n° 09928 | Fiche technique | 42412 caractères | 42412Temps de lecture estimé : 31 mn | 28/11/05 |
Résumé: Clara, descendue avec son fiancé dans un hôtel de luxe, demande à JP de la rejoindre. Un fantasme : qu'ils se retrouvent en cachette dans sa chambre, sur un fond de réception mondaine au cours de laquelle JP rencontre Séverine. | ||||
Critères: fh fbi alliance hotel amour fmast intermast 69 pénétratio | ||||
Auteur : Laure et JP (Un couple heureux de parler de son histoire) Envoi mini-message |
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Jean-Pierre, consultant, en déplacement, tombe amoureux de Laure, étudiante et escort-girl occasionnelle, qu’il a rencontrée comme un « cadeau ». Il la revoit dans une soirée mondaine en compagnie de Clara, son « amie » et collègue.
Clara, bisexuelle, lui apprend que Laure est homo… et attire Jean-Pierre chez elle, en laissant son amie avec son « client », qui va lui faire des ennuis. Il retrouve Laure dans sa chambre d’hôtel. Elle s’y est réfugiée. Ils passent la journée ensemble, et se découvrent l’un l’autre à travers des jeux amoureux inattendus.
Puis Laure s’installe par peur chez Clara, laquelle invite alors Jean-Pierre à les rejoindre… Mais, elle doit partir d’urgence, se faire oublier, et reprend ses études à l’étranger. Confiante, elle laisse Jean-Pierre aux bons soins de Clara…
Il vit avec elle, sans nouvelles de Laure, une relation tendre et ambiguë. À son tour, sa mission terminée, il part et se retrouve seul. En participant à un congrès à l’étranger, il retrouve Laure par hasard. Bloqués sur place par des retards de vols, ils reprennent leurs jeux amoureux, puis décident de rester un peu, avant de devoir se séparer à nouveau.
Laure poursuit sa découverte de l’amour hétéro, mais sa relation avec Clara la perturbe, laissant Jean-Pierre perplexe. Celui-ci revient et se retrouve seul, torturé.
Mais Clara, abandonnant son job, lui apprend qu’elle va se marier et s’invite chez lui… Une vie commune de quelques jours, faite de retenues, mais la chair est faible…
Laure fait la surprise à Jean-Pierre de revenir pour un week-end…
Clara les surprend le lendemain. Le trio se forme dans des jeux amoureux, puis dans une journée à trois, égrillarde. Enfin, pour Laure et JP une soirée très chaude au restaurant, dans le parking, et de retour chez JP… Le lendemain, dimanche, JP propose le mariage à Laure. Emotions. Puis Laure veut fêter ça à sa façon. Resté seul avec Clara, celle-ci, jouant la déprimée par cet événement, retient JP chez elle…
Cette soirée et cette nuit très chaude chez Clara m’embarrassent. On ne voulait pas, mais on voulait aussi… Ah ! compliqué !
J’ai décidément des difficultés à créer de la distance avec elle. Je vis occasionnellement comme une double vie, sans me cacher, et avec l’approbation, voire les encouragements de Laure. Comme si c’était normal, banal, allant de soi. Et sans apparemment de jalousies, de manœuvres, d’arrières pensées négatives.
Ce fameux ménage à trois dont je repousse et accepte à la fois l’idée. Mais je le sais, sans me mentir, j’ai accepté.
Je vais épouser Laure et Clara va se marier… Tout devrait rentrer dans l’ordre à ce moment. L’ordre ? Quel ordre ? Dans le fond celui que l’on s’impose, édicté ailleurs, définissant ce qui est « convenable » et ce qui ne l’est pas. Je repense à la remarque de Laure : « Après tout, on ne gêne personne… »
Ainsi, ouf ! ça va mieux.
o-o
Quelques jours passent. Repos. Je l’ai bien mérité ! Le dernier week-end a été très chaud… J’hésite à rappeler Clara. Bien que sa chaleur commence à me manquer… à défaut de Laure, loin, loin ! J’enrage.
J’hésite, parce que j’en suis sûr, elle voudra me dire des choses de près… Ah ! la coquine… ce volcan ! Un tempérament de feu… une mangeuse d’homme et de femmes !
