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Temps de lecture estimé : 14 mn
24/09/07
Résumé:  La bataille a eu lieu. Est-ce vraiment fini? L'organisation B a-t-elle dit son dernier mot ? Et si l'espoir venait de Huang ?
Critères:  fh couple complexe hotel fellation cunnilingu pénétratio fantastiqu -fantastiq
Auteur : Dr Lamb  (Enjoy the life !)      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit

Chapitre 09 / 09
Une nouvelle vie ?

Bonjour ! Voici donc la fin (?) de ma saga « Les enfants de la nuit ». Conscient du grand écart qu’il y a eu entre les publications, d’une part je vous présente mes excuses pour l’attente, d’autre part je vous conseille de relire les précédents épisodes pour vous remettre dans le bain (de sang)…

Bonne lecture, à très vite !


Dr Lamb.








Je fis un cauchemar. J’étais en train de courir au stade, en pleine nuit, seul, mon baladeur sur les oreilles. Cela me faisait du bien de courir, mais j’avais le sentiment que quelque chose allait se passer, quelque chose que j’avais déjà vécu. Je levai les yeux vers le ciel, mais il n’y avait rien du tout. Lorsque je reposai mes yeux sur le terrain, une femme asiatique se tenait devant moi. Elle avait un revolver à la main, et la tête tranchée de Jacques Pigneaux gisait à ses pieds. Il avait les yeux révulsés, les cheveux en bataille et pleins de sang. Il y avait une pince dans sa bouche ouverte, la pince qui m’avait servi à torturer Kleyner.


Je m’éveillai en sursaut, en sueur, le poing fourré dans la bouche pour étouffer un cri. Nouria dormait prés de moi, masse indistincte sous les couvertures. Je redressai un peu la tête : Amel dormait, elle aussi. Soulagé, je reposai ma tête sur l’oreiller et replongeai dans le sommeil.


Ce fut le bruit de la douche qui me réveilla. Pas de cauchemar cette fois-ci. Mon corps me faisait mal, ma tête me cuisait, et j’avais transpiré comme un porc sous les draps. Nouria dormait encore. Péniblement, émergeant lentement du sommeil, je m’assis au bord du lit. Le soleil perçait péniblement les volets de la chambre d’hôtel. C’était assez petit, mais douillet. Je me levai et m’étirai, ignorant les douleurs et les courbatures. Je toquai doucement à la porte de la salle de bains.



Une minute plus tard, elle sortait de la douche, enveloppée dans une serviette.



Malgré ses traits tirés, elle avait l’air un peu mieux que la veille.



Elle hocha la tête.



Je ne pensais pas seulement aux vampires, mais aussi à la femme chinoise. Elle devait avoir disparue, mais…



Amel haussa les épaules.



Je rentrai dans la salle de bains, me déshabillai et pris une longue douche chaude, cherchant une solution. Où fuir pour échapper aux flics ? Comment se disculper ? Je songeai à mon médecin. Je l’avais tué. J’étais coupable, même si ce salaud ne méritait que ça. Mais ce qui était fait était fait. Trop tard pour avoir des remords.


Je m’habillai et sortis. Nouria se réveilla doucement. Amel avait achevé de quoi s’habiller :



Je la stoppai en la retenant par le bras.



Amel me jeta un œil noir.



Je soupirai, et la lâchai.



Sa sœur quitta la chambre et claqua la porte. Je n’aimais pas vraiment Amel, mais j’avais de la peine pour elle. Peut-être tenait-elle vraiment à ce con de David. Et maintenant, elle se considérait comme une fugitive. Nos chances étaient plutôt minces. Je comprenais qu’elle ait besoin de s’isoler un peu.


Je m’allongeai à côté de Nouria.



Elle vint se blottir dans mes bras.



Mais justement, non, je n’arrivais pas à me rassurer. Amel avait un don pour attirer les problèmes. Je posai ma main sur son ventre et l’embrassai dans le cou.



Elle me regarda.



Je posai mes lèvres sur les siennes en lui caressant le visage.



Je n’avais pas envie de lui mentir. Je ne l’avais jamais fait. Je l’aimais trop pour cela.



