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Temps de lecture estimé : 7 mn
29/08/06
Résumé:  Où le héros sauve une jeune vierge d'un horrible sort et s'en trouve fort bien.
Critères:  fh jeunes inconnu campagne pénétratio init aventure fantastiqu
Auteur : Lise-Elise  (Exploratrice littéraire)            Envoi mini-message

Série : L'ambassadrice et le prophète

Chapitre 01 / 13
L'origine

Au premier des temps, Dyanar la belle et Hedion le puissant s’unirent d’amour. Ainsi naquirent les Cinq, seigneurs du monde. La première-née fut Alquise, la sage, maîtresse de la Vie. Le second, Etuin, le brave, maître du Feu. Puis ce fut Atilbis, le voyant, ni homme, ni femme, maître de l’Eau et fuyant comme elle. Enfin vinrent au monde Calcin, le loyal, seigneur de la Terre, et Mysalis, la rusée, commandant à la Mort. Les Cinq ensemble, ils construisirent la Terre, avec tout ce qui est à sa surface. Ils créèrent les hommes et leurs donnèrent une âme. Ils leur apprirent la prière et la crainte des dieux. Les hommes les révéraient, eux, les Cinq, et leurs parents plus encore. Ainsi dans la demeure des dieux comme dans celle des hommes, tout était bien.

Livre des origines, septet 1








Le vent soufflait depuis le matin, aigre. Mais Fyrag n’en avait cure. Hurlant des imprécations, il maniait la hache sur les bûches comme s’il s’était agi de guerriers Thérani. Si le vieux Galter l’avait surpris ainsi, à gâcher son énergie, il lui aurait frotté les oreilles. Mais Galter craignait bien trop la bise, et Fyrag s’en donnait à cœur joie, faisant des moulinets de son arme improvisée et hurlant à l’intention du tas de bois. Il évacuait ainsi les dernières traces de la nuit.

C’était de plus en plus fréquent. Il était dans un rêve normal, disons, un rêve où il poursuivait Zegna, la nouvelle fille de cuisine, juché sur le bouc blond de Degrent. Petit à petit, il se mettait à entendre. Il perdait le fil de son rêve et captait des bribes de conversations. Il n’y comprenait pas grand chose. Parfois, aussi, il voyait le personnage. Il ne savait pas si c’était un homme ou une femme. Plus exactement, il aurait dit que le personnage était les deux. Il avait beau avoir été élevé dans la religion d’Atilbis, son esprit refusait de concevoir cela.


Cette nuit, les voix avaient été parfaitement audibles. Deux voix de femmes, claires, jeunes.



Il y eut des chuchotis, des rires, et soudain il n’entendit plus rien. Ce qui le réveilla. Mais les voix continuèrent de le poursuivre alors qu’il s’habillait. Il ne connaissait pas meilleur remède que l’action pour s’en débarrasser.



Tout à son activité, il ne remarqua pas l’arrivée de la jeune femme. Thyris escalada la barrière, le regarda, amusée. Le garçon, pas très grand mais plutôt râblé, ne manquait pas de charme. Si on exceptait qu’il était écarlate, couvert de copeaux et qu’il hurlait des imprécations dans un carré de choux. Restant à bonne distance, elle interpella le jeune homme.



Fyrag, arrêté dans son geste, grimaça. Il posa la hache à terre et se retourna. Le vent jouait avec le vêtement de la jeune fille, dévoilant ses jambes musclées et belles, malgré la poussière qui les maculait. En les regardant, le jeune homme eut une sensation agréable au bas de la colonne vertébrale.



Fyrag bomba aussitôt le torse, faisant fi de son essoufflement. Le visage rougi par l’effort, il ressemblait ainsi plutôt à un coq qu’à un vaillant guerrier, mais Thyris savait que la flatterie serait ici sa meilleure arme.



Pris au dépourvu, le garçon se raccrocha au peu qu’il savait. Il bredouilla donc une phrase, entendue dans un conte ou dans une chanson du vieux Galter.



En guise d’épée, il brandit maladroitement la hache. D’autant plus maladroitement qu’un vent malicieux lui avait dévoilé la nature du vêtement de Thyris: non pas une tunique, mais deux bandes de tissu maintenues par une ceinture, qui pouvaient, au gré de ses mouvements, dévoiler des parties du corps que le jeune homme n’avait encore jamais aperçues chez une femme.

La jeune fille soupira de soulagement. Ce serait facile. Devant le mouvement de l’opulente poitrine, le garçon avait ouvert la bouche comme un poisson hors de l’eau. Thyris en rajouta un peu en faisant glisser l’étoffe sur une de ses épaules, afin que sa douce chair soit mieux visible.



