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n° 11907Fiche technique40448 caractères40448
Temps de lecture estimé : 23 mn
02/11/07
corrigé 30/05/21
Résumé:  Gilles invite Élodie à une soirée spéciale.
Critères:  fh fsoumise hdomine voir fdanus fsodo jouet attache yeuxbandés fouetfesse
Auteur : Myhrisse            Envoi mini-message

Série : Elodie2

Chapitre 04 / 06
Aveu

6 – Sadisme



Ils se revirent lundi et mercredi soir. Jeudi, ils déjeunèrent ensemble mais Gilles dut retourner au travail et Élodie passa donc sa journée de repos seule. Ils ne se revirent ensuite que dimanche. Élodie s’était rendue seule chez Gilles et elle fut accueillie avec chaleur chez son maître.



C’était donc un refus poli. Elle venait de lui dire poliment qu’il n’avait pas à se mêler de son habillement. Gilles fit la moue mais en fait, il apprécia. Élodie était peut-être soumise sexuellement mais dans la "vraie" vie, c’était une femme accomplie qui savait ce qu’elle voulait, qui n’avait pas besoin d’aide et qui savait parfaitement prendre soin d’elle. Elle ne faisait rien de contraire à ses volontés et ce même pour Gilles. Il le savait : s’il lui demandait quoi que ce soit de déplacé en temps que maître, elle partirait immédiatement. Il se demanda alors s’il lui manquerait et ne sut répondre à cette question. Élodie semblait heureuse de le voir mais est-ce lui ou son maître avec qui elle appréciait de passer du temps ? Gilles se posait toutes ces questions alors qu’Élodie lui racontait son trajet jusque chez lui.



Gilles, qui jusque-là, se contentait de hocher régulièrement la tête, eut l’expression de celui qui est pris la main dans le sac.



Élodie fit la moue puis lança :



Il l’embrassa avec fougue, longuement, fouillant son palais et allant jusqu’à découvrir ses dents du fond. Lorsqu’il s’éloigna après de longues minutes de plaisir, Élodie souffla :



Gilles haussa un sourcil accusateur et un peu menaçant.



Gilles rit à son tour et les deux amants sortirent déjeuner au restaurant. Ils revinrent une heure et demie plus tard, le sourire aux lèvres car comme d’habitude, leur discussion avait été plaisante. Gilles proposa à Élodie de s’asseoir d’abord au salon et il lui tendit une feuille. Élodie la regarda et vit qu’il s’agissait d’un test sanguin datant de la semaine passée annonçant que Gilles était parfaitement sain.



Élodie lui lança un regard surpris.



Élodie regarda la feuille et se sembla en effet bien imprudente.



Élodie remonta la manche de son gilet jusqu’à faire apparaître son coude et lui désigna une toute petite excroissance sous la peau.



Gilles trouva cela très agréable et le montra à la jeune femme avant de lancer d’un ton plus neutre :



Apparemment, il avait décidé d’aller plus loin. Toutefois, il annonça :



Gilles sourit et embrassa la jeune femme.



Il l’embrassa à nouveau et lorsqu’il s’écarta, il tendit à sa belle une paire de bracelets qu’Élodie saisit et plaça en souriant. Ils se rendirent ensuite dans la chambre où Élodie se dévêtit pour son amant avant de se faire attacher en position animale sur le lit. Aveugle, elle attendit avec appréhension et excitation pendant que Gilles la matait. Elle commençait à se faire à ce temps mort avant chaque séance. À chaque fois, elle avait l’impression de flotter. Elle avait du mal à rassembler ses pensées qui se bousculaient. Elle se demandait ce qu’il allait faire, par où il commencerait, jusqu’où il irait. Elle testait généralement les liens, comme pour s’assurer de leur solidité dont elle ne doutait pourtant pas. Gilles mettait de la musique douce et Élodie se faisait à la chaleur de la pièce. Elle savait que son maître chauffait la chambre avant chaque séance afin que sa soumise soit à son aise. Elle sursautait à chaque fois qu’il la caressait après l’attente. Généralement, il posait une main sur ses fesses qu’il effleurait presque, comme s’il voulait juste s’assurer qu’elles étaient réelles.

