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n° 11949Fiche technique13523 caractères13523
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Temps de lecture estimé : 10 mn
12/11/07
Résumé:  Mélissa a exaucé le fantasme de son mari : le voilà cocu. Mais qui est son mari en fait ? Et comment saura-t-il qu'il s'agit bien de lui ? Et surtout, quand il aura compris, comment réagira-t-il ?
Critères:  fh extracon hotel cérébral lettre humour -humour -lettres -extraconj
Auteur : Mélissa  (Mariée, 2 enfants)      

Série : Cocu soit qui mâle y pense

Chapitre 02 / 02
Tu es cocu mon chéri, mon coeur (suite et fin)

Alors là, chapeau, je suis bluffée ! Tel est PRESQUE prise qui croyait prendre, hein, mon cœur ! Heureusement, j’étais vigilante et, vu que tu aimes le foot, je vais utiliser des termes que tu affectionnes : ton tir était bien placé, au ras du piquet, mais le gardien (moi !) était attentif et, d’une superbe détente, a sauvé un goal que tu étais pourtant sûr et certain de marquer !


Je pense aussi au livre Da Vinci Code que nous avons bien aimé, tous les deux… On va jouer : je vais te livrer des indices au compte-gouttes (c’est le cas de le dire !). Ah ça, pour mettre du piment, comme on dit à Espelette, ça va bien épicer notre vie ! Mais non, je ne m’ennuie pas avec toi ! Ce n’est pas ça que je veux dire. Je suis heureuse avec toi, notre vie me convient… me convenait plutôt. Mais il est vrai que depuis que j’ai réalisé ton rêve de prendre un amant, je suis passée dans une autre… dimension ! Hum. Non, ah non, ce n’est pas de la méchanceté gratuite ; c’est l’expression comme ça, j’y peux rien, na !


Je suis déjà au moins sûre d’une chose : tu as lu ! Hein oui… Avoue… Regarde-moi dans les yeux ! Comment je le sais ? Ben c’est facile : si tu vas dans OUTILS, OPTIONS, VIE PRIVÉE, tu y trouves bien les cases que tu avais cochées ? Tu sais, celles qui effacent automatiquement les « traces » (marrant ça !) sans même que l’utilisateur non averti ne le sache… Je dois te faire un aveu : j’avais décoché une case ! De sorte que, à l’insu de ton plein gré, comme dirait Richard, j’ai pu aller vérifier que tu es allé sur RÊVEBEBE et notamment sur mon histoire. Pardon, sur NOTRE histoire !


Ah ben non, là maintenant, j’ai tout remis comme avant hein ! Je parie que tu viens d’aller voir ! Je te connais si bien, mon mari… Je m’amuse comme une folle, tu sais. Et c’est un peu grâce à toi. Je me sens un peu comme ces adolescentes qui flirtent en cachette de leurs parents. Sauf que moi, ma jeunesse, grâce à toi mon cocu chéri, je la fais seulement maintenant ! Mais ce n’est pas que de l’amusement, je te l’avoue. Autant longtemps je ne t’ai pas cru quand tu me vantais les avantages pour une femme d’avoir un amant, avec ou sans le consentement de son mari, autant aujourd’hui force est de reconnaître que j’avais tort !


Là, je me sens de plus en plus épanouie. Plus femme aussi qu’avant. Et je trouve que le regard des autres hommes sur moi a changé lui aussi. Ou alors, c’est moi qui avais « de la merde dans les yeux », comme tu dis si bien. Je veux aussi être honnête avec toi et rendre à César ce qui lui appartient : je n’étais pas malheureuse avant… « lui ». Je ne manquais de rien avec toi. Notre sexualité me satisfaisait. Enfin, plutôt, je n’avais pas de point de comparaison puisque nous étions vierges lors de notre rencontre. Je n’étais pas dupe, je savais bien que le véritable orgasme je ne l’avais jamais ressenti ; mais ça n’était pas une frustration pour moi. Tandis que là, maintenant, si je devais rompre et reprendre ma vie d’avant…, m’en contenter serait difficile.


Tiens, je vais te raconter… Au fait, je te l’ai pas encore dit mais tu « le » connais. Enfin, vous vous connaissez ! Ben oui, excuse-moi, mais c’est lui qui m’a draguée ; c’est lui qui a fait le premier pas. Au début, j’ai résisté. Mais il m’a dit avoir déjà compris à ce moment que ça n’était qu’une question de temps et qu’il savait par expérience que je tomberais dans ses filets. Bon, je bavarde, je bavarde, mais faut que je te raconte. Ça va te plaire… Enfin, je crois !


