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Temps de lecture estimé : 34 mn
05/12/05
Résumé:  Laure, revenue définitivement, apprend l'arrivée fracassante de Séverine dans leur trio. En compagnie de JP, elle va intervenir à sa façon... Puis, surprise en relation galante avec Clara, celle-ci sera retenue par son fiancé...
Critères:  fh ffh fbi hplusag jeunes couple amour volupté facial fellation cunnilingu pénétratio fsodo init ecriv_c
Auteur : Laure et JP  (Un couple heureux de parler de son histoire)            Envoi mini-message

Série : Le triangle de Laure

Chapitre 11
Tempête sur le Triangle

Jean-Pierre, consultant, en déplacement, tombe amoureux de Laure, étudiante et escort-girl occasionnelle, qu’il a rencontrée comme un « cadeau ». Il la revoit dans une soirée mondaine en compagnie de Clara, son « amie » et collègue.Clara, bisexuelle, lui apprend que Laure est homo… et attire Jean-Pierre chez elle, en laissant son amie avec son « client », qui va lui faire des ennuis. Il retrouve Laure dans sa chambre d’hôtel. Elle s’y est réfugiée et ils se découvrent l’un l’autre à travers des jeux amoureux inattendus. Puis Laure s’installe par peur chez Clara, mais elle doit partir d’urgence, se faire oublier, et reprend ses études à l’étranger, laissant Jean-Pierre aux bons soins de Clara…


Il vit avec elle, sans nouvelles de Laure, une relation tendre et ambiguë. À son tour, sa mission terminée, il part. En participant à un congrès à l’étranger, il retrouve Laure par hasard. Bloqués sur place par des retards de vols, ils reprennent leurs jeux amoureux, avant de devoir se séparer à nouveau. Laure poursuit ainsi sa découverte de l’amour hétéro, mais sa relation avec Clara la perturbe, laissant Jean-Pierre perplexe. Mais Clara, abandonnant son job, lui apprend qu’elle va se marier et s’invite chez lui… Une vie commune de quelques jours, faite de retenues, mais la chair est faible…


Laure fait la surprise à Jean-Pierre de revenir pour un week-end… Clara les surprend le lendemain. Le trio se forme dans des jeux amoureux et dans une journée à trois, égrillarde. Enfin, pour Laure et JP une soirée très chaude au restaurant, dans le parking… Le lendemain, JP propose le mariage à Laure. Emotions. Puis Laure veut fêter ça…


Resté seul avec Clara, celle-ci, jouant la déprimée par cet événement, retient JP chez elle… C’en n’est pas fini de ses frasques, car elle attire JP dans un hôtel éloigné où sa belle-famille a organisé une réception, pour le voir en secret dans sa chambre. On lui présente Séverine, 20 ans, la belle-sœur, qui a tout compris alors qu’elle a déjà flirté avec Clara… JP est chargé de la raccompagner, et elle tente de profiter de la situation, d’un homme mûr…



Chapitre 11. Tempête sur le Triangle



Après les frasques de Clara – mais qu’est-ce qui lui a pris, un baroud d’honneur ? – et le retour mouvementé avec Séverine, retrouver Laure à l’aéroport est une joie, d’autant que cette fois, c’est définitif, elle reste ! Et un break dans ma vie redevenue mouvementée… Il était temps ! Sa présence va calmer Clara et, j’espère, Séverine. Ainsi il n’y aura peut-être pas de suites avec cette délicieuse impertinente. D’ailleurs, il va bien falloir que je parle à Laure de cette petite, qui vient mettre le bazar dans notre système à trois… et trouver le moment propice. Aïe ! Je crains les réactions…


À ma grande satisfaction, Laure a laissé pousser ses cheveux, maintenant largement sur ses épaules. C’est un ravissement, cette pluie dorée, qui lui couvre parfois le visage, ce mouvement de tête pour s’en dégager. Plus femme, on dirait. Ce petit quelque chose de plus, indéfinissable. Cette assurance de plaire, d’aimer, d’être aimée. Une fleur épanouie. Je l’admire en silence, m’imprégnant de sa présence, de ses regards, de son odeur. En soupirant, alors que nous attendons ses bagages, mes doigts glissent dans sa chevelure, viennent caresser légèrement son cou. Premier geste tendre après le baiser rapide de tout à l’heure.


