n° 10913 | Fiche technique | 64659 caractères | 64659Temps de lecture estimé : 37 mn | 23/10/06 |
Résumé: L'errance de Marianne entre un mari-amant et un amant-amant. | ||||
Critères: fh ff fhh sandwich fsodo | ||||
Auteur : M&M |
Épisode précédent | Série : Le nombre trois est-il possible ? Chapitre 02 | Fin provisoire |
Ce petit journal, je l’intitulerai « repères pour Marc » et je veux le rédiger au présent pour que Marc sente combien il est à mes côtés pendant les moments où je suis avec mon amant. C’est un exercice difficile. Pardon, Marc pour mes fautes de concordance des temps qui surprendront le prof de français !
Extrait n° Un
C’était hier !
Nous sommes assis à table, dans ce charmant petit restaurant tenu par les parents de ma copine Su-Yin, attentifs à tous nos désirs. Marc ne me quitte pas des yeux. Je sens son regard passer de mon visage à mes seins que l’on devine au travers du fin tissu vert d’eau de la robe qu’il m’a offerte ce soir. Je suis heureuse, je suis aimée, les garçons des tables voisines me déshabillent du regard. Les pointes de mes seins durcissent à me faire mal.
Lorsque j’avais seize ans j’étais ravie de mes seins minuscules ; ils avaient l’avantage de ne pas me gêner pendant les compétitions d’athlétisme où j’excellais et, de surcroît, ils m’évitaient d’avoir à supporter l’insistance des garçons qui ne se mêlaient pas des filles à "petits lolos".
A dix-sept ans, l’absence de seins commençait à m’inquiéter. Mais après mon bac j’ai revu Marc à Grenoble et tout a changé.
Lui, il était amoureux fou de mes tout petits seins : "tes seins virtuels" disait-il. Ils étaient pourtant bien réels, et pour lui, et pour moi. D’abord, grâce à eux, il m’a fait découvrir le plaisir, et pendant un an il m’a procuré un nombre incalculable de petits orgasmes merveilleux.
Lorsque j’ai eu dix-huit ans, il a voulu épouser, je cite : "tes seins minuscules, tes yeux, et, accessoirement, toi". Depuis, je voyais mes seins avec un autre regard. J’en étais fière, et Marc tenait absolument, par mes tenues, à montrer aux autres que "je n’avais pas plus de seins que lui". Et cela marchait ! Les garçons me voyaient. À présent après deux années de mariage, après avoir connu et parcouru tout mon corps, il était toujours fasciné.
Extrait n° Deux
Pourquoi suis-je si émue par le jeu de Christine Scott-Thomas dans le film que nous regardons ce soir ? Cela a commencé lorsqu’elle raconte ce conte idiot, en plein désert, devant les garçons qui l’entourent, avec cet air sérieux et implorant à la fois. Elle est adorable. Plus tard, son amant la prend avec beaucoup d’amour, un amour qui le conduira au désespoir lorsqu’il ne pourra pas la secourir.
Tiens ! Elle aussi a des petits seins, mais pas aussi minuscules que les miens. Pourquoi faut-il que son mari lui en veuille tant. Ils auraient pu être si heureux tous les trois. Cela je ne le dis pas à Marc.
Extrait n° Trois
Ce soir Marc me fait l’amour de façon merveilleuse ; j’aimerais m’endormir avec son sexe dans mon anus. Je sais qu’il aime cela depuis que je l’ai laissé me sodomiser pour la première fois un an après notre mariage. Mais avant, je veux lui faire mon cadeau : qu’il éjacule dans ma gorge. Cela ne me plait pas beaucoup à priori mais je sais que, comme tous les hommes, il est assez égoïste pour désirer cela. Il ne me l’a pourtant jamais demandé. Jusque-là j’avais parfois effleuré son sexe de mes lèvres, c’était tout.
Je le pousse à s’asseoir dans le fauteuil de la chambre et je m’agenouille à ses pieds. Longtemps je caresse son sexe, puis je l’introduis dans ma bouche. Lorsque je sens qu’il n’en peut plus, lui veut se retirer mais je le retiens tout au fond de moi. Alors il me serre la tête dans ses mains tandis qu’il se dépose fébrilement à longs jets dans ma gorge. Après une petite hésitation et surmontant ma répulsion, j’avale sa semence. Une curieuse expérience, pas vraiment agréable ; je lui en veux presque de s’être abandonné ainsi, mais les nombreux orgasmes qu’il m’a donné, avec sa bouche sur mon sexe, me reviennent à la mémoire.
Levant les yeux, je vois son regard à la fois ému et admiratif. Alors je me sens toute fière. Un peu plus tard, sur le lit, il a repris vigueur entre mes mains Je sais que nous pensons tous deux au film que nous avons vu. Et je lui dis, tout à trac:
C’est un rêve idiot, je le sais ! Mais lui prend la chose très au sérieux et, à ma grande surprise, ses paroles me laissent entrevoir qu’il en serait heureux à condition que je le sois moi-même.
Extrait n° Quatre
Lundi matin je suis de nouveau à la fac, perplexe devant les résultats des dernières mesures délivrées par l’ordinateur, lorsqu’une main se pose sur la mienne. Aussitôt mes seins se mettent à durcir. Jusque là c’était l’apanage de Marc, lorsqu’il me regardait d’une certaine façon, ou lorsqu’il me faisait remarquer que les hommes que nous croisions les fixaient avec admiration. Le froid aussi les faisait se dresser ! Le plaisir que mes seins diffusent dans mon corps m’oblige à fermer les yeux un instant et je retrouve cette émotion ressentie devant le jeu de l’actrice du Patient Anglais.
Soudain je comprends ce qui m’avait fait accepter la phrase hésitante de Marc, la nuit où je lui avais dit que j’aimerais avoir un amant sans perdre son amour. Je ne voulais surtout pas me l’avouer mais j’étais amoureuse de Pierre, le professeur auquel j’avais eu recours pour m’aider un moment dans ma thèse, et qui avait dû m’observer depuis un instant.
Je suis brusquement tirée de mes réflexions par sa voix :
Une vague de bonheur m’envahit car je l’aime et que j’ose me l’avouer et, me retournant, je l’embrasse sur la joue. Aussitôt après, me voici rouge de confusion et m’excusant auprès de lui car je me rends compte que la découverte de la boîte quantique ne justifiait pas un tel enthousiasme ! Mais lui me regarde avec des yeux sérieux et me répond qu’il attendait ce moment depuis le premier jour où il m’avait vue. Puis doucement il me prend par le menton et pose ses lèvres sur les miennes un instant avant de reprendre son sérieux car d’autres personnes entrent dans le labo.
