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Temps de lecture estimé : 16 mn
08/03/08
Résumé:  Je suis emmené au commissariat de police, puis interrogé. Les flics décident de me garder bien au chaud. Mais grâce à l'aide inattendue de Juliette, je parviens à m'enfuir.
Critères:  fellation humour sf -humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Les apprenties

Chapitre 08 / 11
L'évasion

Résumé de l’épisode 1 : J’ai rencontré deux extra-terrestres surprenants ! Ils sont composés de myriades de grains de lumière tourbillonnants et peuvent prendre n’importe quelle forme, humaine ou non. Ils sont venus sur Terre pour rencontrer un certain docteur Robert Shank. Mais voulant faire un peu mieux leur connaissance avant de les accompagner pour le retrouver, j’ai réussi à les convaincre de choisir chacun l’apparence d’une sublime bombe sexuelle et je leur ai fait découvrir les plaisirs de l’amour physique.


Résumé de l’épisode 2 : Après avoir baptisé Juliette et Éloïse mes deux nouvelles amies, je les ai conduites au cabinet du psychiatre Robert Shank. Mais celui-ci est devenu fou en apprenant que je leur avais enseigné les joies du sexe ; il m’a expliqué que ces êtres jouaient un rôle fondamental dans l’équilibre de l’univers et que ma conduite aurait des conséquences catastrophiques ; et pour finir, il s’est mis en tête de me supprimer. Mais il a été lui-même éliminé par les deux extra-terrestres.


Résumé de l’épisode 3 : Juliette et Éloïse, mes deux sublimes extra-terrestres, ne peuvent désormais plus se passer de sexe. Elles ont passé la nuit à explorer les ressources et les possibilités de leurs enveloppes humaines. Moi, je n’ai pas réussi à dormir, tracassé par les paroles puis le meurtre du toubib. Mais au matin, elles m’ont rassuré : je ne dois pas m’inquiéter quant au sort de l’univers.


Résumé des épisodes 4 et 5 : Je leur ai proposé d’aller découvrir d’autres loisirs ; nous sommes allés nous promener en ville, marcher dans les rues du centre, faire un peu les boutiques, déjeuner au restaurant, puis assister à une séance de cinéma et même finalement visiter un sex-shop. Mais le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes ; je dois me faire une raison : mes deux amies sont insortables.


Résumé de l’épisode 6 : En rentrant de cette journée farfelue, je n’aspirais qu’à passer une soirée cool avec les deux demoiselles. Mais presque impossible d’être tranquilles : sans cesse dérangés par les coups de téléphone. C’est curieux, ma mère d’abord, puis Raoul, un copain d’enfance, jurent leurs grands dieux m’avoir vu copuler en public avec Éloïse et Juliette, alors que c’est parfaitement impossible. N’y tenant plus, Raoul nous rejoint finalement à la maison et nous explique avoir vu des choses vraiment étranges, ce soir. Ce qu’il raconte me fait vraiment penser à ce que j’ai vécu le premier soir. Voulant en parler avec Juliette, nous laissons Éloïse avec Raoul, celui-ci ne sachant toujours pas qu’elle est une extra-terrestre.


Résumé de l’épisode 7 : Tandis que Raoul prend du bon temps avec Éloïse, Juliette m’avoue que d’autres extra-terrestres ont rejoint notre planète. Mais c’est la catastrophe, ils ne semblent venus que dans l’unique but de partager des orgasmes et ont tous pris les mêmes apparences : des centaines de clones de Juliette, d’Éloïse et de moi-même baisent dans tous les coins de la ville. Les flics ne tardent pas à débarquer chez moi et m’emmènent au commissariat central pour "m’interroger".








Le chef de la police me regardait, cherchant à deviner si je lui cachais des informations. L’officier Petitbœuf, l’homme qui m’avait arrêté, repoussa son stylo et son carnet et leva les bras au ciel en s’écriant :



Je leur avais effectivement tout raconté. Enfin, presque tout. Je n’avais menti que sur deux sujets : l’assassinat du toubib et le fait qu’Éloïse et Juliette, les vraies, les originales, étaient toujours chez moi (où j’espérais que Raoul les gardait à l’abri). Pour les flics, nous avions quitté le docteur Robert Shank en pleine santé, mais affolé et enragé, et mes deux extra-terrestres m’avaient abandonné vers le milieu de l’après-midi, sans que je puisse les retenir.



