Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
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Temps de lecture estimé : 33 mn
02/09/07
Résumé:  C'est l'histoire d'une nana qui a fait une expérience dans le porno, le vrai celui-là, elle raconte un tournage, ni plus ni moins. Si vous cherchez du bandant, vous allez être servi : rien ne l'est moins, mais rien n'est plus glauque !
Critères:  fhh hplusag grossexe campagne voiture vidéox facial fellation fgode fsodo coprolalie humour
Auteur : Edouard et Julie
Les dessous du porno

J’ai découvert Revebebe il y a peu de temps en cherchant de l’inédit sur Internet. J’aime le porno, mais les sites franchement pornos ne me font pas grand-chose. Les histoires non plus, du reste, plus précisément, pour une histoire vraiment excitante, il y en a dix « à chier ». Par contre, je prends beaucoup de plaisir à regarder vaguement les histoires les plus nases pour me délecter ensuite des critiques. Non pas celles du public (il y a toujours des gens qui aiment et qui n’aiment pas tel ou tel genre) mais celles de ceux qui s’auto-définissent « critiques littéraires de cul ». Enfin, ce n’est pas banal quand même ce qu’Internet peut faire : voici des gens qui passent leur journée sur des sites porno (pardon « érotiques », c’est le site des histoires érotiques), donc pas des gens très glorieux, quand même, surtout que c’est sans doute pendant leurs heures de boulot, et qui s’érigent en censeurs au nom de la morale, avec des réflexions du style « crade, dégueulasse, aucun respect pour la femme, on ne devrait pas publier ce récit… »


Voilà ce qui m’a donné envie de raconter une histoire, pour mettre les choses au point devant ces messieurs qui aiment le porno sans assumer leurs goûts. Histoire vraie, sauf vantardises de celle qui me l’a racontée, hypothèse improbable, avec quelques arrangements apportés pour la rendre plus « romanesque » (j’ai failli écrire « romantique »). C’est l’histoire d’une nana qui a fait une expérience dans le porno, le vrai celui-là, elle raconte un tournage, ni plus ni moins. Si vous cherchez du bandant, vous allez être servi : rien ne l’est moins, mais rien n’est plus glauque ! En plus c’est vulgaire et aucun de ces pédants ne pourra écrire sans passer pour un con « La vulgarité aurait pue être mise de côté », vu que la vulgarité fait partie du porno…



* * * * *



Si on m’avait dit quand j’avais trente-cinq ans que je tromperais ma femme pour devenir quelques années plus tard un coureur invétéré et un assoiffé de porno, j’aurais rigolé. Non pas que notre couple était un exemple de passion amoureuse, mais nous nous étions toujours bien entendus à tous les points de vue (y compris sexuellement) et trois enfants étaient venus souder ce pacte informel.


Et puis, voilà, la vie s’est chargée de faire de moi un obsédé, et j’assume. L’âge et la maladie ont diminué ma femme au point de l’obliger à s’installer à la campagne avec les enfants où on trouve plus facilement le repos et le personnel nécessaire pour vous aider. C’est elle-même qui m’a dit un jour :



Ça faisait un moment que ça me travaillait, avec peut-être aussi ce que l’on appelle le démon de midi avant le retour d’âge. C’est comme ça que j’ai connu Julie qui, si j’avais été précoce, aurait pu être ma fille. Il y a des femmes (j’ai mis un « s » mais je ne suis pas sûr du pluriel) dont la beauté vous touche au plus profond du cœur bien avant d’éveiller un quelconque désir. Et puis, il y a des femmes qui sont sexy avant d’être belles et qui excitent uniquement votre appétit sexuel le plus animal au premier regard. Julie fait partie de la deuxième catégorie (bon, il y a aussi une troisième catégorie de femmes, numériquement beaucoup plus importante, mais c’est hors de propos ici). De taille moyenne, presque petite, mais avec des proportions parfaites comme n’en ont le plus souvent que les femmes nettement plus grandes. Au-dessus de cette silhouette de rêve, un visage doté d’une fausse candeur enfantine que renient son sourire et son regard « d’allumeuse ». C’est d’ailleurs la seule femme qui m’ait dit, en riant mais en le pensant, « Je suis une allumeuse ». Elle aurait pu ajouter « et j’en suis fière ». Pour couronner le tout, Julie se donne souvent un air « belle et sotte », un rôle de composition dans lequel elle excelle, alors qu’elle est douée d’une vive intelligence et surtout de beaucoup d’esprit.


