n° 12244 | Fiche technique | 33515 caractères | 33515Temps de lecture estimé : 20 mn | 01/02/08 |
Résumé: Où tout retrouve sa place, même si ce n'est pas celle qu'on imaginait au début. | ||||
Critères: fh fffh extracon médical enceinte amour fdomine humilié(e) cérébral revede massage pénétratio fsodo jeu -initiatiq | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Ultreia Chapitre 07 / 07 | FIN de la série |
Ce texte est le dernier d’une aventure érotique et amoureuse se déroulant sur les chemins de Compostelle. Dans les premiers épisodes 11491 : La rencontre ; 11536 : La découverte ; 11632 : Face à face ; 11646 : Angoisses et consolation ; 11680 : Confluences et enfin Ombres et lumières) Marine et Guilhem se sont rencontrés, découverts, aimés, puis perdus de vue, selon la volonté de Marine, qui attend de son amant qu’il s’investisse corps et âme dans leur relation. Elle lui impose un étrange pèlerinage initiatique. Tiffelent est la dernière rencontre de Guilhem, la plus douloureuse aussi.
Je me trouve cependant confronté dans l’immédiat à deux problèmes de taille. D’abord l’âne qui attend devant la chapelle et indique la présence de Tiffelent. Ensuite le risque que les deux gars aillent se vanter au village, et donnent des idées à d’autres hommes des environs. Dans l’état dans lequel elle se trouve, Tiffelent n’arrivera pas à me suivre assez vite pour se mettre à l’abri. Il ne me reste plus qu’à nous barricader jusqu’à la nuit, et tenter de partir en douce au petit jour.
J’aide la jeune femme à monter sur la galerie, où elle peut s’allonger dans mon sac de couchage. Le temps que je fasse entrer le quadrupède dans la chapelle, et lui mette devant le nez une grande brassée d’herbe fraîche, elle dort à poings fermés. J’arrive juste à construire un loquet de fortune avant que deux nouveaux visiteurs apparaissent. Je ne m’étais pas trompé, la situation pourrait tourner au vinaigre.
Excités par l’envie de sexe, les hommes se mettent à tambouriner contre la porte. Mon stratagème ne marche pas longtemps. Ils se rendent rapidement compte que quelque chose n’est pas net, et que la femme est probablement à l’intérieur. Persuadés qu’un autre type est en train de profiter d’elle en solo, ils deviennent de plus en plus menaçants et cherchent à forcer l’entrée à coups d’épaule.
Le bruit qu’ils font et la violence de leur assaut réveillent Tiffelent, qui se lève et descend l’escalier, le regard vide, un étrange sourire aux lèvres. Elle paraît absente, comme droguée. Je commence à paniquer au moment où elle essaie d’enlever le lourd morceau de bois qui protège la fermeture de la porte. De toute évidence, elle a l’intention de laisser les hommes entrer et de s’offrir à eux pour les calmer. Il faut que je trouve une solution dans la prochaine fraction de seconde, sinon je ne réponds plus de rien.
Inutile de tenter de la raisonner, elle est encore dans un état second. Il ne me reste donc plus qu’à me taper la tête contre le mur de la chapelle, pour raviver ma blessure. Après quoi, malgré la violente douleur, je me déshabille en un clin d’œil et m’enduis le sexe du sang qui coule à nouveau de mon front. Pour faire plus crédible, je me branle encore de quelques rapides mouvements de la main, histoire de provoquer un semblant d’érection.
Il est temps de passer à l’attaque. Je débloque la porte et la pousse d’un geste vif, avec le secret espoir d’assommer l’assaillant le plus proche. Il esquive de justesse, mais l’effet de surprise est réussi. J’essaie de garder bonne contenance en passant à côté des deux types, nu comme un ver, en mâle satisfait d’avoir obtenu ce qu’il était venu chercher.
