Pour ceux qui découvrent mon journal, je vous conseille de commencer au début, bien que chaque épisode soit indépendant.
Pour les autres, une petite explication : mon amie Maud vit avec Alex. C’est un couple libertin alors que pour moi, mariée avec Pierre, l’Amour ne se conçoit que dans la fidélité.
Juin 2008
Souvent, entre midi et deux heures, je grignote une salade avec mon amie Maud. Avec elle, la conversation revient toujours sur le sexe. Sa libido exigeante, cumulée à une soif de nouveauté, fait qu’elle a toujours quelque chose à me raconter.
- — Karine, c’est toujours moi qui parle. Si on changeait ? Es-tu capable de répondre à mes questions les plus intimes sans tricher ?
- — Si tu veux, je n’ai rien à cacher.
- — Ta gym sexuelle, ça marche ?
- — Maud, c’est génial pour nous deux.
- — Pour toi aussi ? (très intéressée) .
- — Quand tu serres bien ton chéri, il te sent mieux mais c’est réciproque. Et je ne te raconte pas les orgasmes…
- — Pourquoi ?
- — Plus tu es musclée, plus tes spasmes sont forts, c’est logique.
- — Tu me donnes envie de m’y mettre.
- — Et puis, Maud, il y a l’aspect psychologique. Je me sens enfin au top côté sexe.
- — Tu étais complexée ? s’esclaffe-t-elle.
- — Tu sais, je reviens de loin. Songe que je ne m’étais jamais caressée quand j’étais ado.
- — Tu n’en as jamais eu envie ? je ne te crois pas.
- — Je n’en avais même pas l’idée tellement c’était un endroit tabou. Quant à la suite, mon amour de vacances à 18 ans…
- — Qu’est-ce qui te fait rire ?
- — Je ne sentais rien.
- — Rien du tout ?
- — Si, je me sentais remplie par un mec qui se masturbait dans mon vagin, cela me laissait de glace… pourtant il était beau ce garçon, bien bronzé, bien musclé, un vrai Chippendale.
- — Tu n’as jamais essayé avec d’autres ?
- — Non, j’étais trop sentimentale. J’ai attendu l’homme de ma vie en me disant qu’avec lui j’aurais une petite chance de connaître le grand frisson… Il lui a quand même fallu du temps ! J’avais beaucoup de travail à faire dans ma tête, ajouté-je en riant.
- — Maintenant que tu te crois au top, serais-tu prête à participer à une petite soirée libertine ?
- — Maud, on en a déjà parlé, cela ne m’intéresse pas, j’ai un obsédé sexuel à la maison, je ne suis pas en manque.
- — Tu n’as pas envie de tester tes talents sur d’autres ?
- — Si, bien sûr.
- — Tu verras, deux mecs à la fois, c’est mortel, tu grimpes direct au plafond.
- — Maud, je n’ai aucune envie de servir de sandwich à tes invités.
- — Qu’est-ce qui t’en empêche ?
- — Mon mari.
- — Il est jaloux ?
- — Non, il ne me met pas sous cloche. Il est possessif, ce n’est pas pareil. Je suis la prunelle de ses yeux et ça, j’aime.
- — Tu n’es pas censée lui raconter.
- — Ce n’est pas le problème. Je l’aime. Je me sentirais nulle à chier si je le trahissais.
- — Et si vous veniez ensemble ?
- — Ma chère Maud, je ne suis pas maso, je n’ai aucune envie de voir mon mari se taper une superbe créature sous mes yeux. Moi, ce qui me fait fondre c’est un petit dîner romantique, les yeux dans les yeux, pendant lequel mon cher époux me susurre des mots d’amour. Tu vois cela n’a rien à voir avec ce que tu me proposes. J’imagine le tableau dans ton salon… tous à poil… Bonsoir Monsieur, j’ai une moule accueillante, vous avez une belle frite, branchons-nous et prenons chacun notre pied… (Maud ne peut s’empêcher de sourire) Non ! Impossible !
- — Pourtant tu serais la reine de la soirée.
- — Maud, j’aurais l’impression d’être un vagin en libre service, c’est l’horreur absolue.
- — Bon, je n’insiste pas, je savais que tu refuserais. C’est Alex qui tenait absolument à cette invitation.
- — Alex ?
- — Oui, il flashe sur toi parce tu es inaccessible. Ça le gratte, il ne comprend pas qu’au bout de cinq ans de mariage tu n’aies pas envie de changement.
- — J’aime bien Alex, mais tu lui diras qu’il s’occupe de ses fesses et pas des miennes.
- — Il rêve d’être le premier à te faire craquer.
- — Il peut toujours se gratter.
- — Karine, je serai heureuse pour lui s’il y arrive.
- — Cela me dépasse. Tu n’as pas l’instinct de propriété ?
- — Pourquoi ? Une partenaire sexuelle n’est pas une liaison sentimentale.
- — Tu t’en fous carrément de le voir baiser tous les jupons qui passent ?
- — Karine, essaie de comprendre. Nous nous aimons, nous aimons faire l’amour ensemble mais nous aimons aussi le faire avec d’autres. C’est aussi simple que ça. Et toi ?
