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Temps de lecture estimé : 18 mn
17/01/07
Résumé:  Quand mon amie Maud m'a convaincue de diffuser ce journal intime, j'ai dû le remettre en forme, élaguer tout ce qui ne concerne pas le sexe et qui n'a pas d'intérêt pour vous, lecteur. En voici le premier chapitre, où tout a débuté.
Critères:  f fh couple vacances piscine fmast fsodo init journal
Auteur : Karine2x            Envoi mini-message

Série : Mon journal érotique

Chapitre 01 / 17
Le feu sous la glace

Quand mon amie Maud m’a convaincue de diffuser ce journal intime, j’ai dû le remettre en forme, élaguer tout ce qui ne concerne pas le sexe et qui n’a pas d’intérêt pour vous, lecteur.

En voici le premier chapitre où tout a débuté.


---oooOooo---


Je suis entourée de trois connards qui rêvent de me mettre à l’horizontale pour me repasser. Il faut dire que c’est de ma faute, j’allume un max dans cette soirée où mon amie Babou fête son diplôme d’école de commerce (et le mien par la même occasion).


Me repasser ? Pas question. Je suis trop… prude.

En fait, prude n’est pas le terme. Autant dire la vérité. Je suis hyper-coincée.

Alors, pour pas que ça se remarque, je compense. Mon grand jeu dans ce genre de soirée c’est d’allumer les mecs. Ils croient avoir affaire à une fille qui n’a pas froid aux yeux, sauf qu’au moment où ils pensent pourvoir conclure comme dit l’autre, je les remballe, je les envoie sur les roses. Ce soir c’est grandiose, j’ai trois boulets à mes basques et j’ai le moral dans les chaussettes car j’ai pleinement conscience que je suis mal dans ma peau, que je ne suis pas comme je devrais être.


---oooOooo---


Durant toute mon adolescence je me trouvais moche, boutonneuse, trop grande, trop plate, trop timide, trop garçonne, trop ceci, trop cela. J’étais maigrichonne, quasi-anorexique et bourrée de complexes.

En fait, j’étais jolie, sans le savoir.

Ce n’est que vers 17 ans que, feuilletant des magazines de mode, j’ai réalisé que les filles étaient encore plus grandes que moi, encore plus filiformes, certaines avec guère plus de poitrine et qu’elles faisaient la une des magazines. J’ai pris alors la décision de me prendre en main, de ravaler ma timidité, de m’habiller plus sexy et différemment des autres pour ne plus passer inaperçue, de mettre en valeur mes atouts : ma silhouette mince, mes grandes jambes, mes fesses rebondies. Changement total de look. J’ai laissé tomber les pulls sans forme et les sempiternels jeans, j’ai acheté des jupes courtes portées avec des collants et des bottes, des robes moulantes, des soutifs "push up", j’ai pris quatre kilos pour ne plus faire squelettique, j’ai remplacé mes lunettes par des verres de contact. Ça a marché. Je n’étais plus transparente. Les garçons ont commencé à me draguer dur.


Pour résumer, et planter le décor, je suis une grande brune longiligne, mignonne, très jolie même quand je me mets en valeur comme ce soir, mais cela ne m’empêche pas de rester coincée à cause d’une éducation psycho-rigide.

Attention, je ne suis plus vierge et martyre, mais pour les galipettes je n’ai pas eu de chance… Non, pourquoi mentir ? La chance n’y est pour rien. Tout est de ma faute, j’ai fait des choix débiles.


À 22 ans je n’ai couché en tout et pour tout qu’avec deux jeunes minables. Un tombeur imbu de sa personne et un genre chippendale ! Vous devinez la catastrophe !

Le premier, un macho qui faisait tourner la tête de toutes les filles de la terminale s’était mis à s’intéresser à moi après mon changement de look. J’en étais fière et quand il a voulu m’ajouter à son palmarès je me suis laissée tomber pour faire la nique aux copines et pour ne pas paraître nunuche.