Elle frissonne, m’attrape la main et, coquine, me chuchote en me mordant l’oreille :



Ah ! Quel bonheur ! D’une phrase, d’un geste intime, notre complicité qui revient à fond ! Vite, revenir à la maison ! Vite l’installer chez moi ! Qu’elle occupe l’espace, qu’elle remplisse ma vie ! Cette fois, c’est notre couple, un vrai, que nous allons construire. Certes un peu particulier, mais solide, déjà éprouvé, avec des règles établies. Au moins je le pense.


o-o


Arrivés, elle retrouve avec plaisir mon appartement qui, sans femme, s’est transformé en grotte primitive. Elle en fait le tour, l’œil inquisiteur, en remarque le désordre, la poussière accumulée.



Et puis dans la chambre, reniflant un oreiller :



Elle m’embrasse, pousse son ventre vers le mien, se cambre et me chuchote :



Réconforté et ravi par ces perspectives, je prépare une collation pendant qu’elle range ses affaires. Elle revient derrière moi, m’enlace, se fait curieuse.



Installée dans le canapé, un verre à la main, elle attend, intriguée.



Je lui rapporte les frasques de Clara à l’hôtel où elle m’a fait venir, ne cachant rien de nos « coucheries », puis les soupçons d’Arnaud, omettant encore « le cas Séverine ». Laure en rit aux larmes.



Il fallait bien que j’y vienne ! Laure sursaute, me plante ses yeux dans les miens. Deux poignards !



Et je reprends l’histoire, en expliquant ce qu’elle a découvert, le retour en voiture, ses avances, jusqu’à l’arrivée au pied de l’immeuble…



Laure me prend les deux mains, interloquée ; son regard est trouble.



Elle se lève furieuse et fait les cent pas dans le salon.



Je bredouille, mal à l’aise, redoutant sa colère.



S’arrêtant de tourner en rond, elle me regarde, puis soudain pouffe et éclate de rire. Soulagement. Je lui tends les bras. Elle s’y jette, hilare.



Laure me regarde en me tambourinant la poitrine.



Je pouffe à mon tour, lui bloque ses petits poings qui me massacraient.



Et nous nous esclaffons tous les deux en nous embrassant.


o-o


Le quotidien nous prend. « Notre » quotidien. Finalement délicieux. Enfin, vivre ensemble ! Son travail, le mien, les retrouvailles le soir. Ça me rappelle ma vie commune avec Clara. Mais Laure est plus calme, et se montre une petite femme d’intérieur tout à fait acceptable… Nous parlons de notre mariage, d’un appartement à trouver, de comment nous allons le meubler. Bref, insensiblement, comme n’importe quel couple.


Le plus agréable ? Et bien, c’est en fin de journée, quand nous rentrons et qu’une fois changée, je la retrouve au salon ou dans la cuisine. Pour mon plus grand plaisir elle aime se vêtir d’un kimono soyeux, court à mi-cuisses, et nue dessous ou en slip et soutien-gorge, pieds nus ou en ballerines, selon son humeur. Une tonne de kimonos qu’elle a…


C’est chaque fois un ravissement pour les yeux et prétexte à toutes sortes de jeux et de provocations de ma part, allant parfois jusqu’à l’agacer.



Mais dans ce cas et rapidement elle revient me chercher… se faisant câline et friponne.


Il est vrai que dans cette tenue… qui cache sans cacher, qui laisse deviner ou qui montre, laissant entrevoir, le temps d’un mouvement, une bretelle, un sein ou la dentelle qui l’emprisonne à peine, un haut de cuisse, un coin de culotte ou un pubis soigneusement entretenu lançant des couleurs fauves… accrochant la lumière. Sa manière d’être, de se mouvoir, de se laisser caresser des yeux.


Nos ébats, d’abord intenses, depuis son retour, se calment. Sans parler de routine, mais maintenant que nous vivons ensemble, la passion des étreintes entre deux avions, pour un week-end, est retombée. Dommage, peut-être. Comme quoi la rareté fait la différence… Pourtant, elle et moi avons encore tant de choses à découvrir ensemble !


C’est ainsi qu’un soir…


o-o


Je suis affalé dans le canapé, l’attendant, étant rentré plus tôt, pour une fois.


Elle rentre à son tour, épuisée, énervée et, directement, va se changer. Nageant dans le bonheur, je guette son retour, dans sa petite tenue habituelle : mon apéritif quotidien sans alcool… mais enivrant.


