n° 11200 | Fiche technique | 38262 caractères | 38262Temps de lecture estimé : 20 mn | 27/02/07 |
Résumé: Balou est au vert et tente d'écrire... il aperçoit sa voisine, la belle Céline, qui ne le laisse pas de glace. | ||||
Critères: f h fh ff voir exhib fmast hmast cunnilingu 69 fgode | ||||
Auteur : Balou (Epicurien, amoureux de la vie) Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Vendanges tardives Chapitre 03 | Fin provisoire |
L’été tirait à sa fin. Les rideaux voltigeaient au gré du petit vent. Minuit avait sonné au clocher de l’église du petit village bourguignon. La fenêtre ouverte rafraîchissait la chambre, le garçon dormait dans son lit défait. Le drap jeté aux pieds du sommier laissait découvrir le dormeur nu. Costaud et bien bâti, ce jeune quadra dormait tranquillement.
La lune était pleine, le ciel vierge de nuages rejetait l’obscurité. La maison qu’occupait Balou jouxtait la rivière du bourg. Plus loin, un vieux moulin avec roue à aubes agrémentait le paysage.
Elle se leva. Sa nuisette devint quasiment transparente lorsqu’elle passa devant la fenêtre de sa chambre. Céline venait de se réveiller, elle avait envie de faire l’amour. Une envie impérieuse creusait son ventre. Elle jeta sa nuisette au bout du lit. Nue, elle se regarda dans le miroir de l’armoire.
Blonde aux cheveux mi-longs, elle était plus petite que la moyenne, une taille très fine telle une adolescente attirait invariablement le regard des hommes et des femmes. Céline caressait sa poitrine menue. Les bouts érigés réclamaient une main masculine. Elle ressemblait à une fée, une nymphe amoureuse se pâmant de désir, seule dans sa chambre.
Céline revint vers la fenêtre. Elle se massait l’entrejambe en regardant la maison de son voisin. Elle le désirait tant ! Elle voulait sentir son gland chaud cogner contre ses rondes fesses, savourer sa bouche d’homme mûr contre son ventre plat.
Âgée de vingt-trois ans, Céline habitait seule le vieux moulin. Cette vieille maison en pierre avait fait l’objet de convoitise de bon nombre de promoteurs immobiliers, mais elle avait tenu bon face à ces requins. Elle avait fui la bourgeoise et le fric de la ville de Beaune. Sa mère Élisabeth continuait à gérer le domaine viticole. Son ancien amant Balou s’était lui aussi exilé dans ce hameau perdu. Florence la sœur aînée de Céline était repartie vers Paris après l’été mouvementé de l’année dernière.
Céline était la seconde fille d’Élisabeth, la préférée de son père et ex-mari d’Élisabeth. Il lui avait d’ailleurs légué ce moulin grâce à une pirouette fiscale, il savait que sa petite fille en prendrait le plus grand soin.
Céline avait évité de justesse que le scandale concernant la gestion calamiteuse de la mairie de Beaune ne l’éclabousse. Cette aventure rocambolesque avait entraîné la démission de Nathalie et de son conseil municipal. Une affaire de sexe et de pots de vin avait été mise à jour par les inspecteurs de la brigade financière. Elle savait que Balou avait été licencié par son employeur et qu’il vivait presque en ermite. La rumeur disait que ce garçon avait engrangé quelques milliers d’euros qui alimentaient son matelas quotidien.
Céline peignait des aquarelles. Elle exposait dans les galeries régionales, voire jusqu’à Paris, mais de manière confidentielle. Elle vivait chichement de sa passion.
Son ventre brûlait toujours. Les yeux fixés sur la fenêtre de la chambre de Balou, elle se masturbait allègrement. Elle le désirait en elle, pour elle complètement. Son orchidée ruisselait, ses jambes tremblaient. Elle prit le godemiché sur la commode, puis elle se l’enfonça profondément dans le ventre.
Céline avait croisé à plusieurs reprises Balou depuis qu’il avait emménagé dans le village. Il avait vendu sa spacieuse berline allemande, il circulait maintenant dans un vieux 4x4 des ex-pays de l’Est.
Elle était tombée amoureuse de Balou le jour où il l’avait aidé à remettre la chaîne de son vélo en place. Céline pensait à lui, là en faisant coulisser en elle la tige de latex.
