n° 10169 | Fiche technique | 34291 caractères | 34291Temps de lecture estimé : 20 mn | 20/02/06 |
Résumé: Ludo, protagoniste de "Noël-Noëlle" et Elise/Lys, de "La lesbienne qui aimait un homme", se rencontrent à Montréal et découvrent qu'ils ont en commun une sexualité quelque peu ambigüe. Leur fascination l'un pour l'autre les mène au grand lit de la chambre | ||||
Critères: fh fbi hbi hplusag fplusag frousses rousseurs gros(ses) groscul hotel volupté voir massage fellation anulingus hdanus hgode hsodo ecriv_c | ||||
Auteur : Lys d'Oran & Domi Dupon (2 auteurs de Rêvebébé se recontrent et écrivent à 4 mains) |
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Ludo vs. Elise 02
On a plus les lesbiennes qu’on avait - ou comment Elise exprime sa virilité.
Ludo, délaissant le temple qu’il venait d’adorer, vint rejoindre Elise sur le lit. Il la prit doucement dans ses bras. Encore haletante, elle s’enchâssa en lui, bras et jambes mêlés dans une étreinte des plus affectueuses, tête contre son épaule, lèvres dans son cou, lui soupirant « Que c’est bon…tellement bon… ». Ludo se rendit compte à quel point leurs deux corps s’ajustaient idéalement l’un à l’autre. Quel délice de profiter de ce corps pulpeux ! Ces formes rebondies, toutes douces et palpables, avec cette chaleur réconfortante qui en émanait, telle une caresse du soleil sur une plage au sable blanc. Peau contre peau, tous ses sens se régalaient. Il caressa doucement ses cheveux roux pendant de longues minutes, la laissant émerger lentement de son plaisir. Elle ouvrit les yeux, ces yeux si verts, si brillants, et l’embrassa tendrement. Ce baiser devint plus pressant, sa langue lui faisant fête, ses mains parcourant à nouveau tout le torse velu, jusqu’aux fesses, aux jambes. Elles remontèrent le long des cuisses et le baiser devenait de plus en plus ardent. Sentant ces mains exploratrices se diriger vers son sexe, Ludo l’interrompit.
Elle posa un index sur ses lèvres, sourit et murmura :
Quand il fut confortablement allongé sur le ventre, elle l’enfourcha au niveau des cuisses. Elle se pencha pour sortir de son sac une huile de massage, la réchauffa dans ses mains avant de lui en enduire le corps. Un parfum d’amande léger et agréable arriva jusqu’aux narines de Ludo. Elise commença tranquillement un massage langoureux de son dos, de ses épaules, de ses bras, et de ses fesses. Elle explora tout de ce toucher si aimant. Bien qu’elle eût énormément de force dans les mains, rien de brusque, de dur ou de haché dans ses gestes. Ses doigts ne quittaient jamais la peau de Ludo. Elle passait de l’effleurement au frottage, au massage plus profond, allant chercher les muscles crispés et les étirant très lentement pour leur redonner une souplesse détendue. La respiration de Ludo devint plus profonde, plus sereine, une vague de bien-être lui berça le corps. Des massages, il en avait déjà reçus, mais aucun n’avait eu de tels effets. Il ne croyait pas que celui-ci puisse le faire bander, mais il devait s’avouer que c’était divin, qu’Elise, par ses mains si machiavéliques, lui délivrait un ticket pour le paradis. Elle lui massa doucement les mains, le cou, les jambes, les pieds, la tête jusqu’aux lobes d’oreille et la base du crâne.
Après une bonne demi-heure de ce sensuel traitement, il s’aperçut qu’elle se concentrait de plus en plus sur ses fesses. Les mouvements de plus en plus caressants révélaient, plus franchement, leur caractère sexuel. Des doigts s’insinuaient tout doucement dans sa raie, mais il resta détendu malgré sa surprise. Elise se penchait à nouveau pour repérer des objets dans son sac, mais il n’y accordait pas vraiment d’attention, perdu comme il était dans les délicieuses sensations qui bousculaient ses sphincters jusqu’au plus profond de ses tripes.
