n° 12994 | Fiche technique | 27473 caractères | 27473 4784 Temps de lecture estimé : 20 mn |
11/11/08 |
Résumé: Juliette écrit à son ex et lui raconte son voyage à la découverte des richesses de la vie sexuelle de l'Homo Erectus. | ||||
Critères: #épistolaire #initiatique #masturbation f fh ff vacances voyage exhib noculotte fmast fellation fgode | ||||
Auteur : Jielel |
DEBUT de la série | Série : Adieu peurs, poils, culottes Chapitre 01 / 04 | Épisode suivant |
Mon Amour,
Voilà presque un mois que tu es parti, que tu m’as abandonnée. Et au plus je pense à notre amour, au plus je regrette les heures passées en ta présence. Tout était si beau entre nous, les longues soirées au théâtre, nos visites de musées, nos conférences-débats, nos dîners avec les amis du Club…
C’est seulement maintenant que je me rends compte que tout n’était pas si parfait pour toi. Nos nuits d’amour ne répondaient pas à tes attentes.
Tu dois me comprendre, avec l’éducation que j’ai reçue, tout ce qui avait trait aux choses du sexe était tabou. Personne ne m’a jamais expliqué que c’était quelque chose de si important dans la vie d’un homme, je ne savais pas que ce que je croyais être un simple devoir était une condition sine qua non à l’épanouissement de tout amour.
Alors, pour toi, mon amour, pour nous, j’ai décidé de combler les manquements de mon éducation pieuse et de faire moi-même mon éducation sexuelle.
J’espère que tu ne seras pas jaloux ni fâché. Toute la démarche que j’ai décidé d’entreprendre, je la fais pour toi, rien que pour toi. Et tant pis s’il y a parfois des débordements, ne m’avais-tu pas dit que tu rêvais de me voir un jour épanouie ?
J’ai commencé il y a quelques jours, tout d’abord en me posant des questions, ensuite en passant à l’action. Mais on n’efface pas si facilement vingt années d’interdits. Déjà qu’il m’est difficile d’aborder de tels sujets par écrit, tu comprendras bien qu’il m’était encore plus difficile, dans cette petite ville où j’ai grandi, de passer à l’acte. Tu imagines, oser entrer tout simplement dans une vidéothèque pour demander des films pornos ? J’ai essayé de le faire mais je ne suis sortie qu’avec l’intégrale des frères Dardenne. J’ai dû aller à la capitale pour oser acheter un livre érotique. J’ai pris Histoire d’O car la couverture était explicite et je l’ai glissé au milieu d’autres ouvrages classiques que j’ai présentés à la caisse, couverture vers le bas pour que la caissière n’ai devant elle que le code.
Je te dis pas la couleur de mes joues quand la caissière a sorti le livre de la pile et l’a tendu en l’air en demandant à sa chef : "Dis, il n’y a pas une promotion sur les livres de la collection rose ? ".
Cette lecture a commencé à m’ouvrir les yeux. Donner son corps par amour ? J’ai bien essayé d’en faire profiter mon corps mais mes caresses, peut-être trop timides, ne m’ont pas fait faire de grandes découvertes. À posteriori, je me rends compte que j’étais encore empêtrée dans mon vieux pyjama et l’impression que quelqu’un pouvait arriver à tout moment, que maman pouvait téléphoner, me paralysaient.
Un soir, je me suis étendue sur le divan et j’ai essayé de me psychanalyser. Très rapidement je suis arrivée à la conclusion que si j’étais tellement fermée aux choses du sexe, c’était que j’étais moi-même enfermée dans mon personnage. Enfermée par l’éducation de mes parents, enfermée par l’image de sainte intellectuelle que je voulais montrer et surtout enfermée dans ce village où tout le monde me connaissait et où la notoriété de la famille était à chaque instant en jeu. Il fallait donc soit que je casse tous ces murs, soit que je fasse un petit trou et que j’aille m’épanouir ailleurs. Ma décision était prise, j’allais me libérer. Et, pour la première fois, le pantalon de mon pyjama a glissé sur mes pieds libérant ainsi mes cuisses qui pouvaient s’ouvrir au monde. C’était pas mal et prometteur.
