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n° 11354Fiche technique30122 caractères30122
Temps de lecture estimé : 18 mn
30/04/07
Résumé:  Un amateur de relations SM est engagé pour assurer la protection d'un riche industriel pendant un voyage d'affaires.
Critères:  fh couple amour hsoumis fdomine intermast cunnilingu pénétratio hgode uro sm attache gifle policier
Auteur : Toma  (San-Antonio, mon héros !)

Série : De charmantes vacances aux Caraïbes

Chapitre 01
Un tendre au revoir...

C’est le calme plat, pas une affaire en ce moment (rien à faire). Il faut dire que dans mon métier, il y a des moments où il faut attendre que du boulot se présente. Ma femme (je ne la décris pas, tu serais jaloux ; je te dis juste qu’elle est superbe à faire baver), donc ma femme – qui est aussi ma secrétaire – apparaît :



Je ne lui laisse pas le temps de finir.

Je l’attrape.

La désape.

L’allonge sur le bureau.



À peine avons-nous débuté – quand même une demi-plombe plus tard, mais je ne suis pas du genre branleur qui se contente de cinq minutes – le bigophone dringue (du verbe dringuer, tu ne connais pas ? normal : je viens de l’inventer). Je suis furieux d’être coupé sur ma lancée. J’attends un moment tout en essayant de remballer le matériel – ça fait plus bosseur, on ne sait jamais, si c’est un client… Finalement je prends le combiné la queue à l’air car celle-ci est encore trop raide pour pourvoir rentrer dans mon calcif.



Ma femme paraît désespérée – on comprend très bien ce qu’elle est en train de se dire, pas besoin de sous-titres. Bigre ! Qu’est-ce qu’elle est belle comme ça ! Avec son gracieux visage, ses yeux émeraude, son petit nez et ses longs cheveux châtain clair, en plus je te rappelle qu’elle est encore en tenue d’Ève : son corps parfait est délicieux à mater, et j’espère être le seul à en profiter.



Hé bin la poulette, elle attendra, on ne sortira pas cette nuit. Je lui explique de la plus belle des façons (il faut tout de même employer notre belle langue correctement quelque fois) de quoiquetesque, après lui avoir dit :



Je me surprends de l’assurance que j’ai pris pour dire cela. En fait, j’ai un peu d’appréhension car cela fait longtemps que je n’ai pas été mêlé à une affaire de ce genre. Ma femme 3 in 1 me prend dans ses bras en riant ; son rire sonne faux, j’ai l’impression qu’elle est inquiète, comme moi, mais qu’elle ne veut pas le montrer. Ce n’est pas une affaire qu’elle a dégotée. Je la laisse généralement gérer ma clientèle, elle peut donc écarter les missions qu’elle juge trop dangereuses – et elle ne s’en prive pas, j’en suis persuadé – mais elle est tellement douée en affaires que nous ne manquons pas de revenus. Là, elle n’a pas eu le contrôle ; elle n’aime cela pas du tout.


Nous échangeons un long baiser qui fait encore plus raidir mon sexe. Elle prend ma main, m’emmène dans notre chambre, puis recolle sa bouche sur la mienne. Les assauts de sa langue experte me rendent fou de désir. Je lui caresse doucement les fesses pendant qu’elle me déshabille intégralement avec de lents gestes et de langoureuses caresses. Me voici nu, le sexe toujours au garde-à-vous.


Elle se dégage brusquement de mes bras, me pousse sans ménagement sur le lit et vient s’asseoir sur mon ventre, les jambes de part et d’autre de ma tête. Dans cette position, mon diaphragme doit supporter la totalité des cinquante kilos de mon épouse, je peine à respirer. Je dois m’offrir sans limite à elle, c’est la règle. Chacun des deux époux a le droit de disposer du corps de l’autre à tout moment. Dans ce cas les ébats sont plus ou moins violents, plus ou moins gores, mais se terminent toujours par d’intenses orgasmes pour les deux partenaires. C’est mon tour, je dois me soumettre à l’esprit pervers de ma femme, à charge de revanche !


