Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 10777Fiche technique37943 caractères37943
Temps de lecture estimé : 22 mn
16/09/06
Résumé:  Sophie, qui doit bientôt revoir ses anciens camarades de lycée, joue à "La Roseraie", un jeu où il faut être en couples amoureux pour en apprécier le plaisir des corps et la souffrance des coeurs.
Critères:  couple inconnu copains piscine fête amour volupté voir exhib nudisme facial fellation cunnilingu nopéné jeu attache yeuxbandés journal
Auteur : SophieF.            Envoi mini-message

Série : Sophie au Couvent

Chapitre 01 / 05
La Roseraie

Mardi 6 juin


Au bureau, vers les dix heures, Charlotte m’annonce "une communication privée, une certaine Liliane". Philippe est debout à côté de ma chaise, sous le prétexte de contester mes corrections, une main sur mon épaule mais le regard plus souvent dans mon chemisier que sur mon écran. Pourquoi les seins attirent-ils donc tant le regard des hommes ? Hypocrite Sophie, si tu portais au moins un soutien-gorge… D’abord, nul besoin pour les miens, restés peut-être un tantinet trop petits mais fermes, ensuite ce harnachement me gène. Avec Philippe ce sera quand je voudrai et où je voudrai. Ce type est trop bon de me laisser décider ! Eh bien, je ne veux pas, mais il m’est évidemment agréable d’être désirée.



Il soupire et regagne son bureau en grommelant que les allumeuses et les pimbêches finissent bien par y passer un jour. Pimbêche manquait à mon palmarès. Femme prétentieuse, qui fait des manières, dira plus tard mon Petit Larousse. Le Grand Robert de la salle de réunions trouvera l’expression vieillie : Femme impertinente qui fait la capable… Femme (fille) affectée, prétentieuse et grincheuse et renvoie à chichiteuse, chipie, mijaurée, pécore. Que des défauts bien féminins, les hommes sont parfaits. Philippe, tu n’es qu’un imbécile, Sophie ne voudra jamais de toi.


C’est en effet Liliane. Depuis le temps… Elle a eu un mal fou à me retrouver. Après les politesses d’usage, faussement chaleureuses :



Je résume. Elle est secrétaire de mairie dans un patelin sans maître et sans farce (elle a seulement dit : patelin, j’ai ajouté le reste. Elle a répliqué que j’étais, comme avant, d’une insupportable cuistrerie) à une trentaine de kilomètres d’Angers. Sa commune a acheté "Le Couvent", une ancienne école de bonnes sœurs. Le bâtiment est désormais aménagé en gîte pour touristes. Il y a une grande cuisine qui sert aussi de salle à manger, et huit chambres. Des châtaigniers dans l’ancienne cour de récréation. Un préau, avec des poteaux métalliques. Je sais pourquoi elle a précisé cela, souvenir de jeux d’indiens et de captive blanche, premiers émois du vert paradis. De l’autre côté du couvent, un grand pin sur une "adorable" pelouse entourée de murs très hauts, les frangines tenaient à protéger leur intimité… Un bâtiment voisin, pas acheté par la commune, "ramasse les tarés qui vont à pied à Saint-Jacques de Compostelle".



Olivier risquait de très mal prendre cette escapade, mais c’est après avoir dit oui que j’ai demandé qui devait être présent.



Elle a ajouté qu’il fallait que, comme les autres, je pense à proposer quelques jeux "coquins ou même un peu pervers", ta spécialité, on compte sur toi, Sophie.




Mercredi 7 juin


Ce passé qui soudain vous saute au visage… Rien dit encore à Olivier de ce voyage, mais pensé à des jeux, "même un peu pervers", comme dit Liliane… Surtout un peu pervers. À cette invitation à La Roseraie, à un jeu qui ne conviendrait pas pour ce séjour au Couvent, car il faut être en couples amoureux pour en apprécier le plaisir des corps et la souffrance des cœurs. J’avais d’abord tapé : des âmes. Pas de ThéoSophie après PhiloSophie, trop compliqué pour moi.