Ce fut à elle de relever la tête et de m’embrasser.

Je ne sais pourquoi, après toutes les épreuves que nous avions vécues, le désir se manifestait maintenant. Peut-être une façon de défier la mort, de la narguer, de lui prouver que nous étions plus forts qu’elle, que les vampires. Je l’embrassai doucement, en la serrant contre moi, savourant déjà la chaleur de son corps.



Ma gorge se serra à ces souvenirs.



Elle essuya une larme qui coulait sur ma joue, sans que je ne m’en aperçoive.



Elle me fit taire en m’embrassant fougueusement. Mes baisers se perdirent sur ses joues, son front, sa bouche, dans son cou.



Elle ne répondit pas. Au contraire, elle me serra encore plus fort contre elle. Je passai une main dans son dos pour lui défaire son soutien-gorge. Je le jetai au pied du lit, et me baissai légèrement pour téter les pointes rendues dures par le désir et l’envie. Elle soupira. Du bout de la langue, je traçai un sillon humide dans son cou, et achevai la caresse humide dans son nombril.



Elle prit mon visage entre ses mains et le remonta jusqu’au sien. Nous nous embrassâmes longuement, passionnément. Mes mains se posèrent sur sa poitrine, ma bouche vint retrouver les mamelons durcis. J’adorais lui lécher les seins. Elle gémit, cria doucement, et lorsque ma main se glissa sur sa culotte, elle ferma les yeux et s’abandonna à moi.



Mais au lieu de mettre ma tête entre ses cuisses, comme j’aimais si souvent le faire, je la pris par le bassin et la retournai sur le ventre. Elle se laissa faire sans un mot, ma langue glissant sur son dos, pour revenir dans son cou, la faisant frissonner. Lentement, je descendis le long de son corps, embrassai le bas de son dos, et fis glisser ma langue sur ses fesses. Elle poussa un long cri vibrant de plaisir, et me supplia de continuer.



Elle avait des fesses magnifiques. Je les honorai de ma langue, les léchant très longuement. Je savais qu’elle serait trop gênée que j’approfondisse trop ma caresse, je m’en tins donc à ses fesses bombées, si désirables. Je portai mes doigts à ma bouche, les humidifiai et les enfonçai dans son sexe. Elle poussa un cri et se retourna. Nouria ouvrit les cuisses en grand et pressa ma tête entre elles.



J’enfonçai ma langue dans son sexe, remontai sucer tendrement son clitoris, léchai ses lèvres, pris d’une fièvre érotique incroyable, j’aurais voulu que ce moment ne s’achève jamais. Je n’en pouvais plus. Je bandais tellement fort que cela me faisait mal, à présent, le besoin impérieux de la pénétrer, de m’enfoncer en elle, au plus profond d’elle, était si fort, si grand que je ne résistai pas une seconde de plus. Je remontai le long de son corps, glissai ma langue dans sa bouche et la pénétrai violemment. Elle cria et noua ses jambes autour de ma taille, m’encourageant à lui faire l’amour.

C’était si bon, elle était si brûlante, si vivante, si amoureuse !

Je craignais de ne pas me contrôler. Contrairement à nos habitudes, j’adoptai un rythme violent, éreintant, mais le désir la submergeait elle aussi et elle me supplia de continuer d’un regard brûlant. Je me soulevai un peu pour ne pas l’écraser, enfouis ma tête dans le creux de son épaule, gémis, murmurai son prénom, encore, et encore.



* * * * *



Amel se tenait près de la voiture de Pigneaux, pensive. Elle regarda l’accueil de l’hôtel sans vraiment le voir. Son esprit était ailleurs. Elle pensait à ce qu’elle venait de vivre…


Des vampires.


Frissonnante, elle écrasa sa cigarette sur le bitume et se regarda dans le rétroviseur de la voiture.



Elle fit quelques pas pour se dégourdir les jambes. Elle avait faim.

Après tout, ils s’étaient suffisamment éloignés, non ? Elle pouvait bien faire un saut au supermarché du coin pour acheter des fringues et de quoi manger. Son portrait ne devait pas être placardé partout.