Ces fortes paroles eurent un effet des plus intéressants sur Ludo : il sentit un remuement plus que bienvenu dans son bas-ventre. Il s’interdit d’y penser davantage et se concentra à nouveau sur ce qui se passait autour de son anus. Car c’était bien là que se trouvaient les doigts maintenant lubrifiés d’Élise. Un d’abord, puis deux, s’enfouissaient dans son rectum, créant le passage, tandis que de son autre main, elle lui caressait le ventre, lui indiquant par de douces mais impérieuses pressions de se relever un peu sur ses genoux. En levrette devant son amante, il trouva la position un tantinet humiliante, mais chose curieuse, il devait se rendre à l’évidence qu’il n’y avait plus de doute : cette situation l’excitait un max, pour preuve sa bite sinistrée, enfin, réagissait aux attouchements. Quand les doigts d’Élise se retirèrent lentement pour être aussitôt remplacés par les lèvres et la langue, une main lui triturant les couilles et l’autre s’occupant de sa verge éveillée, il put crier victoire : il bandait comme un fou, dur comme fer, raide et redressé comme il l’était à 17 ans !
Pensant qu’il était peut-être de son devoir « d’honorer » sa maîtresse comme il se doit, après l’avoir tant fait attendre, il fit un geste pour se retourner, mais elle lui fit comprendre qu’il n’en était pas question et le maintint dans sa position soumise. Elle lui léchait goulûment le petit trou, tantôt le pénétrant profondément de sa langue pour ensuite en ressortir afin de reprendre ce léchage luxurieux. Sensation si exquise qu’il croyait qu’il allait jouir, mais elle le tenait fermement par les bourses et les comprimait doucement au bon moment. De l’autre main, elle avait entrepris une savante masturbation, caressante et fébrile, s’attardant particulièrement sur le frein qu’elle effleurait comme un clito. Mais elle savait s’arrêter au moment opportun pour serrer fort son sexe à la garde, lui donnant ainsi le temps de se ressaisir avant de remonter la pente de l’orgasme tant attendu. Ludo perdait la tête et s’entendait râler comme une bête tant ces sensations si longtemps perdues étaient exquises.
Aussitôt dit, aussitôt fait : Ludo, sans aucune gêne ni retenue, s’exhibait complètement à sa maîtresse, anus, testicules et pénis en fière bandaison, pleinement visibles et à l’entière disposition de cette dernière.
Sur ce, elle s’amusa à décapuchonner son gland, qu’elle lécha d’un gracieux mouvement de langue. Pendant qu’elle lui titillait le méat, un doigt s’attaquait de nouveau à sa rosette et il eut une étrange sensation de chaleur humide à l’anus.
Il profita de sa position agenouillée près de lui pour lui empoigner et malaxer les seins, ce qui réveillait en lui des instincts très primaires Il aurait aimé téter de nouveau ses mamelons durs et rougissants semblant augmenter de volume à chacune de ses torsions. Il la désirait au plus haut point. Il avait envie de baiser cette femme aussi fort que dans une autre vie il avait aimé Noëlle.
Il l’attira à lui pour l’embrasser goulûment, mais après quelques baisers affamés, elle lui échappa en riant.
Ludo la crut sur parole. Il s’allongea à nouveau, calant son dos à l’aide d’un énorme oreiller pour mieux la regarder faire. Il se laissa aller à son bon vouloir. Ne quittant pas la rosette de sa main gauche – il avait remarqué au dîner qu’elle était gauchère – elle remit sa bouche de velours sur le sexe toujours bien raide. Son jeu de langue était extraordinaire : il n’en avait jamais connu d’aussi bon, sauf peut-être… Agile, cette langue s’insinuait sous son prépuce pourtant serré et virevoltait autour de son gland. Elle revenait vers l’arrière lécher son frein du bout de la langue à une vitesse telle qu’il devenait impossible d’en suivre le mouvement. Puis elle enfonça toute la bite hypertendue jusqu’au fond de sa gorge et la suça avec une passion déchaînée. Sa main suivait habilement chaque geste de sa bouche, pour ne laisser aucun millimètre de la verge sans le doux contact de sa peau. L’autre main s’affairait soit sur la rosette, soit sur les testicules bien fermes, qu’elle faisait danser sous son toucher enivrant.