Ma maman dirait : « Le feu au cul ! Oui ! » d’une génération qui jetait ce genre de créatures dans les flammes éternelles de l’Enfer. Ces briseuses de ménages ! Ce serait dommage, Maman !
o-o
Un soir, après dîner, elle m’appelle, en minaudant :
Elle a besoin de parler. Parler… ouais !
Serrée contre moi elle me raconte ses petits malheurs, comment elle va organiser sa vie de femme mariée :
Et puis, se redressant :
Pas le moral, Clara. Elle va pour repartir chez elle, me regarde, avec un sourire triste. Bref, la comédie habituelle. Le besoin qu’elle a aussi de tendresse.
Et nous avons dormi l’un contre l’autre, non sans que nous nous soyons embrassés fougueusement… avec quelques caresses « amicales », et puis, en commun, un « Allez… on est sages… à demain ! ».
La deuxième mi-temps sera pour plus tard. Transformée la Clara… mais le feu couve, prêt à se réveiller à chaque instant !
o-o
Le lendemain matin, très tôt, c’est Laure qui me téléphone. De son côté elle va se coucher… Clara, réveillée, grogne, s’enfonce la tête dans l’oreiller, furieuse.
Un rire et puis :
Clara fulmine et s’assoit, seins à l’air, cheveux explosés. Elle m’imite dans mon dialogue avec Laure :
Elle se calme, me regarde curieusement, s’allonge et fait mine de pleurer.
Me doutant d’un de ces coups, je lui demande quand même :
Et une fois de plus j’ai dû la prendre en sauvage, comme elle aime… quelques minutes intenses ! Et ensuite nous avons fini la nuit, enlacés. C’est Clara…
o-o
Comme prévu, elle s’en va rejoindre Arnaud, son fiancé. Je vais pouvoir souffler.
Ouf ! Célibataire ! Je vais m’occuper de ce fichu mariage, regarder la télé, ne plus ranger l’appart… redevenir quelques temps un homme des bois, un primitif. Me couler avec délices dans mon désordre. Nous autres hommes éprouvons, par moment, le besoin d’un retour à la nature…
o-o
La pause n’aura pas été longue. Si j’avais pu me douter dans quelle galère Clara allait m’entraîner, quel plan diabolique elle avait monté…
Un coup de fil, et elle m’apprend qu’elle ne sera pas très loin – deux heures de voiture – dans un hôtel en bord de mer, avec son fiancé, sa famille, le week-end prochain.
Comme si c’était la chose la plus naturelle du monde ! Et de m’expliquer qu’une soirée y est organisée, un peu mondaine, avec des relations de son futur, sa famille, qu’elle s’arrangera pour s’échapper quelques minutes…
Je reste interdit, me doutant du pire. Comment ça « s’échapper » ?
Elle rigole, soupire :
Je suis là, hésitant, qu’elle ajoute :
o-o
Assommé par son culot, mais tenté par l’aventure, j’accepte. Tout de même… deux heures de route, une chambre à l’hôtel, pour un « coït furtif » c’est lourd ! Mais bon… J’ai moi aussi besoin que ça bouge, depuis le temps. Je lui indiquerai mon numéro de chambre par un SMS, sur son portable.
C’est ainsi que le cœur battant, un peu anxieux, je fais la route et m’installe dans une chambre confortable. Aussitôt j’envoie un message à Clara. La réponse ne tarde pas, laconique : « Ok »
Haut de gamme l’hôtel, bonjour la note ! Mais l’aventure c’est l’aventure ! Tout ça pour un « coup de queue » ! Et satisfaire à un fantasme de Clara…
Discrètement, je rode et déambule dans l’immense réception, et remarque une grande salle attenante, portes ouvertes. Des préparatifs fébriles indiquent que c’est là que la soirée en question aura lieu. Tables dressées pour un grand buffet, verres disposés, arrivée des premiers plateaux de petits fours.
Ça me rappelle, du coup, une soirée identique, au fameux consulat, soirée où j’étais accompagné par Clara, à la recherche d’Ingrid-Laure… J’en souris. « Si à ce moment j’avais pu imaginer la suite ! »
Je croise des invités, hommes en smoking, femmes en robes longues de soirée.