Julien et Julie. Faits pour se rencontrer, ces deux-là, rien que pour leurs prénoms ! Ils viennent de s’installer dans une vieille villa au nom gentiment ringard, achetée en viager. Ils ont un bébé. Motif de leur invitation : reprendre contact avec Olivier, pendre la crémaillère avec d’autres couples. Julien et Olivier se connaissent depuis le lycée mais se sont perdus de vue depuis presque deux ans. Ils ont prévenu qu’il y avait une piscine.


Je porte donc, par-dessus mon bikini rouge, un petit boléro et une jupette. On me regarde. Je suis la nouvelle, celle dont s’est entiché Olivier. Rangé des voitures, Olivier, pour cette fille. Quasiment marié. Le mérite-t-elle ? Je fais aux messieurs une impression pas trop défavorable, me semble-t-il. Quant aux filles… Avec lesquelles Olivier a-t-il couché, autrefois ? Quelques bises n’auraient-elles pas été un peu trop familières ?


Pataugent dans la piscine Audrey et Sébastien, et d’autres dont je ne retiens pas les prénoms. Joli garçon, Sébastien ! Audrey a des seins minuscules, elle pourrait bien se passer du haut. Moi j’aimerai bien jeter le mien aux orties. Sophie, Sophie, attention aux orties sur tes petits nichons. Pas le genre de la maison, semble-t-il, de se baigner les seins nus, ni de se faire un peu de mal pour le plaisir.


On peut se tromper, au moins pour la tenue. Sortie de l’eau, en tournant un peu le dos à l’assistance, j’ai enlevé mon haut de bikini, dans lequel je suis mal à l’aise, et mis le petit top sans trop de boutons. Mais oui, les hommes, si je me penche vous les verrez, mes nichons, comme vous venez de voir, lourds de sa récente maternité, ceux de Julie qui ne s’est pas cachée pour faire téter le bébé. Adorable, le bébé, comment ne pas avoir envie d’en faire un très vite, hein, Olivier ?


Ce sera pour plus tard. En attendant, tes copains sont bien séduisants et un petit flirt ne fait jamais de mal à personne. D’autant plus que je viens de comprendre que Julien et toi vous ne vous êtes pas ennuyés, il y a trois ou quatre ans, avec une Christine, une Béatrice, sans parler de cette Bénédicte… Anciens combattants, tout farauds de vos exploits, paradant devant vos fidèles compagnes d’aujourd’hui. Un peu trop certains de leur fidélité, peut-être, gamins !


Personne n’a envie de se rhabiller. Les filles parlent mode, maillots de bains et seins nus sur les plages. Jolie brune au bikini bleu, Sandrine qui rit un peu trop fort dit que Nicolas et elle sont allés sur une plage nudiste, l’été dernier.



J’exagère un peu mais il y a du vrai. À la demande de Julie qui a rajusté son soutien-gorge mais garde le bébé dans ses bras parce qu’il doit faire son rot, je sers à boire. Je me penche, les garçons ne regardent pas ce que je verse dans leurs verres, comme on connaît mes seins on les adore.


La soirée se traîne un peu. Certains couples se rhabillent et partent : les enfants à récupérer chez grands-parents ou nourrices. Nous restons pour une petite collation. Ce mot précieux dans la bouche de Julien ! Il a toujours l’air de se moquer du monde et de lui-même, celui-là. Demeurent aussi Nicolas et Sandrine, comme Frédéric et Caroline, Anthony et Christelle, Cédric et Aurélie. Maintenant je connais tous les prénoms. Je me sens bien en face de ces visages amicaux et de ces corps si peu vêtus et… amoureux. Amoureux de l’amour, quand rôde le désir. Olivier m’aime, j’aime Olivier et ne veux pas lui faire de peine, pas trop. Ni le perdre, ce serait l’horreur sans nom. Mais, ce soir… La vie est variable aussi bien que l’Euripe. David citait Apollinaire à tout propos. Il me reste au moins cela de ce faux amour confondu avec la femme… qui s’est éloignée.


