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Temps de lecture estimé : 8 mn
06/09/06
Résumé:  Où la fuite du héros révèle sa véritable nature, tandis que sa compagne fait oeuvre de magie.
Critères:  jeunes campagne fmast hmast intermast aventure fantastiqu
Auteur : Lise-Elise  (exploratrice litteraire)            Envoi mini-message

Série : L'ambassadrice et le prophète

Chapitre 02 / 13
La révélation


Fyrag est un garçon de ferme sans histoire, à part quelques rêves bizarres. Un jour il est abordé par une jeune femme, Thyris, qui cherche à fuir ses ravisseurs, des prêtres d’Hedion, le Dieu Père. Comme ils n’en veulent qu’à sa virginité, elle persuade le garçon de l’en débarrasser. À peine ont-ils le temps de s’assoupir de béatitude qu’un brouhaha se fait entendre…

Si vous ne vous souvenez pas d’avoir lu ça, alors, allez voir l’épisode précédent, ce sera quand même plus clair !




oooOOOooo




La révélation




Or il fut un temps où Hedion et ses fils durent quitter la divine demeure. Il confia à ses filles le soin de Dyanar, et à Atilbis la garde du Divin Portail. Durant trente jours et trente nuits, Dyanar en fut affligé, et ses larmes formèrent la Mer du Chagrin. Le trente et unième jour, les tendres paroles d’Alquise et les cajoleries de Mysalis apaisèrent un peu sa peine. Mais son cœur resta triste de l’absence de l’aimée.

Livre des origines, septet 14





Thyris sursauta soudain, et se leva d’un bond.



Thyris haussa les épaules.



Fyrag ne lui répondit pas. Il regardait la cuisse de la jeune femme sur laquelle courait un mince filet de sang.



Il entreprit de nettoyer le sang avec un pan de la tunique de Thyris, et s’étonna de ne pas trouver la blessure.



Le jeune homme désigna une trappe dans le mur, au-dessus de la paillasse.



Thyris regarda la trappe d’un air sceptique.



Le ton était si empreint d’autorité que, surprise, la jeune femme obéit. Fyrag sentit l’excitation revenir lorsque les fraîches fesses s’appuyèrent contre sa joue. La jeune femme atteignit la trappe et s’engouffra dedans.

Aussitôt le jeune homme roula la paillasse et l’appuya contre le mur. Il s’en servit comme marchepied, alors qu’il entendait qu’on montait à l’échelle. Dans sa précipitation, il fit basculer l’escabelle improvisée et se rattrapa tant bien que mal aux montants de la trappe. Avec l’aide de Thyris, il se retrouva engagé jusqu’à mi-corps dans l’ouverture, les fesses se dandinant de façon obscène pour essayer de gagner l’élan qui le ferait basculer de l’autre côté.



Quatre hommes en armure avaient investi le réduit. Baissant la tête pour ne pas se cogner, ils inspectaient la pièce. L’un d’eux poussa un grognement de dépit en montrant le vêtement de Thyris qui gisait à terre, taché de sperme et de sang. Des imprécations peu flatteuses suivirent en cascade. Quand soudain le meneur leva la tête et se tut.

Alors que Fyrag poursuivait ses efforts, Thyris vit le prêtre, les yeux exorbités, fixer les fesses dansantes du jeune homme. La jeune femme tira brutalement sur les bras du garçon, ce qui ne réussit qu’à rendre ses efforts plus vains encore.



Fyrag grommela quelque chose d’incompréhensible. Il s’agrippait à ce qu’il pouvait en lançant ses jambes pour tenter d’avancer. Thyris, à travers la fente, observait à nouveau.


Le meneur, les yeux toujours fixés sur le postérieur du jeune homme, fit un geste à l’intention de ses camarades. Une expression de stupeur se peignit aussitôt sur leurs visages. Le chef commença, d’une voix rauque, à psalmodier une incantation, tout en débouclant sa ceinture.



La jeune femme était autant troublée par la réaction imprévisible de leurs poursuivants que par la vision des queues se tendant lentement sous l’action des mains de leurs propriétaires. À présent, tous récitaient les paroles chantantes de ce qui lui semblait une prière.



Thyris tira sur sa cuisse, le regard fixé sur ces virilités grandissantes.

Fyrag, enfin dans la grange, se retourna et les observa, hébété.



Thyris, qui sentait l’excitation monter, répondit d’une voix atone :



Il se retourna vers Thyris, dont la main s’était dirigée vers le haut de sa fente luisante.



Thyris, emportée par des spasmes, les yeux toujours braqués sur les prêtres qui manipulaient maintenant leurs bourses, les yeux clos, fredonnant leur mélopée lancinante. Fyrag, voulant la faire réagir, empoigna un de ses seins au hasard et se mit à le malmener. Les gémissements de Thyris s’accentuèrent, comme répondant au chant guttural des hommes. Comprenant qu’il n’en tirerait rien comme ça, il posa sa main sur celle de Thyris pour l’arracher du sexe ruisselant. Par mégarde, ses doigts effleurèrent la vulve de la jeune femme, qui se cambra dans de grands cris aigus. Effrayé, Fyrag ne savait plus que faire. Cependant Thyris s’apaisait, et bientôt elle reprit ses esprits.