Ensuite tout s’est enchaîné à toute vitesse. Pour vivre une autre vie, je devais pouvoir vivre sans la moindre contrainte, sans le moindre regard extérieur. J’ai donc décidé de partir loin, très loin. J’ai réservé deux semaines de vacances dans un club anonyme, de l’autre côté de la planète. C’était pas pour rien, j’y ai laissé ma culotte… laisser ma culotte ? Une bonne idée… à creuser…
J’ai prévenu maman que je partais quelques jours en omettant bien de lui dire où j’allais exactement. Je ne lui ai pas dit non plus qu’elle ne reverrait sans doute plus jamais sa petite fille modèle et que dans quelques semaines c’est une vraie femme qu’elle aurait certainement devant elle.
Le jour du départ est arrivé. Mon sac a été vite fait, mon voyage ayant un but précis, je ne devais surtout pas me donner les moyens de revenir en arrière. Il en allait de notre amour, de notre vie. Outre les classiques affaires de toilette, passeports et cartes de crédit, j’ai pris le strict minimum et surtout de quoi me forger un nouveau personnage loin de la Juliette actuelle. Pas de pantalons, pas de longues robes, pas de tailleurs ni aucun ras du cou. Il ne me restait que les seules affaires que je n’avais jamais mises : les tenues de tennis que tu m’avais offertes : trois tee-shirts, un mini short et deux mini-minijupes. C’est tout. Pour la piscine je n’ai pris que le bas de mon bikini, le haut n’était fait que de deux cages en béton armé raccordées par des bretelles d’autoroute…
J’avoue être restée un moment songeuse devant mon tiroir rempli de mes sous-vêtements : que du coton blanc renforcé, que des Petit-Bateau. J’ai pris toutes mes culottes et je les ai balancées dans le sac, non, pas dans mon sac de voyage, dans le sac-poubelle. Les soutiens sont également partis, ma poitrine sait très bien se tenir toute seule. Mon vieux pyjama doudou fétiche a suivi le même chemin, après un adieu déchirant. D’un geste rageur, j’ai fermé le plastique et ai couru l’enterrer dans le vide-ordures non sans avoir fait une petite prière.
Le premier pas était franchi. Pour la première fois je n’aurai pas d’excès de bagages, mon sac pèse très exactement trois kilos cent cinquante grammes, le poids de la liberté.
Bien sûr pour ne pas choquer la concierge, pour ne pas heurter le voisinage, je suis sortie dans mon tailleur strict bleu marin chignon et sourire figé. Si la pauvre concierge avait su où allait sa locataire chérie…
Il fallait que je sorte par une petite porte discrète, ce fut fait. Tout était prévu. Le voyage en train vers la bourgade voisine, le long trajet pour rejoindre l’aéroport de la capitale et surtout le départ avec un groupe d’un autre pays, d’une autre langue. Anonymat complet.
Ce n’est qu’en approchant de l’aéroport, après avoir bien vérifié que personne ne me connaissait dans le train, que j’ai pris mon sac et que, très discrètement, je me suis éclipsée dans les toilettes. J’ai respiré un bon coup, regardé mon personnage une dernière fois dans les yeux, me suis encouragée en criant un "Vas-y" au miroir et j’ai commencé la transformation. Tout d’abord j’ai défait mes cheveux, finis les chignons, ma longue chevelure allait pouvoir s’étendre sur mes épaules et aller caresser mon dos. J’ai ouvert légèrement la fenêtre et la jolie pince offerte par maman a disparu par l’ouverture. Le haut de mon tailleur s’est ouvert sans encombre, la jupe a glissé par terre. Très vite les collants que tu détestais les ont rejoints. J’étais là en combinaison, dans les toilettes d’un train qui m’emmenait vers l’inconnu.