Je lui ai fait une cour empressée en grand seigneur et je dois avouer que je suis super fier de « me l’être faite ». C’est sûrement la conquête dont je suis le plus fier, avec ma femme. Je dirais même plus que ma femme. Quand on s’affiche dans un bon restaurant avec une jolie femme de son âge, les gens la regardent avec envie : les hommes par désir et les femmes par jalousie. Quand on s’affiche avec une jeune femme alors qu’on est plus âgé, c’est vous que les gens regardent avec envie : les hommes par jalousie (ils vous supposent exceptionnellement fortuné), les femmes par envie (elles vous supposent exceptionnel au lit) ! Maintenant hélas, la situation de Julie a changé et si je continue à « me la faire » régulièrement, je ne peux plus m’afficher avec elle.


Ce qu’il y a de super avec elle, c’est que cette relation purement sexuelle a fait naître en plus une certaine complicité. Je suis devenu et resté depuis (elle s’est mariée avec un type très riche, lui) son confident. C’est ainsi que je connais son expérience porno. Quand on a passé quarante ans, le coup met très longtemps à partir mais la recharge du fusil est encore plus longue. C’est dans un de ces moments intermédiaires (peut-être un peu longs au goût de l’intéressée) qu’elle me la raconta, mon comportement dominateur lui ayant sans doute remémoré les faits (j’avais joui dans sa bouche alors qu’elle était à genoux en la tenant par les poignets, genre de chose que les femmes n’acceptent pas parce qu’elles sont des salopes mais parce qu’elles aiment se livrer sans retenue à un homme qui les a comblées).


À partir de là, je lui laisse la parole, ou plus exactement j’écris à sa place, en essayant de respecter son style de langage oral et en ajoutant quelques réflexions personnelles annoncées par les initiales NDLA.




* * * * *




J’avais vingt et un ans à l’époque, presque vingt-deux, mais j’en faisais dix-huit et je crois que c’est ce qui plaît. J’étais étudiante et je voulais profiter de la vie à donf. J’avais découvert le sexe un peu tardivement (dix-neuf) mais j’y avais vite pris goût. Seulement pour profiter à donf de la vie, il ne faut pas que du cul : il faut de la thune aussi. C’est pourquoi j’ai fait pas mal de choses : j’ai testé les inventaires de nuit dans les supermarchés de banlieue. Une fois ! Merde, je n’ai pas fait des études pour ça, sinon j’aurais pointé à l’usine à seize ans, je me serais fait engrosser par un con de pauvre tout mignon et on serait devenu tous les deux moches et gras dix ans après !


J’ai surtout essayé le baby-sitting. À vingt balais, portée sur le sexe, on pense forcément aux mômes, même si on ne voit ça que d’ici cinq à dix ans. Je trouvais que c’était un moyen cool de me faire une expérience pour plus tard. Le premier problème c’est que c’est mal payé : une soirée exténuante avec des gamins qui braillent toujours à un moment ou à un autre pour, au final, se payer juste de quoi te taper quelques cinés. Le deuxième problème, c’est les gosses. Les premiers, tu les prends cool, les deuxièmes un peu moins et puis arrivent les biens fadés (NDLA : mot du vocabulaire célinien, goût commun à Julie et moi), ceux qui déchirent grave, qui te vident les ovaires à plus avoir envie d’en faire avant quinze piges. Là, ça refroidit bien. Mais le problème majeur, c’est qu’il fallait que je change de clients à chaque fois. Dès que la cliente repérait le regard que me portait le client, au baby-sitting suivant, elle appelait SOS Boudin ! (NDLA : Sûr que pour une bourgeoise, se faire culbuter en rentrant du théâtre par son bourgeois en sachant fort bien que, pour mieux bander, il repense aux formes et au sourire de la baby-sitter, ce n’est pas terrible, même si ça décuple les performances de l’intéressé.)


J’ai essayé les trucs genre jobs J.E. de mon école. Le problème, c’est que les J.E., c’est le panier à crabes : si tu ne connais pas les loulous qui ont mis la main dessus, tu ne récupères que les contrats de merde. Une fois, j’ai su qu’il y avait un truc super intéressant à faire, une étude de marché. Chouette, j’y vais, et là, un étudiant de la J.E. me fait carrément comprendre qu’il me donne le contrat si je sors avec lui. Ce n’était pas mal payé, alors je lui ai répondu du tac au tac :



Le mec était outré mais j’ai insisté :



(NDLA : Là, Julie, qui adore rire, partit d’un grand rire communicatif en me racontant la mine déconfite du prétentieux, je vous avais prévenu qu’elle avait de l’esprit !)