Fyrag eut un instant de grande concentration, puis il tenta de prendre la parole. Il bredouilla, s’étrangla et finit, en désespoir de cause, par faire à Thyris le geste de le suivre. Celle-ci, d’un geste machinal, recouvrit le téton qui s’était découvert et suivit le garçon.


Après avoir contourné l’étable avec moult précautions, le jeune homme lui fit monter une échelle. Levant la tête par habitude, la vue qu’il eut sur l’intimité de la jeune femme lui fit rater une marche et il chuta. Elle se retourna alors qu’il se relevait déjà et ils reprirent l’ascension.


Ils arrivèrent dans un réduit en soupente au coin de laquelle gisait une paillasse. Thyris s’y assit, les jambes en tailleur, les pans de son vêtement posés sagement entre ses cuisses. Le regard du garçon allait des jambes de la jeune femme à son entrejambe. Il avait oublié tout héroïsme, mais s’était rarement senti aussi heureux.


Thyris ne lui laissa pas le temps de rêvasser.



Elle pensait avoir suffisamment ferré le garçon pour le manipuler à sa guise, mais s’il avait été adepte d’Hedion, la partie aurait été plus dure.



Elle suspendit son récit, attendant une réaction du jeune homme. Réaction qui ne vint pas.



Elle sentit la panique la gagner.



Il ne bougeait toujours pas. Elle pensait pourtant avoir fait ce qu’il fallait dans la clairière. Par acquis de conscience, elle tira sur les pans de sa tunique qui dévoilèrent aussitôt quelques poils blonds. Le jeune homme eut un geste, comme pour caresser, qu’il suspendit. Thyris fut soudain prise d’un doute.



Fyrag ne comprit pas ce qu’elle voulait dire par là, mais il se sentit vaguement insulté.



La jeune femme dénoua sa ceinture et se retrouva nue le temps de se lever.



Fyrag, rougissant comme une rosière, s’exécuta. La jeune femme prit doucement les mains que le jeune homme avait plaquées sur son sexe, pour les poser sur ses seins. La sensation agréable que le jeune homme avait ressentie revint avec plus de force encore. La bouche de Thyris se posa sur sa bouche. Il osa déplacer ses mains et caressa le corps juvénile, d’abord timidement, puis avec plus d’assurance. Thyris lui maintenait la tête d’une main, et de l’autre lui pelotait les fesses. Les sensations étaient si nouvelles, si agréables, que le jeune homme ne se contrôla pas. Sa semence éclaboussa le ventre de Thyris et celle-ci poussa un juron.


Penaud, le jeune homme ne sut que dire ou faire. Il lui semblait bien qu’il avait fait une bêtise, mais il n’aurait su dire laquelle. Thyris s’était essuyé le ventre avec l’une de ses écharpes et le regardait sans aménité. L’air perdu du garçon, la peau lisse et douce, presque imberbe, et la jolie courbe des fesses lui rendirent espoir. Il était si jeune. Le faire rebander serait l’affaire d’un instant. Elle s’assit en tailleur, sa petite chatte gentiment entourée de poils blonds bien visible et ouverte, et sourit.


Elle fit signe au jeune homme de s’approcher.



Le garçon embrassa les lèvres de la jeune femme, glissa dans son cou, agaça un téton, lécha le ventre et se retrouva nez à nez avec le clitoris. Les senteurs inconnues lui parurent ineffables et il n’eut de cesse de goûter. Thyris avait basculé sur le dos et savourait cette caresse qui lui était familière.


Quand elle sentit, à la pression des mains du jeune homme, que celui-ci devait avoir repris de la vigueur, elle attira doucement sa tête à elle et l’embrassa. Contre sa cuisse, le jeune sexe battait la mesure. Prudente, elle s’éloigna.

Elle poussa un peu Fyrag, pour qu’il s’allonge sur le dos. Puis, rapidement, elle l’enfourcha. D’une main ferme, elle maintint le pénis du jeune homme qui tressautait d’excitation. Elle y frotta sa fente humide, peina un peu pour trouver l’entrée jamais encore visitée, et enfin s’empala sur le sexe turgescent. La sensation la surprit, plus que la fugace douleur. Elle agita lentement le bassin, pour éprouver ses sens. Cela lui plut, elle continua.

Le jeune homme, peu habitué à tant de délices, hypnotisé par le corps de la jeune femme ondulant au-dessus de lui, ne résista pas longtemps. Thyris comprit à ses mouvements désordonnés du bassin ce qu’il en était et elle se caressa pour en profiter au mieux. Le spectacle de cette main caressant le nid blond ne fit que hâter la jouissance du jeune homme, qui elle-même provoqua celle de sa partenaire. Hors d’haleine, ils étaient au bord du sommeil. Fyrag crut entendre :



Mais un branle-bas se fit entendre dans la cour, ramenant les deux jeunes gens à la réalité.