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n° 13150Fiche technique28566 caractères28566
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Temps de lecture estimé : 16 mn
10/02/09
Résumé:  Fin du voyage ?
Critères:  fffh freresoeur nympho bizarre avion voir entreseins facial fellation cunnilingu pénétratio fsodo policier fantastiqu -fantastiq -roadmovie -groupes
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 13 / 13
Le spectacle des sexes à fentes automatiques

Dernier volet de ce road-movie assassin ! Merci à tous les lecteurs, ceux qui ont apprécié la balade comme les autres. La violence et la crudité des scènes ont sans doute été bien choquantes pour certains, mais, vous l’aurez compris, l’un des objectifs de cette course était bien de foutre un grand coup de liberté dans la gueule de la morale consumériste bien pensante qui régit notre civilisation. Certes, l’histoire est barrée, quelques scènes restent gratuites, parfois malsaines, mais il ne faut pas lire ce texte, comme les autres d’ailleurs, au premier degré. Nous sommes dans l’imaginaire et, trop souvent, on accuse avec une agressivité étonnante les auteurs de Revebebe (quels qu’ils soient) comme s’ils avaient commis ce qu’ils écrivent. Si les auteurs n’écrivaient que « ce qui est bien », nous n’aurions jamais eu Dostoïevski (où les crimes abondent), les grands du roman noir, ou encore le marquis de Sade (dont je ne suis pas un fidèle d’ailleurs), pour ne citer qu’eux… Par là, je ne cherche aucune justification et ne dis pas qu’on peut tout écrire (respect de la charte ici, que je trouve par ailleurs très bien), mais on peut tout autant raconter une histoire pour peindre le réel que grossir les traits pour mieux le dépasser… Je crois que chaque lecteur possède ses démons, son passé, et qu’il lui appartient de ne pas poursuivre une lecture qui ne lui convient pas. Ou alors, un bon psy ?

À ceux et celles enfin qui souhaiteraient une suite ou le développement des personnages de cette histoire, je dis merci, et n’exclus pas cette éventualité. Alors n’hésitez pas à me faire part de vos envies…


Bien à vous,


Maldoror





Cum, blood and bullets


13. Le spectacle des sexes à fentes automatiques




Les voitures pie déboulaient comme une horde de chars métalliques pilotés par des chiens affamés de chair. La nôtre, celle des criminels qui avaient écumé les États du centre du pays de l’Oncle Sam en laissant derrière eux une immense traînée de sang. Notre parcours s’apparentait aux restes d’un cadavre sur l’asphalte après avoir percuté un roadtrainer. Ne subsistaient sur le bitume que les fluides corporels de la masse gélatineuse et flasque de quelqu’un qui avait traversé la vie à cent à l’heure.


Dans quelques heures, nous ferions une fois de plus la Une de tous les JT impudiques, avides d’une violence qui, décidément, ne nous appartenait pas. Ce putain d’instinct qui pousse chaque être humain à dévorer son prochain nous serrait la gorge de sa poigne sertie de griffes monstrueuses. Et, aujourd’hui plus que jamais, nous étions prêts à lui faire honneur. Je savais que la fusillade qui allait suivre déverserait un torrent de violence à la face du monde. L’occasion de donner une leçon à ces foutus moralistes, de leur foutre un grand coup de pied au cul pour leur remonter la merde dans la bouche ! En un mot, les flics allaient déguster sans que personne ne puisse rien y faire. La soif de violence des hommes allait être rassasiée dans une mer de boue sanglante.


Je dévisageai chacun des membres de mon équipe. Le stress de la situation qui s’élevait à chaque embardée des bagnoles au loin plongeait le désert dans un silence sans nom. Le masque de souffrance qui coulait sur leurs visages résumait l’inquiétude qui s’était emparée du groupe. Beaucoup d’entre nous allaient crever.


C’était hors de question !


Large panoramique sur l’environnement. Aucune planque, pas même un rocher pour s’abriter. Je sentis mes muscles se tétaniser, la salive me manquer, ma gorge se nouer. L’inquiétude me gagnait aussi pendant que tous vérifiaient leurs chargeurs, épuisés. Et pourtant, j’entendais l’adrénaline s’écouler dans leurs veines comme une sève violente et morbide. La mort nous habitait à la manière d’une décharge d’héroïne explosant dans chacun de nos organes, prête à faire son œuvre.


