n° 12450 | Fiche technique | 26394 caractères | 26394Temps de lecture estimé : 18 mn | 09/04/08 |
Résumé: Charlotte est partie furieuse de chez Vincent. Elle décide d'en parler avec Pauline, sa meilleure amie. Mais Pauline n'est pas chez elle. Charlotte avise alors la bouteille de vodka... maigre consolation! | ||||
Critères: fh hplusag jeunes couple voir cunnilingu pénétratio init | ||||
Auteur : Lilas (Lily2) Envoi mini-message |
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La lumière se répandit dans la pièce et fit chavirer mon regard. Au bout de quelques secondes, je pus enfin regarder May, debout au milieu de la pièce, vêtue de sa petite robe Kenzo qui s’arrêtait à mi-cuisses, les cheveux ébouriffés.
Je passai une main sur mon front moite et me massai les tempes. Un violent mal de crâne me gagnait, me rongeant la conscience petit à petit…
Ce n’est qu’à cet instant que j’aperçus une silhouette masculine derrière elle. Mes yeux croisèrent ceux de May, gênés mais brillants de mille paillettes dorées.
Son regard venait d’accrocher la bouteille de vodka qui traînait – vide – à mes pieds.
Je n’y voyais plus très clair. Oui, j’avais un peu – trop – bu, ça devenait évident. Je me levai tout doucement, histoire de ne pas aggraver ma migraine, et toute la pièce se mit à tanguer. Je retombai alors lourdement sur le canapé. J’étais bien consciente du silence qui s’éternisait et de l’atmosphère pesante, mais je ne pus m’empêcher d’éclater de rire.
Elle me saisit le bras et me soutint péniblement jusqu’à la porte. En croisant le jeune homme qui se tenait toujours sur le seuil, gêné, je lui fis un clin d’œil.
May se tourna vers lui avec un sourire forcé.
David lui répondit lui aussi par un sourire forcé, et je n’en vis pas plus, car May me conduisit énergiquement jusqu’à la pièce attenante à sa chambre. C’était le petit salon privé de sa mère. Sans ménagement, en poussant quelques jurons bien sentis, elle me traîna jusqu’au divan où je m’affalai lourdement dans un rire interminable.
J’écoutai sa tirade dans un silence quasi religieux, avant de pouffer malgré moi. Et je finis dans un rire idiot, à gorge déployée.
Oulà. Je me calmai instantanément. D’une part parce que lorsque May criait, j’avais l’impression que de l’hydrogène liquide explosait dans mon crâne, et d’autre part parce qu’elle m’avait appelé Charlotte – donc, la situation était super grave.
Je n’arrivais pas à trouver autre chose à lui dire.
Lorsqu’elle revint, je n’avais pas bougé d’un iota. Elle posa mon sac sur un fauteuil, me fixa quelques secondes, puis soupira et alla refermer la porte quand je lui murmurai :
Elle me sourit, soulagée que je me préoccupe un tout petit peu de ce qu’elle pouvait ressentir, malgré mon ébriété. La porte se referma sur elle. Et je restai seule… Il me sembla qu’une éternité s’était écoulée entre le moment où j’étais restée seule dans le noir, et celui où je me réveillai. Un rapide coup d’œil à l’horloge fluorescente m’indiqua pourtant qu’il ne s’était espacé que vingt minutes.
Je me redressai tant bien que mal dans le divan moelleux, m’assis, et restai là, sans bouger, un peu hébétée. Puis d’un geste maladroit, j’allumai la veilleuse sur le guéridon, et clignai plusieurs fois des yeux, un peu aveuglée. Comme j’avais mal aux pieds, d’un mouvement absent, j’ôtai mes sandales à talons hauts, et me massai les chevilles.
Mince alors. Ce que j’aurais aimé habiter dans une pièce comme ça. Décorée dans les tons bleu et chocolat, elle comportait tout ce qu’il fallait pour une étudiante de mon âge… Bibliothèque majestueuse et pleine à craquer, ordinateur dernier cri, home cinéma super performant, divans et fauteuils accueillants… le rêve, pensai-je avec ironie. Je me souvins avec mélancolie de ma petite chambre d’étudiante qui attendait patiemment mon retour lundi, et poussai un soupir.
