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Temps de lecture estimé : 16 mn
18/10/06
Résumé:  Franc et Sophie s'aiment depuis longtemps. Cet été, Sophie a travaillé comme secrétaire dans une étude. Avec Pascal, son patron, elle a eu une liaison torride. Elle a rompu avec Franc. De son côté, il a eu plusieurs aventures.
Critères:  fh amour fist pénétratio fsodo
Auteur : Bertrand D  (Rêveur solitaire)            Envoi mini-message

Série : Deux pigeons s'aimaient d'amour tendre

Chapitre 03
Déception

Elle est revenue à l’étude le jour prévu. On l’a changée d’affectation, elle travaille auprès de mademoiselle Jeanne, une femme proche de la retraite.

C’est une personne qui a dû être très belle, elle en conserve de très beaux restes. Elle a une ligne parfaite, un visage sans autres rides que celles aux commissures des yeux et des lèvres, signe d’un caractère enjoué. Elle a des cheveux courts, grisonnants, qui la rendent très séduisante. Elle a un caractère gai et est toujours prête à dépanner ses collègues.

Elle s’occupe de toutes les affaires difficiles de l’étude. C’est la mémoire vivante et cela lui permet de résoudre de nombreux cas délicats grâce à son expérience.

Sophie deviendra donc sa secrétaire, remplacera madame Martin, qui reste quinze jours auprès d’elle afin de lui apprendre toutes les particularités de son travail.


Les deux femmes ont accueilli très gentiment Sophie. L’avantage de ce bureau, c’est que l’on est rarement en contact avec la clientèle, sauf pour les cas difficiles. Donc travail souvent très fouillé, mais on n’est importuné.

À la fin de la journée, Sophie est partie avec Évelyne. Le notaire lui a remis les clés du studio meublé. Elle se trouve à l’étage au-dessus de l’appartement de son amie. Ce n’est pas très grand, mais suffisant pour elle et, avantage important, le loyer est modéré.


Sophie n’a pas eu l’occasion de revoir Pascal, si ce n’est en croisant dans le couloir, mais il est toujours pressé ou accompagné de clients. Elle calcule de quelle manière elle va pouvoir renouer avec lui, reprendre leur dialogue amoureux.

Deux semaines ont passé, madame Martin est partie. Elle l’a bien formée, le travail lui plaît énormément, d’autant que sa patronne est toujours prête à la renseigner, lui expliquer les particularités. Elle a, envers Sophie, une attitude presque maternelle. Et le travail est beaucoup plus intéressant.

Un soir où les deux amies rentrent ensemble. Évelyne lui dit :



Enfin, voilà l’occasion de le revoir, elle se débrouillera pour lui parler en particulier.

Elle a soigné sa tenue, tenant à se mettre à son avantage. À huit heures précises, elle sonne chez son amie. Celle-ci, un tablier noué autour de la taille, vient lui ouvrir. De la cuisine s’échappe une délicieuse odeur de gigot.



Un coup de sonnette vient les interrompre.



En effet, c’est lui, une bouteille dans une main, une boîte de chocolats dans l’autre. Sophie lui saute au cou et l’embrasse passionnément.



Tous deux vont rejoindre la maîtresse de maison dans la cuisine.


Le dîner a été parfait, excellent menu, conversation éblouissante de la part de l’invité, complicité entre eux trois. Après le café, ils se sont installés sur le canapé, Pascal entre les deux femmes, les bras sur leurs épaules.



Sophie est stupéfaite, il vient de révéler leurs relations intimes, comment va-t-elle réagir, elle, qui a dû être sa maîtresse ?



Sophie est anéantie, elle ne peut dire un mot. Ainsi, Évelyne l’avait offerte à Pascal, elle savait qu’il la séduirait, l’avait jugée parfaite pour le satisfaire.



Elle est sa maîtresse, elle lui offre une fille pour la remplacer pendant son absence, ce n’est pas vrai ! Et ils en parlent devant moi, afin que je comprenne bien la situation ! Je ne suis que la remplaçante ou le complément !

Pascal s’est penché vers Évelyne et l’a longuement embrassée.



Il se tourne vers elle qui reçoit le même traitement.



Dès que Pascal entre, Évelyne entreprend de le déshabiller.



Complètement dépassée, Sophie obéit, déboucle la ceinture de Pascal, descend le pantalon. Il soulève les pieds pour se dégager. Puis c’est au tour du caleçon. Sa compagne a terminé son travail, devant elles, un homme nu, le sexe érigé au maximum.



Évelyne s’approche de son amie et commence à la dénuder. Sophie se laisse faire. Elle comprend qu’il lui faut faire de même pour sa compagne.