Je les observai, inquiet et réfléchissant, puis m’emportai :



Ils se levèrent et le commissaire me fit signe de suivre l’officier. Je n’avais plus ni la force ni l’envie de contester ni même de réagir. Je me laissai conduire jusqu’à une toute petite pièce sans fenêtre dans laquelle Petitbœuf me fit entrer et dont il ferma la porte à clef derrière moi sans un mot. J’observai rapidement la cellule. Il n’y avait en tout et pour tout qu’un pauvre plumard, un minuscule lavabo et une chiotte minable. Parfait, eh bien j’allais commencer par chier, et puis ensuite j’irais dormir. De toute façon, je n’avais que ça à foutre…




* * * * *





Des coups sourds frappés contre la porte ouverte de ma cellule achevèrent de m’éveiller. J’ouvris les yeux. C’était Petitbœuf. Je me frottai les paupières.



J’obtempérai et il me conduisit le long de plusieurs petits couloirs jusqu’à un vaste bureau où une dizaine de flics, hommes et femmes, étaient plus ou moins occupés à regarder une téloche.



Je bâillai ostensiblement en guise de réponse. L’obscurité derrière la fenêtre me confirma que c’était tout au plus le milieu de la nuit. Je cherchai des yeux une pendule ou un réveil, mais ne vis rien.



La première chose que je vis fut l’heure en bas à droite de l’écran. Quatre heures seize. Je me concentrai ensuite sur ce qui était diffusé. Ça ressemblait à un flash d’informations. Une brave journaliste était en train d’expliquer que la situation était déjà catastrophique en montrant derrière elle plusieurs groupes de Juliettes, d’Éloïses et de Guftis qui copulaient.



Mais je m’interrompis soudain lorsque le caméraman fit un zoom arrière et dévoila au dernier plan la Tour Eiffel.



J’avisai une chaise libre et m’y assis en soupirant. Là, ça dépassait mes pires craintes. Je pensais que ces conneries allaient se limiter à la ville.



Plusieurs policiers acquiescèrent. L’un d’entre eux me considéra avec ce qui me parut de la pitié :



Et ce fut bientôt un brouhaha général. Tous m’observaient ou me désignaient ou parlaient de moi comme d’une bête de foire. J’eus même un sursaut d’inquiétude en croisant le regard d’une des femmes, qui paraissait particulièrement enthousiaste à mon égard. Mais finalement, je bâillai de nouveau. J’étais vraiment crevé, en fait, épuisé physiquement et moralement.



Ils s’interrompirent tous presque instantanément en me voyant vouloir partir. Évidemment aucun n’avait entendu ce que j’avais dit. Petitbœuf m’attrapa le bras :



Il y eut plusieurs rires derrière lui. Un éclair de furie passa dans ses yeux. Je m’attendis à prendre une châtaigne. Mais il sut se contrôler et se contenta de serrer au maximum sa main autour de mon bras.



Des sifflets, hurlements et autres rires gras fusèrent encore. Je tournai les talons à toute cette fine équipe et Petitbœuf, accoté d’un autre, me raccompagna à travers les couloirs.



Je levai les yeux vers lui, surpris qu’il me dise ça comme ça.



Je me laissai de nouveau enfermer dans ma cellule et malgré la boule que j’avais dans le ventre, je me rendormis presque aussitôt.



* * * * *





Je m’éveillai lentement, avec l’impression d’avoir dormi toute une journée. J’ouvris péniblement les yeux, comme dans un vague brouillard, et cherchai qui avait parlé. Je sursautai quand mes yeux se posèrent sur Juliette.



Mais je me ravisai. Je n’étais même pas certain que ce fût la vraie, celle que j’avais laissée chez moi, déguisée en ours en peluche, à la charge de Raoul. Je décidai de changer de question :



Je la regardai sans comprendre et avec réprobation. Elle poursuivit, satisfaite :



Je me levai de ma couchette en soupirant. Raoul avait imaginé un plan… Formidable ! Je ne voulais même pas savoir de quoi il s’agissait !



Ma question sembla la laisser perplexe. Elle réfléchit un court instant avant de me répondre avec hésitation :



Je soupirai, à nouveau, avant de reprendre :



J’essayai de réfléchir vaguement. Mais j’avais surtout besoin de soulager ma vessie. J’observai Juliette, qui paraissait vouloir me dire quelque chose. Elle chercha un instant ses mots, tandis que j’avançai vers l’espèce de chiotte qui enrichissait ma cellule.



Elle s’approcha alors de moi et parut vouloir regarder sans la moindre discrétion par-dessus mon épaule, pour m’observer uriner.



Mais elle m’interrompit en interrogeant avec le plus vif intérêt :



Je tournai ma tête au maximum pour la dévisager avec stupéfaction. Sa niaiserie et son ingénuité étaient presque attendrissantes.