Ce jour-là, après ce frôlement, il lui inséra un œuf vibrant non activé dans le vagin déjà trempé puis lui caressa l’abricot d’une main experte. Élodie, qui adorait ces caresses, décolla. De temps en temps, Gilles activait l’œuf. Parfois, il le mettait en marche très doucement mais l’éteignait immédiatement, faisant miroiter à sa soumise un plaisir qui ne viendrait pas. D’autres fois, il le mettait d’un coup sur la vitesse maximum sans avertissement préalable. Élodie était un jouet entre les mains de son maître qui en faisait ce qu’il voulait et elle adorait cela.


Il s’arrêta avant qu’elle ne jouisse et commença à lui caresser l’anus de sa main trempée de mouille. Élodie gémit. Elle aurait bien voulu qu’il continue mais il avait d’autres envies. Il la prépara puis la pénétra d’un doigt. Lorsque trois doigts y entrèrent, Élodie sentit le bout du chapelet anal la toucher. Elle gémit de plus belle et tenta de s’y soustraire mais ce fut vain. En réponse à ce refus, Gilles stoppa l’œuf vibrant qui était à fond et Élodie s’offrit donc pleinement. Gilles s’amusa à faire entrer et sortir les rondeurs dans le petit trou de sa soumise, se délectant autant de ses cris de souffrance, de plaisir et de surprise lorsqu’il activait l’œuf sans prévenir. Finalement, elle sentit le chapelet être éloigné d’elle et accompagna ce geste d’un soupir d’aise. Elle aimait lorsqu’il jouait ainsi avec elle mais il ne fallait pas que cela dure trop longtemps.

Lorsqu’elle sentit un objet chaud et dur toucher ses fesses, elle sourit et s’offrit vraiment. Gilles la pénétra doucement, prenant soin de ne pas la blesser. Il voulait qu’elle aime, pas qu’elle souffre. Bien préparée, elle accepta aisément la verge durcie de son maître qui put rapidement commencer des allers et retours d’abord gentils, puis plus forts. Élodie se maintint en place, appréciant de se sentir aussi pleine. De temps en temps, Gilles activait l’œuf mais Élodie ne le sentait presque plus, trop concentrée par son plaisir venant de l’autre côté. Alors que Gilles accélérait la cadence, il lâcha la manette d’activation de l’œuf (laissé à pleine vitesse) et saisit sa soumise par les hanches pour une meilleure pénétration. Élodie finit par lui annoncer qu’elle allait jouir et il lui en donna le droit d’une voix haletante prouvant qu’il n’était pas loin de le faire lui-même. Ils jouirent presque ensemble. Gilles essuya les fesses de sa soumise d’un linge doux puis s’éloigna, heureux. Lorsque, après plus d’une minute d’attente, il n’entendit rien venir de sa partenaire, il sourit puis, d’une voix froide, souffla :



Élodie n’en revenait pas d’avoir encore oublié de le remercier, d’autant qu’il lui avait donné un plaisir intense. Comment avait-elle pu omettre encore ce détail ? Elle siffla une injure entre ses dents, insulte qui la visait elle-même et non son maître.



Apparemment, il avait pris en compte qu’elle avait joui lors de cette activité pour décider de la punition.



Élodie préférait de loin le martinet, beaucoup plus doux.



Élodie baissa la tête, gémit et souffla :



Élodie ne vit pas le coup venir. Elle eut juste le temps d’entendre le feulement mais ne put retenir son cri lorsque les lanières, au lieu de tomber sur ses reins comme elle s’y attendait, s’abattirent sur sa poitrine.