Son regard de mâle était resté collé à ses yeux verts. Immédiatement elle avait ressenti une profonde attirance pour lui. Elle lui souriait. Ce jour-là, il faisait chaud. L’heure de midi avait sonné. Céline portait un bermuda en jean qui laissait voir ses jambes de gazelles légèrement halées. Elle portait également un t-shirt blanc sans manche qui suggérait qu’elle ne portait aucun sous-vêtement en dessous. Ses petits seins en forme de pommes tressautaient joliment.
Balou lui avait rendu son sourire, tout en la détaillant. Céline s’était sentie décortiquée comme une crevette. Balou portait un jean élimé et une chemisette à carreaux entrouverte sur son torse.
Quelle mocheté son truc, un vrai torchon ! pensa Céline.
Elle avait plaqué son regard sur la poitrine velue du garçon lorsqu’il s’approcha d’elle pour réparer sa bicyclette.
Mon dieu quelle voix entêtante… se dit-elle.
Céline avait bredouillé une suite de mots inintelligibles. Elle sentait son orchidée s’humidifier abondamment, elle avait envie de sauter au cou du garçon, envie de plonger ses doigts fins dans la sombre toison de sa poitrine. Ses joues rosissaient, une bouffée de chaleur la pénétrait.
Balou lui remit le dérailleur en fonctionnement. Ils devisèrent gentiment sur leur voisinage et sur la tranquillité du hameau. Céline eut l’impression de fondre devant cet homme. Il la regarda intensément sans aucune gêne, elle devint rouge pivoine. Soudain, elle remonta sur son vélo et fila comme une voleuse, laissant Balou perplexe au bord de la route.
Elle tomba sur son lit, jambes écartées, elle jouit en solitaire, en couinant comme une souris.
Plus tard, elle tenta de se rendormir, peine perdue, elle ressassait son parcours de vie. Elle pensa à sa vie amoureuse qui était un échec complet. Pourtant elle se savait séduisante, malheureusement les garçons étaient intimidés par sa froideur. Elle semblait imperméable à tout sentiment.
Céline était glaciale avec son entourage. Timide aussi et surtout peu sûre d’elle. Cela remontait à son enfance, où sa mère avait toujours mis sa sœur aînée Florence sur un piédestal. Son père avait bien tenté d’équilibrer les rapports mère-fille, hélas sans succès.
Presque deux années s’étaient écoulées depuis le jour où son dernier petit copain l’avait quitté. Elle avait failli tomber dans la dépression, sa passion pour la peinture l’avait sauvée.
Deux ans sans mec, je craque ! pensa Céline au fond de son lit.
Elle se savait un tantinet fleur bleue, tombait amoureuse rapidement et facilement. Elle ne pouvait « baiser » qu’avec un homme dont elle était complètement éprise. Le sexe pour le sexe ou les performances sexuelles ne l’intéressaient pas. Céline voulait jouir avec celui qu’elle aimait.
Avec Balou ça recommence… se dit-elle.
Il a couché avec notre mère, mais ce garçon à un point commun avec moi, il a fui les mondanités des notables bourguignons. Elle s’endormit sur ces douces pensées.
Balou se leva de bonne heure en ce dimanche matin. Il inspecta une énième fois la cachette de son magot. Depuis son installation dans ce petit village retiré de Bourgogne, il avait l’impression de plonger dans un bain de paranoïa. Il vérifiait et revérifiait que tout était en ordre. Le soir, il verrouillait à double tour portes et fenêtres, il se cloîtrait.
Lors de son interpellation et de sa mise en examen, il avait nié en bloc les accusations de Nathalie et de Ségolène. Les enquêteurs n’avaient pas vraiment pu prouver son engagement dans les malversations financières des deux femmes. Licencié par son patron, Balou réussit tout de même à cacher la part de l’argent que Nathalie lui avait légué. Ce petit pécule lui permettrait de se retourner. En attendant, il s’était mis à écrire ses mémoires, surtout concernant ses aventures érotico-politiques de l’an dernier. Il espérait qu’une maison d’édition lui mettrait le pied à l’étrier. Il savait qu’il avait eu de la chance grâce à sa bonne fée.