Extrait n° Cinq
Depuis huit jours je suis dans un curieux état d’exaltation ; Marc en profite et me fait l’amour tous les jours soir et matin. Pierre ne vient dans nos labos que le lundi. Ce matin il m’a demandé de libérer ma soirée pour venir dîner avec lui. Ma réponse affirmative ne faisait pas de doute pour lui ! Et moi j’étais trop heureuse pour refuser. J’ai donc téléphoné à Marc prétextant une expérience qui devait durer toute la nuit. Nous avons dîné, il m’a regardée avec avidité, et nous avons marché. Dans les jardins de la fac, il a entouré mes épaules de son bras qui parfois descendait le long de mon dos, sa main se posait sur mes fesses qu’elle caressait doucement, il se tournait vers moi l’air étonné de celui qui n’y croit pas et nous avons parlé … de physique, de philosophie, de peinture et de sport, et surtout de moi !
Pas un mot d’amour !
Mais en fin de soirée il connaissait tout de ma vie amoureuse - en détail, sauf ce bref échange de parole le soir de notre deuxième anniversaire de mariage. Cela c’est mon secret ! J’étais à la fois fascinée et surprise, choquée et heureuse.
Maintenant nous sommes devant l’entrée de la villa où nous habitons Marc et moi. Pierre me prend les deux mains et me regarde avec attention et je l’entends me chuchoter :
Il m’embrasse sur les lèvres avec légèreté et disparaît.
Extrait n° Six
Pendant deux mois j’ai revu Pierre tous les lundis pour notre travail. Il était parfaitement naturel mais dès qu’il arrivait mon cœur battait et c’est moi qui devais paraître bizarre. Quoiqu’il en soit mon travail avançait bien, en partie grâce à lui. Avant de quitter le labo il venait régulièrement me voir, prenait ma tête entre ses mains et me regardait. Alors je perdais pied, il aurait pu me prendre là au milieu du labo, j’aurais tout accepté. Mais lui se contentait de me "donner des instructions" en ce qui concernait mon comportement amoureux avec Marc. À ce moment je l’aurais giflé, il m’énervait, mais le soir même je m’offrais à Marc comme il me l’avait demandé.
Toute la semaine j’avais l’impression de faire l’amour avec deux hommes : l’un que j’adorais et qui m’aimait, et l’autre un inconnu, qui allait m’explorer à sa guise. J’en tirai un étrange plaisir et des orgasmes extrêmement violents et qui me laissaient sur ma faim. J’avais encore envie !
Aujourd’hui, Pierre me demande :
Depuis notre première fois avec Marc, la sodomie restait pour nous une pratique d’exception. Marc m’enculait à différentes occasions ou parfois lors de mes périodes fécondes et il était toujours attentif à s’approcher doucement de mon anus. Il attendait que je le désire vraiment.
Sinon il me faisait l’amour autrement. Ce soir nous sommes sur le canapé, nus, devant la télévision, enlacés. Je ne sais comment le conduire à satisfaire la demande de Pierre mais j’ai une soudaine impulsion et je le lui dis :
Je sens sous ma main son sexe qui se dresse immédiatement. Il m’embrasse comme un fou et me dit :
Il me fait mettre à quatre pattes sur le tapis et, lentement, avec mille précautions, introduit un doigt mouillé de salive dans mon anus. Une seconde plus tard je sens son gland qui appuie sur ma rosette. Je suis tellement relâchée qu’il me pénètre d’un seul élan. C’est la première fois. D’habitude lorsqu’il m’encule il m’allonge sur le dos me caresse longuement et me regarde intensément pendant tout le temps où il progresse en moi. Il fait durer le plaisir.
Ce soir, surprise par sa brusquerie, je pars dans un orgasme brutal, inhabituel qui me laisse insatisfaite et qui en réclame d’autres. Toujours fiché en moi, Marc me relève et se rassied sur le canapé. Il est au plus profond de moi, m’écarte les jambes et vient caresser mon clitoris. Son sexe est immobile en moi et c’est moi qui le fais bouger en balançant doucement mon bassin, puis vient un second orgasme plus lent, plus progressif qui me laisse pantelante.
Lorsque j’émerge, Marc me souffle des mots d’amour et lentement, sans quitter mon anus, me porte vers le lit où il s’allonge.
Ce sont eux qu’il caresse à présent, longuement, mon corps se remet à vibrer. Ses mains sont des magiciennes et son sexe vient fouiller en moi des endroits inconnus. Je sens monter un nouvel orgasme. "Encore un" me suis-je dit "est-ce possible" puis en criant presque :
Il pousse un cri avant que je sente son liquide chaud se déverser dans mes entrailles et que je m’évanouisse presque de plaisir. Des mots me parviennent chuchotés à mon oreille :
"C’est gagné !" ai-je pensé et l’image de Pierre est venue se substituer à celle de Marc dans mon cerveau en ébullition.
Extrait n° Sept
Toute la semaine Marc m’a fait l’amour matin et soir de toutes les façons imaginables. Il n’a pas pu se libérer à midi. Au delà du plaisir qu’il me donnait et de l’amour qu’il me portait, j’étais très fière d’être capable de rendre un homme si heureux avec mon corps et mon propre amour. Chaque fois une idée venait me saisir : serais-je capable de donner autant de plaisir à deux amants ?
Mais nous voici de nouveau lundi. Pierre est ici, toujours décontracté, assurant son travail auprès des étudiants-chercheurs, tout mon esprit est tendu vers lui. Que va-t-il me demander ? Là, c’est vraiment la surprise :
Une seconde, je me rebiffe, se croit-il mon maître ? Mais mes velléités de résistance fondent sous son regard et j’acquiesce. Il ne m’a même pas donné de raison de ce brusque voyage. Il va falloir que je trouve un prétexte pour dire cela à Marc. Je préfère lui laisser un petit mot tout amoureux où il lira certainement mon émotion. De toute façon, il est en cours jusqu’à une heure.
Un instant, à la maison, en voyant notre lit, je me suis dit "je suis folle, je vais tromper Marc qui m’adore et me rend si heureuse pour confier mon corps à un garçon qui parle de me faire l’amour sans avoir prononcé un seul "je t’aime", sans avoir regardé mes seins." Au moment où je m’approche de la fenêtre pour faire signe à Pierre que je renonce, mon corps s’est mis à protester comme s’il demandait son dû, les pointes de mes seins ont violemment durci et mon ventre s’est crispé. Après tout ce "garçon" l’a préparé, mon corps, depuis plusieurs semaines en lui imposant ses volontés. Rapidement je prends quelques affaires et je me précipite dans la voiture de Pierre qui a dû me trouver dans un drôle d’état.
