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Temps de lecture estimé : 20 mn
20/05/08
Résumé:  Quand le mal est fait, faut-il se contenter de regretter ? En se réveillant dans le petit salon de la mère de Pauline, Charlotte est brusquement ramenée à la réalité...
Critères:  fh hplusag piscine voir cunnilingu pénétratio
Auteur : Lilas      Envoi mini-message

Série : L'odyssée de Charlotte

Chapitre 04
I might be wrong

Un léger bruit me réveilla pour de bon. Avant même d’ouvrir les yeux, je sus que l’alcool, c’était fini pour moi. Sage décision.



Toujours sans ouvrir les yeux.



Un flash info m’annonçant qu’une guerre nucléaire avait éclaté n’aurait pas produit plus d’effet sur moi que ce que venait de dire May. Son père. Aïe. Ce n’était pas un rêve alors ! Je nageais en plein délire. Brutalement ramenée sur terre, je crus entendre LCI diffuser le scoop d’enfer. « On nous apprend à l’instant que Charlotte Raimi, jeune étudiante de 23 ans, était tellement soûle hier soir qu’elle a accepté de coucher avec le père de sa meilleure amie, Jean-Philippe Mailland, un financier très séduisant de 48 ans, marié depuis 27 ans… quel drame ! Comment va réagir Charlotte à son réveil ? »


Charlotte réagit très très mal.


J’ouvris les yeux, me levai brusquement du divan où j’avais passé la nuit, et me précipitai d’un pas mal assuré dans les toilettes les plus proches. Autant dire, aussi rapidement qu’une limace qui aurait oublié son gel gluant à la maison. En sortant des toilettes où je venais de rendre tripes et boyaux, je croisai Pauline dans le couloir.



Puis j’hésitai. Pauline me regarda un instant, d’un air interrogateur, mais comme je ne disais rien, elle entra dans sa chambre. Je l’y suivis, mal à l’aise. Il fallait le lui dire. Il le fallait.



Elle s’esclaffa toute seule. En voilà une au moins qui avait apparemment très bien profité de sa nuit. Je m’assis à côté d’elle sur le lit, cherchant mes mots.



Merdeu. Ça se présentait mal.



Tout en sachant déjà que oui, ça l’avait été.



Mm, erreur. J’en avais eu deux en l’espace de quelques heures. Je me sentis encore plus mal.



Et c’était vrai. Je pris ses main dans les miennes, et les serrai fort, brièvement.



Elle éclata de rire, ce qui coupa court à ma tirade. Interloquée, je la dévisageai.



Elle me fit un petit clin d’œil. Houlà la la. Ça n’allait pas être de la tarte. Déjà que les mots avaient du mal à sortir de ma gorge étranglée…


Elle continua à badiner, de tout, de rien, de ce corps masculin qu’elle avait découvert pour la première fois. David par-ci, David par-là. Je commençais à me sentir franchement stressée. Plus le temps passait, et plus la vérité serait mal vécue. C’était un secret très dur à porter…



Elle s’interrompit, et me regarda avec des yeux ronds et excités, comme une gamine.



Mais le secret, finalement, avait l’air d’être bien, là, logé au fond de mes entrailles et de mes pensées. Je me dégonflai instantanément.



Eh bien voilà. J’avais en effet tellement foiré ma soirée que je ne pouvais parler que de choses aussi gênantes les unes que les autres ! Elle parut surprise.



Gagné Charlotte. Maintenant, tu n’as plus qu’à assurer.



Elle eut une mine absolument perplexe.



Elle eut l’air rasséréné. Elle me fit même un sourire en coin.



Si, si. Oh que si.



C’est là que je découvris leur existence. Les vers de terre. Dans le bide. Ceux qui vous bouffent de culpabilité rentrée.



* * *



C’est comme ça que je me retrouvai attablée pour un petit-déjeuner tardif, une petite robe rose René Dérhy sur le dos. Je n’en revenais pas de ma lâcheté. Devant mon thé à la bergamote, j’essayais de ravaler les jurons qui me montaient aux lèvres – pour m’injurier toute seule – et les vers qui me dévoraient les intestins. May papotait joyeusement en dégustant une tartine de Nutella. Rien qu’à la voir manger, j’avais envie de crever.


C’est là qu’il entra dans mon champ de vision. J’avais été tellement obnubilée par l’aveu que je devais faire à ma meilleure amie que j’en avais complètement oublié l’origine du micmac. Du coup, je ne sus que dire quand Jean-Philippe se pointa devant nous, en maillot de bain, une serviette négligemment jetée sur l’épaule. Son regard brun se posa sur moi et me brûla jusqu’aux os.