Pour m’épater j’ai alors pris les ciseaux de ma trousse et, tu ne me croiras pas, j’ai commencé à découper les bretelles de ma combinaison puis celles de mon soutien, prenant un malin plaisir à le découper comme s’il était coupable de mes frustrations. À les voir sortir si fièrement des déchirures de mon soutien, j’ai bien senti que mes tétons étaient fiers de cette première exposition. Le pauvre soutien a rejoint, en lambeaux, mes habits d’autrefois et tous ont disparu par la fenêtre. Enfin je me suis attaquée au dernier rempart à mon envol : cette monstrueuse culotte modèle "Petit Bateau". Les ciseaux ont été impitoyables, découvrant centimètre par centimètre mon intimité. Plus je t’imaginais derrière la porte, plus je sentais la lame déchirer les remparts et caresser mon ventre. Quand l’acier a fait céder le dernier lambeau d’élastique je n’en suis pas revenue. Moi, comme ça, à poil dans un lieu public ! Il m’a fallu de longues inspirations pour que je retrouve la force de tout jeter sur la voie.
Mon sac presque vide, il me restait à essayer de dissimuler mon pubis sous mon short et à me couvrir d’un tee-shirt bien trop mince qui moulait ma poitrine frémissante. Pour la première fois elle se sentait libre, moi aussi.
Encore quelques profondes respirations et je suis sortie l’air décidée. Alea Jacta Est.
Je me suis vite assise dans un autre wagon avec l’impression d’être tout à fait nue et que tout le monde me regardait. C’était une sensation nouvelle, étrange, terrorisante quoique fascinante. Je gardais les cuisses fermées et le sac serré sur ma poitrine de peur qu’on ne devine ma nudité mais un frisson loin d’être désagréable me parcourait le dos.
Heureusement il faisait chaud. Mais c’est la première fois que j’avais si chaud entre les cuisses. Au moins on s’habille au plus ça chauffe ?
Par sécurité je me suis assise en face d’une jeune fille belle et sympathique. Elle m’a regardée longuement, souriant à tout moment. Elle semblait deviner mon état, mes préoccupations. L’arrivée du contrôleur mâle m’a fort gênée. Je ne trouvais plus mon ticket dans le vide de mon sac. Mes ciseaux sont tombés, panique. Il me fallait ramasser, trouver mon ticket, faire attention à ce que ni ma foufoune ni mon sein ne sortent… Je ne sais pas si j’y suis arrivé mais j’ai trouvé le contrôleur bien souriant. Il devait être débutant car il s’est pincé le doigt en poinçonnant mon ticket.
Ma voisine d’en face a-t-elle vu quelque chose ou a-t-elle tout deviné ? Peu importe, mais quelques instants plus tard lorsque le wagon était presque vide, elle m’a dit
Et pour me le prouver, elle a écarté et soulevé ses cuisses me laissant entr’apercevoir sa chatte nue et bronzée sous sa petite jupe. Un premier mur était brisé, nous nous sommes mises à rire, rire… J’ai même eu le culot d’ajouter :
Et nous sommes reparties dans un fou rire salvateur. La pointe de ses seins frémissait sous le tissu léger de son chemisier, c’est vrai que c’est beau un corps de femme, c’est vrai que c’est excitant. Je commençais à comprendre l’effet que peut faire un corps de femme offert sur quelqu’un. Ce n’est plus le rire qui risquait de mouiller ma culotte maintenant.
Voilà un sujet que je devais étudier aussi : qu’est-ce qui attire un homme chez une femme ? Ca ne te dérange pas si j’essaie de me mettre à ta place et si je me penche sur la question ?
Malheureusement ma compagne de route n’a pas eu le temps de me raconter ses vacances, trop d’oreilles indiscrètes, j’ai juste pu lui demander si c’était bien, et elle a répondu que c’était bon.
Nous nous sommes dit au revoir sur le quai, elle m’a donné son adresse en me faisant promettre que je lui raconterais tout dans les moindres détails. Puis elle m’a glissé un "bonnes vacances" dans l’oreille et un doigt pressant dans mon short.
