n° 10675 | Fiche technique | 79369 caractères | 79369 13778 Temps de lecture estimé : 56 mn |
14/08/06 |
Résumé: La vie s'organise. On commence à avertir famille et amis de la situation particulière, au moins d'une partie. | ||||
Critères: humour f fh fffh hplusag fplusag collègues jardin travail noculotte photofilm fmast fgode préservati | ||||
Auteur : Bernard Nadette Envoi mini-message |
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Il faut se lever tôt. La nuit a été courte. Le réveil est difficile. Après un petit déjeuner rapidement avalé, nous prenons la route de la capitale. La circulation est fluide. Anne nous dépose, Dominique et moi, à la bibliothèque dans les temps. Je téléphone à mon médecin pour savoir si je peux passer ce soir pour faire retirer mes points de suture, puis à Maman pour lui annoncer que je passerai chercher mon fauve le lendemain. Elle insiste pour que je reste dîner. À peine ai-je raccroché, le téléphone sonne. C’est un fournisseur qui demande des éclaircissements sur une commande de livres. Ensuite c’est l’administration qui veut des précisions (encore !) sur les factures. La section des travaux téléphone, les ouvriers qui sont passés vendredi ayant oublié de faire signer le bon d’intervention. Puis c’est Anne qui veut parler à sa fille. Le tout entrecoupé d’appels téléphoniques de lecteurs.
Au milieu de tous ces coups de fil, Dominique et moi n’avons guère le temps de parler de ces deux jours en Normandie. Comme elle a une course à faire pendant l’heure du déjeuner, j’en profite pour aller déposer mes pellicules chez le photographe (qui me fait un grand sourire, inutile de se demander pourquoi…) et acheter une chaînette plus fine et deux petits cadenas très plats pour le sous-vêtement d’Anne. Je reviens à la bibliothèque en grignotant un sandwich. J’y retrouve Dominique pour l’arrivée du public. Le soir, nous nous quittons sur un baiser. J’ai juste le temps de filer chez mon médecin. Je suis son dernier patient. Il m’ôte les points de suture sans problème et me dit que je garderai probablement une petite cicatrice. Je vais ensuite faire une apparition à mon club de self-défense où je me fais trop rare.
Je retrouve Dominique à la bibliothèque et l’accueille d’un baiser. L’arrivée du public ne nous laisse guère le temps de parler. Dans la matinée, Anne nous téléphone et nous annonce que Pierre, son époux, a l’opportunité de passer par Paris. Il doit arriver ce soir pour repartir samedi matin. Gwendoline n’est pas au courant. Or, cette dernière avait l’intention de venir chez moi. Il faudrait l’avertir pour qu’elle rentre. Pas de problème. Ce midi il faudra foncer à la maison pour l’avertir. Comme cela risque d’être juste au point de vue horaire, j’irai seul. Dominique assurera l’ouverture si je ne suis pas rentré à temps.
À la maison, j’ai la chance de retrouver Gwendoline. Elle est surprise de mon arrivée. Du baiser que nous échangeons, je déduis qu’elle la range plutôt dans les bonnes surprises. Je lui délivre le message. C’est là aussi une surprise, mais qu’elle n’a pas l’air de mettre dans la même catégorie que la précédente. Elle avait visiblement mis dans sa petite tête d’autres projets pour sa soirée. Je me prépare à repartir aussi vite que je suis venu et veux lui déposer un rapide baiser sur les lèvres, mais elle ne l’entend pas de cette oreille. Elle se suspend solidement à mon cou. Je ne vais quand même pas me débattre, après tout, je ne suis pas à la minute. C’est un baiser vraiment chaud. Je dois faire un effort pour essayer de me dégager doucement. Ma queue est raide comme un passe-lacet. Gwendoline me laisse échapper avec autant de regrets que j’en ai à partir. Mais quand faut y aller, faut y aller.
Le trajet jusqu’à la bibliothèque n’est pas trop long pour que je retrouve un peu de calme. Dominique a assuré l’ouverture. Pour le lendemain, j’organise un dîner avec mes copains du magasin d’électronique qui m’ont fait le reproche de me faire trop rare depuis quelque temps. En sortant, je vais chez Maman et lui fais durant le repas le récit, édulcoré bien sûr, de ma fin de semaine normande. Après avoir mis mon fauve dans son panier, malgré ses protestations, je rentre à la maison. Je ne suis pas long à m’endormir, après un câlin avec Sekhmet.
Après avoir embrassé Dominique, je lui demande comment s’est passée la soirée chez les Saint Lescure. Elle me répond que son père s’est montré égal à lui-même, ne parlant que de ses affaires, sauf quand il lance ses oukases sur la vie familiale. Il a mis sur pied pour ce soir un dîner avec des gens aussi ennuyeux que lui. Bref, ce n’est pas la joie. Elle préfère passer à un autre sujet. Pour lui remonter le moral, je lui fais remarquer que c’est grâce à l’un de ces oukases que j’ai pu la connaître. Elle me répond qu’il ne l’a pas fait exprès, sinon il s’en serait abstenu. Sur ces mots définitifs nous répondons à l’appel du travail.
Elle passe et repasse devant moi. Elle est à croquer. Cela me donne de l’appétit. Je la suis à pas de loup dans les rayonnages. Je l’attrape par la taille et l’embrasse sur la nuque, lui murmurant qu’elle est merveilleuse et que je l’aime. Elle a un sursaut de surprise et s’immobilise. Je déboutonne sa robe dans le dos et la fais glisser de ses épaules. Elle lui fait poursuivre son mouvement jusqu’au sol. J’envoie son soutien-gorge lui tenir compagnie. Continuant à lui bécoter le cou, je passe les mains sous ses bras pour flatter sa poitrine. Ses aréoles durcissent et se dressent. Elles ne sont pas les seules. Pour un meilleur accès elle pose complaisamment les mains sur un rayonnage au-dessus de sa tête. J’en profite pour caresser longuement ses seins, les pincer et en faire rouler les pointes entre mes doigts. Elle colle ses fesses contre moi. Je baisse son slip, qu’elle enjambe. J’ai le temps de constater que l’entrejambe en est bien humide. Je reviens un temps à ses seins avant de lancer une main à l’assaut de sa chatte. Mes doigts sont bientôt poisseux. De l’autre main je libère mon sexe. Quand je la sens au bord de l’explosion, je le pointe vers sa féminité, l’attrape par les hanches et m’enfonce lentement en elle. Ma collègue et néanmoins chérie pose un pied sur une marche d’escabeau pour s’offrir encore plus à ce pieu qui l’investit. Elle gémit doucement au rythme du va-et-vient. J’accélère l’allure et la force des coups. Mon ventre claque contre ses fesses qui vont au-devant de l’envahisseur. Elle se fige. Je devine qu’elle se mord les lèvres pour ne pas laisser échapper un cri trop sonore. Son corps se détend. Je me retire pour me répandre sur ses fesses et son dos. Nous allons à la cuisine pour faire un peu de toilette et reprendre nos esprits. Elle me fait remarquer :
Nous rions tous deux. Le reste de la journée se passe sagement. J’organise pour le dimanche midi un repas avec mon ami d’enfance Patrice Stofflet et sa femme Claude. Je voudrais leur présenter Dominique et Gwendoline, qui sont d’accord, bien entendu.
Le soir, le dîner avec mes trois copains est on ne peut plus joyeux. Guillaume Boishardy nous annonce son mariage avec la charmante Louise Frotté qu’il fréquente depuis déjà quelque temps. Joseph Puisaye et Brigitte Royrand éclatent de rire à cette annonce. Tout le monde les regarde, interloqués. Ils expliquent alors qu’eux aussi voulaient faire cette même annonce. Charles Bonchamps, qui a déjà passé la bague au doigt à Elisabeth Elbée voici quelques mois, cette dernière et moi, félicitons les futurs mariés. Je leur suggère que ce serait formidable d’avoir un mariage double. Ils sont emballés par mon idée et la reprennent à leur compte. Une partie de la soirée se passe ensuite en projets, en mises au point pour la concrétisation de cette future grandiose journée. Personne ne fait allusion au fait que je sois le dernier des mousquetaires à être seul. Il faudra que je leur présente, comme à Patrice et Claude, Dominique et Gwendoline.
Il est tard quand je rentre chez moi. Sekhmet me fait de véhéments reproches. Elle me fait savoir que j’en prends un peu trop à mon aise avec ses heures de repas et que son estomac, lui, est réglé comme une horloge. Que je devrais le prendre pour modèle. Non mais ! Une solide gamelle et un gros câlin me font pardonner.