Puis voilà que cette main s’arrêta entre l’anus et les bourses pour entreprendre un massage ferme et circulaire du périnée. Ludo pensa que tous ses sens allaient exploser, mais Elise calculait toutes ces tendres manipulations pour retarder le plaisir ultime. Elle-même gémissait sans gêne et semblait prendre un très vif plaisir à tout ce qu’elle perpétrait. Les mouvements rapides de son bassin contre les draps ne laissaient aucun doute quant à son degré d’excitation. La queue toujours dans sa bouche qui s’activait expertement, elle regarda Ludo dans les yeux et il y lut un désir nu et sans limite. Elle se releva d’un air bien décidé et il sentit que la finale s’annonçait.
Ludo n’en demandait pas tant. Au point où il en était, les mots n’avaient plus guère d’importance. Elle aurait pu exiger de lui ce qu’elle voulait. Il était esclave de ses caresses. Sa seule attente : qu’elle le fasse jouir. Il l’entendit fouiller encore dans son sac. Ce bruit fut suivi de celui du bouchon du tube de lubrifiant. Elise, à son côté, reprit le sexe tressautant dans sa bouche chaude. Elle malaxait à nouveau le périnée, encore plus fermement ; quelque chose de chaud, dur et humide pressa son anus. L’objet se buta trois, quatre fois sans franchir la barrière. Mais soudain, jeu de doigts aidant, il fut pénétré par une bite impressionnante. Il éprouva une vive douleur quand, d’un mouvement rapide, l’objet élargit ses sphincters. Cela fut vite remplacé par les sensations grisantes de sa prostate ainsi sollicitée, mêlé à l’étonnement de sentir le corps chaud et doux d’Elise au-dessus de lui. La coquine le pénétrait à l’aide d’un gode imposant, fixé à sa cuisse droite par une large bande de cuir violet. Elle lui chevauchait une jambe, contre laquelle elle frottait lascivement sa vulve à nouveau trempée. Sa main le masturbait furieusement - ne négligeant jamais les couilles, qu’elle semblait particulièrement apprécier - pendant que sa bouche lui suçait les tétons. Ludo lui empoigna le cul à deux mains, le pétrissait avec abandon pondérant à son gré l’intromission de son antre. Prenant garde de ne pas perdre le rythme de la douce profanation du cul de son amant, Elise détacha d’un mouvement vif l’attache Velcro de la bande de cuir et continua la pénétration en tenant le gode d’une main. De l’autre elle reprit le sexe et se pencha pour reprendre encore ses succions bruyantes et affamées.
Comme pour dire « Vas-y, jouis maintenant », elle lâcha son emprise sur les bourses de Ludo et les effleura très délicatement.
Ludo ne savait plus où il nageait… volait… planait… Baiser ou être baisé, that is the question. Sa queue qui avait enfin retrouvé toute son énergie défonçait sans autre retenue la bouche vorace de son amante dans le même rythme démentiel avec lequel le gode qu’elle maniait avec une dextérité passionnée plongeait dans ses entrailles. Lequel des deux donnait cette cadence infernale ? Ludo ne pensait plus. Son corps n’était plus qu’un immense frémissement, qu’un immense bouillonnement, qu’une conjugaison de félicité. Le gode qui le ramonait, sa bite qui s’enfonçait jusqu’à toucher la luette de sa partenaire, cette chatte trempée qui allait user sa jambe à force de s’y frotter, les cris assourdis de la bouche qu’il violentait, ses mains massant vigoureusement les épaules potelées de sa partenaire : il ne savait plus où donner du plaisir. Tout se mélangeait dans sa tête. Plutôt taiseux de nature dans l’accomplissement de son plaisir, à cet instant surnaturel, il ne pouvait s’empêcher d’émettre des grognements inarticulés allant crescendo au fur et à mesure de la montée de sa jouissance.
Un coup de langue plus précis, un titillement ultime de sa prostate… Ludo largua les amarres. Son corps se cabra, se tétanisa ; seule sa bite profondément fichée dans la bouche/vulve vivait encore. Elle tressautait selon une fréquence qui aurait affolé n’importe quel métronome. Il perdit totalement conscience de la réalité. Oublié où était sa queue. Mains emprisonnant la tête suceuse, il l’enfonça encore et encore, tandis que son foutre, libéré de plusieurs années de frustration se déversait, se déversait, lave en fusion, dans le cratère libératoire qu’était devenue la bouche ainsi violentée ! Il avait l’impression que cela ne s’arrêterait jamais. Son foutre coulait, coulait. Elise, héroïque, continuait de lui pistonner vaillamment l’anus. Tout aussi vaillamment, ses grandes lèvres astiquaient avec une puissance et un rythme accru la jambe de Ludo en manifestant un plaisir bruyant et sans fioritures.
