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n° 10105Fiche technique20750 caractères20750
Temps de lecture estimé : 13 mn
31/01/06
Résumé:  Mariés, mais pas ensemble, ils se rencontrés.
Critères:  fh hotel amour fellation cunnilingu pénétratio ecriv_g
Auteur : Nemo1

Série : Evelyne, Frédéric, etc.

Chapitre 02
Hôtel des Voyageurs

Il m’a dit qu’il m’aimait. Mais si vite ! Il est vrai qu’il était en moi. Si vite. Avoir fait l’amour dans cette bagnole, comme des collégiens, quelle folie ! Mais c’était si bon ! Quelle merveilleuse folie ! Et maintenant, avancer le siège, allumer les phares. Mettre en marche les essuie-glaces. Les commandes sont les mêmes que dans ma Clio. Il me regarde. Il me sourit. Lui rendre son sourire, je ne demande que cela. Il me fait signe de passer devant. Je devais pourtant le suivre. Mais les autres voitures auraient collé et je n’aurais pas pu changer de file facilement, il a raison. Ne pas rater la prochaine sortie. Gagner d’abord la file de droite. Clignotant. Il m’a dit qu’il m’aimait. Mais j’avais dû lui dire, avant : mon amour.

Il a mon âge. Deux enfants, lui aussi. Une vie encombrée. Demain matin, il faudra se quitter. Thierry m’appellera au bureau, avant huit heures et demie. Capable de me demander la facture du garagiste. Il aura habillé les garçons. Il les déposera, comme d’habitude, à leur école, en allant au lycée. Impossible d’être malade, de rester avec Frédéric. D’ailleurs, l’hôtel sera minable et Frédéric, envolé. Si ça se trouve.


Je recule le siège. Je mets le chauffage à fond. J’allume les phares. Son sac à main est sur le siège de droite. Elle répond à mon sourire. Elle a compris, elle passe devant, et cherche maintenant à prendre la file de droite.

Je lui ai dit que je l’aimais. Il fallait le lui dire. Et c’était vrai. Enfin, à moitié. Vrai sur le moment. Je ne le dis pas souvent. Caroline aurait bien voulu. Elle, elle me le disait sans cesse. Je répondais parfois, voulant être drôle : moi aussi je m’aime ! Et maintenant ? On va baiser dans un hôtel. Demain matin, ce sera sinistre. La revoir ensuite ? Caroline va me relancer. Peut-être pas. Probable que si.

Quand j’ai vu cette petite bonne femme en robe rouge ouvrir sa portière, j’ai immédiatement compris qu’elle voulait un portable. Comme j’étais en train d’appeler Caroline, je lui ai dit de ne pas compter sur moi, que j’étais retenu à Dijon. Je la voulais, la fille en rouge. Banco ! Il me serait facile d’ouvrir son sac à main. En effet. Mais qu’est-ce que je peux bien y trouver ? Avec un mari jaloux comme le sien, qui doit fouiller en permanence… Et renifler ses slips pour essayer de savoir. Elle venait de se faire baiser par son Antoine. Vulgaire, l’Antoine. Un beauf. Largué proprement ! Quand même, Évelyne baisée par ce type… Un petit mouchoir dans son sac. Une odeur qui me plaît. Un porte-monnaie. Un portefeuille. Pas de photos visibles. Bien sûr. Encore que ses gosses…


Calme. Il était si calme. J’étais bien à côté de lui. Il a pris la situation en mains. J’avais confiance. Et cette honte, quand Antoine a appelé ! Sa voix grasseyante, qui me disait qu’il m’avait bien baisée, ou bourrée, il a dit bourrée, il me semble, et il m’a qualifiée de salope qui avait pris son pied. Il m’appellera, au bureau. Je lui dirai qu’il me fait chier. Il n’insistera pas. Avec Thierry, ça sera plus coton. Il va se douter. Michèle est capable de se couper. Ou Sébastien. Plutôt Sébastien, un jour : "Non, j’me souviens pas qu’elle ait couché chez nous, ta femme…" Alors lui : "Mais tu me fais du mal. Tu es une garce ! Qu’est-ce qu’ils ont de plus que moi, tous ces types, hein… ? " D’abord, ils ne sont pas jaloux comme toi. Ce n’est pas qu’ils baisent mieux, ni qu’ils soient plus baraqués, ni même plus séduisants. Toi, tu es plutôt beau gosse. Mais emmerdant comme le prof d’histoire-géo que tu es. D’histoires, oui ! Si tu veux me quitter, bon vent ! Je garde les gosses. Je gagne autant que toi. Et lui qui pleurnicherait : "Tu m’aimes, dis ? Tu m’aimes encore un peu ?" La réconciliation sur l’oreiller. Ça ne me fait ni chaud ni froid, de coucher avec lui. Marre de faire semblant : "Oh oui, vas-y ! C’est bon." Et lui :"Je me vide en toi". Poubelle. Belle sans seigneur.


