n° 10439 | Fiche technique | 25441 caractères | 25441Temps de lecture estimé : 15 mn | 22/05/06 |
Résumé: Trois personnages : Un peintre de 28 ans, attiré par les hommes et les femmes. Laura, jeune parisienne de 19 ans, qui décompresse d'une prépa. Javier 18 ans, employé d'hôtel dont le corps ne cherche qu'à exulter. | ||||
Critères: fhh jeunes vacances ascenseur hotel bus volupté strip anulingus | ||||
Auteur : Mario (Bi fou des asiatiques) Envoi mini-message |
DEBUT de la série | Série : Délire andalou Chapitre 01 | Épisode suivant |
L’hôtel il est pas terrible. C’est sûr, c’est pas le Martinez de Cannes.
Mais on n’en a rien à foutre. Une piaule c’est un lit avec 4 mûrs autours et côté pognon on est… plutôt juste Laura et moi. Enfin surtout Laura !
Laura, c’est la meuf avec qui je suis depuis hier soir.
On s’est retrouvé complètement par coïncidence, placés l’un à côté de l’autre dans le bus qui nous emmenait à Mojacar. Mojacar, c’est près d’Almeria. Sud de l’Espagne.
Connaissez ? Chaleur, soleil, des Maures à tous les coins de rues…
Aout 2005.
J’aime bien voyager seul habituellement.
Ca fait 2 mois que j’ai quitté Lyon et que je découvre le pays de Cervantès.
J’aime.
J’adore.
Tout !
Les tapas, le Tio Pepe, les San Miguel avec des raciones de Queso Manchego et de Jamon Iberico à 4h du mat après une nuit de fou dans les boites.
J’aime les filles espagnoles !
J’aime les garçons espagnols !
J’aime faire la fête et baiser jusqu’à plus soif !
Puis j’aime gommer tout ce que j’ai vu et connu et me tirer vers un nouvel horizon.
Ca doit faire du dégât derrière.
Rien à cirer.
Lorsque nous nous sommes retrouvés assis l’un à côté de l’autre, Laura et moi, c’était 5h du matin.
Deux heures plus tôt j’étais dans un camping au sud de Barcelone, sous la tente, dans les bras d’une belle noire de 19 ans. On avait bu fumé et baisé jusqu’à plus soif. La nuit a été courte… pour moi.
Autant dire que j’ai du sommeil en retard. Elle aussi.
On rigole l’un et l’autre. La nature reprend vite le dessus.
J’imagine que j’ai dû rêver au sexe totalement épilé de Bégonia, la fille que je venais de quitter.
Qu’est-ce qu’on a pu rire sur son prénom !
Le joint aidant, j’ai versé les larmes de mon corps ! Et comme c’est communicatif, Bégonia aussi s’est tapé un vrai délire.
Une vraie salope la Bégonia.
J’ai mis du temps à trouver son truc… le truc qui fait qu’au lieu de gémir discrètement, elle tourne Rock’n Roll et perde pied avec le monde réel.
J’aime bien trouver ça, chez une meuf !
Chez un mec aussi, mais surtout chez une meuf !
Je suis un vrai bisexuel tendance hétéro.
Je me note 60/40.
60 les meufs
40 les mecs.
Et son truc à la Bégonia, c’est son cul ! Pas celui de devant… non, non !
Le cul, l’anus, le rectum comme disait Coluche en parlant aux latinistes.
Après lui avoir léché les seins, après les avoir massés comme si je voulais pétrir la patte du boulanger, je lui ai léché le clito guettant ses réactions.
J’ai été bien surpris de voir son clito se dresser comme un petit sexe tendu vers l’avant. C’est pas souvent de voir des meufs qui ont cette particularité.
Ben là c’était bingo !
Tandis que je le lui léchais, dans un bon 69 des familles, elle-même suçait ma bite.
Et elle le faisait mal.
Je sentais ses dents !
Elle y mettait plus de conviction que de technique et ça suffit pas !
Et puis je sentais que j’avais une Ferrari qui avançait à l’allure d’une 2CV, et je me demandais où ça coinçait.
J’ai arrêté de la lécher et je me suis retourné de l’autre côté !
Elle a écarté les jambes pour que je la pénètre, mais je lui ai mis la main sous la fesse droite et l’ai forcé à se retourner.
Changement d’attitude. Soyons ferme.
Non de Dieu, la croupe d’une femme lorsqu’elle te montre son cul, que c’est bandant.
J’avais le sexe déjà bien brandi, j’ai cru que j’allais tout cracher devant un tel spectacle.