Elle décida d’y aller à pied. Marcher lui faisait du bien, et l’empêchait de penser.



* * * * *



Essoufflé, je me blottis contre elle, sous les draps, le souffle encore court.



Cela avait été intense et extraordinaire. Nouria posa sa tête sur mon torse, en sueur, et je lui caressai la tête. Nous restâmes un bon moment sans parler : les mots étaient inutiles. Je l’embrassai sur le front et descendis un peu dans le lit pour que nous soyons yeux dans les yeux.



Elle me sourit.



Je posai mes lèvres sur son téton et le suçai doucement, passai ma langue dessus. Elle se rallongea face à moi.



Je baissai ma tête et me calai confortablement de manière à pouvoir lui lécher et lui sucer les seins doucement, en continuant de lui parler. Elle m’embrassa sur le front.




* * * * *



Il y avait peu de monde dans le supermarché qu’Amel trouva sur sa route. Elle entra dans le magasin et se mit à flâner, ne sachant pas trop ce qu’elle était venue faire là. Elle avait surtout besoin de se changer les idées. Oublier l’odeur du sang. Le visage blafard des vampires. Elle prit un panier près des caisses et erra dans les rayons. Plusieurs mecs se retournaient sur son passage, mais elle n’y fit pas attention. Elle prit deux bouteilles de Coca-Cola, des petits gâteaux et des sandwichs. Amel s’installa dans une file et patienta. Elle ne vit pas l’homme, derrière elle, qui la contemplait. Elle ne le reconnut pas.



* * * * *



Huang avait erré, sans bien comprendre ce qui lui était arrivé. Sans bien réfléchir à ce qu’il allait faire maintenant. Pris d’une faim, il avait croisé sur sa route un supermarché et s’y était rendu pour acheter de quoi manger. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il réalisa que la jeune femme devant lui était celle qu’il avait croisée quelques heures plus tôt ! La sœur de la copine de Bollard. Il ne savait pas quoi faire, ni quoi lui dire. Il était absorbé par Anita, se demandant où son ex-coéquipière avait bien pu aller avec les deux vampires.


Bollard était donc dans le coin ? Huang baissa les yeux et resta figé dans la contemplation des fesses de la belle Algérienne. Gêné, il détourna le regard. Elle venait de poser ses articles sur le tapis roulant.



* * * * *




Je fermai les yeux en savourant les baisers de Nouria sur mon torse.

Nous étions tous les deux atteints d’une fièvre érotique comme jamais nous n’en avions connu. C’était dingue, dans de telles circonstances. Elle glissa sa langue dans mon nombril mais se figea devant mon sexe à demi dur.



Elle le prit entre ses doigts, m’arrachant un frisson. Hésitante, elle se redressa un peu et ouvrit la bouche.



Elle n’avait jamais aimé faire ça, cela la dégoûtait.



Avec lenteur, elle se pencha et prit mon sexe dans sa bouche mais le ressortit, c’était apparemment au-dessus de ses forces.



Elle sortit sa langue et la passa le long de ma verge.



Elle recommença, encore, encore, encore, jusqu’à ce que mon pénis soit dur comme de la pierre.



Elle laissa sa langue courir sur mes testicules gonflés. Je fermai les yeux, ivre de la caresse humide et chaude sur moi.



* * * * *




Le bureau était plongé dans l’obscurité.



Il venait faire son rapport à son chef, même s’il n’aimait pas beaucoup ça. Il se tenait le plus près possible de la porte, contemplant avec crainte la silhouette tassée dans le fauteuil, à l’autre bout de la pièce.



Retenant son souffle, Mickey s’inclina.



Soulagé, il sortit du bureau et referma la porte derrière lui. Le cœur battant, il traversa le couloir plongé dans l’obscurité et se dirigea vers l’ascenseur.



* * * * *



Après l’amour, nous prîmes une douche ensemble. Amel n’allait pas tarder. J’espérais qu’elle ramènerait quelque chose de bon ; je mourais de faim, et Nouria aussi. En sortant de la salle de bains, j’allumai la télévision, m’attendant presque à voir nos trois portraits affichés avec une récompense pour qui nous trouverait. Mais non, rien que des pubs. Je m’habillai à la hâte. Derrière moi, Nouria enfilait une culotte.