Le bébé s’est endormi, Julie le porte délicatement dans sa chambre et revient, en kimono rose qu’elle laisse aussitôt tomber à terre, dévoilant un maillot de bain d’une pièce, très échancré entre les seins et plutôt étroit entre les fesses. Olivier la regarde. Ils ont échangé quelques mots à voix basse. Il a sûrement couché avec cette femme, autrefois.



Olivier est déjà debout. Tiens donc !… Sandrine se lève également.



Caroline est déjà nue, fière de son corps élancé, presque bronzé, sans trace de maillot. Abonnée aux UVA, cheveux châtains avec quelques mèches blondes, pubis noir, épilé maillot, assez bien fourni. Décent. Un peu moins tout à l’heure si elle fait la brasse. Frédéric, le sexe pendant devant deux boules mignonnes comme tout. Pas le temps de voir celui de Nicolas, qui me tourne le dos. Mais belles fesses musclées.


Et moi qui jette mon top sur ma chaise. J’ai pris soin, avant, de mettre en valeur mes tétons en les pinçant discrètement. Olivier me suit, en slip de bain, comme de juste. Nicolas s’est prestement débarrassé du sien. Devant aussi, il n’est pas mal.



Il me sourit et enlève son slip de bain. J’aime son sexe, à demi gonflé. Il a suffi de ces quelques mots… Il plonge. Il plongera cette nuit son sexe en moi. Il est à moi. Nue moi aussi, je me glisse dans l’eau tiède.


Plus tard, après quelques brasses rapides, alors que je souffle, les deux mains appuyées sur le rebord du bassin, son bas-ventre vient se coller à mes fesses pendant qu’il s’accroche d’une main à mon épaule et que de l’autre il coiffe mon sein droit.



Sa jalousie, réelle ou feinte, le fait en tout cas bien bander, mon compagnon. Je me tourne vers lui et tends mes lèvres. Si j’écartais les jambes et remuais un tant soit peu les hanches, son sexe trouverait facilement le chemin qui est le sien, et qu’il est le seul à emprunter depuis longtemps déjà. Trop ? …Non ! Encore une fois, je l’aime ! Mais…


Mais je ne détesterais pas que les autres… J’ai déjà trahi Olivier par la pensée, j’ai envie de la peau d’un autre contre ma peau, et du sexe d’un autre se frayant un passage dans mon buisson ardent. J’aime Olivier mais j’ai aussi envie des autres, c’est simple. Je me dégage de son étreinte pour nager encore un peu, et je fais la planche, souriant à l’idée que s’il lui prenait fantaisie de faire comme moi, un phare surgissant de l’eau le signalerait aux baigneuses dérivant à nos côtés.


Frédéric et Caroline, les lèvres soudées, se maintiennent à la surface en battant des jambes. À la fin du baiser, je plonge ! Je veux voir la bite bandée du gentil Frédéric. Mais Nicolas s’approche et me touche un sein, volontairement, de toute évidence. Nicolas est le plus âgé de nous tous, il doit friser la quarantaine. Le phallus en guise de dérive, Olivier nage avec vigueur, très près de Julie. Je reprends ma place au bord du bassin, les mains sur la rambarde. Faussement fatigué, Nicolas vient me tenir compagnie.



D’une folle originalité, le Nicolas.



Je me libère des mains du dragueur trop rustre. Allons-nous rester nus, après la baignade ? Julie sort de l’eau la première, Caroline la suit et s’entoure d’une serviette rouge, mal assortie à ses yeux verts. Mais l’idée est bonne. Il ne reste que trois serviettes au bord de la piscine. La petite bleue me convient. Son bord replié juste au-dessus des seins, elle descend à peine plus bas que mon pubis, qu’elle va dévoiler à chacun de mes pas.


Julie va en chercher d’autres, Sandrine a pris la dernière, simplement mise en paréo autour des hanches. Fière de ses seins, Sandrine ! Elle peut avoir trente-cinq ans, peut-être un peu plus. J’ai vu tout à l’heure son sexe épilé, avec le ticket de métro de poils ras au-dessus. Faudra que j’essaie, moi qui me contente du maillot et des ciseaux. Mes petites lèvres seront sûrement moins saillantes que les siennes. Question d’âge ? Penser à demander aux hommes ce qu’ils préfèrent. Au besoin, tirer dessus pour les étirer. Olivier, quand tu y apposeras les pinces à linge… Il sort de l’eau. Il ne bande plus qu’à moitié, il a attendu un peu.