En tout cas, c’est là que j’ai commencé à me dire que je pourrais essayer de me prostituer : gagner du fric en joignant l’utile à l’agréable. J’étais déjà plutôt portée sur les mecs plus âgés que moi, histoire que je puisse profiter de leur fric. Tu en sais quelque chose, mon amour. (NDLA : Je l’avais d’emblée invitée au restaurant en l’emmenant au Jules Verne, endroit féerique par excellence. Quand on emmène une femme qui n’est pas encore la sienne dans un endroit comme ça, la drague est simplifiée : elle sait ce qu’on espère et ou bien elle n’a aucune intention de céder et on le comprend très vite à son attitude, ou bien elle y pense aussi et elle se prête avec grâce à un petit simulacre de cour.)


Avec un autre étudiant, tu peux juste baiser (mal le plus souvent, par manque d’expérience ou par manque d’aise : pas le pied une petite chambre d’étudiant mal rangée ou chez les parents dans la peur qu’ils reviennent au mauvais moment), aller au ciné, dans une pizzeria, bof… Avec un mec de trente ans pas trop pauvre, tu te tapes des week-ends, des bons restos, des baises super dans une chouette chambre d’hôtel au bord de la mer…


Le problème c’est que je m’imaginais bien faire la pute de luxe, mais pas la pute de quartier ni avoir un mac et puis je n’avais aucune idée de comment trouver le client. C’est comme ça que de fil en aiguille, j’ai pensé au porno. Je suis allée dans un salon érotique et là c’était trop : le défilé de boudins. À croire que tous ces gros thons venaient là parce qu’elles ne trouvaient pas à se faire tirer ailleurs. Enfin, au milieu de tout ça tu avais quelques nanas pas mal, souvent plus aguichantes que moi, rien que par leurs fringues et leur maquillage, mais honnêtement pas plus belles.


Du coup, tu penses bien que tout le monde m’a sauté dessus. (NDLA : Elle rit en ajoutant « Au sens figuré, bien sûr ». Elle rit encore et ajoute « Du moins pas tout de suite ».) J’ai donc commencé par des photos érotiques. Ça dépassait peut-être un peu l’érotisme, fringuée comme une pute, je me déshabillais petit à petit, ne conservant que bas et porte-jarretelles, puis je prenais des poses sexy et je jouais avec des objets suggestifs (mais sans pénétration) : barreaux de la chaise, angle de la table, crayon, règle… J’ai même fait un truc super rigolo. J’ai posé nue dans une grande école d’ingénieur, une très grande, même mais je ne te dirais pas laquelle (NDLA : je m’en fous, je sais de laquelle il s’agit), je ne veux pas salir sa réputation. C’était pour un genre de module ou de séminaire de dessin, c’est une prof qui se faisait payer royalement pour ça qui amenait des modèles pour qu’elles se foutent à poil devant les élèves (NDLA : rapport nombre de garçons sur nombre de filles dans l’école proche de l’infini) pour qu’ils les dessinent. J’ai tenu un quart d’heure, ensuite j’ai pouffé de rire devant les regards concupiscents de ces rats crevés (NDLA : sic). Quand tu penses que ces types vont devenir l’élite de la nation, et que là, si ça se trouve encore puceaux, ils bavaient au sens propre du terme devant des nanas à poil en prétendant les dessiner. Tu penses si je ne pouvais plus me retenir, je me tordais de rire, et je leur ai dit pourquoi ! Je me suis fait engueuler comme jamais. Devant vingt élèves, cette pouffe de prof, qui se fait un fric monstre avec ça (tu vois, j’aime le fric, mais vivre de l’argent public, genre fonctionnaire ou politicard, je ne pourrais pas), m’a dit qu’elle s’était bien foutu le doigt dans l’œil quand elle avait cru que j’étais une pro, que je ferais mieux de rester dans le pornac, dont elle avait essayé de me tirer (NDLA : là, le mot « tirer » nous a fait bien rigoler comme je lui en faisais la réflexion). Bref, tout pour me foutre la honte devant ces types alors que c’est moi qui me foutais de leur gueule et c’est eux qui se tapaient la grosse honte. Je me suis rhabillée, et suis sortie. Il y avait deux types que ça avait fait rire (deux sur vingt avec le sens de l’humour, c’est cool) qui sont sortis aussi pour venir me draguer. Deux types avec le sens de l’humour et auréolés de leur prestige d’élèves d’une très grande école, j’aurais pu me les faire, mais ces cons-là s’imaginaient que j’étais une actrice porno et que j’allais tout de suite me livrer pour un trio ! Ils me l’ont carrément dit comme ça. S’ils avaient tenté séparément leurs chances, il y en a un qui l’aurait eue, mais là, j’étais un peu refroidie. Enfin, j’ai quand même appris qu’il y a deux cents demandes pour vingt places pour participer au séminaire et que c’est par tirage au sort entre les élèves !


