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Temps de lecture estimé : 41 mn
28/07/07
Résumé:  Une dirigeante d'entreprise munichoise dans la force de l'âge rencontre, à l'occasion d'un colloque, un jeune ingénieur sétois ayant une même passion pour l'histoire et la ville de Paris. Ils vont faire une grande balade ensemble...
Critères:  fh fplusag hotel voyage amour cunnilingu pénétratio champagne fouetfesse mélo
Auteur : Phileras  (Un homme amateur de rencontres originales)            Envoi mini-message

Série : La dirigeante

Chapitre 01
Le jeune guide historien français

Philippe n’a pas encore trente ans. Plutôt bel homme, célibataire, il a quatre passions : son travail, les femmes, les grandes balades dans la garrigue et l’Histoire, toute l’histoire, mais avec une préférence marquée pour l’histoire des sciences et de l’architecture.


Ingénieur-consultant dans un bureau d’études techniques du bâtiment à Sète, Philippe ne travaille plus désormais qu’à mi-temps. Le lancement d’un nouveau logiciel qu’il vient de créer pour le secteur du petit bâtiment lui occupe désormais la majeure partie de son temps.


Isabelle est la principale amie de Philippe. Cette femme proche de la quarantaine, très typée, à l’accent très chantant, est mère-poule-célibataire d’une fille de 10 ans. Sur le plan physique, son seul petit souci est d’avoir un ou deux kilos de trop. Elle l’impute à sa gourmandise et à ses faiblesses pour les bonnes choses.


Sur le plan sentimental, Isabelle se donne, depuis plus de deux ans, à son unique amant avec beaucoup de sensualité. Son manque important de disponibilité lié à son métier de traductrice et la différence d’âge, qu’elle juge importante, avec Philippe l’ont jusqu’à présent dissuadés d’envisager un début de vie en commun. Elle préfère prendre le risque de laisser son ami papillonner de temps à autre, en fermant les yeux quand survient une aventure « sans lendemain ». La profonde affection que sa toute jeune fille porte à Philippe, qui est simultanément son confident, son soutien en maths et son baby-sitter, pourrait à la longue faire évoluer cette situation.


Marc est l’ami d’enfance de Philippe. Il a fait les mêmes études que lui et travaille aujourd’hui à Paris dans un bureau de représentation industrielle. Bien que scientifique de formation, Marc est beaucoup plus attiré par le monde du commerce et des affaires. L’histoire, les musées et les activités culturelles ce n’est vraiment pas son « truc ». C’est un homme d’action qui vit intensément le moment présent et se défoule, quand il en a besoin, dans des activités comme le squash ou le triathlon.


Christa Borwart est une Allemande munichoise qui dirige une entreprise de plus de deux cents personnes fabriquant des machines-outils spéciales. Il y a deux ans, à quelques mois de son cinquantième anniversaire, elle a conquis la vice-présidence du syndicat bavarois des entreprises de mécanique.

Mariée, mère d’un fils unique terminant ses études, Christa ne laisse jamais paraître le moindre sentiment. Sa grande taille, son allure très décidée, son maquillage très discret et sa manière de s’habiller très classique lui donnent un aspect austère et autoritaire. Elle dirige toutes ses activités d’une main de fer. Le charme ne fait pas partie de ses méthodes de gestion. Tout au contraire, elle a acquis la redoutable réputation de faire des réflexions à « glacer le sang » sans perdre son calme et sans élever la voix.

Christa a fait ses études à Paris dans les années quatre-vingt et a décroché un doctorat de gestion de l’université Paris-Dauphine. Elle en a gardé un grand attrait pour cette ville. C’est par ailleurs une femme très cultivée, et en particulier une passionnée d’Histoire européenne.


Christa revient à Paris pour quatre jours, avec une forte délégation syndicale, pour booster les échanges industriels entre Paris et Munich. En parallèle, elle doit en profiter pour négocier un accord de collaboration entre son entreprise et le bureau que Marc représente. Christa et sa délégation sont descendues à l’Hôtel Sofitel situé à la périphérie ouest de Paris.


Demain, Philippe monte à Paris pour rencontrer des personnes influentes du monde du bâtiment et leur présenter son logiciel. Paris est une ville qu’il connaît bien, il y a fait toutes ses études et l’a entièrement visitée à pied.


La « montée » de Philippe à Paris est une aubaine pour son ami Marc. C’est comme toujours l’occasion de le retrouver autour d’un bon whisky, un « single malt » de préférence, et de refaire le monde. Mais cette fois-ci, il a en plus un grand service à lui demander : mettre à profit ses qualités relationnelles et culturelles pour recevoir Christa Borwart et pouvoir enfin conclure cet accord de représentation industrielle.


