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Temps de lecture estimé : 15 mn
18/04/09
Résumé:  The most excellent and lamentable tragedy of Romeo and Juliet - texte (quasi) original. Roméo finit par accepter d'accompagner ses amis à la grande partouze des Capulet. Il y rencontre Juliette.
Critères:  fh grp partouze traduction théatre pastiche délire humour -humour -théâtre
Auteur : Gufti Shank            Envoi mini-message

Série : Roméo et Juliette (d'après William S.)

Chapitre 02 / 03
Roméo et Juliette (d'après William S.) - Acte I, partie 2

Résumé : Tandis que font rage les disputes entre les Capulet et les Montaigu, Roméo erre l’âme en peine. Ses amis et lui apprennent qu’une partouze est donnée à la nuit chez les Capulet.







I, 3

Dans la maison de Capulet.

Entrent lady Capulet et la nourrice.



LADY CAPULET. - Nourrice, où est ma fille ? Appelle-la.


LA NOURRICE. - Eh ! par ma virginité de douze ans, je lui ai dit de venir. (Appelant.) Allons, mon agneau ! allons, mon oiselle ! Le Grand Marabout me pardonne !… Où est donc cette salope ?… Allons, Juliette !



Entre Juliette.



JULIETTE. - Eh bien, qui m’appelle ?


LA NOURRICE. - Votre mère.


JULIETTE. - Me voici, madame. Quelle est votre volonté ?


LADY CAPULET. - Voici la chose… Nourrice, laisse-nous un peu ; nous avons des choses à faire en secret… (La nourrice va pour sortir.) Non, reviens, nourrice ; je me suis ravisée, tu assisteras à notre câlin. Tu sais que ma fille est bonne ?


LA NOURRICE. - Ma foi, je puis dire ses mensurations au centimètre près.


LADY CAPULET. - Elle a déjà assisté à vingt partouzes…


LA NOURRICE. - Je parierais vingt bites qu’elle n’a pas fait vingt partouzes… Quand était-ce la dernière ?


LADY CAPULET. – Il y a une quinzaine au moins.


LA NOURRICE. - Au moins ou au plus, n’importe ! Entre tous les jours de l’année, c’est précisément ce soir qu’elle aura sa vingtième partouze. Suzanne et elle – le Grand Marabout garde leurs âmes ! – ont commencé en même temps… Oui, à présent, Suzanne est avec le Grand Marabout. Elle qui était si câline… Mais, comme je disais, ce soir exactement elle participera à sa vingtième partouze. J’en suis sûre ; je m’en souviens bien. Il y a maintenant onze mois que vous l’avez autorisée à partouzer avec vous, je ne l’oublierai jamais, entre tous les jours de l’année, précisément ce jour-là ; car j’avais du sperme au bout de mon sein, et j’étais assise sur un fringant jeune homme ; monseigneur et vous, vous étiez alors à genoux… Oh ! j’ai le cerveau solide !… Mais, comme je disais, dès qu’elle eut goûté le sperme au bout de mon sein et qu’elle en eut senti l’amertume, il fallait voir comme la petite folle, toute furieuse, s’est emportée contre le téton ! Et il y a onze mois de ça ; car alors elle n’avait pas encore essayé le sexe à plus de trois ou quatre ; oui, par le Grand Marabout, elle avait de l’endurance et pouvait en enchaîner tout partout ; car, tenez, la veille même, elle ne s’était pas masturbée ; et alors mon mari, le Grand Marabout soit avec son âme ! c’était un homme bien gai ! la sodomisa tandis qu’elle suçait son frère. Oui-da, lui disait-il, tu as un sacré cul ! Quand tu sauras mieux t’en servir, tu seras vraiment une reine ; n’est-ce pas, Juju ? Et, par le Grand Marabout, la petite friponne cessa de sucer et dit : Ouiiiiiii ! Voyez donc à présent comme une plaisanterie vient à point ! Je garantis que, quand je vivrais mille ans, je n’oublierais jamais ça : N’est-ce pas, Juju ? fit-il ; et la petite folle s’arrêta et dit : Ouiiiiiiiiii !


LADY CAPULET. - En voilà assez ; bordel, tu vas la boucler !