Il tapotait sur son clavier, l’écran du PC se remplissait de milliers de caractères. Balou n’avait jamais été un pro en dactylographie. Si son ancienne secrétaire le voyait, elle serait morte de rire, il pianotait avec deux doigts en se concentrant et en tirant la langue, un vrai garnement.
En milieu de matinée, il s’octroya une pause café. Il avait arrêté de fumer, alors il s’asseyait sur sa terrasse et admirait le paysage en espérant oublier le tabac. Le vieux moulin à quelques dizaines de mètres retenait son attention.
Céline venait d’apparaître à une des fenêtres. Elle se promenait nue dans sa maison. Sacrée belle jeunette ! pensa Balou. Il souriait en se remémorant l’épisode du vélo. Quelle pimbêche cette fille quand même, pour qui se prenait-elle ? Il admirait ses hanches fines, ses petits seins hauts perchés, son ventre plat, ses cuisses de gazelle. Sa blonde toison semblait scintiller. Il s’était souvent demandé pourquoi un si beau brin de fille habitait dans ce hameau isolé. Balou avait bien tenté une approche amicale à plusieurs reprises, mais hélas la jeune fille se dérobait inlassablement à lui. Pourtant lorsqu’il avait remis son vélo en état, Balou avait remarqué sa grande émotion. Il lui semblait qu’elle allait s’embraser comme une torche devant lui.
Que pouvait-elle bien faire ainsi à se balader en petite tenue ? se dit Balou.
Assis à la table de sa terrasse, il faillit s’étrangler en buvant son café. Céline venait d’esquisser des mouvements sans aucune équivoque. Elle se caressait ouvertement devant le garçon.
Une cinquantaine de mètres les séparait, mais Balou vit clairement que la jeune femme se donnait ainsi en spectacle. Céline avait les yeux clos. Elle se frottait le ventre d’une main et de l’autre elle se massait les seins.
Balou posa calmement sa tasse d’expresso sur la table en teck. Il restait immobile, craignant que cette délicieuse apparition ne disparaisse au moindre bruit. Une fine pellicule de sueur parlait à son front. Il se sentit soudain à l’étroit dans son pantalon de toile. Une érection puissante pointait son nez.
Devant sa fenêtre, Céline venait de se retourner. Balou admira les superbes petites fesses musclées de la fille. Celle-ci se cambrait maintenant, ce qui rehaussait davantage encore sa superbe chute de rein. Puis, elle se baissa lentement en écartant de ses deux mains les globes fessiers.
L’homme s’était rapproché de la fenêtre.
Au bout de quelques instants, Céline se releva en se présentant à nouveau face à Balou. Elle entama une danse lascive en ondulant du ventre et en se caressant simultanément la poitrine. Balou voyait ses petites mains fines pincer les tétons durcis, puis sa langue les lécha.
Le regard du garçon se figea sur la blonde et luisante toison. Elle mouille comme une folle… se dit-il en se levant de son siège.
Céline n’en pouvait plus. Elle se sentait rouge de confusion et d’excitation. Elle s’était refusée à ouvrir les paupières pendant tout le temps que dura son exhibition devant son voisin. Honteuse et heureuse à la fois de s’être ainsi jetée à l’eau, elle se caressa jusqu’à l’orgasme devant Balou. Cette situation, cette sensation lui procuraient de puissantes bouffées de chaleur. Son nectar d’amour s’écoulait d’entre ses cuisses. Elle gémissait maintenant.
Son ventre s’embrasa. Elle se tordait sous ses doigts. Tremblotante, elle hurla sa joie debout sur son balcon. Elle jouissait devant l’homme qu’elle chérissait. La campagne environnante raisonna de ses hurlements, l’écho retentit longuement de sa voix de nymphette.
Le garçon avait la gorge sèche. Une folle envie de grimper les marches quatre à quatre vers cette femme, le taraudait. Cependant, il resta stoïquement debout face à ce merveilleux spectacle. Ou cette fille est une nymphomane complètement déjantée ou alors c’est une invitation plus que directe envers moi.
Balou était pris dans ses pensées.
Soudain, la nymphette blonde disparut à sa vue. Balou cligna des yeux, il se sentait con, debout seul devant la porte close du moulin.
Céline se jeta de côté. Adossée à la paroi du mur en pierre, elle reprenait haleine.
