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n° 12408Fiche technique29114 caractères29114
Temps de lecture estimé : 16 mn
30/03/08
Résumé:  Le chaos s'installe et nous mènera tout droit à la guerre. Et dire que c'est moi qui suis à l'origine de tout cela...
Critères:  fhh ffh nympho fellation cunnilingu 69 pénétratio partouze nonéro humour sf -humour -sf
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Les apprenties

Chapitre 09 / 11
L'ultime communion

Résumé de l’épisode 1 : J’ai rencontré deux extra-terrestres surprenants, composés de myriades de grains de lumière tourbillonnants et pouvant prendre n’importe quelle forme, humaine ou non. Ils sont venus sur Terre pour rencontrer un certain docteur Robert Shank. Mais voulant faire un peu mieux leur connaissance avant de les accompagner pour le retrouver, j’ai réussi à les convaincre de choisir chacun l’apparence d’une sublime bombe sexuelle et je leur ai fait découvrir les plaisirs de l’amour physique.


Résumé de l’épisode 2 : Après avoir baptisé Juliette et Éloïse mes deux nouvelles amies, je les ai conduites au cabinet du psychiatre Robert Shank. Mais celui-ci est devenu fou en apprenant que je leur avais enseigné les joies du sexe ; il m’a expliqué que ces êtres jouaient un rôle fondamental dans l’équilibre de l’univers et que ma conduite aurait des conséquences catastrophiques ; et pour finir, il s’est mis en tête de me supprimer. Mais il a été lui-même éliminé par les deux extra-terrestres.


Résumé de l’épisode 3 : Juliette et Éloïse, mes deux sublimes extra-terrestres, ne peuvent désormais plus se passer de sexe. Elles ont passé la nuit à explorer les ressources et les possibilités de leurs enveloppes humaines. Moi, je n’ai pas réussi à dormir, tracassé par les paroles puis le meurtre du toubib. Mais au matin, elles m’ont rassuré : je ne dois pas m’inquiéter quant au sort de l’univers.


Résumé des épisodes 4 et 5 : Je leur ai proposé d’aller découvrir d’autres loisirs ; nous sommes allés nous promener en ville, marcher dans les rues du centre, faire un peu les boutiques, déjeuner au restaurant, puis assister à une séance de cinéma et même finalement visiter un sex-shop. Mais le résultat n’est pas à la hauteur de mes attentes ; je dois me faire une raison : mes deux amies sont insortables.


Résumé de l’épisode 6 : En rentrant de cette journée farfelue, je n’aspirais qu’à passer une soirée cool avec les deux demoiselles. Mais presque impossible d’être tranquilles : sans cesse dérangés par les coups de téléphone. C’est curieux, ma mère d’abord, puis Raoul, un copain d’enfance, jurent leurs grands dieux m’avoir vu copuler en public avec Éloïse et Juliette, alors que c’est parfaitement impossible. N’y tenant plus, Raoul nous rejoint finalement à la maison et nous explique avoir vu des choses vraiment étranges, ce soir. Ce qu’il raconte me fait vraiment penser à ce que j’ai vécu le premier soir. Voulant en parler avec Juliette, nous laissons Éloïse avec Raoul, celui-ci ne sachant toujours pas qu’elle est une extra-terrestre.


Résumé de l’épisode 7 : Tandis que Raoul prend du bon temps avec Éloïse, Juliette m’avoue que d’autres extra-terrestres ont rejoint notre planète. Mais c’est la catastrophe, ils ne semblent venus que dans l’unique but de partager des orgasmes et ont tous pris les mêmes apparences : des centaines de clones de Juliette, d’Éloïse et de moi-même baisent dans tous les coins de la ville. Les flics ne tardent pas à débarquer chez moi et m’emmènent au commissariat central pour "m’interroger".


Résumé de l’épisode 8 : J’ai raconté tout ce que je savais (ou presque) au commissaire ; celui-ci me fait confiner dans une minuscule cellule, attendant d’être interrogé par la DST. Au beau milieu de la nuit, les policiers m’apprennent que la situation a encore dégénéré. Les clones partouzeurs ont envahi tout le pays. Au matin, je découvre avec surprise Juliette dans ma cellule ; celle-ci prend mon apparence et se fait passer pour moi aux yeux des flics, me permettant ainsi de m’évader. Je retrouve Raoul qui nous emmène à son domicile, Juliette, Éloïse et moi.