Pascal s’allonge sur le lit, les invite à venir chacune d’un côté. En pacha, il attend que l’on s’occupe de lui. Évelyne s’empare de la bouche, sa main descend s’emparer du sexe. Puis elle cède la place et vient absorber ce que sa main tenait.

Les mains de l’homme traînent un peu au hasard, sur les fesses d’une, les seins de l’autre, comme pour apprécier les corps qui s’offrent.



Il leur a laissé le lit. Évelyne place son amie en travers de la couche, puis vient s’occuper du sexe de cette dernière, présentant le sien au-dessus de la tête de Sophie, surprise. Elle voit arriver cette toison au-dessus d’elle, hésitant à prendre l’initiative. Mais elle sent qu’une bouche s’occupe d’elle, lui taquine son bouton, lèche ses lèvres. Alors, elle rend la politesse. Et bientôt elle sent monter un plaisir délicieux.

Soudain, au-dessus de sa tête, apparaît le sexe masculin, prêt à pénétrer la fente qu’elle lèche. Elle le prend, l’embouche, le suce, le mouille, puis le place face aux lèvres. Il s’enfonce dans le corps de son amie. Celle-ci, enchantée, redouble d’ardeur de la bouche et des doigts. Sophie est aux anges, essayant de s’occuper à la fois de la femme et de l’homme. À un moment, il cesse ses va-et-vient, sort son engin et le présente plus haut, entre les fesses et, lentement s’enfonce entre elles. Sophie veut donner le maximum de bonheur à son amie. Elle glisse trois doigts dans le vagin abandonné, et entreprend une masturbation. À travers la fine paroi, elle sent la tige s’activer.

Elle sort sa main provoquant une plainte de l’abandonnée, elle décide de tenter de la combler. Joignant ses doigts en pointe, le pouce entre les quatre autres, elle essaie de faire pénétrer le tout. Quelques mouvements, les phalanges entrent, mais le reste de la main peine à suivre. Alors elle pistonne un moment et soudain elle se sent absorbée jusqu’au poignet. Coincée dans ce tunnel chaud et humide, elle tente de s’agiter, de tourner. Elle sent le sexe masculin frotter contre.

Et soudain, c’est un grand cri d’Évelyne, une crispation bloquant la main à l’intérieur. Pascal a arrêté de bouger. Sophie tire son bras en arrière, sa main sort émettant un étrange bruit. L’homme s’est dégagé aussi, s’est relevé, l’éperon toujours tendu.



D’un coup, celle-ci comprend qu’on veut lui faire subir le même sort. Déjà, se faire enculer c’est dur, mais si en plus il faut se faire fister ! « Pas possible, je deviens leur jouet, une pute. Non, je ne veux pas »


Elle se redresse d’un coup, sort de la chambre. Ses partenaires sont surpris de sa réaction. Elle va dans la salle de bain pour se nettoyer. Elle revient chercher ses habits. Les deux amants la regardent, lui souriant.



Prenant ses vêtements, elle sort, s’habille dans la salle de séjour puis rentre chez elle.


*********************


Le réveil a été difficile, devant le miroir, elle voit sa mine défaite. Son moral est à zéro.

À peine un petit bonjour aux autres employés, elle va vite dans le bureau. Jeanne est déjà là. Elle relève la tête, affiche un grand sourire pour souhaiter la bienvenue. Mais la figure triste et crispée de Sophie la questionne. Sans un mot, elle se lève, vient la prendre dans ses bras. Et là, c’est l’explosion de détresse, les larmes coulent, même ses jambes fléchissent. Jeanne l’accompagne sur le canapé, la prend contre elle comme le ferait une mère. Elle ne dit rien, laissant la jeune fille se calmer.



Jeanne est rassurée, pas de catastrophe dans l’immédiat. Sophie s’est arrêtée de geindre, elle est si bien dans ces bras protecteurs. Elle se souvient de sa mère qui la prenait ainsi, lors de ses chagrins d’enfant. Lentement elle se redresse, sa compagne lui tend un mouchoir pour s’essuyer le visage.

Sa patronne a repris sa place et se met au travail. Sophie se sent un peu gênée d’avoir craqué, laissé éclater sa détresse. Pourtant, elle aurait tant aimé se confier à elle, tout lui expliquer.

Toute la matinée elles ont travaillé, comme si rien ne s’était passé. À midi, au restaurant, elle a fui la table d’Évelyne. Celle-ci n’a pas cherché à se rapprocher d’elle.