Ayant achevé mon besoin, je lui montrai comment boire un peu d’eau au petit robinet. Elle m’imita ensuite avec maladresse, puis m’observa un court instant et se désintégra soudain en millions de particules, pour reprendre presque instantanément mon apparence. Un bon demi-litre de flotte tomba de ce qui avait été son estomac pour s’épancher par terre en une large flaque. Sans paraître s’en rendre compte, mon clone s’avança alors vers les chiottes et sortit son sexe mou en le dirigeant vers la cuvette, attendant apparemment qu’il se passe quelque chose.



Deux coups sourds frappés sur la porte m’interrompirent.



En voyant mon clone occupé à essayer de pisser, une idée me traversa l’esprit. On entendit une clé trifouiller une serrure ; je regardai la porte qui allait s’ouvrir… elle s’ouvrait vers l’intérieur…



Et je me plaquai contre le mur, juste derrière la porte, qui s’ouvrit presque immédiatement, m’écrasant quasiment. Je retins ma respiration. Je devinai que le flic était entré.



Je fermai les yeux, crispé. C’était impossible que ça tienne la route plus de cinq minutes.



Je devinai aux bruits que le flic avait soupiré longuement, puis saisi le faux Gufti par l’épaule ou le bras et le conduisait je ne sais où. Et il avait laissé la porte ouverte ! Trop facile ! J’attendis que le son de leur pas se fût un peu éloigné, puis je sortis de ma cachette. Mais c’était pas encore gagné, il allait falloir que je trouve un moyen de sortir du bâtiment sans croiser de flics. J’essayai de réfléchir rapidement.


La remarque de l’agent m’avait donné une autre idée. Je jetai un coup d’œil à l’extérieur de ma cellule ; le couloir était désert, et je n’entendais plus que de lointains sons. Je me déshabillai entièrement à toute allure et cachai mes fringues sous le plumard, puis, adoptant l’air le plus détaché possible, et tout en essayant de tirer un trait sur mes derniers soupçons de pudeur, je sortis tranquillement à poil dans le couloir et me dirigeai vers l’entrée principale.


Je parvins à hauteur du bureau du commissaire Barbaud sans croiser personne. La porte en était ouverte. Je m’arrêtai quelques secondes juste avant de passer, et écoutai attentivement. Ça ressemblait à un interrogatoire. J’entendis assez vite de très nombreuses voix ; il y avait au moins quinze personnes, là-dedans, qui semblaient s’adresser tour à tour à moi. Je souris en imaginant les bosses de la sécurité nationale essayer de tirer les vers du nez de Gufti-Juliette. Ils allaient pas être déçus…



Je me marrai une fois de plus, mais décidai de ne tout de même pas traîner trop dans le coin. Le plus silencieusement possible, je franchis à toute allure l’espace de la porte ouverte, espérant que tous ces messieurs seraient bien trop occupés par leur passionnant entretien pour faire attention à moi. Et je me remis ensuite à marcher normalement, écoutant attentivement derrière moi. Mais rien ne semblait se déclencher. Je continuai d’arpenter le couloir qui allait bientôt déboucher dans le vaste hall d’accueil.


La porte qui y menait s’ouvrit soudain ; en sursautant malgré moi, je me dis que ça allait être le test. Deux femmes flics en uniforme entrèrent dans mon couloir, face à moi, à trois mètres à peine. Elles parurent elles aussi sursauter en me voyant, puis s’immobilisèrent.



Je gloussai intérieurement de soulagement et de satisfaction, en continuant d’avancer vers elles.



J’eus un nouveau soupçon d’inquiétude. Elles ne bougeaient toujours pas.



Je parvins à leur hauteur. Elles m’observaient avec vigilance, mais sans plus de désarroi que cela. Et tandis que l’une parcourut tout mon corps des yeux en le détaillant soigneusement et en s’attardant entre mes cuisses, sa collègue s’adressa à moi sur le ton qu’elle aurait sans doute pris pour parler à un vieillard grabataire :



J’ouvris la porte en feignant de ne pas leur prêter attention ; je sentais le regard de l’autre braqué sur mes fesses et l’entendis dire à voix basse :



Je refermai la porte derrière moi en pensant que si toute cette histoire se terminait un jour, il me faudrait de toutes façons déménager jusqu’au fin fond de la Sibérie.


Et je me trouvai enfin dans le hall principal du commissariat ; il y avait deux flics à l’accueil qui avaient l’air de jongler entre les coups de téléphone incessants de mes concitoyens inquiets et les dizaines de personnes qui venaient faire la queue pour sans doute déposer plainte contre moi. À l’autre bout de la pièce, deux autres gars en uniformes essayaient de séparer un groupe composé de trois Gufti, deux Juliette et deux Éloïse, qui se désintégraient à tout bout de champ. Et au milieu de tout ça, flanqué d’un Gufti habillé avec lequel les autres gens maintenaient soigneusement une distance de sécurité, il y avait mon Raoul, qui observait la scène, mi-stupéfait mi-amusé.