Mon dépucelage a failli tourner au drame tellement j’étais crispée. Inutile de dire que je ne l’ai pas revu et que ma pub était faite.

Avec le deuxième, un sportif bien musclé rencontré pendant les vacances au club de voile un an plus tard, j’ai eu une relation plus suivie, mais sans jamais arriver à me détendre suffisamment pour pouvoir ressentir quelque chose d’agréable. En plus, et malgré les préservatifs, une sécheresse vaginale terrible me donnait des douleurs à chaque intromission. La joie !

Du coup, l’idée de ne pas être normale, d’être froide, quasi-frigide s’est mise à m’obséder. Pour donner le change, pour ne pas faire fuir mon chippendale, je simulais des orgasmes à grands coups de râles, de cris et de mouvements du bas-ventre. Sympa mais pas bien attentif, il n’y voyait que du feu et était tout content de ses prouesses. Pauvre garçon ! Après les vacances, je me suis empressée de le larguer.


Depuis, plus rien. Trop coincée, trop sérieuse. En fait, non ! Trop sérieuse est la conséquence. Je ne serai pas sérieuse si… je n’étais pas sentimentale, trop sentimentale. Après ces deux expériences malheureuses, je cours après une étoile, l’amour avec un grand A. Plus question d’ouvrir les jambes tant que je ne serai pas follement amoureuse.

Donc côté sexe c’est le calme plat. Un calme qui ne me dérange pas car je n’ai pas de besoins. Ce qui m’amuse c’est le jeu de la séduction. J’aime que les hommes me regardent, j’aime les séduire, sentir qu’ils ont envie de me sauter. Cela me fait exister en attendant mon Prince Charmant.


---oooOooo---


Ce soir, j’étrenne une tenue super sexy. Rien de vulgaire, pas de jupe raz le bonbon ni de chemisier transparent. Non. Une petite robe simple et moulante qui ne montre rien, mais qui suggère tout. Les mecs il faut faire travailler leur imagination pour les faire kiffer grave. C’est beaucoup plus efficace.

Résultat : j’ai enflammé ces trois connards qui se demandent si je porte un soutif et une petite culotte. Évidemment j’ai les deux, ce n’est pas mon genre de me balader à poil sous une robe. J’ai un string taille timbre poste qui ne fait aucune marque sous la robe et un soutif bandeau rembourré couleur chair qui me donne une bonne taille de plus et me fait pointer les bouts de seins. En conséquence, ces trois boulets fantasment et me collent. Je devrais m’en amuser mais ils sont inintéressants. Ils ont renoncés à me faire danser, je leur ai expliqué que je n’aimais pas (alors que j’ai dix ans de cours de danse classique derrière moi, mais cela n’a rien à voir). Je me fais chier. J’ai l’esprit ailleurs.

Pourquoi ne suis-je pas comme ces pétasses qui remuent leur cul sur la piste, agglutinées autour du mec qui est venu avec la Porsche de son Papa ? Laquelle va-t-il baiser ce soir ? Les autres, faute de pouvoir se taper l’héritier, vont se rabattre sur qui ? N’importe qui, elles s’en foutent, elles font l’amour comme moi je fais mes courses.

Pourquoi moi, l’idée de le faire avec un inconnu me fait gerber ?


Karine, reviens sur terre. On te parle.



J’en ai rien à cirer. Je réponds l’air intéressée.



Ces trois connards se la pètent. Ils ne parlent que d’eux. En plus ce sont des nabots. Il faut dire qu’avec mon mètre soixante-seize plus huit centimètres de talon-aiguille, je deviens exigeante côté taille.


Pourquoi suis-je cynique et désabusée ce soir ?

Autant noyer mon ennui et mon spleen dans l’alcool. Bourrée, j’arriverai peut-être à danser, à m’amuser. Je m’adresse au plus proche.



Je le suis des yeux se diriger vers le buffet.


C’est alors que je l’ai vu.


A côté du buffet avec un autre mec, il me regardait.

Je ne sais pas pourquoi, ça a été plus fort que moi, je lui ai souri.

