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Temps de lecture estimé : 19 mn
19/02/08
Résumé:  Après un réveil épicé, nos amis rejoignent Djamila pour un rendez-vous explosif!
Critères:  
Auteur : Dr Lamb  (Vivre..)      Envoi mini-message

Série : Un été cani-cul-aire

Chapitre 03
Un été caniculaire 3

Moi, ma copine Nivea et sa meilleure amie Nadia avons pris du bon temps. Du plaisir intense. Avant de se rendre en boîte de nuit, ce soir, avec Djamila. Une fille que je pensais bien connaître…







J’ouvris les yeux pâteusement et restai cinq bonnes minutes à observer le plafond. Le temps que la mémoire me revienne, j’entendis Nadia qui ronflait bruyamment. Je tournai la tête vers les filles, les contemplant dormir. Le souvenir de nos ébats acheva de me sortir de ma torpeur. Le ventilateur tournait toujours, c’était très agréable. Nivea était collée contre moi, les lèvres légèrement entrouvertes. La main de Nadia reposait sur ses hanches. Cela avait été une sacrée expérience, tout de même. Le rêve de n’importe quel mec : baiser avec deux nanas sublimes et sans tabous. Mais bon, il allait peut-être falloir redescendre sur Terre.


Puis la mémoire me revint ; ce soir, nous allions en boîte avec Djamila. Je me penchai par-dessus les filles et regardai le réveil : 16 h 12. J’avais dû somnoler une petite demi-heure. Je reportai mon attention sur ma belle. C’est dingue, j’avais la sensation que plus je faisais l’amour avec elle, plus j’en avais envie. Alors maintenant que Nadia était là… J’effleurai son visage des doigts, et déposai mes lèvres sur son front, puis sur ses lèvres.



Elle murmura quelque chose, mais n’ouvrit pas les yeux. Je baissai alors la tête, l’embrassai dans le cou, puis m’installai de manière à pouvoir lui téter les seins. Cette fois, lorsque ma langue se déposa sur la pointe de son mamelon couleur chair, elle remua un peu plus.



Sans relever les yeux, j’aspirai le téton entre mes lèvres, le mordillai délicatement.

Nivea poussa un gémissement et passa sa main dans mes cheveux.



Je ne me fis pas prier. Ce petit jeu érotique, dès le réveil, était des plus agréables. Les seins de ma copine étaient vraiment appétissants. Rapidement, son souffle s’accéléra, je sentis son corps se crisper contre le mien, au fur et à mesure que mes caresses devenaient plus frénétiques, que je passais d’un sein à l’autre, que je les suçais voracement, que ma langue n’en finissait plus de titiller les pointes.



N’en pouvant plus, elle me fit me redresser et je l’embrassai doucement, sans cesser de lui caresser les seins de mes mains. Nadia, à côté de nous, ronflait toujours. Nivea se retourna un peu et regarda sa copine plongée dans le sommeil, alors que mes baisers se perdaient sur ses joues, son front, dans son cou.



Mais lorsque ses yeux se posèrent sur moi, je vis qu’elle avait envie d’autre chose. D’un mouvement de tête, elle me désigna Nadia.



Je la regardai droit dans les yeux sans faillir.



Je sortis du lit pour pouvoir aller m’allonger de l’autre côté sans réveiller notre future « victime ». Nivea se rapprocha de sa copine et l’embrassa sur la joue. Je me glissai de l’autre côté, contemplant en bavant presque le corps nu offert à moi.



Je me mordis les lèvres pour ne pas éclater de rire et la regardai :



Elle ne répondit pas à ma remarque, et se pencha pour lécher les lèvres entrouvertes de notre invitée.



Nadia poussa un soupir, ouvrit les yeux avec difficulté, et frémit soudain lorsque Nivea passa sa langue le long de son cou.



Sans répondre, ma copine se baissa pour embrasser les pointes des seins de notre invitée, tandis que j’embrassai celle-ci dans le cou, sur le front, sur les joues, et enfin sur les lèvres.



