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Temps de lecture estimé : 8 mn
05/04/08
Résumé:  Geneviève invite Jean à faire l'amour devant la fenêtre en même temps qu'elle.
Critères:  fh copains voir exhib pénétratio
Auteur : Cidoup            Envoi mini-message

Série : La femme à la fenêtre

Chapitre 06 / 06
Révisions

LA FEMME A LA FENETRE -6-


REVISIONS



Jean s’affale sur la chaise derrière la porte fenêtre de son séjour. Geneviève l’a forcé, oui forcé à se caresser trois fois de suite. Elle est insatiable cette femme ! Peut-être se venge-t-elle ainsi de sa contre performance l’autre jour. Au lieu de fermer le rideau comme à l’accoutumé après leurs prestations, elle se colle debout contre la vitre. Que veut-elle ? Oh ! Elle était dans cette position quand le docteur Gilbert lui faisait l’amour ! Oui, elle mime la possession ! Que veut-elle lui faire comprendre ? Elle parle, il essaye de lire sur les lèvres. Que dit-elle ?.. de… main… Deux mains ? Ah ! Demain ! Qu’est-ce qu’il y aura demain ? Il comprend ! Demain, le docteur Gilbert sera là et lui fera l’amour. Et alors ? Mais oui ! Elle veut qu’il assiste. À ta disposition Geneviève ! Il lui répond par signe qu’il sera là.


Oui, il sera exact au rendez-vous, tant pis pour la révision programmée avec ses amis, il décommandera. Mais Geneviève a été claire l’autre jour : ce qui la ferait jouir, c’est que lui aussi fasse l’amour. À qui ? Spontanément le nom de Laure se présente à son esprit. Mettre les deux "amies" face à face ? Non, ce ne serait pas une bonne idée. Isabelle alors ? Elle doit justement venir pour réviser. S’il parvient à l’inviter seule, peut-être retrouveront-ils la voluptueuse complicité de la première fois…



oooOOOooo



Il réussit à décommander ses copains. Il hésite à en informer Isabelle, pourquoi ne pas lui faire la surprise ? Craignant une mauvaise réaction, il préfère l’avertir qu’ils seront seuls à étudier. La jeune fille tique un peu mais accepte de venir. Les révisions se sont toujours bien passées et profitables pour les examens. Et puis, elle se fait fort de calmer le garçon s’il devient trop entreprenant.


Jean prépare son arrivée : Les documents sur la table, des boisons fraîches dans le réfrigérateur… Ah ! Ne pas oublier les jumelles sur la petite table de la chambre… Pourquoi de la chambre ? Ce serait bien si la jeune fille consentait à se laisser caresser là, dans le salon, voilà qui plairait à Geneviève ! Jean pose les jumelles sur une chaise près de la porte fenêtre. Il contrôle qu’on ne les voie pas en entrant dans la pièce mais seulement lorsqu’on s’approche et attend le cœur battant sa dulcinée.



Dring ! Il se précipite pour accueillir la jeune fille. Après deux baisers d’amis ils s’installent à la table de travail. Isabelle est surprise et vaguement déçue qu’il ne tente pas de l’enlacer, deviendrait-il raisonnable ? Les deux jeunes travaillent d’arrache-pied. Les examens finaux sont proches et il n’est pas question de les louper.


Au bout d’une heure, Jean se concentre difficilement sur les exercices. À chaque instant il jette un coup d’œil aux fenêtres de la chambre de Geneviève. Quand la jeune femme et son toubib d’amant vont-ils apparaître ? Ah ! Ça y est ! Les rideaux s’ouvrent. Le spectacle va commencer ! Jean s’étire sur sa chaise.