Quand la jouissance finale submergea enfin Ludo, il hurla sa délivrance comme il ne l’avait jamais fait. Chant à deux voix car instantanément, les cris d’Elise s’unirent aux siens et elle le rejoignit dans la jouissance.
Retour à la réalité. La tête d’Elise, les lèvres encore pleines de sperme, reposait sur le ventre poilu de l’homme qu’elle venait de si bien réjouir. Ludo, peu à peu, retrouvait ses esprits. Peu à peu, il prit conscience de ce qu’il venait de vivre. La satisfaction (le mot est faible) d’avoir retrouvé les voies du plaisir était contrebalancé par la manière dont il avait traité Elise. Ses premiers mots :
Elise se releva et le serra fort dans ses bras, lui caressant les cheveux et la barbe.
Elle se lécha les lèvres pour bien savourer la toute dernière goutte de sperme et embrassa Ludo tendrement, passionnément, longuement, sa langue allant chercher le fond de son être. Elle se cala sur l’épaule de son amant, l’enveloppa pour mieux le caresser partout, ronronnant son bien-être. Ludo avait peine à croire qu’il avait fait la connaissance de cette femme quelques heures auparavant, tant il était à l’aise avec elle, tant son corps lui semblait familier, tant son affection était sincère. Dans la pénombre protectrice, du bout des doigts, il suivit la courbe de la joue, traça une ligne imaginaire de l’attache de la poitrine à la chute des reins. Un sentiment qui ressemblait drôlement à l’amour le transperça soudainement. « Attention, mon vieux, ne t’emballe pas ! Tu es loin de chez toi ; tu n’as pas baisé depuis des lustres ; cette beauté voluptueuse t’écoute, te fait jouir comme t’as pas joui depuis des siècles… avec en plus sa sexualité ambiguë qui t’intrigue. Danger ! Ne va pas confondre gratitude et amour. »
Ils restèrent allongés ainsi longtemps, dans le silence de la nuit, la douceur de Montréal en juin les caressant par les fenêtres grand ouvertes. Elise s’étira et se leva pour aller à la salle de bains. Quant elle revint, Ludo semblait somnoler et elle décida d’aller prendre l’air sur le balcon. Une si belle et rare nuit d’été, ni trop chaude ni trop fraîche, exige qu’on en profite. Ludo n’avait en fait que fermé les yeux quelques instants, pour mieux savourer tout ce qu’il venait de vivre. Il les ouvrit sur un tableau onirique : Elise, appuyée sur la balustrade du balcon, entièrement nue, fesses offertes. À travers le long rideau diaphane voltigeant dans la brise, son corps aux courbes mille fois redessinées par les lumières changeantes de la ville lui rappelait certaines statues grecques. Blancheur irréelle de cette silhouette toute en arrondis. À cette vision, son appétit sexuel renaissait : sa bite, si longtemps condamnée à la mollesse, retrouvait déjà une certaine vigueur. « Quel cul ! Mais quel cul ! » Ludo avait bien conscience de répéter en pensant ça ! Dans ce qui était déjà une autre vie il aurait passé son chemin en le traitant de cul de paysanne. Mais depuis que ce putain d’avion s’était posé sur le sol canadien et que lui avait posé son regard sur ce cul canadien, il en était complètement obsédé. Il faut dire qu’on ne pouvait le rater. Il l’avait vu tendant l’étoffe du pantalon, explosant la culotte de satin bordeaux. Il l’avait vu avec ses mains pendant qu’ils faisaient l’amour. Mais maintenant, il pouvait « jouir » de sa vue pleine et entière et ce n’était pas le frêle rideau, lui en dissimulant quelque parcelle selon les caprices du vent qui allait gâcher son plaisir. Deux lunes rebondies, réjouies, donnant une impression de solidité. Tout juste le contraire de ces fesses gouttes d’huile qui suintaient hors de leurs culottes. Un cul arrogant auquel on avait envie de mettre la main pour lui rappeler son état. Mais des mains d’hommes, fortes, musclées qui pétrissent ces chairs avec une douce rudesse, qui en ouvrent le sillon avant d’aller frapper à la porte de service. Enfin cette peau opalescente qui sous les lumières artificielles conférait une aura fantasmagorique à ce postérieur. À cette simple contemplation, Ludo bandait. Il faut dire qu’il avait du retard de plaisir. Avec quelque regret, il libéra son regard, l’autorisant à détailler ce corps qui l’avait fait tant jouir. Il remarqua ici la finesse étonnante des chevilles, là le galbe agréable des cuisses pourtant plantureuses, la petitesse des pieds, l’angle des épaules, la profondeur de la chute de reins, la courbe du côté d’un sein… Il n’avait jamais auparavant apprécié un corps pareil, n’en avait jamais goûté l’esthétique attendrissante. Tout en lui criait, surtout son vit qui battait la mesure, qu’il la désirait profondément.