- — Comment ça, et moi ?
- — Ton mari est séduisant, ce ne sont pas les occasions qui doivent lui manquer. Tu ne t’inquiètes pas quand il est au bout du monde ?
- — J’ai une totale confiance en lui.
- — Et si un jour tu t’apercevais qu’il te trompe ?
- — S’il me trompait ? Je ne sais pas… Le monde s’écroulerait… j’irais me jeter dans la Seine ou bien je me ferais sauter par une dizaine de mecs le soir-même.
- — Bon, alors Alex peut garder un petit espoir, s’exclame Maud en riant. Je vais te faire sa pub au cas où… Tu sais comment il m’a rencontrée ?
- — Non.
- — En me faisant l’amour.
- — Vous… vous vous êtes connus dans une partouze ?
- — Exactement. Tu sais dans ce genre de soirées, des fois tu vois un mec super beau, la classe, charmeur, tout pour plaire, tu te dis qu’avec lui cela va être extra et puis, quand il te prend… rien… il te laisse de glace, tu ne comprends pas pourquoi. Par contre, un autre, que tu as à peine remarqué, que tu crois insignifiant, qui te parait moche et bedonnant te pénètre et là, le courant passe, tu sais de suite que ce mec va t’envoyer loin, loin, très loin. Et bien Alex, j’ai flashé sur lui dès que je l’ai vu et quand il m’a prise cela a été magique.
- — Pourquoi ? Il a une botte secrète ?
- — Disons que j’aime sa manière de faire l’amour. Les hommes croient tous que ce sont eux qui me donnent du plaisir, c’est faux ! Je le prends moi-même.
- — Maud, explique-moi ça en détail, s’il te plait… (Voix faussement suppliante) .
- — D’abord il ne m’a pas pénétrée à fond d’un coup de rein, comme la plupart des mecs le font en croyant me faire couiner de bonheur, il s’est enfoncé de deux centimètres et il a fait une pause pour se faire apprécier. Il s’est ensuite enfoncé lentement avec des mouvements de plus en plus amples, je le sentais de façon incroyable.
- — Pourquoi ?
- — Dix-huit centimètres de long, quatre et demi de diamètre, ça te va comme première réponse ?
- — Pfuiiiiit ! approuvé-je en sifflant d’admiration.
- — Karine, ne ricane pas. Il ne faut pas croire ce que racontent les magazines, ça compte vachement. Plus c’est gros, mieux c’est… il n’y a pas photo. Un bel engin m’excite rien qu’en le regardant. Tu n’es pas d’accord ?
- — Euh… Tout ce que je peux dire c’est que Pierre a une taille normale mais que cela me convient parfaitement.
- — Je parle de la grosseur, la longueur cela a moins d’intérêt, si c’est trop long, c’est même un handicap, c’est douloureux.
- — Maud, fais de la gym, tu pourras jouir avec un stylo bille.
- — Chiche ! rétorque-t-elle en riant. À quand la démonstration ? Sans rire, tu n’aimes pas être bien remplie ?
- — Maud, je te l’accorde, dix-huit centimètres bien épais, c’est top, c’est la taille de mon gros gode… Mais cela ne vaut pas mon mari.
- — Eh bien, tu vois, nous sommes d’accord pour la première réponse. La seconde, c’est le mouvement, c’est encore plus important. Alex, il me laisse diriger, c’est ça que j’aime, il me laisse donner le rythme et la façon de danser. Tu n’aimes pas, toi, quand ton mec se contente d’accompagner merveilleusement tes mouvements ?
- — Euh… Franchement… non. C’est plutôt l’inverse. Pour moi, l’homme doit être viril, c’est lui qui doit diriger. Moi j’aime quand Pierre me cloue sur le lit, plus il est fougueux plus je viens vite.
- — Eh bien, ma poule, nous ne sommes pareilles en rien, conclut-elle en riant. Moi, je mène la danse, je contrôle, je fais monter mon plaisir à mon rythme, et comme Alex se maîtrise complètement…
- — Pfuiiiiit ! (Nouveau sifflement admiratif.)
- — Arrête d’ironiser, Karine. C’est pour cela qu’il est très apprécié. Il peut donner du plaisir à plusieurs nanas sans rien perdre de son énergie.
- — Pierre se défend pas mal non plus, avoué-je en souriant, il a bien quelques ratés de temps en temps mais en général, c’est de ma faute.
- — Si tu ne l’as jamais trompé, as-tu au moins déjà flashé sur d’autres ?
- — Jamais… cela ne m’empêche pas de trouver à mon goût des inconnus croisés dans la rue.
- — Cela s’arrête là ?
- — Oui. Je fantasme à l’idée qu’ils me prennent sauvagement sous une porte cochère, sans me dire un mot, en relevant ma jupe et en arrachant ma petite culotte. Mais si cela m’arrivait je crierais au viol.
- — Tu n’as pas de pulsions irrésistibles ?
- — Irrésistibles ? Non. Heureusement.
- — Aimes-tu le sexe dans toutes ses formes, la sodomie par exemple ?
