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n° 13053Fiche technique12545 caractères12545
2023
Temps de lecture estimé : 8 mn
16/12/08
Résumé:  Mike, l'homme du chaos et son escadron infernal, prêts à en découdre avec... eux-mêmes. Ames sensibles, évitez le stop en bordure de ce road movie décapant. Vous risqueriez de faire le voyage en compagnie d'une bande de dingues !
Critères:  fffh nympho grossexe bizarre voiture exhib facial fellation pénétratio policier fantastiqu -fantastiq -roadmovie
Auteur : Maldoror      

Série : Cum, blood and bullets

Chapitre 12 / 13
The Devil's cumshot

Cum, blood and bullets



12. The Devil’s cumshot





Les souvenirs éclataient comme des bulles de sang à l’intérieur de mon cerveau. Chaque douleur, chaque étourdissement portait désormais un nom, celui des diablesses qui m’accompagnaient. Masochista, Verba, Sodomia, et Carnivora, mes sœurs de souffrance. Ces femmes n’avaient plus rien d’humain, elles étaient à mon image. Désormais, mon plaisir n’était que sexuel, mais ce n’était plus de la baise, tout se résumait à une simple envie de consommer, de dévorer l’autre. Il était permanent. Je parlais sexe, je buvais sexe, je mangeais sexe, je respirais sexe, je baisais sexe. Je voulais que ce putain de monde explose dans une immonde partouze, le noyer dans un bain de foutre pour le laver de son hypocrisie, faire éclater ce corset aux lacets de morale bien pensante. La quête de sens qui m’avait animé jusqu’alors s’écoulait entre mes doigts comme du sable fin et se résumait à quelque chose d’inscrit dans la mémoire d’une autre vie.


La Mustang en arrêt sur le bas-côté venait de rendre l’âme dans un tourbillon de fumée. Le moteur avait tout simplement pris feu. Nous étions devenus fous, habités par la soif animale de dévaster le moindre obstacle. Et j’en étais le grand ordonnateur, l’homme du chaos. Accompagné de mon armée des ombres. Quelque chose était né à l’intérieur de mon cerveau, à l’instar d’une longue gestation qui se serait subitement révélée. Et dans l’exécution de ce terrible plan, je savais que les recrues ne manqueraient pas.


Les filles étaient installées sur la banquette arrière, Carnivora au milieu, à califourchon sur mes genoux, ses seins contre la tête d’ Eraserhead sur mon torse, ma queue dans sa fente et sa chevelure rebelle dégoulinant sur ses épaules. Je ne pouvais plus m’en passer. Elle se soulevait irrégulièrement, comme si le fait de me sentir en elle suffisait à son bonheur. Elle plaisantait, fumait une clope, buvait au goulot les bières que nous tendaient Sodomia et Masochista toutes deux à nos côtés. Mon bras enlaçait l’épaule de la petite de la morgue pour caresser les mèches blondes de ses cheveux. Verba, elle, se tenait sur le siège du passager avant, notre chauffeur rock’n roll répondant au doux nom de Billy.



Je fis un mouvement du bassin pour la pénétrer plus profondément et lui tirai un gémissement de surprise. Le sourire aux lèvres, elle déversa la canette de bière sur sa poitrine, le liquide doré s’écoulant en cascade sur les monts de ses petits seins que je m’empressai de lécher en compagnie des deux sœurs. Nos langues s’entremêlaient sur la peau suintante de Carnivora, glissantes, rampantes, vives comme des mygales. D’où j’étais, je pouvais remarquer l’essaim de mouches dévorer la nuque du géant qui ne bronchait pas.


Lorsque je fus rassasié de plaisir, j’agrippai les hanches de Carnivora et l’exécutai d’un puissant coup de reins avant de sortir ma queue pour m’éparpiller sur son ventre, noyant son nombril de six giclées de foutre compact. J’étais maintenant doté d’une capacité hors norme et pensais pouvoir aller au-delà encore. Mon membre paraissait à sa taille optimale, celle qui distingue le mâle du monstre de foire.


