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Temps de lecture estimé : 10 mn
27/06/08
Résumé:  Où l'on apprend qu'en amour il faut parfois savoir faire des concessions... Et que Denis adore faire l'amour dans les endroits publics.
Critères:  fh jeunes couple fépilée école toilettes amour revede lingerie odeurs cunnilingu -amourdura -lieuxpubl
Auteur : Petite Brune Piquante      

Série : Amour, sexe et autres contrariétés avec un rugbyman

Chapitre 04
Le plaisir de la chasse

Je suis nue, allongée dans l’herbe fraîche près d’une rivière et à l’ombre d’un chêne centenaire. Il fait très chaud, c’est sans doute l’été. Une légère brise joue avec chaque pore de ma peau. Mais pas seulement… Une main masculine, large, puissante, forte, chaude et ferme. Qui ne m’est pas inconnue… Elle se pose délicatement sur mon ventre qu’elle effleure très sensuellement tout en s’amusant avec l’anneau de mon piercing. Je sursaute de surprise mais aussi de plaisir.


Je me sens calme, détendue, apaisée et j’ai toute confiance en cette main qui glisse doucement sur mon corps, vers mon pubis. Elle joue un moment avec les poils de ma toison noire et soyeuse. Comme je me sens bien et quelle agréable sensation ! Le bruit de l’eau qui coule, celui des cigales, les rayons du soleil qui chatouillent ma peau, cette main sur mon sexe, l’odeur d’orange et de cannelle qui flotte dans l’air : tout cela participe de ma béatitude. Je m’abandonne sans retenue à toutes ces sensations. J’ai les yeux fermés, ce qui décuple les facultés de mes autres sens. Je suis si bien. Les doigts s’emmêlent et génèrent de nouvelles ondes de chaleur dans mon ventre.


Soudain, une voix s’élève dans cette quiétude, une voix que j’aime et que je commence à bien connaître :



Cette fois, j’ai les yeux grands ouverts, le réveil est brutal.


Je suis nue, dans ce lit où Denis et moi avons passé des heures torrides la nuit précédente. Il est nu lui aussi et tellement beau dans la clarté du matin. Accoudé à mes côtés, la tête plongée dans la contemplation de mon sexe, apparemment un peu trop poilu à son goût. Quel mufle ! Je reste un instant sans voix. Sa remarque m’a beaucoup peinée et sa requête me semble pour le moins incongrue.



Il retire sa main et vient déposer un chaste baiser sur mon front. Ce mec est étrange parfois. Il poursuit sur le même sujet :



Je suis de plus en plus interloquée ! Partagée entre la curiosité et le sentiment que sa demande n’a rien de naturel :



Sur ce, il m’embrasse une dernière fois, attrape ses vêtements et se dirige vers la salle de bain.


Je ferme les yeux et reste un moment au lit à rêvasser. Ce mec est vraiment gonflé ! Mais j’ai envie de lui faire plaisir parce que je l’aime, j’ai confiance en lui et je sais que sexuellement il maîtrise parfaitement son sujet… Je dois me décoincer un peu, desserrer le carcan de mon éducation judéo-chrétienne, suive mon instinct, écouter mon corps et mes envies nouvelles dans une quête de plaisir perpétuel. On verra bien où tout cela nous entraînera.


En partant, je laisse ma brosse à dents dans sa salle de bains : acte manqué ? De toute façon, j’en ai toute une collection à la maison, chez Isa, chez mes parents… Bref, partout où j’ai envie de me sentir chez moi…


______________



Retour à la fac. Entre deux parties de jambes en l’air, il faut bien songer un peu à ses études et ne pas perdre de vue l’examen final de deuxième année. Isa et moi sommes toujours au dernier rang de l’amphi avec François et Luc. Denis a rejoint ses potes pendant les cours, c’est bien plus sage… Eh oui, la cour de ma belle amie s’est encore agrandie, elle compte désormais un soupirant de plus, Luc.


J’ai envie de leur dire de laisser tomber, qu’ils sont loin d’être à la hauteur, mais après tout, on ne sait jamais… Isa est tout à la fois : belle, mystérieuse, gentille, intelligente et cultivée. Tous les mecs de la fac sont sous le charme. Pour l’instant, nul n’a encore su ravir le cœur de ma douce amie. Mais ce ballet incessant d’admirateurs qui tournent autour d’elle est très amusant à observer. Réjouissant, même.


Isa se penche à mon oreille :



Le cours de droit pénal commence. Enfin une matière intéressante et concrète. Puis vient le temps béni de la pause. Denis s’approche de moi et me prend dans ses bras. Je savoure ce moment comme à chaque fois. Et là, plus de plans, d’élaborations de stratégies ou autres calculs savants. Je me laisse seulement porter par le bonheur d’être dans ses bras et de l’aimer passionnément. Je lui glisse à voix basse, presque sur le ton de la plaisanterie :



Il rit et ses yeux bleus de squale se plissent malicieusement. Il me prend par la main et m’entraîne vers les toilettes pour hommes avant que j’aie eu le temps de protester.