Clara ne sera pas dépaysée d’une telle ambiance, c’est une pro du genre… Sauf que là, c’est elle une des vedettes, sinon LA vedette.
Et quand je pense que moi, dans l’ombre, j’attends de « me la faire », la vedette !
Je me prends pour un JP 007 en mission… un agent d’un « service action » !
J’en ris tout seul, lorsque j’entends derrière moi :
Je me retourne, certain d’avoir reconnu la voix.
Clara ! Au bras d’un homme en smoking, la bonne trentaine comme moi, grand, mince, un peu raide, hautain, qui me dévisage froidement. « LE fiancé » pensé-je paniqué.
Clara, cheveux tirés en arrière, en robe longue, serrée aux hanches puis évasée en volants jusqu’au sol, décolletée en pointe des épaules jusqu’au ventre, ce qui interdit tout soutien-gorge, et du coup découvre largement sa poitrine. Superbe ! De la haute couture pour une femme non moins superbe et qui porte la toilette à ravir.
Hilare, elle me tend la main, bras horizontal, paume en bas. J’exécute un baisemain dans les règles. Quand je pense que, la garce, c’est elle qui m’a appris ça !
Nous nous serrons la main avec le « Enchanté ! » traditionnel. Il est glacé, le fiancé, et esquisse à peine un léger sourire convenu.
Nous échangeons tous les trois quelques phrases polies, puis Clara clos l’entretien :
Arnaud acquiesce d’un mouvement de tête et l’entraîne. « Un iceberg ce mec ! pensé-je, Et ben, au lit… je comprends que Clara ait du boulot ! »
Quand même, elle est gonflée ! Elle aurait pu, me voyant, m’ignorer. Mais non ! Je pense que ça ajoute à son plaisir… Une vraie garce, quand elle veut ! Et moi ? Maintenant que je l’ai vu, le fiancé, ce n’est plus pareil… Et puis, je suis le témoin, pour son mariage ! C’est ça la rencontre « par hasard » !
o-o
Je rejoins ma chambre, perturbé, dans l’expectative, la maudissant. Le temps passe – je m’absorbe devant la télé – et par dérision, je me prends pour un condamné attendant son exécution… Non, à disposition de Madame, quand elle voudra.
On cogne, discrètement. J’ouvre… et Clara dans un bruissement de sa robe rentre rapidement, ferme, et se colle, dos à la porte, essoufflée. Ainsi ses seins s’échappent presque du décolleté ; elle me tend les bras, radieuse, se déchausse en jetant ses escarpins à travers la chambre.
Elle s’est accoudée, debout, au dos d’un fauteuil, robe retroussée, me présentant ses fesses. Prestement elle enlève son string.
La vue est bandante ! « Quel cul ! » pensé-je en admirant ses reins cambrés, ses deux superbes globes bien rebondis et musclés, ses cuisses pleines barrées de bas…
L’impression dans cette superbe chambre de trousser une comtesse de passage !
En me plaçant, prêt à fondre en elle, je joue d’un doigt à appuyer sur sa rosette, à la lubrifier avec son jus, tenter de l’ouvrir un peu.
Elle étouffe un cri quand je la pénètre et, levant une jambe, d’un mouvement souple et assuré, me cherche au plus profond.
En manque, Clara ! Rares ces mots crus… C’est vrai que nous avons peu de temps, il nous faut du piment, nous doper !
La tenant par les hanches, je rejoins ses mains qui soutiennent sa robe relevée.
Elle insiste, comme pressée d’en finir.
Mon rythme se fait sauvage, ses fesses m’accompagnant dans cette chevauchée infernale à l’équilibre précaire.
Soudain elle se cambre, me rejetant presque, grogne et enfin expulse son plaisir dans un cri contenu, lèvres serrées.
Puis elle me fait face, m’enlace, m’embrasse goulûment, essoufflée. Je sens ses jambes trembler, se dérober, ses seins s’évader de sa robe, tétons durcis. Je la soutiens et elle laisse aller sa tête sur ma poitrine.
Mais Clara, c’est Clara… Sa récupération est rapide, pas le temps de finasser !
Elle se dégage vivement, passe rapidement à la salle de bains, se rajuste, s’observe une seconde dans une glace, et s’apprête à repartir.
