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Temps de lecture estimé : 10 mn
27/05/07
Résumé:  Yau est une tueuse à gage solitaire et froide, ne reprenant goût à la vie que dans les bras de Daniel, son amant.
Critères:  fh asie hotel fellation pénétratio policier
Auteur : Dr Lamb  (Jeune homme de 22 ans, qui passe son diplôme mercredi !)      Envoi mini-message

Série : Love and death in Hong Kong

Chapitre 01
Yau

Bonjour à toutes et tous ! Voici une nouvelle saga qui racontera l’affrontement de deux tueuses à gage, ennemies mais unies par l’amour qu’elles portent au même homme.

J’espère que vous apprécierez ici le premier épisode. Patience ! La suite viendra vite. De même, la suite de ma saga Les enfants de la nuit est en cours d’écriture. Je tiens au passage à remercier mes supporters.


Bonne lecture, peace.





1




La nuit tombait sur Hong Kong. Yau frissonna et boutonna son manteau en remontant la rue. Il allait sans doute pleuvoir. Elle pressa le pas en consultant sa montre. Vingt heures dix. La cible serait là d’ici quelques minutes. Le même vide l’envahissait, à chaque fois qu’elle remplissait un contrat. Le même rituel : elle regarderait sa victime dans les yeux et mémoriserait son visage pour l’éternité… jusqu’à sa propre mort.


Elle croisa un groupe de jeunes gens insouciants. Dépassa une vieille grand-mère et vit sur le trottoir d’en face une voiture noire qui venait de se garer. Sa cible. Yau s’immobilisa et inspira profondément, savourant l’air de la soirée et ferma les yeux. Allait-elle mourir en remplissant sa mission ? Elle s’en fichait. Ses mains commencèrent à déboutonner son manteau. Elle traversa la rue, l’œil mort comme un zombi, anticipant déjà la scène… et se remémorant l’origine de cette mission…





Il l’avait rencontrée dans un bar et, ivre mort, lui avait raconté son histoire, et le drame ignoble dont avait été victime sa fille de dix-neuf ans. Yau l’avait écouté et lui avait ensuite proposé ses services.



Les yeux déterminés de la femme effrayaient Hai mais quelque chose en eux le rassurait. Un regard aussi déterminé et sombre ne pouvait faillir. Ils réglèrent la mission dans les toilettes du bar. La cible serait abattue le soir-même.


La police n’avait eu aucune preuve contre le violeur. Cela avait été sa parole contre celle de la fille de Hai, parole ne pesant pas lourd puisque la jeune fille avait des antécédents chargés : drogue, alcool, fugue… Mais cela ne comptait pas aux yeux d’un père. Il revoyait le visage blessé, le corps meurtri de son enfant, allongée dans ce lit d’hôpital… Il avait quitté sa fille très tard, et s’était saoulé de bar en bar, vite ivre, et sa route croisa celle de Yau…




Yau vit la portière de la voiture s’ouvrir. Elle vit le violeur sortir. Il était jeune, arrogant, sûr de lui : elle le vit en quelques secondes à sa manière de claquer la portière et de faire quelques pas. La tueuse ouvrit son manteau et s’empara de son revolver armé, muni d’un silencieux. Avec la discrétion d’un samouraï, elle se plaça derrière sa cible qui ne se doutait de rien. La foule allait et venait sans un regard. Yau sifflota entre ses dents. Le violeur se retourna, surpris.

Il se trouva nez à nez avec elle, femme de quarante ans belle à vendre son âme au Diable.



Le visage du violeur se déforma. Sa bouche s’ouvrit pour un cri mais Yau tira une seconde fois, pulvérisant son sexe complètement. Il chuta à genoux, les yeux révulsés. Yau fit feu deux fois de plus, deux balles dans le ventre. Il s’effondra face contre sol. Le sang se formait déjà sous le corps. Yau rangea son arme alors qu’une femme criait :



Trop tard. La tueuse disparut dans la foule.




2




Assise dans le métro, le front appuyé sur la vitre, Yau essaya de se vider l’esprit. Elle contempla les stations qui défilaient, se ressemblant toutes. Elle fixa les passagers, façades impassibles derrière lesquelles se cachaient des vies. Des vies comme la sienne, autrefois, quand elle avait ses parents, son frère, quand elle menait encore une vie normale.


Elle s’était débarrassée de l’arme, qui de toute façon ne portait pas de numéro de série, et qui par conséquent était non identifiable. Elle avait ôté les fines pellicules qui recouvraient ses doigts lors du meurtre. Pas d’empreintes. C’était toujours le même rituel, le même depuis vingt ans maintenant. Une nouvelle victime à son « tableau de chasse ».


Lors de l’arrêt du métro à la station Miung Juk, un homme d’une trentaine d’années monta dans le wagon, sembla chercher une place des yeux, et vint s’asseoir aux côtés de Yau. Sans dire un mot, il tira une enveloppe de sa veste et la lui tendit. Elle la prit et la glissa dans sa poche avec le même silence. Au prochain arrêt, il descendrait et ils ne se reverraient plus avant le prochain contrat. C’était le rituel, cela aussi. La même ligne de métro. La même enveloppe remise, plus ou moins grosse selon les jours.