Même s’il ne pouvait voir l’expression de son visage, rien qu’à sa posture, il perçut pour la première fois chez elle une certaine mélancolie. D’où venait cette tristesse ? Une histoire d’amour, sans doute, qu’elle cherchait à oublier ? Était-ce pourquoi elle avait jeté sur lui son dévolu ? Elle avait ceci de particulier qu’il voulait à la fois la protéger et la laisser le protéger; la réconforter et en être réconforté. Il se glissa du lit et se dirigea sans bruit vers la porte-fenêtre. Nu lui aussi, il la rejoignit sur le balcon et l’entoura de ses bras, curieusement forts et puissants en cet instant, et l’embrassa tendrement dans le cou. Il ne put s’empêcher de laisser une main parcourir ce cul qui le fascinait. Elle eut un frisson sous ce toucher et il l’enveloppa à nouveau et lui caressa les bras. Elle effleurait les siens tout doucement lorsqu’il sentit un long soupir s’évader de ses lèvres.
Elle aurait voulu rajouter « J’ai simplement l’agréable souvenir d’une autre nuit de juin où je suis tombée en amour avec quelqu’un qui m’effleurait doucement les bras. Il est là, quelque part dans la ville, peut-être près de nous, dans les bras d’un autre, tout comme moi je suis avec toi… », mais elle s’en abstint. Elle lui parlerait tôt ou tard d’Amine, mais pas maintenant. Elle se tourna vers lui et sourit.
Elle éclata de ce rire si chaleureux qui le faisait fondre. « Ça, c’est la meilleure. Moi, j’avoue que tu m’intriguais, tu as une belle voix et mon métier me rend sensible aux voix, après tout. Mais je n’ai pas vraiment eu de pensée érotique à ton sujet avant de te rencontrer en personne. Maintenant, je n’ai que ça ! »
Sur ces mots, elle s’accouda de nouveau à la balustrade. Ainsi penchée, elle livrait à Ludo une image très impudique : poitrine étalée sur la rambarde, pointes dardées par la fraîcheur de la nuit; fesses relevées vers arrière, sillon grand ouvert. Pousse au crime inutile pour un Ludo dont l’arme résolument dressée était prête à entrer en action. Il vint se positionner derrière l’accorte québécoise. Des omoplates, ses mains, dans un lent câlin, émigrèrent jusqu’à la racine des cheveux. Tandis que dans des caresses effleurantes, du bout des doigts, il titillait les lobes d’oreille provoquant chez Elise d’agréables frémissements, Ludo, de ses lèvres mouillantes, entreprenait l’escalade de la colonne vertébrale. Tour à tour, sa bouche baisait, léchouillait, mordillait doucettement les bouts de peau qu’elle parcourait. De temps en temps, elle s’éloignait de l’axe central, s’égarant sur certaines parties plus moelleuses. Ses préjugés sur les femmes fortes tombaient les uns après les autres : point de chair flasque chez Elise mais de doux et fermes vallonnements. Continuant leur sensuelle progression ses mains avaient atteint la gorge. Commença alors un jeu étrange : Ludo utilisant la rambarde pour, à sa guise, modeler ces deux globes laiteux. Ses paumes, placées sur le haut des seins, comprimaient ceux-ci, puis les laissaient respirer pour ensuite mieux les presser l’un contre l’autre. Il avait saisi les deux tétons gonflés de désir et les roulait entre ces doigts. Au gré de sa fantaisie, il les étirait ou au contraire les faisait disparaître dans la chair élastique du sein puis, relâchent la pression de ses doigts il les laissait retrouver leur arrogance naturelle. Sentir ces tétons repousser sa main l’excitait beaucoup. Cela ne devait pas laisser Elise indifférente : son beau cul ondulait contre la queue excessivement dressée de Ludo et elle haletait bruyamment, murmurant des mots d’amour à peine audibles, mais néanmoins évocateurs. D’autant que la bouche de l’homme avait pris la place de ses mains dans le cou de la jeune femme. Les manigances de sa langue fouillant le creux de l’oreille, léchant les lobes, les petits baisers qui suivaient ou précédaient contribuaient largement à faire grimper la température.