Frédéric a ri. J’aime son rire d’enfant.



Belles épaules, ventre plat, sexe encore à demi bandé, lui aussi, avec un filet d’eau au bout. Boire cette eau.


Tiens, Frédéric, la voilà… Non, trop tôt, Olivier ne me le pardonnerait peut-être pas. D’ailleurs, Julie arrive avec de quoi couvrir ceux qui veulent l’être, et ils le veulent tous. Toujours en tenue de bain, les autres étaient restés devant leurs apéritifs. Nos serviettes sont-elles plus excitantes qu’un bikini ? Possible. Certain, même.


Couchée sur le ventre au bord de la piscine, se sécher au soleil couchant, la petite serviette ne couvrant pas vraiment, ou vraiment pas, mes fesses rebondies. Mais pudique, Sophie, jambes serrées, Olivier surveille !



Dans la grande pièce, à la fois cuisine et salle à manger, deux bancs de chaque côté d’une table de chêne que couvre une nappe blanche. J’ai remonté le bas de ma serviette et suis assise le derrière à même le bois. Olivier vient naturellement s’installer à mon côté. Frédéric aussi, à ma droite. À côté de Caroline, Nicolas. Christelle est à la gauche d’Olivier. Frédéric, tu pourras, sous la nappe, laisser traîner ta main sur mon corps pulpeux, pendant que s’égarera la mienne dans ton entrejambe vite à nouveau rigide.


On est bien, en tout cas. Oui, comme on est bien ! Tout naturellement, Frédéric pose en effet sa main sur mon genou, en me parlant. Et du genou il passe à la cuisse, je ne le chasse pas et même j’écarte un peu les jambes. Remonte donc, beau Frédéric ! Appuie sur le petit bouton d’amour, qui sonne la charge d’adrénaline et fait follement battre le cœur ! Olivier est tourné vers Christelle, qui soudain parle de fidélité, affirmant qu’elle se sent "profondément monogame". Aurait-il tenté quelques gestes déshonnêtes ? Il en serait bien capable. Tout en me jurant amour et fidélité sans faille, il a si souvent des regards concupiscents (quel mot !) vers les autres femmes… Bon, je ne lui jetterai pas la pierre, surtout ce soir, car je viens de tâter en hâte la virilité de Frédéric.



Depuis quelques minutes, le pied nu de Frédéric s’est posé sur le mien, que je n’ai pas retiré. Son gros orteil me chatouille. Les relations bizarres qui régissent notre système nerveux font que l’action de son orteil se traduit par une chaleur sur la face externe de ma fesse droite. Les Chinois ont étudié cela depuis des siècles.


Les paroles tournent désormais autour du sexe : préliminaires, endurance, désir ou son absence, plaisir, plaisir, plaisir. Partagé, simulé. Vaginal. Clitoridien. Décalé.



C’était Sandrine. Elle s’adressait à son mari mais a très vite porté son regard sur Olivier.



Je glisse à Olivier que je me demande si lui… J’ai follement envie de me livrer à ce petit jeu, qui n’est qu’un prétexte. Que ces hommes me tripotent, oui, tout simplement ! Mais ce n’est pas à moi de le proposer, un garçon va bien le faire. Frédéric demande en effet à Nicolas comment cela se passe.



Julie nous regarde avec une indulgence amusée et se lève. Les serviettes qu’elle apporte sont de la taille de la mienne. Aurélie demande s’il conviendrait de les porter enroulées autour de la naissance de nos seins ou en paréo, comme les hommes.


La première hypothèse exposerait quasiment la chatte, l’autre laisserait les seins nus. Nicolas explique qu’au Cap d’Agde chacun était totalement nu. Une courte délibération conduit à décider que si nous voulions jouer, nous porterions toutes et tous nos serviettes en paréo, parce que nous sommes des couples sérieux. Nos rires et nos sourires démentent cependant quelque peu cette affirmation.