Les flics stoppèrent leurs véhicules à une centaine de mètres en faisant crisser les pneus sur l’asphalte. Avant de disposer les bagnoles en arc de cercle, de manière à composer une immense barrière face à nous. Claquant leurs portières, les mains crispées sur un véritable arsenal, ils se placèrent derrière leur forteresse improvisée, prêts à nous accueillir de leurs balles meurtrières. Une putain de muraille métallique nous attendait là-bas, tandis que derrière nous approchaient d’autres bagnoles dans un nuage de poussière ocre, toutes sirènes hurlantes. Je comptais pas moins de cinq voitures pie. Une sixaine nous faisait face. Était-ce la fin de notre histoire ?


Je tirai une bouffée sur ma cigarette, conscient de la gravité de notre situation. Appuyées contre le flanc de la Mustang, les filles me scrutaient du coin de l’œil, attendant mes instructions. Sodomia, la plante du pied en appui sur la portière et le genou à hauteur de hanche, me tournait le dos en fumant une cigarette. Billy, quant à lui, se tenait immobile à mes côtés, tel un androïde programmé au carnage.



Une hésitation, puis…



Je sentais mes dents se broyer sous l’incroyable pression de ma mâchoire.


Derrière nous, les voitures pie se rapprochaient au pas, parfaitement alignées. Une belle rangée de cinq bagnoles qui avançaient pour nous obliger à agir, à nous replier vers la barrière de métal. Sans doute espéraient-ils que nous déposerions les armes. Enfoirés !


Je m’apprêtais à disposer mes soldats autour de la Mustang lorsqu’un bourdonnement résonna dans le ciel. Pourfendant les nuages comme un projectile et découpant le ciel de ses pales noires, un hélicoptère fit son apparition, lourd et imposant. De loin, il s’apparentait aux putains de mouches qui gravitaient autour de nous, à la fois carnassières et protectrices. Tantôt anges gardiennes de notre foi, tantôt âmes tourmentées des corps que nous avions pulvérisés.


L’immense hélico fendit l’atmosphère à la vitesse de l’éclair et ne tarda pas à réguler sa course une fois à notre hauteur, sous les regards ébahis des John Wayne. L’engin opéra alors une descente verticale très rapide pour se poser sur le sable, témoignant de la qualité du pilote. Au fond des entrailles de cette carapace de fer rugissait un monstre terrible d’où s’échappaient des hélices semblables à des lames de rasoir. Les vitres fumées empêchaient de savoir qui était derrière cette surprenante opération de sauvetage.


C’est Verba qui fut la première à réagir. À l’apparition de l’engin dans le ciel, je l’avais aperçue esquisser un léger sourire, comme si elle avait su dès les premières secondes qu’il était là pour nous. Ce fut elle qui nous précipita vers l’engin, prenant Carnivora et Sodomia par la main pour entamer une course vers le nuage de poussière qui obstruait la vue. Si bien que sa jupette, qui voletait sur ses hanches en dévoilant le tissu de son string blanc, ne tarda pas à disparaître dans le tourbillon de sable. Les crissements de pneus des voitures pie qui avaient subitement accéléré me forcèrent à bouger à mon tour et je m’en remis aussitôt au savoir de Verba.


De toute manière, je n’avais pas le choix. Le géant l’avait compris lui aussi. Il me suivait à pas cadencés, je sentais son souffle rauque sur ma nuque comme celui d’une faux sur le point de me décapiter. Nous traversâmes le nuage et je pris appui sur le montant pour grimper à l’intérieur en compagnie de Billy tandis que l’insecte métallique décollait dans un ronflement effroyable. Deux secondes plus tard, je faisais coulisser la porte au-dessus d’une meute de flics à qui on venait de la mettre bien profond. Ce ne serait pas encore pour cette fois !


À l’intérieur du cockpit, je fus très vite persuadé que nous avions fait le bon choix et que, quelque part, nous nous trouvions en sécurité. Sanglé dans une combinaison en cuir noir, le pilote arborait une spirale sur la nuque. C’est là, à partir de ce moment précis, que je sus que je faisais enfin partie d’une famille.