Enfin, sur ce coup, je n’ai même pas été payée, j’en ai même été de ma poche pour l’aller-retour en RER (il fallait y être à 9 heures du mat et en plus sécher des cours). Comme la pose photo soft, ce n’est guère mieux payé, j’ai accepté une proposition qui m’a été faite de tourner dans un porno. C’était un metteur en scène qui se spécialisait dans les petits films courts (vingt minutes) avec des actrices néophytes. Les films étaient vendus comme tels et ça plaisait beaucoup, paraît-il que les spectateurs se rendaient compte du côté « ingénue » des filles. Il m’a bien prévenu :



Ça avait le mérite d’être clair ! Je me suis précipitée sur Internet pour voir qui était Taylor Rain (NDLA : moi aussi quand elle m’a raconté l’histoire, j’ignorais qui était cette actrice, je confirme ce qui suit, et je ne trouve pas qu’elles se ressemblent tellement). Bon c’est vrai que comme elle, je ne suis pas trop grande, brune et bien foutue question corps, mais franchement je me trouve mieux qu’elle. Par contre, elle assure plus que moi pour se faire troncher le sexe, la bouche et le trou du cul, ça, je l’avoue !


Me faire troncher le sexe, je connaissais, d’ordinaire tu essayes plusieurs types et tu en trouves un correct. Ce qui est chiant, c’est qu’en cours d’essai, si ça te déplaît, tu as du mal à écourter la chose. Là, je me disais : des acteurs pornos, ça doit tous être des bons coups.


Me faire troncher la bouche, j’avais expérimenté la chose, librement consentie j’aimais assez, et même si le goût du sperme n’est pas ce que je préfère, tu viens de voir que je suis capable d’avaler, il y a longtemps que j’ai compris que vous adorez ça, tous autant que vous êtes.


Me faire troncher le trou du cul, ça m’effrayait un peu, sans plus. Je me disais que c’était l’occasion d’essayer. C’est con mais tu vois, j’avais plutôt confiance à l’idée de faire ça de manière contractuelle.


Enfin, je me suis rendue à son bureau. Là, il a commencé par se la péter version « droit de cuissage » :



Ça a toujours été ma spécialité, répondre du tac au tac (NDLA : elle aurait dû ajouter « avec esprit », c’est ce genre de réponse que j’appelle « avoir de l’esprit »). Du coup, il s’est bien calmé, il m’a dit qu’il adorait les femmes avec du caractère et il m’a expliqué en détail ce qu’il attendait. Le scénario était particulièrement recherché : je faisais du stop dans une tenue plus qu’aguichante sur une route de campagne. Deux types en monospace me ramassaient et je n’étais pas longue à convaincre de passer un moment « agréable » avec eux, d’abord dans la caisse puis dans le champ bien tranquille où on allait s’arrêter. Et là, c’était ma fête, gorges profondes, pipes et baises simultanées, sodomie, double pénétration et pour finir éjaculation faciale où je devais les sucer à nouveau à tour du rôle, une fois le visage recouvert de sperme. Pour un début, ce n’était pas super rassurant, mais le prix promis me plaisait bien, en tout cas plus qu’un inventaire de supermarché, avec moins d’heures, et pas d’heures de nuit. Ce n’était pas du tout comme je le craignais, du style obligée d’accepter la première fois pour trois sous afin de se faire une place au soleil.


Après, il m’a expliqué des détails plus techniques. D’abord pour les pipes :



C’est ce que je fais depuis, sauf quand on me tient les poignets, si tu vois ce que je veux dire (NDLA : oui ma jolie, je voyais ce que tu voulais dire). Ensuite les explications pour la sodo. Là, il a été clair :



Il m’a donc expliqué les règles :



C’était vraiment ce qu’on appelle maintenant un gonzo : du live, on chope une nana et on lui fait sa fête en direct avec un mec qui filme camera numérique au point. Avec des artifices qui permettent d’éviter qu’elle ne réclame deux millions de dollars pour souffrir deux millions de douleurs.


Je parle aussi du sida : pas de préservatifs dans le film ! Mais les trois acteurs (dont moi) amèneront un résultat de test nominatif datant de moins de huit jours (NDLA : quelque part je me dis que Julie est folle, et moi aussi : c’est la seule que j’ai toujours prise sans préservatif, vu que j’ai horreur de ça, mais après l’histoire j’ai fait un test).


