n° 11274 | Fiche technique | 27310 caractères | 27310 4304 Temps de lecture estimé : 18 mn |
02/04/07 |
Résumé: L'ennemi approche... | ||||
Critères: #sciencefiction f | ||||
Auteur : Azureus |
Épisode précédent | Série : Le Graal du Vaktkr'Yass Chapitre 02 | Fin provisoire |
Arrivant dans la coursive menant à la passerelle de commandement, Dame Karen Tÿr arrêta enfin sa course effrénée, la porte coulissante donnant accès au centre tactique du vaisseau n’était maintenant plus qu’à quelques mètres. Autour d’elle le couloir était désert et, bien que le reste des officiers supérieurs soit certainement déjà arrivé, elle décida de s’octroyer quelques secondes de répit supplémentaire.
Rajustant sa tenue, elle tira sur la partie inférieure de sa tunique aux couleurs de la Garde Impériale et tenta de faire disparaître les plis froissés du vêtement, silencieux témoins d’une nuit déjà plus qu’agitée. Un peu plus bas, son sous-vêtement remis en toute hâte frottait désagréablement contre un entrejambe encore inondé. Le contact devenant irritant, Karen glissa une main entre ses cuisses, l’autre le long de ses fesses, et tritura à travers le pantalon le tissu qui l’incommodait, essayant maladroitement de le replacer de manière plus confortable.
Espérant que l’humidité encore abondante de son intimité ne poindrait pas à travers la toile de son pantalon, elle nota toutefois mentalement qu’il serait peut-être plus prudent de garder ses jolies jambes le plus serré possible.
Pour le reste, la coupe des vêtements militaires était suffisamment ample pour que les contours de dentelle rouge dont elle s’était parée ce soir ne soient pas trop perceptibles à un œil inquisiteur. De toute façon, vu l’urgence de la situation, personne ne s’apercevrait que la bande de tissu remontant entre ses fesses était bien trop étroite pour être réglementaire. Tout du moins elle l’espérait…
Prenant une profonde inspiration, la commandante Tÿr activa la commande faisant coulisser le panneau central, puis s’engagea résolument sur la passerelle de commandement.
De l’intérieur, la tension qui y régnait était presque palpable.
Comme prévu elle était la dernière, chacun semblait déjà à son poste, supervisant d’un air concentré son domaine respectif. S’approchant discrètement, elle se posta comme le voulait son statut, un peu en retrait du colonel O’Kean.
Issu de la petite noblesse, cet officier de bonne famille aux tempes grisonnantes assurait depuis une dizaine d’années certains transferts spatiaux entre les planètes centrales de l’Empire. En somme une douce fin de carrière, bien loin des affrontements meurtriers qui avaient quotidiennement lieu sur les marches du territoire impérial.
S’il était bien évidemment seul décisionnaire à bord, la sécurité de la Princesse était officiellement de son ressort à elle, aussi se tenait-elle au cœur du dispositif.
Jetant un œil au grand écran central, Karen lut rapidement les informations résumant la situation : l’ennemi était directement sorti de l’hyper-espace il y a peu, se plaçant immédiatement sur une trajectoire d’interception.
« Étrange… » se dit-elle. « Piège ou… ? »
L’analyse du vaisseau ennemi n’était pas encore terminée. Dans un coin de l’écran, des chiffres rouges s’égrenaient à rebours, indiquant le temps restant avant que les intrus ne soient à portée de tir : 3 minutes 40 secondes…
Au pied de la passerelle, le lieutenant responsable de la navigation quitta un instant sa station de contrôle et se tourna vers le colonel :
Au moment où l’officier terminait sa phrase, les senseurs affichaient leurs premiers résultats :
Intercepteur Vaktkr – Classe Frelon
Boucliers activés
Batteries laser détectées
Signature nucléaire en cours d’expertise…
Lisant cela, O’Kean leva un sourcil broussailleux, le front barré par une ride inquiète. Même s’il se tenait loin des combats depuis un bon bout de temps, il s’informait régulièrement des évolutions technologiques des deux camps, et les intercepteurs Frelon avaient une réputation détestable.