Mon dieu, qu’ai-je fait ?
La félicité la quittait progressivement, elle retrouvait ses esprits. Elle savait que son voisin se tenait encore en bas, debout devant son balcon.
Elle sursauta. La voix rauque de Balou chantait à ses oreilles. Elle entendit des bruits de pas sur le gravier, l’homme s’éloignait. Il avait dû se rapprocher rapidement sans qu’elle ne s’en rende compte. Céline se mordit la lèvre inférieure, elle jubilait, heureuse tout simplement.
Je deviens folle, n’importe qui d’autre m’aurait prise pour une tarée.
De retour chez lui, Balou se servit un verre de scotch. Il n’était pas encore onze heures, mais peu importait, il lui fallait un remontant. La perplexité se lisait sur son visage.
Cette nana sait que je cache cent mille euros chez moi, c’était l’hypothèse la plus terre-à-terre qui lui vint à l’esprit. Ou alors elle a pété un câble et elle est bonne à enfermer.
Balou était devenu extrêmement méfiant avec la gent féminine, en fait avec tous les êtres humains. Plusieurs mois avaient passé depuis sa dernière conquête féminine… Il devait tout de même avouer que sa voisine était sacrément bien foutue. À cette évocation, une violente érection le gagna à nouveau. Il repensait aux superbes fesses de Céline, il se rua dans la salle d’eau…
Un hurlement déchira la quiétude des lieux.
Céline tranquillement assise sur son tabouret, peignait une aquarelle. Elle sourit en suçotant gaiement le manche du pinceau.
Il a joui en pensant à moi.
Puis, elle se remit à peindre lentement, son sourire ne l’avait pas quitté.
Balou s’affala dans son lit. Il n’avait réussi à écrire aucune ligne depuis l’après-midi. Bien au contraire, il s’était laissé emporter par les plaisirs d’Onan. Il avait la sensation de retrouver ses quatorze ans et ses frénétiques séances de masturbation devant les pages glacées des catalogues de vente par correspondance, aux chapitres « sous-vêtements féminins ».
Allongé dans son lit il fumait en formant avec sa bouche des ronds de fumée qui s’élevaient vers le plafond. Il avait repris la cigarette malgré sa décision de stopper le tabac. La première bouffée lui provoqua un vertige, suivi d’une quinte de toux. Ensuite, il réussit à se maîtriser, la nicotine lui aiguisait les neurones.
Faut que je prenne une décision et vite ! pensa Balou.
Il avait envie de faire confiance à Céline, ne serait-ce que pour lui prouver qu’il n’avait rien à cacher. En fait, il se rendit compte qu’il désirait l’avoir dans son lit…
Ce lundi matin était jour de marché. Balou décida d’inviter Céline pour l’accompagner au bourg. Un peu fébrile, il appuya sur le bouton de la sonnette de l’imposante porte du moulin.
Personne, pas un bruit.
Une seconde tentative. La sonnette retentit inlassablement dans un silence de cathédrale.
Balou sursauta surpris.
Il se retourna pour se retrouver face à la belle jeune femme blonde. Elle portait un panier en osier rempli de champignons. Il la regarda plus en détail. Un sweat-shirt vert, un jean élimé, d’affreuses bottes en caoutchouc marron aux pieds complétaient le tableau de la belle. Malgré cet accoutrement, elle était séduisante ainsi vêtue, sans chichi, ni maquillage. Seuls son rire, ses blonds cheveux coupés au carré, son joli minois, suffisaient à la rendre irrésistible aux yeux de Balou.
À sa grande stupéfaction, elle accepta.
Ce mois de septembre réservait bien des surprises en Bourgogne…
Elle voyait bien qu’il avait envie d’elle, mais elle n’esquissa aucune tentative pour faire basculer les évènements. Ils avaient tous les deux fait leurs courses. Dans la vieille guimbarde de Balou, elle s’était sentie prise au piège. Elle sentit le regard du garçon, fixé sur ses jambes croisées. L’horrible siège en skaï collait à la peau de ses fesses. Elle avait opté pour une robe d’été légère, de couleur caramel qui rehaussait sa chevelure d’or. Ses petits seins tressautaient, le vieux tout terrain de Balou les emmenait vers le village.
