n° 11159 | Fiche technique | 25672 caractères | 25672 4089 Temps de lecture estimé : 17 mn |
02/02/07 |
Résumé: L'Empire avait eu affaire à différentes races d'extraterrestres, mais ils étaient trop peu développés ou trop peu nombreux que les peuplades humaines pour représenter une menace sérieuse. C'est alors que les envahisseurs Vaktkrs revinrent... | ||||
Critères: #sciencefiction fh collègues uniforme voir fellation | ||||
Auteur : Azureus |
DEBUT de la série | Série : Le Graal du Vaktkr'Yass Chapitre 01 | Épisode suivant |
Introduction
Fondé au lendemain de la présumée destruction de la Terre Originelle par les envahisseurs insectoïdes Vaktkrs, l’Empire rassembla sous son étendard l’ensemble des colonies humaines, soit une vingtaine de mondes, pour atteindre un unique objectif : mobiliser l’intégralité des ressources humaines afin de repousser l’invasion. Coûte que coûte.
L’Empire fut d’abord brièvement gouverné par un Conseil des Vingt, sorte de conclave parlementaire où les décisions étaient prises à la majorité absolue. Mais, source de frustrations et de débats à n’en plus finir, il fut ensuite dissout par l’armée qui imposa une organisation militaire sous un commandement unique.
Le premier à diriger l’Humanité fut le héros Shyr Lee Simons. Il organisa la contre-attaque victorieuse dans le système solaire et, grâce à son charisme et à sa renommée parmi les couches populaires, il fut nommé en l’an I Premier Empereur de l’Empire.
Une fois les Vaktkrs repoussés, les humains se répandirent alors dans les systèmes voisins, avides d’espaces et de conquêtes, colonisant et terraformant sans cesse de nouvelles planètes. Ainsi, neuf cents ans après l’accession au pouvoir de la dynastie Shyr, l’Empire totalisait plus d’un millier de planètes dont une bonne partie avait été rendue habitable.
Durant son expansion, l’Empire avait bien entendu eu affaire à différentes races d’extraterrestres, mais ils étaient soit technologiquement moins développés soit beaucoup moins nombreux que les innombrables peuplades humaines pour représenter une menace sérieuse.
C’est alors que les envahisseurs Vaktkrs revinrent…
En effet l’expansion des territoires humains et Vaktkrs avait été telle que les deux races en étaient venues à se côtoyer, et ce qui devait arriver arriva.
En 914 du calendrier impérial, l’Empire et le Vaktkr’Yass, l’organisation Vaktkrs constituée de plusieurs races insectoïdes, lancèrent leurs flottes de guerre à l’assaut l’une de l’autre, marquant ainsi l’Histoire de l’un de ses jalons les plus sanglants qu’elle ait jamais connu : la Bataille des Léviathans. Ce choc titanesque dura vingt ans et fit plus de sept milliards de morts côté humain, certainement autant côté Vaktkrs, sans que personne n’en sortît vainqueur.
S’ensuivit alors une période relativement plus calme de cent cinquante années terrestres, pendant laquelle aucun camp ne parvint à vraiment prendre le dessus sur l’autre jusqu’au jour où les Vaktkrs, à force de manipulations génétiques et d’expériences sur des prisonniers humains, réussirent à générer un nectar agissant sur tout organisme cellulaire vivant et possédant des propriétés quasi-miraculeuses. Préparée à base de salive et de fluides sexuels humains mélangés à d’autres éléments tenus secrets, cette potion régénérait indéfiniment les cellules organiques de tout être vivant, rendant ainsi pratiquement accessible la vie éternelle !
D’une pierre, le Vaktkr’Yass faisait ainsi deux coups. D’une part il suscitait une demande phénoménale, lançant ainsi sur tous les mondes existants une véritable traque à l’humain et ramenant vers les territoires terriens les pires trafiquants de toute la galaxie, mais il s’assurait aussi de confortables revenus grâce aux ingrédients secrets qui complétaient la formule - ingrédients que bien évidemment le Vaktkr’Yass fournissait à un prix exorbitant.