Ravissement sans cesse renouvelé, elle apparaît, ses longs cheveux ruisselants dans son cou, jusque-là naissance des seins. Le satin du kimono souligne ses fesses, brille, fait ressortir la bordure d’une mini culotte. Diable ! J’ai beau être habitué… Mais blasé, non !


Un grand soupir, et en baissant la lumière, elle me lance en venant s’asseoir sur mes genoux :



L’expression, anodine, va tout provoquer. Il ne fallait peut-être pas grand-chose pour rallumer le feu, réveiller la flamme qui sans doute couvait.


Hilare et taquin, je réplique en la faisant sauter sur mes genoux.



Qu’avais-je dit là ! Ses yeux soudain me percent, une lueur que je connais bien s’y allume. Un de ces déclics annonciateurs d’une tempête force 9…


En gloussant, ses fesses me cherchent, ondulent, provocantes.



Mais c’est trop tard… L’idée, la perspective d’une « première fois », et ses provocations m’ont fait de l’effet… Mes « intentions » sont évidentes…

Elle s’esclaffe, me mordant les lèvres :



Adrénaline ! La dose ! Cet échange verbal un peu cru… Mon cœur qui bat plus fort, ses mains qui deviennent moites, oui il va se passer quelque chose… Elle se lève, me force à m’allonger, s’assoit au bord, me faisant face, et me fait glisser une main sous le fin tissu, jusqu’à lui saisir une fesse. Ses yeux se plissent, malicieux, leur bleu devient plus profond, sa langue passe sur ses lèvres qui s’entrouvrent y créant de fins filets de salive.



Elle me regarde, provocante. Je lis comme un défi dans son regard, un « Chiche ! C’est pas le tout d’en parler. Action ! » Je balbutie, surpris :



Ma main sur ses fesses la caresse sous sa culotte, palpe, un doigt s’aventure sur son œillet, cueillant un peu d’humidité sur son abricot. Appuyée sur ma poitrine elle ferme les yeux, ronronne.



Ses mains se crispent dans mes cheveux alors que je poursuis, insistant, me faisant plus précis.



Gêné, je suis gêné… Ces choses-là on les fait, mais les dire, les décrire…



Elle frissonne. Elle est trempée à présent, se mord les lèvres, ses mains me broient les cheveux, le visage. Ses fesses remuent, accompagnant ma caresse :



Je ris de sa remarque, de l’état où elle est, hésitant, entre le jeu d’excitation et un passage à réel à l’acte…



Soudain elle sursaute, se cambre, au moment où, enfin, un bout de doigt m’accueille, happé. Crispée, surprise, elle gémit.



Ses yeux s’ouvrent en grand, jouant étonnement et interrogation.



Le souffle court, elle grimace, tête rejetée en arrière, yeux à nouveau fermés.

Dans un murmure elle lâche, haletante :



Elle m’entraîne dans la chambre, visiblement excitée, ce que j’ai pu vérifier… Sur le ventre, cambrée, les fesses levées, kimono retroussé, elle m’invite, les yeux malicieux, à venir voir de plus près…



Ainsi nous avons suivi le protocole à la lettre, avec commentaires « en live ». Quand enfin, entre ses fesses, j’ai plongé dans son tunnel étroit et brûlant, très lentement, elle cria… de surprise, me dira-t-elle. Puis elle cria, plus tard, de plaisir, m’assurera-t-elle, lorsque dans ses entrailles je me répandis enfin, dans une explosion accompagnée de ses râles.


o-o


Nous nous reposons, après cette nouveauté dans nos jeux amoureux, Laure avachie sur ma poitrine, ses cheveux jouant à m’agacer le visage et le cou. D’un doigt, son ongle me griffe un peu partout, presque à me faire mal, remarquant, ravie, les traces qu’il laisse.



Je m’insurge de ces minauderies, ayant plutôt l’impression, sinon la certitude qu’elle y a « quand même » pris du plaisir.



Elle se redresse et, me griffant, me labourant le ventre de cinq doigts, elle s’écrie :



Je tire ses cheveux, les enroule sur ses seins, les mets dans sa bouche. Notre intimité, notre complicité est totale, me rappelant les émois de nos premières expériences.



M’embrassant fougueusement, elle ajoute me serrant très fort :



Puis elle éclate de rire, pensant visiblement à quelque chose, me regarde, pouffe :



Je proteste, accablé, me doutant des conséquences…



Elle me coupe, hilare, les yeux chargés de paillettes d’excitation.