Elle me fit un sourire.



Elle enfila son soutien-gorge et consulta son portable.



Je retapai le lit et regardai ensuite par la fenêtre de la chambre, qui donnait sur le parking. Rien d’anormal. Alors que Nouria achevait de se vêtir, je lui demandai :



Elle s’assit sur le lit et sans prévenir, se mit à pleurer à chaudes larmes.



Je m’assis à ses côtés et la pris dans mes bras, la blottissant contre moi.



Elle renifla :



Je ne sus pas quoi lui dire. C’était du pur délire.



Elle releva son visage embué de larmes vers le mien.



Il y eut une sonnerie qui me fit sursauter. C’était le portable de Nouria. Pleine d’appréhension, elle le prit mais n’eut pas la force de décrocher.



Apeuré, je le décrochai.



Une bouffée de chaleur m’envahit, mais de courte durée.



Incapable de garder mon calme, je me levai et fis les cent pas.



Je lui fis signe de la tête que ce n’était rien de grave, du moins je l’espérais.



Je restai muet.



Je raccrochai et regardai Nouria, encore sous le choc.



Nouria sécha ses larmes.



Je la pris dans mes bras.



Je balançai son portable sur le lit.



Elle ferma les yeux et inspira profondément, les traits tirés. Dieu que je l’aimais…



On s’embrassa passionnément.



Nous prîmes nos dernières affaires et sortîmes de la chambre. Le couloir était désert, heureusement. Par prudence, on prit les escaliers. Le coup de fil d’Amel me hantait. Et si c’était vrai ? Si pour une fois, la chance nous souriait ? Si ce cauchemar était vraiment fini ? Mais… Je ne pouvais pas partir tout de suite. J’avais encore une chose à régler.


Maman.


Deux minutes plus tard, nous étions dehors. La voiture de Pigneaux nous attendait. Nouria prit les clés et ouvrit la portière, mais elle s’arrêta soudain.



Je me frappai le front de la main. Qu’est-ce qui m’avait pris de le jeter sur le lit ? Dans la précipitation, nous l’avions oublié.



Elle monta dans la voiture. Quel abruti ! Je traversai le petit parking et entrai dans la réception sous l’œil du réceptionniste. Avait-il vu nos photos ? Nous avait-il reconnus ? Non, non, je m’emportais, je ne savais même pas si…


Il y eut un bruit monstrueux, une sorte de coup de tonnerre juste derrière moi. Surpris, je fis volte-face alors que le réceptionniste poussait un cri. Et je criai à mon tour.


La voiture de Pigneaux venait d’exploser ! Et Nouria était dedans !!!!



Une énorme explosion me projeta en arrière. La voiture venait de sauter une deuxième fois, sans doute le réservoir d’essence.



Je me relevai et courus jusqu’à la voiture.



Une épaisse colonne de fumée noire s’élevait déjà dans le ciel.



Ce n’était pas possible, elle ne pouvait pas mourir !! Tout mais pas ça !! Je poussai un long hurlement, contemplant la voiture en feu.



Je fis demi-tour. Un extincteur. Il me fallait un extincteur. J’en trouvai un près de l’entrée de l’hôtel. À l’intérieur, les gens criaient.



L’extincteur dans les mains, je retournai près de la voiture.



Je tentai de dégoupiller l’extincteur, mais mes doigts tremblants n’y parvenaient pas. À quoi bon ? C’était trop tard. Je le savais, mais je ne pouvais l’admettre.



Je m’acharnai dessus, mais n’y parvins pas. Je l’attrapai et le balançai par terre en hurlant de rage.



Mes jambes se dérobèrent sous moi. C’était fini. Elle était morte. Morte. Morte. J’éclatai en sanglots, la chaleur des flammes me tenant en arrière malgré moi.



Je tombai au sol, face contre terre. Morte. Nouria était morte. Mon bébé…



Elle était morte.


Alors que le crépitement du feu devenait de plus en plus intense, j’entendis au loin les sirènes de police. Je fermai les yeux encore plus fort et continuai de hurler.



FIN.