Je croisai alors mon regard dans une grande glace scintillante. Mes cheveux bruns étaient dans un état effroyable, des mèches disgracieuses dépassaient du sommet de mon crâne. J’avais des cernes noirs à cause du mascara qui avait coulé, ma bouche ressemblait à une framboise trop mûre, et mes yeux verts étaient sans éclat, presque tristes. Un bruit sourd filtra néanmoins jusqu’à ma conscience embrumée. Je me secouai un peu, et me souvins que Pauline n’était pas seule à côté. Je me souvins également que le balcon de cette pièce correspondait avec celui de sa chambre… Si j’osais…
Pendant quelques minutes, j’écoutai plus attentivement les sons qui me parvenaient de sa chambre, hésitante, puis ma curiosité fut la plus forte, et je me levai péniblement. Je tirai ensuite les doubles rideaux, et ouvrit lentement la porte-fenêtre coulissante, de peur que l’on m’entende. J’étouffai tout de même le petit rire qui m’était venu en pensant à la situation ridicule dans laquelle je me trouvais.
Dans la même soirée, j’avais foutu mes limites et ma morale en l’air avec Vincent, je m’étais beurrée le gosier, et maintenant, j’allais espionner ma meilleure amie en train de coucher avec un type – dont je ne me souvenais même pas le nom.
Je me glissai alors le plus silencieusement possible sur le balcon. L’air plus frais de la nuit me réveilla un peu. Le vent s’était levé, chassant la canicule au moins pour cette nuit. J’entendais les feuilles des peupliers danser dans la brise, agitées de mille petits bruissements légers. J’aspirai à pleins poumons, et restai là un moment, à songer dans le vide. Ma robe virevoltant au vent passait comme un voile caressant sur mes cuisses, mes cheveux batifolaient devant mes yeux. Mes pieds nus appréciaient la fraîcheur du carrelage.
Un gémissement venant de tout près me fit sursauter. Pas possible, pendant un instant, je ne savais plus pourquoi j’étais là…
Mm, ça c’était la voix de May. Troublée, mais décidée à en savoir plus, je m’avançai à l’aveuglette sur le balcon plongé dans l’obscurité. Seuls les rayons argentés et blafards de la lune m’éclairaient le chemin. Bientôt, une petite lueur apparut dans ma vision, et je me dirigeai vers elle. Cela venait d’une des fenêtres de la chambre de Pauline.
Elle semblait avoir le souffle court. Dévorée de curiosité, je m’approchai doucement de la fenêtre. Dans la pièce, seule une lampe à faible éclairage, posée sur une commode, éclairait la scène. J’aperçus Pauline étendue sur le tapis épais, au pied de son lit, et David à moitié sur elle. Ils étaient nus tous les deux. Elle avait les jambes ouvertes, et son visage exprimait le plaisir le plus pur. Je compris enfin… David était en train de lui faire un cunni d’enfer. Il lui tenait les cuisses de ses deux mains, fermement, sa tête enfouie entre elles. Pauline gémissait et se tordait langoureusement sur le tapis.
Je me sentis toute chose devant ce spectacle. Ma meilleure amie était là, nue, sa peau blanche et satinée nimbée par la lumière chaude de la lampe, les jambes ouvertes, ses cheveux roux ruisselant sur le tapis comme un nuage de feu… et un beau jeune homme butinait sa rose…
J’hésitai à rebrousser chemin, mais c’était tellement excitant que je m’approchai davantage encore. La fenêtre était entrouverte. Je bénis là mon amie qui ne s’endormait jamais sans avoir un filet d’air sur sa peau… Ils étaient tellement occupés qu’ils ne me virent absolument pas me glisser dans la pièce et me planquer derrière le rideau épais de May.
En plus du spectacle, j’avais maintenant le son. Tandis que May poussait de petits cris rauques, j’entendais la respiration haletante de David, et les sons qui provenaient du sexe de May, où sa langue s’activait adroitement. J’en profitai pour reluquer sans vergogne le jeune homme. Il avait un corps musculeux et pâle, dont la peau semblait douce. Quelques gouttes de transpiration ourlaient ses boucles sur son front et perlaient dans le creux de son dos. J’avais envie d’y passer ma main afin de les effacer…
Soudain, Pauline se redressa, et saisit le visage de David entre ses mains, avec d’infinies précautions. Elle l’entraîna sur elle, et David l’embrassa sur la bouche, voluptueusement. Je vis une de ses mains ramper entre les cuisses offertes de Pauline, se glisser dans le creux de son sexe. De l’endroit où j’étais, je voyais presque tout. Je retins mon souffle. Une étrange crispation tordit mon bas-ventre. Je me mordis les lèvres, tout en priant pour qu’ils ne s’aperçoivent pas de ma présence…
David dévorait toujours la bouche de Pauline. Ses doigts s’étaient enfoncés dans son sexe que je voyais briller d’humidité. La jeune femme gémit sous sa bouche, son ventre se bomba, tandis qu’il la masturbait avec une lenteur délicieuse. Au bout de quelques minutes de ce traitement de choc, je pus pratiquement sentir la vague de plaisir qui inonda mon amie. Elle cria, abandonnant la bouche du jeune homme pour savourer son premier orgasme. Son corps entier tremblait sous celui de David.