Tant et si bien qu’au bout du compte ce ne fut plus seulement contre les Vaktkrs que dut se battre l’Empire mais aussi contre tous ceux qui lançaient des razzias sur les mondes humains, qui interceptaient des vaisseaux civils ou qui commettaient les pires exactions dans un seul but : capturer de l’humain.
Commença alors pour l’Empire une période de déclin. Les croiseurs stellaires impériaux n’étaient pas assez nombreux, pas assez puissants pour tout protéger, et les mondes terriens tombèrent par centaines devant le déferlement de feu et d’acier qui se déchaînait.
Une centaine d’années plus tard, il ne restait dans le giron impérial plus que cent vingt-six planètes, transformées en véritables forteresses spatiales. L’armée employait alors 91% de la population humaine, l’effort de guerre direct et indirect mobilisant la quasi-totalité du budget impérial pour finalement arriver à stabiliser les frontières tant bien que mal.
Cela faisait maintenant sept cents années terrestres que la situation n’avait guère évolué, les forteresses planétaires inexpugnables protégeaient de mieux en mieux la population humaine de la capture.
Et comme l’être humain se faisait rare dans les systèmes hors-Empire, sa valeur marchande devenait incommensurable…
Chapitre 1
Bien à l’intérieur du territoire impérial, fendant l’espace de sa coque gris argenté, le vaisseau interstellaire Red Arrow IV était en route pour la planète Brachia. Dans sa couchette le jeune capitaine Milo ne parvenait pas à s’endormir : son imbécile de compagnon de chambrée, le capitaine Rodgers, avait ramené une jolie commandante pour s’envoyer en l’air. Ce qu’ils faisaient apparemment avec la plus grande application. Et impossible de protester, c’était elle la plus gradée de la pièce.
« Karen Tÿr, » pensait Milo. « Commandante au sein de la garde impériale, escorte personnelle de la Princesse Shyr Lia… Aussi belle que pointilleuse à ce que l’on dit. »
Il lui donnait 26-27 ans, peut-être un peu plus, cela dit…
Bien qu’ils fussent en mission, certes peu périlleuse, il était tacitement toléré ces petites entorses au règlement, pour le bien-être général et permettre ainsi à l’équipage de relâcher un peu la pression. Et puis plusieurs études avaient prouvé qu’au bout du compte le personnel militaire était plus efficace lorsque la vie sexuelle était possible, donc bon… c’était entré dans les mœurs. Et Milo se disait que vu le bruit que ces deux nigauds faisaient, ils allaient faire exploser tout les records d’efficacité s’ils continuaient.
La lumière était éteinte, rien de plus normal puisqu’on était censé être en horaire de nuit, mais cela n’empêchait nullement les bruits de se propager de manière fort peu discrète. Mettant son oreiller sur sa tête, il tenta d’oublier les halètements de plaisir qui provenaient d’à peine cinq mètres sur sa droite. Sans succès.
Les sons, légèrement étouffés, étaient encore bien distincts :
Un coup apparemment plus appuyé que les autres arracha comme réponse un petit cri à la commandante.
Puis les chuchotements se turent, et le silence de la pièce ne fut plus bercé que par de doux frémissements : les draps caressaient la peau des deux amants comme pour mieux les envoûter, les deux corps accordaient progressivement leurs ébats, les respirations se faisaient plus pressantes, plus passionnées, demandant toujours plus loin, toujours plus profond, toujours plus vite.
À intervalles plus ou moins réguliers de discrets gémissements de félicité féminine perçaient l’obscurité, manifestations de plaisir échappant à tout contrôle mais rapidement étouffées dans l’oreiller ou sur les draps par l’heureuse comblée.