Dans l’après-midi, Jeanne s’est arrêtée un instant, l’a regardée longuement puis lui a dit :



Jeanne habite une petite maison de ville, dans le centre. Une très belle résidence pour un simple clerc. L’intérieur est meublé avec beaucoup de goût.



Ensemble, elles préparent le repas, parlant de tout et de rien, mettent le couvert, s’installent pour manger. Pour boire le café, elles vont dans un petit salon, moderne compte tenu de l’âge de la propriétaire. Surtout un beau canapé en cuir qui les accueille toutes les deux. Sophie se sent bien, détendue, en confiance. Imperceptiblement, sa tête vient s’appuyer sur l’épaule de sa compagne.



C’est un baiser sur le front qui l’a réveillée. Jeanne était là, déjà prête.



Elle est sortie de la salle de bain détendue, ses soucis ne lui paraissant pas si graves que cela. Dans la cuisine, sa compagne lui a préparé un petit-déjeuner consistant.

Elles sont arrivées à l’étude en plaisantant, surprenant Évelyne. Toute la matinée elles ont travaillé dans une très bonne ambiance. Au moment de déjeuner, Jeanne lui a demandé :



En effet, c’est un endroit discret, Jeanne y est connue, elle a sa table réservée. En mangeant, elles ont discuté, on sent un véritable bonheur pour la vieille dame de parler à quelqu’un. Sophie aussi se sent bien.



Jeanne éclate de rire.



À deux heures, Jeanne est allée directement trouver le notaire. La secrétaire est sortie. L’entretien n’a duré que deux minutes, elle est revenue souriante dans son bureau.



Le déménagement s’est fait rapidement.

Désormais elles travaillent, vivent ensemble. Entre elles, une véritable relation mère-fille. D’ailleurs Jeanne a exigé qu’elle la tutoie lorsqu’elles sont seules.

Sophie a écrit quelques mots à son frère, Adrien, pour rassurer sa famille. Jeanne l’a incitée à rentrer chez ses parents, à contacter Franc. Mais Sophie a refusé, se sentant sale, indigne de son amoureux.


L’approche de la fin de son contrat a ranimé sa tristesse, ses peurs. Elle a téléphoné à son frère. Il lui a annoncé son mariage, l’a invitée. Jeanne lui a demandé d’accepter.

La date approche, elle s’affole. Le jour du départ, elle était tellement crispée qu’elle a manqué son train. Le suivant lui a permis d’arriver juste à temps.



*********************



Aux vacances de Pâques, les parents de Franc l’ont trouvé en excellente forme, il leur a confirmé que tout allait très bien. Lors d’une sortie, il a eu l’occasion de rencontrer Adrien, le frère aîné de Sophie. Ce dernier leur servait d’alibi lors de leurs premières escapades amoureuses. C’est un garçon discret, Franc l’aime bien.

Adrien l’a invité chez lui, dans son petit appartement. Il est indépendant, ayant un emploi maintenant. Il a demandé à Franc où il en était. Ce dernier lui a avoué qu’il ne pouvait oublier Sophie, mais qu’il essayait de se faire une raison.



Un long moment ils ont parlé. Puis la porte s’est ouverte et une femme est entrée.



Julie était au lycée avec eux, et déjà, Franc avait remarqué que quand Adrien venait chercher sa sœur, il s’attardait souvent avec Julie.

Le couple avait discuté de Franc à l’occasion de leur mariage.



Lorsqu’il est venu chez ses parents, quelques jours avant le mariage, Franc a été invité à manger par Adrien et Julie. À cette occasion, Adrien lui a dit qu’il avait téléphoné à sa sœur, elle viendrait à la cérémonie. Ce serait pour elle, l’occasion de retrouver ses parents. Ceux-ci auraient ainsi une merveilleuse surprise, le cadeau de noces qu’Adrien leur offrirait.

La veille du mariage, Julie, inquiète, a appelé Franc lui indiquant que Sophie ne s’était toujours pas manifestée.

Chloé, la sœur de Franc, a tenu à lui prêter sa voiture qu’elle a décorée pour la circonstance. Elle est venue avec lui afin d’assister au mariage, elle rentrera à pied à la maison.


Devant la mairie, la noce, un peu en avance, est rassemblée pour le cortège. Pourtant le futur marié est soucieux, sa sœur n’est pas là. Les parents, ignorants, ne comprennent pas son inquiétude.

Un taxi s’arrête, Sophie descend, magnifique dans une robe claire. Elle se précipite vers ses parents, les embrasse, puis rapidement rejoint les mariés.