Un sourire se dessina sur ses lèvres, puis son visage se crispa lorsque la tête de ma chérie se retrouva entre ses cuisses.



Je me penchai davantage pour lui téter les seins goulûment, les léchant avidement, les caressant sans répit.



Bientôt, ma tête se retrouva à hauteur de celle de ma copine, occupée à lécher le creux des cuisses de Nadia. Elle passa ses mains sous sa croupe pour la soulever, et se tortilla pour pouvoir lécher tendrement l’ourlet froncé de l’anus, offert à nos langues. Nadia se mit à haleter, alors que je me joignais à Nivea, passant ma langue sur le sexe humide, à l’odeur musquée et enivrante.



Son sexe était chargé de cyprine que je récupérais de la langue. Délicieux. Malgré tous nos orgasmes depuis hier, je sentis mon sexe se dresser encore une fois, peut-être un peu moins durement que les autres fois, mais l’érection était bien là.



Nivea semblait se régaler. Nadia avait des fesses fabuleuses, bombées, fermes, un vrai délice. En fait, cette nana était une bombe absolue. Je comprenais aisément pourquoi je n’avais pas pu lui résister, et pourquoi Nivea était tombée dans ses bras…



De la langue, je remontai le long de son corps, pour sucer sauvagement ses mamelons, l’un après l’autre, et glissai deux doigts en elle. Elle poussa un cri rauque, se cambrant, rejetant la tête dans tous les sens, secouée de spasmes extatiques qui précédaient l’orgasme.



Brusquement, son corps se souleva et elle fut transpercée par un orgasme apparemment intense. Nadia enfonça sa tête dans l’oreiller en criant, le corps tendu, et retomba, épuisée, le corps luisant de sueur, haletante. Nivea s’extirpa de sous ses fesses :



Elle s’assit en tailleur sur le lit, et tenta de se recoiffer vaguement de la main. Je retirai mes doigts du vagin ruisselant et les tendis à ma copine qui les suça.



Nadia reprit son souffle péniblement et se redressa :



J’inspirai profondément pour tenter de faire retomber la tension érotique qui m’habitait. Nivea jeta un œil au réveil.



Elle jeta un œil à mon sexe dur et tendu à travers mon caleçon.



Nivea sourit et prit des vêtements propres dans la commode, tandis que je m’affalais sur le lit en soupirant, à côté de notre invitée.



Nadia prit la télécommande et alluma la télé.



Elle sortit de la chambre et je la suivis du regard. Nadia, à côté de moi, sentait bon la transpiration, une odeur féline et délicieuse. Elle se cala dans l’oreiller, nue, et me regarda.



Un sourire se dessina sur ses lèvres.



Le ventilateur tournait toujours, et il me semblait que la chaleur s’était encore accentuée. On s’en souviendrait, de cet été-là… Le bruit de l’eau de la douche nous parvint. Je me tournai vers Nadia et la pris dans mes bras. Le contact de nos peaux m’électrisa. Elle vint se nicher contre mon torse, tandis que ma main droite se promenait sur ses seins, effleurant les pointes, jouant avec, les caressant doucement. Elle gémit.



Je ne répondis pas et l’embrassai sur la joue.



Je l’embrassai sur le haut de l’épaule, et fis courir ma langue jusqu’à son mamelon droit.



Je fis tourner ma langue autour, avant de l’embrasser du bout des lèvres.



C’était vrai, en plus. Cette fille m’avait libéré de tout complexe, de toute réserve, pour ne m’offrir que du plaisir intense, et sans conséquence. Une sorte de liberté jouissive que je n’avais jamais connue ailleurs que dans mes rêves.



Je descendis ma langue le long de son ventre, embrassai son nombril au passage, et lui écartai les jambes.



Je me retrouvai au-dessus d’elle et elle souleva sa tête pour joindre nos lèvres dans un baiser torride.



Je l’embrassai dans le cou et guidai mon sexe palpitant au bord de son vagin. Mon gland vint s’humidifier sur son sexe bouillant et humide.