Céline repensait à tout cela cuisinant les champignons. Balou avait débouché une bouteille de chablis. Ils avaient trinqué à leur santé réciproque, sans évoquer une seule fois l’épisode du jour passé.
La jeune femme était debout face à la cuisinière, elle surveillait la cuisson des champignons. Balou admira sa fabuleuse chute de rein, puis son regard descendit vers le galbe de ses fesses pour se figer sur ses mollets et ses fines chevilles. Céline portait de fines sandales qui mettaient en valeur ses mignons petits orteils.
Elle sentait que Balou la regardait.
Une main, puis deux. Céline frissonna. Balou venait de poser ses paumes aux creux de ses reins. Il s’était rapproché d’elle, elle sentait son souffle chaud dans sa nuque. Un baiser à l’orée de son cou la fit défaillir. Elle se retourna brusquement. À deux mains, elle prit le visage du garçon puis appuya sa bouche contre la sienne.
Céline se tenait sur la pointe des pieds, ils s’embrassèrent passionnément. Leurs langues firent connaissance, leurs lèvres se soudèrent amoureusement. Céline sentait le désir du garçon cogner contre son ventre, elle frémit. Les lèvres de Balou descendirent vers son cou, puis sa langue s’insinua dans ses oreilles, Céline gémit. Elle sentait toute la vigueur de l’homme, ses mains puissantes la palpaient, des doigts baladeurs remontèrent le long de ses jambes, elle haletait, elle fondait de désir. Céline rejeta sa tête en arrière, Balou embrassa le ventre par-dessus le tissu de sa robe. Il remonta, puis dénoua les lanières, la robe tomba aux pieds de Céline. Balou s’agenouilla devant elle et déposa de doux baisers sur le ventre chaud de la fille. Céline appuya la tête de Balou contre son entrejambe. Les lèvres masculines couraient sur ses hanches, sur ses cuisses. Lentement Balou prit entre ses dents la fine dentelle de la culotte, puis il la fit descendre le long des jambes de Céline. Elle regarda Balou s’affairer à ses pieds, elle sentait sa barbe de trois jours racler délicieusement contre sa douce peau.
Balou se redressa ; il huma la culotte, il respira le parfum de femme.
La jeune femme ne prononça aucune parole. Elle se tenait nue devant cet homme si surprenant.
Balou se baissa légèrement, et à deux mains il engloba les fesses de la fille pour la porter vers la chambre…
Les champignons mijotaient lentement…
Livrée à la bouche de son amant, la petite fée blonde se laissait faire. L’homme était d’une agilité extrême. Sa langue virevoltait en elle, sa bouche titillait son bourgeon dressé, ses lèvres l’aspiraient toute entière. Couché entre les cuisses écartées de Céline, Balou prodigua sa caresse préférée. Il adorait boire le nectar d’amour de l’orchidée luisante. Sa langue écartait lentement les pétales, puis s’insinuait dans l’antre mielleux, il humait le parfum marin de la Belle.
Elle gémissait, haletait, se tordait sous les caresses, en appuyant fortement la tête de son amant contre le centre de son plaisir. La fine et blonde toison pubienne taquinait les narines de Balou, il aimait par-dessus tout écouter le chant d’amour de Céline. Sa petite voie de poupée dansait à ses oreilles, il jubilait de la savoir si heureuse.
Le bourgeon rose, dressé sous les lèvres de Balou retenait toute son attention. Il avait immédiatement remarqué la sensibilité de Céline à cet endroit-là. Elle couinait maintenant. Balou avait inséré deux doigts dans son ventre qu’il faisait coulisser lentement, en titillant simultanément le doux pistil de la fleur.
Écartelée, couchée et offerte à l’homme qu’elle aimait, Céline jouissait. Paupières closes, elle savourait le bonheur que lui donnait Balou. Elle le voulait maintenant en elle, le sentir loin dans son ventre, profondément en elle.
Elle le suppliait presque.
Le garçon se redressa en se léchant les lèvres, il avait bu le jus de la belle orchidée. Il s’agenouilla entre les cuisses, puis il frotta le gland de sa hampe contre la blonde toison.
Céline hurla.