Du coup, il se dirige vers moi. J’en suis toute chose. Comment un garçon pareil, grand, beau, séduisant peut-il s’intéresser à moi, inconnue perdue au fond de la salle ?



Ce n’est pas une question, c’est une obligation que je ne peux pas refuser.

Je l’ai suivi comme un zombi en plaquant les trois connards.


Nous ne nous sommes plus quittés de la soirée.

Nous ne nous sommes plus quittés du tout.

Un coup de foudre réciproque.


---oooOooo---


Dès le lendemain, mon amie Babou est venue aux nouvelles.



Punaise l’horreur ! Le mec dont je viens de tomber raide folle est un tombeur et un artiste de la quéquette. Il veut me collectionner et va me jeter comme une veille chaussette dès qu’il verra que, de mon côté je suis une handicapée du sexe…


Heureusement, âgé de 4 ans de plus que moi, Pierre a été merveilleux. Il a pris le temps nécessaire, m’a fait une cour assidue sans chercher à me brusquer, et quand enfin, mûre à point, follement amoureuse, j’ai accepté de venir dans son lit, il a tout de suite vu que j’avais un problème. Je n’étais pas dans un état normal. Limite crise de nerf.

Je ne me suis pas dégonflée. Je lui ai tout expliqué.

Mon éducation à la con. Fille unique de parents divorcés alors que j’avais trois ans, élevée par une mère possessive jamais remise d’avoir été abandonnée, j’ai grandi dans la crainte et la haine des hommes. Pire, dans son dégoût de tout ce qui concerne le sexe, cause de son infortune, elle m’a imprégnée de l’idée que mon corps recèle des endroits sales et honteux.

Pour terminer le tableau je me suis mise à raconter à Pierre mes quelques déplorables expériences sexuelles. La fois où vers l’âge de quinze ans j’ai osé briser un tabou et me caresser l’entrejambe pour la première fois pour faire pareil que les copines. Le fiasco ! Trop tendue, trop inhibée, trop coupable pour sentir quelque chose d’agréable avec pour conséquence aucune envie de recommencer et la conscience de ne pas être bien normale. L’étape suivante avec le désastre de mon dépucelage, et enfin, cerise sur le gâteau, mon été avec mon sportif musclé, passé à simuler des orgasmes.

J’ai ajouté que je l’aimais à la folie, qu’il savait maintenant tout de moi, que je ferais mon possible, qu’avec lui je ne pourrais jamais simuler, qu’il ne devait pas me brusquer, que je savais d’avance qu’il serait déçu, qu’un homme qui aime faire l’amour comme lui ne voudrait sûrement pas vivre avec une fille comme moi, que je serais inconsolable mais que comprendrais s’il voulait me quitter… et je me suis effondrée en pleurs.


Il m’a laissé entamer le paquet de mouchoirs, puis m’a déclaré que j’étais une fille extraordinaire pour lui raconter ça avec franchise, que c’était une merveilleuse preuve d’amour, qu’il m’aimait comme j’étais, qu’il préférait me savoir coincée et quasi-vierge plutôt que couchant avec tout le monde, que faire l’amour s’apprenait, qu’il avait tout son temps, qu’il ne rêvait que de moi et n’avait plus aucune envie des filles faciles qu’il ramenait dans son lit, que jamais il ne me quitterait…

Après une telle déclaration d’amour, je n’avais plus qu’à tomber dans ses bras en gardant le paquet de mouchoir à la main et bien sûr à ouvrir les jambes. En grand !


Un orgasme ? Non, il ne faut pas rêver.

Mais pour la première fois de ma vie, j’avais une folle envie de faire l’amour et aucun problème de sécheresse vaginale. Pour la première fois je me suis abandonnée. Il m’a prise et reprise plusieurs fois toute une partie de la nuit. J’ai été heureuse de le sentir en moi, heureuse de lui faire tant d’effet, heureuse de recueillir sa semence au fond de mon ventre.

Avec le recul, je me rends compte que j’étais une vraie planche, mais il était content quand même.