Le tout, en peut-être cinq minutes chrono !
Et elle s’enfuit, dans un bruissement de tissu, après m’avoir demandé de regarder dans le couloir… Un ouragan cette femme !
Je reste bête quelques instants. Presque à me demander s’il s’est bien passé quelque chose ici, dans cette chambre ! Venue, baisée, repartie ! Ça alors !
Rien à faire, elle adore ces rapports furtifs, rapides, et non moins intenses !
o-o
Les portes du grand salon sont largement ouvertes, il y a beaucoup de monde, discutant par groupes le verre à la main. Personne ne me remarque, je rentre et me mêle aux invités.
Une main sur mon épaule… Une voix, Clara :
Tout sourire, elle est là, rayonnante, dans son rôle, me tendant une flûte de champagne. Son large décolleté semble exploser, ses seins pointent… chaque mouvement les laissant entrevoir. « Sûrement les suites… » pensé-je
Les joues un peu rosies, ses yeux plongent dans les miens. J’y lis notre complicité, notre relation si particulière, et surtout ce que nous venons de faire en cachette…
Elle prend un air dégagé comme si elle me parlait du dernier livre de BHL.
Elle regarde alentour, sourit pour paraître, et ajoute :
Ce qu’elle me dit, comme elle le dit, et ici… je trouve ça hyper érotique ! Limite, tout de même ! La savoir avec ce « problème », là, debout, virevoltant au milieu des invités !
Brusquement échauffé, je réponds sur le même ton, en imitant son sourire mondain :
Elle rit, me prenant amicalement par une épaule, comme si je lui avais raconté une bonne blague, puis se rapprochant, elle murmure :
Et à nouveau elle se redresse en riant. Exercice d’hypocrites, s’il en est ! « Mais jusqu’où ira-t-elle ? » pensé-je, anéanti par son aplomb.
Arnaud-le-fiancé, intrigué, s’approche et nous dit d’un ton très châtié :
Je manque m’étrangler, Clara pouffe, se retenant d’exploser.
Et elle l’entraîne fermement, tout en se retournant pour me lancer un coup d’œil. Adroitement, elle a éludé ainsi toute conversation ! Habile, la future mariée ! Salope, un peu, aussi !
Je flâne un peu, au milieu de tous ces gens. Du beau monde. Clara va faire un mariage dans la « haute ». Bah ! elle le mérite. Faite pour cette vie où les faux-semblants sont la règle, le code.
Soudain j’entends à nouveau Clara, m’appeler.
Elle vient à moi, tenant par la main une bien belle jeune fille, mince, bien faite, souriante.
Clara me scrute amusée, et poursuit pendant que Séverine rougit jusqu’aux oreilles.
A ce moment, Séverine doit répondre à quelqu’un et se détourne.
Clara en profite pour me murmurer :
Interloqué, incrédule, je regarde Clara :
Heureusement Séverine doit s’éclipser, accaparée par un groupe voisin.
M’adressant un regard appuyé, elle me lance d’une voix suave :
Excitante, quand même, cette petite qui semble bien gourmande, un brin effrontée…
Clara pouffe, hilare.
Elle soupire, me dévisage, amusée, l’air quand même de se moquer de moi.
Puis elle m’attire à part, et sur un ton de me parler de la météo :
Mais sans que j’aie eu le temps de réagir, elle fait signe à quelqu’un et me plante là.
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Nuit agitée. J’ai mal dormi, le champagne sans doute. Et puis me trouver comme l’amant de la princesse, en embuscade dans une salle du château, c’est fort ! Clara est épuisante. Avec un toupet monstre… Rien ne l’arrête ! Et puis me proposer Séverine ! La mettre dans mon lit ! Elle ne doute de rien…
J’ai commandé un énorme petit déjeuner et placé à l’extérieur, sur la porte, le panneau « Ne pas déranger ». Ce simple geste me fait frissonner : elle va revenir…
Le téléphone sonne. Clara, avec un simple : « J’arrive ! », presque sec.
A peine entrée, en peignoir blanc de l’hôtel avec des serviettes, les cheveux raides sur ses épaules, elle saisit un croissant au passage et se jette sur le lit. D’une main, elle tapote les draps, me fait les yeux doux.