Ce jour-là, à la bibliothèque, Dominique et moi sommes beaucoup plus sages que la veille. Seuls quelques petits bisous égaient notre matinée. Quand je lui demande comment s’est passé le dîner de la veille, la réponse fuse :
Elle précise, mi-furieuse, mi-amusée, qu’elle soupçonne son père de vouloir arranger pour elle quelque chose qui ressemblerait à un mariage, avec le fils d’un industriel, plus vieux qu’elle d’au moins quinze ans. Ledit fils, invité au repas avec ses parents, est aussi amusant que son père. Quand elle a discuté avec lui, après que l’on se soit arrangé pour les laisser en tête à tête, il n’a été capable que de parler « courbe de production, investissement, problème de change » et autres joyeusetés. Ce n’est pas inintéressant, mais il est incapable de parler d’autre chose. Dès qu’elle a essayé d’orienter la conversation vers la peinture, la musique, l’histoire ou la littérature, cela a été un bide total.
Un peu avant l’heure du repas, on frappe à la porte. Nous avons la surprise de trouver Anne. Elle apporte avec elle de quoi déjeuner. Quelques minutes plus tard, c’est Gwendoline qui arrive. Elles ont combiné ce matin ce repas impromptu pour se changer les idées après celui de la veille. Avant de venir, Gwendoline, maintenant que son dernier examen est passé, a ramené chez moi des livres. Nous allons à la cuisine. En mangeant, je m’inquiète du résultat des examens. Il faudra encore attendre quelques jours avant de connaître tous les résultats des UV. Au fur et à mesure qu’avance le repas, il m’apparaît de plus en plus évident que Gwendoline n’a pas l’air très à l’aise. Aux coups d’œil interrogatifs de Dominique et Anne, elles ont visiblement aussi la même impression. Je mets ça sur le compte de l’anxiété de l’attente des résultats.
Nous venons de finir le délicieux sorbet aux poires quand Gwendoline lance, en me tendant un sac :
Je prends le paquet et la remercie. Au même moment, j’ai un éclair. Ce sont les photos prises en Normandie. Il y a le Mont Saint-Michel, la balade à vélo… et Anne.
Elle opine en rougissant. Anne aussi rougit. Dominique se rend compte immédiatement qu’il doit y avoir quelque chose qui cloche. Elle fixe sa sœur, qui murmure :
Devant sa question muette, j’explique à Anne que Gwendoline avait déjà découvert sous mon lit, en passant l’aspirateur, des photos de sa sœur. De fil en aiguille, ses deux filles expliquent à Anne qu’elles ont fini par décider que chacune montrerait ses photos à l’autre. Anne se jette à l’eau et propose, étant donné ce qui est arrivé, de continuer dans cette voie. Elle prend le sac et ouvre une première pochette. C’est le Mont Saint-Michel. Chacun s’efforce d’avoir l’air intéressé par les vieilles pierres. Puis vient la balade en vélo. Anne découvre la petite exhibition campagnarde de ses filles. Elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter :
Viennent alors les photos de Dominique, et chacun de s’extasier sur sa souplesse. Gwendoline fait remarquer qu’elle voit bien maintenant l’utilité des cours de danse.
C’est à présent au tour de la séance d’essayage d’être étalée. Dominique et Gwendoline font immédiatement le rapport avec le récit de pension de leur mère. À leurs questions, je confirme que c’est ce récit qui m’a donné l’idée du gage qu’Anne avait consenti quand je lui avais rendu son maillot de bain. Je leur raconte également comment j’ai fabriqué cela pendant leur visite du début de l’après-midi et pourquoi Anne avait renoncé à la promenade en vélo. Gwendoline m’interrompt pour demander à sa mère :
Anne acquiesce d’un discret mouvement de tête.
Nouveau signe de tête d’Anne qui rosit. Se tournant maintenant vers moi, ma blonde amie demande, émoustillée comme une puce :
Cette dernière, un peu dubitative, approuve du bout des lèvres. Je réponds que c’est faisable. À ma surprise, Anne enchaîne en expliquant les améliorations que l’on doit apporter au modèle original. Enthousiaste, Gwendoline demande à sa mère de bien vouloir se charger des travaux de couture pour toutes les trois, tandis que ma collègue chérie garde un silence rêveur.
Vient maintenant le tour de la dernière pochette. À mesure que les clichés s’étalent sur la table, le silence se fait plus profond. Pour le rompre et probablement pour masquer sa gêne, Anne lance :
Cela détend l’atmosphère. Dominique s’inquiète :
Elle ajoute qu’il y avait eu des antécédents et enchaîne en faisant le récit qu’elle m’avait fait dans sa chambre de l’inauguration de son petit trou au pensionnat. L’heure tourne et il faut remballer les photos pour aller accueillir le public. Anne et Gwendoline prennent congé. Profitant d’un creux dans la fréquentation, je m’approche de ma collègue chérie, la sentant troublée. Elle m’avoue que, d’avoir vu les photos de sa mère, cela lui a fait quelque chose. Que cela la gênait, contrairement à Gwendoline apparemment. Que voir les photos de sa sœur ne lui avait pas fait cet effet. Je lui avoue que moi aussi j’aurais préféré que les choses se passent autrement et que les photos de chacune restent du domaine privé, uniquement entre elles et moi. Mais aussi qu’il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, les circonstances en ayant à plusieurs reprises décidé autrement.
Durant l’après-midi, elle reprend petit à petit contenance. Quand vient le moment de la fermeture, je la laisse partir à regret. J’aurais préféré rester avec elle. Avant de rentrer, j’ai juste le temps de passer chez un marchand de couleurs pour acheter chaînettes et cadenas en vue d’autres sous-vêtements maison. En sortant, il me vient une idée. Plutôt que de saborder des manches d’outils, autant utiliser le matériel ad hoc. Je me rends donc dans une boutique spécialisée et m’y procure un jeu de godemichés avant de rentrer à la maison. Une fois mon fauve et moi nourris, je me mets à la fabrication de la commande.
Tout en travaillant, je pense aux circonstances qui m’ont amené à me pencher sur l’établi. Il est vraiment dommage que la connivence instaurée avec chacune d’entre elles par le biais des photos ne soit pas restée privée. Entre les deux sœurs, passe encore, mais avec Anne ce n’est pas la même chose. J’ai beau me dire qu’il est inutile de me mettre martel en tête, que l’on ne peut revenir sur ce qui est arrivé, je ne peux m’empêcher d’y penser. À l’avenir, il faudra que je fasse attention pour que ce genre de situation ne se renouvelle pas, au moins entre Anne et ses filles. La situation n’est déjà pas simple, il est inutile d’en rajouter. Entre mes cogitations et le travail manuel, je ne vois pas le temps passer. Je ne m’aperçois de l’heure tardive qu’au moment où je finis mes deux nouvelles créations. Il faudra les donner à Anne, ainsi que leur modèle, pour leur habillage de tissu. Je me couche rapidement et, à peine la tête sur l’oreiller, je rejoins Morphée.
Quand elle arrive à la bibliothèque, Dominique est franchement furieuse. Ce qu’elle soupçonnait la veille des projets de mariage de son père à son encontre s’est révélé exact. Il programmait déjà les fiançailles pour le mois de novembre. Les explications et mises au point qui suivirent avaient été tendues, d’autant qu’elle avait eu le soutien de sa mère et de sa sœur. Elle avait fini par lui lancer qu’il y avait déjà quelqu’un qui comptait pour elle. Son père avait alors eu l’air de céder, mais elle était persuadée qu’il n’avait en rien renoncé à son idée. Les au revoir du matin avaient été assez formels. Je m’efforce de lui remonter le moral.
L’arrivée du public arrive à point nommé pour nous obliger à penser à autre chose.
Ce matin-là, j’ai eu un appel de mon collègue. Il me confirme ce qu’il m’avait dit il y a quelques jours, quand je l’avais appelé pour prendre de ses nouvelles, il récupère bien. Les médecins le lâcheront même plus tôt que prévu. Fin juin au lieu de fin juillet, avec une reprise de travail, anticipée elle aussi, probablement mardi 17 août au lieu du premier septembre. Je lui dis de ne pas faire d’imprudence, que la personne qui m’a été envoyée s’est bien mise au travail en bibliothèque. Il me répond que cela permettra que l’on se voie avant mon départ, car je dois solder mes congés avant de rejoindre l’Ecole nationale supérieure de bibliothécaires à Villeurbanne. C’est vrai, je n’y avais pas songé. Comme j’ai annulé les vacances que j’avais prévues fin juin, début juillet, tous mes congés sont encore à prendre. Donc, au mois de septembre, il faudra le faire. Douce obligation, d’autant que le contrat de Dominique finit le 31 août… Je raccroche et pense alors qu’il va falloir que je m’occupe de mon logement à Villeurbanne. La matinée passe rapidement et, après le déjeuner pris avec ma chérie sur un banc ombragé, l’après-midi aussi.