De la porte de la cuisine, il surveille la jeune fille. Il la voit sursauter quand Geneviève s’appuie contre la fenêtre, son amant derrière elle. Que va faire Isabelle ? Elle hésite, détourne la tête, regarde à nouveau. Il ne voit pas bien ce qui se passe en face mais devine que le couple s’enlace. Ah ! Elle s’approche de la porte fenêtre… Oui !… Non ! Elle recule… Hésite encore… Si ! Elle prend les jumelles et les porte à ses yeux ! Jean pose les boissons sur la table.



Elle n’est pas dupe. Elle a compris en découvrant la paire de jumelles que Jean avait prévu l’intervention du couple en face. Sur le coup elle lui en a voulu et a failli s’enfuir mais la tentation et le souvenir ont été les plus forts. Elle frémit en sentant les paumes de Jean sur ses épaules. Là-bas l’homme commence à déshabiller la femme. Est-ce que Jean comprendra qu’il doit faire de même ?


Le garçon est fébrile. A-t-il raison de penser qu’Isabelle a deviné son manège et qu’elle est d’accord pour jouer le jeu ? Il craint une rebuffade s’il précipite les opérations, mais d’un autre côté il ne faut pas se laisser distancer par Geneviève et son amant. Il opte pour donner le choix à la jeune fille.



Le goujat ! Incapable de prendre une décision ! Mais cela ne lui déplaît pas d’être maîtresse de la situation.



Il s’empresse d’obéir… Les yeux rivés aux jumelles, Isabelle commente les progrès de l’homme que Jean s’empresse d’imiter. Elle a conscience de se donner en spectacle et cela accroît son excitation. Elle comprend que Jean et elle sont manipulés par le couple, non, par la femme qui lui fait face et en retire une jouissance équivoque. Une fois déshabillée à l’instigation de Geneviève, car c’est celle-ci qui dirige, elle pose les jumelles sur la chaise et s’appuie les bras levés contre la vitre comme son modèle. Elle a honte de sa nudité mais en même temps éprouve un plaisir trouble à se dévoiler, à faire l’amour devant des spectateurs.


Jean est ravi. Tout se déroule selon ses souhaits, il regrette seulement la rapidité avec laquelle Geneviève a expédié les préliminaires. Elle doit être pressée pense-t-il, dommage. Il se serait bien attardé à patouiller la poitrine de sa partenaire, à caresser ce corps attirant. Enfin… on ne peut tout avoir…


Les deux hommes accordent leur rythme. Isabelle sourit : Les poils pubiens de Geneviève s’écrasent sur la vitre en même temps que les sien ! Elle est sûre que de l’autre côté du parc la femme éprouve la même jouissance qu’elle à s’exposer impudiquement. Une onde de plaisir lui fait fermer les yeux. Non ! Elle doit voir ! Là-bas un des bras de la femme s’est baissé. Elle a du jouir comme elle ! Aah ! Les jets de sperme qui déferlent dans son vagin annoncent la fin de la joute… dommage… Jean se retire, s’effondre à genoux. L’homme aussi disparaît. Les deux femmes restent seules face à face, collées contre la vitre.


Puis Geneviève recule et referme le rideau. Fin de la représentation ! Isabelle rejoint Jean assis sur le canapé. Elle éprouve comme un manque. Pourtant elle a joui, presque autant que la première fois. Que lui faut-il de plus ? Elle rougit en découvrant qu’elle aurait aimé que Geneviève se caresse devant ses yeux, quel plaisir cela aurait été de l’imiter… Peut-être la prochaine fois…


Elle s’assied contre Jean. Ce voyou ! Ah ! Il savait ce qu’il faisait en laissant les jumelles en évidence ! Non, elle ne regrette pas.