Habituellement l’apanage des chasseurs indépendants, cette classe de l’armada Vaktkr était clairement profilée pour la capture : lourdement armés, ces vaisseaux bénéficiaient en outre d’un rayon d’action conséquent, leur permettant de traquer leurs proies sur des distances phénoménales.
Face à ce prédateur spatial, le Red Arrow IV faisait pâle figure, lui qui n’avait plus connu l’épreuve du feu depuis un trop grand nombre d’années. Fort logiquement, la réaction du colonel O’Kean ne se fit pas attendre :
L’officier-navigateur se hâta vers sa station de contrôle et relaya rapidement l’ordre dans le système informatique :
Quelques longues secondes s’écoulèrent avant que le colonel ne demande :
Le navigateur ne répondit pas, pianotant sur sa console.
Un silence pesant s’établit, tous les regards convergeant vers l’officier navigateur.
D’une voix douce, O’Kean demanda :
Légèrement raide, l’homme répéta :
L’officier pâlissait à vue d’œil. Quittant sa position centrale, O’Kean s’approcha fiévreusement de son subalterne et l’écarta d’un revers de la main. Se penchant sur le terminal, il entra lui-même l’ordre donné.
Sans plus de résultats.
Un juron faillit lui échapper :
Le colonel s’escrimait sur la console, nerveux. Les lèvres pincées, ses doigts fébriles volaient sur les touches, essayant de contraindre le système à se soumettre, à se plier à sa volonté de décideur suprême à bord du Red Arrow IV.
Puisque rien ne semblait aboutir, O’Kean joua alors son dernier atout : il entra son propre code d’identification, la plus haute autorisation existante à bord du vaisseau. Pour toute réponse, un message arriva, clignotant en alternance :
Accès Refusé
Vérifiez votre Identité
Rageusement, O’Kean écrasa son poing sur le terminal :
Dans la chambre impériale, alors que sous le lit SW/8 s’ébattait maladroitement à la recherche du commutateur perdu, la Princesse Lia, toujours nue, contemplait avec une moue curieuse ce dont elle venait de se saisir. Constitué presque en grande partie de chaînettes en or, et orné sur le devant d’un petit triangle de tissu blanc faisant office de contrôle tactile, ce bouclier individuel, censé protégé le corps de celle qui le portait, se revêtait apparemment comme une petite culotte ordinaire. Enfin presque…
La Commandante Karen Tÿr lui avait expliqué, lors d’une longue séance dont le souvenir lui rosissait encore les joues, le maniement et le fonctionnement de cet instrument de défense, en termes suffisamment précis pour qu’il n’y ait nulle équivoque.
Lia soupira, ajoutant mentalement :
« … Ces Tÿr… »
Les racines de leur prédominance au sein des Palladium de Shyr, caste entièrement dévouée à la protection de la très large famille impériale, se perdaient dans les méandres de siècles peuplés de combats, de serments et de sang versé.
Était-ce un conditionnement particulier ? Un sacerdoce spontané ? Toujours est-il que peu de familles pouvaient se targuer d’avoir investi autant de passion, autant de persévérance dans l’accomplissement de leurs missions, autant de fils et de filles également. Lorsque le trône tremblait, on contait que vous ne pouviez être sûr que d’une seule chose : les Tÿr luttaient au cœur de la tempête.
« Tout de même… parfois un peu envahissants… » pensa la Princesse avant de revenir à ses préoccupations matérielles.
La chaîne qui allait passer entre les jambes était sertie d’une plaque d’argent, étirée en un long et mince ovale pour parfaitement venir épouser les délicates lèvres sur lesquelles elle allait se poser. Un peu en arrière de son centre se trouvait un léger renflement, siège renfermant la fameuse technologie de défense.
En premier lieu la stabilisation de l’appareil devait être effective, permettant ensuite aux parois énergétiques de bien se déployer le long du corps, formant une véritable barrière aux reflets bleutés flottant à quelques centimètres au-dessus de la peau.