Dominique rentre avec moi. À la maison j’ai la surprise de retrouver Anne et Gwendoline qui ont préparé le dîner. Durant le repas, Anne confirme que son époux a bien dans l’idée de marier Dominique au fils d’un industriel ami, et qu’il n’a pas renoncé malgré la conversation de la veille avec sa fille, loin de là. Cela n’a pas le don de mettre ma chérie de bonne humeur. Je décide donc de changer de sujet de conversation. Je demande à Gwendoline :
Anne, qui est en train de boire, manque de s’étouffer en pouffant de rire. Ses filles la regardent, interloquées. On devine que les neurones sont en pleine action. Et la lumière se fait chez Dominique qui précise que dans le cas de sa sœur c’est particulièrement vrai. Chez cette dernière, par contre, l’étincelle ne vient pas. Cela fait d’autant plus rire le reste de l’assemblée. Dominique finit par avoir pitié et lui glisse quelques mots à l’oreille, tandis qu’Anne commente :
Cette fois-ci les deux sœurs ont l’esprit sur le qui-vive et tout comme leur mère saisissent tout de suite. J’enchaîne alors :
Je n’ose imaginer quelle association d’idée amène Gwendoline à se taper sur le front en disant qu’elle avait failli oublier. Elle prend un sac et en sort des albums photos :
Voulant éviter un nouvel étalage des photos d’Anne, je me hâte de répartir les tâches. À Gwendoline la balade à vélo, à Anne ses photos, à Dominique les siennes pour compléter son album et à moi le Mont Saint-Michel. Sans en être sûr, il me semble que Gwendoline a l’air un peu boudeuse, mais elle ne dit rien. Quand toutes les photos ont trouvé place, Gwendoline reprend l’initiative. Elle rappelle que nous n’avions pas fini de voir la version diapo, et comme il n’est pas très tard c’est une bonne occasion de se faire une petite projection. Elle a de la suite dans les idées… J’annonce qu’avant il faut que je les mette sur chariots et que ça risque d’être un peu long. Gwendoline propose de m’aider. À mon étonnement, Anne et Dominique l’imitent. Je m’y résous. À quatre, cela va assez vite. Comme pour les tirages papiers, je préfère séparer suivant les modèles. Une valise de chariot pour chacune d’entre elles et une pour la balade à vélo. Gwendoline a fini la première et se hâte d’aller chercher le projecteur et de l’installer, de même que l’écran. Lorsque j’achève à mon tour, je prends mon plus beau sourire et lui dis que, puisqu’elle a l’air si motivée, nous allons commencer par ses photos.
Tandis que Dominique et sa mère s’installent sur le canapé, Gwendoline me rejoint derrière celui-ci, près du projecteur, après avoir ramassé les valises. Elle ouvre la sienne pendant que je vais éteindre les lumières. Les diapos commencent à défiler. Alors que je me suis assis, mon assistante de projection dédaigne le fauteuil qui lui tend les bras pour rester debout à côté de moi. Enfin, quand je dis à côté de moi, c’est un euphémisme. Je devrais dire contre moi, tout contre. Je sens ses fesses s’appuyer contre mon bras. Je feins de ne m’apercevoir de rien. Elle entame alors un petit ballet. Elle change de pied d’appui, se penche un peu, se redresse, s’avance de quelques centimètres pour reculer aussitôt. Son mignon petit cul danse sur mon bras. Je ne résiste pas plus longtemps à cette chorégraphie de séduction. Je pose ma main sur le creux de son genou. Elle se fige. Je lui caresse l’intérieur de la cuisse en remontant lentement. Elle écarte légèrement les pieds. Prenant son temps, ma main finit par effleurer le tissu de sa culotte, sans insister. Vive comme l’éclair, Gwendoline passe les mains sous sa jupe, attrape son slip, d’un geste fluide le fait glisser le long de ses jambes et l’abandonne à terre. D’un petit coup de pied, elle fait disparaître le morceau de tissu délaissé sous le canapé. Elle reprend sa position contre mon bras.
Devant, personne ne s’est apparemment aperçu de rien. Un peu sadique, je tarde à reprendre mes investigations, comme si je n’avais rien remarqué. Ses fesses recommencent à prendre vie. Après avoir opposé une héroïque résistance passive, je finis par capituler et glisse à nouveau ma main sous sa jupe. En prenant mon temps, j’atteins ses lèvres humides. Je laisse patiner mes doigts sur la douce surface. Je décolle ses lèvres l’une de l’autre et dégage le petit bouton que j’encourage à sortir de son abri.
Sur l’écran, les images défilent, montrant celle qui m’inonde la main sous la douche, puis se caressant, avant de la voir se faire lécher le minou et d’enfin me faire une pipe magistrale. Suivent un magnifique 69 et une petite séance de ramonage. Rêveuse, Anne ne peut s’empêcher de dire :
Cela fait pouffer le premier rang. Tandis que je termine ma péroraison, j’enfonce brusquement mon pouce dans son intimité. Elle un a un sursaut de surprise et la réplique qu’elle avait au bord des lèvres ne les franchira pas.
La dernière de ses photos passées, Gwendoline s’empresse de charger celles de sa sœur, probablement pour éviter que la lumière ne soit rallumée. Quand Dominique propose de venir m’aider pour les passer, Gwendoline proteste d’une voix un peu rauque que ce n’est pas la peine. Elle a commencé, elle finira, et cela ne la dérange pas. Arrive la petite exhibition des jardins du Trocadéro. Anne, qui s’était déjà inquiétée, au vu des photos prises lors de la balade à vélo, que ses filles aient pu être surprises dans la campagne normande, pour le coup n’en revient pas de la prestation de son aînée. Dominique explique qu’elle ne sait pas ce qui lui a pris ce jour-là, qu’elle était complètement détachée de la réalité et ne se rendait pas compte de la situation.
Tandis que chacun épilogue sur les risques d’être surpris, ma main s’active. Mon pouce va-et-vient dans le nid accueillant. Mes autres doigts lui cajolent le bouton. Je vois ma blonde amie se mordre les lèvres pour ne pas laisser échapper de bruits trop révélateurs. Mais, si ses lèvres du haut sont bien scellées, celles du bas ne le sont pas du tout, et de temps à autre un petit bruit de succion ou un glouglou s’en échappent. Personne n’a l’air de s’en apercevoir. Peut-être le bruit du projecteur les couvre-t-il ? Peut être… Je sens le léger mouvement qui anime les hanches de Gwendoline s’accélérer et prendre de l’ampleur. Ses jambes tremblent légèrement. La tempête s’achève. Je dégage doucement ma main. Gwendoline se laisse choir de tout son poids sur le fauteuil que jusque-là elle dédaignait. Il émet un grincement de protestation. Anne se retourne, compatissante :
Elle a déjà fait le tour du canapé avant que sa fille puisse répondre. Gwendoline s’extrait du fauteuil et rejoint docilement le canapé.
J’annonce que je vais me désaltérer et propose une boisson à mes hôtes, qui déclinent. À vrai dire, ce n’est pas la soif qui me fait quitter la pièce, mais surtout ma main poisseuse des sécrétions intimes de Gwendoline. Je reviens dans la pièce en même temps qu’Anne qui a profité de l’interruption pour se rendre aux toilettes. Elle aussi dédaigne le fauteuil pour se tenir debout. Dès que la projection reprend, je me rends compte qu’elle se rapproche imperceptiblement de moi. Bientôt je sens le tissu de sa robe effleurer mon bras. J’ignore superbement ce frôlement. Il se fait plus insistant, tellement insistant que ce n’est plus un frôlement. Ce sont de petits coups de hanche qui ébranlent mon bras. J’attends encore un peu, avant que ma main ne parte pour l’ascension de la face interne des cuisses d’Anne. Arrivé au sommet je ne rencontre pas l’obstacle d’un slip et entre directement en contact avec sa féminité. Je lui jette un coup d’œil en coin. Elle s’en aperçoit, me sourit et se penche vers mon oreille :
Je m’abstiens de tout commentaire. Après la lenteur de l’escalade, mes doigts s’animent. Ils font subir à la chatte d’Anne le même traitement qu’à celle de sa fille un peu plus tôt, avec le même résultat. Même lèvres pincées, même petits bruits, même jouissance. La seule différence est qu’Anne reste debout. Cela ne l’empêche pas de joindre sa voix à celle de Gwendoline pour faire des commentaires sur l’érotique souplesse dont a fait montre Dominique. Une fois la dernière photo de Dominique passée, j’annonce que c’est fini et range le chariot dans sa mallette. Avec une seule main ce n’est pas très pratique, mais l’autre est vraiment trop poisseuse. À ma surprise, pendant ce délicat exercice, Anne engage le premier chariot contenant ses photos. Bon, je ne vais pas me montrer plus royaliste que le Roi. Les images commencent à défiler, montrant sa rosette accueillant le manche à balai. Gwendoline s’inquiète alors de la confection des sous-vêtements spéciaux. Je lui annonce :
Cette fois-ci, je ne me fais pas prier et réagis promptement. Ma main vole sous sa jupe pour atteindre directement l’endroit stratégique. Elle tressaille, ne s’attendant pas à une telle célérité. Après avoir joué un peu sur toute cette zone si sensible, j’enfonce sournoisement mon pouce dans le plus étroit de ses orifices. Surprise, elle tressaille de nouveau. Mes autres doigts s’activent sur son bouton ou visitent son con enfiévré. Une nouvelle fois, elle prend son pied, tandis qu’à l’écran elle se fait enculer. Je retire ma main et lui demande de finir de passer les quelques photos qui restent. Je m’éclipse pour un nouveau lavage de main et également pour permettre à ma queue d’être un peu plus à l’aise dans mon pantalon.