Bref, vu le pognon qu’on me proposait et en me disant qu’il y avait suffisamment de nanas qui le font pour que j’y arrive aussi, j’ai signé le contrat après avoir vérifié qu’il ne contenait pas de trucs trop coups fourrés et que le type m’ait précisé que je serais déclarée (fiche de paie reçue avec beaucoup de retard mais effectivement) et payée immédiatement (en espèces, le pied quand on a un découvert). J’ai juste fait preuve de professionnalisme en posant des questions non évoquées, genre fringues :



Je donne ma taille mais j’émets un doute :



Ensuite, j’ai suivi ses conseils : test du sida, et j’ai commencé à me doigter le trou du cul. Au début, il y a comme une odeur, malgré une toilette soignée. Après, j’ai essayé les lavements : pas agréable du tout mais ça marche, c’est nickel. J’ai d’abord été dans un sex-shop acheter le nécessaire. Tu me connais, je n’ai pas froid aux yeux (NDLA : la connaissant, effectivement, je l’imagine très bien entrer sans hésitation dans un sex-shop, chose que je serais incapable de faire), j’y suis allée franco et j’ai demandé au type, un vicieux, des godes. Ce con m’a répondu :



Eh bien tu me croiras si tu veux, mais tout patron de sex-shop qu’il était, le type ne savait plus où se foutre. Il a quand même su me conseiller deux modèles de tailles progressives :



C’est comme cela que j’ai eu tout un attirail pour rien (NDLA : là, la connaissant, je suis sûre qu’elle a menti, je doute qu’elle se soit vendue de la sorte pour aussi peu, enfin j’ignore le prix d’un gode mais ça me semble très inférieur à l’estime que Mademoiselle Julie se porte).


Bref, rendez-vous un samedi matin à huit heures. On monte dans un monospace à quatre. Je suis la seule fille. Trois types avec nous, le metteur en scène, un cameraman, et un acteur. Le second est déjà sur place. Je prends le médicament conseillé. On roule un peu plus d’une heure et on arrive en campagne dans une jolie maison de campagne qui appartient au second acteur. Je croyais que les acteurs pornos étaient très mal payés, beaucoup moins que les actrices. Je m’étonne donc un peu. En fait, ce mec fait du porno quasi par plaisir, en plus d’un job, d’où son aisance. Il a une femme, présente ce jour-là, qui accepte sa double vie mais refuse de faire l’amour avec lui sans préservatif. C’est lourd, quand même, tu ne trouves pas ? (NDLA : comme expliqué plus haut, je ne pourrais pas me résigner à aimer une femme par plastique interposé). Après, il m’a proposé qu’on devienne amants en me disant carrément que ce qui le fait kiffer, c’est de se comporter en super dominateur avec les nanas, vu que sa femme lui refuse trop de choses. C’est pour ça qu’il fait du porno, pour enfoncer son pieu tout au fond de la gorge de nanas et pour leur démolir le trou du cul, parce que sa femme ne veut pas de ça ! Tu penses si je l’ai envoyé chier !


Enfin, on est passé aux choses sérieuses. Check-up : sida OK, j’ai mangé léger hier soir, j’ai chié ce matin en me levant, j’ai fait ma toilette après, je me suis fait un lavement, OK, mais j’en refais un dans la salle de bains, je me lubrifie et m’élargis, je ne sens plus trop ce que je fais, le médicament a l’air de marcher, le gode le plus gros rentre bien, sans cette impression de déchirement des premiers jours.


Bien, passons aux vêtements. Bas résille, là, j’ai cru qu’on n’allait pas s’en sortir, il n’y avait que des paires trop grandes, ça baillait. Mince, elles font toutes 1m80 les actrices pornos ? (NDLA : pas Taylor Rain.) Finalement, j’ai trouvé mon bonheur. Ensuite porte-jarretelles, sexy noir avec de la dentelle, soutif, effectivement, ça ne m’allait pas trop bien mais j’ai préféré en prendre un où ça ne tenait rien plutôt qu’un où je flottais (NDLA : pour revenir à Taylor Rain, elle et Julie ont à peu près des seins comparables). Le problème c’est qu’il était un peu taché (eh oui, rien n’était neuf) malgré le lavage.



