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Temps de lecture estimé : 16 mn
17/02/08
corrigé 01/06/21
Résumé:  Mademoiselle Daphnée est entrée à mon service le 1er juin 2007, comme assistante du cabinet d'architecture du Manoir de Guermantes. Très vite, ses qualités et sa détermination lui ont valu d'accéder à des fonctions plus élevées.
Critères:  hplusag travail fsoumise hdomine voir exhib lingerie chaussures nopéné portrait -hplusag -fsoumisah -vêtements
Auteur : Monsieur de Guermantes      Envoi mini-message

Série : Le Manoir de Guermantes

Chapitre 01
Première rencontre avec Mademoiselle Daphnée

Chapitre 1

L’arrivée



Manoir de Guermantes, 1er juin 2007


J’ai reçu aujourd’hui la visite de ma nouvelle secrétaire, Daphnée. Comme prévu, elle s’est présentée au Manoir après 13 h 30. Je voulais que nous ayons le temps de faire connaissance. C’est une jeune femme ravissante. Elle m’a donné la preuve de son entier dévouement. Je pense qu’elle sera une assistante parfaite. Sa présentation et ses manières contrastent d’ailleurs étrangement avec sa jeunesse, comme si elle était inspirée pour découvrir d’elle-même le code et les usages de son métier.


Quelques secondes après que la clochette ait retenti, j’ouvris la porte d’entrée. Une jeune femme blonde d’une vingtaine d’années, grande, aux traits réguliers et à l’allure coquette, me souriait, à l’évidence pressée d’entrer. Elle portait un manteau foncé par-dessus un tailleur beige assez strict. Une écharpe et un béret crème ornaient son visage rosi par le froid. Des gants en cuir marron dissimulaient des mains fines, refermées sur un large parapluie qu’elle tenait droit au-dessus de sa tête. J’eus encore le temps de noter qu’elle portait aux pieds des escarpins.



Comment avait-elle pu arriver jusqu’au porche avec ses talons aiguilles, en dépit des graviers dans la cour et du sol détrempé par la pluie ? Elle ne paraissait pas incommodée par ce détail. Son élégance était intacte. Je l’observai plus attentivement.


Elle parlait avec application, en souriant ; la diction était nette et mesurée. Sa bouche portait un rouge onctueux, un peu gras, qui restait collé à la commissure des lèvres. Le maquillage était posé avec précision, sans dissonance de tons. Sur ses épaules, ses cheveux blonds, échappés du béret, retombaient en ondoyant légèrement, entraînés par le vent.


Je la fis entrer. Ses talons aiguilles piquetèrent le sol carrelé du hall. Elle se tint en retrait, droite. Une contenance exemplaire. Je pris son parapluie et l’aidai à ôter son manteau. Elle se laissa faire, enchantée par ma sollicitude. Elle n’avait aucune affaire avec elle, conformément à notre arrangement, mais un petit sac à main. La veste du tailleur était ouverte sur un corsage décolleté, dont les formes trahissaient une poitrine bien faite. Sa jupe cintrée dessinait une silhouette svelte. À l’infime saillie qu’elles marquaient sous l’étoffe de la jupe, je devinai la présence de jarretelles sur ses cuisses ; du reste, les bas plissaient à hauteur des chevilles. Elle leva les yeux à cet instant. Nous échangeâmes un regard, avec un trouble évident. Elle ne put s’empêcher de rougir.



Je n’avais prononcé qu’un piteux « Entrez, Mademoiselle. » depuis son arrivée.



Je dois l’avouer, je restai interdit. Dès cet instant, Daphnée produisit sur moi un effet irrésistible. Sa prestance, ses paroles, l’élégance de ses gestes, tout en elle exprimait la féminité. Alors qu’elle se dirigeait vers le salon, j’aperçus la fermeture métallique qui fermait sa jupe sur les fesses. Elle se déhancha d’une manière parfaitement délicieuse, avant de disparaître dans la pièce. Une démarche terriblement sexy, à croire qu’elle le fit exprès !





Chapitre 2

Mademoiselle Daphnée se présente



Troublé, je revins vers Daphnée avec la théière et les tasses. Le blend de Betjeman and Barton commençait à infuser. Sur la table du salon, je dus repousser quelques revues pour faire de la place, avant de m’installer confortablement dans un fauteuil club où j’eus tout loisir de poursuivre les observations menées plus tôt. Tel l’entomologiste qui s’adonne à l’étude d’une espèce rare, je scrutai dans les moindres détails la présentation de Daphnée, attentif à son maintien et à ses gestes. Elle se savait évaluée. Elle ne semblait pas gênée par cette inspection, qui devait lui apparaître normale étant donnée la nature du poste pour lequel je l’avais recrutée.


