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Temps de lecture estimé : 8 mn
27/03/08
Résumé:  L'animatrice d'un cours de dessin se rappelle le jour où elle s'est livrée
Critères:  f ff exhib fmast nopéné init
Auteur : Kitty Lévine            Envoi mini-message

Série : Le cours de dessin

Chapitre 01 / 04
Mylène

Il est 14 heures, elles sont toutes là. Toutes, c’est-à-dire quelques amies, copines ou voisines qui viennent participer à mon cours de dessin hebdomadaire que j’organise chez moi. Plus jeune, j’ai suivi une formation artistique que j’ai un peu laissée de côté pour cause de mari suffisamment travailleur et de deux enfants à cocooner. Mais cela me travaille de temps en temps, et cette activité, suggérée par Karine, une de mes amies, m’a séduite rapidement car je pouvais essayer de partager ma passion avec d’autres, en les aidant à découvrir le bonheur de créer.

Aujourd’hui, nous avons un modèle masculin de nu. Enfin, de presque nu, car n’ayant pas trop fixé les choses avec lui, je ne sais comment aborder le sujet devant tout le monde. Toujours est-il qu’il est là, au milieu de mon salon, habillé uniquement d’un shorty en lycra noir et bien moulant, sans doute pour ne pas effrayer la bourgeoise, la cinquantaine grisonnante, un calme olympien, à attendre que je lui donne une pose pour que ces dames puissent commencer à le croquer. Elles sont six : deux voisines bcbg un peu coincées, une lycéenne qui prépare une entrée dans une école, ainsi que Linda, Isa et Karine, évidemment.


Donc, je place le modèle dans une position qui met en valeur les différentes parties du corps (c’est qu’il est pas mal conservé, le bougre), tout en prenant soin de ne pas le fatiguer, ce qui l’obligerait à bouger. Puis je rappelle quelques consignes.



Et tout va bien.

Chacun, ayant maintenant l’habitude de l’atelier, se met au travail sans gène par rapport aux autres. Je passe près des unes et des autres pour donner quelques conseils personnels, sans jamais toucher à leur dessin, leur vision, leur bébé. Je m’abandonne moi-même un peu à croquer l’ensemble sur une feuille, et me revient en mémoire mon précédent cours…


Cette fois là, Mylène posait. Dans le plus simple appareil. Naturellement, sans vraiment de pudeur. La séance se passait très bien. Isa avait même fait un gros plan de la région de son pubis. Moi, j’admirais la manière dont Mylène pouvait se comporter en public, cette aisance, ce naturel, ce don de soi. Elle n’est pas comme les autres modèles qui parfois, on le sent, hésitent à nous faire don de leur image, ou bien ceux qui nous les jettent en pâture avec suffisance. Non ! Elle vit ce moment avec nous.

À la fin de la séance, elle me demande si elle peut prendre une douche pour se réchauffer un peu. J’en profite pour raccompagner mes élèves à la porte. Puis je reviens m’asseoir dans mon fauteuil préféré après avoir préparé du thé.

Mylène sort de la salle de bain dans un de mes peignoirs qu’elle n’avait pas refermé, et s’installe face à moi, tout aussi impudique que lors de la séance.

Je la regarde, la détaille, puis plantant mes yeux dans les siens, je lui pose la question qui me brûle la langue depuis le début :



Eh bien, comme ça, naturelle, capable de te promener nue avec simplicité, te montrer ! Comment dire ?



Je réfléchis un court instant, et laisse tomber un « hanhan » songeur, car je commence à mieux comprendre.

Puis, j’ajoute :



Oui, et j’aime ; c’est d’ailleurs pour ça que je fais ce genre de boulot. J’aime me dévoiler, me montrer, sans retenue. Ça te choque ?



En fait, avec ce que me dit Mylène, je sens comme quelque chose dans mon bas ventre, j’ai l’impression de découvrir une dimension inconnue en m’imaginant durant la pose, tout à l’heure, à sa place.

Devinant peut-être mon état d’esprit, elle me demande :



Piégée !



J’hésite encore, pensant à mon mari au boulot, mes enfants en vacances… Que diraient-ils s’ils me trouvaient… ?

Stupide, le raisonnement !

Et puis, l’envie, l’envie, cette envie qui vous prend par le corps et vous submerge l’esprit.



Puis elle tourne sur elle-même plusieurs fois, pliant les genoux lorsqu’elle me montre son joli derrière, et sourit, tout en me disant :



J’hésite. Un souci avec ma pudeur.

