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Temps de lecture estimé : 13 mn
02/12/05
Résumé:  Après, un réconfort dans ma chambre d'hôtel, je descends au bar... Pour une fracassante d'abord puis déroutante rencontre.
Critères:  fh jeunes inconnu hotel intermast fellation pénétratio
Auteur : Sofie  (Jeune femme essayant l'écriture)            Envoi mini-message

Série : Nedse

Chapitre 02
Bliss

Je quitte ma chambre et descends vers le bar de l’hôtel, ambiance cosy, luxe et paillettes. Sans les voir, je sens peser sur moi les regards des autres clients de l’hôtel. Mes yeux rouges, la démarche faussement sûre qui ne trompe personne. Je suis raide. Je marche en direction d’une table tranquille au fond de la salle. Je veux voir en étant le moins vu possible. J’en repère une, elle semble parfaite pour cela. Alors que je me dirige vers celle-ci, un brouhaha m’encercle et soudain une épaule me percute ! Un choc violent me fait tomber à la renverse. À peine ai-je le temps de me rendre compte de ce qui se passe qu’une paire de bras me soulève avec aisance, certainement quelqu’un de très fort. Puis une voix fluette, appartenant à quelqu’un d’autre répand mille excuses et autres flatteries.


Mon cerveau se reconnecte avec la réalité.


Je comprends tout d’un coup la situation. C’est un homme de la sécurité de l’hôtel qui m’a bousculée et c’est le responsable des problèmes en tout genre qui se fond en excuses devant moi. Le gaillard qui m’a heurté a entre ses bras larges un homme dans un état que je connais bien. On veut le chasser à tout prix d’un lieu qu’il n’apprécie pas, pourtant il fera tout pour s’y accrocher, juste par défi, par jeu. Je croise son regard, des yeux bleus à vous paralyser. Son visage a les traits tirés, une barbe de trois jours, néanmoins ses yeux dégagent une lueur d’innocence. Que fait-il ici ? Il faut que je le sache.


Au moment même où l’envie d’intervenir vient à mon esprit ralentit par mes délices artificiels pris depuis la fin de mon concert (cf. Premier épisode), l’inconnu du bar arrive à saisir un verre sur le comptoir et à se défaire de l’attention des hommes de la sécurité qui l’ont légèrement oublié en raison de la confusion ambiante. Il fracasse le verre sur le cou d’un des vigiles et pousse le gringalet dans le tas. Puis il s’enfuit à toutes jambes, direction la sortie de ce grand hôtel. Dans ce laps de temps très court, je suis persuadée qu’il m’a souri. Oui, il m’a regardée et il m’a souri. Toute cette scène l’a amusé, j’en suis sûre. J’y mettrais ma guitare en jeu. Mais il s’enfuit… Je le suis ou plutôt le poursuis. Avant même que je ne réalise vraiment ce que je fais je me mets à courir derrière lui, pour le suivre, je ne sais où. Je me mets à courir derrière lui pour tenter de le rattraper. Je jette en bref coup d’œil en arrière, le vigile qui s’est pris un verre a trois fois rien et les autres ont un faible retard sur nous. Mon énigmatique fugitif parvient à sortir de l’hôtel, en quelques longueurs je le rejoins dans la rue, là où le noir et la lumière des néons se combattent. Je suis figée le temps d’un instant. Quand soudain, un bras venu de nulle part me saisit et m’entraîne vers l’obscurité.


Me voici dans une ruelle, le bras inconnu se noue autour de ma gorge comme pour me retenir, je tente de me débattre, peine perdue je suis neutralisée. Une haleine chaude suivie d’une voix enraillée tente de me rassurer :



Nous nous enfonçons plus loin dans cette impasse sombre à l’abri de tous regards indiscrets. C’est surprenant les ruelles des grands hôtels, un contraste saisissant entre le luxe d’une façade et le délabrement de l’autre côté. Mark pousse plusieurs cartons et fabrique un petit bar aménagé de deux chaises et d’un semblant de table. On prend place l’un en face de l’autre et il me montre la bouteille de vodka.



Ce Mark m’intrigue, il émane de lui un charme évident ou plutôt il dégage quelque chose de fort, un truc électrique qui m’attire. Sans doutes son regard qui trahit une vie mouvementée. Le temps s’écoule, la bouteille se vide. Peu à peu Mark et moi nous découvrons de plus en plus de passions communes. Outre cet amour de la provocation et de l’ironie, j’apprends que Mark est musicien, guitariste pour être précis. Il m’attire, irrémédiablement il m’attire. J’aimerais l’entendre jouer, bêtement je lui demande, comme une vulgaire groupie. À mon plus grand étonnement, il se lève et farfouille dans les cartons et en sort un grand sac et une guitare.