Pas possible de sortir les papiers de son portefeuille. D’ailleurs, je n’y vois pas assez. Et les bagnoles commencent à rouler un peu plus vite. La prochaine sortie est pour bientôt. Des tampons hygiéniques. Elle n’est pas enceinte. Avec ses seins minuscules, d’ailleurs… C’est une fille à avoir un stérilet. Il faudra que je pense à jeter la capote qui traîne devant le siège de droite. Ci-gît condom. Mon foutre dedans. Sa cyprine sèche autour. Tout à l’heure, j’explorerai son corps. Longuement. Je mordillerai la pointe de ses seins tout petits, mais si charmants. Les trop gros me dégoûtent un peu. Inévitablement mous. Je descendrai mes lèvres en bécotant par ci par là. Ma langue dans son nombril, au passage. Puis ma bouche aspirant son clito. Ses mains sur mes tempes. Douces, ses mains. Elle bougera. Elle voudra me rendre la pareille. Ma bite entre ses lèvres. Entre ses dents. Amante religieuse.


Sortie. Clignotant. Il y a une voiture entre moi et lui, mais il a compris. Je vais le laisser me doubler. À lui de choisir l’hôtel. Il doit connaître la région. Il va demander un certain numéro de chambre. Ça lui rappellera quelqu’un. Quelqu’une. Un collectionneur. Il m’a dit : "Parce que je vous avais vue." Mais il a dit aussi : Je t’aime. Et quelque chose comme : "C’est toi que je cherchais dans les bras des autres." Admettons. Il va me faire l’amour. Je le prendrai en moi. C’est la femme qui prend. Ses yeux m’ont paru gris, un peu bleus. Après, il a éteint le plafonnier. Il ne me fera pas l’amour dans le noir. Il essayait de me dévisager, dans l’obscure clarté, comme dit l’autre. Il sera fort, mais doux et tendre, attentif à mon plaisir, comme tout à l’heure. D’où mes mots d’amour. Il a dit qu’il avait une longue habitude du mensonge. Nous ne vieillirons pas ensemble. S’il fallait vivre avec tous ceux avec qui l’on baise ! Il y a longtemps que ça m’a passé, ce genre de… Non, pas si longtemps. Hôtel des voyageurs.



Tiens, deux voitures d’un coup. Illégitime, ce couple… Poli, le type. Mais oui, j’ai une chambre. Je lui refile la plus chère. Mais oui, on peut encore dîner, bien qu’il soit très tard en effet. Du menton, je fais signe à Sandra. Elle leur annonce le coq au vin. Deux assiettes dans le micro-ondes et le tour est joué. Je leur propose le meilleur bourgogne. Enfin, le plus cher. Il accepte. Je me replonge dans mon journal, en les observant discrétos. Quand je m’approche pour leur parler du dessert maison, ils veulent bien. Le fromage avant ? Aussi. Ils parlent un peu. Pas beaucoup. À voix basse. Leur dernière nuit ? Il y a longtemps qu’ils n’ont plus rien à se dire. Quand je leur demande à quelle heure le petit-déjeuner, il la regarde. À elle de décider. Elle hésite, paniquée. Les grands yeux qu’elle a ! Comme si son avenir en dépendait, de sa réponse. Décide-toi, ma jolie. j’ai pas qu’ça à faire, moi. Sept heures. Un silence. Un regard vers le type. Et demie. Elle accorde un sursis. Le type opine, comme dit San Antonio. Ensuite, il va chercher une valise dans le coffre de la Laguna. Pourtant c’est la Clio qu’il conduisait. Ça m’avait bien paru bizarre. C’est toujours les mecs qui ont la plus grosse bagnole. Ils sont aussi généralement plus vieux que les filles. Elle a un peu dérapé, en se garant, tout à l’heure. Inutile d’enlever la neige, il en tombe sans arrêt. Sandra va fermer. Elle me rejoindra plus tard. C’est comme qui dirait dans le contrat de travail des serveuses, depuis qu’Arlette a foutu le camp.