En paréo donc, mais Sandrine précise qu’il est évident qu’il sera loisible à ceux et celles qui le voudront de glisser leurs mains dessous, s’il leur semble nécessaire de pousser leurs investigations. Nécessité fait loi. Facilement, le futur a remplacé le conditionnel. Et la voilà déjà debout, qui nous invite à la rejoindre. Christelle fait non de la tête. Caroline se lève lentement. Dans quelques années, matrone romaine. En attendant, diablement jolie, la femme de Frédéric.


Aurélie regarde Cédric, interrogative. Il lui sourit.



Elle sautille rejoindre les autres, après avoir enlevé son bikini et pris une serviette. Ses seins sont deux pommes, elle est belle et fragile, délicat bibelot. Les poils de son pubis sont rares, blonds et légèrement bouclés. Je souffrirai quand Olivier la tripotera, mais je ne déteste pas souffrir, et il le sait. Il aura mal lui aussi quand les autres passeront leurs lèvres sur mon visage et leurs mains sur mon corps. Parce qu’il est clair que je vais participer au jeu.



Il n’a pas le temps de protester, à supposer qu’il en ait eu l’intention, je suis déjà à côté de Caroline. Très vite, ma serviette cache pubis et cuisses mais dévoile mes seins. Oui, messieurs, vous les toucherez à loisir, et la serviette sera facile à soulever !


Nous sommes quatre filles en rang, les seins nus. Quatre hommes vont s’approcher, dont le mien. Christelle est blottie contre son petit mari. Tiens, Olivier, je vais faire quelque chose pour toi.



Il hésite. Il est tenté. Adam, voici une pomme. Le petit serpent qui dort dans ton slip de bain va grandir, tu vas inviter ta compagne à se débarrasser de son sage bikini mauve et à entourer sa taille d’une serviette semblable aux nôtres.



Elle ne demandait pas mieux, la petite hypocrite. C’est la plus jeune de nous tous. Ils n’ont pas cinquante ans à eux deux, tout mouillés. On dit merci, Olivier ? Car elle jette son haut de bikini sur les genoux de son compagnon. Superbes, ses seins ! Un crime de les cacher. Et son pubis, plus sombre que ses yeux ! Rien à voir. Anthony m’amuse. Ses regards ne me trompent pas, je sais qu’il se hâtera très lentement quand il s’agira pour lui de m’explorer, et que je m’y prêterai volontiers, délicieusement même, tout en préférant Frédéric si les choses devaient aller un peu plus loin.


Le regard critique de Julie nous inspecte.



Elle fait signe aux hommes de se lever.



Elle noue autour des yeux d’Olivier une longue écharpe de soie noire et s’assure qu’il n’y voit plus en faisant mine de lui donner un coup de poing. Mon amour est aveugle. D’un geste très preste, elle frôle sa serviette, juste au niveau du sexe, pour l’inviter à se retourner afin de lui attacher les mains derrière le dos avec le haut de l’un des bikinis qui traînait sur une chaise. Lien très symbolique, dont il sera facile de se libérer.



Son am stram gram était cousu de fil blanc, elle a voulu qu’Olivier soit le premier. Oui, ces deux-là ont été amants, j’en mettrais ma main au feu. Elle nous a déplacées. Olivier doit d’abord s’intéresser à Caroline. C’est la plus grande. Les lèvres de mon cher et tendre se posent délicatement sur son front. Ah non ! Il ne va quand même pas s’attarder sur ses paupières ! Cela m’est ABSOLUMENT réservé ! Il n’y touche pas mais Caroline a tout de suite les lèvres entrouvertes. Je suis sûre que leurs langues se touchent. Je n’aime pas ça du tout.


Le cou, maintenant ! Il se veut gracile, une artère y palpite. Chiens de guerre, sautez à la gorge de cette femelle ! La jalousie me broie le cœur quand les lèvres d’Olivier s’attardent sur les mamelons de Caroline. Oui, ils sont fièrement dressés, ça va, Olivier, il y a longtemps que tu as compris que ce n’est pas moi. Et que ce n’est pas devant moi que tu t’agenouilles, que ce n’est pas ma serviette que tu remontes en glissant ta tête dessous, que ce n’est pas ma chatte que tu humes, avant de déposer un rapide baiser sur le mont de Vénus.