Lia haussa les épaules : elle savait qu’elle aurait dû au moins une fois essayer de mettre ce truc. S’exprimant à mi-voix elle marmonna :
Une voix émanant des profondeurs de la literie lui répondit immédiatement :
La Princesse, glissant le fameux sous-vêtement doré à ses pieds, murmura distraitement :
Levant un pied, puis l’autre, la Princesse enfilait avec précaution les chaînettes métalliques autour de ses chevilles, tandis que le droïde, prenant un ton plus grave, continuait son argumentation :
Au fur et à mesure que la Princesse remontait le précieux vêtement le long de ses sveltes jambes, les fins maillons s’entrechoquaient parfois en petits cliquetis, agrémentant le soliloque du droïde de quelques notes inattendues.
De guerre lasse, Lia rendit les armes :
Malgré un discret fou-rire qui la fit glousser pendant quelques secondes, Lia considéra toutefois que ce n’était ni le lieu ni le moment de faire un cours de psychologie humaine à un droïde protocolaire, de plus engouffré sous un lit, aussi décida-t-elle de clore la discussion :
Peu contrariant, SW/8 répondit d’un ton égal :
Un sourire aux lèvres, la onzième descendante impériale répondit d’un air faussement sérieux :
Ayant amené les chaînettes d’or juste au-dessus des genoux, Lia écarta légèrement les jambes, permettant à la plaque d’argent d’avoir un peu plus d’espace pour continuer sa progression vers le haut. Les pouces passés sous les chaînettes latérales, elle fit doucement glisser le métal sur la peau de ses cuisses, remontant de plus en plus haut.
Presque arrivée au but, elle s’arrêta, admirant un instant les maillons d’or qui lui ceignaient pratiquement la taille, qui passaient sur la partie supérieure de son pubis lisse comme le jour, contournant le bas de ses hanches pour finalement terminer leur langoureuse boucle tout en haut du galbe de ses fesses.
Sur le devant de son entrejambe, le petit triangle de tissu blanc oscillait négligemment : une chaînette encore lâche partait de sa pointe inférieure pour rejoindre entre les jambes l’avant de la plaque d’argent. Cette même plaque qui, à son extrémité arrière, se rattachait à une autre fine chaîne dorée, tombant depuis les maillons horizontaux enserrant la Princesse et s’écoulant paresseusement le long du sillon de ses fesses en un mince filet d’or.
Lia tira sur les chaînettes dorées, remontant d’un seul élan tout ce qui y était relié.
Entre ses cuisses, franchissant les derniers centimètres, la plaque d’argent vint se coller contre son sexe, fleuretant avec des lèvres dénudées en une indécente et froide caresse qui la fit frissonner. Une légère chair de poule se propagea sur sa peau, raffermissant imperceptiblement ses seins aux aréoles roses, tandis que, fronçant légèrement les sourcils et prenant une mine résolue, elle appuyait d’un doigt hésitant sur le triangle tactile, activant ainsi le premier mécanisme du bouclier.
Autour de sa taille, les maillons d’or se mirent aussitôt à se tendre, affermissant leur emprise en s’incrustant légèrement dans la chair de la onzième héritière impériale. Battant auparavant entre ses fesses, Lia sentait maintenant que la chaîne en précieux métal se raccourcissait, s’insérant dans la fente d’une région peu habituée à accueillir de tels artifices. De partout les chaînettes d’or se raidissaient et, sous l’effet de cette tension globale, le triangle blanc bordé d’or vint étroitement se coller contre la peau nue du pubis princier, comme s’il voulait intimement s’y fondre.
Déjà un peu troublée, elle réprima une exclamation lorsque la plaque d’argent commença également à bouger, sa vulve la renseignant sans pudeur sur le sensible mouvement qui avait lieu entre ses cuisses.