Décidément, moi il m’amuse et j’observe son petit manège. Mark prend sa guitare et commence à jouer de manière très douce. Avec une grande dextérité, celle qui ne vient qu’après de longues heures de pratique. Bouche bée, je l’observe ou plutôt, je le contemple. Il me fascine, il interprète les morceaux à merveille, tant de sensibilité se dégage de sa vieille guitare usée par la vie. Je n’entends même plus le tintamarre de la rue. Il enchaîne plusieurs morceaux, mes lèvres fredonnent toutes les paroles mais je n’ose émettre le moindre son. Toutes les chansons qu’il joue, je les connais par cœur. Ce sont celles que je joue quand je suis seule dans mes moments d’évasions. Les mêmes, aux accords près, dans les versions similaires.


Comment pouvait-il connaître cette liste de chansons ?


Mes pensées s’arrêtent aussitôt, le dernier morceau je le connais bien évidemment, c’est un morceau de Nedse. Sauf qu’il le joue à sa manière. Il me regarde juste avant l’accord ou je suis censée commencer le chant. Je me lève et chantonne les paroles. Tout en faisant cela j’avance pas à pas vers lui, en fixant son regard, comme hypnotisée.


I’am your slave, I see your smile.

You touch my heart and you break my arm.

You start to stimulate my brain…

Step by step I approach Eden.


Je suis à proximité de ses lèvres, ses doigts jouent un dernier accord, une dernière note. Je le désire, je le veux. Je l’embrasse à pleine bouche. Il fait mine de me résister, en vain, nos lèvres esquissent une danse et nos langues se battent en duel, l’une prenant le dessus sur l’autre à chaque roulement. Ma main se pose sur sa nuque, je serre les doigts. Mon emprise se durcit tout comme la rage de notre baiser. Mes ongles s’enfoncent dans sa peau. Mark quant à lui n’est pas en reste, il se saisit de mon poignet et à reculons me force à le suivre dans ses pas, nous entraînant directement contre le mur de la ruelle. Appuyé contre le mur, il ne peut plus reculer, il est à moi. J’en profite aussitôt pour étaler mes mains sur son corps. Je chiffonne son tee-shirt et finis par faire flirter mes doigts avec sa boucle de ceinture. À ce moment, nos baisers se font plus fougueux, presque violents sa lèvre mord la mienne.


D’une main je défais sa ceinture, de l’autre je caresse son entrejambe. Le bruit de la rue, au loin, ne sonne plus, seuls nos souffles excités, tout comme nous, battent nos tympans. Je le désire maintenant, sentir la chaleur de son corps, contempler l’effet croissant de sa bosse naissante entre ses cuisses. Sa braguette coulisse doucement comme pour mieux l’attiser encore.


Soudain, il détache sa bouche de la mienne, il se saisit de mes poignets et me neutralise avec la plus grande facilité du monde. Puis il me regarde et me dit le regard pétillant :



Mark me tord les poignets à m’en faire mal et d’une roulade musclée nous retourne. Cette fois-ci c’est moi qui suis contre le mur. Son haleine chaude pour me rassurer. Avec ses genoux, il écarte mes jambes puis rapidement il entrouvre mon jean. Sans autre préliminaire, il pose sa main sur ma culotte. Je sais qu’il peut déceler un début d’humidité sur ce fin tissu. Mark me regarde, ravi, je mords mes lèvres, je me suis trahie.


Ma main lui saisit sa chevelure et je tire sa tête en arrière.



Nos bouches bondissent et nous nous embrassons violemment ardemment. Sa main plonge dans ma culotte, ses doigts se perdent dans mes poils trempés par mon excitation. J’arrache sa veste en cuir et passe mes avant-bras sous son tee-shirt. Sa peau est brûlante, je frôle son torse avec ferveur. Mark s’accroupit un bref instant et descend mon pantalon jusqu’à mes pieds. D’un geste emprunté je sors une jambe de tout ce fatras de vêtements pour être plus à l’aise dans mes gestes. Mark se remet debout et se colle à moi de toute sa masse. Nos corps se frottent, nos langues se livrent un duel. On s’embrasse avec furie, parfois je lui mords presque la lèvre, j’ai envie de lui, je le désire terriblement. Il m’énerve autant que je le veux.