Deux mois plus tard nous étions fiancés. Je me suis installée chez lui, et l’été suivant, mon DESS finances dans la poche, nous nous sommes mariés. J’avais vingt-trois ans.


Côté sexe ? J’ai fait des progrès immenses. Il faut dire que je reviens de loin.

Oubliée, ma sécheresse vaginale. Incroyable, je mouille !

C’était un cercle vicieux : pas de désir donc sécheresse, donc douleur, donc aucun plaisir, donc encore moins d’envie et de désir.

En plus, je me demandais, avec angoisse, comment être à la hauteur, comment faire bien l’amour, comment arriver à sentir quelque chose, comment arriver à jouir, ce qui est le meilleur moyen de ne pas y arriver. Un deuxième cercle vicieux imbriqué dans le premier.

Pierre avec patience, amour, tendresse a su, petit à petit, me faire découvrir le plaisir de faire l’amour.


Mais faire ça une fois ou deux par semaine, c’est bien suffisant pour moi. Petite libido vous pensez, c’est vrai, c’est comme ça.

Des orgasmes ? Oui, je ne suis pas frigide. Bien que je ne tolère pas d’excentricités dans nos parties de jambes en l’air, je décolle de temps en temps, une ou deux petites contractions du bas-ventre, rien de terrible, pas de quoi en faire un plat.

L’amour physique c’est pas mon truc. Bon, et alors ? (Rassurez vous, ça va venir)


Cela fait maintenant juste deux ans que nous sommes mariés.

Je fais l’amour pour faire plaisir à Pierre, le devoir conjugal en somme, parce que je l’aime, parce que je ne vis que pour lui et que je sais qu’il a des besoins. Lui me sauterait bien tous les jours et même plusieurs fois par jour.

Je sais aussi qu’à force de le repousser, de prétexter la fatigue, la migraine, je le brime, je le frustre et qu’il risque d’aller voir ailleurs.


Je sais… Je sais.


Je n’ai pas de solution, je n’avance pas, je recule, prisonnière de mes tabous, de mes inhibitions. Avant mon mariage, l’amour physique me faisait peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de passer pour frigide. Maintenant, mariée, ce n’est plus le cas, mais l’amour m’ennuie. Je reste tiède, je compte presque les mouches au plafond en attendant que ça se passe. Pierre n’est pas malheureux mais il n’est pas heureux.

Notre couple prend l’eau, petit à petit.


Jusqu’à cet été…


---oooOooo---


Nous avons loué, début août, avec un couple d’amis, une maison dans le midi. Nous découvrons une superbe villa avec une terrasse ombragée prolongée par une piscine bien isolée des voisins par un mur et une haie haute et touffue.

Chouette, en attendant samedi l’arrivée de Maud et Alex, on va pouvoir bronzer et se baigner à poil.


Nager sans maillot, j’adore. C’est différent, une impression de liberté, de communier avec la nature. Toutes celles qui ont essayé le savent.

En fin d’après-midi, Pierre se dévoue pour faire les courses. Je reste seule.

Entre deux trempettes, à poil sur la terrasse, enduite de crème solaire, je feuillette quelques magazines féminins et je tombe sur un article concernant les spas et bains bouillonnants. La journaliste vante les mérites des massages procurés par les jets d’eau sous pression.

Je jette un œil à la piscine. Trois jets puissants sortent de buses situées juste sous le niveau d’eau et repoussent les petites impuretés de la surface dans les skimmers.

Si j’essayais ?


Cette idée va changer ma vie.


Dans le petit bassin, l’eau m’arrive au nombril et un des jets juste en haut des cuisses. L’idéal pour me masser les fesses. Je m’approche. Pas terrible, pas assez fort. J’ai alors l’idée de fermer les deux autres arrivées avec les bouchons d’hivernage.

Gros changement. La pression et le débit ont triplé sur la buse restante, rendant le massage très efficace, presque violent. Je commence par les fesses, l’arrière de mes cuisses et je me retourne pour le ventre.