Julie était partie, elle revient avec un gros livre et invite en silence Aurélie à se jucher dessus. Bien joué, car Aurélie est la plus petite d’entre nous. Le cinéma recommence. Front, lèvres, cou, tétons. Il l’a reconnue à sa frange et, du pied, a vite compris le motif du changement de taille mais il ne se presse pas. Aurélie soupire d’aise. Cédric bande sous sa serviette. Oui, Cédric, ça t’excite de voir mon mari sucer les nichons de ta femme, nous souffrons mais nous adorons, et nous nous rattraperons tout à l’heure. La chatte, maintenant. Inutile de t’y attarder, Olivier, ne reste pas trop longtemps la tête sous cette serviette alors que ton sexe soulève de plus en plus la tienne. La petite Aurélie écarte les jambes. Si elle osait, de ses deux mains sur la nuque de mon mari, elle le contraindrait à…


Il se relève et s’attaque à Sandrine. Les baisers dans le cou lui permettent de connaître la longueur des cheveux, et de constater qu’ils ne sont pas bouclés. Olivier je t’aime, tu te contentes de jouer avec intelligence. Mais Sandrine bombe le torse, les lèvres de mon amour plaisent à ses tétons insolents. Juste avant, leur baiser a duré, duré… Olivier ne fait pas que jouer, il y prend un plaisir intense.


Ils se connaissent depuis longtemps. Elle aussi ! Mais avec qui n’a-t-il pas couché, cet obsédé ! Et voici le pire, de ses dents il fait carrément tomber la serviette et se jette sur la chatte épilée ! J’en étais sûre, après avoir simplement frôlé le ticket de métro, il ouvre les lèvres, les siennes et, de la langue, celles de Sandrine. Il ose lui lécher le clitoris ! Je souffre atrocement mais je suis toute humide. Quand il me fera la même chose, je jouirai, bien sûr. Et, pour me venger, je jouirai quand les autres viendront. Ou je ferai semblant.


C’est enfin à moi. Il reconnaît immédiatement mes lèvres et remonte sur les paupières. Mes seins sont à lui, il en mordille les pointes. Mon paréo laisse mon nombril à l’air, hop, le petit coup de langue traditionnel. Et ses dents qui tirent sur ma serviette. Tire sur la bobinette et la chevillette cherra, chéri, tu me veux nue devant les autres, tu veux me faire jouir pour qu’avec les autres, tout à l’heure, je sois insensible. Va donc ! Oui, ta langue est en moi, tes lèvres aspirent mon clitoris, longtemps. Je serre les dents pour ne pas crier mon bonheur.


Tout le monde a compris que le plaisir vient de me ravager. Olivier peut bien maintenant s’approcher de Christelle, qui trouvera sur les lèvres de mon compagnon le goût de ma mouille. Cyprine, pantelante Sophie, cyprine est le mot juste.


Christelle a droit aux baisers sur les tétons, aux dents qui font tomber la serviette, au coup de langue dans la broussaille noire. Elle en voudrait plus, mais Olivier vient face à moi, le jeu est fini pour lui.


Une fois Anthony aveuglé et les mains liées dans le dos, Julie nous fait changer de place. Aurélie est la première à recevoir les bisous sur le visage et les seins. Son paréo tombe à terre. Anthony a raison, autant que nous soyons toutes semblablement nues. Pendant que nous nous déplacions, je me suis discrètement essuyée avec ma serviette, ce qui a fait sourire Olivier. Mais je l’ai emportée et elle repose maintenant à mes pieds. Il s’est alors renfrogné, pensant que je préméditais d’autres plaisirs.


Anthony s’attarde sur le blond minou d’Aurélie. Je regarde Cédric souffrir de voir frémir sa compagne. Christelle est pâle, terrifiée. Je sais qu’elle redoute de ne plus être la seule à être l’aimée d’Anthony. Je te prêterai La Légèreté de Kundera, si nous sommes appelées à nous revoir, petite.