Je grogne pour toute réponse. Ces femmes ! Leur complicité…


o-o


Mais ce qui devait arriver… Un soir, appel de Séverine, sur mon portable. Panique à bord ! Je préviens Laure d’un geste : c’est « elle » !


Sa voix juvénile, gaie, emportée, me lance :



Excitée, d’une voix basse, haletante, elle ajoute :



Un silence. J’hésite, mais Laure, tout sourire, hoche la tête. Je reprends, provocateur, pensant la décourager :



Séverine sursaute, s’étrangle :



Je la coupe, prenant un ton égrillard :



J’entends Séverine respirer plus fort, sa réponse tardant. Laure de son côté rigole. Je pressens la suite, inévitable. La voix changée, elle réplique :



Une hésitation, puis elle lâche :



o-o


Pendant que nous nous rendons chez Séverine, Laure se marre : « Mais qu’est-ce qu’on va faire ? Ce n’est pas sérieux ! Mais bon, on va voir… »


Très intimidée Séverine nous reçoit, le rouge aux joues, habillée d’un de ces ensembles flottants, légers, ressemblant à un pyjama. Bises échangées sur les joues, présentations. Laure l’observe avec un petit sourire et s’est arrangée pour que je sois assis à côté de Séverine. Celle-ci est gênée, ne sachant quoi faire, me regardant en évitant les yeux de Laure.


Un long silence, puis Laure soupire, se lève, s’agenouille devant moi, et murmure à Séverine :



À ma grande surprise, elle me défait le pantalon, tire mon slip, et prestement m’embouche ! Quelques coups de langue savants… puis elle se pousse, toujours sur les genoux en disant à Séverine :



Séverine est cramoisie, hésite… puis tirée par la main de Laure elle prend sa place.



Les lèvres de Séverine s’arrondissent et me saisissent timidement. Je retiens un sursaut, ne réalisant pas tout à fait la scène que je vis comme un rêve.


Laure se rapproche et intervient :



Et c’est elle qui me suce à nouveau, puis, sa tête contre celle de Séverine, elle ordonne :



Je suis aux anges et je culpabilise à la fois : « Mais qu’est-ce que je fous là ! » Séverine ne se débrouille pas trop mal… Piquée au jeu, elle est maintenant pleine d’ardeur. Laure l’a fait mettre à quatre pattes et maintenant lui fait glisser son pantalon, libérant une superbe paire de fesses sous une petite culotte rose mutine… D’une main elle investit son intimité, la caresse de ses doigts pendant qu’elle supervise les opérations en conseillant la fellatrice :



Le tableau est torride, Séverine la croupe en l’air, culotte à mi-cuisses, gémissant sous les assauts experts des doigts de Laure, en train de me pomper consciencieusement, Laure elle-même, les yeux brillants, excitée, tête contre tête avec Séverine, observant la scène… Je n’aurais jamais cru, Laure initiatrice…


Séverine soudain m’abandonne et, cramponnée à mes cuisses, jouit en jetant sa tête en arrière, yeux fermés. Je suis au bord moi aussi de l’explosion, et Laure se précipite, bousculant Séverine, pour me finir en me prenant à pleines mains.



Séverine est subjuguée, regardant, effarée, la passion mise par Laure pour recueillir ma liqueur, s’en lécher les lèvres, ne laissant presque rien.


Mais Laure ne lui laisse pas le temps de réfléchir, qu’elle se tourne vers elle, la plaque au sol et l’embrasse à pleine bouche en lui faisant partager le goût de mon plaisir. Séverine a un haut-le-cœur, se débat un peu, puis serre Laure de ses bras, prolongeant le baiser. Laure, déchaînée, finit de la déshabiller, lui palpant les seins, lui caressant les fesses. Séverine est maintenant nue, essoufflée, et Laure plonge entre ses cuisses… Elle crie, se cambre, retient Laure de ses deux mains, souffle, prête à jouir à nouveau.


Laure se relève enfin, caresse gentiment le visage de Séverine et murmure :



Et Séverine, sans pudeur, écarlate, se masturbe jusqu’à lâcher un grognement sourd en nous regardant, les yeux fous. Visiblement satisfaite, Laure me rejoint et s’assoit, pendant que Séverine, brisée, se rhabille sommairement sans dire un mot, puis s’effondre dans un fauteuil, le souffle court.



