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n° 12289Fiche technique15182 caractères15182
Temps de lecture estimé : 9 mn
16/02/08
corrigé 01/06/21
Résumé:  Anonymix, personnage mystérieux, est chargé de conquérir le coeur de la belle Gaëlle.
Critères:  fh collègues travail cérébral lingerie intermast fellation nopéné jeu -travail
Auteur : PtitLoup            Envoi mini-message

Série : Anonymix

Chapitre 03
Anonymix

Résumé de l’épisode précédent :


Trop timide pour avouer à ma nouvelle collègue mes sentiments pour elle, j’ai décidé de dialoguer avec elle anonymement. Cela fonctionne. Après nous être découvert, sous l’effet d’un jeu de séduction, nous nous donnons rendez-vous sans dessous dessus, au sous-sol. L’heure approche…


J’allume le PC, lance le traitement de texte, et tape :


  • — Gaëlle, verrouille la porte, et attends.

Je tourne l’écran afin qu’elle puisse voir le message en entrant. J’éteins la lumière.






Mince ! L’écran illumine à lui seul la pièce. Je suis en train de régler le contraste lorsque la poignée de la porte bouge, on entre. Rapidement, je fais un bond en arrière pour me cacher derrière celle-ci qui, une fois ouverte, devrait me dissimuler. Mon geste a été rapide, un peu trop d’ailleurs. Dans l’élan, mon dos frappe violement une étagère, ce qui provoque immédiatement trois phénomènes :



Hurlement emprunté à notre cher Gaston Lagaffe. Ne pouvant pas décemment écrire le vrai juron, faute d’être radié à vie de Rêvebébé, j’improvise. Second phénomène : la chute involontaire d’une bonne douzaine de cartouches d’encres usagées, ajoutant un peu plus d’ambiance sonore au capharnaüm existant. Enfin pour finir, le réflexe de n’importe qui en ce bas monde, allumer la lumière pour voir ce qui se passe.


Je me trouve donc face à elle, sans aucune possibilité de réagir. La surprise est totale, autant pour elle que pour moi.



(Pense, pense, pense !)


Je dois être ridicule. Alors que je range le bordel ambiant, en invoquant des excuses à deux balles, soit disant une cartouche vide à descendre, je me rends compte que le message laissé sur l’ordinateur est toujours visible. Je me dirige vers celui-ci pendant que Lucie regarde l’étendue des dégâts. L’a-t-elle vu ? Je n’en sais rien. Plutôt que d’effacer le message, je choisis la méthode directe, j’éteins l’écran. Lucie me tourne autour, il ne manquerait plus qu’elle me saute dessus. J’imagine la situation, Gaëlle me découvrant au sous-sol avec cette saute au paf, sûr qu’il faudrait se justifier. Je continue mon ménage en essayant de lui faire comprendre qu’elle peut s’en aller. Elle s’accroche la bougresse. Il est 16h20, Gaëlle ne va pas tarder.


Le « J’te laisse, à demain » me comble de joie, le « Bonjour à Gaëlle », un peu moins. Merde, elle a vu le message. En parlant de message, je rallume l’écran, il est toujours là. Je n’ai plus le temps de penser à Lucie, on verra bien. Je coupe la lumière et m’installe dans la pénombre. J’attends.


Mains dans les poches, j’anticipe sur les différents scénarii et sans le vouloir, mon membre commence à me faire comprendre sa présence. Je suis excité et mort de trouille. La porte s’ouvre. C’est elle. Elle rentre. Elle regarde le message et l’exécute. Dans ma tête, je souris, je me dis que j’aurais dû marquer :



Le contact est électrique.


Je m’assure que la porte est bien fermée, j’éteins une nouvelle fois l’écran. Nous sommes dans l’obscurité totale. Je la prends par la main (comme Yves Duteil), et la place dos au mur. Je passe ma main sur son visage et dépose un baiser dans son cou. Elle frissonne.


Ma main descend sur son épaule, la seconde effleure la base de son cou. Je joue avec son collier, le faisant glisser sous mes doigts, il me guide vers son décolleté. Stoppé par le chemisier, je mets au défi le premier bouton, mes doigts tremblent. Gaëlle se laisse faire, immobile, j’entends le souffle de sa respiration. Le bouton ne cède pas, j’insiste. Mis à part ceux de la puberté, jamais un bouton ne m’a résisté bien longtemps. Vainqueur, j’entame le second, puis le suivant. Je gagne du terrain et arrive déjà sur son ventre.