Extrait n° Huit
Pendant le voyage en train Pierre m’a expliqué quelle serait ma mission à la fac, à Lyon. Il nous a enregistrés à l’hôtel dans une seule chambre à mon nom "pour que ton mari puisse t’appeler !" Au cours du dîner il m’a expliqué que, depuis le début de l’année scolaire, il avait décidé de coucher avec moi :
Maintenant, je suis assise sur le bord du lit. Je suis nue, il m’a déshabillée en se tenant derrière mon dos, je suis émue et inquiète mais comme détachée de mon propre corps. Il m’a tendu le téléphone :
Je ne sais comment je réussis à garder une voix naturelle avec Marc. Au travers de la ligne, je sens son amour et son désir de mon corps. Soudain Pierre s’avance derrière moi sur le lit et pose ses mains sur mes épaules. La première fois qu’il me caresse ! Je n’ai pas fini de parler avec Marc mais je sens ses mains qui descendent lentement le long de ma colonne vertébrale, ma peau se hérisse de mille petites aiguilles et mes seins pointent à me faire mal. Je suis obligée d’écourter ma conversation en espérant que Marc n’a rien remarqué. Le temps de reposer l’appareil, Pierre, sans un mot, m’allonge sur le ventre puis il replie mes jambes, soulevant mes fesses. En tournant la tête, je ne vois que son visage et ses yeux. Encore ce regard qui me fascine ! Ses mains reprennent leurs caresses sur mon dos, sur mes jambes puis s’approchent de mes fesses et viennent effleurer le pourtour de mon anus. Je sens un doigt humecté de salive s’approcher de mon orifice et, doucement le violer avec précaution.
Pierre se redresse, m’attire en arrière au bord du lit et me dit simplement, comme si c’était la chose la plus simple au monde
Son sexe est venu au contact de ma corolle. À ce moment, j’ai su qu’il était très gros et j’ai un moment paniqué mais lui s’y est pris avec beaucoup d’habileté et c’est avec à peine de douleur que j’ai senti son gland passer mon sphincter. Il s’est arrêté longuement dans cette position en continuant de caresser mon dos de ses deux mains. À présent je sens son sexe frémir et donner des petits coups vers l’avant et c’est avec une lenteur exaspérante qu’il s’insinue en moi. Cette lenteur me fait paraître son sexe encore plus long. À chaque instant je crois que c’est la fin mais, non, je ne sens toujours pas son aine au contact de mes fesses. Jusqu’où va-t-il aller dedans moi. Mon corps commence à réagir. De nouveau, l’inquiétude passée, mes seins se mettent à durcir, mes hanches commencent un lent mouvement circulaire et de petits spasmes parcourent mon corps. Je n’ai que le temps de me dire que c’est mon cerveau qui me fait jouir. Je me revois lundi dernier avec Marc dans cette même position (pour la première fois). Est-ce pour me préparer à cette pénétration d’un sexe que j’imagine gigantesque que Pierre m’a demandé de me faire enculer le plus souvent possible pendant cette semaine. À cette idée mon corps se met à trembler et, comme avec Marc, j’ai l’impression de faire l’amour avec les deux hommes. J’en suis là de mes réflexions lorsque d’une dernière poussée, Pierre vient coller son pubis contre mes fesses et, je sens ses bourses contre mon sexe. L’orgasme qui se préparait lentement dans mon corps explose tout à coup et me laisse pantelante avant même que Pierre ait bougé dans mon anus.
Je me suis effondrée sur le lit, Pierre toujours dedans moi. Pendant que je cuvais mon orgasme, il m’a lentement tournée sur le côté et je me suis mise en chien de fusil pour lui laisser tout l’accès possible à mon anus. À petits coups, Pierre commence à bouger son sexe, me tirant de ma léthargie. Je lui dis :
Le glissement de son sexe à l’intérieur de mon anus m’émeut de nouveau mais je m’endors avant même qu’il éjacule en moi.
Extrait n° Neuf
Le train démarre. Une heure de trajet, dans une heure je pourrais me blottir dans les bras de Marc. Je suis sûr qu’il m’attendra à la gare. J’aimerai lui raconter ces jours passés loin de lui, lui dire mon bonheur de le revoir et le bonheur des moments passés avec Pierre. L’admiration que j’ai ressentie en le voyant travailler avec ses étudiants, l’admiration aussi qu’il me porte : il me trouve bonne expérimentatrice et efficace dans les conseils que je donne aux jeunes. Je me sentais à vrai dire aussi jeune qu’eux. J’aimerai lui décrire le regard des garçons sur mon corps et ceux des filles aussi qui me faisaient parfois frémir. Je suis certaine que Marc aimerait cela. Je voudrais surtout lui faire ressentir le plaisir que j’ai pris avec Pierre, sans contrainte car je savais que Marc m’aimerait malgré tout, autant que je l’aimais dans ces instants.
Parfois je me demande si cela est bien vrai. Ne m’en voudra-t-il pas que je me sois donnée ainsi à cet homme qui n’a même pas regardé ou caressé mes seins, qui m’a enculée sans me demander mon avis mais qui savait que je ne le refuserai pas, qui m’a pénétrée avec tellement de délicatesse que je n’ai ressenti presque aucune douleur malgré un sexe plus gros que celui de Marc. Il est étrange de voir la différence de comportement de Pierre pendant la journée, prévenant, rieur, attentif, et lorsqu’il me fait l’amour. Est-ce mon comportement, ma nature, la forme de mon corps, qui appelle cette attitude exigeante, presque égocentrique de sa part ? Ou, et l’idée me vient à l’instant, voit-il en moi le garçon que je ne suis pas ? Cela expliquerait qu’il n’a jamais voulu faire l’amour qu’en m’enculant.
Tiens, Marc dit toujours sodomie, Pierre et moi nous disons enculer…
J’en suis là de mes réflexions lorsque la voix de Pierre me parvient comme étouffée :
Le chuchotement s’est tu. De nouveau mes pensées m’assaillent. Non, Marc n’est certainement pas prêt à entendre tout cela, un jour peut-être. Je lui donnerai ce journal. Mais Pierre, lui, veut encore me faire l’amour. Je ne suis donc pas une si piètre amoureuse. Pourtant les orgasmes qu’il me procure sont si intenses que je m’endors souvent avant que lui ait eu son plaisir.