À mon retour, la projection vient de s’achever et j’allume donc la lumière. Anne me sourit, les joues quelque peu colorées. Elle a l’air de prendre conscience de l’heure tardive et déclare qu’il est temps de rentrer chez elle. Ses deux filles restant sur place pour être à pied d’œuvre pour le déjeuner du lendemain avec mon copain d’enfance, je lui propose de la raccompagner. Elle décline, mais n’omet pas de me demander son petit travail de couture. Je lui glisse à l’oreille de ne pas oublier non plus ce qu’elle a lâchement abandonné aux toilettes. Je la convie à revenir dîner le lendemain soir. Après s’être fait un peu prier, elle accepte.
Mes chéries et moi remettons un peu d’ordre. Je me retrouve devant la même difficulté : choisir et le faire savoir. Je finis par me décider pour la cadette. Pour deux raisons : durant la nuit que j’ai passée avec elle en Normandie, il ne s’est rien passé, et avec Dominique nous avions quelque peu batifolé à la bibliothèque. Je suggère donc à cette dernière d’aller à la salle de bains pendant que sa sœur et moi ouvrons le canapé. Gwendoline va ablutionner à son tour tandis que je finis de ranger quelques babioles dans la cuisine. En sortant, j’embrasse Dominique avant de rejoindre la salle de bains à mon tour.
Quand je regagne la chambre, je m’aperçois que Gwendoline s’est déjà endormie. La journée a dû être fatigante et le petit tripotage de chatte durant la projection a dû finir de lui couper les pattes. Je regrette un peu, car moi ça m’a plutôt mis en appétit. Enfin bon ! Je me couche le plus doucement possible. Malgré ce que mon état d’excitation me laissait penser, je m’endors rapidement.
À mon réveil, Gwendoline est encore dans les bras de Morphée. Elle est couchée sur le côté, les jambes un peu pliées. Durant la nuit, elle a repoussé le drap qui devait lui tenir chaud, découvrant ainsi ses épaules. Cela me permet de constater qu’elle ne s’est pas encombrée de chemise de nuit. Je tire le plus doucement possible pour la dévoiler complètement. J’examine dans la pénombre ses gracieuses courbes. Je ne peux m’empêcher de penser à ma contrepèterie de la veille. C’est vrai qu’elle a un beau fessier prometteur. Rien qu’à le regarder, j’ai la trique qui me vient. Un petit coup d’œil sur le réveil m’apprend qu’il y a presque neuf heures qu’elle dort. Cela m’ôte mes derniers scrupules. Je me lève et vais arracher une plume à mon plumeau de réserve et reviens en effleurer la belle endormie. J’insiste sur ce cul qui a éveillé mes sens.
La victime s’agite et finit par se tourner. Elle se retrouve sur le dos, offrant maintenant à ma concupiscence la vue de sa poitrine. Je la contemple quelques instants. C’est à elle que s’attaque maintenant la plume. Gwendoline tente de chasser l’importune, mais celle-ci revient toujours à la charge. Je me rends rapidement compte que la coquine s’est réveillée mais qu’elle feint le sommeil. Sa respiration n’a plus la même régularité, ses mouvements pour écarter la plume la même spontanéité. Je continue un peu mon manège jusqu’à ce que je juge ses tétons suffisamment dressés. Alors j’arrête et attends de voir ce qui va se passer. Au début, rien. Puis, à mesure que le temps passe, la belle s’agite. Je vois ses paupières frémir. Elle essaye de regarder ce qui se passe, de savoir le pourquoi de l’interruption. Je pose alors ma plume pour prendre ostensiblement un livre sur la table de chevet. Je m’adosse à mon oreiller et commence à lire, sans perdre du coin de l’œil les réactions de la délaissée. Elles ne se font guère attendre. Elle se redresse :
Je pense qu’elle ne croit pas un traître mot de ce que je lui dis. Elle se saisit de son oreiller pour m’en asséner quelques coups. Chacun de ceux-ci est accompagné d’une épithète : provocateur, pan ! un coup ; hypocrite, pan ! un autre coup ; sournois, pan ! encore un coup ; faux-cul, et re-pan ! Je décide de l’arrêter avant qu’elle ne se laisse aller à des extrémités de langage qu’elle regretterait par la suite. Comme elle prend du recul pour une future collision de l’oreiller avec mon crâne, je me redresse brusquement, la renverse sur le lit et dans la foulée m’installe sur sa poitrine en lui immobilisant les bras. Prenant à nouveau mon air angélique :
Avant qu’elle puisse répondre, j’ajoute :
Et je me penche en avant pour l’embrasser.
Ayant lâché ses bras, elle profite de leur liberté retrouvée pour les nouer autour de mon cou. Le baiser se prolonge. En se laissant retomber sur le lit, elle tâte la bosse qui déforme mon pantalon de pyjama. Avec un petit air coquin elle dit :
Elle fait sortir à l’air libre mon sexe tendu, avant d’entreprendre de retirer mon pyjama. Je l’aide bien volontiers dans sa tâche. Mes mains prennent possession de sa poitrine, commençant par la base et remontant petit à petit vers les aréoles, sans les atteindre. C’est ma bouche qui s’en empare, suçant, lapant ou mordillant l’une puis l’autre. La victime ou plutôt la bénéficiaire a l’air ravie du traitement subi. Puisqu’elle est dans de si bonnes dispositions, je décide de renforcer mon emprise. J’écarte ses jambes entre lesquelles je m’installe, puis lui fais monter les hanches jusqu’à ce que mes lèvres rencontrent sa chatte. La position n’est peut-être pas idéale pour son cou, mais elle ne proteste pas, elle fait de méritoires efforts pour rester dressée, soutenant son dos avec ses bras. Je vois qu’elle tient très bien sans mon aide et mes mains viennent reprendre possession de ses tétons érigés. Le traitement a l’air de lui réussir. Trop… Son bassin devient tellement houleux qu’elle perd sa stabilité. Elle tombe sur le côté, m’entraînant dans sa chute. Un « oh » de désappointement s’échappe de sa bouche. Je ne lui laisse pas le temps de se désespérer davantage. Je la fais mettre à genoux, la croupe bien relevée.
Je pense à mettre un préservatif, la saisis par la taille et pointe ma queue vers sa chatte. Je m’amuse un peu à parcourir sa féminité avec le bout de mon gland, avant de la pénétrer sans difficulté, d’un seul coup. Elle salue cet envahissement d’un long soupir. Après cette entrée en fanfare, je la ramone, sortant presque complètement de son doux étui à chaque aller et retour. Je me penche en avant pour me réapproprier ses seins. Le mouvement de mon sexe perd un peu de son ampleur. Le plaisir finit par la submerger. Je finis ma chevauchée pour jouir à mon tour. Elle se laisse aller sur le côté. Elle est sur le flanc, à tous les sens du terme. Je dépose un baiser dans le cou de la belle qui se rendort.
Je retire mon préservatif et vais le jeter dans la salle de bains en allant faire quelques ablutions. Je vais jeter un coup d’œil dans la salle à manger. Le canapé est déserté par son occupante. Quelques bruits de vaisselle me confirment que je la retrouverai dans la cuisine. Quand j’y entre elle me saute au cou pour un baiser de bonjour.
Un ange passe, un peu rouge.
Je m’abstiens de tout commentaire complémentaire. Elle enchaîne, s’inquiétant du repas de midi. Je lui explique mes projets. Une entrée rafraîchissante : avocat, pamplemousse, tomate et feta. Ensuite du chili con carne, les haricots rouges sont déjà à tremper et in fine après le fromage de la purée de framboise glacée. Cela lui agrée. J’irai finir les courses sitôt le petit déjeuner avalé. Elle déclare vouloir m’accompagner. Je lui dis que j’ai aussi l’intention de faire un passage par la case église avant de faire mon marché. Cela ne lui pose pas de problèmes métaphysiques, au contraire. Quand nous quittons l’appartement, Gwendoline dort encore. Nous arrivons à l’église, quelque peu en avance. Cela ne gêne pas. Au contraire, car j’aime l’atmosphère des églises. Mais il est dit que ce n’est pas aujourd’hui que je pourrai en profiter. Le curé, qui est aussi un ami, me tombe dessus :
Il marque un temps et se tourne vers Dominique :
Il m’attrape par le bras et m’entraîne vers la sacristie.