Quand je t’ai quittée… (Oups non, je ne veux pas te quitter car je t’aime, tu le sais… !), j’avais donc rendez-vous ; tu t’en souviens ? J’avais le cœur qui battait la chamade, tu sais. Comme quand je devais passer un examen. Surtout un examen… oral (excuse-moi pour ce jeu de mots, c’était trop tentant !). Le petit sourire du portier quand je me suis présentée, je ne te dis pas ! Je les croyais blasés, moi, ces types-là. Hé bien celui-ci pas du tout. Il m’a dévisagée, puis carrément déshabillée du regard et des pieds à la tête en faisant des arrêts sur image ça et là. Je me suis dit à ce moment-là :



Nous avions décidé avec mon amant, de faire comme dans un roman que tu connais… Non, je ne te dis pas lequel, tu vas vite deviner. J’arrive la première, me déshabille, sauf mes sous-vêtements et mes chaussures. Là, je lui fais un appel en absence pour lui dire qu’il peut me rejoindre. Je me bande ensuite les yeux et me couche.


Des pas dans le couloir. J’entends la porte qui s’ouvre, puis se referme doucement. Les pas se rapprochent. Une respiration lente. Mais rien ne se passe ! Puis, alors que je me demande ce qu’il fiche, soudain je sursaute et pousse un petit cri : une main gantée se pose sur ma bouche pour me faire taire ! Et j’entends un « chuuut » assez autoritaire.


Directement, la main se déplace sur mes épaules, les effleure, caresse mon cou, mon visage, mes cheveux. Elle descend le long de mes bras, touche mes mains, part vers mon ventre, remonte… remonte… Non, pas les seins ! Pas encore… Il fait durer le désir… Une deuxième main rejoint la première et s’empare de mes pieds, remonte le long de mes jambes jusqu’à mes cuisses. Puis, c’est une bouche, et puis des lèvres qui me mordillent partout partout partout… sauf là où c’est juste encore trop tôt.


Ah, les choses sérieuses commencent : j’entends la fermeture éclair de son pantalon. Un poids sur le lit. Sa bouche sur la mienne, sa langue s’avance tout timidement, la coquine. Bon, ben l’invitation est lancée, hein ! Subitement, j’attaque sa bouche, ses lèvres, sa langue. J’ai chaud, la respiration me manque. Je pourrais ajouter que ce combat est… haletant ! Quel baiser… ! Euh… excuse-moi, mon cœur…


À tâtons, je cherche son sexe, mais il esquive. Par contre, il s’empare de mes bras qu’il lève par-dessus ma tête et… mais… qu’est-ce qu’il me fait, là ? Il m’attache ? Il attache mes poignets à un barreau du lit ! Tu ne m’as jamais fait ce coup-là, toi ! Oui c’est vrai, j’avoue : un jour que tu me l’as proposé, je n’ai pas voulu ! Mais oui, mais lui ce n’est pas pareil, tu comprends. Lui, je ne l’aime pas d’amour. Lui, ce n’est pas le père de mes enfants. Lui, je ne le croise pas à la table du repas familial. Lui, je ne le vois que pour… baiser, que pour le cul, ben oui !


Et puis lui, il ne m’a pas demandé mon avis ; il s’impose, il ose me brusquer. Sans violence, sans douleur ; je dirais qu’il a autant de virilité que toi de douceur. C’est bien aussi la douceur, mais… hum, tu comprends ?


Hé ho, là il arrache carrément mon tanga, lui ! Mince, un tanga tout neuf ! Je sais bien que le tanga niqua, mais quand même ! Mais pas le temps de dire ouf : il écarte mes jambes et je sens sa langue entamer un jeu d’enfer ! D’abord, un petit tango assez sage, mais voilà que l’orchestre me joue illico une salsa vite endiablée qui me fait bientôt hurler. Y’a pas que sa langue, là ! Mmmmh continue, mon amant, continue surtout ! Mes seins ! N’oublie pas mes seins… Euh… Pas trop fort quand même, hein ! Le mondial de rugby, c’est fini tu sais !


J’ai envie de sa queue maintenant. Je lui dis… Il ne me répond pas… Je n’ai pas encore entendu le son de sa voix ! Heureusement que je sais que c’est « lui » !…


Mais si hein, c’est lui ! Qui d’autre ?



Aussitôt demandé, aussitôt refusé ! Par contre, il me détache, me met à quatre pattes les mains à nouveau attachées à un barreau (décidément !), m’écarte les jambes et lentement, lentement, je le sens entrer en moi… Mmmmh…


Il me fait l’amour divinement, ses mains caressant mes seins. Puis, il accélère la cadence. Je veux le toucher, mais impossible évidemment ! Je l’entends rire derrière moi. Et voilà que moi aussi, je me mets à rire ! Vous avez déjà essayé vous, de sentir monter votre plaisir, de vous laisser envahir par un orgasme digne des plus beaux films de cul, tout en étant prise d’un fou rire ?