Le rythme s’accélérait, suggérant impérieusement la rencontre de deux sexes avides d’en découdre. Le membre masculin ne faisait clairement preuve de plus aucune retenue : franchissant les lèvres intimes de la jeune femme, il écartait à chaque passage les chairs intérieures abondamment lubrifiées, entrant avec force toute sa grosseur et toute sa longueur dans ce vagin inondé de plaisir. Maintenant complètement offerte, la belle commandante se laissait entreprendre sans plus résister. Ne s’occupant plus que du plaisir qui montait de ses entrailles, elle se laissait aller à pousser de petits cris qui se faisaient de plus en plus fréquents et de plus en plus forts :
Le corps féminin se crispa sur les draps froissés, les poings serrés sur les barreaux d’acier de la couchette, les seins dardant leurs pointes arrogantes, puis, étonnamment sans un bruit, la commandante rejeta sa longue chevelure blonde en arrière, ouvrant la bouche pour pousser un long cri silencieux… et finalement s’affaissa sur le lit, échappant ainsi au dard qui l’avait si bien maltraitée.
Puis plus rien si ce n’était quelques soupirs de contentements…
Pensant que c’était fini, Milo remit confortablement son oreiller en place. Mais la commandante était bien décidée à être diaboliquement efficace le lendemain.
Elle murmura :
On entendit un peu de remue-ménage, des draps que l’on repousse, des corps qui bougent, puis un bruit de succion bien caractéristique se mit à poindre.
Milo déglutit en silence. Rien que d’imaginer la belle commandante Karen Tÿr sans vêtements aurait suffit à l’empêcher de dormir. Alors se voir imposer des idées où de grands yeux noisette vous fixaient pendant qu’une bouche gourmande expertisait votre bas-ventre. Brrr…
Milo savait que les néons des coursives apportaient une très faible lumière dans la chambre, mais il n’osait pas ouvrir les yeux de peur de se faire remarquer.
Quoique… s’il entrouvrait légèrement les paupières, peut-être que…. Prudemment, Milo ouvrit imperceptiblement ses yeux, tâchant de scruter à travers ses cils à peine écartés la scène de débauche.
Deux silhouettes un peu plus sombres que l’obscurité ambiante se découpaient aux pieds du lit du Capitaine Rodgers, une étant bien plus haute que l’autre.
Ayant une vue quasiment de profil sur le spectacle, Milo ne pouvait néanmoins qu’imaginer ce qu’il se passait, tant la luminosité était ténue. Tout au plus était-il guidé par une ombre qui se balançait à mi-hauteur d’une autre ombre, par des bruits de langue qui s’activait, de lèvres qui entouraient, de mains qui soupesaient…
Soudain, dans un claquement très bref, la source lumineuse de la chambre s’alluma brusquement, inondant d’une lumière blanche et puissante les moindres recoins de la pièce !
Surpris par cette illumination en plein milieu de l’horaire de nuit, et surtout en plein milieu de leurs ébats, le Capitaine Rodgers et la Commandante Tÿr se figèrent, chacun dans son geste respectif.
De son côté, Milo referma brusquement les yeux pour donner l’illusion qu’il était toujours endormi, non sans n’avoir pu s’empêcher de remarquer la Commandante accroupie aux pieds du Capitaine Rodgers, les genoux reposant par terre, sa chevelure blonde et lisse dévalant son mince dos jusqu’à atteindre le haut de délicieuses fesses roses pâles, et la bouche engloutissant jusqu’à la garde un sexe en pleine forme.
S’agitant dans son lit pour donner le change, Milo fit mine de se réveiller : il ouvrit les yeux, puis rejetant les draps il se mit sur son céans et s’apprêtait à demander ce qu’il se passait lorsque le grésillement du haut-parleur l’interrompit.
Attention, attention, ceci n’est pas un exercice.
Vaisseau ennemi en approche, à portée de tir dans 5 minutes 36 secondes.
La Commandante, toujours agenouillée, avait retiré de sa bouche le sexe toujours très rigide du Capitaine. En plein lumière Milo voyait maintenant distinctement quelques coulées discrètes aux coins des charmantes lèvres de la gradée, ainsi qu’un ou deux filaments de salive et de liquide séminal qui reliaient encore le sexe en érection à la bouche féminine.
À toutes les unités, veuillez rejoindre vos attributions.
Suivit ensuite une liste d’instructions spécifiques pour les hauts gradés.