Il y avait un escalier un peu raide. Frédéric a invité Évelyne à le précéder, en pensant que les bons usages, autrefois, voulaient que l’homme précède la femme dans des escaliers, pour que sa pudeur exquise ne soit pas offensée par des regards indiscrets sous ses jupons. Il a trouvé que les chevilles d’Évelyne étaient graciles et gracieuses, et que ses mollets invitaient les mains à explorer plus haut. Mais il avait une valise dans la main gauche et la clé de la chambre 12 dans la main droite. Elle était grande et meublée vieillot, cette chambre. Il a posé la valise sur une table, sous une étagère qui supportait un poste de télé. Elle a mis son sac à main à côté de la télécommande. Il a compris qu’elle avait de nouveau envie de pleurer, et qu’il convenait de la réconforter.


Avoir fait l’amour dans la voiture n’empêche rien : ils sont des étrangers l’un pour l’autre. Comme toujours. Cette fusion des âmes, une belle fumisterie ! Les corps s’étreignent, d’accord ! On referme bien les bras. On possède. On croit posséder. On jouit. Petite secousse. Frédéric s’efforce à chaque fois d’attendre sa partenaire, de la conduire au seuil du plaisir, dont on dit qu’il est plus intense pour les femmes que pour les hommes. Il donne ensuite les derniers coups de reins. Solides. Rageurs.


Elle affiche un pauvre sourire, Évelyne. Son menton tremble un peu. Frédéric a jeté sa veste sur le lit. Il ouvre les bras.



Va-t-elle s’y jeter ? Vont-ils baiser et rebaiser ? Se reverront-ils ? Vous le saurez si un Nemo 2 veut bien prendre en charge la suite de cette histoire…



Ah non ! Cet auteur se fout de nous, une fois de plus. Il bâcle toujours la fin de ses récits. Le premier épisode, il l’a terminé flasque guimauve, dégoulinant de sentimentalisme béat, nunuche, gnan-gnan, "mon cricri d’amour", rien que pour savonner la planche pour le successeur. Il était tellement improbable qu’on se dise des mots d’amour si vite, au lieu de grogner, de soupirer, de ahaner et peut-être de gémir ou de crier comme tout couple baisant qui se respecte ! Résultat, il n’y a pas eu de successeur. Bien fait. Alors nous, les personnages, nous prenons notre indépendance ! Il n’a plus rien à y voir, Nemo1. Évelyne, je te tends les bras en te souriant.


Frédéric, je me jette dans tes bras. Mes lèvres déjà entrouvertes attendent les tiennes, qui se rapprochent lentement, trop lentement. Nos langues enfin se rencontrent, se palpent et se plaisent. Tellement !


Évelyne, ma langue explore le palais d’une belle qui ne dormira pas jusqu’au bout de la nuit. Au petit matin, quand le petit déjeuner nous sera livré, tu auras les yeux cernés. Nous serons repus d’amour. Rien de nos corps ne nous sera plus jamais étranger.



Évelyne est sortie de la salle de bains, empaquetée dans une grande serviette, qu’elle a naturellement enlevée avant de se glisser sous le drap. De la buée recouvre le miroir. Lavés, ses bas, son petit slip bleu ciel et son soutien-gorge -dont je ne vois guère l’utilité- sèchent sur le radiateur. Elle avait soigneusement plié sa robe sur le dossier d’une chaise. Sans m’être déshabillé, j’attendais qu’elle revienne. Maintenant, sous la douche, je pense à ses seins, à ses cuisses, au buisson sombre que je viens d’entrevoir, et dans lequel je me suis glissé, dans la voiture. Elle a joui très vite, en balbutiant de surprenants mots d’amour. Une sentimentale. Elle me plait décidément beaucoup. Beaucoup.


Je suis dans les bras de Frédéric. Son torse est encore un peu humide. Je veux qu’il reste allongé sur le dos, sans bouger. Il le comprend, car j’ai posé fermement ma main sur son épaule, la faisant ainsi doucement basculer. Et voici que ma joue remplace ma main, qui frôle désormais ses petits tétons, aussitôt rigides. Je ne veux rien d’autre, pour le moment, qu’être bercée par la si légère houle de sa poitrine qui se soulève au rythme de son souffle. Qu’il ne bouge pas, surtout !


Elle a les yeux fermés. Je la laisserai dormir, si elle préfère. Dormeuse, mon amour, dans quelque temps je te caresserai si doucement, si tendrement, que tu t’ouvriras comme une fleur sans en être tout à fait consciente.