Pour me calmer, j’ai bien fait attention à ce que mon sexe ne touche rien du tout de la fille pendant les longues minutes qui ont suivi !
C’est mon truc pour gagner du temps et faire baisser la pression !
No contact !
Lorsque j’ai commencé à lui lécher l’anus, j’ai senti que j’allais dans la bonne direction… le volume de la sono s’est mis à monter sensiblement !
Lorsque mon majeur, mon doigt préféré avec les hommes comme avec les femmes, est rentré dans son cul comme si c’était du beurre, non seulement son premier cri, mais aussi son téton, que je recouvrais de mon autre main, et qui d’un coup d’un seul a doublé de volume, m’ont éclairé sur l’orientation future du débat que je devais avoir avec elle.
Je l’ai doigté avec mon majeur pendant de longues minutes…
Le doigt tourne et tourne doucement, un tiers rentré, il habitue l’anus à son contact… il s’habitue lui-même au degré d’humidité…et sans arrêt il veut augmenter son espace vital, élargir son diamètre de courbure…
Dix fois, vingt fois, peut importe le temps passé, il tourne et tourne, pour mieux venir se planter comme un dard, le plus profond possible, lorsqu’il sait qu’il l’autre ne s’y attend plus.
Puis il recommence à tourner, et plus régulièrement encore vient s’enfoncer dans l’orifice cette fois bien préparé…
Que c’est excitant d’entendre une femme qui se lâche complètement… et puis, je ne sais pas, mais avec elle, il y a avait ce côté sauvage qui me plaisait tellement, sur le coup !!!
J’ai bien vu que le majeur ne suffisait pas…
J’ai craché dessus et l’index est venu tenir compagnie au majeur….
Et Bégonia m’a fait entendre qu’elle appréciait l’hommage…
Elle s’est mise à onduler pour donner à mes doigts une musique que son anus voulait entendre… ET plus elle ondulait, plus elle criait.
Jusque là elle s’était tue… et moi aussi ! La petite caresse anale l’incitait à la causette.
Des fois ce genre de message passe très mal… Faut écouter ! Et bien là, j’avais vu juste :
J’ai bien vu que les mains ne suffisaient pas et qu’il fallait appeler la troupe….
J’ai retiré ma main et je lui ai filé une grande claque sur la fesse… Bégonia, ça se voyait elle aimait bien être tirée avec conviction…
Au lieu de se plaindre, elle m’a fait comprendre en gémissant une note plus fort que la petite tape n’était pas faite pour lui déplaire… Je lui en ai administré quelques autres de la main droite, tandis que l’index de la droite reprenait le dialogue avec son superclito…
Quand sans prévenir je lui ai introduit mon sexe jusqu’à la garde, elle a poussé un cri de bête.
J’ai accéléré les va-et-vient en la percutant le plus profond possible !
Mes mains enserraient avec énergie ses deux épaules…
Elle était tellement en chaleur, tellement excitante que j’ai pas mis deux plombes à lui éjaculer toute la sauce…
Je me réveille en sursaut, tiré de mon rêve érotique où je revisite ma nuit. C’est justement la fille d’à côté qui me regarde en se marrant. Elle est assise côté fenêtre, et la première chose que je vois d’elle c’est son visage souriant sur fond de lever de soleil.
Elle rigole toujours et me dit :
Et en me lorgnant ironiquement, elle tend le doigt vers mon entrejambe.
Evidemment, il y a lieu à sourire. J’ai dû oublier de fermer ma braguette la dernière fois que je suis allé pisser, et comme cela fait 3 ans que je n’ai pas mis de slips, ma quéquette, dans le délire de mon rêve en a profité pour prendre de la liberté…
Je me rajuste aussitôt en m’excusant et en rigolant à mon tour, bien réveillé sur le coup.
Et voilà comment on s’est connu.
On a discuté, rigolé. Lorsque le bus s’est arrêté pour la pause déjeuner, on a partagé une assiette de papas fritas.
Laura est en prépa à Paris.
Elle vient d’accrocher HEC.
Elle se donne un peu d’air avant d’aller apprendre aux élites et à la plèbe l’art de bien et surtout mieux consommer.
Elle est contente, enchantée, ravie de savoir que je suis peintre de mon état, et peintre fatigué de trop peindre qui plus est, et que je me prends un shabbat dans le sud de l’Espagne avant de bosser sur une exposition outre-Atlantique prévue pour la fin de l’année.
Une petite bourge bien sympa quoi !
A suivre !
Autant le dire, j’ai du pognon. Mes toiles se vendent bien, très bien même.