Leurs regards médusés passent de mon front blessé à ma queue qui semble à peine débandée, comme si je venais de m’épancher dans la femme qu’ils convoitent.
Mon coup de bluff a réussi, les deux gars déguerpissent. Nous devrions être tranquilles jusqu’à demain. Après m’être rhabillé, je m’approche de Tiffelent assise au centre de la chapelle, à nouveau couverte de son voile, baignée par la lumière des vitraux. Elle pleure en silence. Je ne sais plus que faire pour lui apporter un peu de réconfort.
Elle se lève docilement et me suit jusque sur la galerie. Me souvenant de ce qu’elle appelait son impureté, j’imagine que le bas de son dos et son ventre la font souffrir. Je me sens bien impuissant face à ces mystères de la féminité, mais j’aimerais tant pouvoir l’apaiser d’une manière ou d’une autre.
Elle ferme les yeux. Je la sens encore très crispée au moment où je pose mes mains sur elle. Pour ne pas la brusquer, je commence par l’effleurer, là où elle me semble le plus tendue. Je dessine des cercles de plus en plus larges sur son ventre. Puis, progressivement, je prends ses rondeurs à pleine main. Elle se laisse faire, m’indiquant même par d’imperceptibles ondulations les endroits où mes caresses lui sont le plus agréables. Je sens qu’elle me laisse peu à peu entrer en elle, prendre possession de son ventre pour apaiser du bout des doigts sa féminité chahutée. Elle respire régulièrement, comme si elle allait s’endormir, les traits de son visage enfin détendus.
Tout en continuant à la masser, je prends le temps de la contempler. Bon sang qu’elle est belle. Son ventre agréablement arrondi, ses hanches et sa taille harmonieusement proportionnées, ses seins lourds aux sombres aréoles, tout en elle appelle la caresse, la douceur. Nous passons ainsi un long moment à nous faire du bien, à rassurer nos corps par le contact de nos épidermes.
Jusqu’à ce que l’envie de me sentir sur tout son corps se fasse plus forte, l’incitant à poser sa main sur la mienne et, après une brève hésitation, à la faire glisser vers sa poitrine.
Comment refuser. Avec d’infinies précautions, je la frôle, la caresse de la pulpe de mes doigts, puis je m’enhardis à m’emparer à deux mains de ses superbes fruits. Elle m’encourage de ses soupirs, tournant doucement la tête de droite et de gauche. Mon cœur bat à tout rompre dans ma poitrine. Je dois ressembler à un collégien découvrant pour la première fois les charmes de sa petite copine.
Pourtant, malgré la puissance érotique de l’instant, malgré la nudité, l’abandon, l’attraction que j’éprouve pour cette femme depuis le premier regard, malgré la douceur de ce qu’elle a déposé entre mes mains, je n’éprouve aucun désir réellement sexuel. Ce qui nous unit est d’une toute autre nature. Elle est entièrement offerte, comme prête à accepter tout ce dont je pourrais avoir envie. Mais pour la première fois depuis longtemps peut-être, ce n’est pas par résignation, par soumission désespérée au pire. Au contraire, le vrai cadeau qu’elle me fait, c’est de se laisser aller à renaître entre mes mains, comme si rien de mauvais ne pouvait venir de moi. Alors que je ne suis pourtant pas si différent de ceux qui ont profité d’elle, abusé d’elle, qui l’ont piétinée pour leur simple plaisir.
Ce qui se passe entre nous à cet instant, c’est qu’elle me reconnaît différent des hommes qui la poursuivent, digne de confiance peut-être simplement. Beaucoup plus que sa nudité, c’est cette confiance absolue qui est infiniment troublante et nous place sur un plan très différent du désir sexuel. C’est inestimable. Je me sens profondément en communion avec elle, dans une très forte intensité d’échange, un partage total, au-delà de toute séduction, de toute prédation ou désir de possession.