Dame Karen Tÿr lui avait expliqué tout cela, cependant… cependant…
Légèrement tremblotante, son corps lui paraissant soudainement plus pesant qu’à l’ordinaire, Lia se pencha un peu en avant et prit appui avec sa main gauche sur la petite table qui se trouvait tout prêt d’elle.
Au creux de son entrejambe, l’ovale argenté se plaquait de plus en plus fermement contre son sexe, se positionnant lentement de telle sorte que le petit renflement technologique se place en face de son objectif.
Lia glissa sa main libre vers son intimité tourmentée, effleurant puis poussant délicatement le métal afin de l’aider dans son positionnement. Les efforts conjugués de la technologie et de la main féminine atteignirent bientôt leur but, agrémentant bien malgré eux le déplacement de quelques caresses appuyées.
Dorénavant bien positionnée, la plaque d’argent frémit faiblement, augurant si la porteuse l’ignorait, que le traitement n’était pas encore arrivé à son terme. Seules de diffuses sensations du bas-ventre témoignaient d’abord de ce phénomène, informant sa propriétaire qu’une vulve princière était en train de se voir molestée. Cependant, au bout de quelques secondes, les vibrations se firent plus prononcées, plus importantes, et de diffuses les sensations devinrent téméraires, envahissantes.
Lia, la main toujours plaquée contre la précieuse forme oblongue, les yeux se fermant légèrement, se laissa bercer par le doux vrombissement en se remémorant les explications qu’elle avait alors trouvées fort inconvenantes :
Elle se souvenait avoir répondu aux grands yeux bleus qui la scrutaient :
Aussi la onzième héritière impériale tentait-elle à présent de se mettre dans les mêmes dispositions mentales que lors de ses séances d’éducation sexuelle. Séances qui, loin des découvertes hésitantes et solitaires des premiers émois, étaient imposées depuis de nombreuses générations par l’étiquette impériale, et suivaient une planification pré-établie, testée et améliorée au fil du temps.
En effet, même si son rang était trop éloigné du trône de l’Empire, Lia était néanmoins de prestigieuse ascendance et cela faisait d’elle un parti de tout premier ordre dans les négociations des hautes sphères dirigeantes.
Les liens du Sang renforçaient les alliances, soudant les planètes en une unité fédératrice pour mieux combattre l’ennemi commun. Il ne fallait pas sous-estimer l’influence d’une épouse qui, grâce aux formations de l’Académie Impériale, était non seulement plus que compétente dans les domaines économiques, politiques et militaires, mais jouissait par ailleurs de certains talents propres à damner tous les Saints.
La Princesse Lia ne faisait point exception à la règle et, même si nul homme ne l’avait encore entraînée dans sa couche, elle avait intégré certaines choses, alternant théorie et pratique en petites doses technologiques savamment orchestrées.
Bien que sa formation ne soit tout juste qu’à mi-parcours, elle avait déjà certaines habitudes, certains gestes trahissant des dispositions exercées, sinon avec assiduité, tout du moins avec régularité.
Ramenant doucement sa main droite depuis son entrejambe vrombissante, Lia remonta vers son nombril, effleurant du bout des ongles sa peau excitée, caressant en quelques passages son ventre frémissant, puis, continuant son chemin, elle atteignit un de ses seins qu’après quelques évitements elle enveloppa de ses doigts fins.
Une tendre moiteur s’immisçait dans son bas-ventre, lui faisant honteusement remuer le bassin, l’obligeant à poser pour se soutenir sur la table non plus la paume de sa main gauche mais l’avant-bras tout entier, tandis que son autre main refermée sur l’un de ses seins le flattait avec ferveur, pressant la chair délicate et excitant la pointe dressée qui perçait parfois entre les doigts aventuriers.
La respiration haletante, la Princesse Impériale se mordit doucement la lèvre inférieure, retenant avec difficulté les gémissements qui montaient en elle.
Sur la plaque oblongue, jugeant manifestement que l’humidité ambiante était maintenant adéquate, le petit renflement d’argent s’ouvrit, libérant le stabilisateur, petite et mince colonne d’argent qui s’étira, commençant à la pénétrer en profitant de ce qu’elle avait sécrété pour s’enfoncer dans les profondeurs d’une intimité désormais ouverte.