Élodie se mordit la langue et lorsqu’elle reçut un autre coup, sur le ventre cette fois, elle se força à ne pas crier. Le pire était de ne pas savoir ni quand, ni où il allait frapper car Gilles était tout sauf régulier. Il faisait en sorte qu’elle ne puisse connaître ni l’un, ni l’autre. Elle était donc sans cesse crispée de partout et c’était une situation très peu confortable. Elle tirait sur ses liens, tentant de plus offrir ses reins que ses seins à son maître. La griffure suivante fut pour ses fesses. Lorsque la quatrième s’abattit, Gilles lança :



À ces mots, Élodie partit dans un rire sonore, oubliant jusqu’à sa situation.



Son sourire se transforma en cri lorsqu’elle reçut un coup du chat à neuf queues en plein sur les seins, l’une des lanières griffant son mamelon droit.



Elle se crispa en l’attente d’un coup qui ne vint que lorsque, fatiguée d’être tendue, elle relâcha son attention. Cette fois, ses fesses furent la proie de l’attaque.



Élodie rit mais Gilles souffla :



Élodie secoua la tête. Il aimait vraiment cela. La punition se termina normalement et Élodie reçut le nombre annoncé sans supplément.



Il la caressa sur tout son corps, électrisant chaque parcelle de peau touchée par les lanières. Les frôlements doux étaient en même temps apaisants et douloureux. Il était tendre dans ses gestes mais n’évitait pas les parties rougies par le fouet. Élodie se tordait en tout sens selon les caresses mais ses mouvements, limités par les chaînes, n’empêchèrent pas Gilles de lui faire tout ce qui lui plut.

Il posa alors sa main sur l’intimité de sa soumise et la fit jouir en lui branlant le clitoris et en la remplissant de ses doigts et cette fois, Élodie n’omit pas de le remercier. Puis, Élodie lui offrit sa bouche et lui donna ce qu’il attendait avec son brio habituel. Elle le remercia et Gilles la détacha, mettant fin à la séance. Ils se douchèrent ensemble, Gilles souriant de la voir sursauter au contact de l’eau chaude sur sa peau blessée. Il lui proposa de lui remettre lui-même ses boules de geisha et Élodie accepta avec joie. Ils se rendirent ensuite dans le salon. Élodie se mit à l’ordinateur pour écrire quelques mails pendant que Gilles lisait. Après une petite demi-heure, Gilles se tourna vers sa compagne et lança :



Élodie sourit puis se tourna vers l’écran, tournant ainsi le dos à Gilles qui lui, ne cessa de la fixer. Cette femme, il l’aimait, il en était certain. Cependant, il restait beaucoup de questions sans réponse, des questions auxquelles il allait falloir qu’elle réponde avant qu’il ne lui avoue ses sentiments. Tout en ne la lâchant pas des yeux, il se demanda une nouvelle fois ce qu’elle éprouvait pour lui. "Je suis sûre que je te plais comme je suis". Elle avait dit ça en parlant du maître, pas de l’homme. Tout comme, aux yeux d’Élodie, son "J’aime beaucoup être avec toi" pouvait ne s’appliquer qu’à la soumise. En fait, elle s’adressait aux deux et Gilles se demanda comment la jeune femme l’avait compris. Il ne pouvait tourner les yeux et Élodie finit par se rendre compte du regard insistant. Elle se retourna pour constater que Gilles n’avait pas bronché d’un cil.



Il se demanda un instant si… oui, il fallait qu’il le fasse. Il inscrivit cela dans sa mémoire en hochant la tête puis détourna enfin les yeux de la jeune femme et se replongea dans son livre. Deux heures plus tard, Élodie était de retour chez elle et elle dormit merveilleusement bien.


---oooOooo---


Mercredi, son jour de repos, Élodie passa son test sanguin mais ne vit pas Gilles car celui-ci n’était pas disponible. Dimanche, Élodie déjeunait avec ses parents. Ils ne se virent donc qu’à quinze heures. Après des retrouvailles simplement amoureuses, Gilles lança :



Gilles se félicita intérieurement de lui avoir demandé. Il allait devoir réfléchir sérieusement à quoi faire ce jour-là.