Elle doit comprendre à quel point je suis bouleversé, et me sourit en passant délicatement un doigt sur ma blessure. Elle me demande pardon pour ce qu’elle m’a infligé. Je caresse encore une fois ses seins, puis pose ma tête sur sa poitrine. Elle m’enferme entre ses bras.
Je lui raconte alors ma rencontre avec Julia, ce que nous avons partagé, ce que j’ai découvert entre ses bras, et ma promesse de retourner la voir. Le petit Simon serait-il le fruit d’une tentative de réconciliation, lorsqu’elle a découvert que son homme la trompait avec Tiffelent ? Elle ne m’avait pas dit avoir un autre enfant plus âgé, mais quelle importance, je n’attendais rien d’elle.
Finalement, après un long silence, Tiffelent se redresse et prend mon visage entre ses mains. Pour la première fois depuis que je l’ai rencontrée, un vrai sourire naît sur ses lèvres.
Je comprends à sa détermination qu’une nouvelle étape commence dans sa vie. Je suis heureux de l’avoir un peu aidée à prendre ce virage.
Après avoir rapidement rangé mes affaires dans mon sac, je sors de la chapelle. Tiffelent s’est déjà éloignée d’une cinquantaine de mètres avec son âne. Elle fait encore quelques pas, puis, sans se retourner, laisse tomber son voile, comme si elle voulait continuer sa route complètement nue, libérée de ce qu’était son ancienne existence. Elle est belle dans la douce lumière de l’après-midi, ce que sa démarche élégante met encore plus en valeur. Elle doit sentir mon regard sur elle. Elle s’arrête, se retourne sans hâte pour me laisser l’admirer à distance, métamorphosée, infiniment troublante dans sa féminité retrouvée.
Alors, elle pose légèrement ses mains sur ses seins, puis sur son ventre, et me lance un baiser du bout des doigts. Je la vois encore sortir une robe rouge sombre d’une poche latérale du bât, et me cacher définitivement ses charmes en la revêtant. C’est le dernier souvenir que j’aurai d’elle. Dire que je ne sais même pas comment elle s’appelle réellement.
Avec elle s’éloigne probablement le dernier maillon me reliant à Marine. Si elle a bien l’intention de me laisser la revoir, elle m’attendra au Puy-en-Velay. En augmentant un peu ma cadence de marche, je devrais pouvoir y être dans deux à trois jours. Bien sûr, je pourrais tout aussi bien m’y laisser transporter et y arriver ce soir déjà. Mais il me semble important de réaliser ce pèlerinage initiatique de bout en bout selon la tradition. En outre, les prochaines heures de solitude ne seront pas de trop pour mettre un peu d’ordre dans mes pensées, et dans mon cœur. Qui vais-je retrouver en vérité ? Qu’attendons-nous l’un de l’autre ? Quel projet d’avenir pouvons-nous forger après tout ce que nous avons vécu ?
oooOOOooo
J’arrive en vue de la cathédrale sur le coup de midi. Une foule de visiteurs et de pèlerins de toutes sortes vont et viennent aux alentours. Espérant enfin trouver un signe compréhensible de Marine, je commence par faire le tour du sanctuaire. Malheureusement, ni la Vierge noire, ni la Pierre des fièvres, ni les chapelles latérales ne semblent receler de message à mon intention. Fatigué par l’effort des derniers jours, déprimé de me trouver une fois de plus face à une énigme qui pourrait indiquer que mon voyage est loin d’être terminé, je m’assieds sur un banc et me laisse bercer par les bruits feutrés des visiteurs. Je m’imprègne des jeux de couleurs des vitraux, et fais le vide en moi, pour mieux ressentir ce que ce haut lieu de l’humanité peut donner à qui sait s’y ouvrir.
Flottant entre rêve et réalité, vide de toute volonté, je perçois à peine que quelque chose bouge discrètement sur ma gauche. Je n’y prête d’abord pas vraiment attention, dans la mesure où cela se produit dans une partie de l’église protégée par des grilles. Si mes connaissances de l’édifice sont exactes, il doit s’agir de l’ancienne entrée, comblée il y a plusieurs siècles, puis redécouverte lors de travaux récents, mais non accessible au public.