Lâchant son sein, sa main droite descendit vers la table, puis son avant-bras s’y posa, se joignant presque parallèlement à l’autre. Creusant les reins, ses fesses se tendant vers l’arrière comme un appel à des sensations plus fortes, la Princesse se concentra sur la technologie qui s’insérait en elle, sur le fin et froid métal qui progressait doucement dans son vagin ruisselant de plaisir, lui arrachant parfois quelques frissons incontrôlés.
Une fois entièrement déployée, et étant arrivée à une profondeur très respectable, la mince colonne d’argent se mit à grossir progressivement, son diamètre augmentant de plus en plus, élargissant les parois lubrifiées qui n’en demandaient pas tant pour propager tout le long de l’échine des ondes de plaisir affolantes.
Le buste à présent complètement couché sur la table, ses seins durcis s’écrasant sur la surface vernie, elle avait ramené ses jambes l’une contre l’autre, les serrant de plus en plus fort au fur et à mesure que son vagin subissait les assauts de la colonne d’argent, les serrant pour étouffer les vibrations de la plaque ovale qui accentuaient l’élargissement du métal dans son sexe.
Lia luttait pour ne pas crier son plaisir, souhaitant d’un côté que tout cela s’arrête immédiatement pour ne pas alerter le droïde, ou pire une personne, et de l’autre que la colonne d’argent continue son œuvre, pilonnant son intimité de vibrations dévastatrices.
Brûlante, des mèches irisées de violet s’abandonnant le long de ses épaules, la Princesse Impériale agrippa fiévreusement un des bords de la table tandis que ses cuisses, qui ne pouvaient plus calmer l’emballement de l’appareil qui l’empalait, s’écartaient petit à petit, comme pour se soumettre à l’autorité technologique qui la prenait sans vergogne.
La colonne stoppa son élargissement, stabilisant un diamètre conséquent qui jouait de ses allers-retours pour déclencher des vagues d’extase, s’enfonçant puis se retirant dans un sexe luisant de cette intrusion métallique.
Les bras légèrement tendus, Lia, sentant que l’explosion approchait, jeta un regard inquiet vers le droïde qui heureusement n’avait toujours pas reparu. Un peu rassurée, elle colla sa joue contre la surface de la table, emportée par le plaisir montant et subissant avec délice les spasmes de plaisir qui se multipliaient.
La Princesse se laissa finalement submerger, assaillie par un orgasme rugissant qui propageait dans tout son corps des éclairs assourdissants de jouissance, leur puissance n’ayant pour égal que la phénoménale volonté qu’elle mit à ne pas laisser un seul son sortir de sa gorge, plantant, dans un ultime effort de concentration et de soumission à l’orgasme, ses ongles princiers dans le vernis de la table.
Comme magiquement orchestrées, les vibrations cessèrent leur danse envoûtante, laissant allongée sur la table une onzième héritière impériale pour le moins pantelante, quelques mèches de cheveux collées sur un front moite d’émotion, et des jambes qu’elle sentait encore défaillantes largement écartées, en une posture très éloignée du statut impérial.
Ce fut le droïde qui la ramena à la réalité :
Refermant ses cuisses d’un air paniqué, Lia se releva :
Les yeux encore brillants, regardant comme si elle n’y croyait qu’à moitié son entrejambe harnaché, elle caressa de sa main la plaque d’argent collée contre sa vulve. Avec son index elle en fit le tour, constatant comme il était prévu qu’elle avait abondamment mouillé, son doigt devenant rapidement luisant de cyprine qui avait débordé autour de l’ovale métallique.