Je ne vais pas dormir. Je suis sûre qu’il aime que je referme les doigts sur la pointe de son tout petit sein d’homme. Il en ronronne presque. Ma seconde main, c’est sur sa cuisse que je la pose. Son sexe se trouve sous mon poignet, j’en éprouve la dureté. Je déplacerai ma main tout à l’heure. Mais qu’il ne bouge encore pas !


Le battement de son sang dans l’artère de son poignet. Et le mien, à l’unisson, dans mon sexe bandé.


J’écrase un peu son bras droit. Il le déplace, et sa main se fait ferme et lourde sur ma fesse. Je me tourne un peu plus, et passe ma jambe en travers de ses cuisses.


Ses cheveux noirs me chatouillent le cou.


Oh ! Avec un sourire carnassier, il a soulevé brusquement sa jambe et m’a chavirée sur le dos, ses lèvres aussitôt sur les miennes. Puis il s’est levé, la verge souveraine, a jeté à terre drap et couverture, et s’est laissé tomber, d’abord sur ses coudes et ses genoux, ensuite si doucement sur moi. Captive dans ses bras, je ne bouge plus. Son torse pèse sur mes seins. J’avais bien vu, à table, qu’entre sa noire pupille et le gris bleu de son iris brille une mince couronne dorée. Que pense-t-il du vert de mes yeux ? Sait-il que le désir le rend plus sombre, comme un étang de Sologne quand disparaît le soleil ? Sa bouche est fraîche comme la mienne. Tout à l’heure, j’ai utilisé son dentifrice, une noisette sur mon index, car je n’ai pas osé me servir de sa brosse à dents. Sa langue est impérative, elle me fouille. Je n’ai rien à déclarer, si ce n’est que je vous aime, monsieur. Faites de moi ce qu’il vous plaira.


Ses seins attirent ma bouche. Chaque pointe, tour à tour, danse sous ma langue, puis est aspirée par mes lèvres. Elle me caresse doucement la nuque.


Qu’il descende, qu’il descende ! Je suis offerte, je l’attends. Qu’il délaisse mon nombril, nous n’en sommes plus là !


Elle a appuyé des deux mains sur mon crâne pour me contraindre à m’intéresser enfin à sa source de vie. Sa petite toison noire et mouillée ne dissimulait qu’à peine deux lèvres de corail que ma langue écarte, avant de remonter faire vibrer la perle rose qu’inondera très vite la rosée.


Je veux qu’il pivote. Entre mes lèvres je veux son membre impérieux. Lui donner du plaisir. Qu’il constate que je ne suis pas… Non ! Sa bouche s’est jetée soudain sur la mienne et son sexe s’est enfoncé, coup de pioche dans une terre meuble. Que c’est bon de me refermer sur lui, le captif ! Qu’il ne bouge pas encore, surtout ! Cette légère palpitation au fond de moi suffit à me combler. Je le possède. Mais je suis conquise. Je lui murmure, mais si bas qu’il ne l’entend peut-être pas : je suis à toi, Frédéric, et je t’aime, je t’aime tant !


Pointe du glaive dans son fourreau de chair, seul mon gland bouge, et encore à peine, mais il te conduit à des contractions qui me sont délicieuses. J’ai entendu. Je t’aime, Évelyne.


Il ne bouge qu’à peine. Et soudain se déchaîne ! Puis s’immobilise. Il va me rendre folle. Il attend que je jouisse, en même temps que lui. Mais il ne comprend donc pas que je vais jouir, et tout de suite ! Mes ongles s’enfoncent dans la chair de son dos. Mais voici qu’il enserre mes tempes de ses deux mains, qu’il plonge son regard dans le mien, et que sa bouche abandonne la mienne pour, si tendrement ! se poser sur mes paupières. Et revenir sur mes lèvres.


Nous allons jouir ensemble. Je me soulève lentement. Et je replonge. J’ai délaissé ses tempes pour glisser mes mains sous ses fesses, si fermes. Elle a maintenant ses jambes croisées sur mes cuisses, comme si elle voulait m’interdire de la quitter. Si je sortais de sa fissure moite, elle en mourrait peut-être. Mais c’est de plaisir que je vais la tuer. Cavalerie ! Sa tête roule de droite à gauche, de gauche à droite. Elle paraît manquer de souffle. De sa bouche sort un long gémissement, que termine un cri qui n’en finit pas.