Autant le dire, c’est pas que je sois radin (enfin un peu quand même), mais je déteste l’ambiance voyage cinq étoiles avec des cons à tous les coins de table.
Alors le soir, à Mojacar, Laura et moi sommes bien d’accord pour trouver un petit hôtel pas trop décati, pas trop cher, bien sympa !
Elle a trouvé le nom de celui-ci dans un guide.
Il y a une piscine, pas de clim, un ascenseur, une réception et une fille en joli chemisier rose derrière, un bar et de la San Miguel à la pompe, deux jambons qui pendent au plafond, une télé et du football dedans…. Bref, je n’ai pas envie de partir en courant, mais plutôt d’en apprendre davantage.
Ah là là, le drame ! Le piège ! Comment va-t-on faire ? C’est terrible !
On se croirait dans un scénario à 2 balles !
« Va-t-on obliger Jean Edouard et Monica à partager la même couche ? Dieu du ciel, mais vous n’y pensez pas… »
Bon je me calme.
Chemisier rose me regarde d’un air bien coquin :
Je me tourne vers Laura, une mimique semi-désespérée semi-ironique peinte sur mon visage de peintre…
Et là elle me la joue HEC :
On rigole tous les trois, nous remplissons nos fiches d’entrée.
Chemisier rose qui ne doit pas faire diète tous les jours mais a tout de la bonne vivante ne nous tend pas la clef mais appelle quelqu’un derrière elle. Elle a un joker, c’est bien.
Lorsque le quelqu’un apparait et vient se placer dans mon champ visuel, mon cœur s’accélère. Mon regard croise brièvement le sien. Déclic ou pas déclic chez lui ? Je ne sais !
Déclic chez moi, je sais.
Tout de suite.
Un déclic, c’est instantané. C’est pour ça que ça s’appelle un déclic… Clic !
Javier, c’est comme ça que Chemisier rose l’a nommé s’est saisi de nos deux sacs, et les a disposé sur une sorte de petit chariot à roulettes, non sans nous avoir auparavant chaleureusement buenosdiassiés comme l’exige la norme ISO de l’hôtel… Je rigole !
Nous voilà tout trois dans l’ascenseur 1903.
1 m². À trois c’est bien ! Tout seul, c’est mieux !
En route pour l’aventure jusqu’au cinquième étage.
Trois acteurs silencieux à qui la promiscuité de l’ascenseur permet de mater les deux autres.
*********
Javier :
Le mec qui sait parler Espagnol, il a 28 ans, je l’ai vu sur l’écran de l’ordi, lorsque Maria Carmen remplissait la fiche. Il est grand, super bien foutu
Doit faire 1,80- 1,85m environ
Il est brun, ses cheveux sont taillés courts… le genre baroudeur, un peu… Mais ce qui marque chez ce mec, ce sont ses yeux ! Ils sont jaunes … Ça lui mange le visage, j’ai encore jamais vu des yeux pareils… Comme il m’a regardé tout à l’heure à la réception ! A suivre de prés !
La fille, wouahhhhh… super canon !
Putain, je suis sûr qu’elle a pas de soutif. Peut-être même pas de culotte non plus.
Ben c’est sûr avec ses tétons qui dépassent d’au moins un centimètre… Mmmmh !!! Puta madre, comme je lui les sucerais bien… Ce soir en me branlant ou en me faisant branler par Paco, je vais penser à elle c’est sûr !
Elle fait un peu fille de la haute.
Puta madre follar con una francesa… aiiiiii !!!
J’ai vu sa fiche aussi… 19 et demi.
Là, elle range ses papiers dans sa sacoche. Elle se retourne sur moi, me gratifie d’un sourire coquin, auquel je réponds par le bon vieux sourire idiot qu’on nous a appris à faire. Elle est aussi blonde que lui est brun…
Ils vont assez bien ensemble !
Mais j’aimerais mieux qu’elle aille avec moi.
C’est marrant, ils étaient partis pour 2 chambres et ils vont se retrouver dans la même !
Ses yeux sont d’un bleu très pale. J’aime beaucoup.
Elle sourie toujours, comme Ronaldino ! Hihi !
Mais je préfèrerais l’avoir elle que lui dans mon pieux ! Quoique Ronaldino, ça doit pas être mal non plus…
Je m’appelle Javier, j’ai 18 ans, ça fait 6 mois que je bosse dans cet hôtel !
Avant j’étais serveur de nuit dans un bar. Un bar gay d’ailleurs.
Ma famille est à Madrid. Ici j’ai une piaule tout en haut de l’hôtel que je partage avec Paco, un jeune andalou du coin qui travaille au bar. Même âge que moi. J’adore les filles. Je pense à ça tout le temps.