Quittant un instant le paysage vers lequel fondait l’insecte qui nous abritait de son ventre, le pilote détourna le regard pour me détailler de ses larges yeux bleus. Une femme. Sa peau ivoire parfaitement lisse offrait un contraste des plus frappants avec ses cheveux noir corbeau. Coupés courts, ils mettaient en lumière la finesse des traits de son visage délicieux. La vingtaine, elle affichait une fraîcheur que venaient compléter les courbes aguicheuses de ses seins dont l’empreinte jaillissait à travers le cuir de l’uniforme. D’où j’étais, je pouvais distinguer la glissière de la fermeture éclair couler entre sa poitrine. Le rail se prolongeait jusqu’à l’entrejambe comme un sillon de métal chargé de vice. Ce portrait ne s’achevait pourtant pas là. Témoignant de la furie qui habitait notre sauveur, les lèvres de la jeune femme étaient scellées par un fil argenté, semblable à du barbelé. Sa bouche était cousue, atrocement maintenue par une punition d’un autre âge, un étau de souffrance en dépit duquel notre pilote nous offrait un sourire des plus inquiétants.


Reprenant le pilotage de l’appareil, elle nous laissa bientôt à la contemplation des éclairages électriques du cockpit qui éclaboussaient nos visages. Je regardai ainsi mes quatre guerrières avachies dans un coin de l’insecte juste en face, bercées par les secousses des turbulences. Enlacées et les paupières closes, elles paraissaient épuisées, semblables à des poupées exténuées après l’assaut final. Seule Verba restait éveillée, le dos en appui contre la cloison et la joue de Carnivora reposant délicatement sur son épaule. Les jambes repliées, elle paraissait sereine, sa minijupe négligemment relevée sur ses cuisses m’offrant une vue plongeante sur le triangle du string. Ses lèvres brillaient dans la pénombre, révélant le voile de perversité qui coulait sur son visage.



Pour réponse, elle se contenta de scruter le géant que j’entendais souffler derrière moi. Sa respiration s’apparentait à celle d’un dragon profondément endormi, gardien du trésor mystique de notre destinée. Sa présence dans mon dos ne cessait de menacer ma nuque comme celle d’un bourreau sur le point d’accomplir son œuvre. Ma putain de famille n’avait décidément rien d’ordinaire.



Un éclair parcourut mon regard figé dans l’étoffe de sa lingerie.



… avant de glisser lentement ma tête entre ses jambes, en appui sur les coudes. Je la sentis subitement rougir, comme si je venais de la percer à jour. Les effluves de sa peau venaient titiller mes papilles comme un essaim d’abeilles attiré par le miel. De la paume des mains, j’écartai délicatement ses cuisses tandis que mon visage rampait vers son sanctuaire. Le triangle en coton qui abritait son puits de jouissance laissait entrevoir l’ombre de sa toison. Mes narines frémissaient sous l’odeur délicieuse qui s’emparait d’elles telle une tyrannie invisible et douce. Ma bouche était désormais à quelques centimètres de sa fente, pressée de s’y abandonner. Verba connaissait une transe sans pareille, ses hanches ondulant comme un rituel hypnotique. Je distinguai le souffle de la jeune femme qui haletait au moindre de mes gestes.


Et lorsque ma langue humecta l’étoffe sur toute la longueur de sa fente, je la vis défaillir, agitée par de multiples soubresauts au niveau du ventre. Mes mains en appui sur ses cuisses percevaient les ultimes crispations d’un corps qui s’apprêtait à m’offrir la vérité. Sa vérité, celle qui serait mienne.


Je couvris ensuite le triangle de coton d’un long baiser mouillé, enfouissant mon nez au plus profond de sa chair tendre et onctueuse. Un fumet de vice hantait ce temple infernal que j’imaginai être le premier à découvrir.



D’un mouvement du pouce, je dégageai facilement l’entrée de son antre en repoussant la lingerie sur le côté. Ses petites lèvres au-dessous de sa toison soigneusement épilée s’offraient à moi sans retenue et j’avais maintenant une envie folle de les dévorer. Je déployai ma langue une nouvelle fois et commençai à titiller son bouton d’amour parfaitement dessiné. J’y déposai ma salive comme l’offrande sacrée à une déesse oubliée. J’étais l’unique adorateur d’un culte voué à mes désirs les plus enfouis.



Je continuai à honorer cet autel pendant quelques instants, laissant le bassin de Verba se positionner pour mieux profiter de mon audace. Chaque coup de langue semblait un coup de poignard directement planté dans sa colonne vertébrale, chaque caresse de mes doigts une flèche invisible en plein cœur. J’étais l’ordonnateur d’un sacrifice dont Verba était la victime consentante.


