vers la lampe de chevet. Dans le noir, elle lui souffla :