La dernière nuit, je me suis éveillée. La clarté de la lune éclairait faiblement la chambre mais je voyais son grand corps allongé à côté de moi sur le dos. Je voulais voir et toucher son sexe que, jusque-là, seul mon anus connaissait. Doucement je me suis penchée sur lui et je l’ai pris dans ma main. Mes impressions m’avaient évidement trompée : c’était un sexe d’homme, pas de géant ! Cependant, sous mes caresses, il se redressait lentement et j’étais fascinée car il s’allongeait en durcissant. Avant qu’il se réveille, j’ai approché mes lèvres et je l’ai pris dans ma bouche. J’aurai voulu qu’il éjacule dans ma gorge mais au contact de mes lèvres il a eu comme un sursaut, a pris ma tête entre ses mains pour m’embrasser et m’a dit :
Il m’a retournée et m’a enculée rapidement. Pour la première fois il a joui avant moi et j’ai senti une joie intense lorsque son sperme m’a envahie. Oui, je veux le revoir, oui je veux encore le sentir me pénétrer où il le désire… Bon, nous voici arrivés ou presque. Pierre m’explique qu’il partira devant, « ce n’est pas la peine que l’on nous voit ensemble à l’arrivée, tout le monde verrait que tu es amoureuse ! »
Extrait n° Dix
J’ai pris un abonnement à la ligne Grenoble Lyon et chaque fois que Pierre m’appelle je « vole » vers lui. Ceci peut arriver n’importe quel jour. À Marc j’ai dit que mes études nécessitaient de fréquentes visites à la fac de Lyon. Parfois il m’accompagne en train. J’en suis heureuse et un peu confuse.
Aujourd’hui il est assis en face de moi. Je sais qu’il me contemple et me désire. À cette idée, j’ai fermé les yeux de bonheur. Etre désirée par son mari lorsqu’on va pour quelques heures, ou pour plus longtemps, s’offrir à son amant puis retrouver son mari et faire l’amour avec lui comme une folle ! Parfois j’aimerais les avoir avec moi tous les deux pour qu’ils me prennent et me reprennent mais je sais que ce n’est pas le truc de Marc. Ni de Pierre d’ailleurs. Je suis persuadée que Marc connaît les raisons de mes fréquents déplacements à Lyon. Lorsque je l’avais retrouvé après m’être donnée pour la première fois à Pierre, je ne savais comment lui faire comprendre que mon anus était à présent réservé à mon amant.
Mais, ce soir-là, il avait suffi qu’il me sente inquiète à ce sujet, et depuis plusieurs mois maintenant, il ne m’a plus sodomisée une seule fois (c’est son mot). Je sais qu’il le regrette parfois. C’est émouvant d’appartenir à deux hommes à la fois. Je suis leur seule amante et je leur suffis ; pour Marc, je le sais, et Pierre me l’a dit, une nuit qu’il s’était déposé plusieurs fois dans mon anus. Finalement, en changeant d’amant, je change presque de corps ou peut-être de sexe car je suis de plus en plus persuadée que Pierre voudrait me considérer comme un garçon. Il faudra, un jour que je coupe mes cheveux à la garçonne mais je ne voudrais pas faire de peine à Marc.
Extrait n° Onze
Après m’avoir fait l’amour et donné un de fois de plus un orgasme étonnant, Pierre me dit avec son naturel habituel : ce soir nous partons pour Porto pour une semaine j’ai une mission là-bas et je t’emmène pour me seconder …. « mais pas seulement » a-t-il ajouté en tenant mon visage entre ses mains. Panique ! Il me faut avertir Marc qui m’a accompagnée à Lyon. Dans huit jours ce sera notre troisième anniversaire de Mariage et je voulais, en cadeau, lui permettre à nouveau de me sodomiser. Il me semble qu’il le désire tant. Il me faut aussi quelques habits. Décidément la vie devient compliquée !
Extrait n° Douze
A aucun moment je n’ai imaginé de refuser à Marc de partir avec lui et nous voici dans l’avion vers Lisbonne. Marc ! Je l’avais retrouvé à la gare et je lui ai expliqué qu’il me fallait partir à Porto pour un congrès : j’étais co-auteur d’un texte que Pierre présentait. Il a senti mon désarroi et a été merveilleux. Lorsque je lui ai dit que nous disposions de deux heures de temps il m’a entraînée dans un magasin pour que je puisse acheter des habits. Il a surtout tenu à m’offrir une chemise de nuit en dentelle fine : un bijou de vêtement ! J’ai eu l’impression un instant qu’il allait me prendre dans la cabine lorsque je l’ai essayée devant lui. Une émotion merveilleuse. Savait-il que j’allais me donner à Pierre dans cette tenue ? En tous cas il n’en laissait rien paraître. Marc, mon amour.
Extrait n° Treize
A Pierre il m’a presque fallu mentir. Dans l’avion, assis côte à côte, au milieu du brouhaha des moteurs et des conciliabules des passagers, je me lance :
Et j’allai inventer quelque prétexte lorsque Pierre a gentiment posé sa main sur la mienne et m’a dit :
Oh, Marc ! Ce sont les premiers mots d’amour qu’il prononce. Ce ne sont pas les tiens mais, à sa façon il m’émeut et je pose ma tête sur son épaule. Dans un souffle il poursuit :
Et en riant :
Phrase énigmatique pour moi mais que je ne relève pas. J’attendrai ses confidences s’il y en a d’autres. C’est si difficile pour un homme de parler de ces choses. C’est à partir de ce moment que j’ai compris qu’il aimait en moi le garçon que je n’étais pas mais que je paraissais parfois. J’ai tout de même approché ma bouche de son oreille pour lui dire :
Il n’a pas répondu et nous sommes restés blottis l’un contre l’autre jusqu’à l’arrivée.
Extrait n° Quatorze
Et Pierre a tenu parole. Il n’a jamais approché mon anus. Ni mon vagin non plus, ni mon clitoris, ni mes seins. Les orgasmes qu’il savait me procurer me manquaient mais j’étais heureuse car il fut un compagnon charmant. Le soir nous allions nous baigner dans l’Atlantique, c’était un nageur remarquable que j’avais parfois peine à suivre malgré l’efficacité de ma nage. Tous les matins vers six heures il me demandait d’être nue allongée sur le ventre lorsque Pierre me téléphonait et ses caresses, sur mon dos et mes fesses, m’amenaient aux bords d’un plaisir indicible dont Marc a dû bien se rendre compte parfois. Ce n’est que la seconde nuit que j’ai pu, enfin, prendre son sexe dans ma bouche alors qu’il avait toujours refusé cette caresse. Il dormait nu sur le dos. La lune éclairait doucement la chambre. J’ai doucement caressé son ventre à la rencontre de son sexe qui s’est aussitôt dressé. Je ne saurais dire s’il s’est éveillé à ce moment-là mais il n’a pas bougé. Avec mille précautions je me suis redressée pour venir poser mes lèvres sur son gland. Premier contact pour moi plein de douceur et d’émotion. Puis, lentement, longtemps, je l’ai pris dans ma bouche. Petit à petit je me suis allongée sur le ventre tête bêche à ses côté. Mon cœur a bondi de joie lorsque j’ai senti sa main se poser sur mes fesses, les effleurer, faisant hérisser ma peau et naître mille petits frissons. Lorsque j’ai senti qu’il allait éjaculer, je ne savais s’il voulait ou non s’épandre dans ma gorge mais, là, il a pris ma tête entre ses mains et ne m’a pas donné le choix. En appuyant il a pénétré au fond de ma gorge et a joui longtemps, en criant simplement « merci Marianne », puis il s’est rendormi. À aucun moment il n’a cherché à me faire l’amour, à me faire jouir devrais-je dire, et j’étais pourtant heureuse.