Ludo avait envie de sentir ce corps vibrer contre le sien. Sans interrompre ses caresses, il se plaqua contre elle. Sa bite, douloureuse à force de bander, se trouva coincée contre le bas des reins de sa partenaire. Situation des plus agréables, mais qui allait déboucher sur une jouissance rapide, ce dont il ne voulait pas. Aussi écarta-t-il suffisamment ses jambes pour que son sexe se trouve à la hauteur de la fourche d’Elise. D’un geste d’habitude, il rabaissa sa queue et la glissa… Elise eut un geste de recul et resserra ses cuisses pour empêcher la pénétration.
Comprenant son intention, Elise s’ouvrit et la queue de Ludo vint s’appuyer contre une chatte dégoulinante. Trop dégoulinante ! Elle lubrifia si bien la queue que celle-ci dans un mouvement naturel pointa sa tête à l’entrée de la vulve. Ludo, se rendant compte de la situation, se retira. Et là miracle, son vit se redressant s’insinua entre les deux lunes qui s’écartèrent obligeamment pour lui faciliter le passage. La bite bien au chaud, calé confortablement entre les parois musclées, frottant sa poitrine aux mamelons érigés contre le dos d’Elise, Ludo se sentait revivre.
Elise n’était pas femme à rester inactive. Même si elle appréciait d’être la merci du Français, ses mains, sa bouche appelaient à l’action. Aussi se redressa-t-elle et lança ses mains à l’assaut des fesses de Ludo qu’elle écarta tendrement, ses index appuyant sur la rondelle encore enflammée par leurs précédents ébats mais rendu très souple par la pénétration. Ce qui eut pour effet de les plaquer encore plus l’un à l’autre. Une feuille de cigarette n’aurait pu se glisser entre eux. Prouvant qu’on peut-être une forte femme et ne pas être dénuée de souplesse, Elise tourna la tête offrant sa bouche entrouverte à la convoitise de son amant. En galant homme, il ne refusa pas l’invite. Début d’un long baiser, langoureux, profond où leurs langues, loin de la brutalité du premier, allaient apprendre à se connaître. Où leurs lèvres, dans une étroite alliance avec leurs dents allaient jouer à «tu me suçotes, je te mordille».
Les mains de Ludo ne savaient plus où donner des doigts. Les seins privés de rambarde occupant tout leur espace demandait toute leur attention. La chatte aux maigres poils luisant de cyprine quémandait leurs caresses. Toujours lèvres jointes, corps ne faisant qu’un, ils avaient entamé une danse étrange qui les conduisait d’un bout à l’autre du balcon au gré d’une main qui empoignait fermement une fesse, y plantait ses ongles ; d’une autre qui lustrait un clitounet frissonnant sous le toucher; d’une troisième qui avec une agilité démoniaque parvenait à palper une paire de couilles ; d’une dernière qui parvenait, entre ses doigts, à retenir deux tétons et à les frotter l’un à l’autre.
Une telle danse, en un tel lieu, l’état second des cavaliers, la lumière diffuse… Cette « parade nuptiale » ne pouvait se terminer sans heurts. Une chaise longue en rotin, sans accoudoirs, recouverte d’un coussin de toile blanche, traînait par là. Alors arriva ce qui devait arriver : Ludo très occupé à fouir la vulve de sa copine pendant qu’icelle lui titillait de manière fort acrobatique le périnée, poussa Elise contre ce fauteuil. Celle-ci profitant de l’aubaine s’y écroula fort ingénument. Les amants sous le choc s’étaient désenlacés. Ludo s’étant relevé s’apprêtait à aider Elise à faire de même, mais la vision qu’il eut de cette croupe ouverte, offerte à sa concupiscence, l’en dissuada.