Rodgers posa alors la main sur la tête de Tÿr, l’invitant à terminer sa partition.
La réponse fut aussi cinglante qu’instantanée :
Estomaqué par ce brusque changement de comportement, Rodgers en resta sans voix, sa virilité baissant rapidement de volume pour bientôt retrouver un stade complètement amorphe.
Quelques secondes plus tard, le haut-parleur crachotait la bénédiction rituelle qui marquait la fin de la communication :
Puisse Shyr veiller sur nous ! Gloire à l’Empire !
Se remettant rapidement sur pieds, la Commandante s’essuya prestement la bouche puis se rhabilla en un temps record tout en aboyant :
Sur le pas de la porte, voyant la mine déconfite de Rodgers, elle ajouta plus doucement :
Puis elle se rua dans la coursive, laissant planté là un Capitaine Rodgers encore ébahi, et un Milo pour le moins hilare.
Une fois la porte refermée, Rodgers regarda son comparse avec un sourire mi-désolé, mi-moqueur :
Tout au long de sa formation militaire Milo avait entraîné son corps pendant de longues heures d’exercices en tout genre. Renforçant ses muscles selon un programme d’entraînement spécialement adapté à son patrimoine génétique, il avait développé une musculature plus souple que puissante.
Bien qu’il fût loin d’être le dernier dans les épreuves de force pure, Milo savait néanmoins que son principal atout physique résidait dans la fulgurance de ses réflexes plutôt que dans la vigueur de ses biceps.
Doté d’une ascendance privilégiée, ses gènes avaient de plus été améliorés par des batteries d’interventions pratiquées dans les premiers stades de développement du fœtus, rendant ainsi optimum le développement de ses capacités. Comme tout un chacun il avait bénéficié des dernières avancées des thérapies géniques : en particulier l’implantation du gène Genesis avait été particulièrement réussie chez lui. À sa naissance les neurotesteurs étaient formels : Milo possédait un potentiel Genesis de 435, soit le score moyen des Aspirants Alpha à 17 ans.
En bref, du jamais vu.
Du fait de son statut de surdoué, Milo bénéficia très tôt d’une dérogation exceptionnelle lui permettant d’intégrer à l’âge de 12 ans une formation très spéciale de l’Académie Impériale. Préparant ceux qui en avaient les capacités à intégrer le corps hautement prestigieux des Guerriers Alpha, cette filière particulière était réservée à ceux qui pouvaient exprimer un potentiel Genesis supérieur à 350.
En référence à une vieille série célèbre sur la Terre Originelle, les membres de cette section spéciale avaient été surnommés par le reste de la population les "X-mens". Non seulement parce qu’ils possédaient ce que le commun des mortels appelait un "pouvoir", leur permettant de grandement améliorer leurs capacités physiques et mentales, mais aussi parce que la Légende disait que lorsqu’ils exprimaient leur potentiel, ils devenaient des amants incomparables.
À ses débuts académiques, Milo avait bénéficié d’une certaine aura auprès de ses professeurs, mais au fil du temps, alors que le potentiel de ses camarades ne cessait de croître et que lui-même connaissait beaucoup de difficultés à s’améliorer, il était passé d’un statut de jeune premier à celui d’éternel espoir, et pour certains il n’était plus rien d’autre qu’un potentiel déchu.
Alors même si à 23 ans, c’est-à-dire avec deux années de moins que l’âge standard des recrues, Milo avait été accepté parmi les Guerriers Alpha, il restait toujours un petit goût d’amertume et de frustration qui ne manquait jamais de poindre lorsque l’on abordait le sujet avec ses instructeurs. Milo, quant à lui, malgré tout le conditionnement dont on l’avait entouré dès son plus jeune âge, s’était depuis longtemps résigné à ne pas être le premier humain à atteindre le stade 3 du projet Genesis.