Yau ferma les yeux et ne le vit ainsi pas partir. Cela aussi, faisait partie du rituel.





3




Comme toujours, Daniel l’attendait dans le hall de l’hôtel. Il était assis près du bar, et se leva dès qu’elle poussa la porte de l’établissement. Il la regarda avancer vers lui, subjugué par sa beauté profonde, par son corps souple et désirable. Elle portait un pantalon noir, des escarpins et un long manteau noir qui assombrissait son allure ; mais cela lui plaisait. Yau lui plaisait. Il aimait les longues nuits torrides qu’ils passaient ensemble.


Il marcha jusqu’à elle, luttant pour ne pas la prendre dans ses bras tout de suite et la questionner sur cette mine sombre qu’elle avait. Ils marchèrent côte à côte vers l’ascenseur sans se dire un mot. Ils avaient l’air d’être en froid tout les deux, mais Daniel savait que dans quelques instants leurs deux corps seraient animés d’une faim dévorante. Il sentait déjà la chaleur monter dans son bas-ventre en songeant que Yau serait bientôt nue, dans ses bras, il frémit en imaginant la pointe de ses seins entre ses lèvres, en imaginant son parfum, la chaleur de sa peau sous ses baisers…


Il appuya sur le bouton de l’ascenseur. Il s’ouvrit et laissa échapper deux hommes d’affaires à l’air coupable. Yau et Daniel montèrent à bord. Daniel appuya sur le bouton du sixième étage. Les portes semblèrent se refermer avec une lente cruauté, comme si elles voulaient retarder les retrouvailles des amants.


Daniel se jeta littéralement sur la belle Asiatique et la plaqua contre les portes de l’ascenseur qui entamait sa longue progression vers le haut. Elle plongea ses mains dans sa chevelure, frissonnant en sentant son souffle chaud et brûlant de passion sur son visage. Leurs lèvres se donnèrent, se goûtèrent. Leurs langues se touchèrent, divine caresse si excitante. Ivre d’elle, Daniel posa sa main à travers le pantalon et caressa lentement l’entrejambe de Yau. Elle le voulait en elle, vite. Son baiser devint plus fougueux, plus rapide. Il souleva son pull et remonta sa main jusqu’à ses seins qu’il caressa vivement à travers leur prison de tissu.



Ils durent pourtant calmer leurs ardeurs ; l’ascenseur les déposait à leur étage. Daniel reprit son souffle et suivit l’Asiatique dans le couloir. Il sortit la clé de sa chambre. Yau avait les jambes en coton. Son cœur battait vivement lorsqu’elle pensait que l’étreinte était imminente : ce n’était plus qu’une question de secondes… Ils traversèrent le couloir. En un instant ils furent dans la chambre de Daniel, la belle chambre où ils s’étaient si souvent aimés.


Dehors, la nuit venait de tomber. La lune était majestueuse au-dessus des immeubles de la ville.





4




Daniel aida Yau à se déshabiller, il ôta d’abord son manteau et son pull. Elle frémissait au contact du corps chaud de son amant. Elle ferma les yeux lorsqu’il l’embrassa dans le cou. Ils se tenaient debout au bord du lit. Lentement, l’homme ôta le t-shirt de la femme, caressant délicatement les seins prisonniers du soutien-gorge. Passant ses mains dans le dos, il dégrafa le vêtement et baissa la tête pour embrasser les pointes érigées par le désir. Elle soupira. Il aspira la pointe entre ses lèvres, passant ensuite sa langue dessus, sentant son sexe devenir raide comme de la pierre dans son pantalon. Il traça un sillon humide sur la poitrine de Yau, et mordilla délicatement l’autre mamelon. Elle gémit et pressa son visage contre ses seins, le souffle court, envahie par la chaleur des caresses buccales de son amant.



Il obtempéra avec plaisir, passant d’un sein à l’autre, goûtant avec passion aux délices du corps de sa partenaire. Pris d’une fièvre érotique, il la renversa sur le lit, sans cesser de sucer avidement les mamelons. Daniel se redressa et l’embrassa dans le cou, sur les joues, sur le front, et enfin posa ses lèvres sur les siennes. Yau passa ses mains dans le dos et le torse de l’homme et commença à déboutonner sa chemise blanche.


Leurs deux corps brûlaient d’une passion commune. La froideur et la tristesse de Yau s’était envolées, il ne restait plus qu’une femme brûlante de désir, voulant aimer et être aimée, une femme ne mesurant plus son plaisir, prête à s’offrir toute entière, sans pudeur, sans crainte et sans honte.


Leur baiser fut long, lent. Puis, fermement, Daniel la repoussa sur le lit et s’agenouilla au pied de celui-ci pour lui enlever son pantalon.

Il prit son temps pour le faire descendre le long des jambes fuselées de Yau, l’embrassant ici et là, déposant même un léger baiser sur la culotte blanche. L’Asiatique se crispa et gémit, les yeux mi-clos, sentant son bas-ventre devenir une vraie fournaise.