Je dégrafe les derniers rebelles et pose ma main délicatement sur son ventre, l’autre vient s’installer sur sa taille. Que ce contact est exquis. Je découvre ce corps en restant dans l’entrebâillement du chemisier, mes doigts se promènent en remontant le long de l’échancrure, j’effleure au passage un doux monticule, grimpe jusqu’à son cou où ma bouche dépose à nouveau un baiser. Gaëlle tourne son visage vers le mien, nos bouches se rejoignent, nos langues échangent les familiarités d’usage au vu des circonstances.


Ma main retourne se nicher vers les reliefs de son corsage, j’en dessine les contours en m’engouffrant sous son chemisier, Gaëlle plaque sa main sur ma nuque pour renforcer notre étreinte, signe que j’interprète comme une autorisation d’aller plus loin. Je vais plus loin, et découvre un petit bourgeon, déjà bien dressé, il devient aussitôt mon meilleur ami. Je joue avec, alors que mon autre main parcourt son dos. Je quitte sa bouche pour prendre le relais de mes doigts sur son sein si appétissant.


Mes mains glissent sur ses hanches. Gaëlle m’enlace toujours la nuque, elle appuie légèrement sur mes épaules, elle veut que je descende. J’embrasse son ventre, puis me mets à genoux à ses pieds. Ses mains dans mes cheveux, elle accompagne mon visage qui la couvre de baisers. Je remonte sa jupe et reconnais instantanément son parfum. Il est là, tout près. Mes lèvres rentrent en contact avec un duvet que j’imagine brun. J’embrasse alors cette bouche humide dépourvue de langue. La mienne part à la recherche du plaisir, le trouve et le provoque. Gaëlle place une de ses cuisses sur mon épaule. Encore une et elle tombe.


Me facilitant l’accès pour jouer, je concentre mes efforts sur un minuscule endroit et pourtant si sensible. La réaction est immédiate, son bassin ondule de plus en plus, ses mains m’arrachent les cheveux. Petit à petit, ses mouvements deviennent incontrôlés. Elle vient. J’écoute religieusement la mélodie de son bonheur. Si pure, j’ai l’impression qu’il s’agit d’une plainte, d’un sanglot. Elle pleure.



Un brin étonné, je suis à genoux, la joue collée contre son ventre. Merde, je n’avais jamais entendu cela, des gueulardes oui, des muettes oui, même des p’tits chiens essoufflés, mais des pleurs, jamais. Nous restons enlacés comme ça un petit moment, moi lui caressant tendrement les fesses, elle les cheveux. Je mets ma main dans ma poche de veste, récupère son string, et lui enfile. Elle ne dit rien. Idem pour le soutien-gorge, je lui retire son chemisier, passe son soutif et le ragrafe. Je l’aide à remettre son chemisier, reboutonne un à un les gardiens du temple.



Elle me caresse. Aussi bizarre que cela puisse paraître, je n’ai pas envie qu’elle s’occupe de moi. Je viens d’avoir ma dose de plaisir en lui procurant cet orgasme que je considère commun (pas commun genre banal, commun genre ensemble).

J’arrête sa caresse en lui prenant la main.



Elle ouvre ma braguette et glisse sa main. Elle est brûlante (sa main). Gaëlle inspecte minutieusement l’objet découvert. Sa main est délicate, elle la sort de son étui. Je l’arrête à nouveau.



Je ne l’écoute pas, et remets mon oiseau en cage. Elle insiste.



Je suis vaincu. J’ai peur de gâcher le moment que nous venons de partager. Et puis, elle vient de dire qu’il y aurait une prochaine fois. Donc une liaison, qui veut dire que c’est sérieux, qui veut dire qu’elle a peut-être des sentiments, qui veut dire que j’ai ma chance. En attendant, pour l’instant, c’est Anonymix et non moi qui a ses faveurs.



Une sensation terrible arrive de mon bas-ventre. Une enveloppe chaude et humide vient de me recouvrir entièrement, sa bouche effectue un long va-et-vient pendant que sa langue me masse chaque zone à sa disposition. Elle relâche sa prise, l’embrasse tendrement.