Pauline parut surprise mais ne pipa mot, et plongea dans le frigo à la recherche de je-ne-sais-quoi. Moi, je ne disais rien, essayant de ne pas trop focaliser mon attention sur la bosse qui bombait le shorty moulant rouge de Jean-Philippe. Puis j’osai enfin relever les yeux. Il me fixait intensément, un petit sourire aux lèvres. Arg, le salaud. Depuis qu’il m’avait fait jouir comme jamais, je découvrais que son charme, telle une antenne émettrice, avait trouvé un magnifique récepteur en face de lui. Ce récepteur s’appelait « Charlotte, reine des andouilles ».


Je ne pouvais sans doute pas tomber plus bas. Fantasmer sur le père de May ! Non mais, vraiment, je n’avais plus les idées claires.



Hein, quoi ? Non mais, ça y est, j’étais folle ? May haussa les épaules.



Pendant ce temps-là, je n’en revenais toujours pas d’avoir sorti ces mots. Est-ce que je devenais complètement dingue ? Il fallait peut-être songer à consulter un psy… Rougissante, je lançai un nouveau coup d’œil à Jean-Philippe. Il s’était servi un verre de jus d’orange, et me souriait franchement, cette fois. Et l’étincelle dans ses yeux n’avait rien à voir avec l’alcool qu’il aurait pu ingurgiter la veille…


* * *



Je m’étais installée dans la chambre de May. Installée est un grand mot. J’étais vautrée dans son fauteuil moelleux, les pensées engluées comme du chewing-gum. Avant de partir au golf, Pauline entra en coup de vent dans sa chambre, et brossa énergiquement ses longs cheveux blond vénitien, sans cesser de m’envoyer des œillades suggestives et des sourires évocateurs dans le miroir. Moi, je ne réagissais pas. J’étais trop hébétée pour comprendre le moindre truc.



Puis elle fronça les sourcils.



Je croisai mon reflet dans le miroir. J’avais l’air d’un crapaud ayant gobé une mouche, tranquillement assis là, à digérer.



Elle resta là, devant moi, interrogative. Vaguement agacée.



Le secret n’arrivait pas à passer mes lèvres. Mince alors, comment avoue-t-on qu’on a couché avec le père de sa copine ? Je luttai vaillamment avec moi-même.



J’avais l’impression d’avoir un morceau de carton dans la bouche.



Elle fit une moue moqueuse, et jeta un coup d’œil sur sa montre.



Bisou, bisou. Vers dans le bide. Je voulus la retenir, mais elle s’était déjà approchée de la porte dans un nuage de parfum acidulé.



Mais la porte venait de se refermer, dans un cri de victoire de ma copine « On the roaaad agaiiin » !


Putain. Là, je merdais grave. Je retombai contre le dossier du fauteuil, me demandant si l’histoire du Karma justicier, dans « Earl », c’était pas une histoire vraie, finalement. Je m’étais fichue dans un tel bordel, en l’espace de quelques heures, que ça ne pouvait pas être qu’une affaire de poisse. Nerveusement, je repassais en revue tous les détails de ma journée de la veille, me demandant vainement à quel moment ça avait commencé à merder grave, à quel moment le monde réel avait dérapé dans le foutoir le plus total…


* * *




Toujours vautrée dans le fauteuil.



Bref silence.



Je restai figée. Des pensées coquines – voire pornographiques – commençaient à flotter dans mon esprit, et faisaient des figures libres. J’avais besoin de me poser, après avoir entendu ça. Bon, j’étais déjà assise, heureusement. Bien sûr, voyons. Le brave père de famille s’était tapé une petite jeunette la nuit dernière. La petite jeunette avait hurlé de plaisir. Donc, logique toute masculine, pourquoi ne pas remettre ça ?


À vrai dire, je commençais à mouiller abondamment dans la petite culotte de May. Je l’enlevai prestement, honteuse à l’idée de saliver d’envie dans la culotte de ma meilleure amie, en pensant à la grosse bi… de son père. Mais que m’arrivait-il ? La vague de chaleur avait-elle atteint mon vagin ?! Il était impensable que je remette le couvert avec Jean-Philippe. Absolument inconcevable. D’ailleurs, j’allais lui dire ma façon de penser, à celui-là. Pas de maillot, hein ? Ben voyons…


Je me pointai au bord de la piscine toute pimpante dans un bikini fuchsia. Oubliée, la gueule de bois. Jean-Phi était déjà en train de faire des longueurs. Pendant quelques instants, je restai là à admirer son crawl puissant, rêvant à ses solides épaules bronzées, son ventre plat, sans un gramme de cette graisse qu’on pensait pourtant inhérente à la nature de l’homme bientôt quinqua… Soupir. Mes résolutions fondaient comme neige au soleil.