Je quitte brusquement mon état de semi-léthargie lorsqu’une ombre apparaît entre les barreaux. En regardant plus attentivement qui monte de l’escalier dérobé, je découvre avec stupéfaction la vieille femme aux sangsues, cette fois habillée comme n’importe quelle femme âgée de la région. Elle pose immédiatement un doigt sur sa bouche, pour m’intimer le silence, et me fait signe de la suivre.
J’attends qu’un groupe de touristes se soit éloigné, puis enjambe prestement la barrière et descends l’escalier à la suite de l’étrange messagère. Les marches ne sont pas éclairées et je dois me diriger à tâtons dans l’étroit colimaçon. À peu près deux étages plus bas, la vieille manipule un loquet et ouvre une porte dérobée, au travers de laquelle j’entrevois une crique, illuminée de nombreuses bougies. C’est un endroit idéal pour un rendez-vous avec une personne aussi mystérieuse que Marine.
Je fais confiance à ma bonne étoile, et entre dans la pièce circulaire, au centre de laquelle se trouve une large pierre plate, posée à même le sol. Probablement une partie du dolmen qui se trouvait sur l’emplacement de la cathédrale avant la construction, le pendant de la Pierre aux fièvres. Des colonnes surmontées de bas-reliefs ornent les murs, mais la luminosité est insuffisante pour que je puisse les détailler.
C’est alors que Marine s’avance vers moi, un tendre sourire aux lèvres. Je suis si heureux de la revoir enfin que je ne peux réprimer l’envie de la serrer contre moi. Elle me retient toutefois, et me fait rapidement comprendre que c’est elle qui va décider de ce qui va se passer.
Elle ne répond pas, se contentant d’enlever la robe blanche qui recouvre son corps nu. Lorsque je suis allongé sur la pierre, elle vient se placer debout à mes pieds et me contemple longuement. La scène est irréelle, et j’avoue être à nouveau assez impressionné par cette femme qui met tout en œuvre pour me mener par le bout du nez, notamment. Les souvenirs de nos ébats me reviennent immédiatement à l’esprit et au ventre, mais allongé de la sorte, je ne suis pas en mesure de cacher mon envie d’elle. Ce qui ne m’empêche pas de ressentir un profond agacement.
Avant qu’elle ait le temps de me répondre, Julia, qui était restée cachée derrière une colonne de pierre, entre soudain dans mon champ de vision. Sans un mot, elle vient se placer à ma gauche, après avoir enlevé la robe orange sous laquelle elle est également nue. Puis c’est au tour de Tiffelent de nous rejoindre de la même manière, et de se placer à ma droite, après s’être, elle, débarrassée de la robe rouge que je lui avais vue mettre en me quittant.
Là, pendant une fraction de seconde, je reste sans voix. Comment est-il possible que ces trois femmes se retrouvent au même moment, au même endroit, pour jouer ce rituel à mon intention ? Le temps que ces interrogations tournent à toute vitesse dans ma tête, Marine reprend la parole.
Disant cela, elle vient poser ses doigts sur mon sexe, qui se tend immédiatement sous la caresse. Renouvelant ce qu’elle avait fait avec moi la première nuit, elle avance ses hanches jusqu’à ce que ma pointe frôle son entrejambe, et se caresse doucement d’avant en arrière de sa fente.
Ses lèvres intimes s’ouvrent maintenant et son humeur de femme vient se mélanger aux gouttes qui perlent de mon gland. Progressivement, elle s’enfonce sur ma verge gonflée, jusqu’à l’engloutir complètement. Ses hanches se mettent à bouger dans tous les sens, son vagin prend la mesure de ma tige, me comble de chaudes caresses, m’inonde de sucs odorants. Les yeux fermés, elle s’abandonne au plaisir de me posséder à nouveau, de me faire vibrer tout au fond d’elle. Ses seins sont dressés, ses lèvres entrouvertes.