Finalement, je suis plutôt content de pouvoir parler avec Etienne. Je lui fais un récit rapide des deux dernières semaines.
J’acquiesce.
Il a une mimique significative.
Il me pose la main sur l’épaule avant d’ajouter :
Je l’aide à passer ses vêtements sacerdotaux, rentre avec lui dans l’église et vais m’asseoir à côté de Dominique qui m’a gardé une place. Je fais ma lecture et au moment de la communion nous profitons du mouvement des fidèles pour nous éclipser.
Quand nous rentrons avec les courses, Gwendoline est levée. Elle nous embrasse, sa sœur et moi. Il est à noter que j’ai droit à un baiser plus long, vraiment plus long, que Dominique.
Nous nous mettons à la cuisine. Ces demoiselles s’occupent de l’entrée, tandis que je prépare le chili con carne. Nous discutons en travaillant. Je pense brusquement à ce que je peux dire à mes amis. Il n’est évidemment pas question de parler d’Anne. Mais pour les sœurettes ? Je me vois mal expliquer notre arrangement à trois. Je leur demande donc leur avis. Dominique, approuvée par sa sœur, me dit qu’il n’y a pas de raison de faire des cachotteries. Que de toute manière il faudra bien le dire un jour. Que je n’ai qu’à les présenter comme mes amies et aviser ensuite selon les circonstances. J’acquiesce. Comme elles ont fini avant moi, elles vont mettre le couvert. Tout en cuisinant, je cogite à la manière dont je vais présenter Dominique et Gwendoline à mes amis. Je ne trouve pas de solutions qui me conviennent tout à fait. Je finis par abandonner. À la grâce de Dieu…
Les invités sonnent peu après une heure. Je vais leur ouvrir. Après les avoir salués, je les précède dans la salle à manger :
Visiblement, Patrice ne sait trop que penser de mes présentations, Claude non plus d’ailleurs. Je décide de les laisser un peu mariner. Nous prenons l’apéritif en discutant de choses et d’autres. Patrice, qui est allé se laver les mains, m’appelle au secours car il n’y a plus de serviette pour s’essuyer. Je lui en passe une. Il me jette un coup d’œil en coin :
Il fait une tête si comique que je ne peux m’empêcher de rire. Il me regarde avec des yeux ronds, la bouche ouverte. Il finit par la fermer et dire :
J’opine d’un mouvement de la tête. Cela le laisse dubitatif.
Il se tait un moment, à nouveau perdu dans ses pensées.
Il approuve. Nous retournons vers la salle à manger. Dès que nous entrons dans la pièce, je sens qu’il y a quelque chose. Je ne sais pas quoi, mais quelque chose. Pourtant, tout à l’air normal, quoique Claude ait les oreilles cramoisies et les pommettes roses, ce qui chez elle est une manifestation d’émoi. Patrice aussi a remarqué que sa femme était sous le coup d’une émotion. Nous n’avons pas le temps de nous poser plus de questions. Dominique prend les devants :
Claude ne sait trop comment tourner la chose. Son mari vient à son secours :
Elle se tourne vers moi en brandissant son index :
Que Dominique et Gwendoline acceptent cet arrangement laisse Claude visiblement plus que perplexe, affirmant qu’elle n’accepterait pas de partager son Patrick avec une autre. Dominique lui explique qu’elle non plus ne pensait pas un jour accepter ce genre de situation. D’ailleurs, si l’autre n’avait pas été sa sœur, qu’elle chérit, cela ne serait pas. Elle lui fait le récit, sans parler de sa mère, bien sûr, de ce qui les a amenées à me proposer cette solution. Chacune voulant laisser le champ libre à l’autre et moi voulant me retirer plutôt que de rester avec l’une devant l’autre. Elle parle aussi de mes réticences à leur offre. Mais elle explique aussi qu’elles avaient fini par me convaincre qu’il valait mieux être heureux à trois que trois à être malheureux.
J’interromps la conversation, faisant remarquer que l’heure tourne et que nous devrions passer à table. Cela me permet de changer de sujet de conversation. Je réussis à l’orienter vers les expositions. Nous causons d’abord de celle, présentée au Grand Palais, sur la Route de la Soie, qui s’est achevée le 29 mars. Nous enchaînons ensuite sur celle, également au Grand Palais sur Ramsès le Grand, qui a commencé le 11 mai. Personne ne l’a encore vue, mais nous sommes tous décidés à aller la visiter. Comme elle doit durer jusqu’au mois d’octobre nous avons encore du temps devant nous. Le repas se déroule fort agréablement.
Après avoir fini de manger, nous décidons d’aller prendre un peu l’air. Nos pas nous conduisent vers les bords de Seine. Lorsque nous passons près du Grand Palais, nous songeons un instant à aller voir l’exposition, mais la chaleur nous en dissuade. Après avoir pris un rafraîchissement dans un café, mes amis regagnent leur foyer.
Mes chéries et moi retournons à la maison. Anne arrive peu après. Elle est radieuse. Elle nous annonce :
Je lui demande :
Nous restons muets tous les trois et attendons des explications complémentaires. Elle nous fait un peu languir, avant de sortir de son sac… un sac. Avec un large geste, elle en vide le contenu sur la table. Avec un petit bruit métallique s’étalent les trois sous-vêtements de ma création.
Bien sûr que cela me plaît. Il faut reconnaître que le résultat est grandement amélioré par l’action d’Anne. Sans le bruit de ferraille, à les voir, on ne décèle pas qu’ils sont spéciaux. Anne en prend un et nous le montre. On dirait vraiment une culotte normale, mais tout est amovible. Le devant, le derrière, les côtés, même le gainage des chaînettes. C’est de la belle ouvrage. On peut soit le laisser en slip presque sage, soit l’alléger un peu en amincissant les côtés, soit le transformer en string - ce sous-vêtement dont on parle depuis l’année dernière - soit ne garder que les gainages ou même le dépouiller complètement.
Gwendoline bat des mains, excitée comme une puce, déclarant qu’il faut les essayer. Je ne suis pas chaud. Et j’ai du mérite, vu la température ambiante. Mais ce que femme veut…
Avant que je puisse objecter quoi que ce soit, elle déboutonne sa robe qu’elle envoie sur le canapé, bientôt rejointe par son slip. Elle n’est plus vêtue que de son soutien-gorge. Elle prend l’objet en main et demande avec quoi elle va le fermer. Je vais chercher ce qu’il faut. Il y a deux options. L’une avec cadenas, l’autre avec mousqueton. Elle me demande de l’aider à le mettre. Elle maintient les deux bouts de chaînettes sur ses hanches. Je passe derrière elle et glisse la main entre ses jambes pour attraper le troisième. En la ramenant, je frôle son intimité qui a l’air plutôt moite. N’est-ce dû qu’à la chaleur ? Je ferme avec un mousqueton. Tel un mannequin, elle présente le modèle version avec tissu. C’est du plus heureux effet. Mais sur elle je me demande ce qui n’aurait pas d’effet ! Je fonce chercher mon appareil photo pour immortaliser l’instant.
Anne, sans barguigner, imite sa cadette et jette robe et slip. J’ai confirmation de ce que je subodorais depuis son arrivée : aucun soutien-gorge n’entrave la liberté de ses seins. Je l’aide à mettre son harnachement.