À la moue que fit Élodie, il sut immédiatement qu’il n’aurait pas dû demander car son refus évident lui fit mal.



Voilà qui clarifiait les choses. Pour elle, il était un maître et rien d’autre. Si elle prévoyait une relation longue, elle aurait déjà conclu qu’elle devrait choisir entre ses parents et lui. Peut-être avait-elle déjà fait ce raisonnement et choisi sa famille. Avait-il le droit de lui en vouloir ? Probablement pas.



Il détourna les yeux, déçu. Élodie lui posa une bise sur le front avant de se lever et de rester debout devant une fenêtre à regarder la rue. Gilles était autant perdu qu’elle dans ses pensées. Fallait-il tout de même qu’il la fasse venir mardi ou bien devait-il annuler ? Il la fixa, repensant à leurs nombreuses conversations, aux moments heureux passés ensemble, à leur complicité sexuelle. Il ignorait qu’à quelques mètres de lui, Élodie faisait de même. Elle aussi, depuis quelques temps, se demandait où ils allaient, comment elle voyait cette relation. Elle appréciait de moins en moins la solitude de son appartement et profitait au maximum de la présence de son amant. Pouvait-elle risquer de perdre sa famille pour lui ? En valait-il la peine ? Et elle-même, lui convenait-elle ? Était-elle à la hauteur ? C’était ce qui lui faisait le plus peur. Un jour, il finirait par s’aigrir de ne pouvoir aller aussi loin que son côté sadique le demandait et il la quitterait pour une maso, c’était certain. Pouvait-elle courir ce risque ? Les deux compagnons ne dirent rien de leurs appréhensions mutuelles. Ils passèrent le reste de l’après-midi chacun de son côté à remuer ses souvenirs et à peser le pour et le contre. Un peu après dix-huit heures, le téléphone portable d’Élodie sonna. Elle décrocha, parla quelques minutes puis se tourna vers Gilles et lança :



Ils s’embrassèrent rapidement et Élodie partit rejoindre ses amies. En arrivant au centre commercial, elle se rendit compte que, pour la première fois depuis leur première séance, Gilles et elle n’avait pas joué alors qu’ils avaient été ensemble pendant plus de trois heures. Elle en fut triste, surtout parce qu’elle avait l’impression que c’était mauvais signe. Elle tenait à lui, beaucoup, et elle ne voulait pas le perdre. Toute la soirée, elle pensa à Gilles et ses amies n’arrivèrent pas à lui faire retrouver le sourire. De son côté, Gilles passa la soirée sur son canapé devant un programme télé qu’il ne regardait pas.


---oooOooo---


Mardi soir, Élodie descendit à l’heure prévue pour rejoindre Gilles. Elle remarqua qu’il s’était habillé complètement en noir, de vêtements fins mais confortables, et qu’il rayonnait. Il semblait vraiment heureux et en même temps, il affichait un regard crispé comme s’il craignait quelque chose.



Gilles sourit à cette réflexion sortie aussi naturellement de la gorge de sa compagne. Il avait envie de lui crier qu’il l’aimait mais il ne pouvait pas encore. Il devait savoir comment elle réagirait. C’était essentiel. Gilles gara la voiture dans un endroit désert qui ressemblait à un ensemble d’entrepôts inusités. Le genre d’endroit dans lequel Élodie aurait refusé de mettre les pieds seule. Gilles sortit un sac de la voiture et lui fit signe de le suivre. Ils entrèrent dans ce qui était aux yeux d’Élodie une cabane de chantier et Gilles ouvrit le sac. Il en sortit une robe légère mais qu’Élodie trouva très jolie, un ensemble de sous-vêtements très coquins, des bas et des chaussures à talons.



Élodie se dévêtit (mais pas spécialement pour Gilles) et passa les vêtements fournis. Ils lui allaient à merveille et elle se trouvait belle dans cette robe.