Il tomba à genoux au cul de la belle et, ses mains empoignant solidement les globes mafflus, il les écarta et plongea sa tête dans cette raie si accueillante. Langue ouverte, bien à plat, il entreprit une lubrification de ce canyon. Il allait chercher ce fluide si onctueux à la source mère et oignait toute la raie, en insistant bien évidemment sur cet anus fripé. Lorsqu’il voulut le pénétrer, il eut la surprise de constater l’étroitesse de l’ouverture. Pensée parasite : " Tiens, elle est vierge de ce côté !" Peut-être était-elle vierge, mais s’il en jugeait par les contractions qu’il déclenchait à chaque léchage, à chaque tentative d’intromission, la coquine aimait ça. Enfin, il parvint à enfoncer sa langue dans cette petite cavité. Le corps d’Elise tressauta momentanément, puis se détendit avec un long gémissement langoureux.
Doucement, tendrement, il la baisa, faisant aller et venir sa langue, tandis que ses lèvres pressées contre l’ouverture la baisouillaient. Le clito, il ne fallait pas le dédaigner. Aussi, laissant les fesses se refermer sur ses joues, passant sa main gauche entre les cuisses ouvertes, il se laissa aller à ses penchants masturbatoires, traitant le petit encapuchonné comme une bite. Elise s’était complètement abandonnée à son tortionnaire. Ses soupirs, ses râles, ses petits cris inarticulés prouvaient s’il était besoin tout le plaisir qu’elle y prenait. Plaisir si grand que bientôt elle n’y tint plus : les petits cris se transformèrent en grands cris, son cul fut pris de tremblements convulsifs, son anus se contractait frénétiquement autour de la langue qui le fouillait. Ludo, pour maintenir l’assise de ce navire en perdition, ficha profondément deux doigts dans le vagin ondoyant. Ce fut comme s’il l’avait branché sur une arrivée électrique. Elle hurla, sa cabra, puis son corps devint tout mou et elle s’alanguit sous ses doigts. Pour la deuxième fois de la soirée, Ludo avait fait jouir Elise, mais cette fois, il bandait à en avoir mal. Il fallait qu’il…
Pour toute réponse, Elise tendit sa croupe apaisée. Sans attendre, Ludo, posant les mains de chaque côté de la chaise longue couvrit son amante. Entrée par le bas des reins, sa queue, pourtant d’une longueur très honnête, restait complètement dissimulée dans sa chaude cachette sans accéder à la chatte. Ludo n’en avait rien à faire. Sa bite coulissait entre les chairs accueillantes. En femme d’expérience, Elise serrait et desserrait les fesses selon le rythme des va-et-vient de la queue. Excité comme il l’était, tant par ce qu’il faisait que par les images défilant dans sa tête, Ludo ne tarda pas à atteindre le nirvana ; mais cette jouissance fut bien différente de la précédente. Quand elle naquit, il continua son coulissage sans accélérer vraiment. Il sentait, devinait, voyait son foutre couler le long de la raie. Il le voyait confluer avec la cyprine. Il l’entendait tomber sur la toile du canapé. Toutes ces images confirmaient sa jouissance. Il avait l’impression que son foutre ne cesserait jamais de couler. Et quand enfin la source se tarit, point de grand cri de délivrance mais seulement le feulement de satisfaction du fauve repu.
Ludo « décula » et, avec un peu de retard, aida enfin Elise à se relever. Alors que les deux amants s’enlaçaient s’apprêtant à un baiser post-coïtal, des applaudissements nourris les firent sursauter. Ils se tournèrent dans leur direction et se rendirent compte que leurs ébats avaient eu pour spectateurs un quartet de jeunes gens. Une fenêtre, en vis à vis, s’illumina, leur révélant la présence d’un quartet de deux gars, deux filles, faisant une standing ovation. Un peu honteux, mais très fiers, Elise et Ludo, main dans la main les saluèrent d’une grande révérence et s’éclipsèrent dans leur chambre.