David baissa la tête, sa langue vint lécher un de ses tétons qui se dressa avec émotion à ce contact. Il déposa de longs baisers sur ses seins. Dans le même temps, ses hanches glissèrent entre les cuisses de mon amie, et je surpris furtivement la vision de sa queue, large et rose foncé, avant qu’il ne la guide vers la chatte suintante de May et la pénètre.
Elle écarquilla les yeux, le regarda fixement, sa bouche ouverte dans un cri muet. Avec délicatesse, David s’enfonça en elle, et cette fois May cria de douleur. Je vis les fesses du jeune homme se serrer, ses muscles se contracter, alors qu’il s’obligeait à rester un instant immobile. Je fermai les yeux un instant. Et voilà, mon amie n’était plus vierge… Sans m’en rendre compte, ma main avait d’elle-même glissé sous ma robe, et s’aventurait tout près de ma vulve gonflée de sang et d’envie.
Quand je rouvris les yeux, je fus prise d’un petit vertige, et dus me rattraper au rideau. Je me figeai, soudain, me demandant avec gêne s’ils s’étaient aperçus de ma présence. Je n’entendais que leur respiration frénétique. Je risquai un coup d’œil vers eux. Ils étaient tellement occupés qu’aucun d’eux n’avait entendu quoi que ce soit. Pauline fermait violemment les yeux, elle semblait super concentrée sur ce qui se passait à l’intérieur d’elle. David remuait doucement en elle, ses reins allaient et venaient avec adresse. Il prenait bien garde de ne pas trop écraser mon amie. Ses seins ballottaient de part et d’autre, tendres et érigés par le désir. Apparemment, il savait y faire, le petit salaud. J’étais contente pour elle, mais en même temps, j’aurais bien voulu participer…
David ne répondit rien, mais enfouit son visage dans le creux du cou de May. Elle croisa ses jambes dans son dos, et l’aida à venir en elle, de plus en plus vite. Ses ongles, au vernis rose fushia, contrastaient avec la pâleur de David. Je les vis s’enfoncer très fort dans la peau de ses épaules, tandis que May étouffait quelques râles de plaisir.
J’en étais là, au comble de l’excitation, lorsqu’une lumière vive et oblique balaya la pièce. Malgré mon ébriété avancée, je sus immédiatement que c’était le rayon des phares d’une voiture. Merde ! Je me retournai brusquement pour regarder dans le jardin. Une voiture remontait l’allée dans la nuit. Aïe, aïe, aïe ! Le conducteur allait certainement me voir dans la lumière de ses phares ! Et s’il ne me voyait pas, quand il descendrait de voiture, il apercevrait mon ombre en contre-jour collée à la fenêtre !
Je sortis précipitamment de la chambre, laissant là les deux amants qui gémissaient de plaisir sur le tapis, et me coulai vite dans l’ombre du balcon. Mon ivresse se dissipait lentement, mais je n’étais pas encore maîtresse de tous mes réflexes. Je trébuchai et m’écroulai sur le carrelage du balcon. Juste en dessous de moi, j’entendis le moteur de la voiture s’arrêter, une portière claquer, et je retins mon souffle.