Ben voyons ! Aux ordres ! L’amant de Lady Chatterley ! Je pousse un grognement et je me précipite sur elle, l’étouffant presque.
Elle m’observe pendant que j’en prends plein les yeux.
Je m’exécute sous son regard amusé, découvrant sa petite toison brune et bien taillée.
Puis elle m’attire, me forçant la tête sur ses seins.
Et nous jouons la bête à deux dos, sans retenue, roulant sur le lit, inversant la position. La tête prise entre ses cuisses musclées elle me maintient comme un affamé sur sa chatte brûlante, pendant que sa bouche, voracement, m’engloutit.
Clara est déchaînée, et nous fait rouler, passant tour à tour du dessus au-dessous, nous disputant la position dominante.
J’en profite, coquin, pour énerver sa rosette, tentant une langue, un doigt, décidé, un jour à explorer cette voie… sachant qu’elle y pense aussi.
D’abord elle accepte, sursautant, accompagnant ma tentative, mais elle rugit, se dégage, grommelle : « Une autre fois, sois patient… cochon ! »
Sa bouche est chaude et gorgée de salive, ses mains m’arrachent les bourses, sa langue ravageuse, pendant que la mienne, pointue, la pénètre, vrille, pointe son clito, ou à pleine bouche absorbe son abricot palpitant, dans un ruissellement qui m’inonde.
Ses fragrances m’enivrent, me poussent, me dopent à faire plus, encore plus… lui arrachant des gémissements et des râles qui redoublent mon excitation.
Quand enfin elle jouit dans ma bouche, à m’étouffer, je me lâche à mon tour, me cambrant, en plusieurs contractions, ses mains crispées sur mes cuisses.
Elle n’en perd rien, dans des bruits de succions exagérés et des petits cris, jouant avec ses cheveux sur mon sexe. « Un régal ! » conclut-elle en soupirant.
Torride ! Clara est décidément une Formule 1 du sexe, des étreintes extrêmes.
Sa façon de donner, de se donner… il faut suivre !
Hypocrite, j’ai une pensée pour Laure qui prend le même chemin…
o-o
Nos langues, avec encore le goût de notre intimité, nos bouches humides et en feu, les muscles douloureux, nous récupérons, essoufflés, bras et jambes mêlés.
Je me redresse, cherchant la tête et la queue de notre désordre. Je lui caresse les cheveux, le visage.
Elle soupire, me caresse d’un doigt les lèvres.
Elle éclate de rire, me fixe les yeux pétillants.
Une lueur de tristesse, de lassitude perce dans son regard. Je la sens prisonnière mais s’accommodant de ses pulsions, de son tempérament indépendant, mais aussi calculatrice.
Elle roule sur le lit, se dégage et s’assoit. Ah ! ses seins ! Chaque fois je suis ébloui.
J’y dépose mes lèvres, les prends à pleines paumes, jouant de ces merveilles.
A nouveau elle soupire et me plaque un léger baiser d’au revoir.
Elle se lève, renfile son peignoir, se coiffe avec les doigts, s’assure devant une glace qu’elle n’a pas de traces…
M’enlaçant, puis m’embrassant, ses bras autour de mon cou, elle ajoute :
Prête à sortir, elle sourit, un doigt dans la bouche, et coquine, ajoute :
o-o
Une épreuve que je redoute, cet apéritif ! Me trouver avec le fiancé… Et je crains, confusément, échaudé, encore un « coup » de Clara.
Ils sont déjà au bar. J’aperçois notamment Clara, Arnaud… et Séverine.
C’est vrai, j’oubliais que, devant rentrer, il m’a été proposé de ramener la petite sœur. Celle-là… avec ses regards !
Accueil chaleureux, poignées de mains, bien que je sente Arnaud tendu. Clara est en beauté. Une simple robe blanche, mi-longue, fendue sur le côté, plutôt transparente, qui laisse plus que deviner ses sous-vêtements. Très chic et d’un ton sexy de bon goût, comme elle sait faire. « Beaucoup de chance, le futur mari » pensé-je.
