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Temps de lecture estimé : 8 mn
14/04/07
Résumé:  Kleyner doit ruser pour réparer ses erreurs. L'étau se resserre pour Ben, Amel et Nouria...
Critères:  fh fantastiqu
Auteur : Dr Lamb  (Jeune homme de 22 ans, aimant la vie, peace !)      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit

Chapitre 04 / 09
L'otage

Juste un avant-propos : pour ceux qui attendent du cul bien bourrin, des éjaculations faciales et des pénétrations à tout-va, passez votre chemin. Ma saga « Les enfants de la nuit » est avant tout une saga fantastique, avec un peu d’érotisme. Ma volonté est de distraire les gens, d’apporter avec mes textes un peu de fraîcheur et d’originalité.


Merci et bonne lecture !


Dr Lamb







Pigneaux sortit un mouchoir de sa poche et s’essuya le visage. Il était en nage. Blême, il fixa le cadavre du jeune homme à ses pieds. Vidé de son sang. Pas de traces d’effraction.


Herbert, à ses côtés, lui demanda :



Le flic réfléchit quelques secondes.



Herbert était perplexe.



Le médecin légiste, Nassera El Khadoui, se pencha sur le corps et poussa un juron.



De ses mains gantées, elle déplaça la tête du cadavre. Deux marques de dents étaient visibles sur le cou. Pigneaux sentit son estomac se nouer.



Il avait pourtant l’air très mal à l’aise.




* * * * *




L’aube approchait.


Je tentai de rester concentré sur ma conduite. Les gens dormaient tous encore. Pas une lumière, à part celles des réverbères. Amel pleurait toujours, en silence. Nouria s’était assise près d’elle pour la soutenir.



Je ne répondis pas et m’engageai dans une rue.



Un chien aboyait, au loin.



Son cri jeta un froid dans la voiture. Tremblant, je pris une avenue en essayant de réfléchir. Nous allions être à court d’essence. Nouria me posa une main sur l’épaule.



Je m’arrêtai le long du trottoir et ouvris la portière. Elle descendit à l’arrière et fit le tour de la bagnole. J’inspirai profondément l’air du matin et regardai autour de moi. Des maisons. Juste des maisons. Au loin, un pont sous lequel la Seine passait. Je pris Nouria dans mes bras et la serrai contre moi.



Elle semblait si fragile dans mes bras. Si fragile…



Elle me donna une petite tape sur la tête avec un léger sourire. C’était mieux que rien.



Quelque chose sonna et je poussai un cri de surprise. Amel regarda autour d’elle. Blême, Nouria tira son portable de sa poche. Il sonnait. Elle décrocha avec crainte et fit une tête de six pieds de long.



Je pris le téléphone.



Le souffle me manqua et je crus tomber dans les pommes. C’était le vampire ! Je dus m’accrocher à la portière ouverte pour rester conscient. Nouria me prit la main.



Mon estomac me lâcha. Je me laissai glisser à terre.



Le vampire lui reprit le téléphone des mains.



Il raccrocha. Je lançai le portable sur le trottoir. Il explosa en mille morceaux. Je bousculai Nouria et grimpai dans la voiture.



Comment était-ce possible ? Comment savait-il où était ma mère ? Comment avait-il eu le numéro de téléphone de Nouria ??



Je claquai la portière. Elle s’engouffra à l’arrière.





* * * * *




Kleyner raccrocha le téléphone et dévisagea la mère de Ben. Une vieille peau décharnée avec une coiffure horrible. Elle était assise sur le lit et le contemplait avec l’air d’une vieille belette prise dans un piège. Ce qu’elle était. Il brûlait d’impatience de voir le petit minable. Il allait boire sa mère sous ses yeux, et ensuite ce serait le tour de sa pute. Pour lui faire payer les problèmes de cette nuit. Il était fatigué. Et l’aube approchait…




* * * * *




Nassera regarda les flics mettre le corps dans l’ambulance. Direction la morgue. Jamais dans toute sa carrière elle n’avait vu un meurtre comme celui-là. Meurtre rituel ? Cela lui semblait trop tiré par les cheveux. Comment avaient-ils pu vider la victime de son sang ? À part les marques sur le cou, aucune plaie. Pour la première fois, elle eut peur de grimper dans l’ambulance avec le corps. L’air frais de la nuit la fit frissonner ; elle zippa son blouson et regarda autour d’elle avec un geste nerveux.





* * * * *




Comme hypnotisé, Laurence contemplait la tête de la fille qui montait et descendait. Il sentait la langue aller et venir sur sa verge tendue et poussa un soupir. La main chaude de la fille palpait ses bourses. Il rejeta la tête en arrière. C’était bon. Un plaisir que peu de vampires pouvaient encore ressentir. Il n’était pas un vampire ordinaire, d’ailleurs le terme ne lui plaisait pas… La fille se redressa. Blonde, de grands yeux verts, une peau délicate… Une beauté.