Lorsque je dégageai enfin ma bouche encore pleine de son clitoris, susurrant ma question à l’entrée de son orifice…



Ses cuisses se contractèrent tandis que je fourrais ma langue dans sa fente, et l’oracle me répondit.



Sa voix avait changé, ses gestes aussi. Les ongles plantés dans mon crâne, la jeune femme ne contrôlait plus rien. Elle était comme possédée, une force surnaturelle s’était emparée d’elle, inondant chacun des pores de sa peau. Elle s’apparentait à une marionnette dont je tirais les ficelles à ma guise, ficelles qui venaient de se briser dans ma main à sa réponse.


Abasourdi, je haussai le regard à la recherche d’une sincérité dérobée, effleurant au passage les monts de ses seins, la tête nichée entre ses cuisses. J’étais tétanisé, le cœur à cent à l’heure cognant dans ma poitrine. Mes poils se hérissaient comme mille tentacules, mes organes croissaient à la vitesse de l’éclair et je sentais mes os s’entrechoquer comme des billes. J’avais l’impression d’achever une mutation commencée un an plus tôt, précisément au moment où j’avais rencontré la défunte Polly, celle que les abysses avaient nommée Carnivora.


Pris d’une incroyable panique et emporté par un torrent de violence, je plantai deux doigts dans la fente de cet oracle qui m’assénait cette insupportable vérité.



Je la fouillais maintenant de toute part, ma langue s’activant sur son clitoris avec délectation. Je léchais, lapais, crachais, mordais cette chair qui exigeait caresses et démence. Verba appuyait de toutes ses forces sur mon crâne, enfouissant mon visage au plus profond de ses cuisses pour m’obliger à poursuivre ce rituel. Arc-boutée sur ses jambes, elle récitait sa mélopée à la manière d’un chant de sirène.



Au bord de l’étouffement, hagard, je finis par m’extraire de la puissance de ses griffes. Le spectacle qui s’offrait à moi était incroyable. Des sexes, un cercle de fentes tout autour de moi. Carnivora, Masochista, Sodomia, les cuisses écartées, assises, se livraient sans pudeur à la puissance sexuelle qui me dévorait de part en part. Un volcan grondait dans mes entrailles, la lave prête à jaillir, à libérer les accumulations de frustration que cette société terrestre m’avait imposées.


Tous ces sexes, toutes ces fentes étaient miennes, je les possédais comme un enfant jouit des jouets qu’on vient de lui offrir. J’y plongeai tout mon visage, ne sachant plus qui je fouillais, quel orifice mes doigts comblaient. Tout n’était que plaintes sauvages et miaulements incestueux dans le cockpit. Mes sœurs maléfiques se caressaient, entrelaçaient leurs langues sans vergogne selon le même instinct primitif. J’étais le grand ordonnateur de cette immense partouze qui déchirait le ciel et sentais ma queue en battre le rythme.


N’en pouvant plus, je me redressai en hurlant, arrachant au passage le tissu de mon pantalon comme une simple feuille de papier. Mon membre furieusement dressé me guidait, me contrôlait sans commune mesure. Je voyais rouge rouge rouge tandis qu’elles criaient sexe sexe sexe. Désormais nu comme un ver et debout malgré les secousses provoquées par l’engin, j’empoignai Carnivora par sa tignasse et la traînai sur les genoux pour empaler sa bouche sur ma queue. Son appétit était le même que dans mes souvenirs. Vorace. Carnivora me pompait à grands bruits de succion, ses yeux de braise dans les miens. Elle me suçait à fond, cognant son palais contre ma queue en gémissant pour me gratifier d’une gorge profonde démentielle. J’étais au bord de l’évanouissement.



À genoux et balayant l’air de son épaisse crinière qu’elle ne cessait de rejeter dans son dos, elle gémissait, hoquetait, crachait, bavait sur ma queue, dégorgeant des paquets de salive à chaque mouvement. Ses joues se creusaient pour m’aspirer comme si elle tentait de me tirer mon dernier souffle de vie. Cette incroyable fellation était sur le point de me départir de mon humanité, j’en étais persuadé. Je réalisais maintenant combien Polly avait été précieuse dans la révélation de mon identité. Elle m’avait guidé tout au long de cette cavale sanglante en se débarrassant un à un des obstacles à l’aide de ses sortilèges, son cul et le souffle de sa voix opérant comme un charme ténébreux. La pipe qu’elle m’offrait à présent s’apparentait à l’ultime passage, la voie qui me permettait de tomber le masque et de m’accomplir de nouveau. L’amour que j’avais voué à Polly s’était aujourd’hui transformé en une étrange dévotion. Un respect mystique qui me liait à elle pour l’éternité.


