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Temps de lecture estimé : 10 mn
01/04/07
Résumé:  Ben et Nouria se réfugient chez Amel. Mais rien n'y fait. L'agresseur les suit. Que faire ? Fuir à nouveau...
Critères:  fh fantastiqu
Auteur : Dr Lamb      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit

Chapitre 03 / 09
Traqués

Le vrombissement du téléphone portable tira Amel de son sommeil. Elle grommela, tendit le bras et fit tomber sa petite bouteille d’eau de sa table de nuit. David grogna quelque chose qu’elle ne comprit pas. Mais quelle heure était-il ? Elle ouvrit les yeux et s’empara en soupirant de son portable.



Il était une heure du matin. Que se passait-il ?



Elle fit un bond. Sa sœur n’était pas du genre à téléphoner au milieu de la nuit.



Nouria raccrocha. Perplexe, Amel regarda son portable en se demandant si elle n’avait pas rêvé. Un couteau et des fringues ? Elle sauta hors du lit et ouvrit sa commode pour prendre une culotte et un tee-shirt. David lui demanda en se redressant :



David pesta en se rallongeant. Amel enfila une culotte et un tee-shirt sur son corps nu. Elle avait des courbatures partout. Ils avaient baisé une grosse partie de la soirée et elle se sentait toute douloureuse. David y allait comme un sauvage parfois… comme ce soir. Mais elle aimait ça. Elle aimait sentir les coups de reins durs et violents de son amant.


Elle enfila ses baskets et se tourna vers David :



Il avait dû mal entendre. Des vêtements ? Il ne comprenait plus rien à la situation. Pestant, il se leva, enfila un tee-shirt et un pantalon en coton, et prit des affaires pour les deux casse-couilles qui venaient de lui flinguer sa nuit.


Amel était déjà sortie.



***



Nouria stoppa la voiture devant l’immeuble de sa sœur. Je jetai un œil aux environs : nous l’avions semé, du moins en apparence.



Nouria coupa le moteur et rangea les clés dans sa poche. Elle boutonna sa veste, masquant son corps nu.



Je ne répondis pas et fermai les yeux, cherchant à retrouver mon calme et à réfléchir.



Je la saisis par la main.



Je n’avais pas pour habitude de hausser le ton avec elle.



Elle ouvrit la portière et sortit de la voiture. Amel venait vers nous, des vêtements en main. David n’était pas là. Je n’appréciais pas trop ce type. Bizarre.



Je baissai la vitre et pris le pantalon et le tee-shirt qu’elle me tendait.



Nouria la prit dans ses bras et se mit à sangloter. Je me dépêchai de m’habiller : une bande de jeunes venait vers elles. Amel était en culotte et tee-shirt, et Nouria n’avait que sa veste sur son corps nu.



Une fois vêtu, je descendis de voiture et pris Nouria par le bras. Elle actionna le verrouillage automatique des portes.



La lumière masquaient leurs traits. Au moins, ce n’était pas des..



Bande de merdeux. Je pressai les filles.



Je marchai sur l’ourlet de mon pantalon. Quelle situation de dingue… Nous parvînmes au hall sans encombres. Ce fut avec soulagement que je refermai la porte du hall. Ils ne pourraient entrer sans la clé.



Nouria appuya sur le bouton d’appel de l’ascenseur, les yeux encore humides. Je la serrai contre moi.



Je me tournai vers Amel :



L’ascenseur ouvrit ses portes, et nous nous engouffrâmes dedans.



***



Mike était allongé sur le dos, contemplant le ciel étoilé, les mains croisées derrière la nuque, savourant les caresses buccales de Fatou, sa copine. Dieu, que c’était bon ! Elle alternait entre suçage de gland et gobage total. Il en bavait presque. Elle aimait ça, en plus. Elle y mettait du cœur.



Elle accéléra le rythme, s’interrompit pour lui lécher le gland et lui caresser les couilles.



Elle le reprit en bouche après avoir passé sa langue le long du membre humide. La fraîcheur du soir ne la dérangeait pas outre mesure : son corps était en feu. Son sexe humide semblait devenir une vraie fournaise. Pomper ainsi son copain la mettait toujours dans des états incroyables. Elle frémissait en songeant que la pénétration était imminente.



Il leva les yeux au ciel et resta perplexe. Un énorme oiseau descendait en piqué vers le toit.



Elle lâcha le sexe palpitant, raide comme de l’acier, et leva la tête.



Mike hocha la tête et lui appuya sur la nuque pour qu’elle se remette à l’œuvre. La seconde d’après, il ferma les yeux et montait au ciel, au bord de l’explosion sous les lèvres gourmandes de Fatou.



***



Je me laissai tomber dans le divan en me frottant le visage.



David me tendit une paire de chaussettes. Il avait l’air furieux de notre présence.



Je les enfilai sans un mot. Nouria prit le téléphone de sa sœur.



Je réfléchis une seconde.



Elle se mordit les lèvres et composa le numéro de la police.



***



Le flic de garde au commissariat de la ville, ce soir-là, était un jeune diplômé, engagé tout juste trois mois auparavant. Être de garde la nuit ne le dérangeait pas ; il pouvait ainsi profiter de ses journées. Il lisait un magazine sur les consoles vidéo lorsque le téléphone sonna.