Ça c’est de l’improvisation ! La suite : string ficelle, première et dernière fois de ma vie, super inconfortable. Bon, comme disait le metteur en scène à propos du soutif : je ne le garderai pas longtemps. Minijupe, pas ras-la-touffe mais bien ras-la-jarretière en tout cas, bleu clair satiné (il paraît que c’est la meilleure couleur pour une brune, ah bon ?), top à bretelles même couleur et chaussures à talons à ne pas savoir marcher deux cents mètres avec. Sinon, elles étaient classe, ces chaussures, avec des lanières qui montaient sur la cheville. C’est vraiment parce que je suis nulle pour marcher avec des hauts talons que je n’en ai pas cherché de pareil. J’adore les chaussures style poupée Barbie. Tu sors avec ça, tu peux être habillée avec un sac à patates, tu as tous les mecs qui te regardent (NDLA : là, je lui ai fait remarqué que même sans les chaussures, si elle sortait habillée d’un sac à patates, tout le monde la regarderait, nous avons rigolé et je lui ai roulé une pelle longue à souhait).


Puis l’opération maquillage :



Ouais, j’ai compris pourquoi, elle m’a emmenée dans la salle de bains, fermé la porte. J’ai cru que c’était une gouine mais non, ce qu’elle voulait c’est juste m’angoisser :



Minute, c’est quoi ce trip ?



Je suis tombée dans un asile, c’est ça ? C’est des extraterrestres ? Quand je suis sortie, je ne me suis pas dégonflée, j’ai raconté tout aux quatre mecs devant elle. C’est le metteur en scène qui a mis les choses au point :



Là, elle n’a pas apprécié, mais le metteur en scène s’est foutu royalement de sa colère. Il s’en foutait, il savait que Fred ne le laisserait pas tomber, il aimait trop ça. Pourtant il y tenait, à Fred, c’était un super acteur (pas un super bon coup, pourtant), parce qu’il éjaculait sur commande. Véridique, je t’assure. Toi, tu dures longtemps mais si, quand j’ai bien pris mon pied, je te demande de finir, tu ne sais pas éjaculer sur commande. Tandis que lui, il éjaculait sur commande, en fait il se retenait d’éjaculer et il pouvait arrêter de se retenir quand il voulait. Du coup, c’était prépondérant pour le film, la séance durait approximativement le temps que mettait l’autre, qui n’était pas éjaculateur précoce non plus, à lâcher sa purée et dès qu’il l’avait lâchée, Fred la lâchait !


L’autre atout de Fred, pour le porno, c’est qu’il en avait une grosse. Jamais vu une pareille (NDLA : là, j’étais un peu vexé. Ma femme, elle m’a toujours dit que j’avais la plus grosse, et Julie s’est aperçue que je faisais la grimace). Si je t’assure, nettement (NDLA : salope !) plus grosse, trop grosse d’ailleurs.


Le deuxième acteur, il avait une bite de taille normale, mais c’était un type avec un corps d’athlète. Il aurait pu être mignon mais un il était trop musclé, je n’aime pas, et deux il avait une espèce de barbiche à la mode, ce que je n’aimais pas du tout. En plus, il n’avait pas l’air de sortir de l’école où j’avais posé nue. Il s’appelait Aurélien et était aussi jeune que moi. Comme Aurélien était trop long à dire, le metteur en scène l’appelait Hardy, parce que Aurélien – Laurel et Laurel – Hardy. Vise l’humour !


Bon, bref, on a laissé la tarée piquer sa colère et on est remonté dans le monospace, direction l’endroit repéré pour le crime. Je suis descendue sur le bord de la route, j’ai avancé un peu et le cameraman a commencé à me filmer toute souriante. Ensuite la bagnole est repartie, a fait demi-tour, s’est éloignée de cinq cents mètres, a refait demi-tour pour revenir sur moi. Le cameraman a filmé dans la voiture avec dialogue :



Le cameraman est ensuite descendu pour venir prendre un plan de la voiture qui arrivait, puis un autre de son arrêt près de moi. Je suis montée à l’avant et le cameraman à l’arrière, derrière le chauffeur. Le metteur en scène était derrière, dans la partie coffre, et donnait ses instructions. La partie « drague » du film n’a pas duré longtemps : une fois monté, cela aurait fait moins d’une minute ! Tu vois, mon amour, toi, tu as commencé par me faire la conversation, assez pour placer ton invitation au restaurant. Le lendemain, nous sommes allés ensemble au Jules Verne, tu m’en as foutu plein la vue et nous avons fini la nuit dans ton lit. Bref, tu as mis trente-six heures à me séduire, soit deux mille fois plus longtemps que dans le porno. Imagine si dans la vraie vie on draguait deux mille fois plus vite ! Bon, c’est vrai que ça t’a coûté moins cher que mon salaire du porno.


(NDLA : là, je crois utile d’ajouter un petit échange verbal entre elle et moi :



Et là, nous avons à nouveau ri comme des gosses avant de nous embrasser goulûment).