Dominique, quant à elle, marque une légère hésitation. Je pense que tout comme moi elle aurait préféré que ce genre d’essayage se fasse dans l’intimité. Mais, pour ne pas se distinguer, avec quelques secondes de décalage, elle expédie ses vêtements rejoindre ceux de sa mère et de sa sœur sur le canapé. Je l’aide elle aussi. J’ai maintenant trois modèles qui défilent devant moi. Anne retire alors les pièces de tissu amovibles. D’abord celle de derrière, puis celles des côtés, enfin celle du devant. Elle est imitée par ses filles. Le résultat est spectaculaire. Plutôt « culaire » que « specta » d’ailleurs…
Mon objectif ne laisse pas passer ce festival, dont l’effet sur ma rigidité est indéniable. Anne poursuivant ses initiatives se renseigne sur les trucs qui l’accompagnent. Sur ma réponse que l’approvisionnement a été fait, elle réclame de les voir. Je pense, un peu tard, que j’aurais peut-être mieux fait de me taire. J’essaie une réponse dilatoire en arguant du dîner, mais rien n’y fait elle insiste. Je me résous. J’apporte les objets et les dépose sur les tables. Quand elle voit que j’ai remplacé les morceaux de manche d’outil par des godemichés fort réalistes, elle a une mimique admirative et lance :
Là, il faut bien avouer qu’elle me scie un peu. Je n’aurais pas pensé qu’elle irait aussi loin devant ses filles. Des deux, c’est moi le plus gêné. Je défais le mousqueton. Elle me tend le gode avec un clin d’œil complice en posant un pied sur une chaise. Je le prends et m’agenouille devant elle. D’une main, j’écarte délicatement ses lèvres. Moi qui avais hésité à aller chercher un peu d’huile d’amande douce, je me rends compte que c’était parfaitement inutile. J’approche l’objet de son réceptacle. Il y entre avec aisance et bientôt y disparaît. La bénéficiaire a le souffle court. Quand il est calé bien au fond, Anne ramène le string sur ses hanches. Je fais passer la petite chaînette dans le trou pratiqué dans le gode et ferme le tout avec le mousqueton. Dès que j’ai fini, Gwendoline, qui photographiait les opérations, s’empare d’un autre godemiché, me le tend et se met en position. Pour elle aussi il n’est nul besoin d’un lubrifiant extérieur. Anne remplace sa fille derrière le viseur. Tandis que lentement l’ustensile se fraie un chemin dans son intimité, je sens son ventre frissonner sous ma main. Elle a la bouche entrouverte et halète. Elle a un tressaillement plus intense quand le fond de sa chatte est atteint. Je ferme son string et lui demande, après qu’elle ait fait quelques pas :
Elle continue à marcher à travers la pièce, comme pour être bien sûre de ce qu’elle ressent. Dominique s’approche et me tend son olisbos avec son plus charmant sourire :
Je refais avec elle les mêmes gestes qu’avec sa sœur et sa mère. Ça devient du travail à la chaîne. Je n’irais pas jusqu’à m’en plaindre. Après ce genre d’exercice, au niveau de ma braguette, ça frétille furieusement. J’aurais besoin de souffler un peu, aussi je lance :
Anne proclame :
Elle pose l’appareil photo, récupère son vêtement sur le canapé et l’enfile en se dirigeant vers la cuisine. Ses filles approuvent chaleureusement et l’imitent. Toutes conversent en gardant, rivé dans leur intimité, le piquet que j’y ai planté. Le repas froid est vite prêt. À les voir s’activer avec une telle aisance, personne ne pourrait se douter de ce qu’elles cachent sous la corolle de leurs robes…
Le dîner, très enjoué, se déroule normalement. Sauf qu’il me semble que ces dames s’agitent un peu plus que de coutume sur leur chaise. La conversation en vient à rouler sur les examens. Gwendoline est à la fois confiante et inquiète. Dominique, sentant que sa sœur stresse un peu en y pensant, me fait parler de mes propres études. Je glisse que durant celles-ci j’aurais bien toujours aimé avoir un dix à ma composition, mais qu’à la fin j’avais eu des difficultés à soutenir une belle thèse. Anne, qui boit, manque de s’étrangler. Je ne le fais pas exprès, mais chaque fois que j’ose quelques propos lestes, elle a souvent un verre aux lèvres. Gwendoline m’interroge sur le sujet de cette thèse et demande à la voir. C’est sur la Contre-révolution dans l’Ouest et l’Angleterre, et elle peut la trouver dans la bibliothèque derrière elle, porte de droite, le volume à couverture bleue sur l’étagère en haut. Elle ouvre le meuble et en sort le livre. Ce faisant, elle fait tomber une chemise dont le contenu s’éparpille sur le plancher.
Mon cœur s’arrête de battre. Je suis tétanisé. Gwendoline ramasse les quelques photos et papiers répandus à terre. Elle pose le tout sur la table pour les ranger dans leur dossier et évidemment pose la question :
Les photos représentent toutes une jeune fille d’une vingtaine d’années au sourire enchanteur. Je parviens à articuler :
Un silence interrogateur s’abat sur la pièce. J’ai du mal à parler et les yeux me piquent :
Je sens des larmes couler sur mes joues. Gwendoline bafouille des excuses. Je me ressaisis un peu. Bon, de toute manière il aurait bien fallu en parler un jour. Dominique qui est assise à côté de moi pose sa main sur la mienne et la serre. Anne me tend un mouchoir. Puisque c’est venu sur le tapis autant aller au bout.
Je sens à nouveau couler les larmes. Je m’essuie avec le mouchoir d’Anne.
Je les prie de m’excuser et vais me rafraîchir un peu. L’eau froide me fait du bien. Quand je reviens j’ai retrouvé un peu de sérénité. Gwendoline, les yeux rougis, bredouille de nouvelles excuses. Je m’approche d’elle et lui caresse la joue :
C’est vrai, même si cela est douloureux, en avoir parlé m’a aussi délivré d’un fardeau. D’une certaine manière, je me sens plus léger. J’ajoute, pour essayer de détendre l’atmosphère :
Préférant changer de sujet, je ramène ensuite la conversation sur ma thèse. Nous en discutons quelque peu. Gwendoline demande si elle peut l’emprunter pour la lire. À quoi je dis oui sans problème. L’heure tourne.
Anne prétend rentrer chez elle. Je lui fais comprendre que j’aurais beaucoup de plaisir qu’elle reste, afin de pouvoir lui montrer combien mon lit est confortable. Bien qu’elle n’ait jamais mis en doute la qualité de ma literie, cet argument la convainc. Ses filles quant à elles ne manifestent pas la moindre intention de regagner leurs pénates. Elles partageront le canapé. Elles me demandent, avant d’aller procéder à leurs ablutions, de retirer ce que je leur ai introduit avant que nous passions à table. Je commence par Gwendoline qui a déjà retiré sa robe. Avant d’en venir au fait, je procède à quelques manipulations agrémentées de commentaires oiseux.
Je décide de ne pas poursuivre ce petit jeu, d’autant que je ne pourrais le mener à son terme. Je défais le mousqueton. Ses chaînes glissent. Elle les retient. Je retire lentement l’ustensile de son logis, avec de petits retours.
Quand l’engin est entièrement extrait, je le tends à celle qui l’accueillait avec tant d’abnégation en lui disant :
Elle salue en disant « Bien, chef ! » et se dirige vers la salle de bains.
C’est au tour de Dominique de se faire déharnacher. Elle a droit peu ou prou au même traitement que sa sœur. Après que les filles aient libéré la salle de bains et se soient dit bonne nuit, Anne et moi investissons les lieux. Je lui retire rapidement son occupant, j’ai d’autres idées en tête. Malgré tout, je prends tout mon temps dans la salle de bains, pour la laisser un peu languir dans la chambre. J’en suis pour mes frais. Quand je rentre dans la chambre, Anne est tranquillement allongée, nue sur le lit, en train de lire un magazine. Mais, dès mon apparition, elle abandonne prestement sa lecture et se redresse. Je lui prends le journal des mains et demande ce qu’il y a d’intéressant en commençant à le parcourir. Elle le reprend pour l’envoyer au diable, en disant :
J’avais en effet poussé le vice jusqu’à mettre cette tenue, et boutonnée jusqu’au col s’il vous plaît. Mais elle sait preuve en main que mon détachement n’est que façade. Elle achève de me dévêtir. Je reprends l’initiative. Je la serre dans mes bras, l’embrasse dans le cou et lui murmure des mots tendres. Je la fais s’allonger sur le côté, me tournant le dos. Je me place tête-bêche, presque perpendiculaire. Je soulève sa cuisse et pose ma tête sur l’autre, m’en servant comme d’un doux oreiller. Mes lèvres entrent tout de suite en contact avec ses lèvres intimes. Je lèche, suce, mordille, fouille, aspire. Je sens sous ma langue son bouton enfler et poindre hors de son abri. J’investis totalement la place qui a capitulé sans condition. Anne halète doucement. Au fur et à mesure que je continue à la travailler dans ses œuvres vives, cela devient un doux gémissement. Brusquement, un véritable séisme la secoue, accompagné d’un cri rauque. Elle relâche sa jambe supérieure. Je me dégage avant d’être étouffé. Anne reprend son souffle. Elle se redresse lentement. Elle m’embrasse, goûtant sur ma langue son jus. Puis elle entreprend à petits coups de langue de me nettoyer le visage.