Quinze heures. Raoul et moi avions mangé un morceau et larvions à présent devant la télé, accablés par les nouvelles provenant du monde entier : des millions (si ce n’était des milliards) de "congénères" d’Éloïse et Juliette avaient débarqué sur la planète pour expérimenter la baise. Et des images provenant des quatre coins du globe étaient parachutées sur toutes les chaînes à grands coups de commentaires apocalyptiques. On y voyait copuler à tout-va d’innombrables groupes formés de clones de Juliette, d’Éloïse et de moi-même. Sur la Grande Muraille, au pied des Pyramides, devant le siège de l’ONU ou encore sur les plages d’Acapulco, on y avait tous droit. Le monde entier allait bientôt connaître ma tronche. Et ma bite. Qu’on voyait presque en gros plan sur toutes les téloches de la terre !


Le nom de Gufti Shank faisait désormais partie du panthéon des stars mondiales et était seriné à chaque fin de phrase par les journalistes qui ne manquaient pas de déjà signaler que je m’étais évadé et que j’étais probablement extrêmement dangereux. J’avais éclipsé d’un seul coup toutes les plus grandes idoles de la jet-set. J’étais en train de devenir l’objet de la haine de cinq milliards de gens d’un seul coup.

Et ça dégénérait complètement. Le chaos s’installait. On voyait des rues entières quasiment abandonnées à la guerre qui opposait les clones partouzeurs à des armées de bons citoyens en colère. D’autres images montraient des sectes qui s’étaient déjà formées, dont tous les membres, suivant l’initiative du grand gourou Gufti Shank, baisaient à tour de bras dans des jardins publics ou des stades.


J’étais en colère, révolté de la situation et de mon impuissance à la fois. Au bout d’une petite demi-heure à écouter ce genre de conneries, je me levai, enragé, pour éteindre en hurlant la télévision :



Montant de la chambre voisine, un long hurlement de jouissance nous interrompit avant de s’éteindre soudainement.



Il tendit l’oreille pour écouter attentivement les gémissements qui reprirent, ténus. Puis il se leva et m’annonça, d’un air détaché :



Et sous mes yeux médusés et las, il alla les rejoindre, m’abandonnant à ma consomption et mon impotence. J’hésitai entre éclater de rire et le pourrir d’insultes. Et je hurlai finalement :



Il avait suffi d’une vingtaine de secondes à Raoul pour aller se dévêtir, s’allonger à plat ventre entre les cuisses de Juliette et se mettre à la lécher avec application. Et la jeune femme avait le visage enfoui sous les fesses de sa collègue, qui se dandinait doucement au-dessus d’elle.



Mais plus personne ne m’écoutait. Raoul s’était remis à dévorer le minou de Juliette qui se tordait de plaisir entre ses bras.



J’étais en train de me dire que j’allais remplir une grande bassine d’eau glacée pour leur balancer dessus, quand Juliette se tortilla et couina un peu plus fort que les instants précédents. Elle explosa soudain littéralement en une myriade de particules qui se mirent à tourbillonner autour de la tête de Raoul, qui, lui, embrassait désormais le matelas. Éloïse tomba d’une vingtaine de centimètres, et, se trouvant soudain toute conne, me réitéra son invitation :



Raoul se remit vite de ses émotions et décida d’aller lécher l’autre jeune femme, qui se laissa choir en arrière sur ses coudes, lui offrant à son tour ses cuisses bien ouvertes. Les particules virevoltèrent plus vite et se réagrégèrent bientôt, reformant Juliette, assise sur le bord du lit et me regardant, béate.



Éloïse effectua alors une sorte de prise de judo qui amena soudain Raoul sur le dos. Elle se laissa ensuite tomber sur lui, tête-bêche, les fesses contre son visage et la bouche ouverte visant son sexe. Agacé, j’entraînai Juliette dans la salle voisine et fermai la porte sur le couple en ébats.



Elle garda un court instant le silence, puis me répondit avec sincérité :



Elle réfléchit de nouveau un court instant avant de proclamer, d’une voix toutefois hésitante :



Elle me regarda étrangement quelques secondes, puis sans un mot, se dirigea de nouveau vers la chambre, d’où montaient toujours de vagues gémissements. Je la suivis sans comprendre ; elle monta sur le lit à côté du couple toujours en soixante-neuf. Elle commença par caresser doucement les fesses et la fente d’Éloïse, glissant des doigts le long de la langue de mon ami jusque dans la vulve trempée. Mais elle les ressortit bientôt pour les enfoncer presque sans ménagement dans l’étage supérieur voisin, tandis que Raoul se remettait à lécher avec furie le sexe dégoulinant, le nez maintenant collé à la main de Juliette qui s’agitait au-dessus de lui.