Elle était assise au bord du canapé, les genoux serrés, le buste droit. Comme je l’avais deviné plus tôt, ses mains étaient fines et délicates. Les gants qu’elle portait à son arrivée reposaient à présent sur la table basse, devant son sac ouvert. Elle venait de repasser du rouge à lèvres ; le pinceau et un petit miroir de poche trônaient en évidence près des gants. Sa jupe relevée découvrait le revers foncé des bas et, dépassant sobrement sous une cuisse, le trapèze de satin rouge d’une jarretelle. Je lui tendis une tasse.



Ses bas crissèrent lorsqu’elle croisa les jambes. Elle arrangea la jupe sur ses cuisses en la tirant machinalement.



Elle me regardait sans savoir comment faire.



Daphnée s’était levée. Elle lissa la jupe sur ses cuisses, mit ses gants et les accessoires dans le sac et demeura debout devant moi, attendant les ordres en silence. La joie se lisait sur son visage. Pour ma part, j’avais hâte de la conduire dans son boudoir.


Avant de quitter le petit salon, j’eus le loisir de vérifier encore une fois que Daphnée avait les jambes longues et fuselées, les genoux fins et joliment dessinés. Elle semblait enchantée que je l’ausculte maintenant de manière si peu discrète. Elle n’en était pas dérangée outre mesure ; elle en tira sans doute quelque fierté féminine.





Chapitre 3

Mademoiselle Daphnée découvre le boudoir



Daphnée m’accompagna à l’étage. Ses talons claquèrent sur le parquet. Il faudra que je m’habitue à ce bruit, à la présence de ma secrétaire, pensai-je en montant les escaliers. Bien que je prenne soin de réfréner toute trace d’émotion, ma confusion ne cessait de grandir.


Dans le couloir, je vis que Daphnée me suivait avec une curiosité non dénuée de plaisir. Elle regardait poliment la décoration, appréciait le mobilier et la disposition des pièces. Elle marchait avec élégance, attentive à me montrer le meilleur d’elle-même. Je dus reconnaître à part moi que si ses services étaient à la hauteur de ce que j’avais vu pour le moment, sa présence au Manoir serait des plus précieuses.


À mesure que nous approchions, ses gestes devinrent plus nerveux et elle passa plusieurs fois les mains sur sa jupe pour vérifier son ajustement. Était-ce la gêne ou une légère appréhension, mais elle se rapprocha de moi au point de me frôler. Au moment où j’allais ouvrir la porte du bureau, je me tournai vers elle. Sa jupe bien coupée lui donnait une allure seyante. Elle avait déjà tout de l’assistante.



Je poussai la poignée en métal et la jeune femme découvrit la pièce. Les murs repeints de frais, tout en rose pastel, et le mobilier design parurent lui convenir. Depuis une semaine, j’avais aménagé la pièce au rythme des tenues livrées au Manoir. J’avais peur d’avoir manqué de goût.



Elle resta un moment près de l’ordinateur, dont l’écran mis en veille se ralluma au déplacement de la souris. Des dossiers épais reposaient à droite du clavier, attendant qu’on les examine.


Mais déjà Daphnée s’était glissée dans le boudoir, sûre d’elle. Au fond de la pièce se trouvaient un canapé, une commode et, dans un coin, la coiffeuse. Une porte entrebâillée donnait sur une salle de bain. Tous les produits nécessaires aux soins du corps étaient disposés sur la tablette de la coiffeuse : ustensiles de manucure, maquillage, huiles et parfums.


Sur un côté, la porte coulissante du dressing était ouverte. Les parures indispensables aux premiers offices de ma secrétaire étaient rangées par longueur ou activité. D’un côté, les corsages, les tops, les jupes, les tailleurs, les robes ; de l’autre, les étoffes soyeuses et transparentes des nuisettes et des déshabillés : tulle, mousseline, dentelle, soie, satin, noir, marron, blanc ou rose ; des tenues plus spécialement destinées au service nocturne du Manoir – pour les soirs où Daphnée serait retenue par des dossiers urgents. Du reste, elle ne parut pas surprise de découvrir ces tenues.


Elle s’était assise sur le sofa et restait silencieuse, examinant avec attention le dressing. Elle ne manifestait aucun signe d’anxiété ; plutôt un intérêt croissant. Tout cela, en réalité, devait lui paraître normal : elle n’ignorait pas qu’une secrétaire vertueuse doit être correctement apprêtée pour travailler. Se redressant, elle prit l’initiative d’inspecter les parures, tout à son aise. Elle examina très consciencieusement chaque article, avec lenteur. De temps à autre, elle sortait des vêtements pour en contrôler la longueur sur son corps, détailler la transparence, le lissé ou le soyeux des étoffes.