Bien loin de toutes ces considérations sur son passé, Milo terminait le harnachement de son armure de combat avec l’air absorbé de celui qui répète mentalement le manuel : « … Ceinture Anti-G ok. Plastron ok. Blaster-laser ok… »
Fort de sa longue expérience, Rodgers avait déjà terminé de s’équiper depuis un petit moment. En vieux renard qui avait déjà quatorze années de combats derrière lui, il regardait d’un air goguenard le jeune bleu :
Milo grommela une réponse du genre :
Terminant son énumération mentale, Milo répondit :
Du fait de leur valeur intrinsèque au combat, n’importe quel Guerrier Alpha commençait sa carrière en tant que Capitaine de l’Armée Impériale. Et pour ce qu’il en savait, le fait que Rodgers soit encore à ce rang alors qu’il approchait bientôt de la quarantaine n’avait rien à voir avec son aptitude au combat ou son potentiel Genesis.
Les ragots colportaient plutôt de truculentes histoires de coucheries et de parties fines au sein de la noblesse impériale. S’il fallait en croire les bruits de couloir, le Capitaine Rodgers aurait frayé dans la même soirée avec les courtisanes de la Duchesse d’Andalor, avant de séduire la Duchesse elle-même et de lui faire découvrir en profondeur la pleine mesure de l’expression populaire "X-men". Commençant à mieux connaître le bonhomme, Milo esquissa un demi-sourire que Rodgers prit pour un assentiment bienveillant.
Ce n’est pas qu’il n’avait pas confiance dans ce jeune bleu, mais dans une situation d’urgence comme cela l’était en ce moment, Rodgers préférait effectuer lui-même la délicate mission de correctement configurer la salle blindée.
Cette pièce, communément appelée Bunker, bénéficiait notamment de ses propres boucliers énergétiques, ce qui lui assurait une protection supplémentaire par rapport au reste du vaisseau. Habituellement réservée aux personnalités importantes ou aux cargaisons très précieuses, cette salle était également remplie d’autres gadgets technologiques qu’un vieux de la vieille était assurément plus à même d’utiliser qu’un bleu se référant au chapitre 114 du manuel de défense spatiale. Enfin, pour conclure son raisonnement, le vieux Capitaine pensa presque à voix haute : « Et le con qui a affecté Milo à cette tâche ferait bien de sortir de ses bouquins. »
Ouvrant la porte, Rodgers s’engagea dans la coursive en lançant à son comparse une dernière joyeuse recommandation :
Avec un sourire moqueur, Milo ne put s’empêcher de répondre :
Juste à la limite de disparaître de l’encadrement de la porte, Rodgers se retourna brièvement vers lui et d’un air faussement modeste, il répondit :
Dans les quartiers privés réservés aux personnalités importantes, l’alerte avait également été donnée, bien que plus en douceur.
Chargé du confort et du bien-être des invités durant les voyages, le droïde protocolaire humanoïde Sw/8 s’était hâté de réveiller la Princesse Shyr Lia, faisant appel à toutes ses ressources de calculs diplomatiques pour ménager la délicate personne dont on lui avait confié la charge. Après tout, c’était la première fois qu’il accueillait une personne de Sang Impérial !
Et même si son sous-programme généalogique persistait à sournoisement lui indiquer que la Princesse Lia n’était qu’en onzième position sur la liste des prétendants au trône, c’était malgré tout une considérable avancée pour un simple droïde protocolaire. D’ailleurs Sw/8 se rappelait parfaitement le jour où le commandant de bord l’avait informé que le Red Arrow IV allait recevoir une visite impériale. Mon Dieu ! Ses circuits logiques en étaient encore tout émoustillés !
Pour l’heure une jolie paire de fesses en petite culotte rose dansait devant ses capteurs optiques. À quatre pattes sur le sol, le haut du corps déjà bien engagé sous le sommier, une jeune demoiselle farfouillait vigoureusement sous son lit :
Le panneau central de Sw/8 clignota de multiples lumières, émettant de nombreux bips d’affolement :
L’unité centrale du droïde s’emballa : l’objet assurant la transmission avec le centre de commandement était égaré ! Par tous les Shyr ! La sécurité de la Princesse était gravement compromise ! La Princesse qui était sous sa garde !