Après la drague, le conducteur, Fred, a commencé à me peloter les cuisses. Je lui ai rendu la pareille et là j’ai été un peu surprise de sentir sous mes doigts qu’il ne bandait pas. En fait, les acteurs pornos s’économisent, paraît-il ! Là-dessus, le second acteur s’est levé derrière moi, et ses mains sont venues me peloter les seins. À part la non-érection de Fred, j’étais super excitée, et on a finalement trouvé un coin tranquille pour s’arrêter.


C’était au fond d’un chemin, à l’entrée d’un pré qui était entouré de haies vives, ce qui en faisait vraiment un endroit à l’abri. Mais pour moi, qui ai quelques origines rurales, j’ai tout de suite remarqué que le foin était juste fauché. J’ai dit au metteur en scène que dans l’état où était le foin, il ne serait pas étonnant qu’on voie débarquer le paysan du coin pour le secouer (le foin, pas le metteur en scène). Tu sais comme vous êtes machos, vous, les mecs, alors ce n’est pas une nana à l’air complètement sotte (je sais bien faire la sotte, hein, mon amour ?) (NDLA : et elle me fait un bisou) et prête à se faire « péter la rondelle » pour du fric, comme disait le metteur en scène, qui pouvait leur donner des conseils.


Une fois arrêtés, le metteur en scène m’a dit de m’élargir avec mes godes, en les lubrifiant comme il faut pour ajouter de la lubrification. Je me suis exécutée, un peu surprise que les deux acteurs ne me regardent pas faire (ils étaient sortis pisser sur le foin, ce qui n’aurait sûrement pas été du goût du paysan s’il avait été là !). Seul le cameraman, qui avait l’air neuneu et n’avait pas dit un mot, me matait en bavant. Je voyais qu’il bandait comme un fou et il a eu un hoquet à un moment, je crois qu’il avait sali son slip. J’étais super excitée et le metteur en scène m’a dit de me mettre de la bombe dans le fond de la gorge. C’était exactement la même sensation d’insensibilisation qu’avec un produit pour le mal de gorge et je trouvais que ça allait m’empêcher de profiter de la baise, tu sais comme j’aime être embrassée pendant l’orgasme.



On refait l’arrivée de la bagnole, le metteur en scène nous fait signe d’ouvrir les carreaux :



On suit les consignes et il décide qu’on va passer aux choses sérieuses : on passe d’abord à l’arrière et les deux mecs rabaissent les dossiers des sièges, ce qui laisse une bonne place (mais pas hyper confortable) pour commencer la partie fine. C’était plutôt marrant, il filme les deux gars en train de rabattre les dossiers et ça donne au premier coup :



Évidemment, on a refait la scène après. Moi je rigolais et rire, ça m’excitait encore plus, alors j’ai lâché :



Bon, quelques petites explications s’imposent, données par le metteur en scène. Quand on passe au hard (ça dépend des metteurs en scène mais lui, il fait comme ça), il donne ses consignes dans le feu de l’action, après plutôt que de couper les bouts où on entend ses consignes, il coupe juste le son et le refait : c’est un peu plus de boulot mais ça évite les sauts d’images, surtout que tout est filmé par un gars qui n’a pas de trépied pour assurer la fixité de la caméra.


Bref, après quelques consignes, on attaque plus fort. Hardy me retire la jupe et les deux s’exclament sur mon joli string et ma chatte rasée (épilée, en fait). Fred enlève le haut et cette fois ce sont mes seins qui sont l’objet de réflexions d’une grande poésie. Moi, je mouille comme une folle, presque autant que quand tu me déshabilles, mon amour. Je souris le plus sottement possible :



Il écarte mon string et se baisse pour me sucer, Pierrot filme par la portière ouverte. Fred n’est pas en reste : il ôte mon soutif et me pelote et lèche les seins. Tu sais, je ne recommencerais plus, maintenant, mais deux types qui s’occupent de toi comme ça, c’est plutôt affolant. Hardy ne suçait pas mal, mais c’était clair : je voulais de la queue.



On est un peu à l’étroit.



Je l’aide à se déshabiller, Fred se branle pendant ce temps-là. Hardy bande à mort, ça change de Fred, qui ne durcit vraiment que dans le feu de l’action. Je suis super excitée.



Quand Pierrot passe de l’autre côté, Hardy arrête de me baiser pendant les secondes que dure le changement de scène (pour s’économiser), du coup c’est super frustrant. Fred, lui, continue dans ma bouche :



Mince, ça me refroidit un peu. Moi, j’attends que ça, de me faire limer pour prendre mon pied, s’ils arrêtent toutes les minutes, ça ne va pas être terrible !