C’est alors que le jet me passe entre les cuisses. Un frémissement me parcourt tout le corps.

Surprise totale.

Qu’est qui m’arrive ?

Curieuse, j’écarte légèrement les jambes pour coller mon entrejambe sur l’arrivée d’eau.

De la folie ! Comment décrire ?

Le jet m’écarte la vulve. L’eau envahit mon vagin en me donnant la sensation d’être remplie par un sexe énorme et surtout elle exerce une forte pression sur la zone de mon clitoris. En quelques secondes je le sens gonfler, s’ériger, ma peau se hérisse, mes seins durcissent et pointent, une vague de chaleur me gagne le ventre.

Ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible. Je ne peux pas jouir comme ça… je ne peux pas jouir si vite !


Si !


Un orgasme fulgurant me tord le ventre et me fait hurler de plaisir pour la première fois de ma vie. Je suis secouée d’un spasme si imprévu et si violent que, déséquilibrée, je retrouve la tête dans l’eau et le souffle coupé.

Sidérée !

Je n’ai jamais rien connu de pareil. Rien à voir avec les petites contractions éprouvées jusqu’alors. Le vertige de la réalité.

Je viens d’avoir mon premier véritable orgasme ! Un truc dingue ! Inimaginable, de la folie !


Ahurie, je me laisse choir sur les marches de la piscine, le temps de reprendre mes esprits.

Et si je recommençais ?

Prise par l’excitation et le désir de comprendre, je replonge dans l’eau. Je dirige le jet plus verticalement, moins vers mon vagin, plus vers mon clitoris. Je m’agrippe au bord des deux mains, puis j’écarte les jambes sans complexe, sans peur, en grand ! Je teste.

Même cause, mêmes effets, sauf qu’avec les cuisses bien ouvertes, c’est encore plus intense que la première fois.

Punaise, ça revient… ça monte…

Je grimace, les yeux dans le vague. La grosse vague arrive. Non, un raz-de-marée. Comme la première fois l’orgasme m’arrache un grand cri.


Aaauuuaaaaaaaaaahhhhh !


Je m’accroche au bord pour me maintenir tant bien que mal sur le jet et les répliques s’enchaînent…


Aaaaaaaaaah… Aaaahhhhh !


Incroyable, une dizaine de spasmes !

Shootée, je me laisse dériver. Mon ventre se calme. Je reprends mon souffle lentement. Les battements de mon cœur diminuent. La douleur apparaît. Ma chatte m’élance, j’ai l’impression d’avoir le vagin gonflé, la vulve tuméfiée. Inquiète, je tâte mon entrejambe.

Je ne reconnais plus mon clitoris. Mon petit pois extra-fin est devenu une petite tige hyper-dure, hyper-sensible, douloureuse, que je peux à peine toucher.


Je regagne ma chaise longue toute pantelante, les jambes en guimauve, pour m’examiner la chatte plus en détail. Un désastre. Mes grandes lèvres boursouflées laissent dépasser les petites toutes dilatées et cramoisies. Mon vagin reste entrebâillé et dégouline d’eau.

Repos. La douleur se calme lentement. Mes pensées se bousculent, j’ai la tête en ébullition.


En fait mon corps marche très bien !


Prise par surprise, je n’ai pas eu le temps de mettre mon barrage mental habituel sur toutes mes sensations sexuelles. Mon éducation débile et mes tabous n’ont pas eu le temps de faire écran.

La violence du jet a percé la carapace. Un petit massage innocent s’est mué en un orgasme imprévu et fulgurant. Non… j’ai eu deux orgasmes coup sur coup… Suis-je multi-orgasmique ! Moi ?


Incroyable.


Pierre !

Il faut que je lui raconte. Sa tendre épouse est très loin d’être froide.

Oui, mais… il n’y est pour rien. C’est une jouissance purement mécanique.

Comment va-t-il prendre la chose ? Va-t-il être content pour moi ou va-t-il se sentir nul de ne pas avoir su m’envoyer en l’air plus tôt ?