Des pas crissaient sur les gravillons de l’allée. Je rampai vers le bord, et jetai un rapide coup d’œil en bas. Re-merde ! C’était le père de Pauline. Je ne savais même pas qu’il était sorti. Il était 3 heures du mat’! Pourquoi n’était-il pas tranquillement dans son lit, comme tout le monde ?! Minute papillon. Il avait la tête levée ! Il regardait dans ma direction ! Je me rejetai dare-dare dans l’ombre protectrice, et regagnai le salon privé aussi vite que possible. J’éteignis alors la veilleuse et me couchai sur le divan de la mère de Pauline. Au cas où…
Le silence m’enveloppait. Aucun bruit ne me parvenait d’en bas. Le seul son que mes oreilles attentives captèrent, ce furent les gémissements étouffés de mon amie, à côté. Eh bien, pendant que je me morfondais dans mon ivresse, il y en avait qui s’éclataient… ! J’espérais que son père n’ait pas une aussi bonne ouïe que moi… Normalement, il ne devait pas traîner par ici, sa chambre étant située dans l’autre aile de la maison.
J’eus une pensée pour la mère de Pauline en croisière sur son yacht privé. Elle aussi devait être en train de s’éclater avec son amant… Oui, car les parents de Pauline étaient des gens aux mœurs très… libres, dirons-nous. Ils étaient restés mariés, même s’ils ne s’aimaient plus vraiment. Natasha, la mère de Pauline, collectionnait les amants qu’elle emmenait dans son petit appartement, dans la grande ville de T., et lui, je suppose qu’il avait également des maîtresses… vu l’heure à laquelle il était rentré… Peut-être même n’était-il pas seul !
J’étouffai un rire, puis me sentis soudain aussi triste que les pierres. Ah, quelle belle salope, cette Natasha. Et lui, quel cochon. Et May… en train de prendre son pied à dix mètres de moi ! Merde alors. Tout le monde avait de la compagnie sauf moi… moi qui m’étais enfuie comme une voleuse de chez Vincent, il y a deux heures…
Je titubai jusqu’à mon sac et dans le noir, tâtonnai pour trouver mon portable. Après une hésitation, je le rallumai. Aussitôt, il émit toutes sortes de sonneries que je m’empressai d’éteindre. Vache ! 5 messages vocaux, 8 sms ! Je consultai rapidement ces derniers. Il y en avait deux de Vincent que j’effaçai après les avoir lus, les autres étaient des pubs de SFR, et les derniers de ma frangine. Mon téléphone se mit à alors à hurler. Paniquée, je décrochai tout de suite.
Je m’écroulai sur le divan, et fixai le plafond où dansaient des flaques de lumière argentées.
Je venais d’apercevoir un rayon de lumière sous la porte. Quelqu’un était dans le couloir. Et comme j’entendais May qui n’arrêtait pas ses cris à côté, ça ne pouvait être que son père !
Sans remords aucun, je lui coupai le sifflet en refermant brusquement mon téléphone. C’est pas vrai, il avait dû entendre ma voix… Mon cœur s’arrêta une seconde en entendant un léger grincement. Grâce aux pâles lueurs de la lune, j’aperçus la poignée de la porte s’abaisser. Je rejetai vivement le téléphone sous un coussin, et me tournai vers le dossier du divan, mimant le sommeil le plus profond.
À travers ma respiration faussement régulière, j’entendis quelques froissements d’étoffes, puis sa respiration à lui. J’espérais de toutes mes forces qu’il allait repartir rapidement en constatant que je dormais…
Je ne répondis pas. Ma bouche commençait à devenir très sèche, à la fois d’appréhension et à cause de l’alcool. Je sentais que mon corps tremblait de plus en plus. Pourquoi ne partait-il pas ? Qu’est-ce qu’il faisait derrière mon dos ? Merde, je l’entendais bouger, mais impossible de savoir ce qu’il fichait ! Pourquoi restait-il là, à la fin ? « Fiche le camp », pensai-je très fort.
Sa voix était toute proche. Soudain, je sentis ses lèvres contre mes cheveux, mon oreille, mon cou. Arg. Heureusement, je m’étais contrôlée pour ne pas sursauter ! Qu’est-ce que je devais faire ? Je décidai de ne pas bouger. Il s’en irait sûrement dans quelques secondes. J’en étais tellement persuadée que je faillis crier quand une main chaude et audacieuse me frôla les fesses, avant de s’insinuer sous ma robe ! Une bouffée de parfum délicieusement masculin me vint au nez tandis qu’il se penchait sur moi, dans mon dos.