Dès leur première soirée, Marc a convié Christa et sa délégation dans un grand restaurant de la porte Maillot. Il se repose sur Philippe pour animer la soirée.


◦◦◦ 20:00 ◦◦◦


Bien qu’ayant plus de dix minutes d’avance, Philippe est le dernier arrivé. Marc lui a réservé la place située à droite de Christa. L’ambiance à table est glacée. Généralement Philippe ne déteste pas ce genre de situations qui lui permet de se mettre en valeur. Pourtant, ce soir semble être particulier, les affaires ont l’air beaucoup plus délicates qu’à l’accoutumée. Toute l’équipe allemande est sérieusement coincée, probablement à cause de cette Madame Borwart qui ne desserre pas les dents. Philippe sent qu’il faut agir au plus vite pour détendre la situation et rendre l’ambiance plus respirable. Le contrat que doit signer son ami Marc en dépend.


Quelques minutes après le début du repas, Philippe demande à Marc sur un ton artificiellement détendu :



Philippe prend la flûte de champagne que le maître d’hôtel vient de lui servir et la lève en s’adressant à toute la table :



Puis se tournant vers Christa :



La suite du repas se fait de moins en moins froide, mais de là à parler de décontraction, il y a un grand pas. Les propos ne quittent pas le domaine professionnel et Philippe ne parvient pas à prendre la main. Tout d’un coup, la discussion dévie sur les voyages d’affaires et la qualité des hôtels. Philippe saute sur l’occasion. Il se tourne vers Christa et s’adresse à elle sur un ton chaleureux bien qu’un peu professoral :



Pour la première fois depuis le début de la soirée, le visage de Christa esquisse un sourire :



L’atmosphère, bien que toujours sérieuse, est nettement plus détendue. Les propos de Philippe sur l’histoire de Paris, les bouteilles de vin qui sont consommées avec une modération toute relative et, il faut le dire, la sympathie croissante que Christa semble porter à Philippe, y sont pour beaucoup. Peu avant le fromage, Philippe décide de jouer le tout pour le tout et s’adresse à Christa :



Christa et Philippe se lèvent, sortent du restaurant et font quelques mètres à pied. Avec son doigt Philippe pointe la Grande Arche. Christa lui demande :



Christa marque quelques secondes d’hésitation, puis poursuit en soupirant :



Philippe s’attendait en partie à ce que vient de dire Christa. Il la fixe franchement dans les yeux et lui répond avec un sourire de bon aloi :



Christa prend son temps pour répondre à Philippe. Elle donne l’impression de peser chacun de ses mots :



Christa et Philippe rentrent dans le restaurant. Sans leur laisser le temps de se rasseoir, Marc demande ce qu’il peut y avoir de si intéressant à la Défense pour avoir une discussion aussi longue et aussi passionnée.



Marc est tout sourire, de même que toutes les personnes présentes à table. Il prend la parole et s’adresse à Christa en particulier :



À ce moment Christa donne un petit coup de genou à Philippe qui enclenche aussitôt le rappel automatique de son téléphone. Vingt minutes plus tard très exactement, le téléphone de Christa se met à sonner. À cet instant Philippe est en grande discussion en anglais avec l’un des accompagnateurs de Christa.


Christa se lève, prononce quelques mots en allemand, puis s’adresse à Marc et à Philippe avec un sourire radieux en leur disant :



Christa a l’air d’être une excellente comédienne. Elle reste dehors : ni trop, ni trop peu. Elle rentre avec la dose d’excitation adaptée, s’adresse à ses collaborateurs en allemand, puis poursuit en français :



Philippe donne un petit coup de genou à Christa et s’adresse à elle comme si de rien n’était :



Le dîner se termine dans un climat général très bon enfant, à l’opposé de l’ambiance plus que réservée du début. Une fois les adieux faits et les adresses échangées, tous les convives peuvent se retirer dans leurs pénates respectifs.


◦◦◦ 22:00 ◦◦◦


Marc est très satisfait de cette soirée. C’est en toute quiétude qu’il peut dire à Philippe sur le chemin du retour :



La fin de la soirée se passe très vite, beaucoup trop vite. Marc raccompagne Philippe chez sa logeuse, la cousine de sa mère qui a mis une chambre à sa disposition. Le lendemain le réveil de Philippe sonne à six heures, le temps de prendre une bonne douche, de se préparer, de déguster un bon café, et de s’habiller un peu décontracté pour se rendre à son rendez-vous.