Elle avait totalement oublié qu’elle venait de tuer un homme, quelques heures auparavant. Daniel ignorait tout de Yau. Il ne savait rien de ses activités. Mieux valait pour lui qu’il n’en sache rien.


Il laissa tomber le pantalon à terre et remonta lentement, en léchant les jambes magnifiques qui le rendaient fou de désir. Sa main se mit à caresser le sexe prisonnier de l’ultime vêtement, faisant frémir Yau jusque dans chaque cellule de son corps. Elle voulait être aimée, léchée, tétée, pénétrée. Daniel la prit dans ses bras et ils roulèrent dans le lit, et Yau se retrouva allongée sur son amant. Les mains de l’homme remontèrent jusqu’aux seins et les caressèrent voluptueusement. Il l’embrassa dans le cou.



Yau se tortillait contre lui en gémissant, ses belles petites fesses bombées venant caresser son sexe. Il gémit, descendit sa main le long du ventre plat, et glissa ses doigts sous la culotte.



Avec une lenteur volontaire, il effleura le sexe humide du pouce, puis ensuite glissa deux doigts le long des grandes lèvres, effleura le clitoris, sentant la chaleur venir humidifier ses doigts.

Il ôta sa main, à la grande déception de Yau, et lui donna ses doigts à sucer. Excitée, elle les prit dans sa bouche et les suça passionnément, goûtant à son propre nectar. Dan redescendit sa main et recommença à masturber sa partenaire.



Maintenant Dan voulait lui aussi goûter la cyprine de Yau. Il porta ses doigts à sa bouche et savoura le nectar qui s’y était déposé.



Ses mains reprirent la poitrine de la femme, la caressèrent, la soupesèrent, la cajolèrent. Elle se retourna pour lui faire face et l’embrassa avidement, enfonçant sa langue dans sa bouche, léchant ses lèvres. Daniel posa ses mains sur ses fesses et les caressa.



Elle s’avança quelque peu et il put lécher et téter les pointes de ses seins. Daniel n’en pouvait plus. Son sexe lui faisait mal tant il était dur. Ivre de désir sous la chaleur du corps de Yau, entièrement offert à lui, fou de son parfum, de ses lèvres, de sa langue, de sa peau, de la rondeur douce de ses seins, du goût délicieux de ses mamelons, il craignait de ne plus pouvoir se contenir. Il eut un frisson lorsque Yau passa sa main sur son bas-ventre et commença à dézipper la braguette de son jean.

La chaleur. La passion. Le désir. La vie.



Daniel rejeta sa tête en arrière, sentant tout son corps se ramollir à chaque fois que son pénis entrait en contact avec la bouche et la langue de la belle Asiatique. Il ferma les yeux, sentant tout son être se faire aspirer dans un torrent de plaisir et de courants électriques. Yau passa sa langue le long de la verge, s’attardant sur les testicules gonflés, puis remonta pour téter le gland écarlate. Daniel cria de plaisir et prit le beau visage entre ses mains. Comprenant le message, Yau remonta, la bouche encore grande ouverte, et Daniel plongea sa langue dedans.


Il ne pouvait plus attendre. Elle non plus. La passion les dévorait. Daniel retourna Yau et se retrouva au-dessus d’elle, approcha son gland près de son vagin humide et si chaud, et s’y enfonça d’un coup. Yau cria et mordit son amant à l’épaule. Il frémit et la plaqua contre le lit, s’enfonçant lentement en elle, savourant la douce chaleur qui se mettait à envelopper son corps.



Lentement, ils prirent le rythme, à chaque coup de reins, Daniel plongeait dans les yeux de Yau comme s’il pouvait véritablement entrer en elle, découvrir son âme et ses secrets. Il couvrit de baisers le visage levé vers lui. Elle noua ses jambes autour de la taille de son amant, et les yeux clos, savourant ses coups de reins de plus en plus brutaux, sentant le plaisir monter en elle, s’abandonna, cria son prénom, encore et encore…





5




Elle prit une longue douche brûlante. L’eau cascadait sur son corps magnifique et si désirable. Daniel dormait profondément, la tête enfouie dans l’oreiller. Le corps de Yau vibrait encore sous l’intensité de leur étreinte. Elle ferma les yeux et savoura la caresse de l’eau, laissant la tension qui l’habitait s’enfuir peu à peu hors d’elle. Elle coupa l’eau, se sécha avec une des grandes serviettes fournies par l’hôtel, et resta là, nue, sur le pas de la porte de la salle de bains, contemplant son amant endormi.


Elle savait qu’il lui fallait quitter les lieux mais avait pourtant du mal à s’y résoudre. Ne jamais rester trop longtemps au même endroit. Fuir. Elle enfila ses sous-vêtements, son pantalon et son t-shirt. Après avoir mis ses chaussures, elle embrassa Daniel sur le front sans le réveiller. Il était beau.


Yau jeta un dernier regard à la chambre avant de sortir de l’établissement. L’air de la nuit la fit frissonner. Elle boutonna son manteau et se mit en route.




(À suivre dans le deuxième chapitre : « Une dangereuse ennemie »)