Avant même que je ne leur demande, Sodomia et Masochista se précipitèrent sur le ventre de Carnivora pour recueillir le sperme ruisselant, comme s’il s’agissait maintenant de leur breuvage quotidien. Je les contemplai ainsi passer leurs langues agiles sur la peau de ma belle qui frétillait comme un poisson tout droit sorti de l’eau, me demandant encore si la scène de la morgue avait existé. Ma semence était source de vie, mieux encore de résurrection, si j’en croyais ce que j’avais vu. De mon éjaculation était apparue Masochista, une effroyable naissance. Et pendant que les interrogations nourrissaient mon cerveau embrumé, les deux sœurs taquinaient l’épiderme, excitaient la chair, exploraient son nombril, caressaient mon gland, leurs dents mordillaient mes bourses.


Lorsqu’elles eurent tout nettoyé, elles se redressèrent, attendant mes ordres comme deux chiennes inassouvies. À mon signe de tête, Verba s’était occupée de soulager Billy. Elle avait tout d’abord fait la grimace mais n’avait osé refuser d’obéir à ma seconde sollicitation. Je l’avais vu courber l’échine pour faire disparaître sa tête derrière le dos massif du géant. Il l’avait alors laissée faire comme si c’était sa première fois, se contentant d’appliquer ses lourdes pattes sur la nuque de Verba. Elle n’avait d’ailleurs pas mis longtemps à le faire venir. Je la vis réapparaître, la bouche pleine d’un foutre bavant sur son menton, les yeux embués de larmes tant l’effort de contenir sa queue que j’imaginais immense avait été éprouvant. Je fis un geste du chef et elle entrouvrit les lèvres pour me signifier qu’elle avalait. Je la vis déglutir en hoquetant. Avant d’ouvrir de nouveau la bouche en tirant la langue, faisant la moue, l’air de dire « satisfait ? ».


J’approuvai d’un hochement de tête et me dégageai de l’étreinte de Carnivora pour rajuster mon pantalon. Puis je me hissai au-dehors de l’habitacle, les yeux en fièvre. Il faisait chaud malgré la nuit tombante. Le soleil au loin n’était plus qu’une demi-sphère brûlante fondant à même le bitume pour s’écouler comme une mare étincelante. L’asphalte engloutissait les dernières heures d’humanité de ce monde pour la vomir aussitôt le lendemain.


La troupe ne tarda pas à me rejoindre. Une meute aux allures de commando surréaliste, alliant le sexe et la mort dans une nudité destructrice. Carnivora était nue à partir de la taille, ses longues échasses sanglées aux mollets par ses platform-boots roses qui lui conféraient cette assurance des femmes fatales. Elle avait revêtu un de ces tee-shirts incendiaires dont elle avait le secret et déniché je ne sais où. Très moulant, il dessinait parfaitement l’empreinte de ses petits seins, s’arrêtant au niveau du nombril, de sorte à laisser sa toison libre à tous les regards. De couleur rose, l’étoffe représentait un nouveau visage de pornstar californienne, celui d’une certaine Taylor Rain, maculé de foutre, une dingue de baise qui s’était lancée dans le X après le 11 Septembre, m’avait avoué ma compagne. Attifée de cette manière et balancée comme elle était, elle semblait une déesse aux allures de putain ! Son épaisse crinière ondulait au creux de ses reins pour lécher ses fesses au galbe délicieux et son grain de beauté à la commissure des lèvres persistait à embraser mes sens. Elle était solaire et vénéneuse avec son Desert Eagle dans la main. Prête à cracher son venin. Et lorsque je lui avais demandé où en était son désir de rester nue à jamais, elle s’était contentée de répondre qu’elle se sentait plus désirable comme ça… pour le moment.


Sodomia arborait toujours ses hautes bottes et son uniforme US de bimbo. Les seins empaquetés dans un Wonderbra qui menaçait d’exploser à chaque instant, et la toison masquée par un string bleu en lycra recouvert d’étoiles. Son cul était incroyable, il était sans conteste le plus bandant, détrônant sur ce point celui de celle que j’avais un temps nommé Polly. Quelque part, elle me rappelait un peu la Wonder Woman de ma jeunesse qui avait nourri les fantasmes d’une multitude d’adolescents sans avenir. Sa chevelure blonde en queue-de-cheval dégoulinait sur sa nuque jusqu’aux omoplates, cachant la spirale qui marquait désormais chaque membre du groupe. Sur chacune de ses cuisses, reposaient fièrement les deux crosses brunâtres de Colts Python, sagement logés dans les holster de son ceinturon.