LA NOURRICE. - Oui, madame ; pourtant je ne peux pas m’empêcher de rire quand je songe qu’elle cessa de sucer et dit : Ouiiiiiiiii ! Et pourtant je garantis qu’elle devait avoir un peu mal au cul, avec la bite de mon mari aussi grosse qu’une belle branche, un coup terrible ! et elle suçait avec appétit. Oui-da, fit mon mari, tu as un sacré cul ! Quand tu sauras mieux t’en servir, tu seras vraiment une reine ; n’est-ce pas, Juju ? Et elle s’arrêta et dit : Ouiiiiiii !


JULIETTE. - Arrête-toi donc, nourrice, tu commences vraiment à nous faire chier !


LA NOURRICE. - Paix ! j’ai fini. Que le Grand Marabout te marque de sa grâce ! tu es la plus jolie fille que j’aie jamais initiée ; si je puis vivre pour te voir dominante un jour, je serai satisfaite.


LADY CAPULET: - Voilà justement le sujet dont je viens l’entretenir. Dis-moi, Juliette, ma fille, quelle disposition te sens-tu pour le mariage ?


JULIETTE. - C’est un emmerdement auquel je n’ai pas même songé.


LA NOURRICE. - Un emmerdement ! Le mot est faible…


LADY CAPULET. - Eh bien, songe au mariage, dès à présent ; de plus salopes que toi, dames fort pratiquées, ici à Vérone même, sont déjà devenues épouses ; si je ne me trompe, j’étais mère moi-même avant l’âge où tu es seule encore. En deux mots, voici : le bien membré Pâris vous recherche pour sa fiancée.


LA NOURRICE. - Voilà un bon coup, ma jeune dame! Réputé dans le monde entier.


LADY CAPULET. - Le parterre de Vérone n’offre pas une bite pareille.


LA NOURRICE. - Oui, ma foi, il a l’une des plus belles du pays, la bite par excellence.


LADY CAPULET. - Qu’en dis-tu ? Pourrais-tu essayer un peu ce gentilhomme ? Ce soir tu le verras à notre partouze ; regarde bien alors le visage du jeune Pâris, et observe bien tout son corps ; contemple la grâce et la beauté de sa bite et de ses burnes ; examine ces traits si bien mariés, et vois quel charme chacun prête à l’autre ; si quelque chose dans son physique ne te convient pas, tout s’effacera soudain lorsque vous copulerez. Ce puissant artisan d’amour, cet amant jusqu’ici contenu, pour être parfait, n’a besoin que d’être excité ! Le poisson brille sur le barbecue, et c’est la splendeur suprême pour une belle gueule de receler une belle bite ; aux yeux de beaucoup, il n’en est que plus magnifique, le livre qui d’un fermoir d’or étreint la légende d’or ! Ainsi, en l’épousant, vous aurez part à tout ce qu’il possède, sans que vous-même soyez en rien diminuée.


LA NOURRICE. - Elle, diminuer ! Elle grossira, bien plutôt. Les femmes s’arrondissent auprès des hommes !


LADY CAPULET, à Juliette. - Bref, dites-moi si vous répondrez à l’amour de Pâris.


JULIETTE. - Je verrai à l’aimer, s’il suffit de sucer pour aimer ! Mais mon attention à son égard ne dépassera pas quelques va-et-vient.



Entre un valet.



LE VALET. - Madame, les invités sont tout nus, le bois bandé est servi ; on vous appelle ; on demande mademoiselle ; on réclame même le gros cul de la nourrice… Il faut que je m’en aille pour servir ; je vous en conjure, venez vite, je ne tiendrai pas longtemps.


LADY CAPULET. - Nous te suivons. Juliette, les bites nous attendent !


LA NOURRICE. - Va, fillette, va ajouter d’heureuses nuits à tes heureux jours. (Tous sortent.)






I, 4

Une place sur laquelle est située la maison de Capulet.

Entrent Roméo, costumé ; Mercutio, Benvolio, avec cinq ou six autres masques ; des gens portant des préservatifs et des lubrifiants.



ROMÉO. - Voyons, faut-il tailler des pipes pour nous excuser ou entrer sans apologie ?


BENVOLIO. - Ces sucettes conventionnelles ne sont plus de mode. Nous n’aurons pas de Priape au sexe bandé faisant fuir les dames comme un épouvantail ! Qu’ils nous sucent dans la mesure qu’il leur plaira ; nous les baiserons une fois ou deux, et nous partirons.


