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Temps de lecture estimé : 17 mn
20/10/07
Résumé:  9 ans plus tard. Ben, enfermé dans un hôpital psychiatrique, reçoit un matin une visite inatendue.
Critères:  fh fantastiqu -fantastiq
Auteur : Dr Lamb  (Vivre..)      Envoi mini-message

Série : Les enfants de la nuit 2

Chapitre 01 / 07
9 ans plus tard

24 Octobre 2006



Inutile de le nier, Mélanie lui faisait un sacré effet. Il adorait les longues jambes, les fesses fermes, la poitrine haute de sa collègue de formation. En cours, lorsqu’il était assit à côté d’elle, il bandait comme pas possible. Il aurait bien tenté sa chance, mais elle était maquée. Quel dommage ! Mais bon, c’est comme ça, les filles canons sont souvent prises.


Mélanie et Jean Pierre (JP pour les intimes) étaient tous les deux en école d’infirmiers. C’était leur deuxième stage, et ils le faisaient en service de psychiatrie. Ils flippaient tous les deux, c’était normal. Ils ne savaient pas dans quoi ils allaient tomber. Fort heureusement, l’équipe soignante était super, ils leurs avaient permis de rester ensemble pendant toute la durée du stage. Cela permettait les rapprochements.


Trois jours auparavant l’équipe leur avait fait visiter les trois étages du bâtiment, les trois secteurs. Le dernier secteur était un secteur fermé, pour les cas les plus dangereux. Il avait la trouille de sa vie lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur cet étage. Ils n’y étaient restés que cinq minutes, et les deux élèves n’avaient vu que deux femmes, la quarantaine, paisiblement assises dans un coin, à fumer.


Ce jour-là, il faisait un froid de canard. Mélanie et JP se retrouvèrent à la gare routière où ils eurent leur bus de justesse.



Ils s’installèrent au fond du bus.



Le cœur de JP fit un bond.



Bah tu m’étonnes, moi aussi si t’étais ma meuf, j’aurais envie de toi en permanence, songea le jeune homme.



Le bus s’engagea dans une rue, presque vide à cette heure matinale.



JP était estomaqué.



Son collègue resta silencieux durant tout le trajet.

Ils descendirent du bus. Frissonnante, Mélanie ferma son manteau jusqu’au col. L’hôpital psy était situé derrière le grand bâtiment principal.



Mélanie hocha la tête.



JP haussa les sourcils.



JP siffla entre ses dents.



Mélanie ne releva pas. Ils traversèrent le parking.



JP eut un frisson. Pauvre type. La folie pouvait tomber sur n’importe qui.



Mélanie esquissa un sourire.



Elle marqua une pause, comme pour ménager ses effets.



La belle brune sourit de nouveau.



JP éclata de rire.

Ils s’engagèrent à présent dans le parking qui précédait la structure psychiatrique. L’histoire de Mélanie avait mis le jeune homme mal à l’aise. Des types comme ça, enfermés là où ils allaient faire un stage d’un mois ! C’était effrayant.

Vivement que ce soit fini.

Le bâtiment était encore éteint, tout le monde dormait. Seules quelques lumières dans le poste des infirmiers venaient éclairer la bâtisse.

Mal à l’aise, JP ralentit le pas inconsciemment.



Il sursauta. Mélanie le dévisageait.



La jeune femme détourna la tête en souriant.



Ils ouvrirent la porte de hall et s’engouffrèrent dans la chaleur. JP ouvrit son manteau.



Il n’y avait pas un bruit. Le silence complet. Les deux stagiaires traversèrent la salle à manger et se dirigèrent vers les vestiaires.

Ils croisèrent la soignante de nuit.



Cette phrase était devenue un rituel.

Mélanie ouvrit la porte des vestiaires : c’était une petite pièce, avec un WC et une douche.

JP alla se changer dans la pièce de douche. Il verrouilla la porte et commença à se déshabiller, songea à sa collègue qui faisait de même à moins de cinquante centimètres de lui.

Puis ses pensées se tournèrent vers le patient qu’elle allait prendre en charge. Non, il ne pouvait pas la laisser faire.



Il entendit un froufrou de vêtements.



Il ôta sa chemise et son pantalon.

Contemplant son sexe dur comme de la pierre, il se figea. Il pensait à Mél nue, il s’imagina en train de lui lécher les seins…



Il entrebâilla la porte. Il l’aperçut, en string, en train de déplier sa tenue de travail. Elle lui tournait le dos.