Avec mon mari, le problème ne se pose pas : un couple partage son intimité. Mais du coup, il ne la voit plus. Mais, ma pudeur je la sens, j’ai envie d’en faire cadeau à Mylène. J’ai envie de partager avec elle ce que je n’offrirai jamais à mes parents, mes enfants, mes relations, la boulangère, le garagiste : moi, intime.

J’enlève mon jean, et de suite ma culotte. Puis je dégrafe mon chemisier. Pas de soutien-gorge, mes seins sont fermes mais pas trop lourd, et quand je peux éviter, je me sens mieux.

Et me voilà livrée.

Me voilà livrée. Livrée à son regard à elle, que je ne connais que depuis quelques semaines. Mais je suis heureuse. Et je la regarde. J’observe ce qu’elle fait de moi. Elle me détaille lentement, de la tête au pied, profitant de toutes les parcelles de mon corps, appréciant chaque détail, chaque souffle de vie de ma peau, de mes formes, debout au milieu de mon salon, face à moi, à moins de deux mètres.


Soudain elle se rassoit les jambes écartées, puis en continuant de me regarder, à hauteur de mon pubis, elle écarte doucement ses lèvres imberbes et me livre à son tour quelque chose d’elle.

Je mouille, je le sens, je le sais, je le vis. Mais j’ai tout mon corps à fleur de peau, cette peau que j’ai envie de lui faire connaître. C’est un sentiment bizarre, parce que nouveau. Je suis bien.

Elle aussi me regarde, les yeux rivés sur ma fine toison brune. Alors, à mon tour, j’écarte mes jambes, toujours debout. Puis, maladroitement, j’avance d’un grand pas afin de me rapprocher d’elle, j’avance mes mains et prends mes lèvres pour les écarter, me provocant, au passage un quelque chose d’électrique dans le bas-ventre. Elle fixe mes mains, immobile, puis se relève, s’agenouille à 30 cm de moi et sans un mot, détaille mon intimité. Puis elle penche la tête de côté et me susurre :



Et je m’allonge, juste devant elle, à quelques centimètres. Elle en fait de même, dans l’autre sens, la tête à la hauteur de mon intimité, de profil, et un pied posé sur la table basse, dévoilant l’entrée de son vagin juste devant mes yeux. Je me tourne de profil et pose mon pied sur l’autre jambe pour lui rendre la pareille. Je sens son regard en phase avec le mien. Mon clitoris et le sien, si semblables, je les sens et je les vois. L’entrée de sa caverne trempée me renvoie à l’état de la mienne. Et mon regard, ou le sien, je ne le sais plus, découvre soudain ce que moi je n’avais jamais vu en vrai, l’entrée de son petit trou, ou bien le mien.

Un frisson intense me parcourt à ce moment. Cette pudeur que je voulais lui livrer est toujours présente. Sa présence rend ce qui se passe encore plus fort, car elle se décuple jusqu’à devenir une impudeur totale.

Soudain je vois sa main se diriger vers son paradis, et deux doigts filer vers son vagin, doucement, profondément, emmenant l’écume de son excitation. Puis d’une voix rauque, haletante, elle me dit :



Puis sortant ses doigts, et les approchant de mon nez :



Et j’avale son doigt, doucement, savourant cette offrande.

À ce moment, Mylène passe une main par l’arrière, et un doigt vient se poser sur son anus, simplement, épousant l’entrée, doucement, puis pénétrant de quelques millimètres. Je vois tellement ce qui se passe que j’ai l’impression qu’elle est moi, que j’ai toujours vécu là, dans cette autre moi-même. De l’autre main, quittant ma bouche, elle effleure son clitoris.

Je n’en peux plus. J’essaie de faire la même chose, et, à peine le contact de mon doigt avec mon anus effectué qu’un orgasme comme je n’en ai jamais eu s’empare de moi, long, lancinant, enveloppant. Je perds la réalité des choses, mais je sais qu’elle aussi jouit. C’est beau. C’est bon J’entends sa respiration forte et rapide, puis plus rien.

Nous restons un long moment sans bouger, continuant à nous regarder. Puis on se rassoit et on s’étreint avec des petits bisous, comme deux sœurs jumelles, deux amies inséparables, deux amantes, ou tout simplement deux êtres qui se sont livrés.



Juliette, la Lycéenne, s’en va car elle a un rendez-vous médical. À ce moment, mes deux voisines commencent aussi à ranger leurs affaires. Je leur rappelle que la séance dure deux heures. Mais elles me répondent qu’elles aussi ont des rendez-vous incontournables.

La porte s’étant refermée, je propose des rafraîchissements bienvenus quand Isa, toujours provocatrice, dit à la cantonade :



À suivre…