La randonneuse marchait à bonne allure. Brune, des cheveux mi-longs retenus en chignons voltigeaient au gré du petit vent d’automne. Habillée sportivement d’une tenue couleur Camel, bermuda et veste la faisaient ressembler à une archéologue du désert égyptien.
Elle s’arrêta devant la majestueuse roue à aubes près du vieux moulin. Elle posa son sac à dos à terre.
Le hurlement la fit sursauter. Interloquée, elle regarda autour d’elle.
Des gémissements lui parvenaient par la fenêtre de la bâtisse, ouverte au-dessus du sentier. Elle sourit. Un couple faisait l’amour en cette fin d’après midi, où les arbres avaient troqué leur belle couleur verte pour des teintes orangées et dorées.
Zoé se rendit compte qu’elle se tenait debout sous la fenêtre depuis plusieurs minutes déjà. La voix cristalline de la femme l’électrisait, elle criait son bonheur, elle gémissait. L’homme lui, avait poussé des rugissements de fauves, en hurlant des « Céline » à tout va.
Mon dieu, se dit Zoé, ils s’éclatent comme des dingues.
Elle regarda sa montre, 18 heures. Elle allait demander pour la nuit l’hospitalité à ces autochtones…
Céline n’en pouvait plus. Balou tentait de la sodomiser. Elle lui offrait son fessier largement écarté, hélas son œillet restait peu dilaté face à l’énorme gland du mâle. Il la couvrait comme un lion couvre sa lionne. Sa hampe se frottait contre les petites fesses de la jeune femme. Il lui embrassait le dos, lui caressait sa chevelure dorée comme les blés. Voyant qu’il n’arriverait pas à ses fins, Balou se caressa au-dessus de Céline, pendant que celle-ci s’empalait sur son godemiché. Ensemble ils repartaient vers le continent du Merveilleux.
Balou caressait de sa paume libre le fessier de sa belle, de son autre main il se masturbait frénétiquement. Il était collé aux flancs de Céline, il lui mordillait les épaules, tous deux étaient enveloppés d’une pellicule de sueur.
Céline sentait son amant au bord de la rupture. Elle n’avait pu se faire prendre par l’arrière, elle aurait tant aimé, car pucelle elle était encore de ce côté. Balou craignait de la déchirer. Elle vibra de toute son âme lorsqu’elle sentit le souffle chaud du garçon dans sa nuque et qu’il lui murmura :
Il l’avait prise en levrette presque sauvagement, puis avait inséré deux doigts dans l’étroit conduit. Sa verge lubrifiée par le jus d’amour avait essayé en vain de la pénétrer.
Zoé poussa la porte en chêne massif, elle pénétrait dans le moulin. Par le plancher du dessus lui parvenaient les gémissements du couple. Elle se sentait comme une espiègle gamine qui va au-devant de l’interdit.
Elle gravit silencieusement les marches de l’escalier en bois. Il grinçait mais c’était sans importance. Les murs étaient en pierre de taille, quelques vieux tableaux les décoraient. La porte était entrouverte. Zoé risqua un regard.
Elle frissonna.
Mais ce n’est pas possible ! hurla-t-elle intérieurement.
Elle avait reconnu un des personnages.
Balou !
Elle le voyait maintenant distinctement. Agenouillé près de la femme, il se masturbait. Zoé voyait sa hampe dressée face aux fesses de la fille. La jeune femme blonde était empalée sur un gode, elle le chevauchait telle une amazone.
Zoé avait porté toute son attention sur le garçon. Jamais je n’aurais pensé qu’il soit aussi poilu. Elle voyait les bourses se balancer sous la tige de chair. Elle lisait sur son visage crispé la jouissance proche, puis son regard redescendit sur la main masculine qui le branlait. Zoé fut étourdie. Ses oreilles bourdonnaient, elle sombrait vers un puits d’amour. Son ventre se tordait, s’échauffait, s’humidifiait.
La jeune femme brune vacilla, le rouge aux joues, elle débraguetta son bermuda, puis elle enfouit sa main vers l’antre des délices. Ses brunes prunelles capturèrent clairement la scène. Les jets de laitance s’écrasèrent sur le dos et le fessier de Céline. Aussitôt après Balou rugit, il accéléra davantage ses mouvements masturbatoires et de l’autre main il pétrit presque douloureusement l’entrecuisse de son amante.