En tout cas, cela dut leur faire de l’effet à tous les deux. Raoul ne tarda pas à se crisper dans une sorte de mugissement. Éloïse continua de le pomper un très court instant, en gémissant toujours elle aussi sous les assauts que lui donnait encore Juliette, mais elle jouit à son tour et explosa soudain en une myriade de particules tourbillonnantes. Raoul se saisit immédiatement de son sexe pour accompagner d’un mouvement saccadé ses dernières expulsions, qui retombèrent bêtement sur son ventre. Juliette se redressa, satisfaite et me regarda, benoîte. Éloïse se reforma enfin à côté d’eux.



Je l’observai ; il paraissait tout ce qu’il y a de plus content. Il ramassa ses fringues et parut dès lors attendre ma bénédiction. Mais Juliette s’adressa alors à sa congénère :



Mais je n’eus pas le temps d’achever ma phrase. Elles se changèrent presque instantanément toutes deux en lapin. Et sur le lit trônaient maintenant sous nos yeux ébahis deux minables petits lapins roux avec des oreilles gigantesques et assis en tailleur, et dont l’un faisait déjà des efforts inconcevables pour regarder entre ses pattes arrière.


Raoul était plié en deux. Je posai mes doigts sur mes tempes, fermai les yeux et soupirai à plusieurs reprises pour me calmer. Et quand je les rouvris, ce fut pour assister à l’accouplement merveilleux de ces deux somptueuses créatures. Je sortis à toute allure en claquant la porte derrière moi et en criant un monceau d’injures.


Je revins m’asseoir devant la télé ; Raoul sortit à son tour et parvint à me dire entre deux crises de rire qu’il allait sous la douche. Je rallumai le poste en grommelant. Et zappai d’une chaîne à l’autre, agacé. Mais l’une retint mon attention : on pouvait y assister à une sorte de débat entre un tas de big bosses de la physique nucléaire et de la cytologie moléculaire, qui essayaient de déterminer en live quelle serait la meilleure méthode pour combattre le fléau qui s’abattait sur nous.


Et une idée semblait prendre le dessus parmi tous ces grands spécialistes : étant donné la constitution apparente de nos extra-terrestres, il suffirait selon eux de les irradier d’un flot de photons surchargés au moment même où l’on inverserait temporairement le champ électro-gravitationnel local. Eux semblaient comprendre tous ces mots… mais ils n’eurent pas le temps de s’en expliquer plus avant. Un flash spécial d’informations interrompit l’émission.


Un reporter propre sur lui affirma alors que l’on avait enfin réussi à détruire un de ces fameux extra-terrestres. Je montai le son. C’était dans l’Oklahoma ; de braves paysans avaient eu l’excellente idée d’attendre qu’un Gufti jouisse dans une explosion de particules pour l’arroser de plusieurs milliers de litres d’eau. Il y avait alors eu comme une énorme décharge électrique et l’un des paysans avait trouvé la mort, mais au moins, l’extra-terrestre avait été éliminé, semblait-il.


La porte de la chambre s’ouvrit soudain et Juliette et Éloïse, réhumanisées, revinrent près de moi, toujours nues. Elles paraissaient toutes deux contrites. Sans prêter attention à ce que proposait la télévision, Juliette m’informa :



Je levai les yeux vers elle, ne comprenant pas encore de quoi elle voulait parler. J’étais toujours sous le coup des deux reportages que je venais de voir. Je ne comprenais pas grand-chose à tout cela, mais j’étais certain que ça ressemblait à une déclaration de guerre. Voyant que je ne saisissais pas, elle persévéra :



Elle regarda l’écran. Le présentateur expliqua qu’il venait d’avoir de nouvelles informations et exhortait d’un ton suppliant les gens à ne rien tenter. Et s’ensuivit des images d’amateurs qui paraissaient montrer un groupe de trois Gufti, une Éloïse et une Juliette occupés à baiser ensemble, auprès d’eux attendait un gros camion de pompiers américains, une immense lance à incendie braquée sur les cinq partouzeurs.