Caroline. C’est Frédéric que je regarde. Souffre-t-il pendant que les lèvres d’Anthony picorent sa compagne ? Le cou, les lèvres, les tétons, et si longuement ! Puis il s’agenouille, fait tomber le paréo. Sa langue écarte la toison. Caroline halète et ferme les yeux. Regarde-moi, Frédéric ! Tout à l’heure tu seras devant moi.


Mais c’est Anthony, en attendant. Je garde closes les lèvres. Il aspire trop brutalement les pointes de mes seins qui luisent encore de la salive d’Olivier. Puis c’est à mon clitoris qu’il s’attaque. Je ne déteste pas mais c’est Frédéric que je regarde. Olivier ? Je le vois plus jaloux de mon regard que de ma chatte que lèche Anthony. Pas bête, Olivier !


Nicolas. Expert. Aspire avec douceur. Cherche à me faire jouir, n’y parvient pas.


Frédéric devant Aurélie. Qu’il se dépêche ! Mais non, il prend tout son temps. La bouche. Les mamelons qu’il gobe comme bonbons, mais quel salaud ! Et le minou qu’il lèche. Pas trop longtemps, mais quand même…


Bon, sa femme, maintenant. Ça va, il connaît, inutile qu’il s’attarde. Il la retrouvera, sa femme, qu’il a reconnue, évidemment. Un très bref bisou sur les poils du minou, puis un retour sur la bouche pour un baiser conjugal. Sans plus. À moi, Frédéric ! Que va ressentir Caroline, quand son compagnon, à genoux devant moi, disposera de moi ? Connaît-elle ce genre de plaisir mêlé de souffrance, délicieusement pervers ? Oh, comme tout le monde, sans doute…


Quel bonheur parce que Frédéric commence par ma cheville droite ! Il cherche la présence de la fine chaînette d’or que je suis la seule à porter. Ah, sa langue sur ma cheville puis ses lèvres qui remontent sur mon genou, ma cuisse, puis l’autre, et plus haut, plus haut. Ce si long baiser, sa langue, ses lèvres qui aspirent le bouton de rose. Divine petite mort !


Il sourit quand il se relève et cherche mes lèvres d’en haut. Il n’a même pas touché à mes seins. Je retrouve sur ses lèvres le goût de ma cyprine.


Cruellement, Julie me place ensuite de manière à ce que je sois la première à être livrée aux investigations de Cédric. Il me maltraite les tétons, tente quelque chose du côté de ma chatte, qui ne veut pas de lui. Je suis dans un état second. Frédéric, Frédéric.


Pause avant la seconde partie du jeu. Chacun a naturellement reconnu sa chacune. Toilettes, salle de bains. Nous avons toutes remis nos serviettes en paréo. Les hommes semblent ne plus bander mais doivent avoir mal. David m’a dit un jour que bander trop longtemps "sans rien faire ensuite" finissait par être douloureux. Pauvre David ! Que j’étais sotte ! Quelle peur idiote ! Mais j’étais jeune… Et pimbêche, oui, peut-être, en fin de compte.


On peut très bien aimer un homme et être contente à l’idée que c’est au tour des filles d’être aveuglées, les mains liées dans le dos, à genoux devant cinq garçons, dont celui qu’on aime et un autre qui nous plaît déjà.


En position, les hommes ! Julie désigne d’abord Sandrine. Elle sait qu’elle fera descendre les serviettes, ce que d’autres n’auraient peut-être pas osé faire. Moi je ne l’aurais pas fait pour Nicolas. Pour les autres ? En tout cas pour Frédéric, oui ! Et pour Olivier aussi, quand même.


Sandrine fait bander Olivier tout à fait convenablement. Elle a mordillé ses petits tétons, tiré sur les poils follets de sa poitrine. Elle lui lèche gentiment les couilles, passe une langue experte et gourmande sur la hampe dont j’ai l’usufruit depuis presque deux ans. Exclusif, cet usufruit ? Hier encore, si j’en avais douté, je serais morte. Maintenant… Qu’il s’amuse, Olivier ! Mais Frédéric, ah ! Je veux que Frédéric tout à l’heure se répande dans ma bouche et dans nulle autre.