Ils s’embrassent. Le contact de l’épiderme de la jeune fille électrise Jean. Son désir resurgit. Elle s’en rend compte, sourit et se renverse sur le canapé. Jean l’enlace…


La deuxième étreinte sans spectateur a paru fade à la jeune fille et elle hésite lorsque, au moment de la séparation, après un dernier baiser, Jean lui propose de revenir réviser sans les deux autres compères. Comment être sûre que la femme en face sera au rendez-vous ? Elle accepte : La chance lui sourira peut-être une nouvelle fois…


Jean range son salon. Pour un bon après-midi ce fut un bon après-midi ! Quel plaisir de tenir Isabelle dans ses bras ! Surtout sur le canapé, quand l’autre couple ne pouvait plus les voir. Et les caresses sous la douche où la jeune fille a, pour la première fois, accepté qu’il l’accompagne !… Le soir Geneviève le remercie par un strip-tease troublant. Les révisons pour les examens de fin d’année s’annoncent passionnantes !



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Malheureusement ce beau programme tombe à l’eau. Quelques jours après la visite d’Isabelle, monsieur Clément succombe à une nouvelle attaque. Geneviève à qui Jean est venu présenter ses condoléances, l’informe de son départ. Elle aurait pu rester vivre dans la grande demeure mais ne le souhaite pas. Le pécule que son mari lui a alloué par testament lui permet d’être indépendante. Elle avoue au garçon qu’elle est tentée de reprendre son ancien métier de danseuse de charme. Jean l’encourage et lui prédit le succès avant de s’enquérir de Francine. Que va devenir l’orpheline ? Madame Clément lui fait comprendre que ce n’est plus son problème mais celui de son tuteur, le notaire chargé de la succession. Elle croit savoir que la jeune fille poursuivra ses études pensionnaire dans une institution privée. Jean ressent une frustration : finies les leçons, finie la contemplation de la jeune poitrine… Tout à coup il s’inquiète pour son appartement. Geneviève le rassure, le notaire continuera à le lui louer jusqu’à la fin de ses études. Le soir en guise de cadeau d’adieu elle régale Jean d’une dernière représentation, la plus belle, juge-t-il.


Terminées les séances de strip-tease à la fenêtre ainsi que les visites du docteur. Il a invité Isabelle, plusieurs fois, mais ils n’ont jamais retrouvé l’entente particulière quand ils faisaient l’amour face à Geneviève. Après quelques étreintes décevantes, ils ont décidé de ne pas poursuivre une liaison vouée à l’échec et ne se revoient plus qu’avec les copains de Jean pour travailler en commun. Après le DEUG, il la perd de vue car la jeune fille choisit une autre université pour la licence…



oooOOOooo



Cinq ans que Jean occupe cet appartement, cinq ans que sa mère en règle le loyer pendant qu’il poursuit ses études à la faculté des sciences. Son DESS d’infographie en poche, il s’apprête à le quitter. Il a confiance dans l’avenir. Sa spécialité a le vent en poupe. Il n’attendra pas sur le marché du travail, contrairement à nombre d’étudiants moins avisés dans leur choix et contraints de s’inscrire au chômage. Plusieurs sociétés l’ont abordé sans qu’il ait eu besoin de leur écrire et il n’a eu que l’embarras du choix. Il ne prendra pas de vacances. Il consacrera quelques jours à sa mère puis rejoindra la capitale pour sa nouvelle affectation. Il a hâte d’utiliser ses connaissances neuves dans un vrai métier, de gagner un salaire. Il ne regrettera pas le statut protégé de l’étudiant. Evoluer quelques années sans souci matériel, à ne penser qu’à ses chères études et à se distraire, c’est agréable, mais à la fin ça lasse. Il est impatient de se mesurer avec la réalité du monde extérieur.


Un dernier coup d’œil aux fenêtres fermées. Malgré ses efforts de mémoire, depuis quelques temps il arrive difficilement à se représenter la femme à la fenêtre exécutant son strip-tease théâtral. C’est à Francine qu’il pense en regardant la grande maison. Qu’est devenue l’orpheline ? Ce doit être une belle jeune fille à présent… Jean soupire, son esprit le ramène toujours au centre de la pelouse où il a l’impression que Francine danse pour lui… Il ferme les yeux sur la vision d’une jupe en corolle qui tourne, tourne…


FIN