Ce n’est pas de sa faute. J’ai toujours refusé qu’il me fasse des caresses trop coquines, celles qui, je sais maintenant, auraient pu me faire vraiment décoller.

De toute façon, tel que je le connais, ça va le mettre dans un état pas possible. Il va vouloir me sauter illico, pas question, je suis HS, j’ai le sexe en compote. Je vais attendre demain.

Dès son retour, un peu honteuse, je prétexte un coup de soleil pour aller me reposer et finalement m’endormir comme un bébé.


---oooOooo---


Je me réveille vers six heures du matin, toute excitée avec une forme et un moral extraordinaire. Pierre dort encore. Physiquement, tout baigne, plus de douleur au sexe. Et dans ma tête c’est le grand bleu.

Une seule idée en tête et au fond du ventre : RECOMMENCER. M’éclater cette fois-ci devant mon cher mari. Lui montrer que sa Karine chérie est une bombe sexuelle.


Il va en être scié.


Je l’embrasse doucement pour le réveiller. Avec la chaleur, nous dormons nus. Mes mains effleurent son corps, ma petite caresse le réveille. Il ouvre les yeux et me voit penchée sur lui. Il sourit et me dit dans un demi-sommeil.



Alors là, c’est le choc, c’est une première, surtout que ma petite caresse devient très sensuelle, très sexuelle même, vu que je le branle carrément.



Je file en riant sur la terrasse déjà en plein soleil. Le voir courir à ma poursuite, en pleine érection, me fait éclater de rire. Il faut le comprendre, mon pauvre Chéri. Sa petite femme, nue, bronzée couleur pain d’épices, avec sa toison toute noire, touffue et toute bouclée, ses petits seins dressés par le désir, réclame pour la première fois de se faire sauter. Alors, évidemment, il pète les plombs.


Morte de rire, je me fais vite rejoindre.



Il a les yeux écarquillés, il ne comprend pas. Je suis obligée de lui expliquer en deux mots ce qui m’est arrivé la veille et je termine en lui demandant :



Pierre a tout compris. Question sexe, il en connaît un rayon.



Pierre me tient par les épaules et me pousse les fesses vers la paroi de la piscine. J’ai la chatte pile au niveau du jet et les cuisses écartées. Je me protège avec ma main collée à ma vulve. Devant la violence du jet, je suis soudain inquiète. Suis-je trop près ?



Il faut vivre dangereusement ! Je retire.


C’est comme une décharge électrique.


Je suis si près du jet que je ressens sur mon clito les pulsations de la pompe. L’orgasme m’envahit en quelques secondes. Monstrueux. Les spasmes se succèdent, me tordant le ventre, m’envoyant de telles ondes que mon corps semble pris de convulsions. Sans en avoir conscience, je crie, je hurle de plaisir.

Pierre, surpris au début par la violence des secousses, arrive à me maintenir tant bien que mal sur le jet.

Mes cris se transforment en un râle continu. Est-ce le même orgasme qui se prolonge ou plusieurs qui se succèdent ?



Épuisée. Au bord de l’évanouissement.


Pierre m’aide à sortir de l’eau et me regarde avec incrédulité, le sourire aux lèvres.



Je suis cuite, le regard vague, l’impression d’avoir été shootée.

Lui, il est tout heureux et il me prend dans ses bras pour me couvrir de baisers.

Tout à coup, j’ai honte.

Depuis tout à l’heure, je le fais bander comme un malade, je m’éclate seule devant ses yeux et il est tout content. Il ne pense pas à lui, il ne pense qu’à moi.


Les larmes me montent aux yeux. J’ai promis de lui faire l’amour, j’ai envie de lui faire l’amour. Comment faire ? Comme la veille j’ai la chatte gonflée, lessivée, explosée par la pression de l’eau. La douleur est présente depuis mon clito tuméfié jusqu’au fond de mon vagin. HS pour le moindre câlin.


Je l’aime. Je ne peux pas le laisser, une fois de plus, dans un état pareil, les couilles gonflées et douloureuses pour qu’il aille se branler dans un coin.