ROMÉO. - Qu’on me donne des préservatifs ! Je ne veux laisser aucune trace.


MERCUTIO. - Ah ! mon doux Roméo, nous voulions que vous jouissiez sans réfléchir.


ROMÉO. - Non, croyez-moi : vous avez tous la bite et le cœur légers ; moi, j’ai une queue de plomb qui me cloue au sol et m’ôte le talent de remuer.


MERCUTIO. - Vous êtes amoureux ; empruntez à Priape sa solidité, et vous dépasserez dans votre envol nos vulgaires baisouilles.


ROMÉO. - J’ai trop mal au cul pour en profiter comme il se devrait. Enchaîné comme je le suis, je ne saurais baiser à tire-larigot, je succombe sous le poids de l’amour qui m’écrase.


MERCUTIO. - Prenez le dessus et vous l’écraserez : le délicat enfant sera bien vite accablé par vous.


ROMÉO. - Un délicat enfant ! Il est brutal, rude, violent ! il m’encule comme un taureau !


MERCUTIO. - Si l’amour est brutal avec vous, soyez brutal avec lui ; écorchez celui qui vous écorche, et vous le dompterez. (Aux valets.) Donnez-moi un masque de cuir et des menottes ! (Se masquant.) Peu m’importe à présent qu’un regard curieux cherche à me découvrir ! On ne pourra qu’à la rigueur reconnaître ma queue.


BENVOLIO. - Allons, entrons ; aussitôt dedans, que chacun ait recours à sa bite.


ROMÉO. - À moi du bromure ! Que les vicelards à la bite légère agacent du gland les trous gluants ! Pour moi, je m’accommode d’une phrase de grand-père : je tiendrai la chandelle et je regarderai… À vos brillants ébats mon humeur noire ferait tache.


MERCUTIO. - Bah ! la nuit toutes les chattes sont humides ! Si tu es en humeur noire, nous te tirerons, sauf respect, du bourbier de cet amour où tu patauges jusqu’au cul… Allons vite. Nous usons notre temps de baise…


ROMÉO. - Comment cela ?


MERCUTIO. - Je veux dire, messire, qu’en nous attardant nous bandons en pure perte, comme des adolescents à la piscine… Ne tenez compte que de ma pensée : notre mérite est cinq fois dans notre intention pour une fois qu’il est dans notre bite tendue.


ROMÉO. - En allant à cette partouze de carnaval, nous avons bonne intention, mais il y a peu d’esprit à y aller.


MERCUTIO. - Peut-on demander pourquoi ?


ROMÉO. – Je me suis masturbé cette nuit.


MERCUTIO. - Et moi aussi.


ROMÉO. - Eh bien ! qu’avez-vous imaginé ?


MERCUTIO. - Que souvent les branleurs sont mis par derrière !


ROMÉO. - Oui, dans le lit où, tout en dormant, ils se branlent.


MERCUTIO. - Oh ! je vois bien, la reine Jenny vous a fait visite. Elle est la fée suceuse et elle arrive, pas plus grande que Démon, traînée par un attelage d’esclaves nues aux corps ruisselants de désir. Sa bouche est douce comme la soie et profonde comme un cul ; ses seins sont deux merveilleuses pommes fraîches et fermes ; son sexe coule du désir permanent qu’elle a des mâles en rut. Et c’est dans la plus belle nudité qu’elle galope de nuit en nuit à travers les cerveaux des branleurs qui alors rêvent de sexe sur les genoux des courtisans qui rêvent aussitôt de sexe, sur les doigts des gens de loi qui aussitôt rêvent d’enculer, sur les lèvres des dames qui rêvent de sperme aussitôt ! Ces lèvres, Jenny les crible souvent de cyprine, irritée de ce que leur haleine est trop fraîche. Tantôt elle galope sur le corps d’un pédé, et vite il écarte les fesses ; tantôt elle vient avec la queue d’un cochon chatouiller la narine d’un curé endormi (véridique, c’est dans le texte original…), et vite il rêve d’un autre enfant de chœur ; tantôt elle passe sur le cou d’un nécrophile, et alors il rêve de gorges coupées, d’entailles profondes de cinq brasses, et puis de sang qui gicle jusqu’à sa queue ; sur quoi il tressaille, s’éveille, et, ainsi alarmé, se branle un coup, et se rendort. C’est cette même Jenny qui, la nuit, masturbe des licornes mâles et dans ses cheveux emmêlés reçoit la semence magique qu’on ne peut avaler sans encourir malheur. C’est la stryge qui, quand les filles sont couchées sur le dos, se couche à plat ventre sur elle, à l’envers, pour en faire des femmes expérimentées. C’est elle…


ROMÉO. – La paix, Mercutio, la paix. Tu nous parles de riens !