J’en restais médusée. Décidément je ne m’attendais pas à tant de découvertes dans ce nouveau monde. Arrivée au bout du quai, elle s’est retournée vivement, faisant voler sa jupe et m’a fait un signe de la main avant de sentir le bout de ses doigts. À ce moment je commençais à être persuadée que j’avais fait le bon choix. Moi qui croyais que le sexe venait après l’amour, je venais d’apprendre qu’une amitié peut naître d’un échange sexuel… Étonnant.
Allais-je finir par ne plus regretter ma pauvre culotte sacrifiée et morte sur une voie de chemin de fer ?
Et je suis restée là, sur un nuage. Mais quand j’ai remis les pieds sur terre je me suis vite rendu compte que je n’avais pas encore franchi tous les obstacles. Des regards lourds étaient appuyés sur moi, l’un d’entre eux m’a même paru familier et je me suis sentie à nouveau vulnérable, ridicule, plantée là, nue, un short coincé entre les fesses, au milieu de cette foule hostile. Alors j’ai serré mon sac sur ma poitrine et j’ai couru vers la sortie.
Le taxi, l’arrivée à l’aéroport et même la fouille étonnée de mes bagages se sont passés vite. Je restais mitigée comme une petite fille qui a fait le mur pour la première fois et qui a peur des conséquences de son acte mais qui quelque part en est très fière. Les yeux rivés sur le hublot, je me sentais libre mais quand j’ai dû passer devant mon voisin de siège pour aller satisfaire un besoin naturel, je me suis sentie honteuse de frôler son regard de mes fesses à peine couvertes.
C’était certainement un gentleman car, à l’arrivée, il m’a gratifiée d’un "merci". Moi qui croyais qu’une toison pubienne affichée et un cul moulé ne pouvaient être gratifiés que d’un "salope", ils avaient quand même droit à un "merci"… Y aurait-il de la noblesse dans le cul ? Et pourquoi pas ? Au Louvre, j’avais vu les Vénus d’Ingres, pas les "Salopes de putes" du même artiste…
L’arrivée au club s’est faite de nuit et, sans me poser de questions, je me suis jetée dans le grand lit qui me tendait les bras. Miraculeusement je me suis endormie sans mon pyjama doudou.
C’est la chaleur qui m’a réveillée. Le temps de plonger sous la douche, j’ai vite défait mes bagages : j’y avais été vraiment fort : l’énorme garde-robe était bien vide avec mes quelques tenues qui ne faisaient même pas office de cache-sexe. Je m’étonnais de plus en plus de tant de folie. Que faire maintenant ? Personne pour m’aider à mettre une stratégie au point, pour me servir d’assesseur. J’ai même songé à téléphoner à ma mère pour lui dire quoi ? Allo, Maman ? J’ai oublié ma culotte et je suis au milieu de mâles mais j’aime ça. Que dois-je faire ? Mais rassure-toi, maman, je n’ai pas oublié ma brosse à dents. "
J’imagine sa tête, la pauvre. Crise cardiaque assurée.
Puis je me suis rappelé que tu m’avais souvent dit que les femmes sont instinctives, il me suffisait donc de me laisser aller et de lui faire confiance, à ce fichu instinct. Je n’avais plus le choix et ma minijupe et mon chemisier ont essayé de couvrir un maximum de peau et de poils, en vain. C’est comme ça. Ce n’était plus le moment de me poser des questions, de chercher à comprendre, il me fallait aller de l’avant et que sera, sera.
Le miroir m’a renvoyé une image inattendue avec mes seins qui pointaient sous le tissu ultraléger et mes poils pubiens prêts à se montrer à chacun de mes mouvements… J’avais vraiment fait fort. Avec une jupette qui pouvait se soulever au moindre courant d’air, j’ai quand même préféré consulter la météo avant de sortir. Ouf, ils annonçaient un tout petit vent de seulement 1 beaufort.