Au moment où elle prononce cela, elle se redresse, serre ses muscles intimes, et dans une danse débridée, fait monter une violente explosion dans son ventre, sans me laisser le loisir de la toucher. Elle jouit longuement, laissant échapper des gémissements de plaisir aussi longtemps que son ventre est secoué par l’orgasme.
Lorsque les dernières vagues se sont évanouies, elle se relève et, les cuisses inondées de ses humeurs de femme, se glisse derrière moi, à hauteur de ma tête. À peine ai-je réussi à reprendre mon souffle, que Julia va prendre la place laissée libre par Marine, entre mes jambes.
D’un geste semblable à celui de Marine, elle pose ses doigts sur mon membre toujours dressé, puis s’amuse à le faire tressauter de quelques baisers savamment appliqués, avant de s’allonger contre moi sur le côté et de m’enfouir entre ses cuisses.
Tout en jouant elle aussi de ses parois intimes, elle fait gicler une grande rasade de lait dans le creux de sa main, et m’invite à me désaltérer. Avant que j’aie le temps d’avaler le précieux liquide, elle m’en chipe une goutte ou deux dans ma bouche du bout de sa langue mutine. Ce geste m’excite et me fait durcir violemment en elle. Elle y répond par d’amples mouvements des hanches.
Toujours aussi experte en matière d’érotisme, et se souvenant apparemment fort bien de mes préférences, elle vient titiller mes tétons du bout des doigts, pinçant, griffant, massant tant et si bien que je sens monter un violent désir aux creux de mes reins. Je lance mes hanches à la recherche de son puits d’amour, et me cale profondément en elle. Aux frissons qui me parcourent déjà, elle sait ce qui se trame en moi. Glissant une main entre nos sexes trempés et gonflés d’envie, elle se met à caresser son clitoris sans plus de retenue.
J’ai à peine le temps de poser ma main sur sa hanche, et de l’attirer à moi, que déjà son ventre se contracte et qu’elle explose dans un orgasme libérateur. Elle se laisse si intensément submerger par le plaisir que des giclées de lait coulent sur son ventre et mouillent ma peau.
Elle s’offre encore quelques minutes de bonheur, sans bouger, ma queue plantée en elle. Puis elle cède sa place à Tiffelent, qui se glisse entre mes jambes et me force à me recoucher sur le dos, avant que je commence à débander.
D’une main habile, elle me caresse jusqu’à l’insupportable. Je me sens douloureusement bander entre ses doigts, à l’extrême limite avant l’explosion. Dès qu’elle me trouve assez rigide, elle se redresse un peu, guide mon pieu entre ses fesses, et en dépose la pointe à l’entrée de son puits étroit.
Avant même d’avoir achevé sa phrase, elle s’enduit du jus clair qui dégouline de mon membre dilaté, et s’empale d’un coup sur moi. Après s’être laissé quelques minutes pour s’habituer à la taille de la tige qui la perfore, elle commence un lent va-et-vient de son bassin, tout en plongeant un doigt, puis deux, puis trois dans sa vulve béante de désir.
Accompagnant chaque mot d’une caresse plus appuyée et d’un mouvement impatient des hanches, elle se donne rapidement un violent plaisir par les deux orifices qu’elle est arrivée à combler en se servant de moi comme d’un instrument de jouissance.
Au moment où le feu d’artifice s’allume en elle, les contractions de son orgasme me propulsent à mon tour dans un délire sensuel. Je perds la maîtrise de ce qui m’arrive, et m’abandonne complètement à ce qu’elle a déclenché. D’épaisses giclées de sperme fusent de ma verge dilatée, et vont inonder des entrailles de Tamar. J’ai fugitivement l’impression de me vider de mes dernières forces en me laissant aller en elle. Il me faudra des heures avant d’arriver à reprendre pied dans la réalité, après une éjaculation d’une telle intensité.