Je le rejoignis enfin dans le bassin, et commençai à pratiquer ma brasse coulée. Mais il m’aperçut et s’approcha très près de moi. Je m’immobilisai, un peu haletante, et le regardai jusqu’au fond des yeux.



Je ne pus que croasser un « oui » indistinct. Il saisit mon bras, avec douceur, et m’entraîna jusqu’au bord de la piscine. Je m’adossai à celui-ci, tandis qu’il me faisait face, et m’encerclait de ses bras pour se retenir au bord, derrière moi. Ses yeux bruns se mirent à briller.



Je déglutis frénétiquement. En attente d’une réponse de ma part, il s’approcha, tout doucement, comme un prédateur qui ne veut pas effaroucher sa proie. Mais je n’étais plus en train d’être chassée. J’étais prise depuis longtemps. Pendue à l’hameçon, comme on dit…

Je me raclai la gorge, embarrassée.



Pour la première fois, il semblait contrit. Sa voix avait ce ton sincère du mec qui regrette profondément d’avoir cédé à la tentation.



En parlant, il s’était collé contre moi. Son corps était frais contre le mien. Je sentis bientôt sa queue se dresser contre mon ventre. J’avais un mal fou à me concentrer sur ce qu’il disait… Et comme je ne pouvais plus battre des jambes pour me maintenir à la surface, je ne vis qu’une solution : je levai les genoux, tout en cherchant son regard, et l’entourai de mes jambes pour me cramponner à lui. Il me fit un grand sourire.



Nos regards semblaient scotchés l’un à l’autre. Ce furent bientôt nos lèvres qui se scotchèrent ensemble. Il m’embrassa avec passion, enfonçant sa langue dans ma bouche avec un savoir-faire électrique. Je répondis ardemment à ce baiser, cherchant ses lèvres, la pulpe de sa bouche que je mordillai tendrement, avant d’écraser à nouveau mes lèvres contre les siennes, et d’enrouler ma langue autour de sa propre langue. Le désir déferla dans mon être. Je me mis à repenser à ces idées coquines – bon, disons carrément pornographiques – le visualisant en train de me pilonner le vagin, avec cette assurance qui faisait partie de lui… Un gémissement sourd, signe d’une envie indescriptible, s’échappa de ma bouche.


Mais il me repoussa légèrement. Il avait visiblement envie de finir ce qu’il avait à dire. C’était un homme bien, ce mec-là. Dommage qu’il ne sache pas choisir ses moments. La frustration me fit une crampe au bas-ventre. Je haletais. Merde, je voulais qu’il vienne en moi, tout de suite, qu’il me remplisse de ce membre si large. Qu’il me dilate à nouveau. Qu’il m’explose la chat…



Il en avait de bonnes, lui ! Je n’avais rien demandé à personne, moi ! Qu’il finisse son discours et qu’il me prenne, là, sur le bord de cette piscine !



Mes mains se baladaient partout sur son corps frais. Je palpai ses tétons, qui se dressèrent sous mes doigts. Oulalala. L’eau avait beau être fraîche, je me sentais brûler. Puis mes doigts gourmands glissèrent le long de son dos, avant de venir palper ses fesses fermes à travers le maillot…



Mais il secoua la tête.



Ma respiration se faisait irrégulière. Je lui lançai un regard brûlant qui aurait fait fondre toute une banquise. À croire que j’étais en partie responsable du réchauffement de la planète…



Lui aussi sembla s’embraser, à ces paroles. Il se pencha et reprit ma bouche, sauvagement. Il plaqua ses hanches contre les miennes. Son désir était impossible à ignorer. Sa queue faisait comme un bâton de métal contre mon ventre. Elle vibrait spasmodiquement. Puis il me saisit brusquement dans ses bras, me serrant fort contre lui, et se mit à nager, m’entraînant avec lui. Désormais, nous avions pieds. Il me relâcha légèrement, me regarda un bon moment, ses cheveux noirs retombant follement sur son front. Puis il me sourit. Et d’un geste, les mains posées autour de mes hanches, il me hissa sur le rebord.


Je m’étendis à moitié, m’appuyant sur les coudes. Je respirais fort. Mes cheveux longs gouttaient sur mes seins crémeux, les constellant d’étoiles qui scintillaient sous les rayons du soleil. Jean-Philippe me sourit encore, puis se concentra sur mon bas de bikini. Il écarta d’un geste le léger tissu élastique.