◦◦◦ 07:30 ◦◦◦


Philippe arrive avec dix minutes d’avance à son lieu de rendez-vous, la station de tramway. Quelques instants plus tard, il voit arriver une grande femme blonde en tailleur et en chaussures à talon :



Philippe fait une bise courtoise à Christa et lui demande :



Christa poursuit après quelques secondes de réflexion :



Christa et Philippe s’installent à la terrasse d’un grand café et partent dans de grandes discussions sur leurs vies d’étudiants à Paris. Le petit déjeuner terminé, Philippe propose de se rendre dans une rue très commerçante : la rue du Commerce, située dans la bonne direction à une demi-heure environ de marche à pied. Christa pourra y faire tous ses achats, bien que l’heure soit aussi matinale.


◦◦◦ 08:45 ◦◦◦


Arrivée sur les lieux, Christa entre dans la première boutique un peu mode ouverte. Elle s’achète un jean s’arrêtant en dessous du mollet, une chemisette et de belles espadrilles avec un talon peu surélevé. Ce n’est déjà plus tout à fait la même femme. Sa chemisette, dont les deux derniers boutons sont ouverts, laisse deviner une poitrine très féminine. En sortant du magasin elle s’adresse à Philippe avec un ton presque intime auquel il ne s’attendait pas :



Philippe, étonné, la fixe quelques secondes dans les yeux, prend un peu de recul, et la contemple d’un air satisfait avant de lui répondre :



Christa est presque radieuse, elle prend particulièrement bien le compliment sur la partie charnue de son individu. Elle repère un peu plus loin une boutique faisant mi-esthéticien, mi-parfumeur. Elle y entre, achète les produits nécessaires et se remaquille. Une dizaine de minutes plus tard elle en ressort beaucoup plus décontractée. Elle s’est mis un rouge aux lèvres, un brin provocateur, mettant bien sa bouche en valeur, avec un vernis assorti sur les ongles des mains et des pieds.


Christa est en grande partie métamorphosée par ce changement de tenue. Si c’est toujours la même personne, ce n’est plus tout à fait la même femme. Philippe se dit en lui-même qu’elle parvient à faire mentir le proverbe : « L’habit ne fait pas le moine », car avec elle, cet habit peut quand même y contribuer.


Philippe propose à Christa de porter son grand sac qui contient désormais ses vêtements de femme de pouvoir. Elle accepte tout sourire, prend Philippe par le bras et lui dit :



◦◦◦ 09:30 ◦◦◦


Christa est intarissable sur sa vie passée à Paris et le tout début de sa vie en Allemagne. Philippe la laisse parler. La femme qu’il a à son bras n’a vraiment plus rien à voir avec la chef d’entreprise syndicaliste autoritaire qu’il a rencontré hier soir.


Arrivée au pied de la tour Eiffel, Christa, en super forme, propose à Philippe de monter au premier étage à pied. Il accepte sans hésiter. Une fois à bon port, Christa prend tout son temps pour jeter un large coup d’œil circulaire sur Paris. Elle déclare à Philippe que c’est son père qui lui a transmis sa passion pour cette ville. Au début de la dernière guerre, il était officier dans la marine allemande. Blessé en Norvège, il a été envoyé dans un poste administratif à Paris parce qu’il maîtrisait parfaitement le français. En août 1944, lors de la libération de Paris, il a été fait prisonnier par les troupes du général Leclerc, puis libéré une année plus tard :



La descente s’avère nettement plus facile que la montée. C’est vrai que le premier étage de cette tour représente, sans en avoir l’air, l’équivalent de trois immeubles haussmanniens de six étages. Dans les jambes, cela commence à se faire sentir.


◦◦◦ 11:00 ◦◦◦


En traversant le pont d’Iéna pour se rendre au musée de la Marine, Philippe raconte à Christa que, quand il était jeune, il avait envisagé un moment de faire carrière dans la Marine nationale française. Puis, les choses ayant évoluées différemment, il avait fait des études d’ingénieur. Christa est une bonne interlocutrice, elle laisse Philippe conter en toute franchise ses hésitations de jeunesse. Puis commence la visite du musée. Philippe est « tout feu, tout flamme ». Les peintures, les maquettes, les historiettes n’ont pas beaucoup de secrets pour lui.