Nos tables de chevet sont montées sur roulettes – ce qui étonne toujours nos visiteurs – et sont remplies de divers objets de plaisir ou d’asservissement : godes, vibros, plugs, cravaches, pinces, cordes, etc.


Ma femme attrape celle qui se trouve de son côté du lit et fouille dedans. Je me demande ce qu’elle me réserve… Elle en sort un plug rouge en silicone. Chouette ! Elle a choisi de me donner du plaisir plutôt que de me faire mal : en effet, celui-ci est de taille moyenne (quinze centimètres de longueur, diamètre maximal de cinq centimètres) et relativement souple, il se loge donc parfaitement dans mon rectum sans me défoncer comme certains autres. Elle cherche également deux paires de menottes avec lesquelles elle accroche mes poignets à la tête du lit. Soit, pour l’instant, c’est pas bien méchant…


Elle s’amuse à parcourir lentement mon visage avec le plug. La texture légèrement râpeuse du silicone rend la caresse étrange, l’odeur synthétique de cet objet parfaitement propre remplit mes poumons – ou plutôt les quelques bronchioles que je parviens encore à remplir sous la pression du coccyx de ma tendre épouse. Ses hanches ondulent légèrement sous l’effet de son excitation, je sens la chaleur de son sexe ouvert contre mon torse. Ses tétons se mettent à pointer, ce qui accentue davantage encore la beauté de ses gros seins au maintien irréel, comme si l’apesanteur n’avait pas d’effet sur leur lourde masse. Qu’est-ce que j’aimerais les soupeser ! Mais ces satanées menottes m’empêchent d’atteindre ses merveilles. Je le sais pertinemment, mais je ne peux m’empêcher de tirer sur les bracelets pour essayer de les toucher ; c’est presque un réflexe : ses seins pointent, je veux donc en éprouver cette texture que je connais par cœur mais qui ne me lasse jamais…


L’extrémité du plug caresse maintenant mes lèvres. Elle n’a pas sorti de tube de lubrifiant, il n’y aura pas autre chose que ma salive pour aider l’intromission de l’objet. À moi de faire en sorte que celle-ci ne soit pas douloureuse ! Je prépare ma salive pour, puis ouvre la bouche. Ma femme me laisse lécher le bout du plug puis enfonce lentement celui-ci afin que je puisse le badigeonner avec ma langue. Il est maintenant suffisamment lubrifié, mais c’est pourtant le moment qu’elle choisit pour me l’enfoncer violemment et entièrement dans la bouche.



J’ai la bouche ouverte à l’extrême, la pointe du plug provoque des relents de biles qui me brûlent la gorge. Ma femme imprime de sadiques va-et-vient qui manquent de m’étouffer.



Ce n’est pas la première fois qu’elle me fait ça. C’est bizarre. C’est peut-être dû à un traumatisme vécu avec un ses partenaires précédents… En tout cas, elle en profite pour se venger sur moi, et depuis que je sais quelle sensation on éprouve pendant l’acte, je n’ai jamais demandé à quiconque de me faire une fellation !


Mon épouse change alors totalement d’attitude. Elle se dégage doucement de mon torse et vient se coller à moi, sur le côté, son sein gauche contre mon aisselle droite. Elle retire délicatement le plug et le pose sur mon ventre. Je vois dans ces yeux de l’amour ainsi que l’immanquable gêne qui suit une séance de ce genre.



Elle me sort en retour un sourire qui me serre les tripes. J’écarte les jambes afin de lui confirmer qu’elle peut, si elle le souhaite, me mettre le plug. Elle prend alors l’extrémité épaisse de celui-ci et pose le bout plus fin contre mon anus. Elle écarte les cuisses afin que je puisse passer la mienne entre, puis se colle à moi. Son sexe me mouille la jambe, son sein droit est contre mon visage, je peux enfin le téter tel un nouveau-né. Mon excitation est telle que ma respiration est aussi saccadée – mais tout de même beaucoup plus agréable – que lorsque mon épouse me prenait pour une chaise. Elle oscille légèrement du poignet, le mouvement sur mon anus entrouvre celui-ci et me fait bander au plus haut point.