Il me semble qu’Olivier n’a pas joui. Pendant que Sandrine s’affaire sur le si beau sexe de Frédéric, ce dernier ne me quitte pas des yeux.


Christelle, Aurélie. Touchantes de maladresse, mais si jolies ! Vous préparez Frédéric. Pour moi.



Le bandeau noir. Les mains liées. Glissement des pieds des hommes qui se déplacent. Qui est le premier ? Il est grand. Mon pied s’avance, pas de gros livre, il est naturellement grand, plus qu’Olivier, plus que Frédéric. Donc, Nicolas ou Cédric. Je me hisse sur la pointe des pieds. Sourcils épais, quelques poils même juste au-dessus du nez. C’est donc Nicolas. Service minimum. Frôlement de mes lèvres sur ses petits tétons. Le ventre est musclé. Doit faire de la natation, ou des abdominaux. Humide de la salive d’Aurélie, un gros sexe heurte mon menton. Pas d’odeur de sperme, il lui en fallait plus. À moins qu’ils ne s’aiment plus vraiment, ça arrive. Je passe au suivant. Frustré, Nicolas ? Je l’espère bien !


Grand front. Sourcils peu fournis. Lèvres épaisses, mal rasées mais le poil est souple. Cédric. Non, pas de vrai baiser, tu peux bien entrouvrir les lèvres, c’est en pure perte. Mais je suis bonne fille, à genoux, Sophie ! Que Frédéric soit un peu jaloux, mais qu’il sache ce qui l’attend. Je lèche un peu les couilles. La bite est verticale, collée au ventre par mon front. Je remonte les lèvres, avec de gentils petits bécots. Vais-je prendre en bouche ? Je fais mine, un instant, oisillon implorant affamé. Pas pour toi, Cédric, je te réserve pour la bonne bouche, celle qui voudra de toi.


Le suivant, c’est Olivier. Entre mille. J’ai les lèvres immaculées, Olivier, ouvre la bouche, laisse pénétrer ma langue. Allons, ouvre donc ! Non ? Décidément non ? Eh bien, au suivant !


Anthony, ou Frédéric ? Fine mouche, Julie a dû garder Frédéric pour la fin. Pour la faim. Frédéric, amante religieuse, je veux me nourrir de toi.


C’est en effet Anthony, son haleine sent le tabac, et il est le seul à avoir fumé. Dommage, Anthony, je n’aime pas ça. Fumer tue. Nous en resterons donc là, salut, Anthony.


Il ne reste que Frédéric, ses cheveux fous qui sentent la nature, le sous-bois, le foin coupé. Je suis folle de ce jeune mâle qui me plaît et à qui je plais. Ses lèvres répondent à mon baiser. Tendre ballet de nos langues. Si seulement ses bras pouvaient me capturer… Mais la règle du jeu le lui interdit, et ce n’est qu’un jeu.


Ce n’est qu’un jeu, je sais qu’Olivier nous regarde, comme nous regarde la femme de Frédéric. Mais pour l’instant, c’est à moi qu’il appartient. Je m’agenouille et ma bouche aspire, avec une telle tendresse, un peu de peau. Que le frottement de mon front sur ta hampe souveraine ne te fasse pas jouir tout de suite ! Quelques frémissements m’inquiètent, si bien que je recule et voici que d’elle-même sa bite vient se nicher entre mes lèvres.


Sa place est dans mon palais. Pour une simple visite, car à la première contraction, je me recule brusquement et c’est mon front qui reçoit la tiède semence. Bien dit, cela ! Un peu précieux, quand même, pour moi qui ai appris en dix ans à ne pas avoir peur des mots. Le foutre tiède, donc.


Il m’est facile de me débarrasser du faible lien qui entravait mes mains. Avant d’enlever le foulard de soie qui m’aveugle, si je ne dis pas qu’Olivier est le numéro trois, quel sera le gage ? J’hésite. Il a dédaigné mon baiser, il mériterait…


Mais assez joué ! Je le désigne, et je me sers du foulard pour m’essuyer le front et les cheveux.