Je sentis son torse effleurer mon épaule, puis sa main, sous ma robe, remonter le globe d’une de mes fesses, et se glisser entre elles, doucement les écarter, chatouiller mon anus fermé. Je me sentis rougir férocement. Bravo ! J’étais en train de me faire peloter par le père de mon amie ! Il fallait faire quelque chose ! Mais si je lui disais de ficher le camp, il saurait que j’avais fait semblant de dormir depuis le début ! Rongée par ce dilemme, j’essayai de ne plus penser à ce qu’il me faisait, et c’est pour cette raison que le désir me prit au dépourvu, au fond de mes entrailles…
Car pendant qu’il embrassait ma nuque, mon dos, le bas de mon dos, ses doigts s’étaient insinués le long de ma fente encore embrasée par mon escapade sexuelle et le spectacle dont j’avais été le témoin quelques minutes auparavant. Ils trouvèrent cet endroit chaud, accueillant, et s’y enfoncèrent avec douceur. Je respirais fort, à présent. Il avait sûrement deviné que je ne dormais pas vraiment… Pourquoi continuait-il ? Sans aucune hésitation, cet homme de 48 ans, que je connaissais depuis 15 ans, était en train de s’exciter sur moi ! Mes pensées roulaient d’un bord à l’autre de ma tête, je ne savais plus quoi décider, et il continuait toujours à enfoncer ses doigts dans ma chatte, de plus en plus profondément. Un gémissement me monta aux lèvres, et je me mordis sauvagement.
Il haletait, maintenant. Son autre main était partout, elle palpait la courbe tendre d’un de mes seins à travers le coton de ma robe, jouait avec le bouton qui s’érigeait sous ses doigts, retombait plus bas contre mon ventre contracté, entre mes cuisses où son autre main me pénétrait savamment, sensuellement… Je me sentis bientôt mouiller comme une furie. Je retins un halètement, à mon tour.
Et quand il me saisit les hanches pour me faire pivoter vers lui, lentement, précautionneusement, comme s’il ne fallait pas me réveiller, je me laissai faire comme un poids mort. Peut-être était-ce la conséquence de mon ébriété, mais j’appréciais divinement les caresses délicieuses dont j’étais l’objet. Je me forçai à garder les yeux fermés, alors qu’il écartait mes cuisses et remontait mes genoux pliés contre ma poitrine palpitante, retroussant ma robe jusqu’au ventre. Il me tint les genoux et s’agenouilla devant moi.
Je sentis immédiatement sa bouche s’emparer de mon entrejambe brûlante de désir. Sa langue lécha la boursouflure de mon clitoris érigé, toute sa largeur moite, avant de pénétrer dans ma chatte qui s’ouvrit comme un fruit mûr sous sa poussée. Elle bougea en moi, s’enfonça avec délectation, puis ressortit pour s’occuper à nouveau de mon con frémissant, qu’elle lécha presque fébrilement. Puis sa bouche aspira mon clitoris, le suça, le mordilla légèrement, avant de reprendre possession de mon sexe mouillé, avec un bruit de ventouse très excitant.
Je me laissai faire, même si je savais que ce n’était pas une bonne idée de laisser le père de Pauline me manger la chatte… Ce n’était pas prévu dans le contrat de l’amitié que nous avions passé ensemble…
Le plaisir m’inondait. Mes hanches accompagnèrent le cunnilingus énergique que l’homme me faisait subir, effectuant un petit mouvement de rotation pour accentuer les caresses intimes de sa langue. Il fallait qu’il arrête ça tout de suite. Tout de suite. Sinon je… Aahhh… Je… Aaaahh ouii… J’allais… Mmmm…
Mon corps était tendu à se rompre. Je tremblais terriblement, emplie d’une volupté indescriptible. Je respirais la bouche ouverte. Qu’il sache que j’étais réveillée, après tout. Je n’en avais cure ! C’était trop… trop bon… Mmmm…
J’allais jouir, dans un spasme final, lorsqu’il arrêta la succion. J’ouvris un œil perplexe, et l’aperçus, dans la lueur blafarde qui filtrait au travers des rideaux ouverts. Il était nu. Il m’observait. J’étais là, écartelée, offerte, émue, troublée. Son regard pesait une tonne. Son corps bronzé paraissait noir dans la pénombre. Son sexe dur n’était pas immense mais très large. Son gland palpitait contre son ventre. Il s’était redressé, me tenant toujours les genoux repliés contre la poitrine. La position devenait douloureuse, mais je n’avais d’yeux que pour cette grosse matraque. Il ne pourrait pas rentrer. C’était biologiquement impossible. Il n’allait pas pouvoir rentrer, ce braquemart imposant ! J’étais trop étroite !