Jamais je n’avais senti une telle rage se déchaîner en moi, jamais plaisir n’avait envahi mon corps avec autant d’intensité. Sa bouche gobait mon corps entièrement, sa langue caressait chaque muscle. Je percevais les battements de son cœur dans ma queue, je les sentais remonter le long de mon membre pour investir mon sang bouillonnant. Nous ne faisions plus qu’un. Une osmose parfaite. Complète. Totale. Absolue.


Pendant ce temps, les autres filles se léchaient, se caressaient, se doigtaient comme des folles en attendant leur tour. Toutes me scrutaient du coin de l’œil, impatientes d’être prises. C’était à celle que je baiserais la première. Je ne distinguais plus qu’un amas de chair et de sexe, des fentes qui s’offraient, des culs et des courbes qui s’entrechoquaient, des seins d’où suintait une sueur brillante et onctueuse. La fièvre possédait leurs chevelures, leurs sexes hurlaient, leurs lèvres m’invitaient au carnage, à partager ce festin démoniaque. C’était l’orgie, une putain d’orgie !


Je sentis bientôt que j’allais décharger. Alors je me retirai subitement et explosai aussitôt au visage de Carnivora qui tendait la langue, scindant son visage d’un puissant geyser de foutre qui finit par inonder sa face de folle furieuse en sueur. Toujours à genoux et le torse à l’horizontale, les omoplates à quelques centimètres des chevilles, elle riait à gorge déployée, se malaxant les seins avec les élastiques de sperme qui perlaient de son menton pour coller à sa peau. Les trois jets qui suivirent s’étalèrent dans ses cheveux, éclaboussèrent ses joues, noyèrent ses lèvres, emplirent sa bouche à ras bord jusqu’à l’écœurement, poussant Carnivora à déglutir, recracher, puis déglutir encore. Je ne distinguais plus rien. Mon sexe était en feu, excité par cette première explosion. Il fallait que je baise. Que je pénètre un sexe. Que j’empale un orifice.


Le cœur battant, je saisis la queue de cheval de Sodomia, nue elle aussi, à l’instar de ses sœurs. Toutes s’étaient délestées de leurs atours. Nues. Nues. Nues. D’un geste, je la fis s’accroupir puis plantai sa tête à même le plancher, joue contre métal. Les coudes en appui sur le sol et un doigt dans la bouche, elle me suppliait de la prendre, de la baiser comme jamais. Je me plaçai alors au-dessus de ses fesses rondes et fermes, humectai sa raie accueillante, et approchai ma queue lubrifiée de salive de son orifice sacré.


Carnivora venait de faire coulisser la porte latérale de l’hélicoptère et crachait le sperme sur la ville inondée de néons électriques qui déversaient leurs publicités de merde sur la population. Carnivora gerbait mon sperme sur cette civilisation au bord du gouffre, sur cette putain de consommation qui n’en finissait plus de se dévorer elle-même. C’en était trop !


Alors j’attirai Sodomia vers la porte habitée par la tempête de vents violents qui s’introduisaient en hurlant à l’intérieur du cockpit, fis basculer son torse dans le vide en la retenant par la queue de cheval et la pénétrai. Lentement, elle succombait à l’exploration de son anus. Ses membres tremblaient, ses lèvres dévoraient sa peau jusqu’au sang. À genoux, elle gémissait sous les assauts frénétiques de ma queue qui martelait son cul à n’en plus finir. Chaque coup de boutoir lui donnait l’impression d’être propulsée dans le vide, abandonnée à ce monde de haine et de violence. Carnivora, assise à côté et le visage dégoulinant de foutre, riait en insultant le monde, comme ayant perdu la tête au cours de cette baise frénétique. Sodomia succombait, les mains crispées sur le rebord métallique, la chevelure balayée par les tempêtes de vent. Je finis par décharger abondamment dans son cul, m’enfonçant absolument en elle, au plus profond de ses entrailles, pour déclencher chez elle l’orgasme ultime qui la fit sombrer dans l’inconscience.