Laure, qui me prend la main, l’interrompt :



Séverine hoche la tête, se met en boule, bras autour des jambes, encore parcourue de frissons. Sans un mot, nous partons après lui avoir déposé un baiser sur le front.


o-o


Revenus chez moi, Laure m’enlace et éclate de rire, ravie d’avoir maté, à sa façon, l’impertinente, la faiseuse de troubles…



Laure me regarde amusée, se lèche les lèvres…



Elle frissonne, se caresse la poitrine, et ajoute :



Et j’ai dû assumer. « Honorer » comme j’ai pu une Laure survoltée. Elle prit son plaisir en hurlant comme elle ne l’avait pas fait depuis un moment, rappelant aux voisins que je n’étais plus seul…


o-o


Nous n’avons que rarement évoqué cette soirée, comme une parenthèse sans importance, mais que nous espérons refermée : que Séverine nous oublie maintenant…


Il n’empêche, j’ai pu voir, enfin, une Laure dans une relation à trois. Une première pour elle comme pour moi. Et encore, ç’a été plutôt « soft », avec une jeunette inexpérimentée… Alors je frissonne à l’idée d’une partie avec Clara ! Ce ne pourrait être qu’un grand moment ! Mais à vrai dire, décidément, je n’y tiens pas…


Mais à ce moment, j’ignorais que, quelque part, bien enfouie chez Laure, cette aventure allait déclencher la formation irrésistible d’une pulsion qu’elle-même croyait maîtrisée… Une tempête qui allait peut-être nous emporter…


o-o


Nécessités d’organisation obligeant, Laure rejoint pour quelques jours Clara, dans la famille d’Arnaud, régler divers détails des mariages, avec la participation de la belle-mère. De ces détails desquels les hommes sont exclus… Bien sûr les deux amies sont aux anges d’échapper ainsi au quotidien, à leurs mâles, de se retrouver toutes les deux.


Un matin, quand même, se rappelant que j’existe, Laure me fait un coucou au téléphone.



Sous ce déluge verbal, signe qu’elle ne perd pas son temps, je parviens à répliquer :



J’imagine que, ayant quartier libre, les deux filles vont se donner du bon temps !Un moment qu’elles ne se sont pas vues…


Coquine, elle ajoute à voix basse :



o-o


Mais un matin, Laure m’appelle, un brin affolée. Je pressens à son ton comme un gros souci.



Pantois… je reste pantois et interloqué. Clara l’a aussi cherché ! Déjà quand j’étais allé la rejoindre, c’était limite… Elle risque de tout perdre. Tout ça pour un truc de c… ; elles auraient pu au moins fermer la porte à clé !


Je vois d’ici le cirque… Si Arnaud en parle à Séverine, et que celle-ci dise que, elle-même, déjà avec Clara, et ensuite avec Laure et moi ! Le pauvre, il en tombe raide ! Je ris intérieurement, m’imaginant que Clara a fait des approches à la belle-mère, tout au moins l’ait charmée ! Non ! Pitié ! Pas ça ! Pas la belle-mère ! Mais je ne pense pas que Séverine dirait quelque chose, mais…


o-o


Quelques heures plus tard – comme je m’y attendais – Arnaud me téléphone et, après les civilités d’usage, dit vouloir m’entretenir d’un sujet qu’il me présente comme « délicat » :



J’éclate de rire, mais je n’en mène pas large.



Arnaud, lui, ne rit pas du tout.



Il s’esclaffe, près de s’étrangler :



Je suis un peu coincé. Il a raison… et je décide de faire l’impasse.



Il est déstabilisé, comme je l’espérais, mais…



Aïe ! Clara « prisonnière » ? Le seigneur séquestrant la princesse volage ? Deuxième acte qui va engendrer de dangereux nuages…


o-o


Ouf ! J’espère tout de même avoir « dégonflé » l’incident… Pauvre Arnaud ! On le ballade, et même sa mère qui s’y met ! Dans la soirée, à nouveau Laure au téléphone.



Laure sursaute, s’étrangle :



Je lui explique rapidement les propos que j’ai tenus, en précisant que, désormais, il s’agissait pour toutes les deux d’être sages… Puis une question me brûle :



Puis dans un souffle elle conclut :



o-o


Bon, laisser tout ça se décanter, le temps… Et je l’aurais parié ! Séverine, au courant du déplacement de Laure ne pouvait que se manifester… Et sachant peut-être quelque chose de l’incident, veut-elle en tirer avantage ?