Elle s’allongea sur lui tout en l’embrassant. Ses seins lourds s’écrasaient sur sa poitrine : Laurence en frissonna. La fille se redressa légèrement et il put prendre la pointe tendue du sein entre ses lèvres.



Il ne répondit pas et suça goulûment le mamelon. La fille frissonna et décida de ne pas s’asseoir sur le visage de son amant. Elle n’avait pas l’habitude de refuser des clients, mais une petite voix en elle commença à le lui faire regretter. Il était pâle, et un peu étrange, avec ses yeux fixes, et ce corps froid…



Elle se mit à avoir peur. Ce type était glacé comme un cadavre… Il grimaça un sourire et se redressa pour l’embrasser dans le cou…


Un téléphone sonna. Jamais un tel son n’avait apporté un aussi grand soulagement à la fille. Laurence poussa la fille et se pencha pour décrocher.



La fille rampa au pied du lit et jeta un œil discret sur ses vêtements éparpillés dans la chambre.



Laurence se redressa. Une terrible appréhension venait de l’envahir.



Toujours ce ton plaintif et geignard qu’il détestait…



Il raccrocha et vit la fille traverser la pièce, habillée à la hâte. Il plissa les yeux dans sa direction et elle stoppa net sa course. Hypnotisée, elle fit demi-tour, les yeux écarquillés.



Ne se maîtrisant plus, elle obtempéra.



Elle obéit, terrifiée, mais soumise.





* * * * *




Baiser dans une église, c’était leur fantasme à tous les deux. C’était finalement ce soir qu’ils avaient décidé de se lancer. Ils étaient nus tous les deux, leurs deux corps en sueur, en pleine séance de sexe torride sous l’œil immobile de Jésus-Christ. Karen pouffa et gémit en sentant la verge de Thomas s’enfoncer encore plus loin dans ses fesses.



Il ralentit le rythme, au bord de l’orgasme, serrant les dents et essayant d’oublier la chaleur moite qui enserrait son sexe et qui le rendait fou. Il était incroyablement excité et faisait de son mieux pour ne pas éjaculer. Il se retira lentement d’elle, et s’agenouilla à quatre pattes pour lui lécher les fesses. Karen sursauta et gémit sous cette douceur qui succédait à la violente pénétration. Elle avait déjà joui deux fois et se mettait doucement en route pour un troisième orgasme, lorsqu’elle releva la tête et vit un homme qui entrait. Elle hurla et tenta de se cacher derrière un des bancs. Thomas poussa un juron – et débanda aussi sec.



C’était un jeune homme aux yeux exorbités, débraillé et les cheveux en bataille. Derrière lui, une petite reubeu courait en l’appelant.



Le dénommé Ben passa devant eux sans les voir.



Thomas frissonna. Des malades ! Il regarda la fille lorsqu’elle passa près de lui : incroyablement bandante, une vraie bombe sexuelle. Il retrouva sa vigueur en une seconde.



Celui-ci plongea quelque chose dans la fontaine d’eau bénite.



Karen tira Thomas en arrière le plus discrètement possible.



Les cris résonnaient dans l’église.



Il fit demi-tour et descendit l’allée, repassant devant le couple nu et effrayé. Ben fit halte et les regarda.



Thomas crut se pisser dessus.



Il reprit sa marche. La fille le suivit hâtivement. Lorsque la porte se referma derrière eux, Thomas murmura à Karen :





* * * * *




Je me garai devant la maison de ma mère. Comment le vampire avait-il su où elle habitait ? Je serrai le crucifix et ma petite bouteille d’Évian remplie d’eau bénite. Nouria me prit par le bras.



Je ne répondis pas et ouvris la portière.



Amel agrippa sa sœur comme elle aurait agrippé une bouée de sauvetage en mer.



Je claquai la portière et m’avançai, le cœur écrasé dans la poitrine, des images affreuses plein la tête. Que pouvais-je faire ? Était-il trop tard ? Je priai pour me tromper. Ma mère… Ma maman entre les mains du monstre…


L’aube approchait mais je ne pouvais attendre. J’entrai dans le jardin. Et vis un des rideaux de la salle à manger remuer légèrement. Il me guettait.



Amel n’avait pu la retenir. Elle s’élançait vers moi. Trop tard.



Bon… Même s’ils ne pourraient rien faire.


La porte s’ouvrit soudain. Il se tenait là, ombre parmi les ombres.



Je fis un pas.



Il recula dans le couloir.



Mais je ne l’entendais plus. Je m’élançai vers la maison.



(À suivre)