Je m’enfonçai violemment en Nadia, jusqu’à la garde, et celle-ci poussa un cri aigu et ferma les yeux.



Elle était brûlante, étroite, un véritable supplice. Un délice. Je fermai les yeux aussi et m’aperçus que notre communication n’en était que plus forte.



Elle m’attira à elle par la nuque, et nous nous embrassâmes goulûment.

Alors, le rythme s’intensifia, plus violent, plus profond, plus long. C’était extraordinaire. Je me sentais aspiré en elle, comme si elle allait me vider de toute substance, et pour accentuer cette impression, elle noua ses jambes autour de ma taille.



Je poussai un gémissement, m’enfonçant aussi loin que possible, sentant mon sexe dur comme la pierre palpiter, prisonnier de cet étau brûlant et humide au possible. Je rouvris les yeux, savourant son visage crispé, son expression haletante, sa respiration précipitée, les gouttes de sueur qui coulaient le long de son front. L’odeur de sa peau. Le contact de ses seins écrasés contre ma poitrine. Elle et moi, prisonniers d’une extase savoureuse.



Elle et moi, prisonniers hors du temps, prisonniers de ce lit. Esclaves du plaisir.



Je la transperçai de toutes mes forces, à grands coups de reins, sauvagement, ardemment, les muscles douloureux, et elle me mordit à l’épaule. Un éclair de douleur me transperça, mais cela accentua mon désir et mon excitation. C’était surprenant. Je la rejetai contre le matelas et accélérai davantage, trouvant un rythme éreintant et presque insoutenable.



Elle rejetait la tête dans tous les sens, criait, gémissait, les muscles tendus et relâchés, couverte de sueur, le regard suppliant, la bouche ouverte.



Même ne sortir d’elle qu’une petite seconde était un calvaire. Mon sexe, à l’air libre, quémandait le retour de sa prison humide. Nadia fit volte-face et s’allongea sur le ventre. Je glissai ma langue le long de son dos, et léchai lentement ses deux magnifiques fesses rebondies.



Je m’allongeai sur elle et guidai mon sexe jusqu’à l’entrée de son vagin, et la pénétrai lentement, comme pour la punir, avant de littéralement me coucher sur elle, prenant garde à ne pas lui faire trop mal, et glissai mes mains sous son ventre pour me saisir de ses seins.



Et on reprit le rythme, violemment, ma bouche dans son cou lui déposant de petits baisers, son souffle dans l’oreiller, le mien dans sa nuque.


Divin.


Et brusquement, elle se cambra et jouit une deuxième fois, dans un déluge de gémissements et de cris.



Je ralentis petit à petit, entrant et sortant complètement d’elle, de toute la longueur de mon membre, et finis par sortir d’elle doucement, tandis qu’elle gisait dans les draps trempés de sueur. Éreinté, le sexe presque douloureux, je m’affalai à côté d’elle et la pris dans mes bras pour la serrer contre moi. Nous reprîmes notre respiration avec difficulté. L’air frais nous parvenait grâce au ventilateur, et cela nous aida à nous rafraîchir. Elle déglutit péniblement, les yeux encore clos :



J’acquiesçai de la tête, contemplant mon sexe dur comme de la pierre. Je le pris dans mon poing fermé et me masturbai doucement, me cognant la main contre les fesses de Nadia.



J’avais ses cheveux dans la figure. Je l’embrassai dans le cou.



La porte de la salle de bains s’ouvrit et Nivea nous apparut, somptueuse dans un jean et un chemisier blanc. Elle nous regarda avec de grands yeux, soupira, et se dirigea vers la commode.



Elle se tortilla contre moi pour me faire face, son corps s’écrasant contre le mien, m’excitant au possible. Elle se redressa sur les genoux et vint m’embrasser langoureusement.



Nivea vint s’asseoir au bord du lit et enfila ses chaussettes.



Je fermai les yeux.