La visite du musée se fait néanmoins plus rapidement que prévu. Christa n’a pas le moral, elle est triste. Tout lui rappelle le souvenir de son père dont elle était très proche. En sortant, elle entraine Philippe vers la grande fontaine du Trocadéro dont les puissants jets sont en action. Elle lui raconte que son premier baiser avec un Français a eu lieu ici, il y a près de trente ans, au pied de cette fontaine, en regardant la Tour Eiffel. Philippe lui répond qu’il a connu une situation semblable, il y a déjà dix ans, avec une jeune étudiante allemande originaire de Francfort :



Philippe, quelque peu étonné par l’évolution des propos, regarde Christa en souriant franchement, puis poursuit sur le ton de la plaisanterie :



Et imperturbable, Christa répond sur la lancée :



Puis elle ajoute avec un air emblématique :



Philippe ne comprend pas réellement ce que veux dire Christa avec le mot « gratuit », mais il n’insiste pas. Il la prend par les épaules, la regarde droit dans les yeux et approche lentement ses lèvres des siennes. Christa le fixe à son tour, et avant de se laisser embrasser lui dit avec une voix dissimulant difficilement une certaine gêne :



Philippe pose ses lèvres sur celles de Christa. Elles ont un léger goût de bonbon anglais. Ce premier baiser est sympathique, mais réservé. Christa n’embrasse pas mal, mais Philippe la trouve très timorée pour une femme d’action habituée à prendre des responsabilités. Ce premier baiser terminé, Christa reprend fermement Philippe par le bras, mais lui déclare par contre avec une voix hésitante et troublée :



Puis, voulant tout à coup fortement minimiser ses propos, elle reprend :



Philippe reprend Christa par l’épaule, et lui fait une grosse bise très appuyée sur la joue avant de lui dire :



Christa se laisse faire sans chercher à se dégager, mais fait une déclaration très solennelle à Philippe :



Et après quelques secondes d’hésitation, Christa rajoute en insistant :



Christa semble rassurée, son visage se détend. Philippe se remet face à elle, repose ses mains sur ses épaules et lui dit avec un petit sourire taquin en la regardant droit dans les yeux :



Comme il l’avait fait quelques minutes auparavant, Philippe pose ses lèvres sur celles de Christa. Mais cette fois-ci, contre toute attente, Christa empoigne la tête de Philippe dans ses mains et l’embrasse avec une fougue et une violence impressionnante. La langue de Christa se fait successivement exploratrice, langoureuse, chatte, chercheuse de passion. Christa donne l’impression de se donner à fond, sans complexe, avec énormément de féminité, comme une femme pour laquelle le baiser n’est que le prélude à la séduction et à l’offrande de son corps. Et pourtant, sans prévenir, Christa prend l’initiative d’interrompre ce bref instant de passion, comme si un « timing » était à respecter :



Et Christa de reprendre la discussion comme si rien ne s’était passé :



Et après quelques secondes d’hésitation :



Et Philippe de poursuivre sur un ton très ironique :



À l’entrée du pont, de jeunes Africains vendent, sur de grands morceaux de tissu à même le sol, différents souvenirs de Paris. Christa achète un foulard assez long avec une Tour Eiffel imprimée et de grandes lunettes de soleil. Cette femme a tout d’un coup un style des plus décalés. Quelqu’un d’habitué à ses tailleurs Chanel et ses chaussures Bally à talon ne serait pas à même de la reconnaître. Christa se sent bien, incognito. Son visage est parfaitement détendu et son corps respire la féminité. De nombreux hommes de tout âge se retournent sur son passage, mais elle n’en a que faire, elle est au bras de Philippe et pour elle, c’est la seule chose qui compte pour le moment. Cela faisait des années qu’elle n’avait pas vécu de tels instants privilégiés.


Partir à pied des fontaines du Trocadéro en remontant la Seine vers Notre-Dame de Paris fait partie des ballades les plus agréables.


◦◦◦ 13:15 ◦◦◦


Cette fois-ci, c’est Philippe qui devient intarissable. Il tient toujours Christa par l’épaule et lui parle successivement de Paris, de son métier, mais surtout du lancement de son nouveau logiciel. Christa semble très intéressée par son initiative. Faire un calcul complet de petit bâtiment en quelques secondes lui paraît presque impensable. À sa connaissance, un tel logiciel n’existe pas encore en Allemagne.