Lui faire une pipe ? Je ne sais pas faire, je n’ai jamais essayé. Je m’en sens incapable dans l’immédiat, je serai trop maladroite.

Alors, que faire ?


Tout à coup la solution, une évidence. Je vais lui offrir ce dont il rêve, ce qu’il n’ose même plus me demander. Je vais assouvir son grand fantasme.

Quoi ?

Vous avez deviné.

Mon anus encore vierge et plus éloigné a résisté vaillamment à la pression de l’eau (sinon j’aurai eu droit au lavement de ma vie).

Blottie dans ses bras, je lève les yeux pour croiser son regard.



Il est tout dépité, mais ne proteste pas. Un Amour. Renforcée dans ma décision, je lui propose l’inconcevable.



Sur le coup il ne comprend pas. J’ai toujours refusé la moindre pénétration anale. Contre nature. Dégoûtant. Défense d’entrer. Un interdit total. Aussi je précise :



Il me regarde avec stupéfaction et avec un grand sourire court dans la maison. Il revient en brandissant une bouteille d’huile d’olive. Son sexe droit comme un I lui remonte presque jusqu’au nombril.



J’en passe une couche entre mes fesses, j’en repasse. Je m’enduis l’anus en faisant entrer avec timidité un doigt. J’en barbouille également son sexe en le décalottant au max. Ce pieu me semble soudain démesuré par rapport au petit conduit que je viens de huiler. Carrément angoissée, je décide de diriger les opérations. Si j’ai trop mal, pas question d’aller au bout. Je le fais asseoir sur les marches de la piscine, à moitié dans l’eau en lui disant :



Je m’accroupis comme pour m’asseoir sur lui en lui tournant le dos.



Prenant son sexe en main je le positionne à l’endroit adéquat et j’essaye ensuite de l’introduire en douceur en dandinant des fesses. Pas facile.

Punaise, il est trop gros. Je n’y arriverai jamais. C’est impossible.

Je persiste quand même dans mes contorsions entamant une sorte de danse du ventre qui finit par être efficace. L’huile et mon poids aidant, je sens mes sphincters s’élargir puis céder d’un coup.

Punaise, il est rentré ! Son gros gland est rentré !

Une sensation très étrange d’avoir l’anus dilaté… en permanence.



Voyant que je reste bloquée, tétanisée, Pierre, lentement, me tirant par les hanches, me fait descendre sur son sexe bien lubrifié jusqu’à ce que je me retrouve assise sur lui.

Punaise, je l’ai à fond ! Même pas mal.

Juste l’impression d’avoir une chose intruse dans le rectum, d’être remplie, envahie… empalée, voilà le terme exact.

Très désagréable.

Je n’ose plus bouger. Blocage total.


Sentant qu’il devrait prendre l’initiative, Pierre me fait basculer doucement sur le côté. Je me retrouve à plat ventre sur le haut des marches de la piscine, les fesses pointant en l’air et les jambes dans l’eau tandis qu’il commence à bouger lentement puis de plus en plus violement… en fait il me laboure le cul, mon cher Mari, il m’encule bien comme il faut.

Mes sphincters n’offrent plus de résistance. La pensée horrible que mon anus doit s’élargir comme un entonnoir.

Heureusement, tellement excité d’assouvir son fantasme il ne résiste pas longtemps et explose au fond de mes reins.

Guère de sensations. Décevant.

Bon, ça y est. Corvée terminée. Au moins je n’ai pas eu mal.

Il retire doucement son sexe, il sort… il sort… l’impression d’un truc hyper long et, soudain plus rien. Le vide. Je serre les fesses. Un réflexe.

Comment une femme peut-elle arriver à jouir comme ça ? Il faut être malade.

Punaise, cette impression d’avoir l’anus encore ouvert. Horrible !

Je n’arrive plus à marcher normalement. Je serre les fesses.



Si je lui dis que c’était moins désagréable que je le pensais, il va vouloir me sodomiser tous les jours. Pas question !



Ma vie va changer, vous vous en doutez.