Je sentis ses lèvres se poser sur mon gland et je poussai un gémissement. Puis sa bouche se referma sur moi, avec lenteur et ses lèvres glissèrent sur mon membre.



Une chaleur vint envahir mon corps, des pieds à la tête, alors que je sentais la langue de Nadia tourner autour de mon gland.



Puis elle me prit dans sa bouche et me suça lentement, délicatement, me ressortant parfois pour me lécher le gland, ou glisser sa langue le long de ma verge. Nivea soupira bruyamment d’un air exaspéré.



J’ouvris les yeux et contemplai le beau visage de Nadia, penchée sur moi, sa tête montant et descendant à un rythme croissant. Nivea entreprit de ranger le bordel que nous avions foutu dans la chambre.



Elle ne répondit pas et ramassa les vêtements épars. Je sentis la jouissance qui montait en moi, sous la fellation magistrale de Nadia. Je sentis ce plaisir primaire, ancestral qui montait de mes tripes.



Elle ressortit ma verge de sa bouche et j’explosai soudain sur mon ventre, en trois giclées de sperme épais, qui vinrent s’échouer sur ma peau. Cloué au lit par l’extase, je poussai un profond gémissement.



Nadia sortit de la chambre en tortillant des fesses de façon comique et se précipita pour s’enfermer dans la salle de bains.



Épuisé, courbaturé, je me passai une main sur le visage : j’étais en sueur. Nivea s’était emparée d’un sac et ramassa les emballages vides, les bouts de papier qui traînaient.



Je m’assis au bord du lit en soupirant.



Je haussai les épaules et me levai, pour m’étirer.



Elle me lança des vêtements propres, avec un jean.



Je la pris par le bras et la serrai dans mes bras.



Elle leva les yeux vers moi.








Djamila savourait l’eau brûlante qui cascadait sur son corps. Rien de tel qu’une bonne douche après une journée harassante de travail, surtout par cette foutue chaleur. Seule dans les vestiaires du personnel, elle prit son temps, se savonnant partout, songeant qu’elle aurait bientôt à recommencer, de toute manière. Mais si elle aimait l’odeur épaisse du sang, elle haïssait l’odeur de la transpiration. Elle ne tolérait que celle de Fred. Après les meurtres, bien sûr. Elle coupa l’eau et s’empara d’une épaisse serviette blanche, dont elle s’enveloppa.


Joe.

Et sa copine.

Et une autre aussi.


Trois d’un coup.


Sans pouvoir se contenir, elle se mit à rigoler convulsivement, et commença à se sécher tant bien que mal. Trois misérables vies sans intérêt qui allaient cesser sous peu. C’était fou ce que ça l’excitait. Il était temps de se préparer. Djamila acheva de se sécher s’habilla, se coiffa et se parfuma. Il était l’heure. Joe et ses copines l’attendaient sûrement déjà. Elle vérifia que le cutter était bien dans la poche arrière de son jean avant de quitter les vestiaires, laissant derrière elle une buée fine, qui semblait annoncer un mauvais présage.








Nivea consulta sa montre :



Je soupirai et scrutai les portes de sortie du centre commercial.



Je la vis alors qu’elle traversait le parking et jetait un œil autour d’elle, cherchant à nous repérer. Je klaxonnai et elle sursauta. Baissant ma vitre, je sortis la tête et l’appelai. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle vint à notre rencontre. Nadia sifflota entre ses dents.



Nivea éclata de rire.



Djamila ouvrit la porte arrière et s’installa à côté de notre amie avec un grand sourire charmeur :



Elles se firent la bise.

Nivea mit le contact et démarra.



Djamila se pencha en avant et me prit par l’épaule :



Je haussai les épaules. Peu m’importait.



La voiture sortit du parking. Nivea mit en route la radio.



Et je priai pour qu’elle se taise.