La petite blonde à son tour gémit de concert avec son amant. Elle se retourna et telle une panthère se coula sur Balou. Le couple tomba dans les draps. Jambes entrecroisées, enlacés ils s’embrassèrent passionnément de longues minutes encore.
Zoé jouit en silence, elle dut se mordre la paume de la main pour étouffer son cri.
Cette phrase tira Zoé de sa torpeur. Elle se rhabilla et redescendit lentement l’escalier menant à la porte d’entrée.
Dans quelle histoire me suis-je encore fourrée ?
Son jeu de mots la fit sourire. En attendant, celle qui a été fourrée est en train de tomber amoureuse de mon amant virtuel du net.
Zoé avait fait la connaissance de Balou via un site d’histoires érotiques et d’expressions sur la vie et son quotidien. De fil en aiguille, le lien s’était tissé naturellement, et par mails interposés ils s’échangeaient leurs fantasmes. Zoé avait 25 ans, jeune mariée et mère d’une petite fille. Elle recherchait de nouvelles sensations pour fuir la routine de son couple. Elle s’était également inscrite à des cours de chants, elle adorait chanter, elle aimait les voix chaudes et sensuelles…
Elle ne se trouvait pas franchement canon, mais Balou lui répétait constamment qu’elle avait un visage d’ange et un corps de déesse. Elle savait que le garçon craquait pour les brunes.
Mais alors que faisait-il avec la petite blonde ?
Zoé avait un visage rieur, de soyeux cheveux presque noirs mi-longs retenus en chignon, et un regard envoûtant et profondément érotique. Son sourire était comme un rayon de soleil dans la vie quasi monacale de Balou.
Zoé se retrouva devant la porte d’entrée. Elle appuya énergiquement sur le petit téton en métal servant de sonnette.
Personne ne réagit.
Elle réappuya. Nouvelle attente. Elle repensait à la scène d’amour.
Zoé leva la tête. La jeune femme blonde se tenait accoudée à la balustrade du balcon, les épaules nues.
De son plus beau sourire, Zoé annonça :
Un peu surprise, Céline répondit au bout d’une poignée de secondes :
Quelques instants plus tard, les deux jeunes femmes se retrouvèrent au salon devant une tasse de thé. Céline était frileuse, pour la nuit elle avait allumé une flambée qui crépitait dans l’immense cheminée. Zoé admira les poutres apparentes, le parquet rénové, les vieux meubles. L’ensemble était à la fois rustique et chaleureux. Toutes deux étaient sagement assises sur le canapé de cuir fauve.
Ça respire le fric ici, songea Zoé.
Céline avait revêtu une épaisse chemise en coton qu’elle portait sur un jean élimé. Point de Balou à l’horizon.
Où est-il ? se demanda Zoé.
Elle avait été agréablement surprise par l’hospitalité de Céline. Les deux jeunes femmes discutaient de leur vie réciproque et de la belle campagne bourguignonne.
Céline apprit que Zoé avait quitté Lyon pour passer quelques jours au vert dans la région. Elle voulait faire le point sur sa vie de famille mais aussi et surtout sur son couple. Son mari était resté à leur domicile ainsi que son petit garçon.
Un craquement sourd fit sursauter les deux femmes.
Balou venait d’apparaître dans l’encadrement de la porte d’entrée. Il portait un cabas rempli de bûches.
Zoé se retourna.
Il la vit.
Balou souriait bêtement. Il ne prononça aucune parole.
Balou rougit. Une fine pellicule de sueur perlait à son front.
Céline remarqua la gêne manifeste de son amant.
Seule dans son lit Céline pensait à ce que Zoé et Balou lui avaient raconté. Elle était torturée entre jalousie et envie. D’abord parce qu’elle apprit que tous deux avaient lié connaissance via un forum d’histoires érotiques et qu’ensuite ils étaient devenus de virtuels amants. Zoé l’avait rassuré à sa manière en racontant ceci sur une pointe d’humour, Balou quant à lui était resté assez vague sur le sujet. Par contre, il avait confirmé aux deux filles que son envie d’écrire un roman était née effectivement en côtoyant les sites d’écritures. Ce qui déplaisait à Céline était qu’il écrive un livre sur la tragédie qui avait frappé Beaune et sa nomenklatura.