C’est vrai que je ne sens pas son sexe au fond de ma gorge.



Un peu plus tard :



On installe un grand drap par terre et je me mets en levrette. C’est toujours Hardy qui me pénètre.



Exécution, je ne jouis pas du tout, mais je hurle comme si.



Ça continue, Fred baise violemment, c’est nul, question plaisir. Hardy, lui, se laisse plutôt sucer mais je ne l’ai pas l’impression de lui procurer beaucoup de plaisir, car je ne sens pas trop ce que je fais.


Ça dure un certain temps, Hardy se fait engueuler :



Mais il va moins profond, il cherche plus le contact de ma langue, il cherche plus son plaisir :



Fred passe dans mon cul, ça rentre tout seul, il est doux, il fait des mouvements pour que ça progresse, puis une fois bien en place :



Et là, ça commence à y aller effectivement. J’ai beau avoir mis ce qu’il faut, je sens un peu la douleur mais aucun plaisir.



Et ils y sont allés. J’ai essayé d’échapper à leur contrainte, mais peine perdue : ils me tenaient. La vache ! ce qu’ils m’ont fait déguster, les salauds ! Jamais plus ça, je te jure.


Et là, coup de théâtre, arrivée d’un énorme tracteur avec un engin qui secoue le foin avec des trucs qui tournent dans tous les sens ! Devant le tracteur, une grosse fourche stoppée à peine un mètre du monospace. Tout s’est arrêté d’un coup, tu penses bien ! J’étais contente !


Le paysan s’arrête, il ouvre la porte de son tracteur et nous engueule, sûr de lui. Il était là, à deux mètres de hauteur et il s’en foutait qu’il y ait quatre mecs contre lui tout seul.



Il n’avait pas du tout d’accent, et malgré ses fringues pleines de cambouis, il était super mignon, bien foutu, pas de ventre, des épaules carrées, sans être le genre Hardy – Stallone, belle gueule, ton âge à peu près, peut-être un peu moins.



Il n’avait vraiment pas froid aux yeux. C’est Hardy qui a réagi le premier :



Le metteur en scène, lui, ne voulait pas du tout d’histoires, pas question d’embrochage de voiture, de cassage de gueule ou d’aplatissement de la bite d’Hardy :



Le paysan n’avait pas du tout l’air d’un abruti, à mon avis, il devait être instruit et un truc genre adjoint au maire, pour connaître tout ça. Le metteur en scène, il était bien mal à l’aise, et c’est moi qui ai cherché à le tirer d’affaire :



Finalement, ça a été peine perdue, le metteur en scène avait les jetons, il ne devait sûrement pas être en règle (c’est peut-être pour ça que j’ai eu une fiche de paie ?) alors il a donné la caméra, on a remballé tout, reculé la bagnole pour laisser entrer le tracteur et on est tous repartis « la queue basse ».



Après la rigolade, mon second sentiment a été que c’était foiré.



On est rentré à la maison de campagne de Fred, je m’y suis lavée et changée, et il nous a fait à manger. Les produits commençaient à ne plus faire effet. J’avais un peu mal au cul. J’ai insisté pour me faire payer, il ne voulait pas. On est rentré à Paris et une fois à son bureau, Fred et Hardy partis, la discussion sur le pognon a recommencé.



Je voulais mon pognon, alors je l’ai sucé. Il n’était pas fait pour être acteur, il ne s’est pas retenu longtemps et, au lieu d’éjaculer dans ma bouche, il s’est retiré pour m’en foutre plein la face.



De suite, je n’avais plus du tout envie qu’il y en ait une. J’avais super mal au cul et ça a duré plusieurs jours. C’est inimaginable, t’aurais vu comment le Fred s’est déchaîné dans mon anus. Toi, à côté, dans mon sexe, et Dieu sait si tu es pourtant parfois vigoureux, ce n’est rien. Et j’avais le fond de la gorge tout irrité.


Voilà, tu sais tout de mon unique expérience ratée du porno, tu ne pourras même pas visionner le film, il n’a eu qu’un spectateur, le paysan.




* * * * *




Comme promis, ce n’était guère bandant, n’est-ce pas ? et glauque à souhait, et vulgaire, hein, messieurs les critiques ?


Enfin, histoire pas bandante, lue comme ça, parce que moi, elle m’a été racontée par une jolie fille, Julie, lovée dans mes bras, qui m’embrassait régulièrement et avec à la fin des caresses d’amoureux qui m’avaient bien remis en train.



Et je lui ai refait un second film porno, mais sans caméra, où nous nous sommes bien éclatés, mais sans que je ne lui « éclate la rondelle ».


Merci Julie…