Et comme elles n’ont pas l’air de partager ma vision des choses, alors j’ai du temps de libre pour penser également aux garçons. J’ai quand même déjà baisé avec Maria Carmen de la réception… C’est d’ailleurs dur de pas baiser une fois au moins avec elle… Elle a le feu au cul…C’est une vraie braise ! Mais elle est un peu grosse ! C’est pas mon truc cette fille.
Avec Paco, tous les soirs on se finit à la main ou à la bouche. Moi à la main, lui à la bouche ! Il suce bien le Paco ! Il veut pas se laisser enculer ! Un jour peut-être !
A Paco ça lui pose des problèmes terribles d’être Pédé… Il dit que c’est péché parce qu’il est très croyant.
Moi, je m’en tape.
Et puis d’abord, je suis pas croyant !
Mon père est allemand ! Je lui ressemble parait-il ! Ma mère Espagnole ! Mon père s’est tiré dans son pays et elle l’a jamais revu ! A part ses cheveux blonds, ses yeux bleus et sa carrure, j’ai rien, mais alors rien du tout de lui.
Laura :
J’y crois pas ! J’ai largué hier à Barcelone André Jean avec lequel je suis partie de Paris !
Je m’attendais à traverser le désert et je crois que j’aurais eu très peur d’affronter le désert toute seule… et …
Ce mec a posé ses fesses sur le siège voisin du mien dans le bus, et depuis il occupe tout le paysage !
C’est lui qui m’a réveillé en me mettant presque un coup de poing…
J’ai failli râler, et puis j’ai vu cette queue sortie de son pantalon !
C’est peu dire que j’étais surprise…
Il devait faire un rêve érotique ! Et un beau…
Un sexe agité de convulsions… J’ai bien cru à plusieurs reprises qu’il allait envoyer la sauce !
Ca fait un mois que j’ai pas eu de relation avec un mec… Enfin je veux dire une vraie relation, avec envie, orgasme, pénétration, orgasme, pénétration, orgasme, odeurs, salive, sperme…
Quel connard cet André Jean !
J’ai eu droit à tout son laïus de merde, ses émois, sa famille, son père bourgeois alcoolique, sa mère catholique pratiquante. Je suis resté patiente jusqu’à ce que ce soit moi qui lui mette la main au slip en plein voyage marijuanesque… J’ai bien cru qu’il me l’enlevait le con… L’aurait peut-être mieux fait. Et puis non, il s’est excité, et on s’est retrouvé allongés tous les deux sur un lit. Même pas eu le temps ni l’idée de me dessaper, ni de me faire un câlin… j’ai eu droit à 5 ou 6 aller retour de sa queue dans mon vagin… une grande explosion de sperme et rideau ! 3 minutes plus tard, il dormait… Non sans m’avoir très poliment souhaité bonne nuit …
Donc, une heure et une douche plus tard, j’étais dans la rue avec mon sac !
Et deux heures plus tard ce mec et sa braguette ouverte s’asseyait à côté.
Qu’est-ce que j’ai pu mouiller à le regarder !
Je crois que je suis encore humide !
Il faisait presque noir dans le bus. Seules les veilleuses de sécurité donnaient un peu de lumière à mon spectacle. Tout le monde dormait. Sauf moi. J’ai été à deux doigts de lui toucher la queue, mais je me suis retenue. C’est finalement ma motte à moi que j’ai libérée discrètement en faisant sauter les boutons de mon jean.
J’ai bien joui ! J’aurais préféré que ce soit autrement c’est sûr ! Mais ça m’a calmé !
Et l’autre qui bandait comme un taureau !
Enfin, on est au pays des toros ! J’espère que je vais m’en envoyer quelques uns sinon je deviens dingue.
C’est ça mon problème ! Je suis très organisée ! Quand il faut bosser comme une malade, je le fais à fond et tout le reste n’existe plus ! Comme mon père ! Une killeuse !
Quand le job est fini, j’ouvre les vannes, et la nympho que je suis arrive juste derrière !
Car j’adore ça ! Mmmmh comme j’ai envie de baiser ! Que l’on me prenne ! N’importe qui ! J’ai envie d’être transpercée de toutes parts ! J’ai tellement envie d’exulter !
Même le Javier, le jeune aux valises, qui m’a regardé en rougissant presque, comme je lui ferais son affaire… mmmmhhh
C’est vrai qu’il n’est pas mal non plus !
Mes yeux plongent rapidement côté braguette, afin de diagnostiquer la vue ! Ca me parait bien rempli ! Et en pleine phase ascendante !