C’était une voix de femme.




***



Nouria raccrocha le téléphone, les mains tremblantes. Je la serrai contre moi.



Il resta sans réaction.



Quel con. Comment Amel pouvait-elle supporter un blaireau pareil ?



J’aurais bien aimé, oui, que tout ça ne soit qu’une hallucination. Je désignai mon cou :



Il pesta et grommela quelque chose que je ne compris pas.



Nouria se leva et me prit la main.



J’avais l’impression de suffoquer. Chaque cellule de mon corps semblait prendre feu. L’angoisse m’oppressait la poitrine. Un vampire ! À nos trousses !




***



Jacques Pigneaux avait beau être marié à sa femme depuis plus de quinze ans, il éprouvait le même désir envers elle, et le même plaisir à coucher avec elle. Son corps l’excitait toujours autant. Il écrasa ses lèvres sur les siennes, tout en lui caressant les seins passionnément. Elle gémit en le pressant contre elle. Marie n’était pas vraiment belle, toutefois elle avait ce charme propre à certaines femmes, qui les rend encore plus désirables que toutes les beautés des magazines et du cinéma. Jacques l’embrassa dans le cou, puis descendit pour lui sucer la pointe des seins. Elle poussa un petit cri et ferma les yeux, savourant les caresses buccales de son mari. Elle sentait son entrejambe s’humidifier, et brûlait à présent du désir d’être pénétrée. Il agaça les pointes du bout des lèvres, embrassa son nombril, et passa une main entre les jambes de Marie.



Il caressa son clitoris du pouce, effleura ses lèvres, et enfonça un doigt en elle. Marie se crispa et gémit longuement.



Mais il voulait prendre son temps. Il pointa sa langue et l’enfonça dans le sexe de sa femme, savourant le goût délicieux de sa cyprine.



***




Il fouillait derrière le lit.



Elle secoua la tête.



Furieuse, elle claqua la porte de la chambre.



Il s’empara du petit joint qu’il avait planqué la nuit dernière, avant de baiser Amel.



Il sentit plus qu’il ne vit le mouvement au plafond. Instinctivement, il leva les yeux… et lâcha son joint. Un homme tomba littéralement du plafond et lui atterrit dessus.



***




Jacques, derrière elle, la prenait à quatre pattes, leur position préférée. Il adorait s’enfoncer au plus profond d’elle, ravi des sensations divines sur son sexe. Il ferma les yeux et accéléra le rythme.



***



Amel fit immédiatement demi-tour en entendant David crier. Dans le salon, je me précipitai avec Nouria, pris d’une terrible appréhension. « Il n’a pas pu venir jusque-là », songeai-je. C’était impossible.


Amel ouvrit la porte et hurla. David était allongé au sol, et un homme était penché sur lui. Sauf qu’elle n’avait jamais vu un homme comme ça. Il était très blanc, livide, comme un cadavre, et lorsqu’il releva la tête pour la regarder, elle distingua des dents aiguisées comme des lames de rasoir. Sa bouche était pleine de sang. Le sang de David. Il le mordait au cou.



Elle voulut s’élancer en avant mais je la retins du bras.



L’homme poussa un cri strident, très aigu, et se releva. Je claquai la porte.



J’agrippai les filles et nous traversâmes l’appartement en courant. Mon cœur battait comme un marteau-piqueur, comme lorsque j’étais gros et que j’étais forcé de courir. Aucune solution. Il nous avait retrouvés, en très peu de temps.



Nouria jeta un œil derrière elle. Le salon était désert. Plus pour longtemps. Elle entendit la porte voler littéralement en éclats.




***



Jacques poussa un gémissement en sentant la bouche de Marie se refermer sur lui. Il ferma les yeux, se laissant envahir par les frissons et la chaleur que lui procuraient la langue et les lèvres de son épouse.



Absolument divin. Il la regardait parcourir sa verge du bout de la langue, aspirer le gland écarlate dans sa bouche.


C’est alors que le téléphone sonna.



Son portable, posé par terre. Probablement le boulot.


Marie, déçue, le sortit de sa bouche, et le reprit immédiatement en le suçant à toute allure.



Elle accéléra encore le rythme pour le faire jouir le plus vite possible.



Il explosa d’un coup dans la bouche de sa femme, avec un cri, se raidissant à chaque giclée de sperme qu’elle recueillait entre ses lèvres. Tremblant, il s’empara de son téléphone et décrocha, à bout de souffle.



Pigneaux regarda sa femme, qui s’essuyait la bouche avec un kleenex.



Pigneaux s’assit au bord du lit en reprenant son souffle.




***



Nouria, au volant de la voiture, traversait l’avenue. Direction : le plus loin possible.



À l’arrière, Amel sanglotait de terreur.



Elle ne répondit pas, les yeux clos, les mains crispées sur sa ceinture de sécurité. J’ouvris la fenêtre pour faire passer un peu d’air. C’était un cauchemar.



J’inspirai et répondis :



La nuit n’était pas finie.




(À suivre)