Mon épouse recouvre mon front de petits baisers en prenant mon sexe à pleine main. Elle débute une très lente masturbation qui me submerge de frissons, puis pousse sur le plug sans stopper les oscillations. Une légère brûlure me fait grimacer lorsqu’il s’enfonce en moi. Ma femme guettait ma réaction, elle retire donc doucement l’objet et le pose entre mes jambes. Elle passe son majeur sur sa fente et se masturbe quelques secondes. La vision de son doigt trempé de mouille se diriger vers mon anus faillit me faire éjaculer. Elle badigeonne mon anus puis retente de me pluguer. Cette fois, cela rentre assez facilement.


Mes sensations sont alors différentes, chaque mouvement sur mon pénis est concentré au bord de mon rectum. Mon plaisir est plus intense, je sais que je vais pouvoir atteindre des sommets sans éjaculer. Ma femme se met à genoux, je la vois fébrile, je vois sa hâte de profiter de mon pieu dressé ! Elle s’appuie sur ma poitrine de ses bras tendus, puis descend ses hanches vers mon sexe. Voici enfin le moment tant attendu, le moment où nos deux sexes se rencontrent. Nous aimons tous les deux cet instant, ma femme s’applique donc à le prolonger. Elle fait entrer mon sexe en elle lentement et le plus profondément possible. Je ne pourrais dire ce que je préfère : est-ce la vision de son visage déformé par le plaisir d’un seul mouvement, est-ce de voir sa forte respiration faire danser sa poitrine, est-ce la chaleur de son vagin autour de ma bite ou bien est-ce sentir ce plug profondément enfoui dans mon rectum qui sublime mon propre plaisir ?


C’est alors que ma femme devient animale. Elle part dans un mouvement très rapide, sans ralentir le rythme. Mon plaisir est maximal. Je ne peux repousser mon orgasme que trente secondes. Je me sens partir sur sa pente ascendante, tous mes muscles se tétanisent. Dans un dernier soubresaut, mon anus se contracte, la jouissance déferle dans tout mon corps et j’éjacule longuement au fond du sexe de mon épouse.



Il n’y a pas à répondre, son côté sadique est de retour. Je me sens tellement bien que ce n’est pas deux baffes qui vont gâcher mon bonheur. Pendant qu’elle place son corps tête bêche par rapport à moi, je remarque que ses abdominaux ont une drôle de forme. Je comprends vite pourquoi.

Une fois sa vulve positionnée au-dessus de mon visage, elle contracte ceux-ci. Mon sperme est éjecté de son con dans un bruyant pet vaginal et m’éclabousse le visage. Elle ne me laisse pas le temps de réagir, elle se caresse frénétiquement le clitoris avec mon nez. Je sens son antre éjecter une quantité impressionnante de cyprine tellement ma femme est excitée. Autant dire que j’en ai plein la tronche.



Avec plaisir ! Elle se redresse, s’assoit sur mon visage et déplie ses jambes. J’ai encore une fois la totalité de son poids à supporter, mais sentir sa vulve irradier sur mon visage rend cette position presque agréable. Je m’applique à la lécher comme elle aime : tout d’abord se concentrer sur la vulve, puis ensuite remonter et faire vibrer intensément ma langue sur son clitoris jusqu’à son orgasme. Je me mets donc à laper soigneusement l’entrée de son vagin. Ce traitement lui plaît, je sens ses fesses onduler sur mon visage et j’entends sa respiration s’intensifier.


Tout à coup, un goût différent me vient dans la bouche, tout d’abord dilué parmi les autres sécrétions puis peu à peu remplacé par un jet continu. Elle est en train de me pisser à la gueule ! Mon nez étant coincé dans son anus, ce liquide remplissant ma bouche me fait boire la tasse. Je suis obligé de rapidement l’avaler pour ne pas étouffer.


Mon épouse est désormais une furie. Oubliant l’affront qu’elle vient de me faire, je lui lèche intensément le clito. Elle ne met pas longtemps pour prendre un pied gigantesque dans d’impressionnants cris de jouissance et de violentes contractions des fesses.


C’est essoufflée qu’elle revient se lover contre moi. Elle me serre de toutes ses forces.



Je suis ému par ce cri du cœur, si véritable et passionné.