Au pied de la penderie se trouvaient les chaussures, toutes à talons hauts : des escarpins à brides, d’autres fermés par des lacets, des sandales, et – même si la fonction d’assistante ne l’exigeait pas expressément – diverses paires de bottines et de bottes, noires, blanches, marron, roses, en cuir ou vernies. Daphnée considéra la variété des coupes, la finesse des cuirs et se montra satisfaite de la hauteur des talons. Elle semblait impatiente d’essayer les modèles. J’avais compris lors de nos entretiens téléphoniques qu’elle adorait les chaussures. Quelques modèles avaient été livrés en fin de matinée ; d’autres devaient encore arriver pendant la semaine.


Ouvrant les tiroirs de la commode où j’avais rangé les bas et la lingerie, j’attirai son attention sur les couleurs et les matières qu’elle devrait porter en fonction des tâches qui lui serait données : prise en note du courrier, saisie des factures, appels téléphoniques, suivi des dossiers. Elle s’approcha. Une main posée sur le plateau de la commode, l’autre sur une hanche, la taille cambrée, elle admira en silence l’exhibition de dentelles et de satin qui s’offrait sous ses yeux. Je dois avouer que le plaisir qu’elle manifesta pour les ensembles que j’avais choisis me rassura un peu.


Elle sortit avec précaution les porte-jarretelles qu’elle trouva en premier : la plupart étaient en dentelle très fine, échancrés sur les hanches, avec un volant en satin ou en soie sur la ceinture. Rouge, noir, marron, blanc, et de différentes couleurs vives ou pastels ; il y avait aussi des motifs imprimés, qu’elle découvrirait plus tard. Elle considéra les strings et les tangas avec la même attention. Les deux tiroirs inférieurs renfermaient les accessoires, comme les bas – presque tous à couture – et les paires de gants, assorties aux pièces de lingerie. Daphnée retourna vers la penderie, dont elle ouvrit complètement le panneau coulissant. Les guêpières étaient pendues sur leur cintre à gauche.



En regagnant ma chambre, je me dis que c’était une bonne journée. Je pouvais espérer que Daphnée s’habitue rapidement au Manoir. Si j’en croyais son enthousiasme, je n’avais aucun mal à imaginer combien elle serait heureuse de me servir. La perspective me plaisait autant qu’à elle. Je restai un moment songeur…


À la fin de ma rêverie, je passai rapidement un pantalon et une chemise de lin, après m’être douché, puis je regagnai mon bureau où je repris le classement des papiers du Manoir.





Chapitre 4

Apparition



À seize heures, j’entendis une porte se refermer et les talons de ma secrétaire sur le parquet. Le bruit régulier se rapprocha, puis s’arrêta derrière la porte de la bibliothèque. Daphnée frappa après un instant.



Elle fit deux pas à l’entrée de la pièce.



Sur le moment, je ne sus que répondre. Je contemplai ma nouvelle secrétaire.


Elle se tenait droite, immobile, sans doute un peu inquiète pour une première fois. Sa pose ne trahissait cependant aucune gêne. Les bras le long du corps, la tête légèrement inclinée, elle attendait ma réaction. Je demeurai pantois.


Et incapable d’articuler le moindre mot.


D’un geste posé, elle se plaça de profil devant le chambranle de la porte. Je pus de la sorte étudier sa parure merveilleuse. J’étais déjà rassuré. Sa contenance, la facilité de ses gestes, la réserve qu’elle affichait d’entrée de jeu me faisaient mieux comprendre son insistance pour obtenir cet emploi deux semaines plus tôt. Elle semblait vouloir m’indiquer, une fois pour toutes, qu’elle envisageait la vie d’assistante dans la stricte observance des règles qui en commandent la fonction, et qu’elle n’aurait de cesse dorénavant de l’incarner au plus haut point, avec constance et détermination.


Sa toilette avait été choisie avec un sens remarquable de la mesure. Elle avait adopté une tenue inspirée : une jupe noire, courte, très serrée sur le ventre, avec de fines rayures rouges - bordeaux plus exactement ; sous le cardigan en laine blanche, on devinait une ceinture à large boucle et une guêpière en dentelle rose ; dépassant de quelques millimètres sous la jupe, une surpiqûre rouge délimitait le revers des bas noirs, dont la couture divisait en leur milieu les jambes ; à ses pieds, des sandales en cuir ; un ruban de satin noir était noué sur les chevilles et les treize centimètres de talons aiguilles rehaussaient ses hanches et la forme parfaitement dessinée des fesses.