Ses yeux, une fois de plus, me vont au plus profond… J’en suis gêné. Nos galipettes passionnées d’il y a à peine trois heures, d’hier soir, y étant encore palpables. Je remarque que Séverine a capté notre échange… et nous observe, malicieuse, avec un sourire entendu.
Nous commandons et allons prendre place dans les chauffeuses. Arnaud insiste pour que je m’installe à côté de Clara.
Puis ajoute à la cantonade, d’un air et d’un ton qui me glacent :
Clara, dont je sens la cuisse collée à la mienne, me donne un imperceptible coup de fesses. Je traduis : « Inquiétude, inquiétude… »
Elle tente fébrilement de changer de conversation.
Arnaud éclate de rire. Il me fixe, fixe Clara… Je me sens bizarre.
Aïe ! Là… ça ne va plus ! Je sens qu’il me cherche… Clara tousse, soudain. Je réponds, me forçant à être impassible, alors que Clara se tortille :
Le visage d’Arnaud-machin se crispe.
Clara se lève, cachant mal son agacement et s’écarte un peu.
Arnaud la regarde une seconde, irrité, puis me fixe à nouveau comme un chat qui joue avec une souris avant de l’occire.
Clara est près de défaillir, les mains sur sa bouche.
Très à l’aise, je m’esclaffe, les yeux dans ses yeux :
Je vois Clara laisser tomber ses bras, soulagée, Séverine hilare. Arnaud montre un sourire pincé, détourne son regard.
Arnaud est mal à l’aise, les yeux fuyants. Maté, le fiancé ! Il commençait à être suspicieux. Se douterait-il de quelque chose ?
Clara, passée derrière lui, me fait un signe discret, hilare, un pouce en l’air. Séverine, qui l’observait, n’a rien perdu du geste, et rigole en douce. Celle-là, pensé-je, elle commence à être énervante, une petite conne !
Nous reprenons une conversation plus conviviale. Les mariages, l’avenir… Arnaud enregistre que je vais revoir Clara à son retour. Il faut bien organiser et coordonner.
Il ne fait aucun commentaire, sauf un :
Apéritif terminé, on se lève. J’annonce devoir prendre congé, rentrer chez moi.
Arnaud me prend par un bras.
Clara me lance une oeillade amusée, ravie que cela me mette en difficulté, pendant que Séverine me mange des yeux. Celle-ci, fait la moue et me jette très précieuse :
Ouais ! Tu parles ! Marie-Chantal ! Je pressens que ça ne va pas être triste…
Puis Arnaud me salue :
Il fait quelques pas, puis se retourne et me lance :
Celui-là, c’est certain a un doute. Il est vrai que Clara a un peu forcé le trait !
Séverine attend sagement plus loin, sac à la main, m’observant à la dérobée…
En tête-à-tête avec Clara, dans un coin du salon-bar, celle-ci souffle un grand coup.
Elle me prend le bras et me désigne Séverine d’un coup de menton.
Un soupir, et ses yeux plongent dans les miens.
Elle éclate de rire, ce qui fait dresser la tête de Séverine.
o-o
Je dois partir maintenant. Chastement nous nous embrassons sur les joues. Après un claquement des lèvres, comme un baiser, elle me murmure :
Séverine, arbore un petit bustier blanc, largement lacé devant et soutenant un décolleté plongeant, une jupe mi-longue et des ballerines aux pieds. Comme ça, la vraie jeune fille, fraîche de ses vingt ans, très BCBG. Au demeurant mignonne, cheveux courts, châtain foncé, pas très grande. Une petite poitrine, mais que l’on devine bien faite. Et des yeux noirs, perçants, attentifs…
Clara, qui nous a accompagnés, nous regarde nous installer en voiture. Elle m’effleure une dernière fois les joues de ses lèvres et me glisse :
o-o
Nous partons, et au bout de quelques mètres, Séverine me touche la main et me dit d’une petite voix un peu éraillée :
Deux heures, deux heures à passer avec cette gamine !
Je ne suis pas à l’aise. « Fais attention, c’est une merdeuse » m’a prévenu Clara…
Le silence est pesant, je me concentre sur la route. Une heure est passée, je pense, que soudain elle lâche :
Séverine rit doucement et ajoute aussitôt :
Mon cœur fait un bond. « La garce ! pensé-je, ça se voit tant ? »
Elle éclate de rire et me pose une main sur la cuisse.