Tentant de calmer son module de survie, le droïde donna la priorité à l’auxiliaire d’innovation qui prenait le relais lorsque la situation requérait un comportement non-prévu :
Aucune réponse ne provint de sous le lit.
Vêtue en tout et pour tout d’une sorte de débardeur manifestement trop court et d’une culotte rose ornée d’un mignon petit ourson sur le derrière, la Princesse Lia jouait de son corps pour se glisser sous le lit, avec visiblement de grandes difficultés :
En tant que robot protocolaire du Red Arrow IV, Sw/8 avait bien évidemment dans sa banque de données le nom de celui qui avait conçu la chambre VIP, mais une vague requête de son module psychologique l’avertissait qu’il ne serait peut-être pas opportun de répondre. Aussi le droïde s’abstint-il, préférant se concentrer sur le problème du commutateur perdu.
Tandis que le nounours s’ébattait devant lui, tantôt un coup en haut, tantôt un coup en bas, parfois à droite ou bien d’autres fois à gauche, le droïde mobilisait l’ensemble de ses capacités et analysait rapidement la situation : la Princesse perdait trop de temps, beaucoup trop… Elle devrait être en train de s’équiper de ses protections, en ce moment !
C’est alors que l’auxiliaire d’innovation lui soumis une idée qui lui parut solutionner avec une efficacité satisfaisante les deux problèmes à la fois :
S’extrayant prudemment de sous du lit, la Princesse répondit :
Classant le commentaire dans la catégorie «Transmission non comprise - A investiguer», le droïde enclencha alors les servo-moteurs de ses articulations pour glisser sa grande carcasse métallique sous le sommier et partir ainsi tant bien que mal à la recherche du commutateur de liaison.
Toujours en petite tenue, la Princesse Lia se remit sur ses sveltes jambes, lâchant un petit soupir de soulagement en retrouvant ainsi une position moins inconfortable. Passant ses mains derrière sa tête, elle libéra l’élastique retenant sa claire chevelure argentée qui, dévalant sa nuque et ses épaules, tomba alors souplement le long de son dos.
Autrefois, ces cheveux d’argent parsemés de reflets violet étaient la marque du Sang Impérial, mais, de même que les grand iris violets qui rendaient si particulier le regard de la lignée Shyr, les généticiens avaient réussit à reproduire ces caractéristiques physiques pour la plus grande joie de la population civile. On avait vu alors naître un grand nombre de bébés possédant ces insignes impériaux, avant que la mode ne passe et que l’on retrouve à nouveau une majorité de caractéristiques plus habituelles.
Se dirigeant vers un placard située à mi-hauteur, Lia en ouvrit les deux battants puis plongeant les mains à l’intérieur elle en sortit la pile d’habits spécifiques qu’elle devait revêtir en cas de danger. Les posant sur une chaise, elle murmura :
Pensive, elle enleva son débardeur, le faisant passer par-dessus sa tête et dévoilant en faisant ce geste deux beaux seins altiers qui, libérés de la gangue de tissu qui les maintenaient étroitement, se remirent doucement en place, parcourus par quelques soubresauts des plus engageants. Puis une fois ses bras retirés du vêtement, elle le jeta rapidement sur le lit tout en jetant un coup d’œil amusé vers le droïde qui peinait à explorer le dessous du sommier :
La onzième héritière impériale ne répondit pas, se contentant d’approuver d’un petit rire léger. Ramenant les mains sur ses hanches, elle continua son déshabillage en faisant glisser sa petite culotte le long de ses cuisses, découvrant une jolie paire de fesses que nul petit ourson ne pouvait plus cacher. Levant légèrement une jambe, elle continua la descente de son sous-vêtement rose et en fit passer une partie sous son pied levé, ce qui l’obligea à se pencher en avant, et imprima de ce fait un agréable balancement à sa poitrine dénudée. Balancement qui ne fit que s’accentuer lorsqu’elle reposa sa jambe puis leva l’autre, retirant définitivement l’objet de son attention qui rejoignit sans autre forme de procès le débardeur sur le lit. Se remettant sur pieds, Lia se redressa et saisit la première chose qui se trouvait en haut de la pile :
À suivre