Gilles lui passa les bracelets aux poignets, mais également deux autres aux chevilles et compléta par un collier auquel il fixa une chaîne reliée à sa ceinture.



Gilles sortit, suivi de sa compagne, remit le sac contenant les anciens vêtements d’Élodie dans le coffre de la voiture puis se dirigea vers l’entrepôt le plus proche. On lui ouvrit après qu’il eut frappé et les deux hommes se saluèrent. Ils semblaient se connaître depuis longtemps. Ni l’un ni l’autre ne portèrent d’attention à la jeune femme qui suivait docilement. Ils n’allèrent pas loin. Dans une grande pièce contenant un mobilier plus que réduit, cinq autres hommes attendaient. Ils se saluèrent et discutèrent comme de vieux amis. Puis, Gilles amena Élodie contre un des murs de la pièce. Sur le sol étaient déposés des oreillers et plusieurs couvertures. Il la fit s’asseoir par terre sur ces accessoires puis s’accroupit et souffla :



Ce disant, il lui attacha les mains dans le dos, reliant les deux anneaux de ses bracelets par un mousqueton et fit de même avec ses chevilles.



Élodie hocha la tête.



Gilles hocha la tête, ravi, puis se leva et rejoignit ses camarades pour discuter. Élodie s’installa plus confortablement puis attendit, se demandant ce qui allait se passer. Elle put détailler son environnement, d’autant qu’il n’y avait pas grand-chose à voir. Quelques chaises, une table avec un sac pour le moment fermé posé dessus. Une caisse close sur le sol. Un canapé de cuir et un fauteuil en tissu qui semblaient tout deux venir droit d’une déchetterie. Ils étaient propres mais déchiquetés par endroit. Un seau était couché sur le côté un peu plus loin. Les hommes qui discutaient étaient très divers. Certains plutôt gros, d’autres maigres, jeunes, vieux, habillés élégamment ou d’un ensemble jean tee-shirt, il y en avait pour tous les goûts. Ce qui étonna le plus Élodie étaient qu’aucun d’eux ne lui avait accordé le moindre regard. C’était comme si elle n’existait pas.

Elle était en train de penser à cela lorsque la porte s’ouvrit, dévoilant deux nouvelles personnes. La seconde était un autre homme qui ajoutait un peu de diversité à l’ensemble déjà présent. À son approche, un silence complet s’était fait dans la pièce. La première personne était une femme. Les yeux bandés, elle ignorait visiblement où elle se trouvait mais vu le sourire qui se peignait sur son visage, elle était ravie de ne pas le savoir. Habillée tout en noir de vêtements moulants dévoilant sa poitrine généreuse, d’une mini-jupe qui était presque inexistante et de bas noirs, elle fut aisément reconnue par Élodie malgré le bandeau lui barrant la moitié du visage. C’était la précédente soumise de son maître. Elle se tourna vers Gilles mais il n’avait d’yeux que pour les nouveaux arrivants.


Ce qui suivit eut un effet double sur Élodie. Elle avait déjà vu des vidéos de maso se faisant "maltraiter" par plusieurs hommes. À chaque fois, bien que n’étant pas maso elle-même, elle n’avait pu s’empêcher d’aimer regarder et elle mouillait toujours beaucoup. Le voir en vrai décupla ce sentiment. Cependant, être présente en personne et entendre les cris de douleur de la maso lui faisait mal pour elle. Les maîtres présents usèrent d’une quantité d’instruments étudiés pour le double effet souffrance / plaisir et, à chaque fois, Élodie eut l’impression d’être à la place de la maso. Ne ressentant pas la souffrance elle-même, elle fut remplie d’un immense plaisir. Une chose, cependant, la mit d’abord mal à l’aise. En effet, à son arrivée, la maso fut attachée à une poutre en hauteur et les maîtres se présentèrent un à un à elle. Lorsque Gilles se présenta, la maso sursauta et souffla :