En plein milieu de son monologue, au niveau du Grand Palais, Philippe aperçoit deux jeunes gens devant lui qui agissent comme s’ils étaient seuls au monde :



Christa s’arrête et sort la chemise de son pantalon. Philippe la regarde faire en souriant et rajoute :



Christa s’exécute sans hésiter et lui répond avec un large sourire :



La promenade se poursuit sur les quais, calmement, à leur rythme. Arrivé au niveau de la place de la Concorde, il reste encore un bon quart d’heure de marche avant d’arriver au centre du jardin des Tuileries, là où il y a plusieurs petits restaurants simples en plein air. Philippe tient Christa par la taille, avec depuis tout à l’heure, ses mains à même la peau.


◦◦◦ 14:00 ◦◦◦


Christa choisit un petit restaurant situé sous les arbres. Cela fait déjà sept heures qu’elle est debout, une petite pause ne peut pas faire de mal. Le déjeuner est frugal : une grande salade composée, du fromage, une glace et une bonne bouteille de rosé bien fraîche. Après un tel régime l’ambiance est particulièrement décontractée.


Le café terminé, Philippe prend Christa par l’épaule et se dirige avec elle vers un petit bosquet situé derrière le restaurant. Christa se met le dos contre un arbre. Philippe la prend par les épaules et lui chuchote à l’oreille :



Philippe pose ses lèvres sur celles de Christa. Leur baiser est loin d’être sage. Le corps de Christa est complètement plaqué sur celui de Philippe qui fait glisser sa main dans son jean. Il peut caresser franchement les fesses de cette femme qui, il y a peu, lui paressait complètement inaccessible. Christa se contracte un peu, mais se laisse faire. Le baiser terminé, elle prend un mouchoir en papier et enlève les traces de rouge à lèvres qu’elle a laissées sur les joues et dans le cou de Philippe. C’est à ce moment qu’elle lui demande sur un ton très ironique :



Après une légère hésitation, Christa poursuit :



Philippe ne comprend toujours pas le mot « gratuit », mais répond aussi sec :



Philippe reprend Christa dans ses bras en la serrant un peu trop fort, et lui glisse dans le creux de l’oreille tout en repassant sa main « là où il ne faut pas » :



Christa se dégage, et lui fait une bise très sensuelle sur les lèvres avant de lui confier :



◦◦◦ 16:00 ◦◦◦


Christa et Philippe, tout requinqués par cette pause déjeuner élargie, quittent le jardin des Tuileries, passent devant la Pyramide du Louvre et tournent à gauche pour diriger vers l’église Saint-Eustache. De nombreux commerçants vendent des glaces en cornet.



Avant d’arriver à cette église il faut traverser un square qui jouxte le Forum des Halles. De très nombreux jeunes y sont présents :



Philippe se penche sur Christa, lui refait une bise très appuyée sur la joue en la serrant contre lui, et dit :



Le baiser dure longtemps, encore plus enflammé que les précédents. Philippe effleure avec sa main la poitrine de Christa qui n’essaye même plus de se défendre. En fait personne ne fait attention à eux. Avec son foulard « Tour Eiffel » et ses lunettes de soleil « Starlette de Cannes », Christa est une femme méconnaissable, mais surtout sans âge. C’est complètement évident qu’aucune dirigeante d’entreprise allemande ne pourrait être accoutrée de la sorte, et pourtant…


Philippe aimerait prendre les seins de Christa à pleines mains, leur peau est si soyeuse et si agréable à caresser. Malheureusement, bien que les gens du quartier soit plus que décontractés, ce square n’est pas le lieu idéal. Mais patience, dans quelques heures, dans les derniers étages du Sofitel, dans le grand lit de la chambre de Christa, les désirs les plus fous devraient pouvoir se réaliser. Il faut simplement savoir donner du temps au temps. Sacha Guitry ne disait-il pas que le moment le plus passionnant était le moment précédant l’amour et non l’instant d’après ?


Christa sent que Philippe est en train de s’enflammer, tout comme elle par ailleurs. C’est alors qu’elle lui annonce, blottie dans son cou, avec une voix presque inaudible :



Pour Philippe c’est un choc, un énorme choc. Il ne veut surtout pas laisser paraître à Christa qu’il est comme assommé. Dans sa tête tout tourne très vite. Il se remémore ces quelques vers de La Fontaine dans la fable « Le renard et les raisins » : « …Ils sont trop verts dit-il, et bon pour les goujats… ». Philippe pose sa main sur la cuisse de Christa, la serre un peu et lui répond avec une émotion mal contenue :



Christa est particulièrement mal à l’aise. Philippe la prend par la hanche, la main toujours en contact direct avec sa peau, en faisant pénétrer légèrement le bout de ses doigts dans son jean. Ils vont faire leurs deux dernières visites de la journée. En rentrant dans l’église Saint-Eustache, Philippe informe Christa que ce sont les plus belles orgues de France et parmi les plus prestigieuses du monde. Mais le cœur n’y est plus. Tout le reste du parcours se fait dans un silence angoissant. Ni Philippe, ni Christa ne prononcent un seul mot.