* * *




Comme d’habitude, je prends l’avion dans quatre heures et rien n’est prêt. Je sors d’un tiroir deux sacs où je vais mettre tout mon matos : un flingue – je préfère les petits calibres, ça se planque plus facilement, un silencieux, quelques gilets pare-balles – dernière génération je te prie ! Ceux-ci qui m’ont sauvé la vie plus d’une fois dans certaines missions de protection de personne ; mon permis de port d’arme, ainsi que plein d’autres trucs (pis merde vous verrez bien).


Je commence à préparer tout ce bordel. Un des sacs me sera vraiment utile, l’autre l’est d’avantage lorsqu’il s’agit de recueillir des informations illégalement – eh oui, le cambriolage fait aussi partie de mes activités, c’est d’ailleurs celle que je trouve la plus excitante… en dehors du sexe, bien entendu. Soudain, ma femme, qui était en train de m’aider dans mes préparatifs, explose (rassurez-vous, elle est quand même encore entière) :



C’est vrai, chu con, ce gars est bourré de pognon, il peut quand même mettre une rallonge, quoi ! Ha là là, je n’ai jamais eu la valeur des choses, c’est toujours ma femme qui m’empêche de me faire blouser. Qu’est-ce que c’est bien d’être avec une gonzesse comme sézigue ! Sans elle, ma société n’existerait pas : elle s’occupe de tout ici ; moi, je suis le meilleur sur le terrain, mais je ne sais rien faire d’autre.


Je suis donc passé au domicile de mon client, à Paris, avant le départ. Piouting, la baraque qu’il a celui-là ! Je ne sais pas trop ce qu’il dirige comme entreprise, mais en tout cas ça a l’air de courir. C’est un homme âgé d’une cinquantaine d’années, presque chauve, avec de petits yeux sous des sourcils chargés et une petite bouche contenant de nombreuses dents en or. J’ai négocié mon salaire qui est monté à quinze mille euros – eh eh ! Ça fait quand même dix briques – dont cinq mille payés immédiatly. Le multimillionnaire m’a aussi expliqué en détail la situation.


Le hall de l’aéroport est bondé, il reste une demi-heure avant le décollage, je suis arrivé comme convenu avant mon client. Je dépose mes deux sacs sur le tapis roulant à destination de la soute à bagages, puis jette un œil en direction du parking. Une Mercedes noire (je ne fais pas de pub : ça aurait pu être une BMW, une Audi, mais je préfère les Mercedes) apparaît, le chauffeur ouvre la porte de la voiture et le millionnaire en sort ; ils ne font pas attention à moi. Deux minutes plus tard, une voix féminine bien bandante émise par les haut-parleurs annonce en anglais et français :


Les passagers du vol 5467 à destination de San Francisco sont priés de se rendre à la zone d’embarquement numéro 3.


Je sais que je suis à une place en première non loin du petit gros – mon client correspond à cette catégorie. Tous les passagers ont passé les portiques de sécurité sans qu’aucune arme ne soit décelée. Cela ne m’étonne pas beaucoup car les pirates de l’air – s’il y a une embrouille pendant le vol – ont dû bien préparer leur coup. Les hôtesses nous apprennent les règles de sécurité, puis l’avion décolle. Pendant un vol normal, j’aurais tiré une pute pour m’occuper, mais je ne le ferais pas aujourd’hui : tu m’imagines en train de baiser et d’être à nouveau interrompu, hein ? Non, je ne veux pas risquer d’être arrêté sur ma lancée…


Alors, je réfléchis à toute cette histoire : à la situation, aux raisons qui pourraient pousser quelqu’un à commettre un coup de force pendant ce vol long courrier. Mon client est à la tête d’une société de je-ne-sais-quel-produit-de-haute-technologie, des charges utiles de satellite de surveillance, je crois. Il se rend aujourd’hui à San Francisco pour signer la fusion de son entreprise avec celle de son concurrent direct. Après cette transaction de plusieurs dizaines de milliards de dollars, la boîte aura le monopole dans sa catégorie. Le tigros m’a dit qu’il avait des raisons de penser que quelqu’un va essayer, par n’importe quel moyen, d’empêcher cela. Certes une telle fusion ne doit pas enchanter tout le monde, mais de là à faire détourner un A320 : faudrait être complètement cé-o-êne.