Je le sens se retirer, me détacher… J’en profite : toujours les yeux bandés, je jette mes mains en avant pour lui attraper son sexe… raté ! Il rit encore. De rage, j’essaie encore et là enfin, je l’attrape, je le serre. Je me penche en avant et l’engloutis tout entier au jugé. Cette fois, c’est moi qui dirige. Le bandeau valse au loin : oui, c’est bien lui ; « mon amant », je lui dis !!!


Plus d’une heure encore à ce rythme-là, il a tenu. Je ne sais pas comment il fait, mon cœur. Attention hein, ne va pas me faire un complexe : il ne me pénètre pas dans toutes les positions une heure durant, hein ! Mais c’est clair que dans ses bras, j’apprends à être une autre femme ; et que je me surprends à oser des mots qu’avec toi, c’est impossible. Pas vulgaires, mais… Si, un peu quand même !


N’empêche : si tu sais, si tu as compris que c’est bien TOI le cocu, je donnerais cher pour savoir ce que tu ressens réellement au plus profond de toi sans tricher, sans (te) mentir ? Ne me dis pas que tu es heureux !?! Ne me dis pas que tu te sens intensément « homme » dans cette histoire ? Ne viens pas me dire que tu as le beau rôle, mon chéri ! Que tu te sens fier de toi ? Fier de quoi ? D’être cocu ? Quelle image as-tu de toi, sachant que je jouis bien plus fort avec mon amant qu’avec toi ?


Imagine-toi bien que je fais des choses avec son sexe, son membre, sa queue, sa bite qui me fait jouir bien plus que la tienne… Imagine-la entre mes mains qui la caressent, qui l’effleurent du bout de mes doigts sur toute sa longueur… qui la font tressauter d’impatience… le temps que mes lèvres prennent le relais, puis que lentement, je me l’enfonce dans la bouche, que je la lèche. Imagine-moi, oui moi, ton épouse, la mère de tes enfants, en train de sucer cet homme et de le faire gémir, lui qui aimerait tant éjaculer dans la bouche de ta femme, mon cœur !


Imagine-le, cet homme, en train de me pénétrer… Vois-tu cette bite entrer en moi ? Qu’est-ce que ça te fait ? Ça te plaît ? Ça te plaît d’imaginer que pendant qu’il s’enfonce en moi, je te regarde droit dans les yeux, mordant mes lèvres, passant ma langue pour ne pas qu’elles se dessèchent ? Vois-tu la peau de mes joues luisantes de transpiration car, avec lui, j’ai chaud, je transpire ; avec lui, c’est la chevauchée fantastique, tu sais !


Rends-toi bien compte que ce type me baise mieux que toi, et que le risque existe vraiment que très vite, il me… fasse mieux l’amour que toi !!! N’as-tu pas peur que j’y prenne tellement goût que ça me pousse chaque jour un peu plus dans ses bras, au risque que je m’attache à lui comme mes mains aux barreaux de ce lit dans lequel il m’a prise hier après-midi ? Ne te poses-tu pas la question de savoir quelle image j’ai de toi en tant qu’homme ? Ni pourquoi tu ne te bats pas pour ne pas risquer de me perdre ?


Te sens-tu tellement indispensable à ma vie ? Tu l’étais jusqu’à il y a peu, c’est vrai…


Je ne suis PAS une fragile poupée de porcelaine. Je ne risque pas de casser, va ! Je suis une femme avec des mains, une bouche, un sexe, un cul ! Je n’ai plus assez de ta douceur, de tes caresses, de tes câlins. Je suis une femme qui avait besoin d’être bousculée, une femme qui à présent s’excite enfin à la vue de l’homme viril qui lui montre sa furieuse envie d’elle…


Excuse-moi si j’ai cassé l’ambiance érotique de ce récit ! Tu sais quoi ? J’aurais pourtant bien envie de le tromper aussi, cet amant idéal ! De le faire cocu, lui aussi… Si tu connais un homme, disons entre 45 et 50 ans, marié, qui respecte « la femme », mais qui accepterait d’apprendre à lui faire l’amour de manière plus virile quand il le faut, quand il sent que c’est le moment, hé bien mon chéri, mon cœur, à cet homme, dis-lui de ma part si tu veux bien, que je suis « sa femme » et que c’est quand il veut, où il veut !


Dis-lui bien, surtout, de ne pas avoir peur s’il est un peu maladroit au début ; je ne lui en voudrai pas. Au contraire, je trouverai ça touchant. Je serai patiente avec lui ; je l’encouragerai de ma voix, de mes mains, de mon corps ! Je retiendrai plus que tout qu’il essaie, je retiendrai l’effort. L’important ne sera pas le résultat, mais le chemin qu’il prendra pour arriver là où je l’attends désormais.


Tu n’oublieras pas ? Dis-lui bien tout ça hein, surtout. Je compte sur toi.