L’homme, sans un mot, se coucha en travers de mon corps, joua un instant avec son large sexe qu’il fit aller et venir le long de ma fente ouverte, sans avoir besoin de le toucher tant il était raide. Il distillait le désir en moi à petites gouttes. M’amenant jusqu’au bord de l’excitation la plus intense. Il souriait. Je voyais ses dents luire. Je voulus tout de même placer un mot. « Je ne veux pas, je » mais rien ne sortit de ma bouche, et il se pencha sur moi, remonta sur moi, remonta en moi. Cette fois ma bouche s’ouvrit en rond, et je gémis doucement, étonnée.
Oui. Oui. D’un coup de reins vigoureux, déterminé, l’homme était rentré. Il avait forcé ce passage si étroit. Ça y est, il y était, ce membre si large, il était rentré finalement, il prenait tant de place en moi que je me sentais dilatée. C’était une présence si intense qu’elle en était presque insupportable. Et il continuait à rentrer, doucement, tandis que l’homme dégageait mes seins de leur enveloppe de coton, les déposait par-dessus ma robe, les contemplant comme de beaux fruits tendres, offerts à sa vue comme tout mon corps lui était offert.
Ma chatte, lentement, gobait son large membre, l’avalait, l’aspirait, sans qu’il fasse un mouvement. Il me pénétrait sans effort et je me sentais remplie de lui comme jamais je n’avais été remplie par quiconque avant lui. Je suffoquais à moitié. Mes doigts agrippèrent les coussins, de part et d’autre de mon corps. Le plaisir surgit enfin, comme une lame de fond. Il m’emporta vite, et mon vagin s’ouvrit définitivement, vaincu, à la poussée de ce gros sexe. La place était conquise, totalement.
Sa bouche se plaqua contre la mienne, et je compris que l’offensive commençait. Son premier coup de hanches me fit crier. Son sexe s’enfonça plus loin. Oui. Oui. Son deuxième mouvement conquérant m’arracha un autre cri. Oui. Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il se mette à me laminer, jusqu’à ce que je sois pénétrée jusqu’au fond, qu’il me laboure en cadence. En silence.
Mes reins remuaient avec lui, l’accompagnaient, le provoquaient, le repoussaient, le reprenaient. J’avais toujours les yeux violemment clos. L’odeur de son parfum, de sa sueur, emplissait mes narines. Mon vagin accueillait cet homme avec une fougue que je ne me connaissais pas encore. Il est vrai que c’était la première fois que je faisais l’amour avec un homme beaucoup plus âgé que moi. Il écrasait mes seins de sa bouche, de sa langue, tout en me clouant au divan par ses poussées décidées, profondes. Oui. Oui. Oui. Ouiii…
J’aspirai l’air à grandes bouffées, me contorsionnant sous ce corps moite et entreprenant. Il soufflait très fort, ses lèvres égarées dans mon cou, mais de toute évidence, il tenait à me faire jouir. Ça tombait bien. L’orgasme montait, montait, dans mon ventre enfiévré… Et il explosa.
À travers les spasmes de ma jouissance, je sentis qu’il s’autorisait enfin à se laisser aller, et avec un long soupir, il me pénétra une dernière fois et se répandit dans mon vagin pétillant de plaisir. Puis, il retomba sur moi, cherchant son souffle. De mon côté, je récupérais lentement, la tête encore dans les étoiles. Il lâcha enfin mes genoux écartés, retomba agenouillé sur le sol, et je restai là, les cuisses ouvertes, reprenant mes esprits.
J’attendis un moment avant d’ouvrir enfin les yeux. Il n’était plus là ! Confuse, je le cherchai des yeux, et finis par le voir, ombre furtive qui glissait vers la porte. Ses vêtements sous le bras, il ouvrit la porte, et sans un regard en arrière, sortit. Voilà. C’était fini.
Abasourdie, étourdie, je ne bougeai pas pendant une minute, puis finis par me redresser péniblement contre le dossier du divan, rabattant ma robe sur mes cuisses endolories. Merde alors.
Malgré tout, je ne parvenais pas à lui en vouloir. Il m’avait fait vivre un feu d’artifices, et ça je ne l’oublierais jamais. Je retombai lentement sur les coussins du divan, et ainsi avachie, je crois que je m’endormis enfin, sur l’air d’une chanson d’Amy Whinehouse qui m’emplissait soudain la tête. "You know I’m no good"…