Je m’assois en tailleur, mets un préservatif et l’attire contre moi. Elle comprend mon dessein. Elle vient s’empaler lentement sur mon pieu dressé et noue ses jambes autour de ma taille. Elle se laisse aller en arrière pour prendre appui sur ses bras, m’offrant ainsi ses seins. C’est un cadeau que ne refuse pas. Je m’en empare, d’abord caressant doucement les attaches. Petit à petit je les escalade et en effleure les aréoles. À la fin je les prends à pleine main, les pétrissant délicatement. De temps à autre, je pince et étire les bouts maintenant durcis. Elle a l’air de bien apprécier le traitement. Elle dénoue ses jambes, les replie et me pousse en arrière. Je ne résiste pas et m’allonge sur le dos. Elle est maintenant assise sur moi, m’accueillant toujours profondément en elle. Sa poitrine est toujours à portée de main. Aussi je ne me prive pas de continuer à avoir les doigts crochus. Cela ne m’empêche pas de donner des coups de reins. À chacun de ceux-ci elle ouvre la bouche comme un poisson hors de son bocal. Mais, contrairement à lui, ce n’est pas parce qu’elle est hors de son élément. Je vois sur son visage et sens aux ondulations de ses hanches et aux contractions de son vagin qu’elle va bientôt reprendre son pied. Avec un cri plus aigu et plus prolongé que le précédent, elle confirme que j’avais vu juste. Entre parenthèses, toute la maison a dû profiter de cette manifestation. Elle éloigne mes mains de ses seins en murmurant :
Elle se dégage de mon pieu toujours fiché en elle pour reprendre son souffle. Elle le regarde toujours dressé :
Avec abnégation, oubliant sa fatigue, elle retire la capote qui le garnissait et entreprend une fellation dans les règles de l’art. Étant déjà au bord de l’explosion, je ne résiste pas longtemps. Je me vide dans sa bouche. Elle me dit, une fois avalé ce qui aurait pu l’empêcher de parler :
Je lui susurre à l’oreille :
Une fois tous deux debout, elle se tourne vers moi :
Elle se suspend à mon cou et nous échangeons un long baiser. Un moment interrompu, il reprend tandis que l’eau ruisselle sur nos corps enlacés. Une fois le lit rejoint, le sommeil nous emporte rapidement.
Il est 9 h 30 passés quand je me réveille. Anne dort encore du sommeil du juste. Je me lève discrètement. Les sœurs sont déjà debout, mais encore en chemise de nuit. Il faut dire que leur nuit a été moins mouvementée. Après les avoir embrassées, nous préparons le petit déjeuner. Tandis que Dominique s’active dans la cuisine, en commençant par nourrir mon fauve affamé, Gwendoline et moi amenons sur la table beurre, confiture, miel, pain, tasses et couverts. En mettant la table elle me glisse :
Cette demande me laisse un moment perplexe, avant que je réalise qu’elle ne parle pas de n’importe quelle culotte, mais de « la culotte ».
Elle ne se formalise pas de ces privautés et obtempère avec célérité. Je finis de dresser la table. Comme je passe dans la cuisine pour chercher les deux ou trois babioles qui manquent à l’appel, Dominique s’accroche à mon cou, plaque ses lèvres contre les miennes et lance sa langue dans une exploration… Hum. Ne voulant pas la laisser seule à l’ouvrage je réponds avec ardeur. Le sifflement de la bouilloire nous arrache l’un à l’autre. Maudite bouilloire. Ma chérie va donc s’occuper du thé. Je reprends mon souffle. Me revient alors à l’esprit que Gwendoline m’attend dans la salle de bains, j’allais oublier. Je m’éclipse pour l’y rejoindre.
En entrant, je la trouve assise sur le tabouret en train de s’astiquer la moule avec conviction.
Elle n’a pas besoin de mes encouragements. L’aurait-elle voulu, je crois qu’elle aurait eu du mal à s’arrêter. Elle est arrivée à un point de non-retour. De fait, le plaisir la submerge rapidement.
Elle ramasse sur le bord du lavabo l’objet de ma venue et me le tend. Elle se lève et pose un pied sur le tabouret qu’elle vient de quitter, afin de me permettre un meilleur accès. Avant que je ne me mette à l’ouvrage, elle s’essuie. Une idée, probablement soufflée par mon diable gardien, me vient à l’esprit.
Elle accepte. Elle persiste même après que je lui ai demandé si elle est bien sûre. Je présente donc à l’entrée de son puits d’amour le simulacre. Il entre comme dans du beurre fondu . Je le cale bien au fond. Gwendoline m’aide à mettre le reste de son équipement que je fixe avec un cadenas.
Un baiser me confirme son contentement. Elle enfile à nouveau sa chemise de nuit. J’en profite pour lancer une machine à laver. Le linge s’accumule vite à plusieurs, surtout avec la chaleur qu’il fait. Nous débouchons dans le couloir en même temps qu’Anne sort de la chambre, vêtue comme au jour de sa naissance. Elle nous embrasse et fonce vers la salle de bains. Il y a visiblement urgence. Quand elle nous rejoint dans la salle à manger, elle est habillée de pied en cap.
En déjeunant, Gwendoline lance l’air de rien à sa mère qu’elle devrait faire du chant en plus du piano. Anne referme elle-même le piège en demandant pourquoi. Sa fille annonce qu’elle a pu constater qu’elle a de la voix. Anne rosit de manière délicieuse :
C’est au tour de Gwendoline de rosir. J’annonce que je vais aller faire quelques courses pour le déjeuner. Anne étant prête propose de m’accompagner.
Quand nous rentrons, les deux sœurs sont aux cent coups. Elles parlent toutes les deux en même temps. On leur fait reprendre les choses plus posément et dans l’ordre. En résumé, on a sonné à la porte. Comme elle a reconnu ma manière de sonner, Dominique est allée ouvrir pour se trouver nez à nez avec Maman. Je comprends qu’elle ait été surprise. Elles ont d’ailleurs dû être surprises toutes les deux. Le détail qui tue, c’est que quand elle a ouvert elle n’avait pour tout vêtement que son slip. Je vois… C’est alors que Gwendoline est venue, vêtue - si l’on peut dire vêtue - de sa chemise de nuit qui mérite bien son nom de déshabillé. Bingo ! Moi qui me demandais comment annoncer à Maman les menus changements dans ma vie privée, je n’ai plus à me poser de questions métaphysiques. C’est résolu. En attendant mon retour elle est allée chez le pharmacien pour chercher un purgatif pour Nefer, son matou. Elle était venue pour m’annoncer une nouvelle importante. Elle repartira aussi avec une nouvelle importante.
J’ai à peine digéré ces informations que la sonnette retentit. Maman est de retour. Je vais ouvrir. Je lui présente Anne. Pour Gwendoline, c’est inutile, Dominique ayant déjà présenté sa sœur. Anne enchaîne sans laisser le temps à quiconque de parler qu’elle est enchantée de faire la connaissance de la mère de celui qui a touché le cœur de ses filles. Quand ses filles lui avaient annoncé qu’elles aimaient le même garçon et que celui-ci ne voulait pas semer la zizanie dans la famille, ça l’avait émue. Quand elles l’avaient informée que, plutôt que de se crêper le chignon ou de laisser s’envoler l’oiseau rare, elles avaient préféré ne pas le perdre, elle n’avait pas saisi toute la portée de leurs paroles. Mais quand, samedi, elles lui avaient mis les points sur les i en rayonnant toutes deux de bonheur, disant qu’elles avaient réussi à le convaincre de faire ménage à trois, cela avait été un peu dur à avaler. Mais ses filles avaient l’air tellement heureuses qu’elle préfère les voir ainsi que se morfondre et broyer du noir. Même si la situation est particulière. Elle ajoute :
Anne brode un peu mais elle tombe juste, il était dans mes intentions de réunir Maman, les deux sœurs et de croiser les doigts. Maman reste quelques secondes silencieuse, avant de sourire :
Maman s’arrête se rendant compte qu’elle s’aventure en terrain miné. Dominique lui pose la main sur le bras dans un geste rassurant :
Maman, les larmes aux yeux, serre dans ses bras les deux sœurs et les embrasse :
Maman reste déjeuner avec nous. J’apprends alors ce qui a motivé sa visite. Ma cousine Hermeline a mis au monde hier soir une petite fille prénommée Christiane. Ne pouvant me joindre au téléphone, puisque je n’y suis pas abonné, elle a décidé de venir m’avertir en personne.
Le repas se passe on ne peut mieux. Les deux mères sympathisent. Elles racontent force anecdotes sur les exploits de leur progéniture. Gwendoline se lève brusquement pour aller préparer le café. Elle demande où est le café, je lui explique. Elle ne trouve pas. Je la rejoint dans la cuisine et trouve le paquet exactement à l’emplacement que j’avais indiqué :
Au moment de répondre que je suis ravi de l’apprendre, ça fait tilt. Elle voudrait bien mais elle ne peut point. Avec les évènements, cela m’était sorti de l’esprit que ce matin je l’avais cadenassée. Mon petit côté pervers me pousse à laisser mariner un peu :
Elle se précipite hors de la pièce, pour y revenir cinq minutes plus tard m’annoncer qu’elle n’a rien trouvé. Compatissant, je propose de l’accompagner pour l’aider. Les minutes s’écoulent en vaines recherches. Ce qui n’est pas étonnant puisqu’elle est au fond de ma poche… Gwendoline a l’air si désemparée que j’ai un peu honte de moi. Je décide d’abréger son supplice. Je retrouve comme par miracle la clé disparue. Je veux malgré tout la pousser un peu plus dans ses retranchements :
Je la délivre. Elle se rue dans la salle de bains. Quand elle réapparaît dans la salle à manger, elle est beaucoup plus sereine.