Elle était amoureuse folle de Balou, mais ce sentiment était-il partagé par lui également ? Cette interrogation la rongeait car elle savait que cet homme ne se livrait pas facilement. De plus, vu son historique amoureux, elle savait qu’il ne s’amourachait d’aucune femme. Pourtant il m’a si bien fait l’amour, elle s’endormit sur cette dernière pensée.
Zoé ne dormait pas. Minuit avait sonné à la vieille horloge comtoise du salon dans le moulin de Céline. Elle était couchée sur le canapé convertible. La douche qu’elle avait prise lui procurait un bien-être revigorant, de plus elle repensait à ce qui se racontait à Beaune. Balou cache son magot après s’être retiré à temps des magouilles érotico-politiques. Il s’est retiré dans ce trou pour se mettre au vert. Elle souriait, mais son cerveau tournait à plein régime. Avec quelques milliers d’euros, ça nous aiderait bien mon p’tit bout et moi.
Elle se leva pour gagner la fenêtre. Elle frissonna sous son t-shirt. Les bouts de ses seins pointaient sous le coton du vêtement. Zoé voyait distinctement la maison de Balou. Petite avec un étage, elle ressemblait à ces vieux pavillons de banlieue d’Ile de France.
Zoé sursauta. Céline se trouvait derrière elle, vêtue d’un peignoir.
Cécile portait une nuisette de soie. Elle voyait à la faveur de la lune presque pleine, que Zoé frissonnait sous son t-shirt.
Leurs hanches se touchaient presque. Les deux femmes regardaient la maison de Balou.
L’atmosphère était électrique. Zoé se rappelait la scène d’amour de l’après-midi où elle avait joui en regardant Céline et Balou.
Cette question la tira de sa rêverie.
Zoé sentit le rouge lui monter aux joues. Elle bafouilla une phrase inintelligible.
Céline enfonça le clou :
Elle posa sa main sur l’épaule nue de Zoé.
La jeune femme brune ferma les yeux. Elle sentait la main de Céline courir sur son cou, remonter vers ses cheveux pour redescendre vers ses hanches. Les doigts touchèrent la chaude et douce peau juste au-dessus des fesses. La main stoppa.
Zoé rouvrit les yeux. Céline colla sa bouche à la sienne…
Cuisses écartées, couchée dans le lit de Céline, Zoé jouissait sous sa bouche. La diabolique blonde lui prodiguait des caresses buccales comme jamais. Elle brûlait, de son orchidée coulait le nectar d’amour. Zoé mordit la taie d’oreiller pour étouffer ses hurlements. Elle leva sa tête pour apercevoir la blonde chevelure collée à son ventre. Zoé sentait la langue de Céline s’insinuer profondément en elle. Ensuite la délicieuse langue titilla ses parois intimes, puis enfin la bouche l’aspira entièrement. Elle criait maintenant tout son bonheur.
La brune et la blonde jeune femme, se retrouvèrent tête-bêche, imbriquées, soudées l’une à l’autre dans un corps à corps torride.
Zoé ne savait pas ce qui lui arrivait. Jamais elle n’aurait pensé se retrouver au lit avec une femme. Pourtant, à y réfléchir, elle avait parfois fantasmé intérieurement sur sa directrice, mais cela remontait à bien des années.
7 heures sonnèrent à la pendule. Zoé pensait à tout cela. Céline dormait, lovée contre sa hanche. Elle sentait son souffle chaud sur ses épaules. Soudain, elle entendit le bruit d’un moteur diesel poussif.
Un éclair dans son esprit.
D’un bond, elle se leva.
Au bout du chemin, un nuage de poussière voltigeait encore.
Le vieux Lada Niva quitta lentement le garage. Ensuite il accéléra dans un tourbillon de poussière. Au volant, Balou sifflotait gaiement en ce début de journée. Au bout de plusieurs kilomètres, il s’engagea sur l’autoroute du Sud.
À moi les routes vers la liberté se dit-il en tâtant derrière son siège la mallette contenant les cent mille euros. Bordeaux serait-elle son havre de paix ?
Qu’allait-il se passer ? Quelles seraient les conséquences de l’union charnelle entre les deux femmes ? Vous le découvrirez dans une prochaine histoire.
Balou
Automne 2006