Les voix de plus en plus rauques rendirent son injonction plus pressante encore.



Il la devança, et ils se retrouvèrent tous les deux avec du foin jusqu’à la taille.



Thyris lui tendit une main poisseuse.



Agitant bras et jambes du mieux qu’elle pouvait, elle suivit Fyrag tant bien que mal. Le foin lui picotait le corps dans une sensation à la fois irritante et agréable. Elle se concentra pour ne pas se laisser distraire. Elle en avait fait assez comme cela. L’odeur du foin était pourtant enivrante.


Ils arrivèrent à la porte de l’étable. Fyrag la poussa et entraîna Thyris dans les stalles vides. Ils gagnèrent ainsi la laiterie, où la vieille Margreth entreposait toujours de veilles hardes qu’elle et les servantes mettaient pour la traite. Thyris trouva aussitôt une blouse à sa taille et s’en revêtit. Elle tressa ses cheveux pendant que le garçon cherchait désespérément un pantalon. Il finit par en trouver un, mais sa compagne lui arracha des mains.



Elle lui passa une blouse et un corselet, puis lui entortilla un foulard autour de la tête. Enfin elle le barbouilla de poussière.



Thyris fit trois mouvements de tête, prononça quelques paroles, et traça un cercle de son doigt autour du visage du jeune homme.



Ils sortirent, Thyris tenant fermement le bras de Fyrag pour l’empêcher de se relever. Ils ne tardèrent pas à croiser les prêtres qui avaient terminé leur office.



Thyris se baissa, ramassa un peu de poussière et la mit sur son front, en geste de respect pour les prêtres d’Hédion. Fyrag voulu l’imiter, mais elle l’en empêcha.



Aux yeux des prêtres, grâce aux ruses de Thyris, Fyrag passa pour une aïeule si fatiguée qu’elle ne pouvait atteindre la terre. Ils n’y prêtèrent pas attention. Thyris, marchant à petits pas, contraignait Fyrag à faire de même. Celui-ci, furieux d’être vu dans de tels vêtements, gêné par les mouvements d’air autour de son sexe, aurait couru si elle l’avait laissé faire.


Ils atteignirent la mare sans encombre. Le garçon indiqua un sentier. La jeune femme le maintint fermement jusqu’à ce qu’ils aient atteint un bosquet. Enfin elle le lâcha. Elle se massa le bras, endolori par la pression qu’avait imposée le jeune homme. Fyrag, lui, se tenait le dos en pestant. Il fit mine d’arracher le fichu de sa tête, mais elle le retint.



À ces mots, Thyris sentit son ventre gargouiller.



Ils commencèrent à monter. Leur sentier en croisa plusieurs fois d’autres, et à chaque fois, Thyris prononçait quelques paroles incompréhensibles en jetant un caillou au loin.



Fyrag, qui ne croyait pas à la magie quand elle ne le menaçait pas, grommela. Il la laissa cependant faire.


Le soleil était bas sur l’horizon lorsqu’ils atteignirent le refuge. Ils se jetèrent sur les provisions frugales, sans laver leurs mains de la poussière qui les couvraient. Une fois rassasiés, ils gagnèrent la citerne. Celle-ci étant bien pleine, Fyrag tira d’abord de quoi les désaltérer, puis il remplit une bassine pour que Thyris puisse se rafraîchir. Il hésita, mais, lentement, il gagna le refuge, la laissant seule à sa toilette.


Quand elle le rejoignit, il eut le souffle coupé. Le plus naturellement du monde, elle arrivait, nue, ses seins ronds se balançant au rythme de ses pas.



Fyrag tendit les mains vers elle comme pour l’attraper, puis, à regret, retourna à la citerne. L’eau froide ne vint pas à bout de son érection, mais il débanda brusquement lorsqu’il fallut se rhabiller. Rester nu ne le tentait pas, mais remettre ces vêtements de femme ne lui souriait pas non plus. Il finit par enfiler la blouse, qu’il fit tenir haut sur ses jambes en la coinçant dans sa ceinture, à la manière des pécheurs de Cornoth.

Il revint sans hâte vers le refuge. Ses pensées n’étaient pas gaies.


Thyris avait allumé une chandelle, et sa peau prenait des reflets chauds à la lueur tremblotante. Dès que le garçon entra, elle lui sauta littéralement dessus. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, il se retrouva nu. La jeune femme, le bougeoir à la main, semblait chercher quelque chose derrière lui.



Elle flattait distraitement ses bourses, et c’était assez pour que le garçon s’exécute sans protester.



Thyris secoua la tête.



Elle était sur le point de lui dire de se relever, quand elle avisa que la position était intéressante. Flattant le pieu dressé du jeune homme d’une main, elle lui titilla l’anus de l’autre, tournant autour, agaçant, appuyant, sans entrer pour autant. Le jeune homme se tortillait, ses mains griffaient le sol. Les petites balles de chair se mirent à danser, et Thyris accentua sa pression, obtenant un effet des plus satisfaisants. Bientôt, elle léchait sa main d’un air songeur, tandis que Fyrag, épuisé, tombait sur dos.



Elle n’eut pas de réponse. Son compagnon dormait.