Elle me téléphone, me proposant de prendre un verre chez elle…



Je crois déceler un ton de fleur carnivore, de celles, belles et envoûtantes… et clac ! Voulant gagner du temps, je refuse poliment, au prétexte que je suis très occupé.



C’est vrai, je suis seul. Moi ? Peur ? De cette effrontée ? Mais non, quand même ! Par orgueil de mâle, j’accepte et je conclus par un resto. Le piège s’est refermé, je le pressens… Séverine me rejoue Eve et la pomme…, ça doit être génétique !


o-o


En tête-à-tête, dans une ambiance intime, nous dînons en échangeant des banalités. Elle me parlant de ses études, moi de mon mariage. Pas d’allusion à ce qui s’est passé entre nous. Ni rien pour l’instant d’intentions de sa part à court terme.


Séverine est en beauté, et a forcé son image de femme, par un maquillage savant, une robe plutôt habillée, loin des tenues des filles de son âge, en jean et t-shirt. Ainsi transformée, presque méconnaissable, elle est outrageusement belle, trop peut-être, ses traits juvéniles contrastant avec un look très femme.


Un peu de vin aidant, les tables voisines qui se vident, elle s’enhardit, cherchant mon regard. Quelques mimiques des lèvres, des yeux, d’abord ébauchées, puis plus appuyées. Je m’amuse à observer son jeu de séduction, n’étant pas dupe du manège.


« Et bien, pensé-je, elle se donne bien du mal ! Laissons venir, pour voir… »


Mais elle me surprend, soudain, par un coup direct. Un soupir, un regard furtif, une hésitation puis, sans transition :



Elle est quand même craquante, et diablement désirable à insister comme ça !Comme je ne réponds pas, elle me prend la main, soupire à nouveau et souffle :



Elle marque une pause, me fixe, tel un torero, une seconde avant la mise à mort.



J’ai soudain froid dans le dos ! Ses yeux sont plantés dans les miens.


« Elle sait ! » pensé-je paniqué, « mais que sait-elle, exactement ? »




Ses yeux, devenus malicieux, un brin rieurs, pétillent… et sa main se crispe.


Posément, elle m’achève :



Elle me dévisage, semblant me détailler centimètre par centimètre.



Je sursaute… et j’ai le sentiment d’avoir été « ferré » comme un poisson par un pêcheur expert. Je murmure :



À nouveau elle me tient du regard et me répond tout bas :



Elle s’esclaffe doucement.



Je l’observe. Elle a du tempérament la petite… Le restaurant s’est presque vidé et nous serons bientôt les derniers clients. Il va falloir partir… Je me sens ligoté, pris dans sa toile.



Et, n’attendant pas de réponse, elle poursuit, ayant fait son programme pour la suite :



Emoustillée, elle s’emballe dans ses explications.



Séverine est manifestement très excitée… et elle m’a allumé « grave » comme disent les jeunes. D’autant que, se penchant, elle me murmure :



o-o


Nous partons et le moment de vérité approche, lorsque, la raccompagnant jusqu’au hall de son immeuble, elle me plaque contre le mur et me souffle bouche à bouche :



C’est allé trop loin… Comment reculer ?


La porte de son studio à peine refermée, l’un déshabillant l’autre fébrilement, en ne gardant que nos sous-vêtements, nous préparons en riant le canapé qu’il faut déployer, la vidéo qu’il faut lancer… Le contact de son corps nu, élastique, nerveux, plein de vie, m’électrise… et rapidement je redécouvre ses seins, plutôt petits, mais bien formés, aux pointes durcies. Je grogne de plaisir, pendant qu’elle répond par des soupirs et en se débattant, cherchant à tout prix à prendre l’initiative. Mes mains glissent sur le haut de ses cuisses trempées qui ainsi m’échappent : Séverine joue l’insaisissable, la liane qui se dérobe puis vous enlace… Le privilège de la souplesse de ses vingt ans ! Des sensations retrouvées de manœuvres vives, rapides, Laure et Clara étant plus lentes, jouant l’efficacité immédiate. Question d’âge et d’expérience sans doute !