Oh non, je ne vais pas l’oublier. Encore quelques coups de langue et je me voyais exploser dans sa bouche. Je ne m’étais pas rendu compte à quel point j’étais excité. Heureusement, elle s’est arrêtée. Je me rhabille, toujours en silence. M’a-t-elle reconnu ? Je l’embrasse, nos corps se séparent, elle se dirige vers la porte, l’ouvre et sort sans un mot. Je suis seul.


J’attends un moment puis sors à mon tour. Je prends l’ascenseur, monte au cinquième, puis redescends par les escaliers. Au passage, je m’arrête au bureau, et tape un courrier :


Gaëlle,


Je suis un homme heureux, tu es merveilleuse.

J’espère ne pas t’avoir vexée, mais je souhaite te découvrir à mon rythme.

Je te rassure, j’ai adoré cet échantillon, tu es très douée avec ta bouche.

Ne pouvant pas te dire merci, je tiens à te l’écrire. Tu es merveilleuse.

Il y a bien sûr plein d’autres choses que je souhaiterais te dire, mais je vais attendre que tu me connaisses un peu plus. Peut-être sais-tu qui je suis d’ailleurs ?


RDV demain soir, même endroit, même heure, tu pourras ainsi finir ce que tu as délicieusement commencé ce soir.


Anonymix.



Je dépose mon enveloppe marquée d’un grand X dans sa bannette à l’accueil, je croise Lucie qui me fait un grand sourire et me souhaite une bonne soirée. Il est 18h15.



Paris – 8h30


La nuit a été dure, trop anxieux, trop heureux, trop excité, trop masturbé. Je suis vidé. Jean-Louis est de retour. Arrivé avant moi, il a l’air d’avoir la pêche, la journée va être dure, vivement ce soir. Son bureau est positionné face au mien. Gaëlle entre dans la pièce, radieuse dans sa jolie robe rouge, boutonnée sur le devant jusqu’à mi-cuisses. Miam.


Elle dit bonjour à Jean-Louis, puis s’approche de moi pour m’embrasser. La voir de la sorte, ainsi que la pensée d’hier me provoque une érection incontrôlée. Impossible de me lever. Elle se penche donc vers moi pour me faire la bise. Douce vision, sa poitrine me tend les bras, ça ne va pas arranger mon état. Je la regarde s’asseoir, elle est belle. Elle sort de son sac mon enveloppe, me regarde et me fait un petit sourire discret. Cette fois-ci, elle ne me fait pas lire le contenu. M’en fous, je le connais déjà. Elle se connecte, moi aussi, ça ne marche pas :


Erreur Réseau – Merci de contacter votre administrateur.


Putain d’informatique de merde.


La matinée est longue, très longue. Incroyablement longue. Heureusement, y a Jean-Louis, le roi de la blague Carambar. Humour à gogo, donc malgré tout, le temps passe. Midi ! J’ai faim ! Gaëlle veut faire des courses. Jean-Louis me fait un clin d’œil en me disant qu’il a un RDV. J’aperçois Lucie de l’autre côté de la vitre. Sacré Jean-Louis, il ne perd pas de temps. Il sort du bureau en me mimant un geste explicite. Il est con ce Jean-Louis.


Du coup, je me retrouve tout seul à la brasserie. Un steak-frites, un coca. Je pense à ce soir. Je l’imagine en train de me faire une gâterie, je repense à la sensation que j’avais eue la veille. La serveuse m’apporte un café, j’allume une cigarette.



La voix douce et mélodieuse de Jean-Louis. Le visage détendu avec un sourire niais, il prend la chaise en face de moi et s’installe. Son café arrive.



Et il enchaîne :



Ce type m’effare. Comment peut-on être à la fois aussi vulgaire et avoir autant d’aventures. J’imagine Lucie le visage barbouillé de sperme, je souris. La pauvre. Il est con ce Jean-Louis. Je termine mon café en écoutant ses élucubrations, paye l’addition et retourne au bureau avec mon collègue à mes basques. Il s’arrête à l’étage de Lucie, à mon avis on ne va pas le voir beaucoup cet après-midi, tant mieux. Au bureau, Gaëlle est à son poste, pensive, le nez devant son écran. Je lance ma connexion, échec. Merde.



Elle se tourne vers moi et me sourit. Le col de sa robe est maculé d’auréoles blanchâtres.



  • — Je lui ai tout balancé. Elle en avait partout, un vrai masque au sperme…


(À suivre)