Je ne réponds pas. À quoi bon ? Séverine a tout deviné. On l’a sous-estimée la gamine… Et maintenant ?
Un silence, sa main posée se crispe. Je sursaute.
Je me dégage et lui replace sa main sur ses genoux. « Elle a TOUT deviné ! me dis-je paniqué…et maintenant voilà qu’elle me cherche ! Clara avait raison, c’est une chaude ! »
Elle s’énerve, remue sur son siège et s’écrie :
Puis éclatant à nouveau de rire, elle me donne une tape sur le genou :
Je suis effondré. Heureusement la route m’occupe. On est bientôt arrivés. Silence, je préfère ne rien dire… Où veut-elle en venir ?
A nouveau, sa main prend ma cuisse.
« Elle me fait la totale, pensé-je ». Et encore elle ne sait rien des relations de Clara et de Laure, parce que là !
Mais elle poursuit, incisive :
Furieux, je suis furieux… et cerné !
Séverine, à cette évocation, frissonne et poursuit, se crispant sur ma cuisse.
Soudain, elle se fait plus chatte, s’adoucit :
Elle me regarde, les joues rouges, les yeux brillants, ses seins se soulevant au rythme d’une respiration forte et courte, bouche entrouverte, un bout de langue rose entre les dents. Le tableau classique de la sorcière tentatrice… Elle commence jeune celle-là !
Nous arrivons en bas de chez elle. Les mains sur le volant, tétanisé, désespérément je cherche comment lui échapper… Non que je n’ai pas envie – je serais hypocrite – mais quand même, la belle-sœur de Clara ! Et puis vis-à-vis de Laure ! Non ! Au fait que penserait Laure d’une telle situation ? Clara, elle, me dirait : « T’occupe, elle en veut, baise-la ! », enfin je crois.
Je sursaute. Sa main qui me serre et son invitation me rappellent aux réalités.
Mon portable sonne ! Alleluia ! Sauvé provisoirement ! Je descends de voiture, comme si je m’enfuyais.
Elle me fait une grimace, me tire la langue à travers le pare-brise, l’insolente !
C’est Clara…
Bichon ? Bon, on verra plus tard… Je lui explique rapidement la situation, ce qu’a deviné Séverine, le coup des cheveux avec le sperme, et maintenant ses avances plus qu’appuyées…
Ben voyons ! Dans le caca, oui ! Je reprends, au comble de l’énervement :
Je ris, effondré. « Une raison d’état ! ». Oui ! On peut le dire !
o-o
Je suis résigné, mais décidé à expédier « la chose ».
Nous montons l’escalier jusqu’à son studio. Je pense : « Raison d’état », tu parles ! Pour l’heure je n’en mène pas large… Séverine est curieusement silencieuse et sage. Tiens ?
Sa main m’invite à m’asseoir à côte d’elle sur le canapé. Elle a l’air intimidée, ce n’est plus la fille déterminée de tout à l’heure… Ah ! elle veut un homme, et au pied du mur…
Une fois assis, je lui passe un bras autour des épaules. Elle frissonne, me regarde, inquiète, se trémousse.
Je décide d’un acompte, en glissant mes doigts dans son décolleté.
Un beau petit sein, juste pour la main, ferme, chaud, que je saisis sous la dentelle.
Le téton se dresse, dur et gonflé, agaçant mes doigts. Elle gémit, ferme les yeux, me tend ses lèvres. Je l’embrasse doucement…
Sa bouche est fraîche, sa langue inexpérimentée. Mon autre main entreprend, lentement, sous sa jupe, le chemin du genou, à la cuisse, pour s’arrêter, à plat, sur la bosse de son pubis, à travers sa culotte. Celle-ci, soyeuse, humide, appelle à la contourner.
Dans le même temps, maladroitement, timidement, sa main me palpe à travers le pantalon.
Poussant un petit cri, elle ouvre ses jambes. Un doigt, puis deux se glissent sous son slip et cherchent son abricot. C’est bien mouillé et palpitant ; elle se tord, et se caresse sur mes doigts en bougeant ses fesses.