Moi qui m’étais attendu à déclencher la panique, c’est à peine si tout ce petit monde me remarqua quand j’entrai. J’entendis seulement un des flics qui chassaient les partouzeurs se mettre à gueuler à son collègue :



Mais je me dirigeai d’un pas plutôt soutenu vers la sortie.



Raoul me regarda mollement, mais quand nos regards se croisèrent, je lui adressai sans m’arrêter un rapide mais très net clin d’œil. Il écarquilla les yeux, puis soupira en regardant ostensiblement sa montre et emboîta mes pas, tirant après lui son Gufti de compagnie.




Dans la rue, ça baisait de partout ! Tous les dix mètres, y avait des groupes de deux, trois, quatre ou même plus, tous composés de clones de moi-même, d’Éloïse ou de Juliette, qui s’accouplaient de presque toutes les façons possibles, sans distinction de genre ou de nombre. Par-ci par-là on trouvait un autre gars, qui se vidait les burnes au passage. Et nous vîmes même un Gufti qui se masturbait tout seul au milieu de la route.


Les quelques personnes "normales" que nous croisions regardaient Raoul avec inquiétude. Pour celles-ci, en effet, il marchait tout naturellement entre un alien habillé et un autre nu, sans apparemment la moindre gêne. J’étais quand même bien mal à l’aise de me promener à poil dans la rue, même si finalement, personne ne semblait faire particulièrement attention à moi.


Nous ne parlions pas ; Raoul avait essayé d’entamer la conversation, mais j’étais trop nerveux pour lui répondre. Je voulais être sûr d’être à l’abri quelque part avant de pouvoir discuter normalement. Il nous guidait vers sa voiture qu’il expliqua n’avoir laissée qu’à quelques centaines de mètres. Gufti-Éloïse ne disait rien non plus, se contentant d’observer avec un sourire béat ses multiples "congénères" qui s’éclataient partout.


Quand nous fûmes enfin tous les trois assis derrière les portières verrouillées de la caisse de Raoul, je me sentis légèrement mieux et me décrispai quelque peu. Ça dut faire le même effet aux autres car on se mit à parler tous les trois quasiment en même temps :



Ignorant cette dernière intervention de mon clone habillé, je répondis à la question de Raoul qui avait déjà acquiescé des yeux à la mienne :



À cet instant, devant s’être persuadé que d’avoir ma propre apparence ne me convenait pas, mon clone se désagrégea et se reforma bientôt en une toujours plus merveilleuse Éloïse, nue. Et, tandis que les yeux dans le vague, j’imaginai Juliette être ainsi passée en flots de particules sous la porte de ma prison, elle s’installa tranquillement à côté de moi, agenouillée sur le siège arrière, les fesses en l’air et son visage frôlant le mien. Ses seins doux et lourds effleurèrent mon bras et je sentis mon sexe commencer à se gonfler déjà malgré moi.



Je ne répondis rien. J’avais eu de la chance de pouvoir sortir de là. Il faudrait vraiment faire en sorte de ne pas y retourner… Éloïse m’embrassa doucement le torse, puis le ventre et enfin les cuisses, appuyant de plus en plus sa poitrine contre moi. Mon sexe se dressait peu à peu. Raoul se retourna pour jeter un œil vers nous.



Il joignit le geste à la parole et nous entendîmes immédiatement parler de l’invasion des clones qui se répandaient dans tout le pays.



Il déclencha le lecteur cd. Start me up. Je caressai d’une main le dos et les fesses d’Éloïse qui s’était mise à me sucer avec acharnement. Je penchai la tête en arrière et fermai de nouveau les yeux, m’abandonnant complètement à elle.



Je me redressai et me retournai pour observer à travers la vitre arrière. En effet, une Juliette vêtue de sa désormais conventionnelle superbe robe noire marchait tranquillement vers nous en considérant non sans intérêt les multiples groupes de ses "congénères" partouzeurs. Elle s’arrêta auprès de la caisse et nous aperçut. Elle sourit et sembla un instant chercher comment en ouvrir une portière ; Raoul abaissa sa vitre et lui fit signe d’embarquer sur le siège passager dont il entrouvrit la porte. Pendant qu’elle faisait le tour de la voiture pour venir s’y installer, il demanda :



Juliette s’installa et claqua la portière derrière elle.



Raoul démarra.



La voiture s’élança ; je n’étais pas fâché de quitter le voisinage immédiat du commissariat.



Elle resta un instant silencieuse, comme pensive, avant de me répondre, d’une voix hésitante :



Raoul la regarda avec curiosité ; je me marrai.