J’étais donc frigide, avant ? C’est donc cela, le véritable orgasme ? Il s’est laissé tomber sur moi, restée pantelante. Il n’a pas cessé de regarder mon visage, pendant. Il vient de me dire : "Quand tu jouis, tu es encore plus belle. Sauvage. Âpre au plaisir. Donnée tout entière. Me prenant tout entier." Qu’a-t-il besoin de faire des phrases ! Je suis incapable de lui répondre. Je ne saurais que lui dire : Je t’aime, je t’aime, Frédéric.



J’ai un peu dormi. Il sommeille encore. Son visage est celui d’un enfant. Tout homme qui dort à côté d’une femme est un enfant, bon compagnon que l’on regarde, que l’on touche. Sa cuisse pesait sur la mienne quand il s’est endormi. Puis il a bougé. Mais mon bras est resté bloqué sous son torse. En le retirant, le plus doucement possible, je constate que mon amant – mon amant ! - ouvre les yeux. Je lui dis de se laisser faire. Mon chéri, laisse-toi faire, ne bouge pas. Il me sourit, il accepte. Son sexe est tout rabougri, humble. Émouvant, presque comique ! Je vais y mettre bon ordre. Ma bouche n’a été créée qu’à cette fin. Émouvants aussi, ces deux petits sachets aux millions de minuscules virgules à têtes chercheuses. Nous ferons peut-être ensemble un enfant, un jour…


Que c’est bon de se dilater dans sa bouche ! Sa langue est agile, ses mains expertes sur mes couilles. Je lui obéirai, je ne bougerai pas. Elle se redresse. Maintenant à genoux, les cuisses sur ses mollets de part et d’autre de mes jambes, elle écarte les lèvres de son sexe, penche la tête et, veillant à ne pas me faire mal, s’empale doucement. Elle ne m’empêchera pas de taquiner les pointes de ses seins, de les pincer un peu. Si ! Impérative, elle a saisi mes poignets et les a abaissés sur le lit. Ne bouge pas, c’est moi qui te fais l’amour ! Je suis au plus profond de son ventre, que j’occupe en entier.


Il me remplit totalement. C’est mon bébé. Mon homme. D’un léger mouvement des genoux, je me soulève, et retombe. C’est à moi de le faire languir, désormais. Je ne bouge que quelques muscles très intimes qui massent doucement son mât de chair, de sang et de sperme. Je n’ai jamais fait cela avec un autre. Avec lui, les gestes de l’amour sont la chanson d’une joie sans limite. Je prends ses mains pour les poser sur mes seins. Maintenant, il peut les caresser, les empoigner, en faire ce qu’il veut. C’est un gage que je lui donne, moi qui possède au fond de moi ce qu’il a d’essentiel, douce colonne sur laquelle mon ventre de femme monte et descend, monte et descend, monte et descend. Et sur son torse, douce cage abritant un coeur qui ne bat désormais que pour moi, je m’écroule en sanglotant de bonheur.



Sandra s’est levée à sept heures pour leur préparer le petit-déjeuner. Les autres voyageurs étaient moins pressés de partir. Moi, je suis sorti du lit vers les huit heures. Si c’était leur dernière nuit, ils en ont bien profité ! La fille a fait un tel raffut que j’en ai baisé Sandra deux fois, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. J’aurais préféré la fille en rouge, mais il faut savoir se contenter de ce que l’on a. Le type est parti dans la Laguna, la fille dans la Clio. Il lui a dit de faire très attention. Elle a répondu que l’autoroute avait sûrement été déneigée et que lui aussi, il devait être bien prudent. Ils se sont embrassés longuement, entre leurs bagnoles. Sandra et moi, on n’a pas pu entendre ce qu’ils se racontaient ensuite. Elle m’a dit que ces deux-là, ils s’aimaient trop pour rester longtemps séparés. Moi, j’en suis moins sûr. D’une tape sur les fesses, je l’ai expédiée préparer le petit-déjeuner des autres clients.



Ce que nous nous sommes dit, entre les deux voitures, Frédéric et moi, ne regarde que nous. Mais il vous est loisible de l’imaginer. Si vous voulez que nous vivions encore, et aussi mon mari, Thierry, mon ex-amant, Antoine, la femme de Frédéric, Audrey, son ex-maîtresse, Caroline, ainsi que Michèle et Sébastien, sans oublier mon amie Sophie, prenez le pseudo de Nemo 2 et allez-y.