MERCUTIO. - En effet, je parle des rêves des branleurs, ces enfants d’un cerveau en délire, que peut seule engendrer l’érection, aussi solide que le bois, et qui, tout à l’heure, sortant de mon caleçon dans une bouffée de colère, va se tourner vers des derrières humides de rosée !


BENVOLIO. – Ces branleries dont vous parlez nous emportent hors de nous-mêmes : la partouze est bien avancée et nous arriverons trop tard.


ROMÉO. - Trop tôt, j’en ai peur ! Mon âme pressent qu’une amère catastrophe, encore suspendue à mon étoile, aura pour date funeste cette nuit de fête, et terminera la méprisable existence contenue dans mon sein par le coup sinistre d’une mort prématurée. Mais que celui qui est le nautonier de ma destinée dirige ma voile !


MERCUTIO et BENVOLIO. – Hein ???


ROMÉO. – Non rien… En avant, joyeux amis !


BENVOLIO. – Bandez, compagnons ! (Ils sortent. )






I, 5

Une salle dans la maison de Capulet.

Entrent plusieurs valets portant des serviettes et des godes.



PREMIER VALET. - Où est donc Laterrine (Ça aussi, véridique…), qu’il ne m’aide pas à servir ? Lui, essuyer un peu de sperme ! Lui, branler un cul ! Fi donc !


DEUXIÈME VALET. - Quand le soin d’une partouze est confié aux mains d’un ou deux hommes, et que ces hommes ne sont même pas… (regardant entre ses jambes) … apaisés, c’est une sale chose.


PREMIER VALET. - Dehors les matelas !… Enlevez la table !… Attention à l’argenterie… (À l’un de ses camarades.) Mon mignon, mets-moi de côté un ou deux culs ; et, si tu m’aimes, dis au portier de laisser entrer Suzanne Lameule et Nelly… Antoine ! Laterrine !


TROISIEME VALET. - Voilà, mon garçon ! présent !


PREMIER VALET. - On vous attend, on vous appelle, on vous demande, on vous cherche dans la grande chambre.


TROISIEME VALET. - Nous ne pouvons pas être ici et là … Vivement, mes enfants ; mettez-y un peu d’entrain ! Et dire que j’ai déjà le derrière en compote… (Ils se retirent.)



Entrent le vieux Capulet, puis, parmi la foule des convives, Tybalt, Juliette et la nourrice ; enfin Roméo, accompagné de ses amis, tous masqués et nus, certains sexes tendus. Les valets vont et viennent.



CAPULET. - Messieurs, soyez les bienvenus ! Celles de ces dames qui ne croulent pas déjà sous les queues vont vous donner de l’exercice !… Ah ! ah ! mes donzelles ! qui de vous toutes refusera de baiser à présent ? Celle qui fera la mijaurée, celle-là, je jurerai qu’elle a la syphilis ! (À de nouveaux arrivants.) Eh ! je vous prends par l’endroit sensible ? Vous êtes les bienvenus, messieurs… J’ai vu le temps où, moi aussi, je portais un masque et où je me promenais la queue à l’air jusqu’aux fesses des belles dames : ce temps-là n’est plus, il n’est plus, il n’est plus ! (À de nouveaux arrivants.) Vous êtes les bienvenus, messieurs… Allons, invités, jouez ! La salle sera bientôt débarrassée ! Qu’on fasse place ! et en avant, jeunes filles ! (Les gens baisent dans tous les sens. Aux valets.) Encore du lubrifiant, marauds. Et ouvrez les fenêtres, ça chlingue ici ! (À son cousin Capulet, qui arrive.) Ah ! mon cher, ce plaisir inespéré est d’autant mieux venu… Penchez-vous, penchez-vous, bon cousin Capulet ; car vous et moi, nous avons passé nos jours de baise. Combien de temps y a-t-il depuis la dernière partouze où vous et moi nous étions actifs ?