Quelque chose avait changé dans le regard de Masochista. Un instinct plus noir, plus ténébreux, l’habitait. Une légère traînée de Kohl soulignait la mine sombre qui ombrageait son visage et ses lèvres étaient aussi noires que la nuit. Lardé de cicatrices et d’ecchymoses, son corps ressemblait à s’y méprendre à celui d’une poupée rafistolée. Une énorme balafre couturée zébrait son ventre pour remonter au niveau du sein gauche, précisément là où les balles l’avaient déchiquetée à la sortie du Dixie. Les empreintes des projectiles meurtrissaient encore sa chair, découvrant les entrées de cavernes infernales dans l’épiderme. Son ossature frêle et anguleuse accentuait davantage ce faux air de survivante d’une guerre atomique impitoyable. Elle aussi portait la marque spiralée, s’écoulant au-dessous de ses cheveux lisses d’un blond opaque. Elle les portait désormais assez courts, les ayant saccagés à coups de ciseaux avant de passer le tranchant des lames sur ses avant-bras pour laisser un sillon brunâtre sur sa peau laiteuse. Pour tenue, elle présentait un ensemble noir en latex saillant comme des liens, une culotte et un soutien-gorge à la manière de Betty Page, de sorte que, de profil, sa poitrine semblait une paire d’obus taille humaine. De longues cuissardes très moulantes venaient compléter ce tableau de parfaite déjantée qui avait insisté pour que je lui passe un collier noir autour du cou. Muni d’une chaînette accrochée à sa culotte, je pouvais à tout moment m’en saisir pour la soumettre à mes moindres caprices.


Restait enfin Verba, « celle qui dit la vérité ». D’un noir de jais, sa chevelure abondante s’écoulait dans son dos comme une cascade infernale. Les émeraudes qui étincelaient au fond de ses yeux paraissaient distinguer quelque chose que le commun des mortels ne pouvait percevoir, comme si elle voyait l’invisible ou qu’elle avait regardé l’interdit en face. Son sourire affichait une étrange plénitude, presque lassé à jamais de son existence terrestre. Cet air grave chargé de secret contrastait avec la tenue d’écolière qu’elle arborait sans pudeur, lui donnant ce côté anglais que possèdent les étudiantes très coquines d’un pensionnat austère. Au-dessus d’un mini kilt à carreaux verts qui accentuait les courbes de ses cuisses, s’élevait un chemisier blanc maintenu par un seul bouton, laissant entrevoir la vallée de ses seins entre lesquels serpentait une cravate de couleur identique à la minijupe. À ses pieds, des escarpins à boucle de cuir vernis complétaient cette panoplie de celle qui possédait le savoir. Contrastant avec l’érotisme que générait cet uniforme de lolita capricieuse, le Beretta était solidement ancré dans sa poigne tandis qu’elle tirait négligemment sur sa clope, les fesses en appui contre la portière du conducteur.


Billy et moi restions fidèles à ce que nous avions été. Lui, le colosse dans sa salopette maculée de graisse et d’éclaboussures de sang, la cagoule de cuir sur la gueule, les biceps gonflés sur une peau tannée par le soleil et dévorée par les flammes de l’enfer, la hache à la main. Et moi, torse nu, en basket et pantalon de jogging aux couleurs de la Jamaïque. Dans ma main, l’arsenal obligatoire : le fusil à pompe Benelli, et une cartouchière enroulée autour de ma poitrine.


Nous étions tous parés, prêts à faire la guerre à ce monde pourri jusqu’à la moelle, résolus à crever un jour sans laisser de survivants pour raconter la légende que nous avions commencé à nourrir de nos exploits sanglants. Nous étions les chiens des enfers, la cavalerie du mal, l’horreur et l’abjection réincarnées. J’étais le Démon. Billy mon suivant. Elles, mes putains, mes immondes putains ! Nous étions les vomissures du Diable, son éjaculation sale et puante.


J’allumai une clope après en avoir offert à l’assistance, et tandis que nous grillions ce qui pouvait s’apparenter à notre dernier souffle de vie en silence, je vis dans la nuit tombante plusieurs lueurs rouges clignoter au loin. Reconnaissables entre mille, celles des John Wayne, celles des flics. Je leur préparais un spectacle, un grand spectacle, celui des sexes à fentes automatiques.