Elle sursauta et fit volte face, mais sur son visage ne se peignait aucune surprise. Juste le même sourire.



Pris d’un courage fou, JP sortit des vestiaires et tendit sa main à sa collègue.



Mél parut réfléchir pendant ce qui parut au jeune homme une éternité.



Elle ramassa ses vêtements éparpillés et entra dans la douche.

JP la plaqua contre le mur alors qu’elle laissait tomber ses affaires au sol.



Elle plaqua sa main sur son sexe tendu, prisonnier du caleçon.



Avide de plaisir, ils s’embrassèrent goulûment, la langue de l’un venant goûter la bouche de l’autre. JP posa sa main sur la poitrine lourde de sa collègue.

La bouffée de honte qu’il ressentit en pensant qu’il faisait partie d’une jeunesse qui baisait à tort et à travers s’évanouit bien vite lorsqu’il se mit à embrasser les seins prisonniers du soutien-gorge. Il les déborda et se mit à téter goulûment les pointes tendues. Mélanie poussa un soupir et lui caressa la tête.



JP les mordilla doucement, puis laissa ses mains descendre le long du ventre plat de la jeune femme, se poser sur le string, sentant déjà la chaleur et la promesse de plaisir.



JP fut déçu, mais lécher et sucer le sexe de sa collègue de bon matin le consola bien vite.



Il se baissa jusqu’à ce que sa tête se retrouve face au nombril de Mélanie, qu’il embrassa. Sa main resta en haut, à caresser cette belle poitrine ferme. La jeune femme ferma les yeux, savourant les caresses de son amant inattendu. JP, lui, était aux anges. Il lui baissa son string, embrassant au passage la légère toison.



Ce délicieux effluve qu’il sentait le rendait dingue. Il avait déjà faim de ce délicieux sexe. Il écarta les cuisses et plongea sa tête entre elles. Sa langue s’engouffra dans le délicat passage humide.



Le fait de savoir qu’un autre mec avait sans doute mis sa langue et sa queue dans ce sexe qu’il léchait le rendait dingue. L’excitation qu’il ressentait lui faisait monter le sang à la tête. Il enfonça son majeur en elle, sans cesser de téter son clitoris.



Mélanie ferma les yeux, la tête appuyée contre la porte, secouée par des vagues de chaleur intenses.

Ils se figèrent soudain tous les deux. Quelqu’un venait de rentrer dans les vestiaires, sûrement une des infirmières qui prenait son horaire. Tétanisé, JP se releva. Mélanie eut un fou rire nerveux, mais le jeune homme la fit taire en lui plaquant une main devant la bouche.



Mélanie lui mordit les doigts. Il sursauta, mais il découvrit aussi que cela lui plut. Il appuya d’avantage sa main pour qu’elle le morde plus fort.

Mélanie eut un regard brûlant envers son collègue.

Bien que le visiteur soit encore derrière la porte, à se changer, JP se baissa pour lécher les seins de sa collègue. Il mordilla les pointes dressées, les suça, les téta avidement. Mélanie, les yeux clos, se mordait les lèvres pour ne pas crier.

La porte se referma, ils l’entendirent tous les deux. Mélanie prit entre ses mains le visage de son amant pour le faire se relever.



JP l’interrogea du regard.



Déçu, le jeune homme se releva et ramassa ses fringues, la queue dure comme de la pierre. Mél, les seins encore souillés de salive, lui chuchota à l’oreille :



Ce faisant, elle caressa le sexe de JP.



Elle le regarda se rhabiller, toujours nue, le sexe dégoulinant de cyprine. Heureusement qu’elle avait des lingettes dans son sac. Elle l’attira à lui par la nuque et l’embrassa sauvagement. JP ne savait plus ou il en était.



JP posa ses mains sur les fesses de Mélanie.



La jeune femme plongea ses yeux dans les siens et ouvrit la bouche.



JP n’eut le temps que d’apercevoir les canines qui poussaient dans la bouche ouverte, que déjà elle avait enfoui sa tête dans le cou de sa proie. Il sentit quelque chose de pointu, et c’était déjà fini. Il sentit ses forces foutre le camp, et sa dernière pensée fut tronquée :







J’ouvris les yeux et il me fallut quelques secondes pour me situer. Où étais-je ? Puis la mémoire me revint. Je tournai la tête et crus voir la voiture en train d’exploser.



Je bondis hors de mon lit et me retrouvai sur le sol.



Mais mon appel resta vain. Cela faisait des années qu’il restait vain.