De fait, pendant ces quelques jours, je ne m’en étais même pas rendu compte tellement ses abandons dans ma bouche me comblaient. Les deux derniers jours il m’a imposé de le prendre dans ma bouche tandis que Marc me parlait. Avant de répondre, je devais le quitter. Ce sont ces jours-là que Marc m’a presque fait l’amour par téléphone. Mais à présent nous voici proche de notre arrivée à Lyon. Je sais que Marc m’attend à l’aéroport. Notre avion est en train d’atterrir lorsque Pierre me dit :
Que lui répondre ? Mes lèvres parlent pour moi :
Extrait n° Quinze
Joie de retrouver Marc et ses caresses sur mes seins, de renouer avec le plaisir grâce à lui, de lui donner pendant quelques jours mon anus dont il use avec délicatesse et plaisir. Joie de rencontrer régulièrement Pierre en semaine, son amour étrange et inquiet, un peu macho. Puis, depuis que je le lui permets de nouveau, de ressentir ces mystérieux orgasmes qu’il me donne en m’enculant à sa façon.
En bref, joie d’appartenir à ces deux hommes, Marc l’elfe léger de l’amour, toujours attentif, adapté à toutes les situations, inventif et gai, Pierre le professeur aimé, si fragile du haut de ses grands airs et que mon amour semble changer. Sais-tu Marc, combien il est étrange pour une femme d’être sodomisée (ou enculée, aussi bien) et d’en jouir. Lorsque, vous, les hommes vous pénétrez notre vagin, c’est votre affaire en quelque sorte. Notre corps ne vous offre pas vraiment d’obstacle. Par derrière, par contre, nous devons nous ouvrir et cela ne dépend pas vraiment de notre volonté. Avec toi, mon corps met longtemps à se détendre. J’adore ces moments où tu cherches à convaincre mon corps de t’accepter et par dessus tout, cet instant précis où je m’ouvre à ton sexe. Je ressens une joie indicible, prélude à l’orgasme que tu me fais atteindre lentement. Avec Pierre, mon corps s’ouvre de lui-même presque immédiatement et je suis prête à le recevoir sans préliminaires ou si peu. Et l’orgasme est brutal, destructeur. Tu vois, c’est comme si j’étais deux êtres, fille et garçon à la fois. Ce bonheur je le dois à toi, mon amour inspiré qui me l’a permis.
Mais tout bonheur a une fin, dit-on, et je sens petit à petit Pierre plus nerveux, insatisfait malgré les satisfactions que lui donne son étudiante. Notre travail avance admirablement mais il devient plus professeur qu’amant. Depuis quelques temps, pendant nos tête-à-tête de plus en plus rapprochés, il me prend moins souvent, rapidement. Toujours aimable compagnon, ce n’est plus vraiment un amant.
Extrait n° Seize
Je sais maintenant pourquoi ! Pierre me demande de vivre avec lui tout le temps, il ne veut plus me partager. Et pourtant il sait combien j’aime Marc. Il y un mois, il m’a dit :
J’ai sursauté mais, croyant à une de ces directives qu’il aimait à me donner, je lui ai obéi. Au grand dam de Marc qui, cependant, a respecté ma volonté. À vrai dire il en a profité pour me donner maints orgasmes rien qu’en me caressant, en particulier les seins, et je soupçonne que cela lui plaisait. À moi aussi d’ailleurs et même beaucoup. Je ne pense pas que c’était ce que Pierre cherchait et il l’a senti. Aussi, les semaines suivantes, m’a-t-il avoué qu’il attendait que je me sépare de Marc. Il me voulait, il me voulait, à la folie. Je ne sais plus où j’en suis et je m’affole. Jamais je n’avais imaginé cette évolution de nos rapports, à tous le trois. C’est décidé, demain j’en parle à Marc.
Extrait n° Dix-sept
J’en ai parlé à Marc et, jusqu’à ce jour je n’ai plus rien écrit dans mon journal que je pourrais appeler, à l’instar de je ne sais plus que auteur : « repères pour Marc ».
Mais voici qu’en ce début de juin, je pars dans les Landes en voiture, rejoindre Pierre dans un site VVF. Sur le trajet je me suis arrêtée un jour à Clermont Ferrand. J’avais décidé, pour lui, de « m’engarçonner » un peu. Passage chez le coiffeur pour une coiffure courte (et, en voyant tomber mes cheveux j’ai pleuré un instant sur Marc), achats d’habits pour ressembler à un jeune homme décontracté. Ma vision dans la glace m’a prouvé que j’étais toujours une fille malgré mon manque de seins. Mais tant pis, au moins je me rapprochais de l’idéal de Pierre. Mes pensées sont confuses. Aimerais-je Pierre au point de vivre avec lui ? Ce serait aussi faire le deuil de mes seins, de mon vagin, de ma nature de fille et ne recevoir mon amant que par derrière. Cela ne me faisait pas vraiment peur. Maintenant ! Mais plus tard ? Vais-je simplement vivre une aventure avec un être que j’adore ? Déjà je regrette notre décision de ne pas nous téléphoner avec Marc et pourtant mon cœur bat d’émotion dans ma poitrine à l’approche des Landes et de Pierre qui m’attend.
Extrait n° Dix-huit
Voilà, je suis arrivée. De loin, je vois Pierre qui vient à ma rencontre. En le regardant une émotion m’étreint et je suis obligée de m’appuyer sur la carrosserie de ma voiture. J’aime, j’aime tellement cet homme intelligent, calme, bon compagnon, exigeant et si fragile à la fois. Je veux vivre ma vie sous ce regard qui fait de moi, selon sa volonté : une petite fille ou un jeune garçon, ou une étudiante brillante en passe de devenir une excellente chercheuse. Est-ce vraiment important pour moi de savoir que probablement il ne me prendra uniquement que par derrière ? En tous cas je sais qu’il est capable d’implanter par cette voie dans mon corps (le mot est bien choisi, j’en suis fière !) un orgasme déchirant et qui en réclame encore et me laisse des traces longtemps. Très différent de ce que je ressens avec Marc. Oh Marc, faudra-t-il que je me sépare de toi, faudra-t-il ne plus connaître tes caresses sur mes seins. Un sanglot m’a probablement échappé car je me suis éveillée de mes réflexions en entendant la voix angoissée de Pierre me dire :
Il me tenait serrée dans ses bras, une première pour lui, sans pour cela m’embrasser. Mais mon cœur battait d’émotion et de joie.