Je m’exécutai, le souffle court. Les cuisses écartées, je le regardai se pencher sur moi, embrasser mon ventre, qui tremblota au contact des lèvres veloutées. Ensuite, il descendit sa bouche de feu, la glissa contre mon intimité. Mon clitoris était un peu durci, à cause de la température de l’eau. Jean-Philippe le chatouilla du bout de la langue, avant de le lécher avidement.



Mais je n’eus pas le temps de lui obéir. Ses doigts se posèrent sur l’intérieur de mes cuisses douces, qu’il ouvrit davantage encore, d’une pression. Eperdue de désir, je dépliai alors les jambes, les tendant vers le ciel. Je ne me souvenais pas m’être jamais livrée ainsi au regard d’un homme, écartelée dans toute ma féminité. Je m’allongeai définitivement dos contre le dallage, les jambes ouvertes à m’en faire mal, tandis que la tête de l’homme disparaissait presque entre elles.


Le sol était froid sous ma peau, mais je n’en avais cure. Je sentis mon sexe suinter un peu de liquide blanc, que Jean-Philippe aspira divinement bien, me faisant frissonner de désir. Et puis ce fut le carnage total. L’homme embrassa, lécha, suça ma chatte, y enfonça sa langue avec dextérité, tant et si bien que je me sentais ruisseler de désir. J’appuyais frénétiquement mes mains contre sa tête pour le rapprocher encore plus près de mon intimité. Il n’y avait qu’un mot pour définir pleinement mes sensations : l’homme me baisait. Oui, il me baisait la chatte avec sa bouche, sa langue ; je nageais en plein océan orgasmique.


J’explosai dans un grand cri farouche, parcourue d’un plaisir violent. Il se redressa à demi, me sourit, les yeux débordants de désir. Puis il me prit à nouveau aux hanches, et m’attira dans l’eau, où je m’adossai une nouvelle fois au mur du rebord. Sans parler, nous nous comprenions parfaitement. Il glissa des doigts tremblants sous le tissu du soutien-gorge, caressant mes seins simultanément, avec envie. Mes aréoles lui répondirent immédiatement, s’érigeant sous ses doigts habiles. Je poussai un gémissement, les yeux violemment clos, chavirée de désir. Sous la surface, nos corps se cherchaient, réagissant au moindre contact. J’avais la chair de poule.


Perdant la tête, il abandonna mes seins pour s’approprier mes cuisses, qu’il ouvrit brutalement, avant de les lever de part et d’autre de son corps. Je nouai aussitôt mes chevilles dans son dos, l’encerclant de mes jambes écartées. D’une main, il retint ouvert mon petit triangle de tissu rose, et de l’autre il sortit sa queue bandée de son shorty rouge, avant de la poser délicatement à l’embouchure de mon intimité.


M’agrippant alors les hanches, il me pressa contre lui. Ma chatte humide, caressée par l’onde, s’ouvrit lentement, avalant le gland, si large, puis le reste petit à petit, tandis qu’il me serrait de plus en plus étroitement. Je reconnus cette sensation d’être prise pleinement, envahie, dilatée dans mes moindres recoins. Un cri m’échappa, intense. Je croisai encore plus fort mes jambes autour de lui, comme pour le garder au plus profond, à jamais. Oui, ne jamais me défaire de cette délicieuse poussée qui m’écartelait de l’intérieur. Jean-Philippe saurait trouver mon point G, encore une fois. J’en étais convaincue.


Il commença alors à aller et venir, provoquant de grands remous autour de nous, m’arrachant un autre cri de plaisir. Nous nous cramponnions l’un à l’autre, ma bouche ouverte contre son torse, cherchant de l’air. Je lui mordis sauvagement un téton. Il gémit à son tour, submergé de désir. Nous évoluâmes ainsi un long moment, allant et venant de plus en plus fort, faisant gicler l’eau contre nos corps.



Le souffle accéléré, il m’observa avec fièvre.



Il se retira alors de moi, m’arrachant un cri de dépit. Mais il me rassura d’un sourire. Il se hissa sur le bord, et je le suivis, béate. Une fois sortis de l’eau, il m’entraîna vers le transat. Je ne savais pas trop ce qu’il voulait, mais moi j’avais soudain une idée derrière la tête. Je contournai le transat et me penchai par-dessus le dossier, lui offrant mes fesses, les reins cambrés. J’avais la bouche ouverte, je respirais fort, complètement inondée.