Je me relevai et m’assis sur mon lit, la tête en compote. Toujours cette porte close. Toujours ces murs vides. Toujours cette fenêtre avec des barreaux.


Je fermai les yeux. Je ne cherchais même plus à me demander quand j’allais sortir. La réponse des psy étaient la même depuis six ans. À force, je n’espérais plus. Comme je n’espérais plus avoir de la visite. Je n’espérais plus voir un jour quelqu’un apparaître pour me donner des nouvelles d’Amel. Je ne savais même pas si elle était encore en vie.

Par contre, j’espérais vivement qu’un jour, ou plutôt une nuit, quelqu’un ou quelque chose ne se faufile dans ma chambre, et n’achève le boulot entreprit par Kleyner des années auparavant.

Je n’avais même pas de quoi me tuer. Les murs étaient matelassés. Dès que je faisais un geste suspect… J’étais coincé.


Encore une journée de plus. Il y avait tellement longtemps que j’avais cessé de pleurer. Je regardais la petite chambre où j’étais parqué depuis des années. Le petit sas, avec les WC et la douche. Cet endroit me rappelait les chambres d’hôtel que nous avions squattés lors de notre cavale, Nouria, Amel et moi.



Mais je n’y arrivais pas. Je ne faisais que ressasser le passé, ce matin maudit où j’avais décidé d’aller faire un footing…


Je sortis de la chambre et jetai un œil par la petite vitre de la porte : le couloir était désert, la lumière éteinte.

Toujours la même routine, toujours. Arrêt aux WC. Douche. Puis retour dans ma chambre en attendant le petit déjeuner, toujours le même café amer et l’éternelle tartine de pain beurré et la confiture.


Mais lorsque dix minutes plus tard, je regagnai ma chambre, je vis un changement de taille. Une jeune femme brune était assise sur mon lit. Je ne perdis pas une seconde : mon esprit suivit le raisonnement suivant : Je ne l’avais jamais vue, les portes étaient toujours fermées, et il fallait la clé pour l’ouvrir. Elle était donc passée à travers la porte. Donc…

La jeune femme se leva. Ses yeux jaunes luisaient, sa bouche s’ouvrit et découvrit des dents acérées comme des lames de rasoirs. Mais ce qu’elle ignorait, c’est que je ruminais ma rage et ma tristesse depuis neuf ans maintenant, et que je m’étais promis d’anéantir tous les vampires qui oseraient se présenter à moi.


Mais pourquoi maintenant et pourquoi ici ? Pourquoi maintenant ? Avaient-ils perdu ma trace ? Ce n’était donc pas fini ? J’étais encore gênant ? Ou alors… Cela avait-il quelque chose à voir avec Amel ? L’avaient-ils retrouvée ? Y avait-il du nouveau avec la femme asiatique ?

Tout cela se précipita en moi, et je poussai un cri de rage.



Avant qu’elle n’ait le temps d’agir, je bondis sur elle et nous chutâmes au sol tous les deux. Sa tête heurta le montant de mon lit. J’avais l’impression de ne plus avoir le contrôle de mes muscles. Ce qui était étrange, c’est que je me voyais, comme si j’étais à l’extérieur de mon propre corps. Je me voyais sur le vampire.

Je la saisis à la gorge. Pris de nausée, je serrai de toutes mes forces, mais mes muscles me semblaient en coton. Ma prise n’avait pas d’effet. Son poing heurta mon estomac, me coupant le souffle. La douleur se répandit dans mon ventre, mais je tins bon.

La rage décuplait mes forces à un tel point qu’il aurait pu me tirer dessus sans que je ressente l’impact de la balle.

L’adrénaline se déversait à grands flots dans mes veines. Je refermai ma main droite sur l’une de ses oreilles, serrai et tirai de toutes mes forces.



Je revoyais à présent le visage de Nouria. Morte à cause d’eux.



Je lâchai son cou, et refermai mes mains autour de sa tête, la comprimant de toutes mes forces. Je n’arrivais plus à penser clairement. Le contact de sa chair, chaude et répugnante, me donnait envie de le détruire, de l’éclater.

Je lui ouvris la bouche alors qu’elle tentait de se redresser. Le vampire poussa un cri et je la repoussai en arrière, lui cognant la tête contre le sol.

Surprise par la vivacité de mon attaque, auquel elle ne s’attendait sans doute pas, la vampire se mit à pousser des cris aigus qui m’évoquèrent ceux d’une chauve souris. Je les trouvai mélodieux. J’enfonçai ma main dans sa bouche, poussai de toutes mes forces, encouragé par les hurlements de ma victime… jusqu’au poignet… un peu plus.