◦◦◦ 18:30 ◦◦◦


Arrivés devant Beaubourg, Christa prend la main de Philippe, la porte à sa bouche et l’embrasse longuement :



Christa regarde Philippe avec un regard de plus en plus triste et fataliste.



Philippe se dirige vers le côté du bâtiment, dans un endroit relativement discret :



En entendant une fois de plus le mot « gratuitement », Philippe sourit et reprend espoir. Il se dit que cette femme qui parle le français parfaitement fait certainement et involontairement un contresens énorme. Il a toute la soirée pour découvrir lequel, et pour la convaincre de l’emmener à son hôtel.


Il se remémore une blague qu’il avait faite, avec un groupe de copains, à des Thaïlandaises enseignant le français. Ils avaient réussi à leur faire croire qu’il ne fallait pas dire un crocodile, mais un « gros codile » car il existait des races de « petits codiles ». Elles l’avaient cru pendant plusieurs semaines, jusqu’au moment où l’une d’entre elles avait vérifié dans un dictionnaire.


Arrivé près de la colonne, Christa s’y adosse. Philippe pose par terre le sac contenant les vêtements et les chaussures de dirigeante de Christa.



Philippe commence par passer une main sur les joues et dans les cheveux de Christa, avant de se laisser embrasser avec une fougue et passion auxquelles il ne s’attendait plus réellement. Puis, avec sa main disponible, il se met à lui caresser sa poitrine comme s’il n’y avait personne autour d’eux. Christa a des seins fermes et doux. Tout son corps est parcouru par de petits frissons. Elle plaque le bas de son ventre contre celui de Philippe qui n’a aucune envie de cacher son désir. Christa le sent, sa bouche en devient presque sèche. Philippe n’arrive pas à comprendre pourquoi cette femme, qui visiblement le désire encore plus qu’il ne la désire, ne veut pas le recevoir dans son hôtel. La peur du scandale lui parait vraiment un faux prétexte. Heureusement il lui reste toute la soirée pour la comprendre ou la convaincre.


Le fougueux baiser terminé, Philippe prend Christa par la taille avec un bras, sa main à même la peau, et le grand sac à « tailleur Chanel et chaussures Bally » avec sa main restée libre. Il se dirige, par le chemin des écoliers, vers le restaurant grec où il a l’habitude d’aller quand il vient à Paris. Son patron est presque devenu un ami.


◦◦◦ 19:45 ◦◦◦


En arrivant au restaurant, Philippe fait entrer Christa et lui demande de l’attendre. Il se dirige vers le patron qui lui serre la main et lui dit très discrètement avec un petit sourire complice :



Philippe retourne chercher Christa et la fait monter au premier. Ils s’installent au fond de la salle, à la seule table où il est sûr de ne jamais être dérangé.



Philippe s’aperçoit que Christa a la gorge serrée. Il lui répond aussitôt :



Le premier verre de « retsina » surprend Christa, mais elle y prend goût. La première bouteille disparaît assez rapidement et une deuxième s’avère vite nécessaire. Par la puissance de ce breuvage des dieux, Christa retrouve allégresse et le courage de parler :



Christa a envie de continuer à dire quelque chose, mais elle est comme bloquée. Les mots ne sortent plus. Philippe s’en aperçoit. Il passe son bras derrière son épaule et saisit son autre main pour la caresser et l’embrasser. Christa se décontracte et parvient à lui demander :



Aussitôt dit, aussitôt fait. Philippe descend dans la salle du bas pour poser la question au patron. En bon grec vivant dans la capitale, il connaît un cousin éloigné qui loue des chambres « avec du liquide » du côté de Saint-Germain-des-Prés. Philippe, très satisfait, remonte au premier et l’annonce à Christa.