L’image était de très mauvaise qualité et la main qui avait filmé tremblotait ou bougeait souvent, mais l’on devina nettement trois des extra-terrestres exploser presque en même temps en particules virevoltantes. Mais au moment où les pompiers mirent en action leur canon à flotte, un gigantesque éclair fusa, reliant un très court instant en tremblant les deux derniers baiseurs au véhicule, et celui-ci se désintégra soudain en une poussière de fragments qui parurent flotter quelques secondes en l’air avant de se disséminer au gré des courants d’air. L’image, déjà elle-même frappante, était accompagnée de nombreux hurlements d’horreur et de stupéfaction.


Les pompiers et leur camion avaient été tout bonnement désintégrés. Cela me rappela ce que j’avais vu chez le docteur Robert Shank. Mais à plus grande échelle. Je levai des yeux perplexes vers Éloïse et Juliette :



Les images avaient dû rapidement faire le tour de la terre, car nous entendîmes presque immédiatement après de grands cris de panique provenir de l’extérieur. Et plusieurs coups de feu retentirent dans les environs. Quelque cinglé devait être en train de vider un fusil à pompe sur l’un ou l’autre de mes clones.


Raoul sortit en trombe de sa salle de bains, me demandant ce qui se passait. Tandis que je lui expliquais tout ce que j’avais vu à la téloche, Éloïse s’agenouilla devant mon fauteuil et entreprit tranquillement de déboutonner mon pantalon. Je la repoussai d’une jambe en lui adressant des regards noirs. Malicieuse et provocante, elle se tourna alors vers Raoul. Mais celui-ci, invoquant sa trop récente performance, déclina l’offre pourtant alléchante d’Éloïse. Dépitée, elle se désintégra soudain pour prendre une énième fois mon propre aspect, apparaissant alors tout nu devant moi, le sexe bien tendu. Puis ce nouveau Gufti vint se placer juste derrière Juliette, qui souriait bêtement, et caressa un instant sa poitrine en se frottant significativement contre ses fesses.



Elle s’appuya des deux mains sur le dossier de mon fauteuil et releva ses fesses ; Gufti-Éloïse guida son sexe jusqu’à celui de Juliette, puis posa ses mains sur ses hanches et tous deux se mirent à couiner une fois de plus tandis qu’il la pénétrait doucement.



Il vint s’asseoir à côté de moi et nous les regardâmes bêtement faire l’amour. Juste à côté de moi, les seins lourds de Juliette se balançaient sous elle au rythme des amples déhanchements de mon clone et de leurs gémissements mêlés. Et, ses yeux braqués dans les miens, elle me narguait de regards brûlants en passant doucement sa langue sur ses lèvres.



J’avais malgré moi une gaule du diable. Pourtant tourmenté par ce que je venais de voir à la téloche, mon esprit ne parvenait pas à se détacher des yeux magnifiques et des seins envoûtants qui me provoquaient l’un et l’autre. En soupirant et en me reprochant ma faiblesse, je déboutonnai le pantalon que j’avais emprunté à Raoul et présentai mon sexe presque tendu à quelques centimètres de la bouche exaltée de Juliette.


Elle regarda un court instant ma bite avec une sorte de stupeur, puis ouvrit bien grand la bouche et s’avança quelque peu, refermant ses lèvres chaudes sur mon gland. Mon clone, qui la défonçait maintenant à toute allure, m’adressa un sourire de parrain, et Raoul lui-même sembla se féliciter que j’aille mieux.


Mais je les emmerdais ! Je fermai les yeux et penchai la tête en arrière, savourant les caresses que me destinait Juliette.


Plusieurs minutes peut-être passèrent ainsi, mais je sursautai soudain et rouvris les yeux en entendant plusieurs longs hurlements monter de la rue. Juliette recracha mon sexe et, ne le tenant plus que d’une main, releva la tête, et même Gufti-Éloïse s’interrompit. Ils semblaient tous deux absorbés, ou inquiets. Raoul nous regarda tour à tour et demanda :



Tout se passa en à peine quelques secondes. J’eus l’impression que la foudre s’abattait sur nous. Juliette et Éloïse se désintégrèrent soudain et de ce qui restait de leurs corps parurent sortir deux éclairs violets qui fusèrent vers le ciel en faisant exploser la fenêtre au passage. Une vive impression de douleur secoua tout mon corps, partant de mon sexe et irradiant dans tout mon être, m’arrachant sans doute un long cri. C’était comme un très long coup de jus.