Elle fut réprimandée pour avoir osé parler mais Élodie eut l’impression qu’à chaque fois que Gilles s’occupait d’elle, la maso le reconnaissait. Élodie se tourna alors vers Gilles et elle le vit rayonner. Lors de leurs séances, elle le voyait rarement, ayant généralement les yeux bandés. Là, elle avait la possibilité de le voir prendre du plaisir dans son sadisme et elle le trouva merveilleusement beau. La maso eut plusieurs orgasmes, ainsi que les maîtres présents, puis les invités partirent. Élodie n’avait aucune idée du temps qui s’était écoulé, plus d’une heure, c’était certain. Seuls restèrent la maso, à genoux au milieu de la pièce, son maître, Gilles et Élodie. Gilles discutait avec le maître actuel de la maso.



Il y eut un petit moment de silence puis le maître de la maso souffla :



Gilles hocha la tête mais il était sûr de lui. Les deux maîtres s’avancèrent vers leurs soumises respectives et les détachèrent. La maso découvrit son environnement avec joie et quand elle vit Élodie, elle ouvrit la bouche pour parler mais son maître la fit taire d’un geste.



Élodie trouva cette proposition étrange mais ne fit aucun commentaire. Si son maître voulait qu’elle parle avec elle, elle le ferait. Les maîtres sortirent et la maso souffla :



La maso lui envoya un regard noir. Élodie continua :



La maso réfléchit un instant puis, avec un sourire sadique, lui lança :



Élodie sourit et répondit :



La porte s’ouvrit et Gilles entra, s’approcha, se mit dans le dos d’Élodie et serra ses hanches dans ses mains.



Gilles l’embrassa. Élodie remarqua que la maso les regardait bizarrement.



Sylla hocha la tête et s’éloigna, refermant la porte derrière elle en sortant.



Gilles sembla ravi de l’apprendre.



Élodie sourit puis demanda :



Gilles hocha la tête et Élodie se retourna pour se diriger vers la porte.



La jeune femme se retourna pour entendre Gilles lui dire, les yeux rivés dans les siens :



Élodie baissa les yeux. Elle ne savait si elle devait rire ou pleurer. Il venait de lui faire une confidence des plus importantes mais elle ne sentait pas encore prête à lui répondre la même chose. Il s’approcha, la prit dans ses bras, l’embrassa puis souffla :



Elle l’enlaça et il lui rendit son étreinte. Il la raccompagna chez elle et ils se séparèrent en bas de l’immeuble de la jeune femme, Gilles lui ayant rendu ses vêtements.


Le lendemain, Élodie était fatiguée car elle avait très peu dormi, les pensées retournées par la confidence de Gilles. Elle passa sa journée de travail à tout retourner dans sa tête et finalement, prit la décision qui lui semblait la plus logique.

Gilles non plus n’avait pas bien dormi. Il était stressé. Il lui avait finalement ouvert son cœur et il l’avait sentie réticente et terrifiée. Il avait peur d’être allé trop vite mais il était tellement heureux de l’avoir entendue dire qu’elle ne lui en voulait pas de trouver son bonheur ailleurs et qu’au contraire, elle l’y encourageait, qu’il avait débordé de joie et n’avait pu s’en empêcher. Il se sentait en phase avec elle. Il n’avait jamais ressenti cela avec personne. Lors de leurs discussions, ils s’étaient découverts le même goût pour la marche, pour les films d’aventures, pour les sorties courtes mais pas trop fatigantes et pour bien d’autres choses encore. Il sentait qu’il pourrait vivre avec elle mais elle ne semblait pas prête pour cela. Oui, Gilles craignait vraiment d’avoir sauté des étapes. Lui qui d’habitude maîtrisait tout était dans le flou et bizarrement, il aima cela. Savoir que sa compagne ne dirait pas forcément oui à tout sans réfléchir, mais qu’elle prenait le temps d’y penser le rassurait.