Philippe pose sa main sur un genou de Christa. Dans le restaurant, personne ne peut les voir, ni les entendre d’ailleurs :



Philippe pose franchement sa main sur la cuisse de Christa, trop bien protégée par son jean, et lui demande avec une pointe d’hypocrisie :



Philippe vient d’enfoncer un clou auquel ne s’attendait pas Christa :



Christa se sent fautive de ne pas avoir pensé à ces problèmes bassement matériels. Elle brasse beaucoup d’argent et ses frais de déplacement ne sont pas à sa charge. Ils sont partagés entre son entreprise et le syndicat. Elle commence à prendre conscience que dans l’avenir il ne faut plus négliger ce genre de détails. Christa prend la bouteille de « retsina » qui est encore à moitié pleine et propose à Philippe :



Philippe se lève et propose à Christa d’en faire autant. Il va régler l’addition au rez-de-chaussée. C’est comme cela qu’il a l’habitude de faire. Il passe en premier dans l’escalier qui est particulièrement raide et se retourne pour déclarer à Christa :



Il poursuit en parlant à voix très basse pour que personne n’entende :



En sortant du restaurant, Philippe remarque que Christa n’a pas remis son déguisement de touriste américaine bon teint, et le lui fait remarquer :



Philippe court chercher le sac, puis de retour, prend délicatement Christa par la taille et fait glisser sa main dans son jean du plus profond qu’il peut, « là où il ne faut pas ». Christa ne s’en offusque pas, son esprit est déjà dans la petite chambre de Saint-Germain-des-Prés.


◦◦◦ 21:15 ◦◦◦


Christa fait tout le trajet avec sa tête sur l’épaule de Philippe, sans parler, ou plutôt en répétant régulièrement :



Arrivés à l’hôtel, ils sont accueillis avec chaleur et un sourire en coin par le « cousin » du patron du restaurant :



Arrivé dans la chambre, Philippe commence par poser sur une chaise le grand sac qu’il a « trimballé » toute la journée. Il prend ensuite la bouteille de « retsina » et remplit les deux verres initialement prévus pour boire de l’eau. Il en prend un, sans offrir l’autre à Christa, et va s’asseoir sur le lit :



Christa ne se déshabille qu’à moitié. Elle reste en sous-vêtements et demande à Philippe de se pousser pour pouvoir rentrer dans le lit. Alors qu’elle était parfaitement décontractée depuis le restaurant grec, elle semble désormais gênée, comme si elle avait peur de la suite des évènements. Philippe se lève, quelque peu déçu de ne pas avoir eu un « strip d’enfer » par cette femme qui lui parait particulièrement bien bâtie.


Philippe se déshabille complètement, et c’est nu comme un ver qu’il va chercher le dernier verre de « retsina » pour l’apporter à Christa. Il n’a plus grand-chose à cacher, même pas la marque visible de son profond désir. Il lève son verre et lui déclare sur un ton ironique :



Philippe qui n’a pu encore percer le mystère de la « gratuité » demande une explication :



Philippe ne s’attendait pas à cette déclaration. Il met plusieurs secondes qui semblent une éternité avant de répondre :



Philippe est à mi-chemin de l’énervement et de la déception. Il ne sait plus réellement où il en est, mais garde tout son contrôle :



Philippe s’allonge sur le lit face à Christa, lui dégrafe son soutien-gorge d’un geste machinal et lui déclare :



Philippe est stupéfait par les confidences de Christa. C’est la première fois de sa vie qu’il se trouve en face d’une femme qui a pu penser, ne serait-ce qu’un bref instant, qu’il tentait de la séduire pour de l’argent. Sa gorge est nouée. Il laisse parler la « Christa aux taxi-boys » qui est allongée devant lui, sans l’interrompre et sans répondre, même quand il y a de grands silences :



Philippe n’en peut plus. Ses limites sont presque atteintes. Il trouve encore assez d’énergie modératrice en lui pour répondre par une question :



Et cette fois-ci, le mot « nunuche » est comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase :



Christa enlève gauchement sa petite culotte et se met sur le ventre. Elle pose sa tête sur un gros coussin, la tourne vers Philippe, serre ses cuisses et attend. Philippe lui donne une fessée que certains qualifieraient de sévère. Plusieurs dizaines de claques sur les fesses, bien senties et bien réparties. Christa se laisse faire et ne bronche pas. Elle semble s’accommoder de recevoir une fessée d’un homme beaucoup plus jeune qu’elle qui la désire ni par intérêt ni pour son argent, mais pour elle, uniquement pour elle.