J’eus l’impression de convulser interminablement sur mon fauteuil, les yeux rivés sur les éclairs vibrants qui reliaient deux ombres devant moi à une intense lumière inondant le ciel. J’aperçus Raoul se lever en criant et regarder comme il pouvait par la fenêtre. Et cela s’arrêta aussi soudainement que ça avait commencé. Devant moi virevoltèrent à nouveau les myriades de particules qui composaient Juliette et Éloïse et celles-ci réapparurent bientôt, la seconde toujours déguisée en moi-même.


Je demeurai scotché les bras en croix, vautré en arrière, mon sexe s’amollissant misérablement et probablement les yeux largement hagards, cherchant à comprendre ce qui m’était arrivé.



Je le vis aller appuyer tour à tour et plusieurs fois en vain sur chacun des interrupteurs de tous ses appareils électriques.



Elle me regarda longuement avec un mélange de pitié et de fatigue, avant de m’expliquer dans un soupir :



Elle se tut, me laissant sans réponse, et même avec encore plus de questions. Je tournai mes yeux vers Gufti-Éloïse, qui ajouta, semblant peser chacun de ses mots :



Raoul et moi dûmes regarder Juliette et mon clone comme s’ils avaient été des tableaux de Picasso, car Juliette prit bientôt soin d’ajouter, comme à l’adresse de jeunes enfants :



Je me traduisais tout ça petit à petit dans mon langage primaire, mais Raoul fut le plus rapide à réagir :



Et tandis que Raoul et moi nous regardions gravement en silence, nos deux compères se préparèrent à s’accoupler une fois de plus. Je remballai ma queue et me levai, inquiet, pour aller regarder par la fenêtre. Raoul me rejoignit et nous contemplâmes tour à tour les gens courir en tous sens dans la rue au milieu des groupes de partouzeurs fous, puis le ciel curieusement assombri où tournoyaient rapidement de gros nuages couleur de vin vieux. On aurait dit qu’un monstrueux orage se préparait.



Nous descendîmes quatre à quatre l’escalier de son petit immeuble et parcourûmes rapidement quelques centaines de mètres du boulevard. Les gens, affolés, sortaient de chez eux à tout va, cherchant en autrui un vague réconfort à leur inquiétude grandissante. Le ciel était presque noir ; on avait l’impression d’être au crépuscule. Plus aucun appareil électrique ne semblait fonctionner. Jusqu’aux bagnoles qui ne démarraient plus.


Et toujours, tous les dix mètres, deux, trois ou quatre extra-terrestres, ou parfois plus encore, étaient agglutinés à baiser comme si de rien n’était en couinant de plaisir. Un fou furieux sortit soudain d’un immeuble avec une carabine à la main qu’il déchargea sans le moindre effet sur le premier groupe de partouzeurs qu’il aperçut. Les balles sifflaient et traversaient sans dommage les extra-terrestres, allant perforer ou éclater en morceaux les carrosseries ou vitres de l’autre côté de la rue. C’était un miracle que personne encore ne fût blessé.



Il tourna ses yeux déments vers moi et se mit à sourire en pointant son arme dans ma direction. En hurlant à Raoul d’en faire autant, je me jetai à plat ventre derrière le plus proche véhicule stationné à côté de nous le long de la route. Le type tira de nouveau. J’entendis les balles taper contre la pauvre bagnole, et me demandai combien de temps celle-ci pourrait encore nous protéger, Raoul et moi.


Mais un nouvel éclair déchira l’obscurité grandissante, nous frôlant presque et paraissant courir le long du boulevard, dans la direction de notre agresseur. Me relevant précipitamment, je tentai un regard vers lui et ne fus qu’à moitié surpris de ne voir à l’endroit où il se trouvait l’instant d’avant qu’un peu de fumée et une carabine par terre. J’avais été sauvé, une fois de plus, par l’intervention inespérée d’un quelconque extra-terrestre.


Je fis signe à Raoul de se relever et, plutôt désespérés, nous reprîmes le chemin de son appart. Quand nous y parvînmes, ce fut pour retrouver Éloïse et Juliette, qui avaient inversé les rôles : Juliette s’était déguisée en Gufti et défonçait à toute allure Éloïse. Celle-ci nous gratifia d’un abondant sourire, avant de nous annoncer, vaillamment :