Des gants courts – elle m’avait dit les aimer ainsi – en dentelle noire dissimulaient ses mains, sans rien cacher toutefois du vernis rouge vif des ongles. Serrée à son cou, une chaînette en or portait en lettres cursives l’inscription Salope.


Enfin, alors qu’elle aurait dû porter les lunettes nécessaires à l’étude des dossiers qui l’attendaient dans son bureau, elle avait choisi pour l’heure de faire entièrement disparaître son visage sous une voilette en tulle noir. Ce geste de soumission me parut de circonstance ; il témoignait de sa docilité et de son entier dévouement à mon service.


Le voile épousait la forme des joues et reposait sur le nez et la bouche, ne laissant qu’un mince espace entre les lèvres et le tissu vaporeux ; à chaque respiration – ou lorsque Daphnée parlerait par la suite – il se soulevait délicatement, avant de retomber sur la bouche, recouverte d’un rouge écarlate ; fixé sur un chignon, il descendait jusqu’aux épaules. Les yeux de ma secrétaire se détachaient sous les mailles serrées et me fixaient avec intensité.



Je regardai sa bouche sous la voilette. Elle articulait chaque mot. Ce qui l’obligea plusieurs fois à passer la langue sur ses lèvres pour les décoller. Sa voix était humide et chaude. Maintenant, elle mordillait sa lèvre inférieure sur un côté.


J’acquiesçai en silence. Elle s’approcha. Je ne bougeai pas. J’étais rivé à mon fauteuil, muet.





Chapitre 5

Le plaisir de Mademoiselle



Daphnée avançait à pas de loup. Ses talons hauts et la jupe appliquée sur ses cuisses l’obligeaient à surveiller sa marche et l’amenaient à se déhancher avec grâce. Ses talons s’entendaient à peine sur le parquet. Elle prenait son temps, pour ne rien précipiter, et souriait fièrement.


À quelques pas de moi, elle se retourna brusquement. Je vis alors l’arrière de la jupe, que je n’avais pu que deviner jusqu’à présent. Une fente centrale dévoilait le plat des cuisses et le revers des bas. Elle écarta les jambes pour tendre la jupe : rehaussés par les treize centimètres des talons, ses mollets saillants accentuaient l’arrière des genoux et la forme galbée des cuisses. Cela ne dura qu’un instant, comme si elle se reprenait, gênée ; mais j’eus le temps d’apercevoir - je crois qu’elle voulait que je vérifie - le relief des deux jarretelles scindant chaque fesse en son exact milieu, et du string qui les recouvrait.


Elle s’assit sur la méridienne, au milieu de la pièce, face à mon fauteuil. Je reposai le livre que j’avais toujours en mains.



À chaque mot, la voilette s’écartait légèrement, repoussée par le souffle de sa bouche entrouverte :



Elle parlait avec empressement, comme si elle avait peur que je ne la laisse pas poursuivre jusqu’au bout.



Elle parlait tout bas. Je lui fis signe d’approcher. Elle se leva et arrangea la jupe sur ses cuisses. Je promenai ma main sur une hanche pour tâter le tissu de la jupe. Sa main gantée me dirigea vers la taille. Le string recouvrant l’échancrure de la guêpière devenait sensible sur le bas-ventre – ce qu’elle savait fort bien car, à ce moment, elle pesa sur ma main. Elle l’accompagna encore dans son dos, puis je redescendis sur les fesses. Je n’eus aucune peine à sentir les deux jarretelles au milieu des fesses ; la précision de l’emplacement me convint. Les bas étaient fixés sur la couture. Elle laissa ma main filer le long des ses jambes.



Ce faisant, elle se baissa lentement, remonta la voilette pour déposer un baiser huileux sur mes lèvres. Je forçai sa bouche. Sa langue était chaude. Ses lèvres très humides. Mais elle s’était déjà relevée et n’osait pas me regarder.


C’en était trop !



Au moment de quitter la bibliothèque, la fermeture de l’interrupteur plongea la pièce et le couloir dans la pénombre durant quelques instants. La soudaine obscurité laissa Daphnée démunie. Elle vint se blottir contre moi. Je sentis ses seins pressés contre ma poitrine. Sa main trouva mon cou. Le contact de la dentelle sur ma peau était brûlant. Daphnée s’aperçut de mon érection. La voilette se resserra contre mon oreille. Elle respirait lentement. Nous chuchotions.




(À suivre)