Elle cherche, hésitante, le zip de ma braguette, y fourre sa main qui me prend à travers le slip, puis se glisse dessous… Au contact elle sursaute, me serre gauchement le sexe.
Pour moi c’est délicieux, sentir cette main apeurée, fébrile… Rien à voir avec celles de Laure ou Clara, assurées, expertes ! Ah ! les premiers émois d’ados, quand même !
Sa respiration est forte, sa bouche, dans notre baiser qui s’éternise, dégouline de salive ; elle gémit encore, cambre les reins, frissonne.
Je l’entraîne sur la moquette, l’allonge. Elle remonte sa jupe et plaque ses mains sur son entrejambe, plie ses genoux, cuisses ouvertes, offerte.
« Aïe, pensé-je, ne pas aller trop loin, savoir s’arrêter, se maîtriser… »
Je fais mine de lui retirer sa culotte, elle résiste, soupire. Ses mains se crispent, puis s’écartent et m’aident à la faire glisser. Son minou est trempé… J’y glisse un doigt léger et fureteur. C’est doux, glissant, la sensation exquise. Un petit cri, un râle de gorge, elle ferme les yeux, toute à son plaisir.
Puis ses fesses se soulèvent, cherchant une caresse plus profonde… mais ses cuisses soudain se ferment brutalement, dans un réflexe.
Elle gémit, se redressant à demi :
Une panique dans ses yeux. Un « je veux » mais surtout « j’ai peur, arrête ! »
Belle malgré tout, comme une biche aux abois, craignant l’hallali.
Alors, royal, je l’embrasse sur les joues, et lui souffle tendrement :
Elle hoche la tête, me sourit un peu tristement, comme pour s’excuser.
Et je me lève, me rajuste, et avec un petit signe de la main, je m’en vais… la laissant sur la moquette à moitié déshabillée, cul à l’air. Bien allumée la petite !
Sûrement elle va se livrer à un plaisir solitaire, jouir de son fantasme inachevé.
Sûrement aussi que ça lui laissera un sacré souvenir !
o-o
Ouf ! J’ai eu chaud ! Je me voyais mal « conclure » ! Ces choses-là ont toujours des lendemains qui déchantent…
En fait, elle crevait de peur, la différence d’âge, probablement… Prise à son propre jeu de provocation ! De la nécessité, parfois, de flirter avec le point de non retour…
Mais c’est vrai que ça été un moment magique : un fruit vert comme ça, qui ne demande qu’à mûrir, se gorger de sucre !
J’en reste émoustillé. Moi aussi un peu frustré… mais gardant la fraîcheur innocente de ces caresses retenues, et oubliées depuis longtemps.
Une « idée » à retenir, avec « mes » femmes parfois expéditives… Retrouver ces émois hésitants, juvéniles, timides ! Et du temps, prendre le temps.
Mais le risque d’une « suite » est bien réel ! Séverine ne va sûrement pas en rester là ! Bah ! on verra. Elle peut aussi se calmer, d’avoir vu un « vrai loup » d’aussi près !
o-o
De retour chez moi, je m’empresse d’appeler Clara, de lui expliquer.
Elle rit, maintenant détendue, et me lance :
Puis se ravisant elle ajoute :
o-o
Estrapassé je suis ! Le ciel qui me tombe sur la tête ! C’était déjà assez compliqué comme ça ! Et Clara qui joue, nous fait jouer, elle et moi, un jeu dangereux… et veut s’en mêler ! Inconsciente ou quoi ?
Va falloir arrêter ça ! Après tout, c’est SON problème ! Mais j’ai le sentiment d’avoir déjà été trop loin, dans ce jardin d’Eden, avec tous ces fruits… ces saveurs, ces tentations ! Clara, Laure, Séverine… tout le monde qui couche avec tout le monde ! Le paradis, l’enfer ? Manquerait plus que, moi aussi, j’aie des pulsions bi !
o-o
A peine raccroché mon téléphone sonne. Oh là ! C’est le jour ! Déjà, Séverine ?
Non ! C’est Laure ! Bing ! Je reviens sur terre…
Excitée, elle débite sans que j’aie pu dire un mot :
Débordé, surpris, je bredouille :