Tant mieux, la paranoïa de mon client va me rapporter dix briques sans lever le petit doigt, je ne vais pas cracher dessus. En plus, cela me donnera l’occasion de faire du tourisme en Californie aux frais de la princesse. Et pis au fait ? Pourquoi ne demande-t-il pas la protection de la police ? Il s’est sûrement fait envoyer péter par les flics.


Deux heures après le décollage, huit hommes se lèvent simultanément. Je vois que ceux-ci sont armés de pistolets en polymère – on n’arrête pas le progrès. Bon bah, tant pis pour mes vacances, je vais devoir y mettre mon grain de sel… On entend quelques cris vite étouffés par des menaces. Deux des bandits vont dans la cabine de pilotage, pendant que les autres nous enlèvent nos sacs. Deux coups de feu d’une étrange sonorité se font entendre : ils viennent de tuer le pilote et le copilote de l’avion, les salauds ! Mon client m’a dit d’agir seulement quand l’avion se sera posé à terre. Je suis désarmé. Je pourrais peut-être maîtriser un de ces connards, mais ce n’est pas la solution car je me ferais tuer tout de suite. Je vais donc attendre l’atterrissage – enfin, j’espère qu’ils en ont prévu un… – comme me l’a ordonné le milliardaire – mais bon, je fais ce que veux.


Trois quarts d’heure plus tard, mes oreilles m’indiquent que l’avion est en train de descendre. Je regarde à travers le hublot, je vois une île pas très grande, apparemment déserte, avec une piste d’atterrissage perdue dans une végétation tropicale. Cette charmante île des caraïbes est notre destination finale. Je me demande comment on a pu atteindre ce lieu sans avoir la chasse américaine sur le dos… L’avion atterrit et est brusquement arrêté par un filet situé au bout de la piste.


Les malfaiteurs nous ordonnent de descendre à terre. Ils sont rejoints par d’autres hommes – j’en ai compté vingt-huit en tout (mais je peux me gourer) – qui nous emmènent dans des souterrains et nous enferment dans une vaste prison, contenant des caisses à provisions. Mon client est emmené ailleurs pendant que nous sommes dépouillés de nos objets de valeur. Heureusement, j’ai pu voir où ils ont déchargé nos sacs de voyage car, sans tous mes « gadgets », je ne pourrais pas faire grand chose. Ils s’activent une petite heure dans les environs d’un air détendu, en discutant entre eux. Peut-être se demande-t-il ce qui est prévu pour la suite… Mais non : ils le savent déjà ! Tout a dû être minutieusement préparé. Puis ils partent en laissant deux gardes devant notre cellule.


Je me demande si je suis à la hauteur pour cette mission devenue assez corsée : faire sortir une centaine de personnes d’un bunker est tout à fait autre chose que de sauver la vie d’un gars lors d’une attaque à main armée ! Je suis désespéré car je ne sais que faire, d’autant plus que j’ai eu la preuve que les bandits sont prêts à tout. Mais ce n’est pas le moment de paniquer. Je dois trouver un plan solide, sans failles. Je réfléchis à la manière de m’y prendre. Dois-je y aller tout seul ou demander à quelques hommes de m’aider ? Je ne sais quelle solution choisir : risquer la vie d’innocents – qui seront peut-être tués par la suite, cela dit – ou pour ainsi dire me jeter dans la gueule du loup en essayant de réussir ma mission seul ? Je choisis la première solution. Je demande à une douzaine de personnes si elles sont d’accord pour essayer de sauver nos vies, la majorité veulent tenter le coup, cela fait une équipe de huit hommes. Je leur chuchote mon plan pendant qu’ils se regroupent autour de moi (je parle en anglais car ce sont majoritairement des Amerloques).




* * *




Une femme s’affale en criant et en gigotant comme si elle avait une crise d’épilepsie. Son mari crie :



Il y a effectivement une tache rouge sur sa tête. Les deux nigauds se précipitent, sont cueillis par deux formidables coups sur le crâne. « L’épileptique » se lève et essuie le « sang », qui est en fait du ketchup trouvé dans l’une des caisses.