Extrait n° Dix-neuf
Les spasmes de mon corps s’apaisent à peine, le sexe de Pierre est encore dans mon anus et vibre lui aussi. Dans un moment il va se retirer me laissant avec le souvenir du plaisir que j’ai ressenti et le besoin de le retrouver.
A peine entrés sous notre toit, ce matin, Pierre m’avait allongée sur le lit et préparé une boisson rafraîchissant. Ensuite nous avons déjeuné d’un repas qu’il m’avait préparé avec soin. Je n’étais pas spécialement fatiguée mais il m’avait été difficile de lui expliquer la suite de mes émotions. Et puis, cela avait été bon de me laisser dorloter par mon amant ! C’était tout nouveau de sa part. Est-ce à cause de ma nouvelle apparence ? J’avais oubliée ma transformation jusqu’au moment où j’ai lu, dans les yeux de Pierre qui me regardaient intensément, un plaisir indéfinissable. Il m’avait alors remercié d’avoir coupé mes cheveux, m’avait transportée sur le lit, m’avait dénudée et fait l’amour, à sa façon habituelle ignorant tout autre espace de mon corps. Maintenant, pour la première fois, son sexe reste en moi longtemps, dur. Nous sommes allongés sur le côté et une de ses mains pend au-dessus de mon sein qu’elle effleure parfois, comme songeuse, éveillant en moi un plaisir trouble. Je sens qu’il veut me dire quelque chose, mais quoi ? Je ne bouge surtout pas, goûtant le moment présent. « Marianne, j’aimerais bien, ici, que tu passes pour un garçon, veux-tu en faire l’essai ? Je suis sûr que c’est possible.» Il n’a pas attendu ma réponse pour poursuivre : « Ecoute-moi, une femme n’a pas le droit de se mettre torse nu dans l’enceinte du gîte, mais toi, avec tes seins inexistants …. » Tiens ! Il les avait donc vus et c’est eux qui m’avaient jetée dans ses bras. Une bouffée de chaleur m’envahit et son sexe augmente encore de volume dedans moi. « Alors tu mettras un maillot de bain sans haut et nous irons ensemble à la plage en maillot. C’est le regard des autres qui nous dira si j’ai raison. En brunissant et avec tes muscles de nageuse je suis certain que plus personne n’aura de doute sur ton sexe». Il recommence doucement à bouger dans mon anus et après un long moment, je sens sa semence m’inonder. Je n’ai pas joui mais je ressens un plaisir très profond et doux.
Extrait n° Vingt
J’ai dormi, nous nous levons et après une douche je lui dis :
Il part d’un éclat de rire joyeux et me déclare :
Choix facile : un maillot pour garçon bleu marine, avec un petit écusson à droite, qui me va d’ailleurs fort bien. En me regardant d’un œil critique il conclut qu’il me manque tout de même quelque chose. Dans mon désir de lui plaire et parce que la situation m’amuse, je lui dis que j’arrangerai l’affaire. Nous achetons quelques tissus et un nécessaire de couture.
Chez nous, je lui demande de disparaître un instant et j’arrange dans le maillot une boule de tissu censée représenter le sexe que je n’ai pas. En enfilant le maillot, je m’aperçois que la boule appuie sur mon clitoris me procurant une sorte de plaisir diffus. Il est ravi, m’enserre dans ses bras et décide de partir illico vers la plage.
Extrait n° Vingt et Un
Bon ! Ce n’est pas si simple pour moi de me promener torse nu au milieu des autres filles qui portent un haut. D’abord, je n’ai pas l’habitude ; avec Marc on n’est pratiquement jamais allés à la mer et nous n’y avons jamais pensé. Ensuite, je suis une fille malgré les apparences. À chaque instant l’air frais sur mes seins me rappelle que je suis torse nu et le bout de mes seins durcissent de façon arrogante. Néanmoins Pierre me fait remarquer que les garçons ne me regardent pas, en tous cas comme objet sexuel, et les filles baissent les yeux ou me regardent effrontément.
Mais au bout de quelques jours c’est venu ! Je m’aperçois que je désire vraiment certaines filles et Pierre ne manque pas une occasion de m’expliquer comment un garçon se comporterait avec telle ou telle. Le soir nous nous échappons bien vite sous notre toit, dans un coin solitaire de la plage, ou quelque part dans la pinède. Et là, nous faisons le bilan en riant et Pierre me prend comme à son habitude. Je suis tellement habituée à cette sexualité anale et tellement satisfaite que je n’éprouve presque plus de sensation ou de besoin au niveau de mon vagin.
Extrait n° Vingt-Deux
Voici deux semaines que nous sommes ici et que je suis sensée, pour les autres, être un garçon, et ça marche ! J’ai dû acheter un autre maillot de bain, affaire de ne pas porter toujours le même. À la demande de Pierre, j’ai augmenté le volume et la dureté de mon rembourrage. Conclusion, cela appuie plus fort sur mon clitoris, me maintenant en état d’excitation presque permanent. Du coup je regarde plus souvent les filles et les déshabille du regard. Il me semble parfois que j’ai vraiment envie d’aller plus loin avec certaines. Je l’ai dit à Pierre, il m’a regardée à bout de bras d’un air malin pour finir par s’exclamer :
Et, ô miracle, il a passé lentement les mains sur mon torse bruni par le soleil, sur mes bras, mes épaules dont les muscles ont épaissis du fait de notre sport quotidien. Il a fallu que je me tienne à carreau pour ne pas jouir immédiatement sous ces caresses dont j’avais perdu l’habitude.
Aujourd’hui il m’emmène à Bayonne. Je suis habillée d’un short et d’un chemisier. Des touristes – hommes - se promènent torse nu en short. Alors j’enlève de moi-même mon chemisier. Pierre n’attendait que cela, il me lance un regard admiratif qui me ferait faire n’importe quoi, et me dit à l’oreille :
Oh Marc ! J’ai reçu comme un coup de poing dans le ventre. Depuis que je suis à Seignosse, je n’ai plus pensé à toi comme mon mari et amant, au plus un confident, et voici que c’est mon amant qui me rappelle ton nom. Et mon corps a réagi en jouissant presque devant tout ce monde qui nous entoure. Mes seins sont devenus durs. Même Pierre l’a remarqué et m’a dit :
Mais que faire ! Je me suis calmée lentement et nous sommes rentrés.