Son regard se pose sur le mien juste à cet instant précis où je la joue inventaire des forces vives… je le regarde droit dans les yeux et lui envoie mon sourire 24 bis celui qui a constipé André Jean !
Le pauvre garçon est tout pâle ! Faudrait pas qu’il nous fasse un malaise quand même !
Mais non, car une diversion (dont j’ai le secret) le rappelle à sa tâche première ! Garçon d’ascenseur ! La diversion, c’est qu’on vient de s’arrêter entre deux étages !
Panique à bord ! Javier au téléphone ! Ca cause à toute allure ! Ca va trop vite pour moi ! Et les mecs, j’ai arrêté Espagnol en première ! Pas si vite, please !
Je suis content pour Javier dont le sang est miraculeusement revenu au visage ! Ailleurs je crois que ça ne l’a jamais quitté !
Il cause le Javier, il cause, et il se retourne vers moi et le peintre avec des sourires connivents et embarrassés !
C’est vrai qu’il bande comme un âne notre garçon ! Si j’osais…
Mon pied s’est posé sur le sien… Vu l’étroitesse du lieu, c’est le contraire qui tient lieu de prouesse.
Son regard s’excuse en riant discrètement alors qu’il déplace son pied vers la droite, pour redonner liberté au mien… Et bien surprise, surprise, mon pied s’est aussi déplacé à droite et recouvre de nouveau le sien…
Surprise, surprise chez notre Javier ! La phonétique du discours castillan devient plus incertaine, plus bégayante ! Le rouge a envahi la partie supérieure du visage ! Le peintre ne voit pas ce qui se passe au niveau des pieds… Il voit le visage du Javier … et il doit se poser des questions… Ça doit être grave pour l’ascenseur !!!
Si t’étais pas là le Peintre, comme je lui ferais les poches aux Javier !
Il ne lui resterait plus une goutte de jus quand l’ascenseur serait réparé !
Allez rêve ma fille, rêve !!!
Le peintre :
Ca s’invente pas !
Nous voilà en rade dans l’ascenseur !
Le jeune aux valises avait engagé une grande discussion rhétorique sur la durée de vie des ascenseurs avec un dénommé Paco à qui il glissait le message qu’il était en bonne compagnie et qu’il n’y avait pas vraiment le feu au lac pour réactiver le disjoncteur lambda.
Lorsque quelque chose lui est arrivé, et maintenant, il est limite malaise vagal…
Il est vraiment mignon le Javier.
Et je crois que je ne suis pas le seul à qui il ait fait son effet.
Doit mesurer 1,80 environ, un tantinet plus corpulent que moi.
Chemisette blanche ouverte sur un torse imberbe
Pantalon d’uniforme bordeaux… moulant !
Alors que tout le monde autour de nous est très brun, lui est très blond et très bronzé, avec des yeux bleus qui lui mangent le visage. Faudra que je lui demande d’où il vient…
Et sous le moule du bénard… on devine une nature généreusement dotée.
C’est elle ou moi qui lui faisons cet effet ?!
J’aimerais bien savoir.
Son Caddy avec nos sacs est coincé entre ses jambes. C’est vrai que c’est étroit.
Ses yeux vont pour l’instant de son téléphone à Laura…
J’avance l’un de mes pieds et le dépose sur son pied qui est de mon côté.
Il essaie de retirer le sien, croyant à une fausse manœuvre non contrôlée…
Je repose mon pied sur le sien et caresse le dessus de sa chaussure avec la mienne.
Je vous dis pas la tronche du mec !
C’est à ce moment d’anthologie que l’ascenseur se remet en branle… Nous nous fendons tous d’un sourire appréciateur, suivie d’un Ahhh, et je libère sa chaussure.
Chaque chose en son temps.
La chambre est… c’est une chambre quoi… il y a un lit, un seul, grand… une télé minable comme dans toutes les chambres d’hôtels… Javier nous fait visiter la salle de bains, la terrasse, nous montre la vue sur la piscine et la mer un tout petit peu plus loin…
Sourire auquel, à ma grande satisfaction, il répond instantanément.
J’essaie de lui filer 5 euros car tout travail mérite salaire, et puis je suis tellement content de ne pas passer 3 plombes dans cet ascenseur de merde, même un 1903 ! Il résiste, résiste et puis accepte. Mais c’est bien, il a bien résisté.
En tout cas, j’ai bien compris que si j’avais des problèmes, Javier accourrait tout de suite !
Je suis bien le mec à avoir des emmerdes en plus !