Mes jambes battaient sur le sol ; je cherchais une meilleure prise. Finalement, je m’agenouillai à côté de lui. Son corps se tortillait comme une anguille… encore un peu plus.

Ma main rencontra quelque chose de mou, de chaud. Je poussai encore.

J’étais en elle. Dans son corps. Sa gorge était énorme, doublant de volume sous le passage de mon bras. J’étais ahuri de pouvoir mettre mon bras aussi loin.



Ses yeux étaient révulsés. Les morts vivants pouvaient-ils souffrir ? Je l’espérais, parce que j’étais loin d’en avoir fini avec elle.



Ma voix résonnait dans la chambre. Elle hurlait. Ses yeux jaunes brillaient avec force.



Et tout en disant cela, la tête pleine de rage, la bave aux lèvres, je refermai la main, à l’intérieur de son corps, et je la retirai. Je sortis mon bras de sa bouche… en prenant mon temps.

Le vampire ne hurlait plus, non, il rugissait, se tordait. Du sang coulait du mince espace entre ses lèvres et mon poignet. Elle n’avait même pas la présence d’esprit de me mordre.

Je ne savais pas ce que je tenais, des organes, oui, mais quoi ?



Je tordis ma main pour la sortir de sa bouche. Elle hurla. Et je me mis à hurler avec elle. La bile me monta à la gorge et je vomis convulsivement, agité de spasmes. L’odeur était atroce. Épuisé, à bout de forces et au bord de la folie, je roulai sur le côté, les yeux clos et un mauvais goût dans la bouche. Ma poitrine me faisait mal, à chaque inspiration que je prenais, comme si quelque chose m’écrasait le cœur. Elle était morte. Je tournai la tête pour la regarder.


Je sentis mon esprit qui s’enfuyait, le monde qui devenait gris. Mais je devais rester conscient, peut-être y en avait-il d’autres ? Je…

Puis ce fut le noir, les douces ténèbres de l’inconscience.






Amel se réveilla en sursaut, en sueur, en proie a un mauvais présage. Elle regarda autour d’elle en tenant de reprendre son souffle. La chambre était sombre et silencieuse. Ses yeux se posèrent sur le réveil : 2h32. Huang était une masse indistincte sous les couvertures, dormant à poings fermés. Il n’y avait rien.

Poussant un soupir, elle se rallongea, et posa sa tête sur l’oreiller trempé de sueur. Encore un cauchemar. Elle ferma les yeux, mais aussitôt elle vit la carcasse fumante de la voiture, le corps calciné de Nouria, et elle entendait Huang qui l’appelait :



Elle entendit ses cris, ses supplications… Amel se tourna sur le côté pour regarder son compagnon. Neuf ans déjà s’étaient écoulés. Neuf ans de guerre ininterrompue contre les vampires. Neuf ans de violence, de sang, de peur. Neuf ans depuis la mort de sa petite sœur. Depuis la disparition de Ben.

Elle soupira et souleva les draps sous lesquels Huang dormait profondément, les yeux clos. Elle savait que lui aussi était hanté par son passé et ses démons personnels. Il était beau. Malgré leur différence d’âge, ils se comprenaient. Ils se soutenaient, tous les deux. Elle l’aimait profondément. Elle posa sa main sur sa joue et lui caressa le visage tendrement.

Depuis qu’ils vivaient à Hong Kong, elle ne cessait de se poser des questions : Ou était Ben ? Vivant, mort ? Le retrouverait-elle un jour ? Et les assassins de Nouria ? Et de Pigneaux ?

Huang poussa un soupir et entrouvrit les yeux. Ils se regardèrent.



L’homme se rapprocha un peu et la serra contre elle. Elle l’embrassa sur le front.



Amel ne répondit pas. Elle se baissa un peu et poser ses lèvres sur les siennes.

Il passa ses mains dans son dos, et la serra contre lui, la faisant frissonner en l’embrassant dans le cou.



Il l’embrassa doucement, et avant que l’un et l’autre n’en prenne conscience, leur baiser devint fougueux, passionné, ardent ; leurs langues vinrent se mêler à ce baiser nocturne.

Le sexe, c’était une bonne thérapie contre l’horreur.

Les mains de Huang descendirent el long du corps nu d’Amel, se posèrent sur les fesses rebondies, remontèrent et se glissèrent sur le ventre, pour venir enfin saisir les seins ronds.