Extrait n° Vingt-Trois
De retour au gîte, nous faisons connaissance avec nos nouveaux voisins en train d’emménager. Un bien étrange couple. Elle, Agnès, a les cheveux bruns coiffés mi-long, des yeux bleus, une peau très blanche presque transparente. Elle est habillée d’une simple robe bleu roi sous laquelle ses seins pointent souples et arrogants. Lui, à peine plus âgé, semble-t-il, a revêtu une tenue stricte : chemise bleu claire et pantalon. Ses cheveux blonds sont coiffés d’une raie de côté. Il est plus grand qu’elle d’une tête et des membres déliés. Un sourire accueillant et des yeux intelligents. Avec Pierre ils ont tout de suite parlé physique, plus tard je découvrirai qu’il est astronome. Agnès ne dit rien mais ne me quitte pas des yeux.
Me rappelant que je suis un garçon, je trouve son attitude presque provocante : en présence de son mari, ou ami, ou amant… Et je sens une pulsion me pousser à la désirer, à lui faire l’amour. C’est vraiment la première fois que mon désir est si précis. Je ne l’avouerai à Pierre que ce soir.
Extrait n° Vingt-Quatre
Nous finissons de dîner dans un petit restaurant-dancing des environs lorsque je vois arriver nos amis. Devant mon air étonné Pierre me dit qu’il leur avait proposé de se joindre à nous. Avant qu’ils ne nous rejoignent, je confie à Pierre le désir que j’ai ressenti pour Agnès et, me levant je conclus :
Dans un brouillard je l’entends me répondre :
Mon corps s’est raidi de surprise ; un instant plus tard, je traverse la salle vers celle que je désire. Agnès ne fait aucune difficulté. Peut-être même est-elle ravie. Elle se retrouve entre mes bras, légèrement plus petite que moi et place son bras autour de mon épaule. Je ne dis rien, tout au plaisir de la contempler. Elle porte un petit boléro doré et une mini jupe plissée bleu foncé. Adorable ! Son visage se lève vers le mien en attente. Je me noie dans ses yeux, oubliant la danse que je conduis dans une demi-inconscience. La piste de danse est dans une demi-obscurité mais en passant près de Pierre qui nous regarde, j’embrasse doucement Agnès sur les lèvres. Dino nous tourne le dos. Elle répond à mon baiser avec douceur. Je ne sais comment te décrire mon émotion. Je suis en train de conquérir cette fille adorable. Un instant, j’ai essayé d’imaginer ce qu’un garçon pouvait ressentir en se mettant à bander d’émotion, lorsque sa partenaire se rend. Bon, mais je ne suis qu’une fille et le désir de Pierre ne peut pas me procurer un pénis !
Notre soirée se poursuit, ponctuée de danses avec Agnès et de longues conversations à table avec les deux garçons. Avant de partir je propose une dernière danse. Pierre et Dino sourient. C’est un slow, Agnès se serre contre moi et doucement ma main descend vers sa taille où elle rencontre la douceur de sa peau. Lentement ma main remonte vers ses seins qui l’attirent. Tant pis pour ceux qui nous regardent. Seul mon désir et Pierre m’importent et je sais qu’il apprécie. Je suis sûre qu’il me fera l’amour toute la nuit, comme à un garçon. Agnès se renverse en arrière et ferme ses yeux. Mes doigts rencontrent les premiers seins de fille que je toucherai. J’ai presque un orgasme d’émotion. La peau s’enfonce avec douceur sous ma pression et j’effleure les bouts durcis. Je ferme les yeux à mon tour. La fin de la musique nous surprend toutes deux et nous mettons un moment à reprendre contenance.
Extrait n° Vingt-Cinq
Oh Marc ! Finalement c’est à cause de moi que tout a commencé ! Nous sommes allongés sur nos serviettes dans un coin retiré de l’immense plage et nous contemplons l’éclat de la lune sur l’océan en mouvement. D’étranges formes surgissent de la nuit. Il fait doux. Je suis entourée de Pierre et d’Agnès. Dino est à côté de Pierre et tous deux parlent à voix basse. Les jours précédents nous étions souvent ensemble à nager, marcher, jouer au ballon ou discuter sans fin mais je n’avais pas touché Agnès. Je gardais un souvenir étrange, presque irréel, de la douceur de sa peau et je la désirais sourdement. La peau de ses seins dévoilés et de ses jambes paraît encore plus claire sous cette lumière fantomatique, et les astres, piqués dans le ciel d’un noir laiteux, m’évoquent soudain ce poème que tu aimais parfois me réciter, Marc :
Voie Lactée, sœur lumineuse des blancs ruisseaux de Canaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts, suivrons-nous d’ahan
Ton cours vers d’autres nébuleuses.
Tant-pis, j’en ai trop envie, ma main avance doucement jusqu’à rencontrer le haut de ses jambes et ce contact me fait l’effet d’une petite décharge électrique. Agnès ne bouge pas alors que mes doigts se déplacent lentement sur sa peau. La présence des deux garçons ne la gêne pas - ou l’excite ? Je me tourne sur le côté vers elle, permettant à mon autre main de parcourir son corps. Et je retrouve la douceur et l’élasticité de ses seins. Et la dureté des bouts qui s’érigent brusquement à mon contact. Et leur forme, nouvelle pour moi, qui remplit le creux de mes mains. Je vois son visage, ses yeux se ferment, sa peau se hérisse de mille petites pointes témoins de son plaisir. Mon émotion et mon plaisir sont aussi présents et j’oublie, moi aussi, nos compagnons. Je suis sûre que Pierre est ravi de la situation, et Dino m’importe peu. Je caresse longtemps Agnès dont le corps commence à onduler lentement et, lorsque j’ose toucher son sexe elle explose en longs spasmes de bonheur. Elle ne m’a pas touché(e). C’est bien moi, Marc-Marianne, garçon-fille, qui l’a prise. C’est alors que j’entends la voix haletante presque angoissée de Pierre :
En me retournant je vois Pierre et Dino tenant chacun en leur main le sexe de l’autre. Je me lève sur une impulsion soudaine, je me mets nue et me place entre les deux hommes. Pierre attire doucement Dino sur moi et, tandis qu’il m’embrasse sur les lèvres (oh miracle) le sexe de Dino s’insinue lentement dans mon vagin surpris. À vrai dire je ne ressens aucun plaisir particulier mais, lorsque Dino me retourne sur lui et que je sens Pierre approcher mon anus, je tremble soudain de plaisir anticipé. Mon corps s’offre à lui, comme il en a l’habitude, et son sexe, humide de son excitation, me pénètre avec détermination.