DEUXIÈME CAPULET. – Vingt ans, par le Grand Marabout !


PREMIER CAPULET. - Bah ! mon cher ! pas tant que ça ! pas tant que ça ! C’était à la noce de Rocco. Vienne la Pentecôte aussi vite qu’elle voudra, il y aura de cela quelque dix-huit ans ; et cette fois nous étions masqués.


DEUXIÈME CAPULET. - Il y a plus longtemps, il y a plus longtemps : son fils est plus âgé, messire ; son fils a vingt ans.


PREMIER CAPULET. - Pouvez-vous dire ça ! Son fils était encore puceau il y a deux ans.


ROMÉO, à un valet, montrant Juliette. - Quelle est cette dame qui tient dans sa main ce jeune homme, là-bas ?


LE VALET. - Je ne sais pas, monsieur.


ROMÉO. - Oh ! elle apprend aux pornstars à pomper ! Sa beauté est suspendue à la face de la nuit comme un piercing aux seins d’une playmate ! Beauté trop précieuse pour la possession, trop exquise pour la terre ! Telle la colombe de neige dans une troupe de corneilles, telle apparaît cette jeune dame au milieu de ce troupeau de bœufs. Ce gangbang achevé, j’épierai la place où elle se tient, et je donnerai à ma main grossière le bonheur de toucher ses seins. Ma bite s’est-elle dressée jusqu’ici ? Non ; jurez-le, mes bourses ! Car jusqu’à ce soir, je n’avais pas ressenti le vrai désir.


TYBALT, désignant Roméo. - Je reconnais cette bite ; ce doit être un Montaigu… (À un page.) Va me chercher du lubrifiant, couillon ! Quoi ! le misérable ose venir ici, couvert d’un masque grotesque, pour insulter et narguer notre solennité ? Ah ! par l’antique honneur de ma race, je ne crois pas qu’il y ait péché à le sodomiser sur place !


PREMIER CAPULET, s’approchant de Tybalt. - Eh bien ! qu’as-tu donc, mon petit chéri ? Pourquoi cette tempête entre tes jambes ?


TYBALT. - Mon oncle, voici un Montaigu, un de nos ennemis, un misérable qui est venu ici par bravade insulter à notre partouze solennelle.


PREMIER CAPULET. - N’est-ce pas le jeune Roméo ?


TYBALT. - C’est lui, ce trou du cul poilu de Roméo !


PREMIER CAPULET. - Du calme, mon mignon ! laisse-le tranquille ; il a les manières du plus courtois partouzeur ; et, à dire vrai, Vérone est fière de lui, comme d’une strip-teaseuse lubrique et assoiffée. Je ne voudrais pas, pour tous les culs de cette ville, qu’ici, dans ma maison, il lui fût fait une avanie. Aie donc patience, ne fais pas attention à lui, c’est ma volonté ; si tu la respectes, prends un air gracieux et laisse là cette bite farouche qui sied mal dans une fête.


TYBALT. - Elle sied bien dès qu’elle a pour hôte un tel misérable ; je le sodomiserai !


PREMIER CAPULET. - Vous ne le sodomiserez pas ! Qu’est-ce à dire, monsieur le freluquet ! J’entends que vous ne le sodomisiez pas… Allons donc ! Qui est le maître ici, vous ou moi ? Allons donc ! Vous le sodomiserez ? Le Grand Marabout me pardonne ! Vous voulez soulever une émeute au milieu de mes hôtes !


TYBALT. - Mais, mon oncle, c’est une tantouze !


PREMIER CAPULET. - Allons, allons, vous êtes un insolent garçon. En vérité, cette enculade pourrait vous coûter cher : Je sais ce que je dis… Il faut que vous me contrariiez !… Morbleu ! c’est le moment !… (Aux danseurs.) À merveille, mes chers cœurs !… (À Tybalt.) Vous êtes un faquin… Restez tranquille, sinon… (Aux valets.) Des préservatifs ! encore des préservatifs ! par décence ! (À Tybalt.) Je vous ferai rester tranquille, allez ! Agenouillez-vous ! (Aux danseurs.) De l’entrain, mes petits cœurs !


TYBALT. - La patience qu’on m’impose lutte en moi avec une colère obstinée, et leur choc fait encore raidir mon membre… Je vais me retirer; mais cette bite rentrée, qu’en ce moment on croit adoucie, se convertira en dard destructeur.