Huang se baissa et vint lécher doucement les pointes. Amel ferma les yeux et poussa un soupir. S’abandonnant à son amant, elle sentit les lèvres et la langue de l’homme parcourir son ventre, ses hanches, remonter sur sa poitrine, dans son cou, sur son visage, puis redescendre, et lorsqu’elle écarta les jambes, elle poussa un long gémissement en sentant la langue chaude sur son sexe.



Avec une délicatesse presque féminine, Huang s’appliqua à lécher le sexe offert, suçant les lèvres, glissant sa langue à l’intérieur, puis la ressortant pour effleurer le clitoris.



Lorsqu’il la sentit sur le point de jouir, Huang lissa deux doigts dans le vagin brûlant, sans cesser de lécher rapidement le bouton gorgé de sang et si sensible. Amel se raidit, le corps tendu, et explosa soudain dans un tourbillon de lumière et de chaleur qui lui fit perdre la tête.



À son tour rempli par le désir, Huang remonta pour embrasser sa compagne, et s’enfonça en elle du même coup, la faisant gémir de nouveau. Frissonnante, Amel noua ses jambes autour de la taille de son amant, comme si elle craignait qu’il ne change d’avis, et l’implora du regard de la faire à nouveau jouir.

Avec la sensation d’être plongé dans une huile exquise, Huang prit le rythme, doux et tendre au départ, puis au fur et à mesure du feu qui les consumait, se mit à accélérer et à donner des coups de reins plus rapides et plus violents. Amel poussa un cri et enfouit sa tête dans l’épaule de Huang, l’implorant de continuer, gémissant, criant parfois, le corps tour à tour tendu et relâché.



Huang poussa un gémissement devant le plaisir trop intense. Il sentit son propre orgasme arriver et accéléra encore d’avantage, imprimant un rythme éreintant, entrant et ressortant à toute vitesse du vagin de la belle algérienne.



Et lorsque enfin il ne put se retenir une seconde de plus, il se pencha pour l’embrasser passionnément, tandis qu’il sentait sa semence se répandre en elle, très longuement.






Lorsqu’Herbert apprit la nouvelle, il se précipita hors du commissariat. Son manteau claquait sous le vent frais de la matinée. Il savait, d’instinct, que ce jour arriverait.

Il fouilla dans sa poche à la recherche de ses clés, les fit tomber dans son énervement, les ramassa et se précipita vers sa voiture. Derrière lui, il entendit sa coéquipière l’appeler :



Il ne ralentit pas. Son cœur battait à tout rompre. Enfin, il tenait une piste. Enfin, il tenait l’occasion d’en apprendre plus sur Benjamin Bollard et sur toute cette affaire qui avait coûtée la vie à son meilleur ami, Jacques Pigneaux, neuf ans plus tôt.

Herbert s’engouffra dans sa voiture et démarra. Hors d’haleine, Charlotte Longuard, sa jeune coéquipière, parvint à la rattraper et s’engouffra à son tour dans la voiture, juste au moment où il démarrait.



Il ne répondit pas et sortit à toute allure du parking du commissariat.



La voiture déboula dans la rue et fila à toute allure. Inquiète, Charlotte fixait les yeux exorbités de son collègue, son teint rouge, la veine qui battait à sa tempe.



Il ne répondit pas, mais elle vit qu’il serrait le volant de toutes ses forces, à tel point que les jointures de ses mains devenaient blanches. Cela devait être sacrément important.

Charlotte boucla sa ceinture.



Herbert sembla enfin prendre conscience qu’il n’était pas seul. Il ralentit, desserra le volant et inspira profondément.



Herbert lui jeta un coup d’œil.



Herbert tourna à gauche en essayant de choisir ses mots.



Le flic ne répondit pas. Il jeta un regard à sa collègue, toujours mal à l’aise qu’on lui ait collé une petite jeune sortie de l’école dans les pattes. Depuis son divorce, quatre ans plus tôt, il n’avait pas fait l’amour, ni même ressenti l’envie de le faire. Il passait son temps à chercher des réponses, souvent au mauvais endroit. Mais depuis quelques temps, il regardait Charlotte avec envie, il s’en rendait compte. Il aimait les longs cheveux blonds bouclés, les grands yeux bleus, la fossette qui se creusait dans ses joues lorsqu’elle souriait. Elle avait un beau corps, pas extraordinaire, mais un corps contre lequel on a envie de se blottir, la nuit, lorsqu’on est trop seul. De beaux petits seins fermes, un joli petit cul…



Ne sachant quoi dire, Charlotte resta les yeux rivés sur les rues qui défilaient.