Sur le coup de six heures, Maman manifeste son intention de rejoindre son domicile. Anne décide de l’imiter. Elles partent de concert. Manifestement, le courant passe on ne peut mieux entre elles. En nous quittant, Maman embrasse les deux sœurs avec effusion. Visiblement, elles sont adoptées. Je suis soulagé. La présentation de mes chéries à Maman et leur acceptation n’est plus un problème. Je ne pouvais espérer meilleur scénario. Je pense qu’Anne y est pour beaucoup.
Après le nombre de copieux repas depuis deux jours, nous dînons léger, arrivant un peu à saturation. Sekhmet, après avoir été une carpette tout l’après-midi, retrouve de l’ardeur pour sa pâtée. Puis elle retourne se vautrer. Elle aime bien la chaleur, mais il ne faut pas exagérer quand même. La table débarrassée, Gwendoline propose d’aller faire un tour. Dominique trouve que c’est une bonne idée d’aller s’aérer, car elles n’ont pas mis le nez dehors de la journée. Je trouve aussi que c’est une saine occupation. Gwendoline nous demande de l’attendre deux minutes, le temps qu’elle se change. Comprenant à quoi elle fait allusion et me sentant un peu coupable du mauvais tour joué, je lui dis que ce n’est pas la peine, que c’est très bien comme ça, le reste étant une plaisanterie douteuse.
Dominique s’abstient de toute question. Sa sœur revient vêtue de sa minijupe jaune, tout sourire dehors. Le moins que l’on puisse dire c’est que sa robe est vraiment mini de chez mini et moulante en plus. D’un pas conquérant elle se dirige vers la porte et se tourne pour nous lancer :
Ne regardant pas où elle va, elle heurte un guéridon. Le vide-poches qu’il supportait vacille. Son contenu se répand sur le sol. Elle se penche pour le ramasser et dévoile que rien n’est voilé. Dominique aussi le voit :
Dominique me regarde. J’explique, un peu penaud, ce qui s’est passé, mais que je voulais simplement la taquiner, que le gage est levé. Gwendoline n’en démord pas. Dominique, l’air décidé, nous demande de l’attendre. Je pense qu’elle va chercher la pièce manquante pour décider l’entêtée à renoncer. Elle revient sans ce que j’attendais. Elle aussi s’est changée. Elle a revêtu en version bleue le même genre de tenue que sa sœur. Quoique la sienne à y regarder de près est un peu moins courte et moins moulante. Elle soulève le bord de sa robe, confirmant ce que je craignais :
J’essaie de discuter. Mais elles ouvrent déjà la porte. Je capitule de bonne grâce. Je saisis en passant un appareil photo. Ne voulant pas nous enfourner dans le métro, nous allons chercher le 63.
Les marches sont hautes. En montant derrière elles dans le bus, j’ai droit à un spectacle… Heureusement qu’il n’y personne d’autre pour en profiter. Nous allons nous installer dans le fond, les autres voyageurs étant restés dans la première moitié du véhicule. Elles s’installent sur une banquette dos à la marche. Je m’assois sur celle en face. Elles écartent complaisamment les jambes, dévoilant leur trésor. Dominique se penche vers moi :
Il faudrait être diantrement difficile pour le nier. Nous arrivons à destination sans que personne n’approche de notre trio. Nous déambulons un peu autour des jets d’eau où il y a encore du monde. Quand nous allons vers les jardins, les passants deviennent rares. Dès que l’occasion se présente, ces demoiselles s’arrangent pour aérer leur anatomie. Tantôt elles se penchent en avant, tantôt elles s’accroupissent, cuisses largement écartées, tantôt elles se contentent de soulever le bord de leur robe. Puisque je l’ai avec moi, je ne me prive pas d’utiliser mon appareil photo. Quand notre flânerie nous amène dans un coin encore moins fréquenté, les deux complices se laissent tomber sur un banc.
Avec un clin d’œil lascif, Gwendoline pose un pied sur le banc et se suce un doigt. Elle le porte ensuite à sa chatte qu’elle caresse lentement de haut en bas. Dominique, ne voulant pas être en reste, l’imite. L’émulation aidant, elles s’échauffent rapidement. Hélas ! un couple approche, peut-être à la recherche d’un endroit écarté comme nous. Mais leur venue interrompt la marche en avant de mes deux chéries qui se trouvent contraintes, à leur grand désappointement, de cesser leur jeu de main. Elles se rajustent rapidement. Je prends aussi quelques clichés de cette opération précipitée. Nous musardons encore un peu, mais l’alerte a été chaude et elles cessent leurs petites provocations.
La nuit tombe. Les soirées, avec l’heure d’été nouvellement instituée, bénéficient de la lumière du jour beaucoup plus tard. Pour nous c’est plutôt agréable, mais je ne sais pas si pour les enfants, les vieux, les animaux, c’est une si bonne idée que ça. Nous décidons de rentrer à la maison. Comme les bus ne sont plus très fréquents à cette heure, nous rentrons par le métro. Ce dernier connaissant une petite affluence, les deux coquines jugent préférable de garder les genoux serrés.
Quand nous sortons, Dominique, prise de remord après avoir dépassé un distributeur, revient sur ses pas acheter un paquet de chewing-gum. Nous continuons notre chemin avec Gwendoline. Arrivés à la sortie, en haut de l’escalier, nous attendons la retardataire. Un monsieur frisant la soixantaine, sorti de la même rame que nous, s’éloigne sur le trottoir. Il se ravise, revient sur ses pas. Il est très chic et porte une cravate du Rotary Club.
Il s’approche et nous salue d’un petit signe de tête. Il se penche un peu vers moi :
Il tourne les talons et reprend dignement le chemin qu’il avait momentanément délaissé. Je reste sans voix. Il m’a scié, le bonhomme. Je regarde Gwendoline. Elle est aussi abasourdie que moi. Elle a la bouche ouverte et les yeux comme des billes. Mais surtout elle vire au rouge. À la voir, j’ai du mal à garder mon sérieux. Après avoir tenté de l’endiguer, je suis emporté par un fou-rire. Ma chérie me regarde d’un air offensé. Mais l’hilarité finit par la gagner. Quand Dominique nous rejoint, nous sommes tous les deux pliés et bien incapables de répondre à ses questions, nous avons même du mal à respirer. Petit à petit, la tempête se calme. Nous pouvons enfin, en prenant le chemin de la maison, lui faire le récit de notre mésaventure. Cela l’a fait bien rire elle aussi. Jusqu’à la maison nous commentons. Gwendoline nous joue les offensées. Je lui fais remarquer que, quand on se balade les fesses au vent, il faut assumer. De toute manière, ce monsieur n’avait dit que la vérité. Que j’avais de la chance et qu’elle avait un cul magnifique.
Une fois arrivés, après un passage par la case salle de bains, Gwendoline rejoint le canapé et Dominique ma chambre. Je la regarde évoluer tandis qu’elle range quelques affaires.
Je l’attrape par le bras et la fais s’asseoir sur mes genoux. Je l’embrasse et la câline, lui disant combien je l’aime. Petit à petit mes baisers se font plus profonds, mes câlins plus sensuels. Nous basculons sur le lit. Je dispose un oreiller sous ses fesses, m’installe entre ses cuisses et lui fais un cunnilingus, tandis que mes mains rampent le long de son corps pour atteindre ses seins et s’en emparer. Quand je mordille son petit bouton, elle lâche un « Oh » bien modulé. Après la mise en place d’un préservatif, je crapahute pour me retrouver au-dessus d’elle. Nos lèvres se rejoignent. Ma tige raide entre d’autant plus facilement dans l’abri qui l’attendait que mon aimée a les cuisses largement ouvertes. Commence alors une chevauchée endiablée. Je la ramone avec flamme. Nos lèvres restent soudées jusqu’à ce que Dominique se laisse aller en arrière. Son corps ondule. Sa tête oscille de droite à gauche. Elle profère des mots incohérents. Elle se raidit et laisse échapper un cri qui vaut bien celui de sa mère hier, avant de retomber de tout son long. J’ai cru que j’allais arriver à bon port avant elle, mais j’ai pris mon plaisir en même temps qu’elle. Je me laisse moi aussi aller sur le lit. Les jambes un peu molles nous allons procéder aux petites opérations que l’hygiène requiert, avant de nous endormir comme des bébés.