J’étais installée dans un petit bungalow avec une terrasse ouverte vers la plage et les bungalows voisins. Le cœur et les cuisses serrés je suis sortie direction petit déjeuner, il fallait bien prendre des forces et assouvir ma soif de connaissances.
J’avais bien choisi mon endroit, tout le monde semblait décontracté et personne ne faisait trop attention à cette grande sauterelle qui rasait les murs. Je suis passée devant un bungalow où un homme d’un certain âge était installé dans un transat, un livre à la main. Il a lancé un Hello très british à mon passage et tout de suite mon instinct s’est mis en route. Sans réfléchir un instant, j’ai fait demi-tour. C’était un homme d’expérience comme lui qui me donnerait la première impulsion. Le bungalow étant plutôt isolé et le sage homme semblant être seul, je suis montée sur la terrasse, suis venue à sa hauteur et je me suis adossée à la rambarde. D’une voix que je ne reconnaissais pas, je lui ai dit :
Et pour ajouter du poids, ou plutôt du poil, à mes paroles j’ai déposé un pied sur son accoudoir, lui laissant parfaitement voir un pubis près à tout.
Il n’a pas perdu son flegme et m’a répondu d’une voix sage et calme :
C’était simple. De vraies paroles de professeur, de docteur en sciences ès sexe.
Il m’a regardée et a rajouté :
Son discours scientifique m’avait fasciné. Je croyais entendre mon cher directeur de thèse. Devant la science, il faut s’incliner. Je l’ai donc tout de suite écouté et ma main s’est glissée sur ma fente, écartant légèrement mes lèvres. Mon doigt s’est mis à aller et venir sollicitant mon petit bouton rose qui n’avait jamais reçu autant d’attention.
Et moi je l’ai écouté comme la petite élève modèle que j’ai toujours été. J’ai mis mes deux pieds bien écartés sur le transat faisant ainsi profiter mon clitoris du regard de mon guide puis j’ai défait les boutons de mon chemisier pour faire profiter mes seins tendus de mes caresses. C’était bon. Je me masturbais jambes écartées, seins entre les mains devant un professeur visiblement satisfait de son élève. Étonnamment, des picotements me montaient du bas du dos, j’étais au bord de l’explosion quand mon examinateur s’est tourné et a appelé "Darling". Je restais un moment stupéfaite mais j’étais trop près du plaisir pour revenir en arrière et de quelques mouvements vifs et rapides la jouissance est montée en moi. Extraordinaire. J’étais capable de ça ? Un orgasme dans cette situation ? Ça faisait même pas vingt-quatre heures que je suis arrivée…
Quand j’ai réussi à rouvrir mes yeux, il y avait devant moi une femme d’une cinquantaine d’années qui me regardait passionnément en tenant la main de son mari.
Je l’ai suivie dans leur chambre. Elle s’est arrêtée devant une armoire qu’elle m’a ouverte. Je n’en revenais pas : sur deux étagères il y avait un étalage d’objets plus étranges les uns que les autres : des pénis de différentes tailles et couleurs, des sortes de billes, des vibromasseurs et un ensemble de petites culottes en cuir, en tissus ultrafins ou composées de quelques ficelles et chaînettes. Des porte-jarretelles, des jarretières et même des genres de guêpières… Je n’en revenais pas. Elle a alors soulevé ma jupette, a porté un regard attentif à ma chatte encore toute frémissante puis a pris un petit godemichet.
Et d’un geste, elle a défait le pagne qui la couvrait pour me montrer un sexe plein de charme et de classe, entièrement épilé avec un petit anneau doré serti d’un gros diamant qui en soulignait les lèvres.
Nous sommes restées un instant comme ça à nous échanger des regards complices.