Essoufflés à cet exercice faisant grincer les ressorts du sommier, elle me bloque soudain et murmure :



Maintenant, demi allongés, le dos calé par des oreillers, nous commençons à visionner une vidéo torride… Mais très vite, surexcités, nos mains, nos bouches, nos soupirs accompagnent celles et ceux de l’écran. L’inexpérience, les approximations et hésitations de Séverine rajoutant du piment à nos caresses, nos attouchements.


Elle souffle, haletante, sa bouche dans mon cou :



Et puis soudain, ouverte et humide à souhait, elle veut m’accueillir, ouvrant grand ses cuisses, levant ses genoux.



Et comme je m’y apprête, guidé par ses doigts qui me pressent, elle murmure :



Un cri quand je la pénètre un peu. Elle me retient, le souffle court :



Puis d’elle-même donne le rythme, la profondeur :



Ses yeux grands ouverts me fixant, se mordant les lèvres, elle m’accompagne dans l’étreinte, qui dure, dure… Je vais et je viens en elle doucement, attentif à ne rien brusquer. C’est étroit, lisse, doux, juste humide, loin des débordements de cyprine de Laure ou de Clara. J’ai peur de lui faire mal, à cette jeune grotte, sûrement peu visitée… Elle sent ma retenue, sourit, m’invite à plus de vigueur. D’une main, d’un doigt elle se caresse, son autre main malaxant ses seins.



Elle gémit, ferme les yeux, les rouvre, cherche de l’air. Puis se cambrant, soudain, elle laisse aller sa jouissance, crispant ses mains sur mes fesses, m’attirant au plus profond. Toutes les femmes ont ce geste, même inconscient, comme pour s’assurer qu’elles seront fécondées. Geste exquis pour nous les hommes, flattant notre ego.


Il était temps ! Je me dégage, comme prévu, et me lâche à mon tour, dans ses doigts, aspergeant son ventre doux et plat. Elle a alors un sursaut, comme un deuxième orgasme, dans un râle de gorge, les fesses levées, la tête rejetée en arrière, lèvres entrouvertes et tremblantes.


Je la chevauche aussitôt, m’approchant de sa bouche. Une hésitation puis, comprenant, ses lèvres me saisissent et m’engloutissent, recueillant mes derniers soubresauts et le goût de sa propre intimité. Elle grimace, manque me rejeter, me reprend, des filets aux coins des lèvres.


Essoufflée, elle se détourne enfin, bouche fermée, cherchant à recracher, puis se ravise et déglutit… Un peu écœurée, s’essuyant d’une main, elle me sourit, me montre un bout de langue pointu et bien rose.



Encore entre ses jambes, elle les enroule autour de ma taille, minaude, secoue la tête.



Ses poings me tapent la poitrine. Elle ajoute en riant, se léchant les lèvres :



Soupir de satisfaction. Elle hoche la tête, me montre son ventre, ses mains…



D’un air détaché, timidement, en me regardant, elle se masse le corps avec ma semence, s’essuie les doigts sur ses bras.



À mon contact, elle frémit, me retient les mains. Ses bouts gros et durcis palpitent sous mes doigts. Elle soupire, les yeux énamourés :



Le regard brillant, elle susurre :



o-o


Maintenant, pelotonnés l’un contre l’autre, une main jouant avec ses fesses, nous regardons la suite du film d’un œil distrait. Sur l’écran, les acteurs continuent de s’enfiler, de se sucer. Les filles sont belles, à gros seins. D’ici, dans notre chaleur, nos odeurs, ces scènes pornos paraissent bien dérisoires, sans âme.



Un grand soupir. Elle se redresse et pose sa tête sur mon ventre, ses mains me caressant doucement les cuisses, me tirant un à un les poils.



Impertinence de gamine ! Mais la question se pose en effet… Je lui attrape les cheveux, m’amusant à les tirer jusqu’à la faire grimacer.



Elle me griffe la peau du ventre – tiens, elle aussi – s’amuse en gloussant avec mes attributs au repos… tirant dessus, les caressant à pleine main.



Mais elle se ravise, prend une grande inspiration et souffle :



Un silence. Seule la télé fonctionne et éclaire la pièce. Séverine s’est assoupie, serrée contre moi comme un bébé. Ainsi, détendue, apaisée, elle semble encore plus jeune.


« Et dire que je lui ai fait l’amour ! » pensé-je, un peu coupable.


Bon, elle voulait, je n’ai pas résisté… et j’ai aimé ça. Elle aussi. C’est comme ça.