Il s’approcha derrière moi, et fit lentement descendre mon minuscule slip de bain. Puis je l’entendis ôter son shorty de bain, dans mon dos. Enfin, il s’approcha de moi, caressa mes fesses avec tendresse, avant d’écarter ma chatte et d’y enfoncer son membre par derrière. Je n’avais jamais trop aimé la levrette, car en général ça me faisait mal. Mais j’étais tellement trempée de désir que malgré la dimension du sexe de mon partenaire, je le reçus en moi avec entrain. Ça me brûla légèrement au début, puis il fit coulisser sa queue si profondément que j’éprouvai un léger vertige.


Je ne contrôlais plus ma bouche, qui s’extasiait, prononçait des mots sans suite, tandis qu’il me pilonnait par derrière. Je ne contrôlais plus rien, d’ailleurs. Mes jambes flageolantes me tenaient à peine. L’homme m’agrippait par les hanches. Mes fesses claquaient contre son bas-ventre. J’étais anéantie de plaisir. Je me cramponnais au dossier du transat, car culbutée comme je l’étais, j’avais peur de tomber en avant. La large queue investissait complètement ma chatte, ouverte d’envie. Il est vrai que j’avais toujours été plutôt étroite. Le contact n’en était que plus intense. Je n’en revenais pas d’accueillir un tel instrument au fond de mes entrailles. D’habitude j’aurais crié de douleur, tellement les coups de reins étaient rapides.


Mais j’étais vraiment surexcitée. Et Jean-Philippe, qui râlait derrière moi, tout à son plaisir, accéléra encore ses coups de boutoir. J’étais aux anges. Je me retins de dire des mots grossiers, car d’ordinaire, je restais plutôt maîtresse de moi-même. Sans réfléchir, je dirigeai une de mes mains entre mes cuisses, et commençai à me masturber frénétiquement, sentant sous mes doigts la muqueuse de mon antre se tendre sous la poussée du gros sexe. Mon clitoris était gonflé de sang, de cyprine. Je me fis jouir très rapidement.


Et là encore, la surprise me mit KO. Car quelques secondes après, je n’avais plus aucun doute sur la capacité de Jean-Philippe à me faire jouir vaginalement. Car il venait de trouver mon point G, aussi sûrement que si je le lui avais montré sur la carte. Je fus donc terrassée par un second orgasme. Ce dernier fut si violent qu’un cri de joie explosa dans ma tête. Jean-Philippe avait porté l’estocade. Il jouissait au fond de moi, dans un soupir voluptueux, ses mains me tenant profondément les hanches. Ses ongles m’étaient presque rentrés dans la peau. Je sentais tout son corps, collé à moi, trembler furieusement.


Puis il se retira, lentement, dans une succion baveuse, tandis que je nageais encore entre deux rives. Je ne parvenais pas à y croire. Pourquoi, oh pourquoi, fallait-il que l’amant le plus merveilleux que je connaisse, soit le père de ma meilleure amie ? J’y voyais là un tour plutôt pendable du destin, qui devait bien ricaner dans son coin. Incapable de rester debout après cette formidable dépense d’énergie, je m’écroulai sur le transat, cherchant mon souffle.


Jean-Philippe, bite à l’air, s’assit à côté de moi, puis s’allongea carrément. Il était dans le même état que moi. Bouleversé. Encore au septième ciel, sans doute.



Les yeux fermés, il eut un sourire fatigué.



Nous restâmes silencieux un moment encore. Puis je repris le contrôle de moi-même. Cette fois, aucun sentiment de honte ne vint gâcher mon plaisir. Je m’étais donnée à lui toute pleine de cette envie folle qui me tenaillait le corps depuis la nuit d’avant. Je n’aurais jamais cru jouir comme ça un jour. Voilà qui était fait.


Un vague sentiment de culpabilité me titilla, mais je le chassai aussitôt. Non, pas encore. Pour les justifications fumeuses, j’attendrais le soir, dans mon lit. Là, je n’avais vraiment pas envie de regretter cette formidable jouissance. Et dire que lorsque je lisais le compte-rendu des ébats orgasmiques dans mes bouquins de fesse, je me moquais toujours en pensant qu’ils exagéraient la réalité !



Il hocha la tête, sans ouvrir les yeux. Je me penchai, lui caressai les cheveux, puis me levai et me dirigeai vers la salle de bain.



Ce n’est qu’à cette seconde, bizarrement, que je me suis souvenue de la lettre. Justine m’avait dit que j’avais reçu une drôle de missive…