La cérémonie est réussie, discours, échange des anneaux. Franc et Sophie ont été surpris de se retrouver tous deux comme témoins. À la signature des registres, ils se sont trouvés côte à côte, n’ont pas échangé un mot. Le nouveau couple et les parents, ont suivi tous leurs gestes, à la fois surpris et désolés de leur absence de réaction.

Puis c’est la bénédiction à l’église. Musique, entrée triomphale, témoins aux côtés des mariés, mais toujours rien.

À la sortie, photos, le couple seul, puis avec les témoins, la noce, cela dure longtemps. Puis tout le monde embarque dans les voitures.


Pendant toute la cérémonie, Franc a observé Sophie. Plusieurs fois ils se sont trouvés proches, se sont frôlés, mais aucun n’a cherché le contact. Les parents, qui pourtant les surveillaient discrètement, ont tout à coup perdu de vue leur fille, disparue subrepticement. Mais cette fuite n’a pas échappé à Franc. Sophie est retournée dans l’église. Elle devait avoir oublié quelque chose.

D’abord, il ne l’a pas vue dans l’édifice sombre. Une chapelle latérale, celle de la Vierge, est éclairée par des lumignons. Devant, une silhouette, c’est Sophie. Dans un plateau, elle a pris une bougie, l’a allumée et l’a posée sur le présentoir. Elle a glissé une pièce dans le tronc, puis s’est agenouillée sur un prie-Dieu. Cette soudaine dévotion a stupéfié Franc, il la croyait totalement indifférente à la religion. Sans bruit, il est venu se placer debout, quelques pas derrière elle. Après quelques minutes immobiles, elle s’est redressée, a fait un signe de croix et s’est retournée.

Elle a paru stupéfiée. Franc s’est avancé vers elle. Elle s’est précipitée contre lui, éclatant en sanglots silencieux.



Franc n’a pas voulu la contredire, le principal c’est qu’elle soit contre lui. Elle a écarté les bras qui l’enserraient, est allée placer un second lumignon près du premier. Puis elle est revenue rapidement l’enlacer.

Ils sont sortis lentement, le soleil éclairant le visage souriant, bien qu’encore couvert de larmes de Sophie. Tous les invités sont déjà partis. Ils ne savent pas où se déroule le repas. Mais pour l’instant, cela leur importe peu.



Elle a conservé les clés de la maison familiale, aujourd’hui désertée par toute la famille. Ils vont refaire connaissance là-bas.

Sa chambre est telle qu’elle l’avait laissée, pleines de souvenirs anciens. Pendant le trajet, ils ne se sont rien dit, pas de déclaration d’amour, pas de commentaire ou de justification. Le bonheur n’a que faire des mots.

Ils se sont allongés côte à côte sur le lit, sans se déshabiller, simplement pour s’embrasser et pour parler. Sophie s’est épanchée.



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Ils se sont redressés. Leur tenue a souffert de cette position peu habituelle, les larmes versées ont abîmé le maquillage de Sophie. Ils songent tout à coup qu’ils ont abandonné la noce, ils s’aimeront plus tard.

Franc a téléphoné à Adrien.



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L’apéritif a été servi devant la salle du restaurant. Les mariés ont cherché les témoins, mais ceux-ci ont disparu. Le repas débute, mais toujours personne.

Tout à coup, le portable d’Adrien sonne, il écoute, sourit, indique l’adresse du restaurant.



Et fidèles à leur parole, les témoins étaient là avant le partage du gâteau nuptial. Leurs vêtements un peu froissés, décoiffés, maquillage dégradé, mais leur mine est rayonnante et ils ont beaucoup d’appétit.

Après avoir remercié les mariés, ils sont allés vers les parents de Sophie. Dans un coin, tous les quatre ont parlé longuement. Nul n’a pu entendre ce qu’ils se sont dit, mais lorsqu’ils se sont séparés, tous paraissaient très heureux, la maman pleurait de joie.

Puis les témoins ont de nouveau disparu, bien avant les mariés, et on ne les a plus revus pendant quelques jours. Ils n’ont pas été bien loin.



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Jeanne a été surprise lorsqu’elle a vu arriver, aux cotés de Sophie, un jeune homme. Elle a compris qu’il s’agissait de Franc. Elle les accueillit avec beaucoup de joie, embrassant même cet inconnu.

Sophie lui a fait part des circonstances de leurs retrouvailles. Jeanne, très heureuse de ce dénouement l’a écoutée puis leur a dit qu’elle les hébergeait, autant qu’ils le désireraient.

Le soir, ils se sont retirés dans la chambre de Sophie. Et là, ils se sont véritablement retrouvés et aimés.