Pour Philippe, donner cette fessée fait office de soupape de sécurité après cette journée trop riche en rebondissements. Pour Christa, cette fessée n’est que l’expression d’un désir poussé à l’extrême de son futur jeune amant. En réalité l’excitation de Christa est telle qu’elle est comme anesthésiée, elle ne ressent aucune douleur, juste une très forte chaleur mêlée à une immense envie de faire l’amour. La fessée terminée, Philippe s’assoit sur le bord du lit et regarde Christa qui se frotte les fesses avec une main. Il ne sait plus s’il doit regretter son geste ou non. Christa le prend de court en lui disant :



Philippe se positionne entre les cuisses de Christa et commence à découvrir ses parties les plus intimes avec sa langue. Christa est en eau. Il est clair que la fessée n’a pas fait que donner des couleurs vives à sa partie charnue. Son puits d’amour s’est transformé en fontaine d’abondance. Christa va basculer dans un autre monde d’un instant à l’autre et Philippe n’a aucune envie de rater la moindre miette de cet évènement. Il quitte sa position, se rallonge à côté d’elle et lui fait un chaste bisou sur ses lèvres :



Philippe passe délicatement sa main entre les cuisses de Christa. Sa chatte est grande ouverte et ne demande qu’à accueillir tout ce qui pourrait lui donner du plaisir. Philippe rentre facilement deux doigts dans cet onctueux fourreau, puis trois, et enfin quatre. Ils sont comme aspirés par le corps de Christa. Avec le pouce il commence à entreprendre de petits de massages circulaires sur son clitoris qui la font réagir au quart de tour. Philippe en profite pour lui glisser à l’oreille sur un ton quelque peu pince-sans-rire :



Philippe regarde Christa droit dans ses yeux, elle n’est déjà plus là. Il n’est point besoin d’être un dieu pour voir que son corps ne demande qu’à se laisser submerger par une vague de plaisir qui vient de loin, de très loin et qu’elle ne souhaite pas maîtriser.


Cet instant trop bref terminé, les dernières contractions de son corps disparues, Christa se blottit dans les bras de Philippe et lui dit :



Philippe se lève, va chercher la bouteille de « retsina » et complète partiellement les deux verres. Une fois debout il peut enfin contempler le corps de cette grande femme blonde dans le calme. Avec tous les incidents précédents il n’en avait pas encore eu l’opportunité :



Philippe attrape son pantalon et prend un préservatif dans sa poche.



Philippe se recouche et s’allonge sur le dos. Christa caresse sensuellement le corps de son jeune amant qui se laisse faire comme un bébé. Avec sa main, elle se rapproche des parties spécifiquement masculines et protège avec regret ce membre érigé dont elle aurait préféré bénéficier de manière plus naturelle.


Christa se met à genoux sur Philippe, elle guide avec la main l’objet de son désir à l’entrée de sa grotte d’amour, et le fait pénétrer au plus profond de son ventre. Philippe se sent si bien dans cet univers de chaleur, d’onctuosité et de bien-être. Christa prend tout en charge, c’est elle la dirigeante et c’est un rôle qu’il apprécie tout particulièrement.



Christa bouge le bas de son ventre très langoureusement au début, puis avec des mouvements de plus en plus amples. Elle reconnaît l’état d’excitation de Philippe à la force avec laquelle il lui empoigne ses cuisses. Au moment où Christa ressent que le moment ultime approche et que plus rien ne peut l’arrêter, elle fait rouler son bouton d’amour sous ses doigts pour que leurs deux plaisirs arrivent en même temps :



Philippe prend la belle poitrine de Christa à pleines mains et la serre avec passion, peut-être même trop. Puis il redescend ses mains vers les cuisses en appuyant avec la vigueur d’un homme qui ne maîtrise plus sa force. Ses doigts laissent de longues traînées sur la peau. La souffrance que Christa devrait ressentir est inhibée par la vague de plaisir qui ne va pas tarder à déferler.


Christa se redresse, son regard est dans le vague, son corps est pris de soubresauts incontrôlés, elle commence à râler de plus en plus fort sans vouloir se modérer. Quand arrive le moment où Philippe lâche par saccades ses jets chauds de plaisir, Christa pousse un grand cri, comme soulagée par cette jouissance qu’elle vient de déclencher. Elle regarde Philippe avec des yeux très doux, presque maternels, puis s’affale sur lui en blottissant sa tête dans son cou :



Comme un enfant, Philippe joue avec la poitrine de Christa, bien ronde et bien ferme, en deux mots : comme il les apprécie. Il prend un malin plaisir à faire rouler le bout des seins entre ses doigts et à en regarder les conséquences sur le corps de son amante. Puis le temps passant comme toujours trop vite, Christa déclare à Philippe avec une voix chargée de regrets :



Christa poursuit la gorge un peu serrée :



Philippe, toujours allongé sur le côté, saisit Christa par les épaules et la fixe droit dans les yeux. Il lui déclare alors avec un large sourire sur le ton du canular estudiantin :




À suivre…