Je reste jusqu’au petit matin… Je la réveille, et alors, je sacrifie une dernière fois, j’espère, à un de ses caprices, de ces caresses intimes où je la goûte, m’épanche de ses sucs, me délectant de sa jeunesse, de la fraîcheur de ses réactions. En forme d’adieu, pour son plus grand plaisir et le mien. Un fruit vert au jus délicat, mutin, flatteur pour les sens. Fort à parier que je ne suis pas prêt d’en oublier les saveurs…


Je suis parti, le cœur plein de tendresse pour cette « petite », finalement attachante, plus mûre qu’il n’y paraissait. Effrontée, certes, mais comme le sel de sa jeunesse, et avide de vivre.


o-o


Retour de Laure, la mine sombre. Depuis qu’elle est revenue de son aventure malheureuse dans la belle-famille de Clara je la trouve changée, bizarre. Pour Séverine, je ne lui dis rien. Pas nécessaire, au moins pas tout de suite.


Elle me lâche, la voix lasse :



Triste, Laure. Quelque chose est cassé. Notre « triangle » a un coup dans l’aile…Nerveuse aussi, irascible. Et au lit, devenue distante. « Un peu de patience, me dis-je, avec les femmes… »


Ainsi, un soir, alors que nous commençons un câlin, elle me repousse soudain :



Puis elle se lève et va dans le salon regarder la télévision. Je la retrouve, pleurant doucement, puis se serrant contre moi, elle me souffle :



Elle se serre davantage contre moi et ajoute :



Aïe ! Il fallait bien qu’un jour… J’avais presque oublié. Clara a réveillé quelque chose, et Clara va se faire rare, pour ne pas dire perdue. Et puis Séverine… À nouveau le goût des filles, et notre trio remis en question. Cet équilibre difficilement trouvé et déjà rompu.


Elle poursuit, sanglotant :



Et un coup de déprime en plus, en concluant, accablée :



J’essaie d’y voir plus clair, de l’aider.



Et de repartir à pleurer…


Ça va mal ! L’avenir, nos projets sont compromis. Si Laure doit « retomber » dans ses « préférences » je ne peux que respecter ce choix. D’ailleurs s’agit-il d’un choix, mais plutôt pour elle de vivre simplement sa nature, ses penchants ? Après tout, notre aventure n’aurait été qu’une exception, une parenthèse !


o-o


J’appelle Clara pour lui en parler. Elle, en revanche, vit et gère semble-t-il parfaitement sa double sexualité !



Je suis effondré. La perdre ! C’est dramatique, car je ne suis pas sûr que, retrouvant ses penchants, elle retrouve pour autant son équilibre et la paix. C’est le retour d’Ingrid… sans Clara. En Laure, je n’aurais aimé qu’un fantôme…


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Décidé à l’aider, à aller jusqu’au bout, comme dit Clara, j’attends un moment opportun pour passer à l’action. Il se présente un soir que nous regardons la télé, sans conviction, aucun programme ne nous intéressant. Je l’enlace doucement et lui explique ce que propose Clara : une expérience, lui trouver une fille, et on verra… Pas d’autre solution !


D’abord elle rit, me regarde hilare, n’en croyant pas ses oreilles :



J’ai presque été violent. Elle ne rit plus… et me regarde atterrée.



En essayant d’être drôle, façon de détendre l’atmosphère, j’ajoute :



Laure ne répond pas. Elle est blême, les traits crispés ; je relève alors des cernes sous ses yeux, des joues un peu creusées… D’un coup, elle semble avoir pris dix ans ! Je n’avais pas remarqué jusque-là. Elle est rongée, culpabilise, souffre de toute évidence.


D’une petite voix, me prenant la main, les yeux humides elle murmure :



Un sourire triste l’anime :



Elle se serre contre moi, et ajoute :



Reste concrètement, à trouver… à trouver la demoiselle qui…


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Laure, ressourcée par ce projet va mieux. Sans l’avoir retrouvée comme avant, elle est portée par cette recherche de solution, comme un malade presque guéri en lisant la notice de son médicament. Donc, simple. Trouver une fille. Mais simple en apparence. Nous en rions, à nouveau complices, en évoquant diverses méthodes : une boîte, des clubs échangistes ? Brrr ! On ne s’y voit pas… Internet ? Par des petites annonces ? Pourquoi pas ?


Allez ! On va essayer !