La voiture s’engagea dans une avenue bondée, sous les klaxons des salariés qui revenaient du boulot. Pauvres gens… La radio diffusa un flash d’information :


…police vient de découvrir le corps de deux jeunes gens, Michel Haubert et Franck Levier, qui avaient disparu depuis une semaine. Les corps ont été découverts à la gare centrale de Montigny, affreusement mutilés ; ils présentaient des…


Nivea tourna le bouton de la radio, et la voiture fut soudain remplie d’une musique tectonique assourdissante.



Elle tourna de nouveau et on se retrouva sur une station de radio locale, qui diffusait le top 40.



Un petit silence gêné s’installa. Je me disais que les choses ne se passeraient peut-être pas aussi bien qu’elles le devraient. Notre invitée se tourna vers Nadia :



Nadia hocha la tête.



Djamila se mit à rougir.



Je me tournai vers elles et Nadia me fit un sourire.



Je regardai Nivea, concentrée sur la route.



Je détachai ma ceinture et regardai notre invitée.



Elle n’avait pas l’air de bien comprendre. Je me faufilai à l’arrière, priant pour que l’on ne croise aucune voiture de flic. Je m’écroulai à moitié sur Nadia qui explosa de rire.



Djamila était passée à l’avant et bouclait sa ceinture. Je m’installai à côté de Nadia, me demandant où tout cela allait nous mener. Et ce qui était en train de se produire entre elle et moi. Je repensai à l’intensité de notre étreinte, alors que Nivea était sous la douche. Cela avait été incroyable. Et j’avais ressenti des choses inédites.







Fred se tenait sur le bord de la route, son petit sac à dos posé à ses pieds.


Il patientait.


Il avait l’habitude. L’attente en valait toujours la peine, avec Djamila. Les personnes qu’elle lui ramenait étaient toujours intéressantes. Depuis sept ans qu’il tuait et torturait en solitaire, cela le changeait d’avoir une compagne aussi malsaine et perverse que lui, bien qu’elle fut plus jeune de douze ans. Elle avait une soif d’apprendre, et une créativité qui l’avaient impressionné. Et cette sauvagerie ! Peu commune. Une hargne, une barbarie, un jusqu’au-boutisme inégalé.


Fred boutonna son manteau et consulta son téléphone portable : il était dix-neuf heures seize. Djamila n’allait pas tarder. Trois nouvelles victimes à ajouter à un tableau de chasse déjà bien rempli. Un sourire vint éclairer sa figure.


Il ne se réfugiait pas derrière des croyances religieuses, ni derrière une quelconque vengeance pour justifier ses actes : oh non. Trop intelligent pour ça. Il tuait parce qu’il aimait ça. Tout bêtement. Si un jour il devait se faire arrêter ou tuer, et bien soit. Il s’en fichait. Sa vie n’avait pas plus de valeur que celles qu’il ôtait de ses mains. Il ne s’était jamais senti supérieur à ses victimes. Jamais.


Au contraire, il les sublimait, car elles lui apportaient toujours un plaisir incroyable, le comblant de leurs cris, prières, crises de nerfs. C’était encore plus excitant que de faire l’amour.







Cela devait bien faire un quart d’heure que nous roulions. Djamila était en grande discussion avec Nivea, à l’avant. Elles semblaient inépuisables, tout y passait : la politique, la musique, le cinéma… Moi qui pensais que Nivea l’ignorerait royalement… J’étais agréablement surpris. Ce qui me permettait de réfléchir tranquillement dans mon coin.


Sur cette journée.

Sur Nadia.


Je me demandais si je ressentais quelque chose pour elle. Et la réponse était oui. Un profond désir. Un besoin impétueux de la posséder le plus possible. Mais ce n’était pas de l’amour, non. Cependant, la façon dont nous l’avions fait, cet après-midi… Je n’avais jamais connu ça. Quand je m’envoyais en l’air avec Nivea, c’était géant, oui, mais là…



Je sortis de ma rêverie et la regardai. Elle me scrutait, sublime, ses cheveux détachés tombant sur ses épaules, un petit sourire en coin.



Je haussai les épaules.