Le temps de me sécher l’entrecuisse et d’admirer mon nouveau compagnon. En sortant j’ai eu droit à une vision surprenante et belle. Mon hôtesse en train de sucer avidement le sexe de mon premier professeur, l’air comblé. Visiblement je les avais inspirés. Ça m’a fait plaisir, c’est ça l’amour partagé ? Je me masturbe, il bande, elle mouille, elle le suce… ce n’est pas si compliqué que ça et tout le monde est content, loin des tabous.
J’essayais de m’éclipser discrètement quand un grand "Good luck" m’a fait me retourner. Les deux amoureux me faisaient signe de la main, lui souriant et l’air comblé, elle la bouche pleine et le sourire aux lèvres.
Et je me suis retrouvée au soleil. Ces émotions m’avaient ouvert l’appétit et j’ai repris ma route vers le restaurant. Tu te rends compte, mon amour, quels changements j’étais en train de vivre, moi qui avais toujours exigé que nos ébats se fassent dans un noir profond, je venais de me masturber en pleine lumière devant un inconnu et surtout j’y avais pris un plaisir fou. Quelles découvertes j’étais en train de faire ! L’importance du sexe dans la vie d’un vieux couple, les concessions que cela demande, les offrandes de soi… Et surtout je me rappelais des paroles de celui que, faute de connaître son nom, j’avais baptisé "le professeur". Donner du plaisir à un homme c’est lui donner son propre plaisir ! À approfondir !
Encore une fois, c’est un regard suivi d’un léger rire qui m’a fait sortir de mes pensées. Je venais de croiser deux jeunes filles qui me suivaient du regard en souriant. Il y avait de quoi ! Je marchais là d’un pas dynamique la jupe légèrement remontée sur mon sexe encore luisant, le chemisier largement ouvert et surtout je me promenais avec un objet volumineux en main qui ne cachait rien de mes pensées. J’ai vite tiré ma jupe vers le bas, réajusté mon buste en vérifiant que j’étais présentable, mais, quand j’ai relevé les yeux, j’ai constaté avec horreur qu’un groupe de mâles s’avançaient vers moi. Impossible de faire demi-tour et rentrer dans ma chambre, un autre groupe arrivait derrière. D’un réflexe insensé, je me suis glissée dans un petit espace entre deux bungalows pour dissimuler mon précieux trésor dans le seul endroit où personne ne pourrait le voir : à sa place. Comme j’étais encore toute mouillée, il s’est glissé sans encombre et s’est vite rangé.
Je devais avoir l’air un peu constipée quand j’ai croisé les gars, mais ils n’ont rien remarqué. J’ai ainsi continué ma route en serrant les cuisses.
Je n’ai jamais pris autant de plaisir à prendre un petit-déjeuner. Les croissants me remplissaient la bouche, le café chaud me descendait doucement dans la gorge, le contact du métal froid de la chaise sur ma peau nue faisait frissonner mes fesses et surtout mon nouveau compagnon me chauffait l’intérieur. Mes voisins de table ont dû être étonnés de voir cette femme l’air épanouie se dandinant sur sa chaise, semblant jouir à chaque bouchée et laissant une chaise bien humide à son départ.
Au retour, j’ai croisé le groupe des fous de l’aérobic et de la musculation matinale. Je ne les ai vraiment pas enviés, j’étais en train de faire une de ces séances de musculation vaginale !
À peine arrivée dans ma chambre, j’ai vite fait mon premier essai de recherche du plaisir interne en faisant aller et venir mon nouvel ami en moi, c’était bon mais j’ai soudain craqué, j’avais un besoin énorme de jouissance alors je me suis attaquée à mon cher clitoris et à la pointe de mon sein droit. J’étais vraiment au bord de l’explosion car après deux trois caresses, mon ventre s’est mis en feu. J’étais vraiment en train de rattraper le temps perdu et tous mes orgasmes refoulés étaient en train de sortir tous ensemble. Wahoo !!!
Il m’a fallu une bonne douche froide avant que je ne songe à profiter un peu de mes vacances comme madame tout le monde en allant à la plage.