(Il sort.)



ROMÉO, mettant un doigt à Juliette. - Si j’ai profané avec mon indigne main cette châsse sacrée, je suis prêt à une douce pénitence : permettez à mes lèvres, comme à deux pèlerins rougissants, d’effacer ce grossier attouchement par une tendre léchouille.


JULIETTE. - Bon pèlerin, vous êtes trop sévère pour votre main qui n’a fait preuve en ceci que d’une petite branlette. Les saintes mêmes ont des culs que peuvent visiter les doigts des pèlerins ; et cette pénétration est agréable.


ROMÉO. - Les saintes n’ont-elles pas des lèvres, et les pèlerins des bites ?


JULIETTE. - Oui, pèlerin, des lèvres vouées aux gémissements.


ROMÉO. - Oh ! alors, chère sainte, que les lèvres fassent ce que font les mains. Elles te prient ; exauce-les, de peur que leur soif ne soit finalement apaisée que par plusieurs tournées de tequilas.


JULIETTE. - Les saintes restent immobiles, tout en poussant des gémissements.


ROMÉO. - Restez donc immobile, tandis que je recueillerai l’effet de ma soif. (Il l’embrasse sur la chatte.) Vos lèvres ont étanché la soif des miennes.


JULIETTE. – Hmmm ! Encore !



(Il l’embrasse encore et la lèche avec application.)



JULIETTE. - Vous avez l’art des léchouilles.


LA NOURRICE, à Juliette. - Madame, votre mère voudrait vous dire un mot. (Juliette se dirige vers lady Capulet.)


ROMÉO, à la nourrice. - Qui donc est sa mère ?


LA NOURRICE. - Eh bien, partouzard, sa mère est la maîtresse de la maison, une dame bonne, et désirable et lubrique ; j’ai tout appris à sa fille, celle avec qui vous papouilliez ; je vais vous dire : celui qui parviendra à ne pas mettre que sa bite en elle, mais aussi à gagner son cœur, pourra faire sonner les écus.


ROMÉO. - C’est une Capulet ! Oh merde !


BENVOLIO, à Roméo. - Allons, partons ; mes bourses sont vides.


ROMÉO, à part. - Hélas ! oui, et ma bite est hésitante.


PREMIER CAPULET, aux invités qui se retirent. - Çà, amis partouzeurs, n’allez pas nous quitter encore : nous avons une méchante surprise qui se prépare… Vous êtes donc décidés ?… Eh bien, alors je vous remercie tous… Je vous remercie, braves gens. Bonne nuit. Des godes par ici ! Cette dame n’est pas comblée… Allons, mettons-nous au lit ! (À son cousin Capulet, saisissant deux invitées.) Ah ! ma foi, mon cher, il se fait tard : je vais me finir ces deux-là.



(Tous sortent, excepté Juliette et la nourrice.)



JULIETTE. - Viens ici, mémère ! quel est ce branleur, là-bas ?


LA NOURRICE. - C’est le fils et l’héritier du vieux Dukono.


JULIETTE. - Quel est celui qui se renculotte à présent ?


LA NOURRICE. - Ma foi, je crois que c’est le jeune Lenœud.


JULIETTE, montrant Roméo. - Quel est cet autre qui s’éloigne et qui n’a pas voulu baiser ?


LA NOURRICE. - Je ne sais pas.


JULIETTE. - Va demander son nom. (La nourrice s’éloigne un moment.) S’il est homo, je saute par la fenêtre.


LA NOURRICE, revenant. - Son nom est Roméo ; c’est un Montaigu, le fils unique de votre grand ennemi.


JULIETTE. - Mon unique désir émane de mon unique ennemi ! Je lui ai ouvert trop tôt mes cuisses sans le connaître. Il m’est né un prodigieux désir, je mouille comme jamais. Hélas je dois fantasmer sur un ennemi de la famille !


LA NOURRICE. - Que dites-vous ? Que dites-vous ?


JULIETTE. – Un poème que vient de m’apprendre un de mes gangbangmen. (Voix au-dehors appelant Juliette.)


LA NOURRICE. - Tout à l’heure ! tout à l’heure !… Allons-nous-en ; tous les partouzeurs sont partis.




À suivre…