Peu à peu, ses doigts titillent mon clitoris, j’ondule du bassin pour mieux recevoir ses caresses. Sentant mon désir et mon humidité croître, il me doigte à présent. Je me pince les lèvres, son toucher est si délicat. Mark s’appuie de tout son poids sur moi, sa bouche contre la mienne. Mon sexe est trempé, je le désire encore plus fort. Mon amant lâche mes poignets. J’en profite pour faire passer de nouveau mes mains sous son tee-shirt, son torse est bouillant, j’entends son cœur battre à tout rompre.


Je saisis ses cheveux et lui tire la tête en arrière. Je le regarde avec les yeux emplis de fureur. Je déteste être ainsi dominée. À mon tour de le faire rouler le long du mur. Je repasse devant. Sans délicatesse, je baisse son pantalon à genoux et plonge mes doigts dans son caleçon. Aussitôt, je saisis sa verge, je la décalotte et décide de m’en occuper de plus près.


Sa bite est face à mes yeux et proche de ma langue. Je la lèche, des testicules au gland. Je le suce avec envie et presque violence. Une de mes mains passe entre mes cuisses pour conserver mon excitation. J’avale son sexe en entier, faisant courir ma langue sur chaque parcelle de peau. Je veux lui montrer ce que je sais faire, le faire craquer avant moi. Je salive fortement sur son gland pour le lubrifier et le rendre brillant. J’oublie tout le décor qui nous entoure, je n’ai qu’une pulsion, celle de lécher au mieux ce bout de chair et très vite de le sentir en moi. Je n’entends que ses grognements multiples et les claquements de ma bouche sur sa queue.


Soudain, il me soulève par le haut des épaules et enfourche sa langue dans ma bouche. Son baiser est fiévreux, on m’a rarement embrassée avec tellement de rage et de virilité. J’adore. Nous reculons dans les bras l’un de l’autre. Une de ses mains dans ma culotte, une des miennes enserrant son membre. Nous sommes seuls au fond de l’impasse, au plus loin des lumières de la rue, du stress qui nous entoure. Accompagnés uniquement par le désir et nos pulsions les plus profondes.


Appuyés contre le mur, mon guitariste et moi reprenons des caresses pour motiver l’autre. Comme si nous en avions encore besoin ! Il frotte son sexe de plus en plus souvent au plus près de mes lèvres. De son pouce, il stimule mon clitoris, je mouille abondamment. D’un léger recul de son bassin, Mark s’apprête à venir en moi. Son gland s’avance sans problème entre mes lèvres. Puis il s’arrête, un instant. Mon amant me regarde avec un air de défi.



Nous sourions tous les deux, et gardons ce sourire jusqu’à ce qu’il vienne en moi. Son sexe s’enfonce sans la moindre difficulté. Mark entame un mouvement rapide, son bassin claquant contre le mien avec peu d’interruption. Je pose mes mains sur ses fesses, les serre aussi fort qu’il me fait du bien, et l’aide à me pénétrer avec vigueur et force.


Son haleine embaume mes narines, nos baisers se font plus rares tant notre ébat est puissant. Sa verge s’enfonce au plus profond de moi. Par moments, je titille en même temps mon clitoris mais le plaisir et trop fort et je dois arrêter pour ne pas vaciller sur mes jambes frêles. Mon dos se frictionne contre le mur. Ma culotte se déchire presque par le frottement incessant de la brique. Mark à mon étonnement accélère encore plus son rythme, il me fait trembler de toute part.


Ses assauts incessants me donnent chaud. Une boule de chaleur monte en moi, mes jambes deviennent lourdes. J’agrippe Mark et serre les doigts à m’en faire mal. J’expulse un cri et ferme la bouche aussitôt. Il est hors de question que je lui montre que je prends un plaisir insensé grâce à lui. Mais il est trop tard, je vois bien qu’il a compris. Puis comment le cacher, mon visage devient rouge, contrastant avec ma pâleur habituelle.


Pas le temps de trop m’appesantir, Mark tambourine mon bas-ventre comme pris de folie. Puis il se retire, me laissant pantois, totalement soumise, désireuse de le retrouver en moi au plus vite. D’un coup de pied, il transforme le carton qui me servait de chaise il y a peu en duvet de misère. Il me tire par les poignets vers lui, j’en suis ravie. Je m’allonge sur le carton, il se place au-dessus de moi et sans grande attente, de tout son poids, il m’écrase, et de toute sa bite il me réjouit. Il me pénètre de toute la longueur de sa queue, ses testicules claquant contre mon entrecuisse.