Le souffle encore un peu court, La Princesse murmura :
Comme d’ordinaire, sa mise en stase G1 (Genesis niveau 1) avait pris beaucoup de temps, et Milo arrivait seulement aux appartements de la Princesse. Plus le temps passait et moins il faisait de progrès, lui semblait-il. Sa préparation mentale était toujours bien plus longue que celle de ses condisciples, et la stabilisation de son niveau après qu’il eut atteint le point de basculement demeurait toujours problématique. Le stade 1 était pourtant le plus facile…
Sa frustration se manifesta par un mouvement de tête agacé, une étincelle passant brièvement dans ses yeux alors qu’il s’apprêtait à toquer à la porte de la chambre impériale.
Reprenant une mine plus affable, il tapa trois légers coups contre le panneau coulissant.
Une voix féminine lui répondit en criant :
Son ouïe temporairement surdéveloppée lui permit d’entendre ce qui fusa ensuite sur un ton beaucoup plus bas :
Un bruit de ferraille, quelques bips qui s’approchent, puis la porte coulissa, dévoilant le droïde SW/8 qui était présentement au service de la Princesse :
L’esprit encore irrité, Milo répondit, sarcastique :
Remontant ses bras métalliques à mi-hauteur, tournant un peu sa tête sur son axe vertical, le droïde reprit allégrement:
Le coupant dans son élan, la Princesse apparut à ses cotés, joli minois impérial encadré par ces fameux longs cheveux argentés, qui plus est souriante dans sa tunique bleu azur :
Les sens exacerbés de Milo enregistrèrent en une fraction de seconde le renflement de sa poitrine, les pieds nus ceints de sandalettes blanches, les lanières qui remontaient en se croisant sur les délicates chevilles, et la tunique sans manches qui se terminait tel un pagne arrivant aux genoux, généreusement coupé sur les côtés pour plus de liberté, et laissant apparaître des cuisses délicieuses.
Avant de bafouiller plus cérémonieusement :
Un petit signe de la tête signifiant qu’elle acceptait l’hommage, puis elle ordonna :
Le droïde, sûr de son fait après avoir vu les chaînettes d’or lorsque la Princesse complétait son habillage, se gargarisa fièrement :
Les deux protagonistes répondirent d’une même voix, la Princesse étant cependant légèrement plus vive :
Les deux regards, grands iris violets contre gris perçant, se croisèrent, l’un exprimant de la gêne et l’autre un peu de surprise.
Lia rompit le silence :
Après une imperceptible pause, elle conclut :
Sans qu’il sache vraiment pourquoi, Milo sentait que quelque chose lui échappait, et devant la situation confuse il voulut se justifier :
S’emmêlant dans ses explications qu’elle espérait convaincantes, Lia soupira finalement :
Le jeune homme ne savait plus trop quoi dire, aussi se contenta-t-il d’indiquer la direction en un geste de prévenance aussi maladroit qu’emprunté :
S’engageant prestement dans la direction indiquée, Lia hocha légèrement de la tête :
Milo lui emboîta le pas, l’air perturbé, et laissant le droïde fermer la marche.
Chacun semblant profondément absorbée, les deux jeunes gens ne dirent plus un mot, personne n’osant interrompre l’autre de peur de dire une bêtise de plus.
Milo se demandait ce qu’il avait manqué :
« Bon bref, j’en sais rien moi ! Il est où son bouclier hein… même en G1 je le vois pas… rien dans les mains, pas de bague, rien au poignet… dans les cheveux ? … pff… sûrement un machin miniaturisé… »
Sous une démarche alerte, la Princesse tentait de se composer un visage qu’elle voulait le plus neutre possible, cachait à grand peine son embarras, et essayant d’oublier le stabilisateur d’argent inséré dans son intimité alors que son cerveau tourbillonnait sous les questions :
« Il sait ou il joue la comédie ? Non quand même… il n’oserait pas… C’est pas comme ça, les boucliers, d’habitude ? Beuh… j’en sais rien moi… Il a l’air jeune, il se moque de moi ou bien ? … Vu son air emprunté… On lui a pas dit qu’il était impoli de fixer une Princesse Impériale ? … En tout cas, en arrivant au Palais, j’emmène le droïde avec moi… Il parle trop, ce tas de ferraille… »