Dans un demi-sommeil, je me sens débander et vois Tamar se détacher de moi pour laisser sa place à la vieille femme aux sangsues. Me prenant délicatement entre ses doigts, elle se met à essuyer ma queue avec le bas de sa robe.
Une fois ma toilette intime achevée, elle s’autorise un léger baiser sur mon membre flasque. Marine pose alors ses mains sur mes yeux, avant de se venir tout près de mon oreille.
oooOOOooo
Les deux femmes entrent en même temps dans la chambre d’hôpital, et demandent sans attendre à l’infirmière des nouvelles du patient inconscient.
Tamar s’enhardit à enlever le drap qui recouvre le corps inerte de l’homme. Elle regarde son abandon avec beaucoup de tendresse. Julia aussi semble soudain profondément émue par le corps sans forces qu’elle ne peut se retenir de caresser du bout des doigts. Les mains des deux femmes vont et viennent délicatement sur le ventre mouillé du blessé, pour finalement se poser sur son sexe au bout duquel perle encore une goutte de sperme.
Elles se regardent pendant une fraction de seconde, hésitantes, puis Julia la recueille sur le bout de son doigt, et l’offre à Tamar.
L’homme a ouvert les yeux pendant la conversation des deux femmes. Il regarde, il voit, mais visiblement ne comprend rien. D’un côté, sa femme, de l’autre sa maîtresse, les deux pôles de sa vie qu’il a le plus soigneusement cherché à séparer. Comment savent-elles, comment se connaissent-elles ?
Au mur, un dessin d’enfant, un escargot coloré. C’est probablement Simon, son fils qui le lui a fait. Que s’est-il passé ? Pourquoi est-il allongé dans ce lit d’hôpital ? Il n’est donc pas sur le chemin de Compostelle ?
Trop fatigué pour arriver à réaliser ce qui se passe, l’homme ferme à nouveau les yeux et replonge dans le sommeil. Après une dernière caresse, les deux femmes remontent le drap sur son corps aimé, et sortent de la chambre.
Il leur faudra encore du temps, beaucoup de temps, pour réorganiser ce que l’accident a mis en pièces. Et pour évacuer leur peur de le perdre. Comprendra-t-il un jour à quel point elles l’aiment pour tout accepter de la sorte ? Lui diront-elles ce qu’il leur doit ?
(1) Hadj = pèlerinage à La Mecque. Des ascètes et mystiques de l’islam ont également parfois pratiqué la pérégrination ou siyaha (= parcourir la terre pour pratiquer la méditation et se rapprocher de Dieu) qu’ils considéraient comme une discipline initiatique majeure, symbole du voyage universel sans fin auquel l’homme est soumis.
(2) « Puis vient le temps de la résurrection. C’est le printemps. L’épouse intervient. Elle va chercher l’homme-dieu dans la caverne, l’utérus. La mère cède l’homme-enfant à l’épouse qui le ramène à la vie, au soleil. Seule l’épouse peut arracher un homme à sa mère. Sinon, il n’y a pas d’évolution possible, pas de résurrection, la mère dévore l’enfant, c’est une mère castratrice. La Vierge noire symbolise le passage de la Mère à l’Épouse. (…) Elle montre l’évolution qui doit s’opérer dans chaque être durant sa vie terrestre, à travers sa quête spirituelle. Il atteint chaque palier de sa propre évolution tout au long d’un chemin difficile, sanctionné à chaque étape par un rite de passage. Autrefois ces rites avaient lieu dans des grottes, des cavernes, des tombeaux, des labyrinthes ; les adolescents devenaient des adultes, les hommes accédaient au divin. »,Victor Mortis, Les Vierges noires (http ://viergesnoires.marie-madeleine.com).