Mes fesses s’égratignent contre le carton, mon dos me fait presque mal mais mon bas-ventre me fait tout oublier. Mark est un amant formidable, je suis trempée et bouillonne de l’intérieur. Mes ongles s’enfoncent à travers son tee-shirt, je m’évade un court moment.


Allongée sous lui, je sens qu’il prend confiance. Il est temps de changer les choses, je n’ai pas l’intention de me laisser battre. Je lui roule une pelle, le mordant presque. Ce baiser profond le surprend et sa pression se fait moins forte, c’est le moment !


Je profite de la situation et d’une pression de tout mon corps, j’essaye de le renverser. J’y arrive malgré mon poids plume. Cette fois c’est moi qui le domine, je vais prendre ma revanche.


Je plaque mes mains sur ses épaules autant pour le tenir en place que pour bien m’appuyer. Mon bassin ondule rapidement le long de son sexe. Je monte et descends sur sa verge comme une folle. Je ne veux surtout pas lui laisser de répit. Ses testicules claquent contre mon bas-ventre, je me déchaîne sur lui. Entre nous, se forme un nuage de nos respirations haletantes à travers la nuit et le froid. Froid qui ne nous touche pas tant nos corps sont fiévreux. J’active encore plus vite mon bassin, je vois qu’il serre les dents. Cela m’invite à aller encore plus vite, à m’agiter de tout mon poids. Je veux le faire craquer, lui montrer qui je suis et surtout que c’est moi qui dirige le tout. Je m’empale sur sa bite, les parois de mon vagin se frottent sur son bout de chair, plus vite, encore plus vite, avec plus d’intensité et de profondeur. À tel point que je sens qu’il ne va pas tarder à jouir. Je fixe Mark avec un regard presque triomphant, il va s’effondrer de plaisir, j’en suis sûre. Il va venir en moi, il vient. Il va… il va… Oh !


Un orgasme me foudroie, je ne l’ai pas vu venir tellement je me suis préoccupée de Mark. Mon corps se contracte, je frissonne de désir. Je gémis, pousse des grognements d’extase, peu féminins. Mark essaye de donner des coups de reins plus forts et écrase mes fesses avec ses mains. Son sexe me pilonne quelques instants et Mark ne tarde à gémir lui aussi dans un dernier coup de bassin ravageur.


Je me retire, essoufflée par l’effort. J’ai une drôle de sensation au fond de moi. Ma chatte paraît déjà en manque, mes lèvres sont accros. Toutefois, on se rhabille prestement. Je jette un dernier coup d’œil sur le sexe de mon partenaire. Fière de l’avoir épuisé.


Mark et moi quittons cette impasse et cette obscurité complice pour nous diriger dans la lumière de la rue. Aux abords des réverbères nous nous arrêtons.



Je me retourne et le quitte comme cela, marche vers mon hôtel, laissant ce prétentieux de Mark dans mon dos.


Je fais à peine quelques pas que sa main saisit la mienne. Mark me fait faire une volte-face comme une simple marionnette. Au début, je ne réagis pas lorsqu’il m’embrasse. Son baiser est fort et profond. Il m’embrasse merveilleusement bien, ma langue pétille de sensations. Sans m’en rendre compte, mon bras s’enroule autour de lui. Content d’avoir obtenu ce résultat Mark me relâche aussitôt.



Trop tard, la fin de ma réplique n’a plus aucun sens, plus d’effet. Mon lapsus a pris le pas sur tout le reste. Merde, j’ai gaffé. Pour corser, le tout je sens mes joues pointer vers le rouge vif. Vexée, je me retourne et prends un pas rapide pour m’éloigner au plus vite de lui. Tout en m’éloignant, je lui lance un vague au revoir de la main.


Je ne comprends pas ce qui se passe, il m’énerve au plus point ce Mark ! Et le coup du baiser, je me suis faite avoir. Il m’a tendu une perche et je l’ai prise comme une conne, pire une naïve. Habituellement, je contrôle toujours mes sentiments, je maîtrise tout. Mon caractère impressionne toujours tant par ma force que par mon self-control. Et là, j’ai fait gaffe sur gaffe. Demain, je me promets d’être plus forte et de ne plus me laisser faire par son petit jeu ridicule.


Enfin, demain c’est demain. Là je me surprends lorsque je passe le hall de l’hôtel à passer mes doigts sur ma bouche comme une midinette. Je le hais !