- — Maud ! Tout de suite les trucs les plus hards ! Parle-moi de caresses, de préliminaires. Pour moi, c’est déjà faire l’amour.
- — Je t’écoute.
- — Il ne me faut pas grand-chose, je suis capable de m’embraser juste avec un petit bisou dans le cou.
- — Tes caresses préférées ?
- — Sur les seins, c’est un branchement direct avec ma chatte.
- — Tu aimes te faire lécher ?
- — J’adore. Souvent il me fait décoller juste avec sa langue et quelques petits doigts coquins.
- — Parmi mes amis libertins, il y a un mec qui a un engin ridicule, à mourir de rire, mais une langue exceptionnelle. On se l’arrache.
- — Il a une grosse voiture ? demandé-je en riant.
- — Oui, un gros 4x4. Pourquoi ?
- — Pour confirmer le dicton. Grosse voiture, petite quéquette.
- — Karine, on parle sérieusement. Les préliminaires, d’accord, et ensuite ?
- — J’aime me soumettre à ses désirs.
- — Tu aimes lui faire une pipe ?
- — Oui mais cela ne me donnera jamais un orgasme si tu veux savoir.
- — Tu te débrouilles bien ?
- — Divinement. Même une pro ne peut faire mieux que moi avec le sexe de mon mari. Je sais comment il marche, je sais ce qui lui fait le plus d’effets, je sais le rendre fou en le tenant au bord de l’explosion jusqu’à ce que ça lui sorte par les oreilles.
- — Ta position préférée ?
- — J’aime varier.
- — Tu en as bien une où tu jouis plus facilement.
- — Quand je peinais, celles où je pouvais me caresser en même temps. Maintenant c’est ventre à ventre, en missionnaire. Je le serre dans mes bras, on se regarde dans les yeux, on s’embrasse, on se dit des mots d’amour, je remonte les jambes pour que la pénétration soit profonde, il frotte de tout son poids ma vulve et mes cuisses, son sexe glisse et danse dans le mien, son pubis me masse délicieusement le clito, c’est magique. Je m’abandonne au plaisir qui monte en me contentant de répondre à ses mouvements. Il n’y a que quand je commence à jouir que j’aime qu’il se calme pour pouvoir savourer mon orgasme. Et toi ?
- — Moi, peu importe la position, ce que j’aime c’est avoir plusieurs hommes à ma disposition. Je te l’ai déjà expliqué. Quand un premier vient de m’envoyer en l’air en me laissant toute pantelante et qu’un second prend sa place entre mes jambes encore plus vigoureux, encore plus fougueux, c’est génial. Je repars encore plus loin en quelques instants.
Un ange passe.
- — Tu vois, Karine, ajoute-t-elle pensivement, j’aime faire l’amour avec Alex, c’est l’homme que j’aime mais pour le sexe rien ne vaut mes petites soirées libertines. Je ne pourrais m’en passer, c’est comme une drogue.
L’ange s’enfuit (horrifié).
- — Tu as des orgasmes très mécaniques, constaté-je.
- — Tout à fait. Je peux jouir avec n’importe quel mec qui a une belle queue et qui se maîtrise bien.
- — Les miens sont émotionnels avant d’être physiques. Les plus intenses ne viennent pas d’un bourrage de chatte à n’en plus finir, c’est presque le contraire.
- — Comment ça ?
- — Le top du top du plaisir, pour moi, c’est un orgasme fulgurant. Cela m’arrive quand Pierre me prend quand je ne m’y attends pas.
- — Je vois le truc, dans un lieu insolite et en bravant des interdits.
- — Pas forcément. La dernière fois c’était dans notre salle de bain le mois dernier.
- — Raconte.
- — Nous étions invités à un mariage. Comme d’habitude j’étais en retard. Je venais de prendre une douche et j’étais à poil dans la salle de bain en train de me sécher les cheveux et de me maquiller. Pierre a ouvert la porte pour voir où j’en étais. Je l’ai vu habillé en complet cravate, la classe, souriant, séduisant au possible, j’ai eu le coup de cœur :
- — Qu’il est beau mon homme ! J’ai eu envie de lui, une pulsion terrible. Lui, pareil ! Il s’est déboutonné, je me suis pendue à son cou. Il m’a prise sur le coin du lavabo, moi entièrement nue, lui en complet cravate, je ne te raconte pas l’effet que cela m’a fait. Dans des cas comme ça, pas besoin de préliminaires, il peut me trousser sauvagement, me prendre à la hussarde, je suis déjà à moitié partie, je ne suis plus qu’un vagin assoiffé de sexe et je monte haut, très haut en quelques secondes. Quand je redescends, je ne tiens plus debout.
Chères lectrices,
Je suis curieuse de savoir si je suis un cas particulier.
Êtes-vous d’accord pour dire que le must, c’est quand on ne s’y attend pas ?
Merci de m’envoyer un petit mail pour satisfaire ma curiosité féminine.
Messieurs, n’hésitez pas à interviewer votre chérie et à répondre à sa place. Si elle dit oui, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Merci en tout cas à tous ceux qui m’envoient des petits messages régulièrement.