Je la dégageai ensuite et la déposai sur le plancher, tremblante, tandis que je fondais sur Masochista, la queue toujours dressée. Je la plaquai violemment contre la cloison et la décollai du sol à hauteur de hanches, avant de poser ses jambes sur mes épaules. Puis je m’enfonçai très vite dans sa fente, ses paumes au-dessus de sa tête, en appui sur la cloison. Chaque va-et-vient lui fracassait le crâne contre la paroi métallique sans qu’elle ne me demande d’arrêter. Au contraire, elle me suppliait du regard de continuer, partageant ma fureur. Et, après plusieurs secondes de baise intense, je me retirai pour la laisser choir sur le sol et inonder de mon foutre la balafre qui zébrait son torse. Son corps terrassé fut agité de multiples secousses qui décuplèrent l’orgasme né dans son ventre et venait d’exploser comme une bombe nucléaire. Masochista était anéantie. Repue. Les bras en croix, allongée sur le sol, les jambes repliées et le torse suintant de ma semence, elle me regardait en pleurant. Des larmes de plaisir dévalaient la pente de ses joues en remerciement.


Restait la dernière des sœurs à assouvir. Verba. À genoux, les mains sur les cuisses, elle parlait dans une autre langue, possédée. Son timbre de voix était insupportable. Il me rendait fou, comme si elle m’avait lancé un sortilège inépuisable porteur de cette vigueur folle. En sueur, les cheveux en bataille et les muscles saillants, je me précipitai sur elle comme un fauve, saisissant au passage le string qui reposait à ses pieds. D’un geste brusque, je le lui fourrai dans la bouche et plaçai ma queue dans sa poitrine. Les yeux dans les miens, elle comprima ses seins pour en faire un parfait fourreau pour ma queue dans lequel je vins m’astiquer en grognant, la traitant de tous les noms. Je me branlai violemment dans sa poitrine, mon membre venant cogner contre son menton à chaque va-et-vient. L’élastique de son string chargé de bave pendouillait sur son menton, collé par la salive.


Un flot immense éclata dans son cou pour s’écouler entre ses seins. Je m’arrêtai alors subitement et un dernier soubresaut libéra un jet compact qui s’étala sur sa peau. J’en profitai pour libérer ma queue de son emprise et barbouillai ses mamelons de sperme chaud et suintant. Une cascade de semence glissait sur son nombril pour rejoindre sa toison humide.


Toutes étaient désormais à genoux, comme les fidèles qu’elles étaient devenues. Prosternées devant mon sexe dressé, battant comme jamais, elles l’embrassaient à pleine bouche, recueillaient les filets de sperme qui perlaient, l’astiquaient doucement pour en faire dégorger le nectar, lui parlaient. Et pour la première fois de ma vie j’étais debout. Debout après cette baise de forcené.


Les muscles chargés de douleur, je me dirigeai vers la porte ouverte de l’engin qui bourdonnait au dehors. J’appuyai mes mains sur le montant, la queue à l’air. Mes sœurs me rejoignirent et, à genoux à mes côtés, contemplèrent le flot urbain de Vegas. La fourmilière n’avait rien d’humaine. Tout n’était que sexe. Le spectacle des sexes à fentes automatiques.

J’avais pensé le mot si fort qu’elles durent l’entendre.

Et, de concert, nous éclatâmes de rire.

Un rire diabolique dont l’écho percuta l’immense panneau publicitaire qui tapissait le gratte-ciel en face. On y voyait Polly, nue et le visage couvert de semence, en train de boire une bière au goulot. L’image de mon enveloppe terrestre se tenait à ses côtés, un flingue à la main. Nous étions devenus l’icône d’une vulgaire marque de bière dont le breuvage se résumait au foutre et au sang. Un cocktail que chaque homme buvait en souriant.


Lorsque j’entendis un sanglot derrière moi.


Prostré dans l’ombre du cockpit, Billy tremblait.

Il avait peur.


Carnivora, le visage constellé de foutre, agita sa lourde crinière sur ses épaules. Ses yeux me transperçaient comme jamais, son grain de beauté me faisait du rentre-dedans tandis qu’elle affichait un large sourire. Elle était heureuse, ayant accompli la mission qui lui était dévolue depuis le début.