L’orgasme est là, très rapide et profond. Heureusement, car Pierre et Dino ne tardent pas à se déverser dans mon corps. Je sens la main d’Agnès qui vient serrer la mienne et nous ne bougeons plus pendant un long moment, les deux hommes restant fichés en moi, encore durs.
Un peu plus tard je les sens bouger lentement, d’abord, puis de plus en plus violemment. Cela dure longtemps avant qu’un orgasme monte progressivement du fond de mes entrailles et me fait crier tandis que je sens leur semence se déverser en moi l’un après l’autre.
Extrait n° Vingt-Six
J’ouvre un œil. Pierre dort calmement à mon côté. La mémoire me revient et je prends soudain conscience de ce que j’ai fait hier au soir. Mille pensées m’assaillent. Le plaisir de caresser Agnès, Pierre me poussant sur Dino, le sexe de Dino en moi qui me laisse froide et le plaisir que me procure Pierre lorsqu’il m’encule. Puis les deux garçons vidant leurs semences dedans moi.
Ah, zut ! Je n’ai pas porté attention au fait que je suis probablement dans une période féconde. Pendant notre retour vers le gîte, Agnès m’a avoué qu’elle n’avait jamais fait l’amour avec une fille, mais qu’elle s’était trompée sur mon compte jusqu’au moment où je me suis mise nue. Cela, je l’ai vite raconté à Pierre avant de nous endormir. Il s’est mis aussitôt à bander et a voulu venir dans ma bouche.
Agnès m’a raconté que Dino et elle - ils sont cousins - ne couchaient pas ensemble. Depuis longtemps elle savait qu’il aimait les garçons mais il n’avait jamais osé sauter le pas. Cela ne l’empêchait pas de coucher avec d’autres filles, pas souvent. Elle était heureuse que Pierre et Dino se soient reconnus, hier soir. Et elle a conclu :
Mes pensées sont interrompues par Pierre qui s’éveille et me demande de le reprendre dans ma bouche. Dès que je l’ai introduit au fond de ma gorge il explose littéralement. Un instant plus tard il se lève, me tire du lit et m’entraîne, au travers du gîte, directement vers la plage en simple maillot de bain. L’ai frais et le froid des vagues durcit mes seins et nous nageons plus d’une heure.
Extrait n° Vingt-Sept
Une semaine a passé depuis que j’ai fait l’amour à Agnès. Tous les quatre, nous nous voyons tous les jours, et j’assiste, comme en spectateur, au rapprochement de Pierre avec Dino et, paradoxalement, avec Agnès. Je me sens un peu reléguée, même si chaque nuit Pierre m’encule plusieurs fois avec une sorte de rage, et, le matin, se dépose dans ma bouche. Curieusement, il me procure des orgasmes dévastateurs presque à chaque fois. Je n’ai pas refait l’amour avec Agnès, ni elle ni moi ne le désirions, je crois. Après tout, pour elle, je suis maintenant une fille.
Par contre Agnès se confie de plus en plus souvent. Mais ce soir je veux qu’il s’assume car demain, je le quitte. Je sais que je ne suis plus unique pour lui malgré l’affection qu’il me porte. Alors j’organise une sortie sur la plage tous les quatre. Avec Agnès nous entourons les deux hommes allongés côte à côte. Nous les mettons nus. Agnès caresse Pierre et moi Dino. Mais ce ne sont que préliminaires ; un moment plus tard nous les quittons avec leurs sexes dressés, nous leur disons de faire ce qu’ils désirent depuis longtemps.
Et nous les laissons sans témoins.
Agnès est toute émue d’avoir osé et je la serre dans mes bras. C’est alors qu’elle m’avoue :
Mon cœur bat la chamade : c’est la fin de mon aventure avec Pierre, mais peut-être pas de son amitié. Arriverais-je à oublier les orgasmes qu’il me procurait à sa manière ? Et comment Marc recevra-t-il tout cela ? Je réponds à Agnès, très vite, comme pour ne pas laisser paraître mon angoisse :
Extrait n° Vingt-Huit
Voilà. Pour la dernière fois probablement, j’ai joui sous les pénétrations anales de Pierre, et ce matin il m’avoue qu’il a fait l’amour avec Pierre hier soir et que c’est grâce à moi s’il n’a pas eu peur. À ma question concernant Agnès il me répond :
C’est à ce moment que je lui ai annoncé mon intention de partir. Il n’a rien répondu.
Extrait n° Vingt-Neuf
Et j’ai pleuré pendant au moins cent kilomètres. Sans l’avoir décidé j’ai pris la route de mon enfance.
Maintenant, j’ai passé Tours et je me dirige vers la Normandie, je suis un peu calmée. Il me faut comprendre l’avenir et mon cerveau tourne à toute allure. Marc voudra-t-il encore de moi après toute cette aventure ? Je l’aime toujours, je l’ai toujours aimé, mais est-ce aimer que cela ? Ou est-ce pur égoïsme que d’avoir voulu posséder, à la fois, un amant et un mari, tous deux aimant à leur façon la jeune fille que je suis encore un peu.
Et Marc en a profité, en quelque sorte ; aurais-je été une aussi bonne amante sans Pierre ?
J’ai eu tant de plaisir, tant d’orgasmes, et si différents, pendant quelques mois.
Est-ce un cadeau de Marc ?
Puis cette expérience, pendant laquelle j’ai été prise « en sandwich » - c’est ainsi, je crois qu’on l’appelle. Au fond je n’ai pas ressenti de plaisir au-delà de celui que me procurait Pierre pendant qu’il m’enculait. Retrouverais-je du plaisir à être prise normalement alors que je n’ai rien ressenti de la pénétration vaginale de Dino ? Pierre m’a-t-il transformée à ce point ? En tous cas je ne me sens pas spécialement attirée par les filles malgré l’immense plaisir que j’ai eu à capter leur regard, et malgré l’émotion que j’ai ressentie lorsque j’ai fait jouir Agnès. Mon corps réclame encore la présence de Pierre alors que je suis toute entière tendue vers Marc. Aurais-je un bébé de Dino ? Si oui, Marc l’accueillera-t-il lui aussi ? Bon, c’est lui qui décidera de mon avenir immédiat. Je vais chez Maman et j’attendrai de savoir avant de faire signe à Marc. Ne plus être triste surtout. N’ai-je pas ce que je voulais : un mari amant et aimant, tellement patient en amour, et un amant qui probablement me demandera encore de faire l’amour avec lui.