Je prends les clés du gardien, deux prisonniers qui leur ressemblent prennent leur place et me font signe, ils n’ont repéré aucun mouvement suspect dans le couloir. Selon mon estimation, il devrait être une à deux heures du matin en heure locale, la majorité des terroristes doivent pioncer. Je sors et cours vers la salle où les bandits avaient entreposé nos bagages. J’ai quelques peines à trouver mon sac. J’arme mon flingue, vérifie que le couloir est vide puis me dirige vers la prison. Les faux gardiens m’ouvrent la porte. Je distribue des stylos lasers aux volontaires, je leur montre comment ça fonctionne et leur dis :



Trois hommes se portent volontaires.



J’entends une voix légèrement tremblante dire avec hésitation :



Je suis émerveillé par la beauté de cette jeune femme. Houa ! Des nibards et un cul pareil, mon vieux, ça ne se voit pas tous les jours – mais si, chuis con : ma femme… Je sens que je vais me la faire avant la fin du roman, même si ce n’est pas convenable dans une telle situation. Je balbutie comme un con :



Très joli prénom, celui de mon premier amour…



Un homme de teint basané (je l’appellerai par la suite le noir parce que c’est plus pratique, ne va pas penser que je suis raciste) se désigne, je lui donne ma trousse qu’il inspecte en faisant la grimace. Traduction si tu n’as pas compris : je ne pourrais pas faire grand-chose avec ça.


Suivant mes instructions, un des faux gardiens s’empare d’un talkie-walkie, puis crie en anglais – c’est la langue utilisée par les terroristes :



Je tire une rafale en l’air pour que cela soit plus réaliste. La réponse :



Les volontaires et moi nous cachons un peu partout dans le couloir longeant la prison, les sécurités de mes armes retirées. Je vois quelques hommes se précipiter vers nous. Je donne l’ordre de tirer. Des dizaines de petits points bleus apparaissent sur les bandits qui tombent comme des mouches. Très pratique, ces stylos ! Je m’en sers pour neutraliser les gardiens et leurs chiens lors de mes cambriolages. C’est du nouveau matos top-secret réservé aux services secrets – et à moi, grand pote d’un des pontes des services français.

Les gredins font un bond sur le côté et entrent dans une pièce où j’avais pris la précaution de laisser d’autres hommes, prévoyant la réaction des malfaiteurs. Déjà une vague de terroristes maîtrisés, c’est-à-dire au moins une dizaine HS. Je les fais enfermer.



Je referme la porte de la prison et charge les faux gardiens de dire aux terroristes que la tentative d’évasion est maîtrisée. Nous progressons dans le couloir en inspectant chacune des pièces. Un quart d’heure plus tard, notre fouille a porté ses fruits : nous avons découvert une salle remplie de munition, de mitraillettes, etc. : un vrai arsenal d’armes de poing. Je décide de ne pas en prendre car ces pistolets sont moins faciles à manœuvrer que mes « stylos lasers », je vais plutôt condamner la porte de cette pièce, histoire de ralentir les terroristes. Je sors de mon sac une pâte miracle, une sorte de mastic qui devient rapidement extra-dure et colle irrémédiablement deux pièces. Je me mets au travail afin de relier la porte à son encadrement.


Je finis cinq minutes plus tard. Nous restons encore dix minutes pour veiller à ce que personne ne l’ouvre avant que ma colle soit parfaitement sèche. Puis nous reprenons notre fouille des lieux. Beaucoup plus tard, nous trouvons une salle fermée à clé. J’entreprends de l’ouvrir avec un passe que je sors de mon « sac aux merveilles ». Dans cette pièce, on trouve un ordinateur : une aubaine ! Je fais garder la porte, pendant que la jeune sex-bomb et moi « ouvrons » l’ordinateur. Celui-ci est protégé par un code secret, je sors donc mon PDA que je branche à une prise USB. Je l’allume et lance le logiciel adéquat. Cela va prendre un moment. Un de nos compagnons crie :



Je n’ai pas le temps de dire autre chose : un gaz jaunâtre s’en échappe. Je tousse puis m’évanouis.



(À suivre)