J’ai laissé mon nouvel ami le vibro et j’ai enfilé le bas du maillot que j’avais amené. Je dois avouer que cela m’a fait un drôle d’effet d’enfermer mon entrejambe dans une culotte après tant d’heures de liberté, mais, bon, il ne faut pas exagérer. L’image que m’a renvoyée le miroir n’était pas terrible. Mon bassin était bien couvert par mon maillot de petite fille timide et mes seins libres étaient bien pâles, eux qui n’avaient jamais vu le soleil. Je me suis dit tant pis, un homme vient bien de me voir les jambes écartées avec mon doigt dans ma chatte, d’autres me verront bien les seins nus, le reste caché dans un maillot d’avant-guerre.
Cette réflexion qui m’était venue naturellement m’a fait comprendre que mon ouverture sur le sexe était en train de m’aider à m’émanciper vraiment. L’épanouissement d’une femme passerait-il par l’épanouissement de son clitoris ? Moi qui ne voyais que le côté intellectuel des choses ! Il est vrai que mathématiquement la masse d’un clitoris est négligeable comparée à celle d’un cerveau, mais j’avais eu beau me titiller le cerveau pendant toutes mes années d’étude, jamais je n’en étais sortie heureuse, trempée de bonheur.
La plage était magnifique, la carte postale de rêves. J’ai traversé un amas de corps en plein bronzage. Il y en avait pour tous les goûts : torses musclés sur petits maillots bien remplis, ventres rebondis mais aussi petits et gros seins en forme ou pas. Une certaine nonchalance qui me convenait bien. J’ai quand même attendu d’être arrivée dans un coin presque isolé pour étendre ma serviette et passer au moment délicat : celui du strip-tease obligé avant de pouvoir s’étendre à l’aise. J’ai encouragé mes seins qui avaient le trac, c’est dur, pour la première fois, d’affronter les lumières du soleil et surtout les regards des inconnus. Vite mon tee-shirt passe au-dessus de mes épaules mais, que se passe-t-il ? Je reste bloquée bras et seins en l’air. Mon tee-shirt s’est pris dans ma chaînette en or. Je m’acharne dans tous les sens je tire, je pousse, rien à faire. Jusqu’à ce qu’une voix grave me fasse sursauter :
Mes yeux ont émergé pour apercevoir l’homme au maillot minuscule en train de me dépêtrer. Il était là, à quelques centimètres, et ne m’a même pas laissé le temps de lui répondre. J’ai senti ses mains qui s’affairaient au point d’effleurer ma poitrine ainsi agressée. Mais enfin mon tee-shirt s’est libéré. J’ai pu terminer mon mouvement et confuse, rouge de honte, je lui ai tendu la main en lui disant merci tandis que mon bras gauche tenait toujours le tissu fermement sur ma poitrine pour cacher ce que tous les gens autour de moi avaient eu tout le temps de mater pendant que je me débattais. Moi qui voulais être discrète, c’était plutôt raté. Je suis donc partie m’installer plus loin.
Tout compte fait, comparés aux autres, mes seins ne sont pas mal du tout, ronds, fermes, de quoi emplir les mains d’un honnête homme. Je les ai vite enduits d’écran total avant qu’ils ne rougissent et enfin, j’ai pu me coucher… Décidément tous mes tabous ne sont pas encore partis ; cet inconnu près de ma poitrine, mes seins exposés, le fait de devoir les caresser d’huile… Tout cela me rend toute chose et est loin de me laisser indifférente. Quand passerai-je de l’excitation confuse à l’excitation libre et franche ?
« Rappelle-toi, tu es ici une autre personne venue d’une autre planète. E. T. Était tout nu quand il est arrivé sur terre et cela n’a choqué personne, même pas Spielberg ! «
Sur cette réflexion hautement philosophique, j’ai couru me plonger dans l’océan. Quel bonheur ! J’en suis sortie rafraîchie, la pointe des seins durcie, envahie d’un sentiment de liberté.
Maintenant que je marche presque nue, qu’ai-je encore à découvrir ?
À suivre