Je me rapprochai un peu d’elle, et me penchai pour lui chuchoter à l’oreille :



J’hésitai à lui faire part de mon ressenti. Soit elle allait se foutre de moi, soit…



Nivea se pencha un peu pour regarder.



Je revins près de la portière pour regarder à travers la vitre. Il se tenait près du trottoir, un sac à dos posé à ses pieds. Il avait l’air d’un type normal, avec quelques kilos en trop.



Djamila fouilla dans la poche de son jean, et je sentis soudain une terrible appréhension m’envahir. La sensation que quelque chose… Elle tira un cutter de sa poche, sous les yeux ébahis de Nivea et les miens. Nadia poussa un hurlement de terreur.



Je me lançai en avant et attrapai son bras.



La voiture pila sec. Je me retrouvai projeté en avant et m’écrasai la tronche sur le pare brise. Nivea hurla. Je sentis alors quelque chose de froid et pointu parcourir mon bras. Une douleur vive.



Djamila me repoussa en arrière et rattrapa Nivea qui tentait d’ouvrir sa portière. Nadia, elle, était déjà dehors. J’entendis un concert de klaxon, tandis que l’auto-stoppeur ouvrait la portière, et me poussait pour monter dans la voiture. Mais qu’est-ce que… Il me releva la tête, et ce fut à ce moment précis que je vis Nadia qui zigzaguait entre les voitures, dans le trafic. Elle allait se faire tuer !



Elle appuya sa lame contre le cou de ma copine. L’homme me repoussa du pied contre la vitre, vers le côté où Nadia était assise. La portière encore ouverte, je basculai, tête la première, sur la chaussée. Le vacarme de la circulation était assourdissant.


Dieu Merci, je n’étais qu’un petit con qui ne mettait pas sa ceinture de sécurité…Je me projetai en arrière alors que l’homme me prit par les pieds. Je battis ceux-ci de toutes mes forces, n’importe comment, comprenant vaguement que nous étions tombés dans le piège d’un couple de serial killers.


Et je fus soudain assis le cul par terre sur l’asphalte. L’homme se jeta en avant pour m’attraper, mais je me relevai et claquai brusquement la portière, qui se referma sur sa tête. J’entendis son cri étouffé.



Je me redressai et vis une voiture qui fonçait vers moi.



Nadia avait atteint le trottoir, de l’autre côté de la route, et s’enfuyait à toutes jambes. Je m’élançai pour la suivre, le cœur battant à tout rompre dans ma poitrine, oubliant tout, envahi par des décharges violentes d’adrénaline et par un affreux mal de crâne. Mon portable. La police, appeler la police…


Une Twingo me frôla en klaxonnant comme une tarée. Je ne voyais pas vraiment les voitures, la seule chose qui m’obsédait était de fuir, fuir… Nivea ! Oh mon Dieu, elle était restée dans la voiture, avec les deux tarés !



Hoquetant, je fis demi-tour et vis que la voiture avait disparu. Aucune trace de ma copine.



Je l’avais abandonnée, uniquement préoccupé par ma survie. Un lâche ! Je titubai sur le trottoir, entendant au bout d’un moment les sirènes des voitures de police.







Ils ne l’ont jamais retrouvée. Par contre, ils ont retrouvé Djamila et le mec morts dans la voiture, égorgés tous les deux. Aucune trace de Nivea.


C’était il y a cinq ans, maintenant. Nadia et moi sommes restés en contact quelque temps, puis elle a déménagé dans le Sud. On continue à se téléphoner, de temps en temps. Elle s’est mariée, et est maman de deux petites filles à l’heure actuelle.


Moi, je poursuis mes études, et je vis seul, dans un studio minuscule. Je ferme toujours la porte à double tour. Et je me suis acheté un revolver, voilà un mois.


Pour me protéger.


Car j’ai eu un mot dans ma boite aux lettres. J’ai reconnu son écriture.



On va bientôt se revoir.

Revivre un été caniculaire, rien que toi et moi.

Et le cutter. Je l’ai gardé, tu sais.