Il me pousse à l’intérieur des WC pour handicapés, plus spacieux, et nous enferme à clef. Je suis prise au piège. L’endroit est une fois de plus bien peu propice à ce type d’échanges mais on dirait que je n’ai pas tellement le choix du lieu ni du moment. Finalement, je me demande lequel de nous deux est le prédateur, en fait…


J’ai le cœur qui bat à la chamade. Je me rends compte à quel point je suis amoureuse de lui désormais. Pourtant, on se connaît depuis seulement quatre mois. Il m’adosse au mur et s’agenouille devant moi. Comme à son habitude, il prend tout son temps. Ses mains dégrafent la fermeture éclair de ma jupe qu’il fait glisser à terre. Je me retrouve debout devant lui en veste de tailleur, sous-vêtements noirs en dentelle, bas auto fixant et talons hauts. Je n’ai pas encore eu le cran d’aller essayer de vrais porte-jarretelles dans un magasin de lingerie. Cet accessoire me semble barbare et peu pratique pour une fille de mon époque. À mon avis, c’est encore à un homme qu’on doit une telle invention !


Il fait rouler mon string qui va rejoindre ma jupe autour de mes chevilles. Je le regarde qui observe avec attention mon sexe épilé selon ses vœux. Il passe sa langue sur ses lèvres. Il me regarde maintenant avec concupiscence. Je sens le désir monter dans mon ventre, comme toujours avec lui dans ces moments-là. Je commence à le connaître, il va oublier l’endroit où nous nous trouvons, le cours qui doit bientôt reprendre, le monde tout autour de nous. Est-ce réellement raisonnable ? Denis, mon amour…


En même temps, l’homme que vous aimez, qui vous regarde de cette façon-là, est-ce que lui résister, ça ne serait pas cela qui ne serait pas « raisonnable » ? Trop tard, pas le temps d’y réfléchir plus longtemps. Sa bouche baise les quelques poils qui forment depuis hier un rectangle parfait sur mon pubis et que j’ai très légèrement enduits d’une huile parfumée au musc (un conseil avisé d’une amie tahitienne). Je l’entends me murmurer :



Je lâche un gémissement incontrôlé et me mords la lèvre inférieure. Il va falloir que je me concentre afin de ne pas émettre de sons suspects. Ça va être une lutte difficile entre le plaisir qui déjà me submerge et ma raison qui m’enjoint à la discrétion.


Sa langue experte caresse quelques secondes mes grandes lèvres toutes douces. J’écarte subrepticement les jambes. Je me sens fondre littéralement. Il me fouille entièrement, découvre enfin mon bouton magique (centre de tous les plaisirs) et le lèche avec sensualité. Seigneur, qu’est-ce qu’il est doué ! Je ne sais pas s’il va avoir son examen à la fin de l’année mais en tout cas, je suis toute disposée à lui décerner la palme d’or du cunnilingus ! Encore que je n’ai pas du tout envie que les autres filles de la fac soient au courant de ses talents cachés et qu’elles viennent lui tourner autour comme des abeilles sur un pot de miel ! Cet homme est fait pour moi, définitivement…


Tout en continuant de m’astiquer consciencieusement, il introduit d’autorité son index dans ma bouche. Je gémis de nouveau, il me rend complètement dingue. Est-ce qu’il s’en rend compte ? Je me mets à sucer son doigt comme si c’était son sexe en érection qui avait forcé ma bouche. Il doit sans doute bander très fort lui aussi car il redouble d’ardeur sur mon clitoris en feu.


Il me pénètre de son doigt luisant de salive et je le reçois avec bonheur. Je m’agrippe carrément à ses cheveux pour lui montrer le chemin qui mène à ma jouissance. J’ai envie qu’il me boive entièrement, qu’il me fasse crier son nom de plaisir.


Égoïstement, je ne pense pas à son plaisir à lui. Ça fait de longues minutes que je suis incapable de penser à autre chose qu’à mon orgasme imminent. Je vais exploser, la tension est bien trop forte. J’ai gravi la montagne et je me retrouve au bord du précipice, prête à sauter dans le vide. C’est trop fort, impossible de contrôler mon corps quand je suis entre ses mains.


Je l’encourage :



À ces mots, il branle comme un forcené mon sexe serré et humide de désir. Je n’en peux plus, il m’a léchée tant et si bien que tout mon corps se crispe dans un dernier sursaut avant qu’une immense vague de plaisir me submerge.



Je vois des étoiles danser autour de ma tête. Il me faut une bonne minute pour revenir sur terre avec lui. Waouh ! Il m’a fait complètement déconnecter de la réalité. Il arbore un large sourire, se relève pour me serrer dans ses bras en glissant ces mots dans le creux de mon oreille :



Le hall d’entrée est désert, le cours a repris depuis longtemps sans nous. Je suis soulagée de ne pas avoir à affronter les regards choqués ou grivois de nos congénères. Je n’ai qu’une seule envie, me blottir dans ses bras et boire un café en sa compagnie.


Il fait toujours aussi beau à Avignon et la vie est décidément formidable.


L’avenir ? Il me doit quand même un gage et j’ai déjà une petite idée…